L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 31 Maart. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/k649p2xb88/
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oème Mo. AM9 5 cents Samedi 31 mars 1917 L'ECHO BELGE rUnion fait la Força, «Journal quotidien du malin paraissant en Hollande Belge est notre nom tie Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: Ni z. VOOBBUBGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. „ ... . „, , ( Charles Bernard, Charles Herlbieî, Comité de Rédaction: ; „ , , , / René Chambry, Emile palnparé. Pour les annonces, abonnements et ver.> a au numéro, s'adresser à l'Administration c u journal: N.Z. Voorburgwal 234—240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnent entsi Holiandefl. 1.59 par mois. Etranger H. 2.00 par m o Annonces: 15 cents la ligne. Réclamesi 30 cents la ligne. Hittir k rintemaiians'e Ouelquei lettres. — Au camp d'Harderwijk. * — Une proposition. J'ai promis de publier ici-même une série de lettres qui m'ont été adressées par des internés socialistes, membres pour la, plupart de l'Union des Travailleurs Belges. Je tiens parole. Ces lettres, elles m'ont ému. Qu'on ns croio ■cas que je les publie pour le plaisir do verser de l'huile sur un feu qui ne marche déjà quo troD fort. Nonl j'espère seulement faire réfléchir des Belges et dea socialistes qui étaient sur le point de s'égarer et à qui on no demande nue cette chose si simple, qu'un homme peut toujours foire sans rougir: remporter une victoire sur soi-même. r- i ' Un mineur borain m'écrit du Limbourg: Voyant quelques petites difficultés dans le journal socialiste qui me fait penser à do mauvaises choses, au sujet des articles lancés par ce journal et par l',,Eclio Belge", veux-tu me donner quelques explications à ce sujet. Comme tu es un de chez moi, je_ voudrais saroir si je fais bien ou mal à nie réconforter avec les socialistes belges de Hollande — oui ou non 1" On sent chez ce brave garçon, chez sét homme du peuple à l'âme simple et droite, une réelle émotion. On s'en voudrait de le troubler à plaisir en poursuivant à l'infini me polémique néfaste à la cause belge autant ju'au socialisme. Je dis à ce brave hommo le mon pays: ,,Non! vous ne faites pas mal x vous réconforter, comme vous dites, avec ,e3 socialistes belges de Hollande. C'est une petite consolation à l'amertume de l'exil. Sxois, pas plus que vos concitoyens, que vos :amarades du pays envahi, vous ne voulez, j'en suis sûr, d'une reprise des relations en ce • moment avec ceux qui n'ont point protesté encore contre l'assassinat de milliers de civils innocents, contre les déportations impitoyables de ncs malheureux compatriotes, contre les desr-tructions abominables, les actes do banditisme perpétrés en ce moment par l'armée allemande qui recule comme par celle qui avançait à marches forcées vers Paris en août 1914. Vous ne voulez pas d'une Internationale dans laquelle Yanderveklo et Albert Thomas voisineraient arec Scheidemann, Siidekum et autres plats roJets do l'impérialisme allemand. Vous ne roulez pas qu'on passe l'éponge sur la trahison ommiso dans les premiers jours d'août par les ozial-démokrates allemands qui ont laisse de-haîner cette guerre, qui n'ont pas eu un mot e protestation contre la violation do la neu-ralite belge. Vous ne voulez pas non plus que, iar une action prématurée, l'Internationale ette lo trouble dans les consciences des soldats ccialistes de France, de Belgique, d'Angle- ! erre ou de Russie, qu'elle aide à la conclusion /une paix qui ne serait point basée sur une ■ .éfaite militaire de l'Allemagne, une paix qui < e mettrait pas hors d'état de nuire la mon. trueuse machine de guerre préparée au centre J ,e l'Europe par un peuple ivre d'orgueil. ' ,.Vous avez adhéré à l'Union des Travailleurs lelges en Hollande dans l'espoir qu'on s'y oc- ; uperait do vos intérêts professionnels, de 1 otre' éducation socialiste, de l'amélioration de ( otre sort dans les camps d'internement. Un ( oint, c'est tout. Vous n'avez jamais songé u'on vous entraînerait dans une politique vous < lëttant en conflit avec tout le parti ouvrier 1 elge qui ne veut pas entendre parler de la * aix ni d'une prise do contact avec les traîtres. I l'est pourtant ce qu'on fait." ^ ^ Voici ce que m'écrit un autre interné, qui 1 tait en Belgique secrétaire d'un syndicat: * „Je dois vous dire tout d'abord que les socia- J 1 stes allemands ont commis la plus grave des É au tes que des citoyens qui combattent la f uerre peuvent commettre. Ces socialistes ont ^ îlabouseé de sang et de boue l'idéal socialiste 1 >ut entier. ^ c ,,Quand on poursuit un idéal, on préfère la 1 îort ou la prison. Les socialistes allemands 1 Qt été plus belliqueux que les belliqueux, t ourquoi combattaient-ils la guerre alors? Ces , ens-là ne sont pas dignes d'être appelés socia- -stes. Quant à moi, mon cher ami oorain, je t e tends pas la main à des gens qui ont les s ains tachées de sang et à des consciences im-ires. Ce sont des bourreaux." ' Un autre, membre de la Fédération bruxel- c: ise, m'écrit du camp d'Harderwijk: „A c irtir d'aujourd'hui je cesse de'faire partie € > l'Union des Travailleurs belges en Hollande T li a son siège 49, Theresiastraat, La Haye. r 9 reconnais là mon erreur: mieux vaut tard t le jamais". c Un autre encore, dont le nom est flamand, :rit de Zeist, le 11 mars, à l',,Echo Belge" : f ,,Nous ne devons plus jamais tendre la main I ix Allemands". (Suivent quelques aménités r-l'adresse de M. Karl Meyer, le secrétaire do * [. Camille Huysmans). Cet interné dit encore : Je tiens pourtant à vous faire remarquer que :1 ; n'est pas la faute de nos ennemis que nous <! assons déjà le troisième hiver ici sans feu dans J s baraques, car nous sommes presque tous J nimatisés ici, faute de chauffage; la glace r ;ait aussi épaisse dans les baraques qu'à l'ex-irieur et nous étions obligés de rester là- _r îdans nuit et jour. ,,Tout cela n'est pas la faute à nos ennemis, I i la faute aux Hollandais, mais l'avis général c est que la faute est au gouvernement belge, _ ir si celui-là disait: „I1 faut des poêles dans s baraqups", il y en aurait et nous ne serions is à moitié crevés, comme nous le sommes l'heure actuelle." ■ .Te r.e veux pas examiner dans quelle mesure * ;fc interné a raison mais, à première vue, il 3us semble que le gouvernement belge n'a en à dire en ce qui concerne l'organisation « térieure d'un camp d'internés en Hollande. I n autre interné d'Harderwijk, originaire de 1 ouroelles, membre de la Féd. socialiste de harleroi, nous adresse uno carte dans la- s nelle, aveo une fureur qu'il essaie difficile- p lent do contenir, cet ouvrier exprime l'espoir à a'après la guerre Camille Huysmans viendra c expliquer devant les ouvriers de Chr/rleroi. d Enfin, un autre Wallon d'Amersfoort qui o it être l'un des signataires de l'article: „Une I; mférençe socialiste au camp de Zeist", paru a i-même le 11 mars, écrit ces lignes qui, nous e espérons, feront réfléchir Camille Huvsmans: n La campagne actuellement menée dans les E irnps d'internés p4r guyçmans, Meyer, Malil- e man et consorts est à mon avis la plus mon strueuse, la plus perfide et la plus dangereus< qui puisse se mener, par le fait qu'elle s'adresse à des gens qui aspirent au retour au foyei et où l'on trouve même des hommes aspiranl à y retourner à n'importe quelles conditions pourvu qu'ils retournent. Il est donc très compréhensible qu'ils adoptent le point de vue de renouer les relations avec les Boches au plue tôt. Nous lie pouvons admettre cela. Nous voulons lutter. Seulement, nous sommes livrés à nous-mêmes et par suite en état d'infériorité vis-à-vis do nos adversaires qui, eux, ont toutes les facilités." Eufin, je voudrais citer entièrement, si j'en avais la place, une longue lettre pleine de bon sens que m'écrit un interné d'Harderwijk. 11 dit notamment: ,,Sou venez-vous encore qu'il y a un mois les socialistes allemands ont voté le budget ainsi que le renforcement de la guerre sous-marine et qu'à l'élection qui a eu lieu pour remplacer l'héroïque Liebknecht son candidat a été battu par la majorité des socialistes. Pour conclure, aveo l'Internationale pas do reprise de relations en ce moment. Si un jour, après cette boucherie de chair humaine, j'ai la certitude qu'un nouveau parti naîtra en Allemagne et quand il affichera la sincérité de ses idées, alors nous ferons une Internationale nouvelle qui sera plus pure et fraternelle.'' Dans un numéro ultérieur noua publierons une autre lettre particulièrement intéressante du même interné. En attendant, nous demandons à C. Huysmans s'il no trouve pas que ces lettres, dont nous garantissons l'authenticité, accusent un conflit douloureux parmi les internés socialistes qui ont vu sur le tard dans quelle aventure on voulait les engager. De qui est plus malheureux, c'est que dans certains camps, comme Harderwijk, il prend les allures extérieures d'un conflit entre Flamands st Wallons. Ce conflit, il n'y a qu'un moyen î'y mettre fin: que l'Unioi\ des Travailleurs Belges cesse de s'occuper de l'Internationale, de la paix et de la guerre. Il lui restera un shamp d'action assez vaste: défense des intérêts professionnels de ses membres, organisation de conférences et de cours sur les syndicats, la coopération, l'action municipale, l'avenir- de la Belgique, la législation sociale, ['histoire des doctrines socialistes, etc. Si l'Union des Travailleurs Belges prend cette ;age décision — et la respecte — j'y adhérerai sans tarder, avec joie. Louis Piérarcf. UNE PRJTESTATfGN. Fin février dernier le ,,Berliner Lokal An-seiger" publia la nouvelle que voici : ,,Les déclarations d'un ton très vif que fait e Colonel belge Debatty, habitant depuis peu le temps à KoosendaaJ, provoquent une très lorte impression parmi les 3000 Belges réfugiés ici et dans les milieux hollandais de l'eri-lroit. Le Colonel a été blessé fort grièvement. îVprès sa guérison il est venu s'installer en iollande. 11 a résumé ses impressions de la açon suivante, dans des entretiens avec ses ompatriotes et avec des habitants de l'en-Iroit*L'armée du Roi Albert, forte d'environ iUjlWO hommes, est rongée intérieurement par 0 conflit flamande-wallon qui se manifeste de açon de plus en plus aiguë. L'enthousiasme tour la grande cause de la Belgique s'est dis-ipé depuis longtemps, parce qu'aujourd'hui 'on sait que l'Allemagne a entrepris son ac-ion militaire contre le pays neutre pour des aisons do légitime défense et par suite du ouci, malheureusement trop justifié, que l'An-;leterre et la France utilisent certaines consentions avec le commandement belge pour nettre à exécution une poussée contre la région le la Ruhr via la Belgique. Aujourd'hui l'or-oée belge se déoompose en deux parties nette-nent séparées : une partie flamande et une parie francophile". Cette note fut reprise par le „Pester Lloyd". dis ainsi en cause, le lieutenant colonel re-raité E. Debatty a rédigé la protestation uivante : ,,Je proteste aveo indignation à propos do affirmation des journaux dont il s'agit, 'après laquelle j'aurais publiquement dé-laré à Roosendael que l'état de l'armée belge tait moralement très mauvais et que la que-elle fia m an do-wallonne divisait profondément os troupes séparées de la sorte en deux frao-ions nettement distinctes. C'est une infâme alomnie. ,,Depuis plus de deux ans je réside à Rocsen-lael, réfugié. Mon état de santé no m'a jamais ermis de mo présenter en public nulle part, 1 de prendre la parole. Je vis en famille, tout . fait isolé du monde, estropié, malade. ,,D'ailleurs je conivus trop bien l'année belge laquelle jo suis profondément attaché pour ue la pensée seule d'en médire me vionne à esprit. Pensionné lors de la mobilisation, 'a; repris spontanément du service dans les aoigs. ,,Quant à la querelle flamando-wallonne, je e m'en suis jamais occupé ni de près ni de loin, ion oonviaincu que cette question n'a d'im-ortance pour l'instant quo pour les ennemis o notre chère patrie." ■■■ -n ij» 11 m Pour les déportés )e la part de M. Paies, Maastricht, 8.00 frs. "ml. a» ■ a Belgique a observé le neutralité. Pour jeter lo trouble dans les esprits au ujet do la violation do la neutralité belge, la resse allemande donne la plus large publicité des ,,arguments" dont les uns sont rusés b les autres.... pas. Rentrent, entre autres, ans cette dernière catégorio, ceux qui font bat de mouvements de troupes belges en elgique avant la mobilisation belge du 1er out 1914. En .effet, toutes les puissances ivent que la Belgique, avant de mobiliser, a lis son armée ,,sur le pied de paix renforcé", t elles le savent parce que la Belgique les a a officiellement informées le 29 juyjej 1Q14. En Belgique. Vive le peuple flamand ! Voici le peuple flamand qui parle. Eooutez-le Lisez ces vers répandus à profusion à Gand lors de l'ouverture de l'université en octobre 1916. Aan de valsche broeders ter gelegenheid der opening van de Vlaamsche Hoogcschool t& Gent door. de Duitsche dwingclanden. Welhoe, ge durft, ge kraait viktorie; Ge zit aan 's vijands feestbanket; Beseft ge niet dat ge 's lands glorie Zijn goede faam, zijn eer besmet? Ge ziët'ons volk verdrukt, in rouwe Gefolterd door- den barschen Pruis, En grj, ge heult met hem, ontrouwe, Gij schijnt bij hem, in Vlaanderen t'huis. Welhoe, ge viert... gij dwaalt, ontzinden Gij schreeuwt ons toe, geen taal, geen land Maar gij die ooit hun taie mindet Besmeurdet ze met slijk en schand. ^iet gij in 't verschiet de dag niet naderen Waarop de Belg, zoo Vlaam als Waal Bevrijd, U in de taal der vaderen Toeroepen zal: Geen land, geen taal II Gij dwaalt, of pleegt verraad, mijnheeren, NVlit gij soms in Vlaanderen's 6treek Ons Vlaamsche jeugd in 't Duitsch doen loeren Hoe België door zijn schuld bezweek? Gij kent lijk wij 't woord der Teuton en V.eel eerder nog dan schrift verscheurd. VVeet gij dan niet hoe onbezonnen Dat volk zijn eer en eed verbeurd? Ons volk houdt aan zijn taal voorzeker, Maar meer nog aan zijn zelfbostaan, En wij'l gij feest met vollen beker, Lijdt het, of volgt de driekleurvaanl Ziet ginder aan de westerkimme, Daar strijd ons jeugd met leeuwenmoed En gij, voor 's vijands gunst, een çchimme, Miskent uw plicht, onteerd zijn bloed. Heeft dan die Duitsche Hoogeschole Zoo blindend uwen geest ontaard Dat gij met uw hoogleeraars 's yolle In de Germaansche wateren vaart? Ail right! Mflar zoo de westerwindœ U drijven in 't beruchte Kiel, Landt aan, en blijft daar .bij uw vrienden. Wij wenschen 't U met hart en ziel. EEN WARE VLAMING. Nous en avons un exemplaire sous les yeux. les sanctions centre les traîtres. Nous apprenons, par un accès de mauvaise humeur du bureau Wclff, que la majorité ■des séxiateurs, députés, bourgmestres belges ont envoyé une protestation à M. von Belli-raann-Hollvveg contre la séparation administrative de la Belgique et contre les sept misérables dévoyés qui otnt été les porte-parole d'une poignée de renégats, de fainéants, dont l'honnête homme se détourne avec mépris. Ainsi donc, sous le régime de terreur institué par l'Allemagne, malgré les moyens sauvages employés par nos ennemis pour étouffer la voix de la vérité, ceftto voix se fait encore entendre. Lorsque von Bissing décréta la flamandioation de l'Université de Gand, lorsque les razzias augmemtèrent au pays occupé la détresse morale et l'inquiétude, nous avons entendu cette même voix s'élever au-dessus de la mêlée et faire f-avoir au monde entier que les Belges restaient fidèles aux lois de l'honneur, au devoir du patriotisme. Cela est grand et beau. Il faut savoir gré à ceux qui représentent si bien la conscience nationale belge et qui, au mépris, du danger, à la face de l'ennemi, lancent une protestation ferme et digne contre une violation des Conventions de La Haye, contre la traîtrise des valets du roi do Prusse. Wolff a beau répondre que les passivistes flamands ont pris le même chemin que les aktivistes et se sont» adressés, comme eux, au chancelier de l'Empire, la malice est vraiment trop grosse pour que les neutres eux-mêmes l'acceptent. Elle ne pourra jamais intéresser que les gens do la ,,Toe-komst" ou du ,,Toorts". Les aktivistes sont allés à Berlin pour trahir; les passivistes pour protester. Il y a une nuance. Ce n'est pas s'abaisser qu'envoyer au tyran une protestation. Nous n'avons pas encore sous les yeux le texte de celle-ci, mais nous pouvons avoir la certitude qu'elle a été rédigée dans des termes parfaitement digUcs. Il y a des précédents. D'ailleurs, à qui les Belges s'adresseraient-ils ? Au gouvernement du Havre 1 Mais celui-ci a déjà pris une décision qui va faire pâlir tous le3 chenapans qui lui ont tiré dans le dos pendant les jours profondément douloureux que traverse notre pays. Enfin, Bonus et ses amis sont rayés de la liste des titulaires dô nos ordres nationaux. Voici plus d'un an que nous réclamons cette oeuvre de .salubrité. On ne pouvait, en effet, prolonge# plus longtemps vis-à-vis de traîtres une coupable clémence. Les distinctions accordées à nos soldats ne pouvaient être également portées par des Borms ou des Ver nieuwe sans perdre de leur prix. Le oonsedl des ministres l'a compris. H s'est rallié fout entier à une décision qui sera unanimement approuvée et il faut croire — et espérer — qu'il ne s'en tiendra pas à cela. Le peuple belge réclame des condamnations. Il faut traiter impitooaiblement des individus qui ont trahi leur patrie et en faveur desquels aucune circonstance atténuante 11e plaide. Les journaux geutres çjui les soutiennent, indirectement, n'ont même pu trouver un argument <?n leur faveur. Ces condamnations doivent donc être impitoyables. Les Flamands les réclament du reste aveo plus de force peut-être que les Wallons, parce qu'ils sentent mieux toute l'ignominie de l'acte commis par les individus qui prétendent les représenter mais qui n'ont reçu mission que d'eux-mêmes et du gouverneur général allemand. On aurait tort de croire que le gouvernement belge a voulu seulement désigner ' les sept Judas qui furent à Berlin. Il a pris sa décision contre tout le Raad van Vlaanderen. Or, Borms, Vernieuwe, Tack, Van den Hoeek, Dumon, Lambrichts et Verhees ne sont que les mandataires d'un groupement qui tombe, dès à présent, sous l'application des peines les plus sévères. J'entends bien que les timorés crieront qu'en faisant des victimes on créera des martyrs et que, plus les condamnations seront rude^, plus les martyrs grandiront dans le souvenir de ceux qui leur restent fidèles. Tout cela est bel et beau en théorie. Mais on n'a jamais fait un martyr, que je sache, de Judas ou du légendaire Ganelon. Et l'on ne peut, moins que jamais, laisser des foyers d'infection se développer au pays après le départ de l'envahisseur. Les mesures radicales sauront être prises si notre gouvernement veut que la paix et la tranquillité reviennent au.pays. Pas de favoritisme. Plus de protection. Il ne saurait être question de montrer plus de pitjé envers tel traître qu'envers tel autre, sous prétexte de parti ou d'amitié. M. Jean Bary a été précisément exécuté par les gens de son parti. Il faut que les libéraux et les socialistes soient les premiers à réclamer le châtiment du docteur Dumon comme les cléricaux tiendront à ce que Borms soit mis hors d'état de nuire. Il sera facile de se mettre d'accord sur les peines à appliquer. Il n'y en a qu'une pour un cas de trahison aussi probant. Ni en Angleterre, ni en Ecosse, ni en Irlande, on ne parle encore do Casement. On n'en a pas fait un martyr. Lui aussi, cependant, prétendait lutter pour un idéal, pour une race. Les lièvres craintifs espéraient qu'il ne serait pas exécuté parce que les Irlandais auraient pu se lever en cohortes vengeresses, appuyées et aidées par leurs frères résidant en Amérique. Le gouvernement anglais n'a pas hésite. Il a fait pendre haut et court le misé-naiblo et personne ne s'est levé pour vengor sa mémoire. Le monde entier a jugé qu'il avait mérité la sentence prononcée contre lui et a approuvé cette sentence. Par ces temps de bouleversement général les demi-mesures sont particulièrement néfastes. H faut faire vite, bien et ne pas se Laisser berner par les considérations sentimentales. Si riros soldats n'écoutaient que la voirr diu sentiment il en est qui refuseraient de combattre parce que, de l'autre côté des tranchées, se trouvent des hommes et que, parmi ces hommes, quelques-uns ne voulaient pas la guerre. Dangereuse théorie! Ici, nous nous trouvons en présence de quelques centaines d'individus qui ne veulent pas le bonheur de la Flandre, mais briguent des honneurs et des situations grassement rétribuées. Des apôtres? Non pas : des bluffeurs, des arrivistes. Ne noua laissons donc pas prendre aux balles paroles de leurs rares défenseurs. Rappelons-nous les faits et ne jugeons les aktivistes que sur leurs faits. Il y a de quoi garnir tous les arbres du boulevard Botanique! A Bruxelles On sait quo la Ville do Bruxelles, d'accord avec le Comité national, a encouragé le Conseil général des hospices et secours a délivrer un repas supplémentaire aux indigents tuberculeux, prétuberculeùx, ou atteints do faiblesse constitutionnelle. Au cours d'une réunion tenue récemment à l'Hôtel de Ville de Bruxelles, et à laquelle assistaient, outre les délégués de la plupart des communes de l'agglomération bruxelloise, plusieurs médecins représentant la Ligue nationale contre la tuberculose, l'assemblée, s'occu-panfc d'abord de la question alimentaire,' fut unanimement d'acoord pour reconnaître la nécessité de fournir des repas supplémentaires à tous les tuberculeux et prétuberculeux indigents. C'est ainsi qu'on prit des mesures préventives ,en matière d'alimentation et de régimes spéciaux à accorder, dans un but curatif, aux malades relevant des administrations charitables. Les chiffres n'abdiquant jamais leur éloquence, citons-en, pour dire que la ville do Bruxelles seule avait distribué, du 6 septembre au 1er décembre 1916, un total de 26,614 dîners et plus de 2.200 soupers à 561 personnes, parmi lesquelles il y avait 403 tuberculeux et 122 pré tuberculeux. Cette alimentation supplémentaire consiste en repas, dont le premier se compose de 1C0 grammes de viande, 200 grammes de pain, 100 grammes de légumes, 80 grammes do pommes de terre et un quart de litre de bière; le deuxième, de 125 grammes de charcuterie spéciale, 80 grammes de pain et un quart de litre de bière. Lo prix de revient en varie entre 1 fr. 00 et 1 fr. 80. C'est la ville de Bruxelles qui couvre ces frais- probablement le Comité national inter-viendra-t-il dans ceux-ci pour environ C0 centimes par repas. Ces dîners et soupers supplémentaires se donnent actuellement à Bruxelles, dans le hall di l'ancienne gare aux marchandises, rue des Chartreux et rue Pletinokx» Avant être admis, les indigents. sont examinés et soumi; par la suite, à un contrôle médical permanem * * * Un organe officieux de la ,,Kommandan tur" de Bruxelles publie, dans son numér du 18 février 1917, le sévère arrêté ci-aprè du gouverneur allemand, daté du 14 févrie 1917. ,,Article 1er. Quiconque aura délivré autrui un certificat inexact concernant se occupations, son emploi etc., et destiné 01 pouvant être destiné à servir auprès d'un autorité allemande, sera, s'il a agi inten tionnellement, puni d'une peine d'emprison nement et d'une amende pouvant atteindr 20.000 marks; s'il a agi par négligence, i sera passible d'un emprisonnement d'un ai au plus et d'une amende pouvant atteindr 5.000 marks. Si le coupable est un fonctionnaire ou ui employé public, la peine d'emprisonnemen qui sera prononcée ne sera pas inférieure ; 6 mois. ,,Article 2. Quiconque, dans le but d< tremper une autorité allemande, aura fai usage d'un certificat inexact du genre indi qué à l'article 1er, sera puni d'un emprison nement d'un an au plus et d'une amenda pouvant atteindre 5.000 marks. ,,Article 3. Si, dans les cas prévus au: articles 1er et 2, il existe des circonstance: atténuantes, la peine pourra être limitée l une amende. ,,Article 4. Les tribunaux et oomman dants militaires sont compétents pour juge] les infractions au présent arrêté." * * * Les agents de police d'Ixelles sont encore mécontents. Ce mécontentement dat( d'ailleurs de plusieurs mois. Les agents m sont pas traités sur le même pied que leur; collègues de Bruxelles ou des autres fau bourgs. Pourquoi? Et ces braves gens, qui font le même service, réclament avec force. Le Conseil communal se prononcera sous peu. * * * Il est question d'agrandir l'école Morichar pour les cours du quatrième degré. * * * On annonce le décès survenu à Bruxelles le 2c mars 1917 de M. Jules van Dievoet, avocat prèî la Cour .de Cassation de Belgique. A Anvers Le cercle de bienfaisance ,,Nieuw Leven' vient de publier le résumé de 6es travaux pendant l'année écoulée. Les recettes ont comporté uno somme de 11.926,25 francs, les dépenses, en bons de soupe et secours aux pauvres honteux : 8317.50 francs. * * * Les écoles, par décision de l'autorité communale, vont être rouvertes. Les locaux ne seront pas chauffés. * * # La bibliothèque communale est t nui ours ouverte comme par le passé. Elle n'a jamais été aussi fréquentée qu'on ce moment. * * * j On parle de reprendre l'importation du pain hollandais. Et tous ceux qui peuvent s'en payer se réjouissent. * * * Il nous revient de plusieurs côtés que l'existence est devenue extrêmement difficile. Il y p, disette de vivres et ceux-ci coûtent un prix si élevé quo seules les personnes fortunées peuvent manger à leur faim. Un ménage bourgeois de deux personnes où l'on veut manger convenablement, mais très simplement, sans aucuÈ excès de nourriture ou de boisson, coûte au minimum six cents francs par mois. La situation est terrible, vraiment terrible et les Allemands l'ont aggravée en torpillant les navires du ,,Relief Fund". Le pain est mauvais. On le paie cinquante centimes le demi-kilo. Le beurre vaut 18 francs 1e kilo, la graisse 14 franos, la viande de 8 n 10 francs. Une brique de savon ordinaire se paio 3.50 francs, uno tablette de chocolai Kwatta 85 centimes. Le ressemelage de souliers coûte 14 francs, ce qui n'est point chct, étant donné qu'on demando 65 francs d'une paire de souliers. Les magasins ferment les uns après lef autres, faute de marchandises ou parco que les frais généraux augmentent dans une trop grande proportion. Do nombreuses maisons sont inoccupées. De co fait, les prix des loyers ont baissé considérablement.La maladie fait de cruels ravages et, par ces temps de grands froids, en février dernier surtout, la mortalité a dépassé toute* proportion. Bref, c'est la misère, la douleur et la tristesse. Il n'y a quo le moral qui reste excellent. Et ceci console do cela en permettant d'attendre de meilleurs jours, les jours de la victoire el de la délivrance. A Louvain Au cours de la semaine dernière, 270.09£ kilos de maïs et 966.000 kilos de riz pelé on1 été débarqués. On signale aussi quelques arrivages de charbon. -55- * * Les. plans de l'hôtel de ville sont définitivement adoptés, mais on remettra l'exécution après la signature do la paix. Excellente idée. Avec les Boches, on n'est jamais sûr du lendemain. * * * On annonce le décès de M. Charles Van der Elst, de la grande firme de cigares et de tabacs bien connue, décédé à la suite d'une congestion foudroyante. M. Ôh. Van dejr Elst était un grand bienfaiteur.Aux frontières Los frontières sont à nouveau ouvertes. La circulation sur le canal de Liège à Maes-tricht._gsfe rétablis. // y a un an 31 mars 1916. — J/e pr!nce héritier d. „ r"îe est à Londres par le roi h ■ cr>sjr" f.' Psychologie di Belge , de Genève (no. du 10 février 1917), consacr, 3 t J°L?ho!°S10 «J? Bc'ge très intéressa» tes et très justes lignes ci-après: l " . .ans>. on ne connaît guère quo le 6 ^"T^onnaires de l'armée belge. Beaucoup 1 nées aTÇPV meœe' depuis les héroïques jour ?Br' perdu de ^ son un . Crtr 5011 ,r°l6' Mais> dans Ja région dl i S° comPte du magnifiqui effori u qm, depuis un an, se développe sans arrêt di . Havre a la Panne. L'artillerie 'belge, dont le caaions de tous calibres ne cessent de tonnei > de V ™ f et montent en traver de la route toujours convoitée — naoh Calais uno garde vigilante et efficace, a été sol™ . didement perfectionnée, et no le cède point i J celles dont elle prolonge jusqu'à la mer et le# i échos et les effets. ^ l€* „Ses réserves, en arrière du front, ne restem ' Merhenf 'T'' inactives- Les exercices de tii ' dl e^v« q„ff-q-Ue ?P,S I"'11 faS5e- avec ''éeofc des eleses officiels et des canonniera Cette in stiuetion, d une durée do trois ou quatre mois est donnée par des gradés qu'on prélève sur 1< front, le plus souvent d'office, tant ils son' te^nC'£tn Utte à leurs bat ' lSw ■ ? ainsi que j'ai vu un capitaine sol- ' dément d', '"T' qU °n hli rendit le oomman. dément de ses hommes qui, sous un autre chef étaient craignait-;!, davantage exposés. C< pressentiment ne l'ayant pas trompé et plu- sieurs servants ayant été tués, la douleurdii Snt^- f'n Eavr,ante- '.Mes pauvres en. faute djsait-il; et il pleurait comme un père. „l>açs leur Brabançonne, les Belges elori-, fient lo Eoi d abord, puis la Loi, enfin 1: Liberte; et leur, fote nationale est celle de 1 Indépendance. Au fend, c'est l'esprit d'indépendance qui gouverne lo tempérament belge, Les Allemands, coutumiers d'erreurs psychologiques, ont méconnu ce principe qui, même eu pleine paix sG_ manifestait à tous les yeux, rlamands et Wallons peuvent se distancer pat lo libéralisme et la religiosité. Ils sont frères jumeaux par l'indépendance du caractère. Sous ce rapport, Albert 1er ressemble au cardinal Mercier, et tous deux ressemblent au dernier i mineur. . y.La discipline, chez les Belges, reflète cet individualisme autochtone. Elle est l'antipode do la discipline prussienne. Le nécessairo seul en est imposé aux hommes, qui n'en accepteraient pas les hors-d'oeuvre. Les Belges no se laissent mener qu'où ils veulent qu'on le? mene. Cette disposition fait d'eux d'invincibles, comme sur r-Yser, ou d'indomptables martyrs, comme à Bruxelles. •n • retrcuvé *GS mêmes symptômes dans mille circonstances différentes. Des Belges, qui, pour venir s'enrôler au Havre, avaient couru lo risque d'être électrocutés, fusillés, torpillés, des soldats dont on ne pouvait suspecter la patriotique abnégation, n'acceptaient pas un reproche sans importance, quand i] était sans fondement. ,,.Io me souviens, avec un attendrissement , amusé, d'un tout jeune artilleur, nommé H..., lequel, ayant dissimulé son âge — quinze ans ■— avait pu se faufiler dans les rangs, dès lo début des hostilités. Ses camarades et ses chefs lo traitaient en Benjamin. Mais lui, déjà fort, excellent cavalier d'ailleurs, no vouiait accepter qu'un traitement d'égalité. ,,Commo il était de garde permânente au bureau du cantonnement, sinécure qu'on lui avait ménagée et dont il jouissait inconsciemment, son capitaine, un colonial rude et pa-» terncl, lui dit un jour, en lui pinçant l'oreille: „Tu-as tiré ton plan, mon petit," ,,Un mois après, le petit planton recevait la croix de guerre, avec citation, ,,pour avoir, sous un feu meurtrier, fait la preuve du plus grand sang-froid." ,,Aussi, nqp seulement averti, mais pénétré lui-même de cet esprit, l'officier belge use-t-il envers ses hommes d'une bienveillante autorité. Il est à la fois leur chef et leur ami. ,,Par un dini-anchc de mai, je suivais les méandres d'un chemin vicinal, quand un chauffeur militaire me demande do lui indiquer où i so oaohe le -village do Woigname^ * >> ~— J'y vais aussi, et vous êtes en bon chemin. • ..L'automobile fait quelques mètres, s'arrête, et la portière s'ouvre. ,,—Puisque vous y allez, montez donc, — me dit le colonel. ,.J'ai à peine le temps de remercier que nous ! débouchons sur la grand'place. ,,Un noyer l'ombrage toute, et l'herbe croit là comme en pleins cha'mps. Une auberge flanquée d'une salle do bal, 1 église et des granges, regardent ce quadrilatère irrégulier que décorent aujourd'hui, outre les jeux de la lumière et de l'ombre, des banderoles de grand pavois. Car c'est la fête du pays. ,,Le commandant du cantonnement salue le colonel et lui présente ses subordonnés. Lo colonel répond de la main. Quelle dignité, quelle urbanité, quelle bonté 1 Un seul geste, prisiha-tique, décompose ces trois nuances. ,,Et voici que l'un des meilleurs chefs de la vaillante armée belge s'assied, entre Monsieur le maire et Monsieur le curé, devant des tré-taux enguirlandés, où ses braves soldats vont lui donner joyeusement la comédie. ,,Et comme il rit le colonel 1 Et comme il applaudit la zwanze, l'humour belge, qui est la forme comique de l'irréductible indépendance ! ,,— Cro non", dit-il, „tire ton plan". ,,Ces expressions reviennent à tout moment dans le dialogue, et ce 6ont çelles que -le oolo-% nel emploie volontiers dans lo service... et dant la bataille. ,,Mais le programme comporta aussi des choses graves: des ohansons sentimentales et des récits épiques. Jjç colonel no jjt plus; il essuie son binocle...'-ft

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