L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1581 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1917, 30 Maart. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/bn9x05zb5d/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

^ëm& Armée N®. S cents. Vendredi 3© mars I©1^ L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, •losarîE-al €£&f©éSeS£eti eta rsi^tSM paraissant eau HolSansSe Beige est mire nom d@ Fâmiile. Toutes les lettres doivent être adressées nti tour eau de rédaction: N Z. VOOBBURGWAt 334-240, AMSTERDAM. TéSépîtone: 2797. Rédacteur en CSieï: Gustave Jaspaers. / „ , „.J __ l Charles Bernard, Charles Herbieî, osmt■_£© . bc ion. ^ jjené CJiatnîbry, Emile Painparé. T -.-m i ' .. .111 Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du iournahN.Z.Voorburâwal 234-240, Amsterdam Téléphone: S77S. Abonnements; Hollandefl. I.SOpapmois. Etranger fi.2.00 par ntoic Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. ..La Paix" 3 * bn vient de me faire tenir ua „Probe Punm®<" do „La Paox" ,Journal poli tique d'économie sociale (sic) et fman cière" publié, soi-disant en français, : Berlin par un certain Martin Vaugelas, qu. «a médiocres connaissance3 grammaticale rendent indigne du beau nom qu il porte La rédaction est installée a la Budapester etrasse à Berlin, mais ceci doit etra un. faute d'impression et c est sans doute ,,v\il Wmstrasse" qu'il faut lire. La Paix" ah! le beau mot et la pelle Chose- le travail, les affections/ la jqie eu ;vivre ' l'art, le <^oit hetooré et respecté., mais'.avec eux, disait un jour un socialist. français, les mêmes mots n'ont pas le même ^Liberté des mers, cela veut dire liberte 'd'envoyer par le fond d'inoffensifs navires neutres avec leurs passagers et leurs cargai sons. Neutralité garantie? .Cela veut dire servitude et droit de passage.^ La déporta tion, c'est une aide aux chômeurs, le sax des villes, mesure de précaution, et la guerre elle-même simple moyen de prévenir une menace. Donc „La Paix", dont ce périodique hebdomadaire porte les couleurs noir-blanc rouge, est La Paix allemande et le français ou le pseudo français qu'elle parle ne saurait tromper personne: une piège, haïl pour haït, rapetissement et autres gentillesses témoignent de défaillances certaine! qui ne sont pas' uniquement des défaillan ces de coeur. Il est bien fâcheux pour M. Romain Roi land (le moins Romain de tous les Roland: et le moins Roland de tous les Romain: disait un ami suisse) que la préface de soi" livre ait pu servir aussi de préface à cette feuille. Je suis persuadé qu'il n'y est pou] rien, mais o'est le châtiment de ceux qu trop tôt, quand leur patrie, attaquée e meurtrie, est engagée dans une lutte à mort veulent se mettre ,,au-dessus de la mêlée". Il serait cruel d'insister. L'auteur de ,,Jean Christophe" méritait un meilleur sort. Circulons rapidement les 18 colonnes de „La Paix". Un Bulletin Politique rédigé à l'usage des neutres, et peut-être aussi poua les lecteurs de la ,, Gazette des Ardennes" ox de la ,,Belgique" qu'on suppose dénués de critique, parce qu'ils sont privés de :,Kul-fcur", leur enseigné que la Neutralité de la Belgique a subi «une ,,novation" depuis que; refusant le passage aux troupes allemandes, elle s'est jointe à leurs ennemis. ,,Novation" n'est-ce pas un mot bien français pour traduire une notion assurément bien allemande.... ? Novation/aih! 3e beau remède que voilà emprunte à quelque médecine Moliéresquo. Vous souffre® de la faim1? Nous sommes d'accord, mais ne vous plaignez pas. C'est la Novation. On vous condamne aux travaux forcés 1 II le faut bien, la ,,Novaticn" vous dis-je. Vous demandez la liberté. Im-poasiblo et la N ovation ? Comme il faut justifier le titre du. journal, un second paragraphe du Bulletin est consacré aux prétendes propositions de paix allemandes. Ici le rédacteur est visiblement embarrassé, malgré son zèle, de les sentir aussi complètement vides de contenu. Il s'en tire par une pirouette, raillant les diplomates d'aujourd'hui qui, n'étant plus taillés à la mesure des Talleyrand et des Pitt, n'osent pas s'asseoir autour du tapis vert en face des prodigieux diplomates allemands et, puisqu'une proposition de paix de l'Allemagne s'enveloppe toujours de menace (rameau d'olivier dans une main, poignard dans l'autre), .on noua rappelle que M. Fa-{vra, en 1870, après avoir refusé de céder, se soumit ensuite Bans conditions à M. de Bismarck. Pour bien comprendre l'offre allemande en faveur de la paix l'auteur, ironiste inconscient, nous invite à en considérer le jjpsyohologisclien Grandia-ge" (les mots penses par lui sont restitués par nous): ,,Les décisions du gouvernement allemand sont toujours inspirées par un esprit ele mysticisme. Cela provient du sens de la Providence et de la conscience qui sont les guides apparents du peuple allemand dans la voie de ses destinées". Tout commentaire déparerait ce joyau. La violation mystique de ia Belgique par l'oeuvre du Saint Esprit allemand c'est, un dogme nouveau, encore .une ,3novation" sans doute. D'ailleurs, comment douterait-on de la piété du violateur quand on apprend uanç l'artiole suivant (p.. 2) qu'il a continué son oeuvre avec mansuétude, que ,,cce transports (sic) (transports de joie ou transports payés? on ne sait pas) se sont effectués sans aucune brutalité et avec tous les égards possibles'". Les études qui sui vent permettant de ee rendre compte de la situation politique en France: l'étoile de -I Caillaux monte au firmament. Vous ne savez pas pourquoi Joffre a été nommé maréchal de France? Et bien! c'est tout simplement pour faire le 18 Brumaire en faveur du dictateur Briand. L'informateur assure que ,,t-out en appartenant an domaine des Hypothèses, cette éventualité D'à rien de tout à fait impossible..." (p. 6): »Paris est ,,dans l'ombre et dans le marasme" mais à Berlin: ,,Là tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe calme et volupté." (1) »,ïl vou3 eût été loisible, il y a quelques jours, pendant 1a veillée de Noël et du jour l'An... de voir la bonne chère que fai-■£a.^Jferijji, briUa^t^ffi. restau rants de nuit, la gaiete, l'insouciance et le bonne humeur qui régnaient partout et le Champagne coulant à flot, Champagne français et sekb allemand," Ceci fait honneur au ,,ventre de Berlin'1 mais non à son coeur et puis le journaliste, qui, heureusement pour lui, n'écrit pas en allemand, car il risquerait de se faire échar per dans les quartiers populaires de la capitale, continue: ,,Et pas besoin de cartes de pain pour manger du gibier, de la volaille, des oies grasses, des dindes succulentes, du foie gras, des saucissons, de la truite et même des truffes du Périgord, rentrées (2) malgré le blocus sans doute... et ce ne sont pas les seules! car les sardines ,,A mieux" foisonnent et même les flacons dodus de Grand Maraier. J'en ai même rencontré l'autre jour un chargement complet dans Ta Leipziger Strasse (3). Quant aux vins des grands crûs de France, ils sont certainement encore meilleur marché à Berlin qu'à Paris et à Londres et l'on en boit; „Prosit Neujahr" (!). ,,Et qu'on ne croie pas que j'invente, car j'ai voulu voir par moi-même et assister à cette veillée de Saint Sylvestre pour m'en faire une idée. De dix heures à une heure du matin j'ai parcouru les endroits à la mode du centre de Berlin et du Kurfùrstendaurn, les grands hôtels... impossible de trouver une table. Tout était pris d'avance» Partout, aux accents entraînants de la musique, la plus franche gaieté régnait. Dans les rues une foule innombrable, contente,'se livrait à des ébats joyeux. Nulle part trace d'émeute, ni de faim!" Si ce tableau est exact, il. est affligeant, car cette joie et ces fêtes sont une insulte à ceux qui souffrent et luttent pour leur patrie. Certes Paris a moins de gaieté sans doute, parce qu'il a plus de pitié ! Quoique la feuille, à qui on trouvera que nous faisons trop d'honneur en l'analysant avec tant de détails, ose parler des soldats français en les appelant nos soldats (p. 5) J elle trahit son origine, non pas seulement par ses fautes de français, mais pa-r des prédictions de terribles et formidables victoires dent la Hollande (cela e3t dit sans ambages) doit être une des premières victimes. Ici il convient de citer intégralement l'article intitulé: Les prévisions pour 1917: ,,L'Allemagne s'est taillé, en deux années de guerre dans l'Europe épuisée, un empire qui va de la Mer du Nord jusqu'au golfe Persiques !... Voilà la carte de la guerre telle qu'on la lit aujourd'hui. A cela des esprits prévenus répondent qu'il n'y a rien de fait et qu'il faut continuer la lutte. Mais à ce compte-là, si l'Allemagne continue à faire les mêmes progrès, quel sera son bilan à la fin de 1917 ? Qu'est-ce qui prouve que si la guerre continue elle n'augmentera pas encore son empire colossal par l'adjonction de la Grèce, de l'Egypte, dte la Hollande, de la Scandinavie et peut-être ele la Lombardie, de la Vénétie et de la Ligurie? Uns ports de sortie sur la Méditerranée par Gênes, dominant toute l'Afrique du nord, est autrement attirante qu'un débouché par Saloni-que qui ne commande rien, puisque l'Autri-1 che possède déjà Trièste et que l'Allemagne est chez elle à Ccnstantinople. Qui garantit que le front allemand ne sera pas devant Tours, Blois et Angers, après la poussée formidable qu'elle prépare en vue de son offen-1 sive du printemps prochain ? La possession des cotes de la Hollande et de celles de Scandinavie jusqu'au cap Nord dégorgerait le blocus on assurant le ravitaillement des pays de l'Europe centrale sans qu'il soit possible à la flotte anglaise, fût-elle dix fois plus nombreuse, de dominer cette ligne de côtes d'une longueur de 2000 kilomètres allant de Nieuport au cap Nord. Poussée à bout, gênée dans sa vie économique, l'Allemagne se verra contrainte de desserrer le cercle qui l'entoure du côté de l'Est en l'élargissant vers le Nord, taudis que, édifiés par le sort 'de la Serbie et de la Roumanie, par celui de la Grèce, ni la Hollande ni la Norvège ne résisteront. A quoi bon? Ces nations comprendront qu'il vaut infiniment mieux ee plier aux exigences pour sauver une partie de leur indépendance nationale que de tomber au niveau de nations conquises en opposant une résistance impossible. Ni Napoléon, ni César, ni Alexandre ne pouvaient prétendre à une domination aussi vaste et surtout auisi rapide, parce que les moyens matériels de la guerre leur manquaient ainsi que la technique mécanique mcderne.L'Allemagne les possède, puisqu'elle surgit au moment même où la science industrielle étaye les conquêtes et les affermit, tout en les préparant. Voilà les perspectives que cette année ele 1917 nous réserve si la paix ne se fait point." Somme toute c'est toujours le même système, celui que pratiquent depuis longtemps les brigands de grand chemin: „La paix ou la vie"... On comprend que de grandes nations n'entendent pas qu'on leur parle sur ce ton-là et que les petites s'inquiètent d'une ,,Paix" dont la dure poitrine cuirassée se bombe de deux rondaches menaçantes. Cusîavs Cohen. (1) Baudelaire : „FIeurs du Mal et L'Invitation au voyage". (2) En français: on écrirait ,,entrées". (3) Ceci n'a rien d'étonnant. On sait que les soldats allemands excellent à inventorier et à... liquider les caves françaises et belges. (Note du commentateur). Ce n'est pas une des moindres g loir es.de l';, Organisa1tionVà. En Belgique. Les déportations Le sort des déportés "belges en Allemagne devient de plus en plus affreux. Pour ne pas succomber à la faim, les ma'Hieureux sont obligés de- manger des rats. Les décès ? se produisent avec une fréquence extraordinaire. Récemment, dans un seul camp, on notait en un jour quatorze elécès, le lendemain dix-sept et ce sur une population totale de 3 à 4.000 hommes. L'infamie des déportations n'a donc pas encore pris fin. Elle ne prendra fin d'ailleurs que le jour où les bourreaux seront écrasés et obligés, par la force des armes, à relâcher les Belges réduits en esclavage. A Os'tssrCilSes Le' comité central d'alimentation de l'agglomération bruxelloise vient de se réunir scus la présidence de M. Francqui. Toutes les communes étaient représentées par* leur bourgmestre ou un échevin. M. Francqui annonça que les arrivages étant réguliers, la situation restait satisfaisante. Le relevé des stocks de farine existant dans les dépôts du comité a été fait le lundi 19 mars au matin. Les meuneries ont en magasin 47,509 sacs de farine et les boulangeries ont constitué une réservé de 5,892 sacs. Il y a donc en tout à Bruxelles un stock de 5,331,000 kilos de farine. Comme l'approvisionnement de l'agglomération exige 230 mille ki-los de farine par jour, le ravitaillement ele Bruxelles est assuré pour vingt-quatre jours. M. Francqui rappela que le Comité National avait décidé de procéder à une nouvelle et sévère vérification des cartes de gain. Des abus ont été constatés partout. Des personnes mortes ou parties en voyage ont été maintenues sur les cartes de ravitaillement. Toutes les cartes dont les indications seront reconnues exactes seront cachetées, celles au sujet desquelles des doutes subsistent seront retenues et remplacées. Des enquêtes strictes seront faites. M. Francqui insista pour que ce travail de revision soit terminé dans la première quinzaine d'avril. Il fut ensuite décidé d'allouer aux assistés un nouveau secours bi-mensuel. Désormais chaque personne secourue recevra par quinzaine des bons d'une valeur totale de 1 fr. 25 pour permettre l'achat de denrées aux magasins d'alimentation. Tous les bruits pessimistes au sujet d'une nouvelle diminution de la ration de pain sont erronés. Le public doit se référer uniquement aux informations officielles émanant du comité central. * * * On ee rappelle que M. Colfs, député catholique de Bruxelles, avait été victime, il y a quelques années, d'une agression de la part de quelques manifestants à l'époque des élections. M. Golfs, qui avait subi de ce chef de graves contusions, intenta à la Ville de Bruxelles et à ia commune de Moleiubeek-Saint Jean sur le territoire de laquelle habitait un des manifestants un. procès en paiement ele dommages-intérêts. La Ville de Bruxelles fut condamnée à payer 50.000 francs de dommages-intérêts et La commune de Molenbeek 10,000 francs, ce, en vertu des principes d'une loi révolutionnaire dite la loi de Vendémiaire. Dans le jugement allouant à la victime des dommages-intérêts, des réserves lui étaient données pour les suites que l'accident aurait entraînées dans l'avenir. 11 paraît que M. le député Colfs est loin d'être remis des suites de cet accident, que même son état s'est empiré, qu'il est atteint de neurasthénie aiguë. Trois médecins ont déjà été nommés pour examiner son état et, mercredi, l'affaire a été portée au rôle des référés aux fins d'entendre modifier la composition du collège des experts désignés précédemment. Le conseil du demandeur insiste pour la nomination d'un exp'ert en maladies mentales.Ce procès va de nouveau ressusciter l'éternelle question do l'indépendance du pouvoir administratif -vis-à-vis du pouvoir judiciaire.* * * Ceux qui veulent manger des pommes de terre sont obligés de les payer un franc' le kilo. • * * * On annonce la mort de M. Alfred Taverne, directeur général honoraire au ministère eles finances. * * * Les moindres événements prennent parfois des proportions extraordinaires. Le Bruxellois est devenu plus badaud qu'autrefois, pour autant que la chose fut possible. Récemment, une foule énorme se pressait devant la maison communale de _ St. Jcsse. Pourquoi? Pour assister au mariage d'un nègre avec une de nos compatriotes. Quoi de plus naturel? L'amour ne connaît pas les couleurs, puisqu'il est aveugle. Du moins, on le dit. Ce petit événement suggéra aux Ray Nyst du ,,Bruxellois" cette réflexion: Et de voir les époux, au nom de l'Amour, affronter les sarcasmes et les railleries de nos préjugé^, on avait pour eux de la sympathie. En.c^moment,surtout, où l'on compte sur la liaine des races pour pousser jusqu'au suicide l'humanité entière, ce mariage, cette fusion de sangs était presque un symbole! Pauvre gratte-papier? * * -s On signale un grand incendie dans les magasins de M. Amy, rue de Liverpool, à Anderlecht. Un des pompiers de la commune fut grièvement blessé par la chute d'un mur. La maison est totalement détruite. Les dégâts s'élèvent à une somme élevée, mais-ils sont couverts par l'assurance. A Anvers A l'occasion des jouis de Pâques le prix d'entrée au Jardin Zoologique est fixé à 25 centimes. * * * Les cours de l'école industrielle seront repris, soit le 2, soit le 16 avril. En tous cas, Jcs cours continueront pendant l'été, de façon à épuiser le programme des cours. La réouverture des cours du' soir aura lieu; à la même date. * * * Les distributions de charbon à la population, par quantité de vingt kilos, vont devoir prendre fin, les stocks étant épuisés. Cependant la situation nonnale est rétablie, le trafic par eau étant de nouveau libre. On paie le tout venant et les briquettes 34 francs, les têtes de moineau 35 francs1, en gros. Les Allemands ont interdit la vente des boulets, — ceci sans jeu de mots. •x- * * L'ancien cimetière de Berchem est désaffecté. Les monuments funéraires vont donc devoir être enlevés avant la mi-avril. L'administration communale entreprendra ces travaux aux frais des intéressés qui n'auront pas pris leurs dispositions pour faire enlever eux-mêmes les monuments. Les propriétaires de concessions de terrain pourront obtenir un terrain de même superficie au- nouveau champ de repos. * * * Le comité for relief attend 65.000 sacs des froment, déjà arrivés à Rotterdam, 122.405 tonnes de froment, 13000 sacs de marchandises. Si les pirates ne torpillaient pas les navires de la Commission sans vergogne, 34.000 tonnes . de marchandises diverses seraient tout de suite embarquées à bord des navires qui attendent dans les ports américains. * * * On annoce qu'en avril le prix élu pain subira une diminution assez sensible. Pourvu que ce ne soit pas un poisson... * * * Un incendie s'est déclaré dans l'hôtel du comte Le Grello, boulevard: Léopolid. Le3 dégâts ne sont pas importants, les pompiers ayant pu se rendre rapidement maîtres du feu. * * * On va organiser à l'hôtel de Londres une exposition ele travaux manuels, dénommée ,,-La femme charitable". Les droits d'entrée à cette exposition sont destinés à l'oeuvre des Invalides. * ¥r * Une nouvelle cause des plus importante vient d'être portée devant la cinquième chambre correctionnelle; elle a déjà occupé trois audiences et en prendra an moins encore autant la semaine prochaine. Il y a une dizaine de personnes, parmi lesquelles de très connues, qui ont à répondre par groupes ele dix-huit affaires — détournements commis à Anvers et dans d'autres parties du pays. Il s'agit de valeurs considérables. Sept ou huit avocats sont au banc de la défense. Des centaines de témoins eiéfilent. A Dans l'a banlieue un camion chargé de lard a été attaqué, par seize individus armés de barres de fer. Le camion fut bientôt entièrement pillé. Malheureusement pour eux. les malandrins n'ont pas tardé à tomber dans les filets de M. Stuber, commissaire de police de Grâce-Berleur, Quatorze indi- 1 vidus, qui participèrent à l'attaque, ont déià été écroués. * * # Un charretier qui allait d'Ans à Mon-tegnée a été assailli deux fois en cours de route. Une femme et un garçonnet l'attaquèrent d'abord et lui enlevèrent quelques vivres. Puis, un peu plus loin, trois individus se jetèrent sur lui et ils allaient l'assommer à coups de bâton lorsque le commissaire de police Urbain les mit en fuite. Les camionneurs refusent ele plus en plus de faire des voyages loin de localités habitées. Les Allemands leur défendent de porter des armes à feu; or ils sont constamment-attaqués par des individus sans foi ni loi. * * Des bandits ont mis le feu à la ferme Christophe, à Vivegnis. La grange a été la proie des flammes. * * * On a enterré, mardi dernier, le curé doyen de l'église St. Bartlhiélémy, M, Edmond Jadoul, ancien directeur du collège de.St. Louis.,Wax'eooime- A GaàBracS Les journaux flamands annoncent que, dès sa création, le Conseil de Flandre s'est intéressé à la question de l'envoi des chômeurs en Allemagne. lAjprès en avoir conféré au préalable arvec le gouverneur général en Belgique la délégation qui s'est (rendue à Berlin est intervenue à ce propos auprès des autorités compétentes qui lui ont déclaré que ses desiderata seraient minutieusement examinés et qu'il en sera tenu compte dans la mesure du possible, (sic) On voit quo la proposition des renégats a peu de chance d'être agréée >par les bourreaux de la Belgique. A Nearaa&sK» La ville de Namur ne possède en réalité aucune bibliothèque publique communale» Celle existant au Musée archéologique ne renferme qu'un nombre très réduit d'ouvrages et ne peut rendre les services qu'on est en droit d'attendre d'une bibliothèque communale. A côté de nombreux établissements d'instruction communaux, très bien installés, pourvus d'"un personnel d'élite, Namur n'a aucune bibliothèque officielle, permettant à la classe ouvrière d'acquérir, par la lecture, des connaissances plus étendues. Notre échevin des finances et des travaux publics, M. G. I.ecocq, annonce que, après la guerre, il proposera un crédit important pour doter Namur el'une bibliothèque sérieuse, désirée par tout le monde, mais l'effort à faire sera considérable et les finances de toutes les villes seront fort obérées. Quelle plus belle oeuvre à réaliser cependant?Feu M. H. Lelièvre, conseiller à la Cour de cassation, a donné à la ville de Namur 150,000 francs pour fonder une école professionnelle pour jeunes filles pauvres. M. Anatole Rops, ingénieur, président honoraire du Crédit Communal, officier de l'ordre de Léopold, qui a tant fait pour sa ville natale, notamment lors de la campagne qu'il a présidée pour mettre Namur à l'abri des inondations, a fondé deux prix de 25.000 francs chacun, dont les revenus doivent servir à encourager, l'un le canotage et l'autre l'enseignement musical. Dernièrement, le Conseil communal, à l'unanimité, sur la proposition de l'échevin Le-cocq, lui a décerné le prix Blondeau, accordé aux bons citoyens. On croit bien trouver un donateur1 qui attachera son nom à la création d'une bibliothèque communale. Aaa Pairs Wallosn Les Barbares n'ont déporté qu'un habitant d'Aubin—Neuf château et trois de Wassage. A Lanage ils ont emmené plusieurs personnes. On ignore le! npmbre d'e celles-ci. * * * On annonce d'Atli le décès de M. Auguste Leclère, ancien chef du service admi-. nistratif et commercial de la Société anonyme du Canal de Blaton à Ath et de la Den-dre canalisée, chevalier de l'ordre de Léopold i * * * On annonce la mort de M. Emile ÎJève, conseiller communal libérai de La Louvière depuis 1887, ancien échevin. DaKS les FteosSre® Sur le front d'Ypres, vers Dadizeele, Laqgemarck, Passchendale, West-Roose-beke, Stadenberg, des femmes et des fillettes sont employées par nos ennemis aux travaux des champs. Un grand nombre de paysans durent déménager et, sur la chaussée qui va de Sleyhage à West-Rcosebeke par exemple, il n'y a que la ferme Wildeman qui soit habitée. A Moorslede et à West-Roosebeke, I il ai'y a plus un seul habitant. Stadeli est à ! peu près déserté. Langemarck et Passchendale ne sont que ruines et amas de décombres.A Roosebeke, beaucoup de femmes sont à l'ouvrage. L'artillerie a souvent pris ce village sous son feu et l'église, notamment, fut gravement atteinte, au moment où un service était célébré pour le repos de l'âme des soldats. Des Boohes, en grand nombre, furent tués, au milieu du temple. Les Belges, obligés par nos énnemis à travailler à l'arrière du front, sont réellement dans le champ de tir des canons alliés. Et c'est un acte inqualifiable que commettent une fois de plus nos ennemis. Les malheureux logent dans les baraques. La dimanche, ils sont également obligés de travailler. C'est ainsi que les populations flamandes, autrefois libres, sont traitées dans le ,,beau pays de Flandre" comme disait le chancelier. * * * Aussitôt que les circonstances le permettront la maison Solvay et Cie fera construire une grande fabrique à Weerselo. Le terrain est acheté. Au "EBrêâfeaîiS Un incendie, dû croit-on à la malveillance, a détruit de fond en comble le château du bourgmestre Otto de Menthen, à Strombeek. Les bâtiments contenaient des oeuvres d'art de grand prix. Ass l^Mxereafoosarâ Faute de combustibles, il a fallu supprimer les tramways vicinaux 3£tlje—Arlon—Marte-lanae—Bastocne,# * * lies bons villageois continuent à maintenir des prix fantaisistes ou à falsifier les denrées nusea en vento. D'autre part, uno trentaine " >°d!™us de l'arrondissement de Bastogno ont^ ete condamnés à des amendes variant de 20 a 100 marks pour avoir nourri leurs cochons aveo des pommes de terre destinées aux habitants de la localité. r .rw-.,,, 1! y a un an 30 mars 1016* •— Au cours cVattaques exécutées sur la Pevinka et à Vest de Sel: les Italiens f ont 350 prisonniers, La graisse de Booiies . Certains neutres ayant — évidemment — anis en doute les faits rapportés dans l'article intitulé „La Graisse de Boches", nous leur dédions celui-ci, extrait du „Journal du Jura".: „La science est décidément une belle chose! ,.Le bruit s'est répandu récemment que les chimistes allemands utilisaient les cadavres . pour en extraire la glycérine nécessaire à la production de la nitro glycérine indispensable pour la fabrication des explosifs. j, J'ai d'abord cru, je vous l'avoue, à une plaU eanterie macabre. Mais voici qu'on découvre qu'un journal technique d'outrc-Rlim, la ,,Che-niische Zeitung", a publié dans son numéro du 18 novembre 1916 une annonce qui ne lais, se plus de doute 6ur l'a réalité du fait: ,,Wegen Emziehung unseres Geachafsruhres euchen wir einen militarfreien Ingenieur zur technischen und kaufmanischen Leitung, soivie Bedienung der Kessel und Apparate fur Kada, v ernichtungsanstalt. Thermo Chemischer Vern. G, Eckbolsheini, Stra-szburg. " Ce qui signifie littéralement: s,En raison du départ de notre directeur nous cherchons un ingénieur dégagé d'obligations militaires poui; diriger techniquement et commercialement notre .usine de destruction, des cadavres." ,,Le titre de l'usine ne laisse pas de doute sur le genre de travail auquel on s'y livre : Usine thermo-chimique ! . „C'est-à-dire qu'il ne 6'agit pas uniquement de la destruction par la chaleur, mais bien de traitement chimique et d'utilisation des cadavres. ,,hos déclarations faites par un consul américain qui a quitté l'Allemagne en même temps que M. .Gérard confirment cette manière de voir. „Eh bien, vrai, j'avoue que si jetais soldat; dans les armées impériales ça ino jetterait tiu. froid I ,,Passe encore de risquer sa peau sur les champs de bataille, mais s'il faut ensuite mettre le peu de graisse qui reste sur de pauvres 03 à la disposition des chimistes inipé-* riaux, ça manque par trop de poésie. ,,Et voilà, dans sa fureur do domination et dans son incommensurable orgueil, à quoi le Peuple-Elu fait servir la Science, la Science qui devrait faire le bonheur de l'humanité." MtaattiïoiiÉslM Il y a depuis la guerre en Hollande une colonie russe assez nombreuse qui s'est re* crutée notamment dans les rangs de ces nombreux intellectuels qui avaient trouvé dans notre Belgique un asile accueillant, une se* conde patrie. Beaucoup de ces braves gar^ çons étaient des condamnés politiques, quel" ques-uns évadés de Sibérie ou de Pierre eti Paul. On comprend la joie avec laquelle ils ontj salué ici la nouvelle du triomphe des idées démocratiques peur lesquelles ils ont souffert et combattu. Us ont .tenu à célébrer en Hollande la révolution victorieuse. .Un premier meeting a eu lieu samedi soir à La Haye, dans une salle de Pulohri Studio. Deux cents personnes environ y assistaient, un publio pittoresque où les types raciques de l'immense Russie étaient représentés, le cosaque aux beaux yeux noirs à côté de l'intellectuelle moscovite au regard fiévreux. La réunion était présidée par notre confrère Chelgonnoff, un bon géant sympathique qui, avec émotion, invita l'assemblée à se lever pour honorer les hommes morts pour l'avènement de la Russie nouvelle.Puis parlèrent successivement : M. Ber-linn, avocat de Pétrcgrade, Feldmann, membre du parti socialiste révolutionnaire, notre confrère Pane, correspondant du nouveau journal libéral ,,Rouskoya Volia", qui prit une part importante aux événements de 1905, enfin M. Alenikoff, qui vécut 10 ans à Liège après son évasion de la geôle russe. Avec un humour qui ne manquait pas de saveur y cet orateur se représenta les ministres de l'ancien régime, ameutant le cachet, dans lequel il avait médité autrefois sa revanche. Notre collaborateur Louis Piérard dit quelques mots en français, au nom de la Belgique, qui fut toujours si accueillante aux exilés russes. C'est en se prévalant de cela qu'il se permit de demander aux révolutionnaires russes de ne pas abandonner les vieilles démocraties d'Occident dans leur lutte contre le dernier rempart de l'autocratie en Europe: le Prussiannisme. M. Berlinn répondit en français par quelques mots chaleureux à l'adresse de la Belgique. Aujourd'hui, vendredi, à 2 h., un' autre meeting aura lieu à Rotterdam, dans la salle de l'Olympia-Bioscoop. Enfin, signalons encore que lundi pro-< chain, à Scheveningue (sans doute au Sein-1, post), M. Alenikoff fera une confetfenoel en' français .sur,la. Révolution - russê* '

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Toevoegen aan collectie

Periodes