Notre avenir: hebdomadaire social, chrétien belge

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s.n. 1918, 20 April. Notre avenir: hebdomadaire social, chrétien belge. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/t14th8d19t/
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NOTRE AVENIR TROIS mois ' 1 fr. «g HEBDOMADAIRE SOCIAL CHRÉTIEN BELGE «PARAISSAKT TOUS JLES DIMANCHES LE NUMÉRO lO Cent. ^agBKasgawfffWMBm^ iMMIÉ^PMMMMHB 20 AVRIL 1918 BUREAUX : î, Avenue des Ursulines - LE HAVRE Ie Année - N° 7 UN REVE À. LOUEE UNE CHAMBRE... POUR MONSIEUR SEUL. .1 Ce soir-là nous avions longuement causé de la crise des loyers qui sévit surtout dans les grandes villes... Les pauvres réfugiés chassés par un ennemi impitoyable et brutal, et laissant chez eux le iruit de tant d'années de travail, affluent dans les villes où ils espèrent au moins être protégés contre les bombardements terribles... Partout les pouvoirs publics s'occupent avec un zèle admirable à chercher les moyens pour parer à cette pénible situation. Tous ceux qui peuvent donner un coup de main « s'appliquent à laire preuve de la plus belle activité ». La eollaboration de nos institutions sociales dans cette grande œuvre charitable du placement des réfugiés fut le sujet de notre longue séance... ★ ★ ★ Je me couchais tard... Ma dernière pensée — écho de notre séance — fut : * Mon Dieu, protège les pauvres mères et les petits enfants qui, chassés chez eux par l'ennemi, n'aurant pas cette nuit comme moi un lit, pour déposer leur tète fatigué... et je m'endormis... Mais une idée fixe me trotta par la tête et continua, à remplir mon imagination... Je partis... loin... très loin et très, très haut... J'arrivai dans un beau pays et dans une grande belle ville bordée par une mer splendide et verte... Ce fut un jour plein d'une douce lumière... Je me promenai le long des belles rues qu'emplissèrent de braves gens savourant la jouissance de ce beau jour. Dans toutes les rues je fus frappé par un avis se trouvant placé devant beaucoup de fenêtres et dont le texte fut invariablement le même: A louer une chambre..., suivi de ces trois mots écrits ordinairement à la main... pour Monsieur seul... Je ne sais pas, mais ce texte me plongea dans une rêverie plutôt très pénible... A la fin je fus tout énervé... Je me décidai alors de m'enquérir de son sens... J'entrai dans une maison... a Madame », dis-je à la loueuse, c puis-je vous demander de voir un instant les chambres que vous annoncez être à louer? » Elle me regarda des pieds à la tête et d'un ton plutôt sec, elle me dit : « Monsieur est seul?! » a Non, avec ma femme et mes deux enfants... je suis réfugié... je^viens d'être chassé de chez moi par le feu de l'ennemi... » « Je regrette, monsieur », dit-elle, « mais... on ne loue pas... » dix fois... partout la même réponse ou Je partis... je répétai l'expérience à peu près... A la fin je fus tout exaspéré... A ma dernière interlocatrice je dis un peu brusquement — je le regrette! — « Il faudra bien, madame, que dans ces conditions je jette mes deux gosses dans la rivière et que j'envoie ma femme.. au Congo, puisqu'il n'y a plus de place pour les familles... » Mon corps, à ce moment, fut secoué par un mouvement nerveux...- j'éclate en larmes et je m'éveille... ★ ★ ★ Je me frotte les yeux... Je me sens plus fatigué qu'au moment de m'endor-mir... Mais j'étais très content de m'a-percevoir que »j'avais rêvé et que je me trouvais toujr urs dans cette bonne ville du Havra... *** Depuis lors j'ai proposé à mes amis de commencer chacune de nos séances par la prière suivante : , « Mon Dieu, protège les pauvres mères et les petits enfants sans toit, chassés par l'ennemi de leur nid familial et remue à tel point les coeurs de ceux qui n'éprouvent pas les horreurs et les , douleurs de l'exil q.p'ils se souviennent toujours de ce qu'ils doivent de reconnaissance à ceux qui paient avec leurs larmes et leurs privations des tendresses familiales, le prix de la délivrance de la patrie !» Après chaque lecture, je! vois les yeux mouillés... C'est que nous sommes tous... des exilés! FIDELES Lettre au Camarade '■'#S 0-0 Cher ami, Il me serait impossible de vous parler aujourd'hui d'autre chose que de cettt gigantesque bataille qui se livre actuellement sur notre front de l'Ouest. Elle est l'objet de toutes nos pensées. Elle remplit toute notre vie... Nous n'avons pas à nous cacher un instant la gravité des heures que nous traversons. La bataille, un moment apparamment appaisée, rebondit le lendemain ailleurs avec une fureur nouvelle... Les ennemis, en ces trois semaines d« lutte terrible, ont engagé successivement une centaine de divisions. En comptant 12 à 15 mille hommes par division vous calculerez facilement ce que les Boches ont lancé contre notre front! Ils ont obtenu des gains territorials, c'est vrai. Mais, la rupture seule de la liaison franco-britannique aurait constitué pour eux un succès stratégique. Ils n'y sont pas parvenus. Nos admirables alliés tiennent toujours infligeant aux ennemis des pertes terribles. Sous l'impulsion de F OC H nos volontés, nos aptitudes, nos expériences vont s'amalgamer et vous allez voir, nos chers "> soldats de l'Yser feront encore parler d'eux aussi, allez!... Il serait stupide de nous cacher que la lutte est rude... C'est une raison de plus pour que, tout en suivant avec confia»ce cette bataille gigantesque, nous apportions tous, chacun dans sa sphère, le maximum de notre bonne volonté et que l'accomplissement du devoir nous trouve intégralement prêts au sacrifice... Cher camarade, pensons à nos chers f soldats, pensons à la patrie, pensons à { notre chère Belgique et à nos alliés, prions pour eux plus ferventement que jamais... Les heures graves se prêtent le mieux aux purifications des âmes et des cœurs. Votre tout dévoué, FIDELES Le Système « Rowan » ; Nous recevons l'article très intéressant ci-dessoua : Question d'actualité! En effet, le système Rowan est d'application aux Ate-. liers de Construction de Matériel d'Artillerie (A. C. M. A.) à Ste-Adresse, aux Etablissements belges des Chemins de fer à Oissel. Aile urs? Je ne le sais pas. Uela suffit, du reste; pour que nous nous j y arrêtions. ,, En général, les ouvriers s'en plai- ] ^nent. Ont-ils raison? Nous l'examine- ^ rons sérieusement. Cependant, soit dit sn commençant, ils reconnaîtront tous qu'ils gagnent bien plus depuis l'appli- ( iation du système, mais que, d'autre ( part, ils s'appliquent davantage. j I. Examen théorique c Expospns brièvement le système. t L'Inventeur veut récompenser les ouvriers capables, actifs et ardents au tra- 1 vail, en même temps que soigner les in- I térêts du patron. Tâche difficile, mais uù j'estime qu'il a réussi. Il raisonne I îomme suit: Estimons impartialement 1 qu'un travail quelconque exige une d1i- « rée déterminée de temps pour un ou- i vrier moyen, que l'on paie à un taux t raisonnable. L'ouvrier, qui par sa ca- < pacité et son zèle arrive à le faire en j moins de temps, doit être récompensé. t Cependant, il se peut que l'on se trom- c pe sur la durée du travail exigé, qu'on l'estime trop haute. Il est dans l'inté- 1 rêt du patron, qui doit pouvoir concou- i rir, de corriger cette erreur. s Reste à trouver une formule adéquate. s L'Auteur présente la suivante : é t c (T -1) — x sm = P c T e ians laquelle T signifie le temps alloué s pour le travail, t, le temps y consacré par l'ouvrier; sm, le salaire moyen, et I P, la prime, résultante du temps ga-yné.Examinez la formule dans ses parties s jonstitutives : T -1 est le temps gagné c par l'ouvrier, temps pendant lequel il n'a pas travaillé, mais qu'on veut lui i payer, autant que possible au taux du salaire convenu sm : (T -1) sm. Il y a g le correctif en faveur du patron t/T, fraction, dont la valeur réelle comme facteur sera d'autant plus v petite, que l'ouvrier aura mis moins de temps au travail désigné. Quelques exemples pratiques feront mieux saisir la valeur de la formule. 1. Soit un travail à fournir, pour lequel on donne 10 heures, mais que l'ouvrier, gagnant 0 fr. 50 par heure, effectue en réalité en 9 heures. (10-) 9/10 x 0.50 — 0.45. ou 0.50+45/9 — 0.55 fr. par heure. 2. Supposant que l'ouvrier fait le travail en 8 Jieures : (10-8) 8/10 x 0.50 = 0.80 ou 0.50 +0.80/8 = 0.60 fr. par heure. 3. Supposant que l'ouvrier fait le travail en 6 heures: (10-0) 6/10x0.50=1.20 ou 0.50+ 1.20/6 = 0.70 fr. par heure. Avez-vous remarqué que Le salaire de l'ouvrier monte régulièrement par heure, d'après le nombre d'heures qu'il gagne. On le perd de vue généralement et L'on ne tait attention qu'à la prime, qu'on voudrait voir monter en proportion d'heures économisées. Le patron y trouve son avantage, certes, mais, soyons raisonnables et disons que, si l'ouvrier parvient de gagner, iur un travail qu'on évaluait de ±0 heures, 4 ou 5 neures^ le patron s'est trompé dans l'évaluation du travail exigé. Devrait-il payer tout le temps gagné, il ne saurait concourir avec les autres Labricants plus expérimentés, et l'ouvrier lui-même y perdrait sa place, à la faillite du patron. La formule suppose également un salaire par heure lixé d'avance, qui différera d'après l'estimation préalable de a capacité de l'ouvrier. Inutile de pré-îiser, les ouvriers comprendront tout < ■e qu'on entend par là. , Cependant, remarquez que, comme de < juste, ce salaire, iixé d'avance, influe t sur la résultante de la prime, puisqu'il j intervient dans la formule comme fac- < ;eur. ; ★ ★ ★ J c La formule, donnée plus haut, est la t vraie formule « liowan ». L'on en a s présentées et appliquées d'autres, no- i ;ammeiit à Ste-Adresse. Telle est celle que l'on a discutée dans i i Notre Avenir ». (Suite et fin au numéro suivant). E TRIBUNE LIBRE ' ûES NOUVEAUX BICHES Tout comme des nouveaux riches le îasard de la guerre produit ses nou- ( seaux flamingants. Ceux, dont avant 1 a guerre on soupçonnait à peine l'exis- t ence, mais que pour les besoins de la £ sause une certaing presse a hissé sur le fc >avois de l'autorité flamingante. Leur c ■rédit, assure cette même presse, va en t augmentant dans les milieux flamands. i ^eut-on demander lesquels?... Mais ( ;ontinuons : ce qui leur donne de l'au- j orité pour créer casse-cou aux égarés. \ « Les égarés « — le mot y est et tout i 'article ne paraît avoit été écrit que ( iour aboutir à ce terme de la pensée. £ Qui sont ces égarés? — a Ces égarés, A loursuit l'article, nous ne les nomme- ( ons pas — en effet, ce serait superflu. 1 Het Vaderland » en a suffisamment c ndiqué, le chef dans son article t Ak- c ivisten en Passieven » — « espérant encore qu'ils s'apercevront qu'ils font ^ ausse route et qu'ils se décideront enfin c : protester par des actes autant que par g \es paroles contre la trahison activiste. » Nous pouvons tranquilliser complète-aent les appréhensions patriotiques du Louveau leader et de son protecteur, 1 ans doute aussi flamingant que lui. C Les prétendus égarés, qu'on nomme 1 ans vouloir les nommer ne sont pas o garés, mais ils marchent tout droit h ans le chemin dicté par leur cons- d ience, sans se soucier des efforts de l'un d t de l'autre côté pour les démolir ou p e les accaparer. JUSTUS g t ENFANTILLAGE a t Un journal belge affecte à son tour de t ubstituer, dans certains cas, le graphi- d ue K à son équivalent latin C. p Ne disons pas que c'est par pure ma- p lie d'atavisme!... r Supposons plutôt que ce journal bel- s e est majeure et responsable de ses > r actes. Alors quelle est son intention? Nous lui posons nettement la question! Elle ne manque pas d'importance. Le procédé, en effet, tout enfantin qu'il soit, a une portée blessante pour plus de la moitié des patriotes beiges. L'excuse d'ignorance ici ne serait qu un brevet d'incapacité. On conçoit mal les hommes qui veulent présider aux destinées de leur pays et qui en ignorent la composition. L'Union dit notre devise et point Y Unité. Ensuite n'est-ce pas un principe national : que tout intellectuel belge doit posséder les deux langues nationales? Or, les dirigeants de la « .Nation beige » ignoreraient jusqu'à l'alphabet de l'une d'elles. La lettre 11, aussi pudique que la lettre Q, faisant partie intégrante de L'a b c néerlandais. D'après cette indication, que ce j ourlai beige juge s'il lui convient de savourer plus longtemps Tesi souvenirs le son enfance dans l'emploi indiscret le son X. K. Les tas É Mm /__ ' * i _ i ii « __n _ ^o^cuxa,jLCiiitiiiL <x JJ1 lutLViicaj " Sint-Jans-jfloienbeek '? vient de publier la lettre suivante : J'ai quitté Bruxelles en décembre L9l6. Sans doute, tous les .belges, de ce ïote de la ligne, s'intéressent a la façon lont on soucient au pays les civils en général, les femmes et les entants de soldats en particulier. En générai, on gnore complètement le magnifique élan le solidarité qui s'est manifesté là-bas. s'il y a quelque part dans les pays bel-îgérants une union et une solidarité tdmirables c'est en Belgique occupée. Jn y aide et soutient tous ceux qui :ouffrent, et il en est des centaines de miliers ! Quel contraste avec l'égoïsme de Tarière, de ce côté-ci de la ligne de feul Et voici comment on s'y est pris: I. Les œuvres du C. R. B. (Commis-ion for Relief in Belgium}. C'est l'ancien comité américain-espa-;nol, devenu depuis hollando-espagnol. D'est le Comité national qui fournit L abord d'immenses ressources finauctè-es, nécessaires au ravitaillement général lu pays. O'est lui qui a le monopole du dé et de la farine, ainsi que de tontes ,utres céréales. O'est par les soins des Jomités locaux de chaque ville ou vil-c'ge que sont distribuées les rations qno-îdiennes de farine ou de pam tde 300 450 gr. par jour suivant légion). Le >étail et ie petit élevage (lapins, poules, [ue tout le monde élève maintenant) ont )esoin de nourriture que procure la Com-nission aux prix de revient. L'Amérique, le Canada, la Hollande et d'autres >ays neutres fournissent les vivres divers — frais, ou conservés —, qui sont mportés par les bateaux du Comité. Jeiui-ci les revend alors dans ses maga-ins établis dans chaque quart er de rille et dans chaque village, à dès prix videmment très inférieurs à ceux des aagasins civils, difficilement ravitaillés iu par des spéculateurs ou par des frau-ieurs.Le Comité lui-même n'est fin'«a© sorte e vaste direction générale, ayant dans haque localité des employés et des îna-asins sous ses ordres. II. Les œuvres communales. Ceci s'applique spécialement aux vil-3s. A la campagne, le ravitaillement du >. R. B. est très suffisant. Mais cians 3S régions industrielles et dans les \illes n sentit bientôt le besoin d'autres orga-ismes. Par suite de spéculation» ou de ifficultés de transport ou autres, bien es articles n'étaient plus au prix des etites bourses. Ce fut l'origine'des ma-asins communaux. Les Communes ache-srent en gros, et vendirent en détail u prix de revient. Bien entendu, dans jus ces magasins, il est rare qu'un aride soit abondant au point qu'on ne oive pas le rationner. Effet de rades ar les Boches et de spéculation, les ommes de terre disparurent: les Com-îunes réquisitionnent donc chez les pay-ans toutes les pommes de terre et les evendent elles-mêmes, à tant de grain-

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Dit item is een uitgave in de reeks Notre avenir: hebdomadaire social, chrétien belge behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Le Havre van 1918 tot onbepaald.

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