Notre avenir: hebdomadaire social, chrétien belge

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13 oktober 1918
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s.n. 1918, 13 Oktober. Notre avenir: hebdomadaire social, chrétien belge. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/4x54f1nr7b/
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Première Année. — N° 30 10 Centimes le Numéro Dimanche 13 Octobre 1918 PRIX DE L'ABONNEMENT Pour la FRANCE : Jusqu'au 31 mars 1919 4 fr. » Jusqu'au 30 juin 1919 7 fr. » NOTRE AVENIR PRIX DE L'ABONNEMENT Pour les PAYS autres que la FRANCE : Jusqu'au 31 mars 1919 7 fr. # Jusqu'au 30 juin 1919 9 fr. » BUREAUX à GAND : 24, rue Wellinck et rue de la Caverne, 65 Comptes, Chèques, Postaux : PARIS, N° 1159 PARAIT LE SAMEDI Téléphone Roquette 56-41 i à PARIS, 22, avenue de la République (XIe) ( au HAVRE, l, avenue des Ursulines ORGANE des Réfugiés Belges en France' L'Union fait la Force ORGANE des Œuvres Sociales Chrétiennes de Belgique RÉGLEMENTATION DU TRAVAIL DES FEMMES Dans un précédent article nous avons signalé l'importance de la question féminine ; nous énumérions alors quelques-uns des nombreux points que, soulève ce vaste et complexe problème. Aujourd'hui, nous nous proposons . d'examiner l'une des questions : la réglementation du travail des femmes. Les réformes et mesures que nous préconisons ne sont pas toutes exclusives au travail des femmes ; quelques-unes sont d'ordre général et s'appliquent également au travair des hommes ■ et des enfants. Le travail des femmes peut se subdiviser en plusieurs catégories : i° Le travail de bureau (employées, sténo-dactylo, aide-comptables, etc.) ; 2° Travail manuel « léger » (couturières, vendeuses de magasin, etc.) ; 3° Travail manuel « fort » (servantes, écureuses, ouvrières des champs) ; 4° Travail pénible (ouvrières de fabriques, hiercheuses) ; 5° Travail à domicile (couturières aux pièces, dentellières, etc.). Chaque catégorie appelle une réglementation spéciale, mais le cadre étroit qui nous est réservé nous force à centraliser nos idées. ★ * ★ Il importe en premier lieu de déterminer les travaux qui peuvent être confiés à la femme. Certains exigeant trop d'efforts physiques, trop d'attention, ils ne peuvent être assurés que par l'homme ; en charger la femme, serait amener chez elle une dépression physique préjudiciable non seulement à elle-même, mais encore à ses enfants qui, mal soignés, contracteraient différentes maladies : tuberculose, anémie, etc. Dans le même esprit, il y a lieu d'établir un âge minimum de début pour chaque espèce de travail. Tenant compte des catégories établies ci-dessus, cet âge pourrait être de 18 ans pour les catégories x, 2 et 5 ; de 20 ans pour la 3*, et varierait, pour les travaux pénibles, entre 20 et 24 ans, suivant que le travail s'effectue en plein air ou dans un endroit fermé ; suivant le danger ou 1' « insalubrité » du travail, ou autres difficultés d'exécution.Disons en passant qu'on devrait interdire aux jeunes filles (parfois des enfants), de se produire sur des scènes de cafés-concerts, ou de jouer dans des pièces de théâtre ou de cinéma immorales ou légères. L'assentiment des parents ou tuteurs pour les enfants mineurs, celui du mari pour 'l'épouse, devrait être exigé légalement, par le patron, avant l'embauchage.Aucune femme ne devrait pouvoir être autorisée à travailler si, au préalable, elle n'a subi une visite médicale qui constate son bon état physique. Une carte mentionnant Tes travaux qu'elle peut assurer et ceux qui lui sont interdits, lui serait remise et devrait être exigée par le patron au moment de l'engagement. De plus, nous serions partisans de visites médicales périodiques, qui permettraient de constater les conséquences du travail sur l'état physique de la femme et empêcher l'épuisement de ses forces. Toujours pour sauvegarder la santé de la femme, il faut réglementer le nombre d'heures de travail. Cette limitation varierait (a) suivant le nombre et l'âge des enfants (une mère ayant plusieurs enfants en bas âge ne peut rester à l'usine le même nombre d'heures qu'une femme sans enfant) ; b) Suivant son état de santé établi par visites médicales ; c) Suivant la nature du travail (le travail dans des établissements insalubres : fabriques d'allumettes, manufactures de tabac, serait de plus courte durée que le travail aux champs, par exemple). La femme, généralement, ne devrait pas jamais travailler plus de 8 heures par jour. Quant au travail de nuit, il devrait lui être formellement interdit pour son 3 intérêt physique, et au nom de la mo- - raie. 5 Le principe de sauvegarder la santé i, de la femme doit être à la base de toute . la réglementation qui nous occupe : 5 c'est une question sociale et humani- ■ taire. Le désir d'augmenter ses ressources 5 ne doit pas empêcher l'accomplissement - de l'impérieux devoir qu'elle a envers - la nature, la mission toute divine qui - lui est confiée ici-bas : être bonne mère ï et bonne épouse. Elle ne doit pas, par son travail à l'usine ou ailleurs, être - appelée à négliger son ménage et ses 'enfans« , La limitation du nombre d'heures de ; travail par jour ne suffit pas. Il fau' - limiter la période de travail pour certains travaux « dangereux ou insalu- - bres ». Ce point se rattache à la « Lé-; gislation sur les maladies profession- - nelles ». Celle-ci (comme la « Loi sur les accidents de travail d'ailleurs) doit s être revisée en tenant compte de son application à l'élément féminin. La loi ne - doit pas seulement sauvegarder les t droits des intéressés en cas d'accident - ou de maladie, elle doit également prescrire des mesures préventives (ventilation des ateliers fermés, par exemple). Dans certaines industries (fabriques 3 d'allumettes, de produits chimiques, manufacture de caoutchouc...), la femme - ne devrait travailler, disions-nous, que t par périodes : une semaine par quin-1 zaine, par exemple, et être envoyée au 1 grand air au bout de quelques mois. Pourquoi ne créerait-on pas des « co-s lonies ouvrières » et des « familistères » pour ouvrières », où celles-ci passe-: raient leurs vacances ? Ne pourrait-on contraindre le patron, sinon à organi- - ser ces « villégiatures, du moins à en f supporter les frais, ou à payer le salaire intégral à ses ouvrières pendant leurs - vacances, que nous jugeons nécessaires ? e A l'appui de cette thèse, citons la ma-e nufacture de caoutchouc Englebert, uni-s versellement réputée, qui envoie ses ou-, vriers, pendant la bonne saison, passer 1 quelques jours dans les Ardennes. ; La situation des femmes enceintes de-» vrait faire l'objet de règlements spé- - ciaux : interdiction de travailler pendant 3, 4 ou S semaines avant et après - l'accouchement, paiement du salaire - pendant cette période, création d'une e caisse de secours pour lui venir en s aide, etc... La durée du travail réglementée, il ne faut pas perdre de vue certaines pro-s fessions qui exigent de longues presta- 1 tions a debout » : demoiselles de ma- - gasins, étalagistes, mannequins, par ■ exemple. Il y a lieu de prescrire un repos assis, après un certain temps de r travail : un quart d'heure toutes les " deux heures par exemple et, en outre, e une interruption d'une heure, si la • journée de travail est de 8 heures et c de 2 heures si elle est supérieure, sans t toutefois pouvoir excéder 10 heures, t Nous sommes partisans de la semaine t anglaise ; nous n'avons pas à répéter ici les nombreux arguments invoqués e par ceux qui la préconisent, ils sont - trop connus et trop décisifs. Nous réclamons également le repos a dominical, aussi complet que possible, s Aussi demandons-nous une loi interdisant, le dimanche, la vente de tous les é produits que le consommateur peut S acheter le samedi, ce qui sera d»'autant plus facile si « la semaine anglaise est 2 établie ; il fera alors ses achats le sa-e rnedi après-midi. Quant aux produits e qui doivent être vendus au jour le jour e (lait, viande, pain, etc.), le débit n'en serait autorisé le dimanche que pendant i deux heures, au cours de la matinée (de 8 à 10 par exemple), e Résumons-nous : il faut limiter la du-•- rée du travail, en tenant compte, pour - chaque profession, des fatigues, de e l'ambiance, de l'effort intellectuel, de r l'attention exigée, de l'âge et de l'état physique de la femme, ainsi que du t nombre et de l'âge de ses enfants, en s un mot, de tous les éléments qui peuvent avoir une influence sur la santé et t le moral de l'ouvrière et de sa- famille, n (A suivre.) Aimé de FÉTY. TRIBUNE LIBRE Monsieur le Directeur, « Tenir ! » c'est le mot d'ordre des Alliés depuis quatre ans. Il doit être aussi celui de Notre Avenir. Il saura mettre en déroute ces quelques journalistes belges, qui n'ont pas hésité à tromper récemment nos compatriotes sur les buts du mouvement flamand et les sentiments de ses chefs. La vérité commence d'ailleurs à se frayer un chemin, et je peux vous certifier que bien des gens hostiles ou indifférents achètent Notre Avenir pour se renseigner Tous, nous connaissons maintenant le plan de ces quelques journalistes, à la tête desquels se trouve V'eni, journaliste bruxellois résidant à Sainte-Adresse. Confondre les activistes, les défenseurs et les partisans du mouvement flamand, et frapper ainsi, pour le présent, et surtout pour l'avenir, ce mouvement même. Or, le mouvement flamand étant un mouvement de justice et un mouvement social, comme le disait à cette place, la semaine passée, M. G. C., il est avéré qu'il serait désastreux, pour l'avenir de notre pays, de ne pas lui donner une solution entière et sincère. Signalons, pour aujourd'hui, une petite histoire bien amusante : Nos lecteurs savent combien Veni en veut à l'honorable M. Van Cauwelaert, dépi.té d'Anvers. Les inexactitudes — ' — pour ne pas dire autre chose — les calomnies colportées par ce monsieur dans les colonnes du journal Les Nouvelles, contre M. Van Cauwelaert, sont une honte pour un journaliste conscient de ses redoutables devoirs. Veni a raillé M. Van Cauwelaert pendant son dernier séjour au Havre. Il a voulu faire passer, coûte que coûte, l'honorable député d'Anvers comme un allié des activistes... Il a intrigué contre lui, comme Veni intrigue contre tous ceux qu'il n'aime pas. En un mot, il a voulu discréditer M. Van Cauwelaert... Or, voilà que Vry Belgie nous raconte l'histoire amusante que voici : « Il y a quelque temps, ce même Veni écrivait une lettre à M. Van Cauvelaert pour lui présenter sa... tutelle aux fins de faire de lui un ministre! » M. Van Cauwelaert ayant éconduit Veni de la manière qu'il convenait, celui-ci cherche... sa vengeance ! N'est-ce pas qu'elle est amusante, la politique de ce Veni, grand maître de l'Union Sacrée, et super-patriote?... Il faut que tous les Belges sachent ce que valent les intrigues de ces messieurs... L'unité de notre pays en profitera.Merci pour l'insertion et agréez, etc. José Jaussen. LE BILLET DE CYRANO u We are in France! » Et d'un pied léger les robustes soldats américains ont quitté le steamer qui les avait amenés. « We are in France! » Nous sommes en France! » Et tous ces grands garçons riaient, montrant leurs dents aurifiées. * * * De brefs commandements se font entendre, l'ordre se rétablit, et la troupe se dirige vers la gare. C'est la scène de chaque jour dans ce port où flotte abondamment le drapeau étoilé. * * * Au camp d'instruction, tout marche rondement, à la yankee! Chacun sait pourquoi il a quitté le pays de l'oncle Sam, et le moral est d'autant meilleur que le sacrifice consenti est grand. * * * La Marne! Château-Thierry ! ! Saint-Mihiel!!! Et d'autres. L'attaque a mordu, la bête a laissé de son poil. Les « mariners » ont fait merveille : l'avance continue. ' Et les renforts quittent l'arrière en une vague bienfaisante qui va aider à submerger l'ennemi. * * * Le convoi X de la ..." division se met à son tour en marche. Point de départ : point d'arrivée : le Front. La machine souffle, haletante, comme pressée d'arriver au but du voyage. A l'intérieur des wagons, on chante, on fume, on rit. Demain, c'est la mêlée, c'est la bataille immense et meurtrière, et dame! le sang bouge. Les paysages se succèdent aux paysages : c'est le magnifique pays de l'Ile-de-France ! Le vent qui fait onduler les épis semble donner un ordre : « Epis dorés, saluez ceux qui vont mourir pour la terre qui vous a fécondés ! » * * * Haletante, la machine souffle! Plus vite, toujours plus vite, elle emporte vers la Gloire les héros anonymes de la grande épopée. Plus vite, toujours plus vite... Tout à coup, un bruit effroyable : les wagons montent les uns sur les autres, un énorme jet de vapeur, une chaudière qui éclate, des cris de blessés, c'est la catastrophe ! ! Le stupide accident de chemin de fer dans toute son horreur. * # * Cependant, les quais de la petite gare de Seine-et-Oise sont garnis de blessés gémissants. Un brave petit médecin belge se penche sur eux, leur prodiguant les soins de son art. Hélas! il ne peut se donner à tous en même temps, et là, dans son coin, un pauvre diable hurle de douleur. Mais voici que son officier s'approche de lui, et, lui serrant la main, la seule qui lui reste, il dit : « Y ou know y ou are in France to die. Be strong! » — « Vous savez que vous êtes en France pour mourir, soyez fort! » Et le moribond se tut. * * * « We are in France! » A ce moment sans doute, de grands garçons quittaient un steamer, montrant leurs dents aurifiées, dans un large sourire. Cyrano. PEUT-ON ÊTRE D'ACCORD AVEC L'ENNEMI A cette question, tout bon patriote répondra évidemment par un « non » catégorique. Cependant, en relisant ce matin un article de J.-L. Chastanet dans Le Populaire du 2 septembre dernier, nous y trouvons la phrase suivante : « Voici Vandervelde et de Brouc-« kère, qui reconnaissent fort loyal'e-« ment que les réponses des socialistes « bulgares, hongrois, autrichiens et « allemands (minoritaires) leur don-« nent pleine satisfaction, mais il reste « la réponse des majoritaires d'Allema-« gne qui ne leur dit rien qui vaille. » Nouvelles du Pays Le 24 décembre 1917! le Gouverne- re ment belge exposait son programme B< dans une note adressée au Pape — il qv le maintenait encore quand l'Allema- A gne lui fit dernièrement des offres de pf paix et, victorieux, il le maintient plus m que jamais, le voici : tr; « Les intentions de l'Allemagne se- ai: raient d'exiger de la Belgique qu'elle UI s'engage à donner à la question des lan- m gues une solution conforme à la politi- m que impériale et abdique ainsi le droit ta inhérent à la souveraineté de résoudre, d'après les vœux librement exprimés et ui les intérêts du peuple belge, l'un des ge problèmes de son organisation politique al intérieure. d' « L'Allemagne réclamerait aussi a* l'amnistie pour les citoyens coupables c'£ d'avoir servi les plans de l'ennemi et imposerait ainsi au Gouvernement re belge un acte de soumission. (( Elle insisterait pour le maintien, P1 après la guerre, des traités de com- OI merce antérieurs qui, à la suite de la cc destruction de l'industrie belge par tr l'envahisseur, assurerait l'emprise économique allemande. U1 « D'autre part, la théorie du gage m n'est pas- abandonnée, l'Allemagne per- re sisterait, en effet, à lier le sort de la ai Belgique à la solution des questions co- ^ loniales. « Enfin, il n'est pas même fait allu- m sion à l'obligation qui s'impose à l'Allemagne de réparer complètement les dommages qu'elle a injustement infligés à sa victime. L'Allemagne demeu- ™ rerait ainsi enrichie des dépouilles de ^ la Belgique dont la ruine serait con-sommée. ' : « 11 y a lieu de noter que les nouvelles publiées par la presse sont inexactes en deux points : contrairement à ce qui a été dit, les communications reçues ^ par le Gouvernement belge ne font j, mention ni d'une suspension éventuelle des hostilités entre la Belgique et l'Allemagne, ni de l'évacuation du terri- CI toire belge. te . . q' « Les exigences et les conditions cj exposées ci-dessus dominent et stérilisent toutes déclarations paraissant reconnaître l'indépendance de la Bel- °c gique. £ « Elles ne peuvent servir de base à aucune discussion sérieuse. — On sait que, pour les décider à ^ travailler au profit de l'œuvre de j»; guerre, les Allemands font miroiter, rj aux yeux des ouvriers belges, des a van-tages de tous les genres : primes, ré- gC gime alimentaire spécial, etc. Ces promesses, ils ne les tiennent pas : le con- tt trat n'est qu'un « chiffon de papier », lui non plus. On le verra par ces dé- a] tails, que publie le journal Les Nou- d, velles, de La Haye (15 etri6 septembre c' 1918) : , q, (( Aux charbonnages Nordstern- P1 Aix-la-Chapelle, on a présenté, à des 3: ouvriers belges, de 13 à 14 mark par V, jour et 200 francs de prime. Dès leur arrivée, la perspective change. Quand 3< ils refusent certains travaux, ils sont te maltraités et battus, parfois à coups de matraque. Les cas pires encore sont fré- sé quents ; un mineur de Couillet a été la tué aux mines d'Homberg par le chef te de taille, qui n'a même pas été in- c< quiété. Un autre à Urdinger a reçu s< un coup de sabre à la jambe pour ne s'être pas mis en position devant un b, feldwebel. A Essen, un Belge de Bor- fo, gherout a reçu des coups de crosse et ei de baïonnette ; un autre de Duffel a j' été battu à coups de crosse, et exposé V: au dehors, en tricot et en chemise, en plein hiver. Ce traitement a duré trois p jours ; on donnait à ce malheureux 200 grammes de pain par jour et un peu r; de soupe le soir. Un soldat belge est a] resté 71 jour au cachot avec 250 granit- rj mes de pain et de l'eau, parce qu'il re- D1 fusait de travailler à la Rheinische me- „ tal Fabriek de Dusseldorff. n, « Un Anglais a été abattu à bout te portant dans une baraque, parce qu'il le ■eneidrat refusait d'aller chercher du café. Un Belge a reçu à la tête un coup de sabre, jui lui a fait une blessure au front. A.ux fonderies Baum, à Herne (West-phalie), un ouvrier de Hasselt, grièvement blessé au pied, a été forcé de travailler quand même et de suivre les autres. Un autre de Schaerbeek, a reçu an coup de baïonnette parce qu'il ne marchait pas assez vite. Les coups de matraque pleuvent à la moindre incartade, ou même sans raison. « Aux charbonnages de Mariadorf, un groupe de mineurs volontaires belges ont été mal reçus par les ouvriers allemands que leur arrivée permettait d'envoyer au front L'un des ouvriers allemands a tiré un coup de revolver dans le groupe des Belges ; un mineur de Mons a été atteint au pied et est resté estropié. « Les mêmes mineurs belges, à l'expiration de leur terme de trois mois, ont été mis au cachot jusqu'à ce qu'ils consentissent à signer un nouveau contrat.« Aux usines Phœnix de Dusseldorf, un ouvrier des environs de Namur a eu une jambe et un pied coupés. On l'a renvoyé chez lui sans indemnité. Un autre y a été battu à coups de pied et à coups de poings, sans qu'on put en donner la raison. Le commandant allemand du camp des déportés y est surnommé le « commandant furieux », et est fréquemment ivre. « Les déportés manquent complètement de soins pharmaceutiques ou d'hygiène. Ils doivent souvent se soigner eux-mêmes ; la teinture d'iode et l'idioforme manquent presque partout. « On a fait signer à des Belges, aux usines d'Essen, un engagement de huit ans, qui doit rester valable, quelle que soit la date de la fin de la guerre. D'autres ont été empêchés de retourner à l'expiration de leur contrat. « La surveillance est sévère ; on craint des évasions. On réprima les tentatives d'évasion à coups de matraque et par de longues périodes de cachot. » — Le prix de la vie, en Belgique occupée, est exorbitant. Nous lisions dernièrement, dans un journal bruxellois stipendié par l'ennemi, la note suivante : « Aymt voulu savoir combien il faut à un ménage pour vivre simplement, à l'heure présente, en ne se privant de rien, mais en ne s'offrant non plus aucun extra, je suis arrivé à plus de 900 francs, et en comptant très juste. » Cette augmentation est d'ailleurs naturelle, il y a, en ce moment, une crise de transport, par suite des réquisitions allemandes. Un simple déménagement de famille coûte de 800 à 1.000 francs, c'est-à-dire à peu près six fois plus qu'en 1913. Aussi, nous voyons deux porcs de la vallée de la Meuse, de 310 kilos chacun, payés à Liège 17.000 francs. Le beurre non salé contenant plus de 30 0/0 de matières étrangères, a été taxé à s fr. 25 le kilo. Ironie ! L'on n'a même pas la ressource de se réfugier des misères présentes dans la mélomanie, les cordes à violons coûtent 90 francs le jeu ! Mais enfin, tout cela, bientôt, ne sera plus que d'odieux souvenirs. En Belgique occupée, des ballonnets belges distribuent une publication : les bonnes nouvelles. Elles apportent, en effet, le grand espoir. Elles narrent l'avance des Belges et des Alliés, les victoires qui se succèdent. Miis le Boche n'accepte pas cette presse qui vient par les airs. Aussi a-t-il déclaré que quiconque n'apporterait pas à la Kommandanture, dès leur arrivée sur le sol, ces feuilles du courrier aérien, serait puni de 3.000 marks ou à un an de prison, puis aux deux peintes accumulées. Mais qu'importe à nos bons compatriotes, ils lisent malgré tout les bonnes nouvelles qui donnent le courage et l'espoir.

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Dit item is een uitgave in de reeks Notre avenir: hebdomadaire social, chrétien belge behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Le Havre van 1918 tot onbepaald.

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