Touring club de Belgique: bulletin officiel

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TOURING CLUB de BELGIQUE Sous la présidence d'honneur SOCIÉTÉ ROYALE de SA MAJEST^ LE ROI SIÈGE SOCIAL : 13, rue du Congrès, BRUXELLES Adresser tout ce qui concerne la rédaction à MM. Georges LEROY, vlce~président, rédacteur en chef du Bulletin officiel, au siège social. Pour la publicité, s'adresser à M. VAN BUGGENHOUDT, 5 et 7, rue du Marteau, ou a M. F. LAUTERS, 98, rue du Méridien, Bruxelles. Les Atrocités allemandes (suite) .... 67 Sur la Semois (P. A.) 67 SOMMAIRE aeti,:': g Souvenirs d'occupation (suite) (Georges Leroy) ... 73 Historique et documents diplomatiques (Georges Leroy) . 1. Nos années terribles (Ch. Gheude) 81 Sur l'Yser (suite et fin) (Commandant Willy Breton) . . 40 La Grande Guerre (Am. Fontaine) 88 Baerle-Hertog (Baerle-Duc) (Van der Perren) ... 49 Liège. Août 1914 (Jeanne Thonet) 118 Le Martyre d'Ypres (Paul André) 54 Les déportés (W. Huysentruyt) 124 La Conquête de l'Est-Africain allemand (1916-1917) (Com- Caricatures durant la Guerre 125 mandant A. Cayen) 60 Table des matières 135 Cinquante-deux mois dans les fils de fer barbelés (R. C.) . 64 Table des illustrations 136 HISTORIQUE et Documents diplomatiques {^uite.j Les signataires de la convention de Londres s'engagent à rétablir la Belgique dans sa complète indépendance Un acte d'une importance considérable s'accomplit au Havre le 16 février 1916. Voici en quels termes il est relaté par une communication officielle : Le Havre, 16 février. Lundi 14 février, les ministres de France, de Grande-Bretagne et de Russie auprès de S. M. le Roi des Belges se sont présentés: au ministère des Affaires étrangères de Belgique, à Sainte-Adresse, et le prince Koudachew, prenant la parole au nom de ses collègues, s'est adressé en ces termes au ministre des Affaires étrangères : Excellence, Les puissances alliées, signataires des traités qui garantissent l'indépendance et la neutralité de la Belgique, ont décidé de renouveler aujourd'hui par un acte solennel, les engagements qu'elles ont pris envers votre pays héroïquement fidèle à ses obligations internationales. En conséquence, nous, ministres de la France, de la Grande-Bretagne et de la Russie, dûment autorisés par nos gouvernements, avons l'honneur de faire la déclaration suivante : Les puissances alliées et garantes déclarent que, le moment Venu, le gouvernement belge sera appelé à participer aux négociations de paix et qu'elles ne mettront pas fin aux hostilités sans que la Belgique soit rétablie dans son indépendance politique et économique, et largement indemnisée des dommages qu'elle a subis. Elles prêteront leur aide à la Belgique pour assurer son relèvement commercial et financier. Le baron Beyens répondit : Le gouvernement du Roi est profondément reconnaissant aux gouxyernements des trois puissances garantes de l'indépendance de la Belgique, dont vous êtes auprès de lui les représentants, de la généreuse initiative qu'ils ont prise en lui apportant aujourd'hui cette déclaration. Je vous en exprime ses chaleureux remerciements. Vos paroles auront un vibrant écho dans le cœur des Belges, soit qu'ils combattent sur le front, soit qu'ils souffrent dans le pays occupé ou qu'ils attendent en exil l heure de la délivrance, tous avec un égal courage. Les nouvelles assurances que vous venez de me donner confirment leur conviction Inébranlable que la Belgique sera relevée de ses ruines et restaurée dans sa complète indépendance politique et économique. Je suis certain d'être leur interprète en vous disant que vous devez avoir pleine confiance en nous comme nous avons confiance en nos loyaux garants, car nous sommes tous résolus à lutter éner-giquement avec eux jusqu'au triomphe du droit, pour la défense duquel nous nous sommes sacrifiés sans hésitation, après la violation injustifiée de notre patrie bien-aimée. Le ministre d'Italie annonça, de son côté, au baron Beyens, que l'Italie, n'étant pas au nombre des puissances garantes de l'indépendance et de la neutralité de la Belgique, faisait con naître qu'elle n'avait aucune objection à ce que la déclaration susdite fût faite par ses alliés. De son côté, le gouvernement japonais fit une communication identique. Pour comprendre la portée de cette manifestation solennelle, il convient de se rappeler que la Belgique n'avait pas adhéré au pacte de Londres,, par lequel les alliés s'engageaient à ne point conclure avec les empires centraux de paix séparée. Si la Belgique n'avait pas apposé sa signature à ce pacte, c'est qu'elle n'avait pas à le faire. Elle était, en effet, par sa constitution même, un pays neutre. Elle n'avait pris les armes que parce que sa neutralité avait été violée par l'Allemagne, au mépris de tous les engagements internationaux. Le jour où, avec l'assistance des puissances de l'Entente, elle aura recouvré son indépendance territoriale et son autonomie, s'il plaît aux alliés de pousser plus loin la guerre et de poursuivre jusque dans son repaire le militarisme allemand, la Belgique ne saurait avoir, alors, l'obligation de se joindre à eux. Mais, à plusieurs reprises, la France et l'Angleterre avaient, chacune de leur côté, affirmé qu'elles ne déposeraient pas lee armes avant que la Belgique soit rétablie dans son indépendance politique et économique et largement indemnisée de tous les dommages qu'elle a subis par le fait de sa généreuse et chevaleresque attitude. Il importait toutefois que cet engagement fût renouvelé par une manifestation collective. L'Italie et le Japon, qui ne sont point puissances garantes de la neutralité belge, n'avaient pas à se joindre dans les mêmA termes à la démarche de la France, de l'Angleterre et de la Russie. Ces deux pays ont tenu toutefois à s'y associer en déclarant qu'ils l'approuvaient entièrement. Difficultés entre le Portugal et l'Allemagne Au fur et à mesure que la guerre perdurait, la question des frets devenait de plus en plus angoissante. Nombre de navires avaient été réquisitionnés par l'amirauté anglaise pour le transport des troupes et des munitions; d'autre part, les méfaits des sous-marins allemands n'étaient pas négligeables. Toutes ces considérations avaient fait que le ravitaillement des puissances de l'Entente en vivres et en charbon était devenu extrêmement difficile. Les neutres eux-mêmes souffraient considérablement * de cette situation. C'est pour y parer que le Portugal, vraisem- BULLETIN OFFICIEL DU Tirage : 100,000 exemplaires. Année 1917.

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