X" S (Nouvelle Série Le Numéro : 10 Centim I" Avril 1911 Organe des Sapeurs Télégraphistes et liadiotélégraphisl* en Campagne Pa rfliççant' nîi il ni=>iit I le 1er fît l(=> 1 fi rl fi r.hafllie mois) Rédaction et Administration : André ir.OX Paul CATRAÏII). Pière COLOMBIER. A. CECOMTE (trésorier^. C" télés.. Secteur noslal 107 • Toujpurs gais et jamais tristes, Ce sont Tes télégraphistes. L'Impérial C.\<ïa. — Cliouelle ! parait que la prise de Verdun pur mon cousin, c'était un poisson d'avril ! V3taa>aamawJtx PASSERONT PAS ! Au Capitaine Blanchard. La France vit, en ce moment, Une formidable épopée. On n'entend que des bruits d'épée El le sinistre éclatement Des obus semant la mitraille. Lors, le Poilu, dressant sa taille, S'écrie, au plus fort des combats : « Halte ! Vous ne passerez pas ! Et toujours, autour de Verdun, Le Kaiser, attisant les haines, Lanee les boches par centaines, — Ils sont dix et quinze contre un — Sur nos troupes que rien n'entaille Et qui, dans l'ardente bataille, Jettent la mort à tour de bras Et crient : « Vous ne passerez pas ! » Energiques, le regard droit, Les chefs sortent d# la tranchée, Et dans la rouge chevauchée Pour la Patrie et pour le Droit Ils vont comme ^rs une féte Et leur voix, dans cette tempête, Mêlée à celle des soldats, Clame : « Vous ne passerez pas ! » Un soldat gît dans un ravin, — Autour de lui, la neige est rouge — Il se meurt, à peine s'il bouge, Mais son regard semble divin, Enfant à l'existence brève, Que dit-il, comme dans un rêve ? Que dit-il, ce petit, tout bas ? « Maman, ils ne passeront pas ! » Ici, c'est un vieux dont les ans Ont argenté la chevelure ; Le sang coule par la blessure Que le boulet fit à ses flancs. Mais quels mots sortent de sa bouche ? Que dit-il, de cet air farouche ? Ecoutez : Vengez-moi, les gas, Les boches ne passeront pas ! » Maintenant, entendez la voix Qui monte d-e la vaste plaine, Le veut la porte, en son haleine, Vers les villes et \ers les bois. C'est la grande voix de la France ; Le Pays s'emplit d'espérance Ht plus clairs sont les horizons Car la voix dit : « Nous les aurons! » 20 mars 1916. Albau Ikitmtz.

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