Vers l'avenir: journal quotidien

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20 november 1918
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s.n. 1918, 20 November. Vers l'avenir: journal quotidien. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/dn3zs2mm7r/
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T» ànnéa N° 2 Le numéro a 10 centimes Mercredi 20 éovVrôhre 1918 -jmèS3Btg.vx-T~ - umob Vers l'Avenir REDACTION & ADMINISTRATION !'• rua de la Croix, 29, Namur JOURNAL QUOTIDIEN POUR RECEVOIR LE JOURNAL s'adresser aux porteurs ou au Bureau lis sont partis 9'ai pris la plume pour écrire enfin cet aréole auquel je songe depuis quatre ans, cet rticlc que j'ai tait, défait et refait cent fois ans ma tête, cet article à la pensée duquel ai senti, par avance et tour à tour, des fré-MMements de triomphe, des étranglements 'émotion, ou le picotement, autour des yeux, 6» larmes qui vont gicler... lia sont partis I Nous sommes libres ! J'si pris la plume. Il me semblait qu'elle liait courir toute seule sur le papier — que 3 n'aurais qu'à la laisser faire, volontaire et pontanée, les yeux fermés. Mes doigts ont hésité, tremblants. Et omme je faisais un effort pour fixer mon pagination, soudain le tiroir aux souvenirs 'est ouvert, et tant de choses s'en échap-iftrent que je suis resté là, rêveur, sans nérae étendre la main vers l'encrier. Et j'ai erré dans mes souvenirs épars. J'ai revécu le moment de l'invasion. J'ai evu ces hussards, à l'allure décidée, sanglés :ans leur uniforme gris, entrant à Verviers, s mousqueton en main, au pas de leurs magnifiques chevaux. Ils allaient comme à la (arade... à la conquête du monde. Hélas, la onquête du monde, c'était la conquête de * Belgique d'abord !... J'ai réentendu la canonnade des forts de jiége qui tonnèrent dix jours, dix jours d'an-joisses et d'espoir — puis ce fut le silence... teman avait fait sauter Loncin. J'ai revu toute cette retraite de l'armée >8lge sur Anvers, et Haelen, et ces combats léroïques dont nos petits soldats ont écri! iveo leur sang les dates au livre de l'im-Dortalité.Puis je me suis rappelé te soir où, ren-rant che« moi, j'ai pleuré, pleuré toutes mes armes, parce que j'avais vu l'affiche pla-lardée par les odieux Teutons pour nous aire , savoir qu'ils avaient pris Anvers. Oui, j'ai pleuré. Patriote qui lis ceci, tt ne comprends, n'est-ce pas, tu as pleuré lussi, peut-être^ ce soir-lù ! Ensuite... j'ai revu l'Yser, le drame df 'Yser, la tragédie effroyable et rutilante d( jloire, et pourpre de sang belge, qui amena e salut du dernier coin de la terre patriale. Tout cela s'est dressé devant ma. mé; noire... Comme ma plume s'était échappée de mes loigts, je m'en fus sans rien écrire. * . a <* Se îïTeo fus vers la Citadelle : j'avais be-toïa de marcher, de me secouer, de détendre nés nerf3. Or, tandis que j'allais, refoulant mes souvenirs des quatre années affreuses crue noua renons de vivre, je la regardai, la Citadelle, iyi couronne de ses bandeaux de pierre la jrôte héroïque tant de fois attaquée depuis )lus de vingt siècles, depuis que les Adua-iques nos pères y bravèrent César... « Gal-orum omnium fortissimi Belgae 1 » Eloge im-mrtkil que conservèrent les âges et dont la remcmbrance fait tressaillir encore... Alors îéjà la Patrie ne voulait pas mourir. Elle survécut, comme elle a survécu après cent au-•res guerres livrées sur notre sol sacré, devenu, d puis le Moyen-Age, le champ de Épatai : : ; t:3 l'Europe. r...Comme elle survit aujourd'hui, après le joulevoi cernent le plus" terrible qu'ait _ enregistré l'Histoire, parce qu'une fois de plus, ïllô n'a pas voulu mourir. Nous entendions qu'elle vécût, au con-raire, qu'elle vécût dans l'honneur, dans 16 réspeci du monde. Ce que nous tenons, nous le tenons rien i :> a dit le ministre du despote san» ïonscicnec. — Nous aussi, monsieur, nous .engins bien; nous tenons bien surtout notre sarcle d'honneur ! Nous avons voulu que la patrie vécût en loût i'Jl-i et depuis. Nous vouions de plus en plus fermement ïu'ellî vive ûuus l'avenir 1 m t ® • ReSvtrrwâu, J'ai repris la plumfr. t'urticîo que "j'ai fait, défait et refait cent 'ois C i- ui6 quatre ans, je no l'écrirai pas, ce ioir. J'en veux écrire ub autre, un article bref :t tout court , Noaa voulons que la Belgique vive. ' Tu veux cela aussi, n'est-ce pas, toi, lecteur !e ces lignés, patriote sincère, qui a» souf-crt depuis cinquante mois, dans ton cœur ■t dons ton corps, :;ans murmurer, patiem-nent.te raidissant pour aller jusqu'au terme. Tu 03 tendu tes' nerfs, tes pauvres nerfs iffaii/Us par les inquiétudes et par les priva-iop.3, tu l'es efforcé de rester prêt à recom-î:er.;:cr ton ancienne vie quand ils s'en se-oient allés. \U sont partis, bien partis ! C'est ie moment de répéter le vers célèbre lu viîus Noël d'Adam : Pc^le, debout, chante ta délivrance 1 Ils sont partis ! 1 Mai» pour que la Belgique vive, il faut (ue chacun, do suite, reprenant son calme, •eprenns aussi sa lèche. ÎSou3 i'éyide de notre grand Roi, un gou-•env mc-nt national, un gouvernement l'union patriotique, va tout tenter pour sa-isfairc aux aspirations des diverses classes ociales, pour les harmoniser, les concilier, es fusionner. Nous saluons ce gouveme-nent nouveau, dont ia volonté de bien faire «si certaine. Nous lui souhaitons plein suc-:ès. Nous nous efforcerons de l'aider. Pour réussir, il faut l'ordre, le calme, le ravaii. Tu m'entends bien, lecteur : l'ordre, le :alme, le travail. Ce n'est pas compliqué, ce n'est pas dif-icile.rLa chape de plomb dont ils écrasaient nos ipaule» est tom'bée. Nous sommes débarras-iés du joug abhorré qui vinculuit nos éner-;ies et paralysât nos volontés. Libres, nous pouvons vouloir, nous ronrons en possession de notre traditionnelle indurancs, da notre irréductible ténacité. Profitons-en : demain, plus grande gue ja-ïiais, nous aurons rebâti U Pairie 1, (ta Wt* * ~ -— 4t. a Une Proclamation 1 DU MARECHAL FOCS < G. Q. G. A., le 12 novembre 1918. 1 Officiers, sous-officiers, soldats des armées ullices, . i Après avoir résolument arrêté l'ennemi, vous l'avez, pendant des mois, avec une toi . et une énergie inlassables, attaqué sans . répit. Vous avez gagné la plus grande bataille de l'Histoire et sauvé la cause la plus sacrée : la liberté du monde. , Soyers fiers ! D'une gloire immortelle vous avez paré ' vos drapeaux. La postérité vous (farde sa reconnaissance. , Le maréchal de France, commandant en chef des armées alliées : : FOUI. AUX SOLDATS BELGES : morts pour 1s Patrie LE CULTE DES HÉROS Jeunss geua pltlna dd jour», qul,d« voi frMchos flèTres, Chantica l'hymme à 1* joie, au Mail de» temps [llOUTCRUX, Vou» qui portiez,parmi vos désir# et tos fièvres, La cité rebâtie au fond de yos cerveaux, Jeunes geue anxieux do repétrir le monde, | Vous tous sur qui, vaincus par le siècle écoulé, Vos devanciers comptaient pour rondi'e plus 1 [féconde L'œurre ingrat© & laquelle ils avaient travaillé, ■ O creurs mystérieux ! ô forces ignorées ! O vous, notre espérance I ô vous, notre regret ! Dont un sabre n fendu les tôtes inspirées, Une balle détruie ie poème secret 1 J Vous que l'oubli menace et que la cliaux dévore, 1 Quelque soit le clocher d'où vous «lies venus, ] Que votre nom d'enfant soit obsour ou sonore, 3 Visages familiers ou profils inconnus, 1 i Nous devons épuiser, pour apaiser votre âme, i Quand les glaivos seront rentrés dans les fourneaux, 1 Ce qui peut nous rester d'énergie et de flamme, i Arépa&dre chez nous le culte des héros! ] Nous planterons pour vous, loin des bruyantes j Un laurier idéal qui ne périra pas, [fôtes, Et puisque par miracle on a. vu les poète», Sur notre sol heureux, naître avant les soldat®, Mol, p^r qui vibre oncor. malgré la dure vie, ' Cette lyre de î'Orîo à qui tout est permis, Sûr de l'avoir toujours fidèlement servie. J'ordonne à mes rivaux demeurés mes amis De verser à foison leurs rimea les plus belles Sur vos fronts que la mort Klace de son baiser ( Et, pour récompenser vos Ames fraternelles, D'en choisir chacun une ot de l'éternieer l * . ALBERT GIRAUD. Les prêtres forçats ; Le peuple belge est fier de t on clergé. ; Il a clé beau dans son dévouement à la Patrie. Le premier, il a versé son sang , pour Elle. Le seul diocèse do Namur . compte vingt-sept victimes, assassinées dans les sanglantes journées d'août 1914, ; parfois avec des raffinements de cruauté. , C'est un émouvant martyrologe, dont la i'-Vnt sera nn jonr publié dans tous les détails, car les populations le demandent et l'attendent. L'Allemagne n a jamais nvouâ ni re- . connu son crime. Elle a continué, pendant l'oecupation, à poursuivre nos prêtres de sa liaina. Qua da fois noue avons vn passer ontro les baïonnettes ces humbles religieux, ces prêtres séculiers, coupables da crimo d'entretenir chez leurs onaillcs, par l'exemple et la parole, un ardent patriotisme ! En cela, ils suivaient l'exemple da leur Chef, Mgr Uey-len, ce grand et intrépide Patriote, qui, en tant d'occasions, a souffleté nos bourreaux, leur a craclié au visage, en des gestes et documents rendus publics. On se rappelle la Eéponse au Livra Blanc. Pour leur patriotisme, nos prêtres ont été condamnés à la mort ou à de longues ' années d'emprisonnement. Il y a quelque» jours, ils sont sortis des cachots ou sont revenus d'Allemagne, ces prêtres forçats. Los uns étaient vêtus d'habits séculiers d'occasion, presque en lambeaux; les autres portaient eneoro au ' brasle grossier insigne des prisonniers... Il nous est donx do leur exprimer aujourd'hui l'admiration qu'éprouvent pour eux leurs concitoyens. Ils ont beaucoup souffert, tandis qu'ils étaient la proie d'une infime police secrète, de jugos ou de geôliers impitoyables. Belle aussi a été leur tâche dans la captivité : par leur saint ministère, auquel ils joignaient toute» les prévenances de l'amitié, ils ont réconforté leurs compagnons d'exil, nobles, bourgeois, humbles ouvriers belges, qui ont servi comme eux la Patrie, jusqu'au péril de leur vie. Il s'e3t contracté là-bas des amitiés qui n© périront pas. t Il ne nous est pas possible d'énumêrer tous ces prêtres vaillants. Nous avons croisé dans no3 rncs plusieurs d'entre oux, depuis la conclusion do l'arinistioe. Voici leurs noms > M. l'abbà Evan Nicolas? YÎeaire do i Forzée, dont la santé a été fort compro- nn« T in Inno-o - mdnofilo nents dont il a été l'objet depuis 1915; M. l'abbé Jean Pierlot, le sympathique lireoteur des Œuvres socialesdeNamur; M. l'abbé Vrithoff, curé da Belgrade, li connu en notre ville ; M. l'abbé Ley, curé de Battinoonrt, >bjet de plusieurs condamnations ; M. la ohanoine Adam, lo révérend lumônier des Bcours de Notre-Dame à Samur ; M. l'abbé Daiehe, otiré d'Ohey; M. l'abbé Debry, curé de Libramonî; ses deux derniers, hélas 1 victimes 4e îénonciateurs belges. Honneur à eux! Nous joignons nos congratulations à celles de leurs heureux paroissiens, qui ont maintenant retrouvé leurs pasteurs. PETITE CHRONIQUE Au Palais de Bruxelles. — Avec une fébrilité bien compréhensible, des mains fidèles ont antrepris, depuis quelques jours, d'aménager 36 appartements «le nos souverains au Pal&is le Bruxelles. On rafraîchit, on restaure, o» se ;iâte de rétablir Jhs anciennes dispositions do façon que la famille royale se retrouve, à son retour, bien chci elle, comme naguère. Déjà des fleura sont arrivées pour la Heine, beaucoup de fleurs...Et la populaire souveraine, juand elle pénétrera dans son home familial, la :>ù la vie s'écoulait, rayonnanto ot paisible, intre son époux et ses enfants, reneontrera le iaiut gracieux dis fleure, de toutes les fleurs. — L'uniforme belge. — Au momout où aos iraves soldats rentrent au foyer, il est intéres- , ;ant pour 1e public d'être à môme de distinguer 'arme à laquelle ils appartiennent. Officiers et ;oldais portent un uniforme do coup» anglaise, e même pourTimantorio eb les armes montées. Mais le «oin du collet 06t ronge pour l'infau-lerie — sauf les chasseurs à pied pour lesquels 1 est vert — jaune ou blano pour la cavalerie, ioir pour l'artillerie, bleu pour le train, arna-•antho pour le corps sanitaire. Les attachés au jrand état-major portent un brassard ama-■anthe.Il y a aussi des chevron* : Ceux qui ont été rfessés le portent au bras droit. Les ausi-es )ortent, au bras gaucho, un «chevron de front» >our la première auueo de campagne, et un îhovron supplémentaire par six xaois passés en )lus au front. — U. V&lentln Brifaut, député de Philippe-rîlle, qui d^s le début de la campagne s'est engagé dans l'armée belge et s'ett. illustré pw nfeiatc, exploita p#v -'-«i ' X^" &; 'ordre du" jour, s'est payé is joie, samedi, ds j •entrer chea ses parents,à Tfécle,par la voie des ; tirs. Il transportait, à bord d© son avion, un français et un Anglais. La descente s'est faite sans encombra, aux m virons de l'avenue du princ-s d'Orange. Il a dîne ohez lui, tandis que la poiico surveillait l'appareil. Puis, ver«î 3 heurs», il a rt' ■ pris son vol vers les lignes belges. — Eu tramway. — La scène se passe » Brucelles, le jour où les journaux ont annoncé le lépart da la délégation allemande pour le front Tançais. Un officier, raide, gourmé, l'air très embôté, 30 tiont sur la plato-formo. Monte un monsieur pressé qui, par mégarde. nia-che sur 13 pied de .'officier. Celui-ci se rebiffe et furioux : — En Allemagne, fait-il, on temande bardon! — En effet, répond lo monsieur, avec- une requise politesse. C'est ce que j'ai lu dans les journaux, ce matin 1 - — Pensif, les bras croisés, hochant la tète, judendorff contemple un obus destiné à la jrrosse-Bertba, lo canon monstre qui bombar-iait Péris. — « Toi, murmure-t-il, tu as de la chance. Tu ras pout-ètro a Paris f » E3M91CES ET LÉSAIS ; ; ■} La questionna l'indemnisation dos florn-siages et dégâts causés par la guerre est ;ertes l'une des plus complexes et des plus âifficilea qui se posent devant nous en e® Moment. En présence de maux qui ont frappé dure-! nent certains citoyens, tandis qu'ils épar- ; ?naient les autres, l'Etat doit proclamai' le j principe de la solidarité. C'est ce qu'a fait,; léjà l'Etat français dans une loi sur les dom< j mages de la guorre. L'article premier do'' jette loi e3t rédigé comme suit : « La République proclame l'égalité et Ifci solidarité de tous les Français devant tssH charges de la guerre. » ^ Il n'est point douteux qu'il en serai 'de-, nême chez nous. L'Etat indemnisera large-! nent les particuliers, ayant par ailleurs l'as- j surance d'être indemnisé lui-même par i'Al-^ ;emagne, non seulement pour tous ses frais j le guerre et pour les dommages qu'a subis î a collectivité, mais aussi pour les pertes de, ;oute nature qui ont atteint les individus. i Gomment se fera cette indemnisation '£$> nérale ? Nommera-t-on une commission internationale chargée de fixer le chiffre des-: lommages 1 Créera-to-n plutôt dos commissions mixtes, composées d'Allemands e'j ïo Belges ? Ces deux méthodes présentent l'inconvénient d'élro très lentes. Sans douta trouvera-t-on préférable do réclamer h l'Allemagne une indemnité forfaitaire suffisamment élevée, quitte à endosser à l'Etat belgo ie surplus des indemnités particulières si, en Jépit de l'importanco de la somma prévue, il y a avait encore un déficit. Mais ce qui nous intéresse surtout, c'est la manière dont seront réparties les indemnités particulières. Une loi devra fixer- le modo de cette répartition, après en avoir consacré solennellement le principe. Il est certain que tout dommage, de qlie!-que nature qu'il 'soit, donnera lieu à indemnisation. C'est ainsi et principalement que les victimes de la guerre, par exemple les veuves et orphelins do fusillés, de prisonniers ou de déportés morts en captivité ou à la suite de leur captivité; les blessés ou infirmes ne bénéficiant pas de co chef d'une pension de l'Etat; les personnes ayant été l'objet d'une condamnation de la part d'un tribunal allemand pour des faits d'ordre politique, seront largement indemnisés sous forme de pension ou d'allocation, pour tous les dommages éprouvés personnellement, ainsi que dans leurs affaires et leurs biens, ou dans la personne de ceux dont ils sont oa étaient- les soutiens. Seront, en outre Indemnisés les propriétaires d'immeubles ou d'objet» mobiliers dé- Inûts rvilTAa au ilAffrodic- • ivu«ïnnnn« ayant été contraintes de loger des ressortissants de l'Allemagne, par expulsion des propriétaires ou occupants légitimes; les oro-priétaires d'objets réquisitionnés : caoutchouc, cuivre, laine, linge, vins, etc.; les personnes atteintes par les taxes et impositions extraordinaires instituées par l'occupant : taxes sur les absents, taxes sur les valeurs : mobilières, etc., etc. Pour la fixation du taux de ces indemnités, et pour le contrôle de leur emploi ou de leur réemploi, il sera créé des juridictions locales et des juridictions d'appel. Sans attendre le règlement de l'indemnité à verser par l'Allemagne, sans attendre même que les commissions dont nous venons de parler aient terminé leurs travaux, il serait" fortement désirable qu'une caisse centrale, créée à cet effet, fût chargée de faire immédiatement, à ceux des sinistrés qui le le désireront, des avances sur les allocations auxquelles ils auront droit. Ces avances devraient être consenties à un intérêt très minime. De cette façon, la reprise des affaires pourrait s'effectuer sans retard. Une soif ardente de travail dévore la nation tout entière. ' Il ne faut pas que le manque d'argent para-■ iyse un instant nos efforts. ! * Revue de la Presse Un confrère dn « XXe Siècle' » a fait nne visite au Palais de la Nation que les Allemands venaient de quitter. Il donne son impression en ces termes : I « Lo» cochons! Ja ne trouve pas d'oxpreuloa plus forte pour traduire l'immenso dégoût, la nausée que j'éprouve au retour d'une visite à la Chambre des lleprésontanls et au ^enat. Ces merveilleux locaux ont été ravagés, pillés, souillés par«une bande de vandales. Ils ont été j abandonnes dans une situation toile que leur état défie tout« description. J'ai parcouru avec quelques confrères C68 locaux où lo parquet effectuait une enquête ; méthodique. Kous eu avons emporté tous la < mémo impression desoloe, effares à l'idée do ( travail fou d'a^saiuiauomont, d épuration, du grattage, de nettoyage, ut» restauration enfin, qu'il v* falloir accomplir pour remettre dans un état quelque peu présentable les deux Palais où vont devoir siéger incessamment les Représentants de la dation... J'ai fui ces lieux déshonorés etpuant9. En passant devant lo ministère de l'intérieur, j'ai voulu y jeter un rapide coup d'oeil. J'ai reculé des l'entrée devant l'aspect sordide,ri#noœinie de ce vestibule d'entrée saie comme une écurie. Ah! les cochons I » • « 9 Tous les journaux belges, tous indistinctement, Konnenc la cloche de l'union patriotique des partis en vue de la restauration nationale. Une seule exception est à déplorer. On la doit à la « Dernière Heure écrit ces lignes navrantes : «Il est assez naturel que l'on songe à inviter les partis h collaborer a une ceuvro nationale qui les intéresse tous, on oubliant momentanément leurs divisions. On ne peut pourtautse dissimuler que pareille collaboration ne aauru.it être que inuuisnt&ué*, exceptionnelle, et que pour ^tro vraiment utilo elle doit ôtro tout à fuit loyale, « fair-play » comme disent nos amis les Anglais. Los combinaisons do ce jrenro sont toujours plus ou moins risqueea. Los hommes des différents groupes qui y collaborent s'oxposont souvent à compromettre leur parti. Sous couleur do politique nationale, il peut être aisé aussi à certains do pratiquer une politique de parti dont les adversaires soutien dupes bénévole». C'est pourquoi nous estimons, quant à nous, que l'union sacrée à laquelle nous sommes prêts à nous résoudre pour un temps, ne nous sourirait guère sans garanties. La première da toutes est celle que les partis démocratiques peuvent s'assurer eux-mêmes avant de oollaborer avec Je parti rétrograde qui nous a gouvernés pendant trente ans; ie promier devoir des partis de gauche est de «'entendre entre eux. Union démocratique i d'abord, union sacrée après. Notre situation ! dans l'union patriotique sera d'autant plus res* | pectôe qua nous serons plus unit. ' Il ne faudrait pas que, tantôt «'appuyant sur J une partie do la gauohe libérale, tantôt tu? la gaucho socialiste, lo parti clérical réussisse encore à dresser s3?i adversaires les uns contre les auties, à les diviser pour régnor. » u, Il eût été étonnant qu'à côté da chœur magnifique de l'entente cordiale entre : tous les patriotes, nne complainte aoli- ; taire na sa fût pas fait entendre. L- « e » P"L'« Indépendance », après avoir sou- , ligué lo crime des Allemands contre 1»! Belgique, écrit : , £*' «c I>ans lo monde nouveau d®nt jiou9 ealuons j la naissance sur les ruinee semées par une u&- j ;tion, nous sommes, nous, les fraternels d'hier, \ Lpleina de haine.Et nous sentons que cette haine vivra aussi longtemps quo uouâ, aussi longtemps que nos enfants. Nous avons la conscienca claire, la certitude, d en gardant cette haine, d'etre justes, cello ' d'àtro indignes si nous no la gardions pas intact», car on n'a pas seulement iaassacrô le3 j nôtres, on n'a pas seulement pillé ie beau pays : que nous trimions, meurtri jusqu'à ia nature: dons les décors dont nous étions fiers; on ne 310U9 a pas seulement volé les fruits de notre terre pour nourrir nos bourreaux, au prix de l'épuisement do nos enfanta affamée : on a voulu nous avilir, nous souiller, ou a..., non, il est impossible de tout enumérer; ii faudra,pour cela, des années et des livres. En commettant tout cela, oa a fait de nous des hommes qui doivent haïr comme aux premier?} jours de l'humanité; do nous qui avions la foi profonde en la fraternité, en lo progrès da cœur et do la raison humaine, on "a refait d&s êtres pour qui la haine est désormais un devoir. Le plus grand crime commis par la race germanique t6t là. Do sentir qu en nous elle a réveillé la haine, nous la haïssons davantage encore. ; ^ ... j „■ l e» i,,.,,, "liTr.u.i-yw;. î '('l¥l&ckeii38n i ACCULÉ A LA CAPITULATION —. ^ _ j On mande de Budapest r. ' -, « Le maréchal Mackensen a demandé an conseil national hongrois, par télégramme do Hermanstadt, où se trouve son quartier général, de rapatrier rapidement les troupes sous ses ordres d'uao î.tnnt* OAmr»of-.ihl*> nvnn l'rifmnAnr. - Le colonel de Massow etdeur officiers conduiront les pourparlers à ce sujet à Budapest. » On sait que le gouvernement, hongrois, à nne première demande du feldinaréchal Mackensen, a répondu qu'il ne pourrait accorder le pastsage aux troupes allemandes que si celles-ci étaient désarmées. » ■ <r- Fuye* démons de l'arméo allemande, Fuyez bourreaux sur les pas du Kaiser, Abandonnant la campagne flamande, Los champs de gloire arroses par l'Yser. Fuyez vaincus par nos villes wallonne* Où s'est brisé votre premier élan. Fuyez débris de ces fières colonnes, Jadis la force et l'orgueil d'un tyran. Fuyez maudits par-delà la frontière, ■ En emportant la haine et le mépris De notre peuple et do la terre entière Où pour jamais vos orimes sont écrits. Le temps n'est plus, bandits de Germanie, Où parmi nous? vous passiez en vainqueurs Foulant aux pieds le sol de la Patrie Noyé par vous dans le sang et les pleurs. Le temps n'est plus où votre main brutale Si lourdement pesait sur nos cités Semblant vouloir d'une étreinte infernale Anéantir nos ohères libertés. Le temps n'6st plus où les fils de Belgique Assujettis a la loi du plus fort. Devaient payer leur foi patriotique De la prison, de l'exil, de la mort. A votre tour, sans honneur et sans gloire* En fugitifs, gagnez les bords du Khin, Suivis de prés sur votre territoire Par nos soldats, vos maîtres de demain. A votre tour, éprouvez la souffrance Do voir flotter sur vos propres donjons Les fiers drapeaux d'Amérique et de Fronce Disant à tous la honta dos Teutons. A votre tour plains de rage impuissante, Courbez le front sous un joug étranger Et puis tremblez, l'émeute menaçante <^ui gronde au loin, \a bientôt nous vengwp. Namur, lo 15 novembre 191S. J. S. Nouvelles de l'Etranger S Un « Te Doum » à hotre-Damo de Paria I, A l'occasion du triomphe des armées alliées, un n Te Deum » a ete chanté dimanche matin, en l'église Notre-Dame, dont la vaste nef était décorée de trophées de drapeaux tricolores, admirablement disposés un peu partout, et aussi et surtout dans le chœur. Une foule énorme assistait à la cérémonie, qui se déroula parmi les chants exécutés par oe nombreux es reDutés artistes, et dans un ruissellement de lumière. Au premier rang de l'assistance on remorquait 1a présence de Mmes Poincaré et Des-chanel, uns représentants du Présiaent de la République et des ministres, ainsi que la plupart des membres ou corôs diplomatique, des officiers généraux des armées de terre et de mer, des parlementaires, des officiers des armées alliées, parmi lesquels un grand nombre d'Américains. Le cardinal Amette, archevêque de Paris, — qui prononça, au cours de la cérémonie, une allocution patriotique — était assisté de i plusieurs archevêques, évêquea et de tout 1 le chapitre de Notre-Dame. I Le « Te Deum » dos Bslgss 1 é Paris Dimanche rnaiin également, à l'église flamande de 1a rue uo Charonne, un « Te Deum » solennel était chanté à l'occasion des victoires des alliés et de la fête des souverains belges. L'office fut célébré par M. l'abbé Moyersoen, directeur de la mission flamande à Paris. Parmi les personnalités officielles présentes à. la cérémonie, on remarquait : MM. le baron de Gaiffier d'Hestroy, ministre de Belgique; le comte Lambert, attaché militaire; comte de Laubespin, conseiller d'ambassade; lo baron et la baronne Beyens, i Mmes Leghait et de Gaiffier, etc., etc. Le * Président de la République, le ministre des affaires étrangères et les ambassades alliées s'étaient fait représenter. "\ i' —— V, Les drapeaux de Metz } -'Dans le « Petit Parisien », le Iieutenant-co-lonei Rousset demande la restitution des dra-peaux do l'armée de Metz. Ces drapeaux, dit-il, n'ont point été conquis sur les champs do bataille, seule condition qui puisse créer des droits à les conserver. Ils ont été livrés par un aeta de féionio sans précédent. Bazaine, avant de so constituer prisonnier, avait donné l'ordre à tous les régiments de faire transporter leurs glorieuses i enseignes, noirebs de fuméê et trouées ûe balles, à l'arsenal de Metz, pour y être brûlées. Certains eurent de la méfiance et se chargèrent eux-mêmes do l'opération, ou I bien encore sa partagèrent les lambeaux de I l'étoffe sacrée. Mais lo plu» grand nombre, | croyant qu'un maréchal de France, si suspect qu'il fût déjà, ne pouvait mentir, obéirent. On leur délivra un reçu, mais on ne brûla rien, et le'lendemain, tandis que, vic-j times des machination» de ce même homme, I ils défilaient devant le vainqueur, beaucoup purent apercevoir, accrochés aux murailles i du grand quartier général do Freseaty. les | étendards sans tache qui leprésentaient la ; patrie humiliée et trahie. J'ai vu la bien des j mâles figures secouées par les sanglots. [ » Nous no pouvons plus tolérer que le [vaincu d'aujourd'hui se pare de trophées qu'il a ramassés i si bon compte. Nous autres, vieux soldais de 1870, à qui la vic-I toire a été arrachée non pas par l'ennemi, mais par les coupables manigances d'un chef indigne, nous avons droit à cette réparation. Ella est due également à la France qui reprend aujourd'hui par les armes tout ce qu'elle avait perdu. J'espère quo bientôt nous pourrons faire cortège, pour les conduire aux Invalides, aux nobles reliques de Magenta, de Solférino, ût> ils riilp ol- do 4 La conférence de Paix Londres, 17 novembre. — Selon les journaux, si le président Wilson assiste à la conférence de paix, il viendra en Europe, probablement à bord d'un cuirassé, accompagné de Mme Wilson, de l'amiral Grayson et de son secrétaire, M. Tumulty. Il est possible que la mission de la pais américaine, dont M. Lansing est le chef, accompagne également M. Wilson. Dans les milieux diplomatiques, on pensa que M. Wilson sera élu président honorairo temporaire des réunions auxquelles i! assistera et que M. Clémenceau sera, sans aucun doute, président permanent. De nombreuses invitations arrivent à la Maison-Blanche, pour demander à M. Wilson d'assister aux cérémonies à l'étranger. Un cabicgramma au Roi Albert Londres, 17 novembre. — Les journaux annoncent quo le président Wilson u envoyé lo cûblogramme suivant au roi Albert à l'occasion do son entrée à Gand : « La Belgique, menacée de destruction, a conquis pour elle-même, en se sacrifiant, une place d'honneur parmi les nations et une couronne de gloire impérissable, même si tout le reste eût été perdu. Les dangers ont été surmontés, l'heure de la victoire est arrivée et, avec elle, la promesse d'une vie nouvelle plus remplie, plus grande, plus noble encore que celle du passé. Le sang des fils héroïques de la Belgique n'a pas été /ersè en vain, o Comment Guillaume II entra en Hollande Le sergent hollandais Pinckert, qui était ie garde au poste-frontière le matin même où Guillaume II passa avec sa suite en Hollande, a fait le récit suivant de cet incident historique : « C'était dimanche matin. J'étais de garde quand je vis arriver dix automobiles. Au moment où elles franchissaient la frontière, j'ai crié : ii Halte-là ! » Les autos se sont arrêtées et des officiers sont descendus de la première voiture. L'un d'eux m'a dit : n — Mon ami, nous devons entrer en Hollande.« — Fort bien, ai-jo répondu, mais, dans ce cas, je vais d'abord vous désarmer. » Entretemps, lo kaiser était descendu da la deuxième voiture. L'un des officiers, qui lui donnait le titre d'Excellence, lui expliqua l'incident. ii Le kaiser, furieux, s'avança vers moi e£ me dit : — » — Laisse-nous passer, lo gouvernement néerlandais est prévenu. ™ — Oui, Majesté, mais moi je ne suis pas prévenu. « Le kaiser, d'uno voix mncaçante, me. déclara alors : » — Nous autres, officiers supérieurs allemands, nous ne nous laissons pas désarmer par un simple sergent. « — Fort bien, ai-je répondu. Je vais ap-peler mon commandant. » Le commandant arriva et l'empereur lui dit en allemand en lui tendant son épéo : n — Je suis à votre disposition. » Et le sergent Pinckert, pour terminer sort récit, ajouta : « Je savais bien que c'était le kaiser. Mais je m'en moque. Kaiser ou pas kaiser, on no passe pas. Et s'il avait fait un geste, je lui aurais brûlé la cervelle. », Las Alliés à Csnstsntinapîs Pera, 17 novembre. — Les escadre? alliées ont fait, hier matin, leur entrée solennelle dans la capitale turque. Sept cuirassés français ont pris part à. la démonstration navale. Co sont deux cuirassés britanniques qui ont mouillé, les premiers, devant Galata, l'amiral Calthorp, qui commande ia flotte britannique, étant le plus ancien amiral allié. Deux cuirassés français, le « Diderot » et le « Vergmaud », sous le commandement de l'amiral Amet, suivaient les britanniques qui étaient eux-mêmes suivis de deux cuirassés italiens, « Regina Elena » et « Vittorio Emanuele ». Les autres navires des différentes escadres qui complétaient lo cortège sont allés mouiller, hier soir, à Ismid. A trois heures, par des rues pavoisées et-aux acclamations de la population, le vice-amiral Amet s'est rendu à l'ambassade do. Franco, 011 il a reçu la colonie française. Le SIssvig demande son retour au Danemark Stockholm, 17 novembre. — D'après les journaux de l'Allemagne du Nord, 800 asso-siations du Slesvig se sont adressées au gouvernement républicain pour obtenir la droit pour l£ Slesvig d'être rattaché au Danemark.. i j L'ax-empèreur Charles renonce à la courenna hongroise On mande de Budapest (Officiel) : Le baron Julius Wtassies, président de la Chambre des Magnats a remis hier au comte. Michel Karolyi la lettre autographe suivante: Depuis que je suis monté sur le trône, je me suis constamment efforcé de délivrer Is plus tôt possible mes peupies des horreurs do ia guerre, à la déclaration de laquelle je n'ai eu aucune part. Je ne veux pas que ma personne soit un obstacle au développement de la nation hongroise pour laquelle je suis pénétré do la même affection invariable. En conséquence, je renonce & prendro njimporte quelle part à la direction des affaires do l'Etat et je reconnais, à l'avança, toutes les décisions par iesq..elles la Ho»sria fixera la forme future de l'Etat. •?. Donné à ErkatsaUj le J3 novembre, H Signé : CHARLES. • Pstrictes, eprès evei? là co tournai, passes-Ie à d'autres,] peur qu'ils (a UsoBt^.èjjeiwj if Ft m ■ •» t

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Dit item is een uitgave in de reeks Vers l'avenir: journal quotidien behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Namur van 1918 tot onbepaald.

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