Flamenpolitik et activisme

Flamenpolitik et activisme

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Redactie 24 oktober 2016 736

L’Allemagne était une fervente adepte du principe de diviser pour mieux régner pendant la Première Guerre mondiale. En semant la discorde, on renforcerait la position allemande. La Flamenpolitik faisait partie intégrante de cette stratégie.
 
L’occupant allemand voulait réduire l’influence francophone. Notamment en fondant une première université néerlandophone à Gand et en fédéralisant les institutions belges, ce dont il n’avait jamais été question dans la Belgique unitaire d’avant-guerre. Une bureaucratie flamande constituerait un tampon durable contre l’ascendance francophone. 
 
La perspective d’une plus grande autonomie flamande sema également la discorde au sein du Mouvement flamand. La majorité des militants flamands étaient d’avis d’abandonner ces griefs jusqu’à la fin de la guerre. On les surnomma les passivistes : selon eux, il fallait provisoirement enterrer la hache de guerre avec les francophones et faire front contre l’ennemi commun. Un petit groupe – les activistes – ne voulut pas passer à côté d’une plus grande autonomie flamande et collabora activement avec l’occupant. Ils espéraient ainsi accélérer l’indépendance de la Flandre.
 
L’occupant donna de l’espoir aux activistes, mais leur laissa en réalité peu de marge de manœuvre. Une mission de quelques éminents activistes à Berlin en 1917 mit cruellement en lumière le peu de soutien allemand dont ils bénéficiaient. En effet, aucune promesse concrète ne leur fut faite. 
 
Les activistes, quelque 0,8 % de la population belge, ne parvinrent pas à grand-chose pendant la guerre et ne s’étaient attirés que peu de sympathie. Ils étaient devenus impopulaires en prenant les emplois de fonctionnaires moins complaisants qui avaient été licenciés ou déportés par l’occupant. Pour la plupart des gens, l’activisme était surtout une trahison vis-à-vis des soldats morts au front en combattant les Allemands. Il ne faut toutefois pas sous-estimer l’impact de l’activisme sur un plus long terme : la conscience flamande s’intensifia et le Mouvement flamand prit de l’ampleur. 
 
Visite !

La Tour de l’Yser, symbole de l’émancipation flamande 
IJzerdijk 49, 8600 Dixmude
www.museumaandeijzer.be/

Le musée dans la Chapelanie de l’activiste flamand Cyriel Verschaeve, qui raconte l’histoire du Mouvement flamand pendant la Première Guerre mondiale.
St.-Rijkersstraat 22, 8690 Alveringem
www.oorlogserfgoedalveringem.be/nl/kapelanij