Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1917, 04 März. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Konsultiert 07 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/js9h41md0p/
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Dimanche 4 mars 1917 E» centimes le numéro Gime année — N€S 87-63 ÉCHO O^S ABONNEMENTS : UN FRANC PAR TRIMESTRE RÉDACTION & ADMINISTRATION : CAND — 3, RUE DE FLANDRE, 3 — GAND TELEPHONE 665 ANNONCES : S'adresser rue de Flandre, 3, Gand. Un peu i'étymologie militaire Infanterie On admet en général que le substantif infanterie dérive du mot espagnol «infante», qui signifie «garçon». Nous connaissons en flamand, à côté du mot « knaap », le terme « kneclit » qui est encore utilisé couramment par certaines de nos populations, comme, par exemple, celles de la Flandre Occidentale. D'où, également, en flamand « voetknechten », « lijfknechten », etc., appellations sous Us-quelles'on connaissait au moyen-âge certaines catégories de soldats. L'armée espagnole connaît le terme « infanterie » depuis le 15e siècle. D'Espagne, le mot passa dans d'autres pays. D'autres étymologistes font dériver le mot infanterie de l'italien «tante», qui signifie également « garçon », " hornen ». D'autres encore rappellent que la langue allemande possède le mot « Pant » = jeune homme. D'aucuns ont cherché l'origine du terme dans l'histoire, et donnent 1 explication suivante : L'Infante Isabelle Claire Eugénie, tille de Philippe II et d'Elisabeth de France, était, parait-il, une reine fort belliqueuse, s'occu-pant beaucoup de questions militaires, elle inventa un équipement nouveau et le rit essayer par un de ses régiments. L'innovation ayant eu du succès, on appela le régiment, en l'honneur de la reine, « infanteria ». D Espagne, la façon d'armer les soldats de cette « infanterie » passa dans d'autres pays, qui adoptèrent en même temps la nouvelle appellation et la généralisèrent. Cavalerie Le terme est un dérivé de l'italien « caval-lo » (latin « eaballus »), sous lequel on désigne un cheval destiné aux services les plus divers. De là, en italien, ■ cavalleria » et en français cavalerie. Artillerie L'origine de ce mot doit être cherchée bien avant l'invention de la poudre. Il désignait, au mpyen-age, l'ensemble des machines d'assaut et de bombardement utilisées contre lès places.fortes de l'époque. Aussi certains étymologistes rtcherchent-ils l'origine du terme dans la contraction des deux mots latins « ar-cus > (arc) et « telum » (projectile), puisque les machines de guerre primitives se composaient généralement d'un arc puissant destiné à lancer des pierres de fortes dimensions. D'autres s'en rapportent à l'expression latine « ars tollendi » ou aux mots « ars » et « tirare », c'est à dire qu'ils recherchent la naissance du terme artillerie dans des expressions signifiant « art de lancer » ou « art de tirer ». Le grand architecte militaire françaisVau-ban, déduit le mot de l'ancien verbe français « artiller » (consolider). Sponfilli recherche son étymologie dans l'espagnol : artilla = petit art, les arquebusiers exerçant en somme un métier pour lequel il ne fallait guère posséder des connaissances fort étendues. Un auteur de 1560, Simienowicz, affirme que le mot dérive du substantif italien « artigli » (serres des oiseaux de proie): il fonde son opinion sur le fait que les gens d'armes avaient l'habitude de donner à leurs engins favoris des noms d'oiseaux de proie. D'autres enfin recherchent l'origine du mot dans la langue provençale, qui possède un substantif « artil-ba » correspondant à notre terme d' «ouvrage fortifié». La disparition de Kamtchatka Une grande catastrophe qui eii temps (te paix aurait eu un retentissement formidable et qui maintenant est presque passée inaperçue, vient de causer l'engloutissement de la presqu'île du Kamtchatka., Cette presqu'île située dans la partie Nord-Est de îa Sibérie, séparant la mer de l'ehring et celle d'Okhotsk, qui par suite du cataclysme sont maintenant confondues, a une superficie de 270:500 km2, qui égale donc presque celle de la moitié de la France mais ne compté sur cet immense espace (prune population de 10.0.00 habitants ^répartis en une soixantaine de villages. La principale ville, Petropavlovsk, si elle peut porter le nom de ville se compose d'une centaine'dé maisons et compte 500 habitants.Le pays est très montagneux et peut, être comparé .au massif des Alpes. La chaîne principale forme pour ainsi dire un chapelet. de volcans, dont quelques-uns sont éteints, mais la plupart encore en pleine activité. . Le plus élevé dépasse 4.800 m., c'est-à-dire qu'il est presque aussi élevé que le Mont-Blanc. Aussi l'on peut se rendre compte du spectacle "effrayant auquel auront assisté les quelques survivants de cette catastrophe. Déjà une fois en 1848 avait eu lieu une terrible éruption, niais celle-ci est certainement la plus formidable qu'ai connue l'humanité, et elle ne peut être comparée qu'à un de ces cataclysmes antédiluvien qui ont précédé la format ion de notre croûte terrestre.L'on peut par le fait même se rendre compte dé l'énergie encore accumulée dans le sein de la terre, pour soulever et faire disparaître dans les vagues de l'océan tout un pays, qui heureusement n'était pas très peuple et l'on frémit à la pensée que ce niême bouleversement eut pu atteindre et engloutir tout aussi bien l'empire Japonais, avec sa population de 50.000.000 habitants, fondé lui aussi sur des îles essentiellement volcaniques. Norcel. Les Expositions Deux artistes également distingués et originaux, MM. llod. De, Saegher et CarpJ lus Trénierie, se partagent, Cette quinzaine; les ciimfises de la Salle Tacts. Les pastels de .M. De Saegher sont plus que jamais délicats et savoureux; sa palette semble s'être encore enrichie, sa sensibilité affinée, sa maîtrise étendue. Tantôt ses tableaux se meuvent dans une gamme exquisénient douce* et opaline, tantôt ils arborent les tons les plus- magnifiques et les plus hardis. Et, soit qu'ils narrent le tranquille voyage des Uuisseaux de Flandre, la folle aventure des Xliées d'orage, des épisodes de Dégel ou des péripéties d'Automne, toujours ils sont empreints d'uue poésie intense, et éveillent une rare sensation d'art. M. Carolus Trénierie aussi est poète, poète un peu mélancolique, qui se plaît à dire le charme triste, la paix résignée des logis abandonnés, des campagnes désertes, des crépuscules embrumés et des béguinages endormis, ("est là surtout , dans ces petites' cités d'oubli, qu'il trouve ses inspirations les plus heureuses et, pour les rendre, ses plus subtiles ressources: ses pastels, comme ses tableaux à l'Imite, ont alors une grâce (léliceuse.de couleur, et un parfum tout mystique. O. \ . Magasins du Comité Provincial Dorénavant la vente se fera en 15 jours au lieu de huit dans les magasins du comité provincial. Les rations seront naturellement augmentées en conséquence. Cette mesure aura pour effet de réduire de îuoitié les courses et les stationnements, attendu que pour chaque ménage on ne devra se rendre au débit de vente qu'une fois tous les quinz^ jours et que, si avec le régime actuel on sert 2L\) personnes en une journée, on le fera dorénavant en deux jours. La question du gaz Grâce aux arrivages de charbon par fer et par bateaux, la crise semble conjurée. On consomme actuellement, par jour, environ 5U.'0 m'} de gaz de moins qUe l'année dernière. Il est toutefois difficile d'établir une comparaison à cause des gelées et du nombre d'abonnés qui s'est considérablement accru. Conseil communal de Gand Séance du 26 février. Le Conseil: 1. Emet un avis sur la réclamation en matière d'impositions. 2. Approuve les propositions faites par l'Administration communale de Mont St-Amand pour acquérir, à frais communs avec la \ ille, et au prix de 15 fr. le m. c. bâti, 150 m. c. du terrain avec ' constructions à imprendre' pour l'élargissement de la rue d'Oostacker, •'). Nomme M. Charles de Mcmptinne comme membre de la Chambre de Commerce et des Fabriques, en remplacement de M. Georges de Hemptinne qui n'a pas pu accepter le mandat. 4. Ecole Industrielle. Personnel. Paiement des traitements arriérés de .1915 et 191(5. M. l'échevin Coppieters. Messieurs. M. le Directeur de l'Ecole Industrielle a adressé, sous la date du •'> février courant, au Bureau administratif de cet établissement la. lettre suivante: a Monsieur le Président, « Comme suite à notre entretien, j'ai « l'honneur de vous remettre sous ce pli la « liste des augmentations en faveur des « divers membres du personnel, votées « pour le Conseil communal pour les an-« nées budgétaires ,1914, 1915 et 191(5. «• Le total de ces augmentations s'élève a « fr. 4j80:>.•)•), dont les •!/5, soit fr. 2,882, « sont ;i charge de la Ville, et les 2 5, soit « fr. 1,921.-M, à charge de l'Etat. « Il serait désirable que la Ville avance « la part de l'Etat, qui ne représente « qu'une petite somme. « .l'apprends que 1'Adniini^t>ation de la « Province a avancé à ses fonctionnaires le « .montant des augmentations, quoique ces « traitements incombent à l'Etat. « La laut de la Ville dans ces augmenta -« fions a été prévue aux budgets de 1914 et « 1915 et 191(5". ( elles de 1914 et 1915 ont « été .réservées lois de la clôture de ce der-« nier exercice. En réalité, la part de la « Ville est. disponible. « Par les temps de vie chère que nous tra-« versons, la liquidation de ces augmenta-« f ions serait très bien venue et comme la « Ville a agi de la sorte pour le perso ni « des écoles communales, il serait équitable « que l'école industrielle subisse le même « traitement. « \ euillez agréer, etc... » Le Collège, a qui ce document a été transmis. estimé que rien ne s'oppose au paie ment de la part de la Ville, qui s'élève à la somme de fr. 2,882. D'après le principe admis en matière de majorations de traitement arriérées, la moitié serait payée immédiatement'', le restant ultérieurement. Nous croyons qu'il n'est pas possible que la \ i 1 le fasse l'avance des sommes dues par l'Etat. Nous concluons donc qu'il jilaise au Conseil mettre à notre disposition, aux fins ci-dessus, la somme de fr. 2,882, dont la moitié seulement sera liquidée pour le moment. ( oncl usions approuvées. ■). ( ours d'eau communal derrière la rue Léopold. Aliénation partielle. M. Braun. bourgmestre. il. Hector Heughebaert, propriétaire de ^différents immeubles situés dans la rue Léopold, demande à pouvoir incorporer dans ces propriétés de petites parcelles du cours d'eau communal qui, revenant de la rue du .Jambon, passe derrière les dites propriétés, pour continuer vers le Dock.. L'aliénation de ces parcelles ne nuira pas à l'écoulement des eaux du cours d'eau ci aucune observation n'a surgi lors de l'enquête à laquelle la demande de M. lieughe-baeït a été soumise. Le Collège vous propose donc d'y répondre favorablement et d'autoriser la passation de l'acte de vente. M. Heughebaert accepte de payer le prix de fr. l5'L55 pour m. c., soit fr. 5 par m. c., que le Collège lui avait demandé. Conclusions adoptées. (i. Radiation d'inscriptions hypothécaires. M. Anseele, échevin. Messieurs. Le Collège m'a chargé de vous proposer la délibération suivante: Le Conseil communal, Considérant,, qu'il a été pris inscription, au profit de la \ ille de Gand, au bureau des hypothèques à Gand: 1" le ^ février 1917, volume 881, n" 142, à charge de Mlle Maria Cortvriendt, comme acquéreur d'un terrain communal sis avenue Elisabeth, lot 1, lui adjugé le 9 octobre 191(5; 2° le 15 novembre 191(5, volume 881,n° 97, à charge de M. Liévin Rosseau, comme acquéreur d'un terrain communal' sis avenue des Chartreux, lots -T2, :> » et 34,! lui adjugés le 14 août '191(5; Considérant que les prix de vente ont été intégra renient acquittés à la caisse communale;Sur la proposition du Collège éehevinal; Décide: Sous réserve d'approbation par la Dépu-tation permanente, d'autoriser le Collège a consentir à la radiation des inscriptions hypothécaires susvisées et à renoncer, au nom de la Ville de Gand, à tous les privilèges et actions résolutoires pouvant résulter des adjudications publiques susdites. ( oncl usions adoptées. 7. Ventes de terrains communaux. Approbation.M. Anseele, échevin. Le Collège éehevinal vous proposé de prendre la délibération suivante: Le Conseil communal, Vu le procès-verbal d'adjudication de la vente publique de terrains communaux, faite à la requêté du Collège éehevinal, "conformément au cahier des charges arrête par le Conseil, communal, le 2:> octobre 19.1(5, par' M. G. Valide Velde, notaire à Gand, et par lequel les lots 11 et 10 Avenue Elisabeth avec partie des lots (5 et 7, rue Van Monekhoveii, mesurant 22o,6(i et 229,50 m. c., mis à prix à fr. 1(5,0(55 et a fr. 15,(5(50, • ont été adjugés, moyennant la somme de fr. -37,5().Q, à Mlle Pliai*. Bollaert, rue des Baguettes, n° 147 ; Sur la proposition du Collège éehevinal; Arrête : Est approuvée la vente ci-dessus. Conclusions approuvées. Communications: 1. M. H. P. Goossens. ne de Belgrade (51, se plaint de devoir payer 151 ni3 de gaz à raison de fr. 0.40 et prétend que cette grande consommation est due au manque de prévoyance ou d'intervention suffisamment énergique de l'Administration communale en matière de pénurie de combustible.(Renvoyé au Collège). 2. Des membres du personnel enseignant des écoles communales, porteurs du diplôme de l'enseignement moyen, demandent que leurs années de service soient comptées,non du" jour où ils sont entrés effectivement en service niais du jour où ils ont obtenu leur diplôme de 1 'enseign%nent primaire. (Renvoyé au Collège et à la Commission de l'instruction.) . • >. Par arrêtés du Gouvernement général en date du 5 février dernier, la Ville est autorisée à percevoir pour 1917, la « Taxe tb- police » et la taxe spéciale sur le revenu cadastral (ancienne taxe des pauvres). (Pris pour notification). 4. Le Secrétaire communal donne lecture d'une lettre de M. le Président de l'Administrât ion provinciale, en date du 14 février, 4e div. n" 924(5(5 et de deux annexes d'où il constate que par arrêté du 7 février 1917, M. le Président de l'Administration civile a suspendu la délibération du Consiel communal du 22 janvier 1917 et que par arrêté du 9 du même mois, la Députation perma-"nente a ratifié cette suspension, avec ordre pour le Collège d'en donner connaissance au Conseil communal. , Cette suspension est basée sur le fait que le Conseil communal, en décidant un appel aux actionnaires de l'Exposition pour effectuer un Versement de 20 a, en même temps, déchargé le Collège de réclamer uJ-terieu renient aucun autre versement sur le capital inscrit. Que le Conseil a donc renoncé au droit de faire valoir une créance de la Ville; que cette renonciation constitue une donation ou libéralité indirecte et que le Conseil en la faisant a dépassé sa compétence. (Pris pour notification.) ■). M. le Bourgmestre donne lecture d'une lettre en date du 1(5 février, par laquelle M. Georges Hulin de Loo informe le Conseil du décès de son père. M. Hulin, cpii était sur le point d'atteindre l'âge de 97 ans, a siégé au Conseil communal de Gand pendant près de 25 ans. Le Conseil, à l'unanimité, charge le Collège d'adresser, en son nom, une lettre de condoléances à la famille. Chronique Gantoise Ll'l PAIN . Nous apprenons que de démarches ont été faites auprès du Comité National afin d'obtenir le rétablissement de l'ancien îégime en ce qui concerne le rationnement du pain, .jusqu'à présent aucun changement n'est à entrevoir. mmm iUUlJiUUiJU. P. STRUYF, successeur Grand choix de musiques belges et étrangères. Lutherie artistique. — Cordes garanties justes et -sonores. — Accessoires divers. (113*2) Feuilleton du Journal de Gand. 269 Le Comte DE Monte-Cristo PA.R ALEXANDRE DUMAS A vous. 'Valentine! Oh! Dieu m'en garde! La femme est sacrée; la femme qu'on aime est sainte. A vous-même alors, malheureux, a vous-même P C'est moi le coupable, n'est-ce pas dit Morrel. Maximilien, dit Valentine, Maximi-lien, venez ici, je le veux \ e Maximilien se rapprocha avec son doux sourire, et, n'était sa pâleur, on eût pu iej croire dans son état,ordinaire. Ecoutez-moi, ma chère, nion adorée Valentine, dit-il de sa voix mélodieuse et grave, les gens comme1 nous, qui n'ont jamais formé une pensée dont ils aient eu à rougir devant le monde, devant leurs parents et devant-Dieu : le- gens comme nous peuvent lire -dans le cœur l'un de l'autre à. livre ouvert, .le n'ai jamais fait de roman, je ne suis pas un héros mélancolique, je ne me pose ni eu Manfred ni en Antony:mais sans paroles, sans protestations, sans serments, j'ai mis ma vie en vous; vous me manquez'-et vous avez raison d'agir ainsi, je vous l'ai dit et je vous le répète; mais enfin vous me manquez et nia vie est perdue. Du moment où vous vous éloignez de moi, Valentine, je reste seul au monde. Ma s i ur est heureuse près de son ' mari ; son mari n'est que mon beau-frère, c'est-à-dire !iukhomme ([lie. les conventions sociales attachent seules à moi; personne n'a donc besoin sur la terre de mon existence devenue inutile. Voilà ce que je ferai; j'attendrai jusqu'à la dernière seconde que vous soyez mariée, car je ne veux pas perdre l'ombre d'une de ces chances inattendues que nous garde quelquefois le hasard, car enfin d'ici là .M. Eranz d'Epinay peut mourir; au moment- où vous vous en approcherez, la foudre peut 'tomber sur l'autel: tout semble croyable au condamné à mort, et pour lui les miracles rentrent dans la classe du possible dès qu'il s'agit, du salut de sa vie. •)'attendrai donc, dis-je, jusqu'au dernier moment, et quand mon malheur sera certain, sans remède, sans espérance, j'écrirai une lettre confidentielle à mon beau-frère, une autre lettre au préfet (le police pour leur donner avis de mon dessein, et au corn de quelque bois, sur le revers de quelque fossé, au bord de quelque rivière, je me ferai sauter la cervelle, aussi vrai que je suis le fils du plus honnête homme qui ai jamais vécu en France.. Cn tremblement convulsif agita les membres (h Valentine; elle 'lâcha la grille qu'elle tenait, de ses deux mains, ses bras retombèrent à ses côtés, et deux grosses larmes roulèrent 'sur ses joues. Le jeune homme demeura devant elle, | sombre et résolu. ('11! par pitié, par pitié, dit-elle,vous vivrez, n'est-ce pas? Non, sur mon honneur, dit Maximilien; mais ([lie vous importe à vous? vous aurez fait votre devoir, et votre conscience vous restera. Valentine tomba à genoux en étreignant son cœur, qui se brisait. Maximilien, dit-elle, Maximilien, mon ami. mon frère sur la terre, mon véritable époux au ciel, je t'en prie, fais comme moi. vis avec la souffrance: un jour peut-être nous serons réunis. Adieu, N'aientine, répéta Morrel. Mon Dieu! dit Valentine en levant ses deux mains au ciel avec une expression su blime, vous le voyez, j'ai fait tout ce que j'ai pu pour rester fille soumise: j'ai prié, supplié, imploré : il n'a écoute ni mes prières, ni nies supplications, ni mes pleurs*. Eli bien! je ne veux pas mourir de remords, j'aime mieux mourir de honte. Vous vivrez, Maximilien, et je ne serai à personne qu'à vous. A quelle lieure?' à*quel moment? est-ce tout de suite? parlez, ordonnez, je suis prête." Morrel, qui avait de nouveau fait quelque pas pour s'éloigner, était revenu de nouveau, et pâle de joie, le cœur épanoui, tendant à travers la grille ses deux ma.11? à Valentine. N'alentine, dit-il, chère amie, ce n'est point ainsi qu'il faut me parler, ou sinon il faut 111e laisser mourir. Pourquoi donc vous devrais-je à la violence, si vous m'aimez comme je vous aime? Me. forcez-vous à vivre par humanité, voilà tout? en ce cas j'aime mieux mourir. Au fait, niUrmura Valentine, qui est-ce qui m'aime au monde? lui. Qui m'a consolée de toutes mes douleurs? lui. Sur qu< reposent mes espérances, sur qui s'arrête 111? vue égarée, sur qui repose mon cœur saignant? sur lui, lui, toujours lui. Eh bien tu as raison à ton tour; Maximilien, je ti suivrai, je quitterai la maison paternelle tout. () ingrate que je suis! s'écria Valentine en sanglotant, tout!... même mon bon grand-père que j'oubliais! Non, dit Maximilieu, tu ne le quitteras pas. M . Xoirtier a paru éprouver, dis-tu, de la sympathie pour moi-.: eh bien! avant de fuir tu lui diras tout; tu te feras une. égide devant Dieu de son consentement ; puis, aussitôt mariés, il viendra avec nous: au lieu d'un enfant, il en aura deux. Lu m'as dit comment il te parlait et comment tu lui répondais; j'apprendrai bien vite cette langue touchante des signes, va, Valentine. Oh! je te lé jure, au lieu du désespoir qui nous attend, c'est le bonheur que je te promets! Oh! regarde, Maximilien, regarde quelle est ta puissance sur moi, tu 111e fais presque croire à ce que tu ine dis, et cependant ce que tu me dis est insensé, car 111011 père 111e maudira, lui : car je le connais, lui. le cœur inflexible, jamais il ne pardonnera. Aussi, écoutez-moi, Maximilien, si par artifice, par prière, par accident, que sais-je, moi? si enfin par 1111 moyen quelconque je' puis : retarder le mariage, vous attendrez, n'est-ce pas? Oui, je le jure, comme vous 111e jurez, vous, que cet affreux mariage ne se fera jamais, et que, vous traînât-on devant le magistrat, devant le prêtre, vous direz non?

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Gand von 1856 bis 1923.

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