Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 03 Mai. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Konsultiert 02 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/np1wd3rg82/
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JO URNAL DE G AND abonnements : RÉDACTION & ADMINISTRATION : ANNONCES • BKUJIQOB: 16 fr*no» par &11 ; 7-50 francs pour »ii moi» ; 4 tr*DC» poor troto moi. RUE DE FLANDRE. S. GAND . . . . „ Pour tétranger, U port «n su* TÉLÉPHONE 666 " iernJèr» page du journal. Le Gouvernement [e l'Outillage National Lue ligends, qui aujourd'hui ne résiste „ même à un léger examen, est celle du nvernement clérical auquel nous serions jevables de la prospérité ihlique et de ire outillage natioVal Les cléricaux ont bénéficié, comme d au ■s pays, d'un développement industriel i a amené une augmentation considéra-. je richesse. Maintenant que nous pas-us par une période de crise, dont soutint quantité d'ouvriers sans travail, le rti catholique a mis une sourdine à sa nlardise. Iront A l'outillage économique, on «eut •è que si le gouvernement avait été tné-«r de nos finances, s'il n'avait pas fait s mspillages insensés, il n'aurait uas rié le total de la dette publique à 4 inil-rds, alors qu'en 50 ans elle ne s'était vée qu'il environ un milliird et demi, e a été doublée en 30 ans. Pour justifier pareilles charges, il aurait fallu non ilement que notre outillage économique fût dévplnpi . mais encore qu'il devint éprochable. )r. nous savon" <•••■•■■ est. .e port de Zeebrugge a coûté dO mil as. Il ne sert à rien. 11 n'a plus 7 mè-s d'eau 11 s'ensable irrémédiablement, ne rapporte que 25,000 fr. par an. faut-il parler du canal de rharleroi et canal du Centre ? En trente ans, " les ricaux n'nnt pas trouvé les ressources u-? «/«hover. /organisation des chemins de 1er e.3t autre facteur des plus importants de itillfl^e nn+iorm! Nous savons ce qu'elle devenue entre les mains des cléricaux, ne sont pas. parvenus à équilibrer le Iget du railway, tandis que celui-ci don-do «rands bénéfices en des pays étran-s. Il y a pénurie de rrmténeL au point • toutes nos grandes associations indus-Iles, sans distinction de parti, ont éle-11 y a peu de temps, une énergique itestation contre l'incurie du gouvernent.juantité de gares sont délabrées, es travaux publics sont, conduits sans :hode. sans programme. On est sou-t. obligé de démolir ce ou'on a cons-it, lorsqu'on s'aperçoit de monumen-s bévues. e baron Ancion, sénateur clérical, s'est int lui-même de l'absence d'études ilablps (rapport sur la Dette publique r 1913) u ministère de la guerre, des mé-iptes de 92 millions à la fois sont poses et l'on ne parvient pas à les expli-r! De nombreux travaux sont ordonnés s la moindre adjudication ! Il se coin-des irrégularités qui, ailleurs, ameu-ient les populations. t c'est après tout cela que les cléri-k ont l'audace de se g1""ifi>r d'avoir auré le gouvernement de l'outillage onal ! 3ur le maigre rendement de leur ges-. la charge annuelle de la Dette pu-ue a augmenté depuis 1884 de 70 mil-s. soit deux fois le total du budget de ustice I 'est pour rien. . ECHOS Horloge d'oiseaux. Le naturaliste suédois Linné avait composé une «horloge de fleurs », au moyen d'un prooédé i ingénieux, qui consistait à planter tes -- uei autres, amis loruro vuulu ..les fleurs dont les corolles s'ou ut i des heures diverses et constante:-a journaliste d'outre-Rhin propose, à tour, une «horloge d'oiseaux». Les oi-ux commencent, en effet, à chanter aux res suivantes : « pinson, ie 1 h. 30 à 2 heures du ma ; la mésange des bois, de 2 h ou res it ■ la caille, de 2 h. 30 à 3 heures ; l»1 tie-queue, de 3 heures à 3 h. 30 ; 1<> rie, de 3 h. 30 à 4 heures ; le bec-fin, t! eures à 4 h. 30 ; le moineau, de 4 h. » heures. 'eut-on souhaiter lime horloge plus agrèn La purée. Le gouvernement se débat dans une purée verte, si l'on en juge par certains symptômes inquiétants.C'est la dèche la plus noire. Ainsi les miliciens entrés en septembre n'ont pas encore vu la couleur des quelques maigres sous de rémunération qu'on leur. doit. Cette lenteur est d'autant plus odieuse que, actuellement, la rémunération n'est plus accordée qu'aux miliciens dont l'indigence est démontrée. Ah l s'ils étaient des curés 1 VW Le souci d'économie que manifesta tout à coup le gouvernement à propos des pensions de vieillesse esi attendrissant. Jamais on ne l'avait vu si attentif à ménager les deniers de l'Etat. On repousse le projet Pecher sous prétexte que l'intervention de l'Etat se trouverait augmentée de sept à huit, millions par an Dilapidation ! s'écrie M. Hubert. Simple remarque d'un confrère bruxellois à ce sujet : le budget des congrégations religieuses enseignantes (?) est ac-tueliemenf de seize à dix-sept millions. Le nouveau projet do loi scolaire portera ces subsides, d'emblée, h vingt-cinq millions. Et l'on prévoit que les congrégations toucheront, d'ici h quelques années, trente-cinq millions. Sans commentaire. vwv Un monsieur entre à l'école die natation. On lu' donne, au contrôle, un nu-m' i en zinc, en lui recommandant de le fixer soigneusement au caOcçon. — Pourquoi ce numéro ? L'employé, d'un ton cailme : — C'est pour nu'on reconnaisse plius facilement les noyés 1 Propos ires et fanés A PROPOS D'UNE BRONCHITE A l'heure où j'écris, on se demande encore comment se terminera cette vieille bronchite ? Uien ou mal Le monde est dans l'expectative. Et notre destinée se joue actuellement dans l'antique cage thoraci-que de l'empereur d'Autriche. Que va devenir ce mucus ? Comment se comportera cette petite bronche? Ce vieux viscère cardiaque fournira-t-il encore cent, ou mille, au dix mille battements? Ce vont là des questions d'une importance stupéfiante. Car personne n'ignore que François-Joseph est la clef de voûte de son empire. Cette clef de voûte disparue, il fnut s'attendre à un patatras général. Tout le nonde tirera à hue et à dia et disjoindra ofte combinaison cpie maintenait seul l'as-■endant d'un vieillard couronné. Ce vieil-ird a surtout tenu son grand prestige de •es malheucs ; pour le reste, fort battu, •mboltant le pas au vainqueur avec une locilité canine, pratiquant toujours la mé-prisablediplomatie autrichienne contemptri-■e des faibles et ignorant la liberté, il a surtout eu une haute idée de ses foncions sacrées et maintenu à travers les catastrophes une imposante étiquette de cour C'est un mince bilan. Sans doute que François-Joseph a eu d'autres qualités qui, h distance, nous échappent. Mais non, on nous assure que ce sont ses malheurs qui. lui ont valu la fidélité de ses peuples et la cohésion de son empire. Et à nous, Europe, dirons-nous, la paix. Le déchirement de l'empire austro-hongrois ne se fera évidemment pas sans douleur.Il y a les bons amis qui interviendront pour'réclamer leur morceau; l'Allemagne est aux aguets et l'Italie aussi. D'ailleurs, 09 sont les Allemands et les Italiens de l'empire qui voudront retourner à leurs nationalités. C'est pourquoi les bronches impériales ont une telle importance. Mais enfin, dira-t-on, ces bronches, elles ne sont quand même pas éternelles, et un peu plus tôt, un peu plus tard... François-Joseph n'aurait-il pas ou prévoir qu'après lui ce sera le déluge ? N'aurait-il pas pu. vieillard sublime, récompenser ses peuples de l'extraordinaire crédit qu'ils lui ont fait en réglant leur sort, d'accord avec eux, de leur vivant, en provoquant la oalastrophe pour la conjurer 1 Hélas ! itans ce cas, il aurait éié flétri de 1 épithèl'e de philosophe, ce qui est presque aussi infamant que l'épithète de fantaisiste dans le^monde dee journalistes. BOBBY Encore les "irrégularités,, du Ministre de la Guerre 48 millions de travaux et fournitures remis de la main à la main ! M. Buyl nous commwiique le lexte ci après de la nouvelle lettre ouverte qu'il \ ient d'adresser au ministre de lu guerre ; « Monsieur le Ministre, » Jusqu'à présent, vous n'avez pas cru ûvoir répondre à la lettre ouverte que je ie suis permis de vous adresser, le 17 de • mois. » Tout au plus, votre département a-t-it ut paraître dans deux de vos journaux, ne courte note dans laquelle on s'efforce e justifier en partie les abus que j'avais gnalés. » Je constate que dans cette note, on ne -nteste pas : -» 1) Qu'au cours de ces trois dernières inées, le département de la guerre a com-du la main à la main, 220 entreprises e travaux et fournitures comportant une ■pense de plus de 48 millions de francs » Que sur cette somme, plus de 15 mil-ins et demi ont été soustraits à l'indus-ie nationale pour être remis à des firmes rangères ; » Que, parmi les firmes étrangères favo-sôes par des marchés de gré à gré, on en ncontre -qui, dans des moments difficiles, )nt venues au secours du ministère des nances en lui prêtant de l'argent à court rme. » Je prends acte de cet aveu implicite. » Vos organes prétendent que votre dé-irtement se conforme strictement aux escriptions des articles 21 et 22 de la loi ir la comptabilité publique. Or, tandis que lté loi exige que tous les marchés au jm de l'Etat soient faits avec ooncurren-\ publicité et à forfait, sauf dans des cas •ut à fait exceptionnels prévus à l'arti-le 22, notamment quaind il s'agit de com-tanides ou travaux ne dépassant pas ),000 francs, les marchés die la main à i main sont devenus pour vous, presque i règle générale. » Et, pour donner un semblant de justi-cation à ces illégalités, l'on invoque pres-ue toujours le prétexte fallacieux qu'il s'ait de spécialités ou bien de fournitures ou i*avaux qui, à cause de l'urgence, ne peu-ent pas subir les délais de l'adjudication. » Comment peu-t-om sérieusement aliéner le motif qu'il s'agit de spécialités, ;jour se dispenser de faire appel à la concurrence, lorsque plusieurs maisons sont a môme de faire les travaux et fournitures dont il est question ? » Or, c'est le cas, notammeint, pour une quantité de commandes comportant une dé-uense de très nombreux millions » En effet, il serait impossible de démontrer que des fournitures de bois, ae ilomb. de cuivre, d'étain, de laiton, de fonte, di. fer laminé, de pistolets, de ru-,ils, de camions, de voitures, de harnais, le clous, de vis à glace, de caisses en x)is, de toiles à voile, de bissase, la cons-ruction de hangars, de fondations et de massifs en béton armé, etc., etc., consument des spécialités pour lesquelles on ne pourrait faire appel à la concurrence en procédant à une adjudication. » En ce qui concerne les prétextes d urgence, à qui fera-t-op accroire, par exemple, que des travaux de terrassements ne peuvent subir les délais d'une adjudication lorsqu'on accorde à l'entrepreneur favorisé un délai de plusieurs mois pour exécu ter les travaux ? » Ce qui aggrave les « irrégularités contre lesquelles je m'élève, c'est que cei taines commandes passées de gré à gré . l'étranger et se chiffrant par des somme extrêmement considérables, auraient pi être faites en Belgique avec 50 p. c. de ro bais. C'est le cas, notamment, pour cin< fournitures de fusées commandées en Al lemagne et s'élevant à une dépense total de un million 344 mit'e 732 francs, fusée payée* 4 raison dg. Ir^l&lO jal Ir.. la piece, aiors qu'il resuite d'un rense finement officiel qui m'a été donné par i département de la guerre lui-même, qi si on l'avait voulu, notre école de pyr. technie, établissement de l'Etat Belge, a rait ou nous les fournir à fr. 7.26, soit pli de 50 p. c. meilleur marché, ce qui not aurait permis de réaliser une économ de plus de 700,000 fr. <« C'est en faisant allusion à un gasp lag de ce genre qu'un député catholiqi a pu écrire récemment dans un docuin^ officiel : On a. dans un département, f" »une commande de 5 millions; on a d «couvert qu'on pouvait avoir des chos » absolument identiques avec un raba » de 60 p. c. et meilleures, avec un raba » de 50 p c. ». » Dans la note parue dans vos journaux l'on invoque le fait de l'absence d'obse vations de la part de la Cour des Compti pour prétendre qu'on observe strictemei les dispositions légales Je me permet ;de faire remarquer que ce haut collègue se montre guère sévère vis-à-vis d gouvernement et que dès l'instant où u ministre, pour justifier la remise d'u? marché de la main à la main, invoque même sans motif plausible, l'une des ex ceptions prévues nar l'article 22 de la le sur la comptabilité, elle déclare devoii : s'incliner et de ne pas pouvoir refuser soi 'visa. » Et elle agit de même pour tous les dé • parlements ! » C'est ainsi notamment, que dans son cahier d'observations pour 1912, la Cour des Comptes n'a pas soufflé mot, par .exemple, de l'abus que voici : Le 12 janvier 1912, on a confié de la main à la main, la reconstruction d'un pont pour le prix de 170,000 fr. — il ne s'agit certes pas là d'une spécialité: —- il fut accordé à l'entrepreneur un délai de douze mois — il serait difficile d'invoquer l'urgence, je pense ; — d'autre part, il était alloué une prime de 2,000 fr. — par jour de réduction de ce délai, ce qui a permis de payer le travail deux fois, attendu que l'entrepreneur a touché 170,000 fr. de pri-mes pour avoir terminé le travail avant I l'expiration du délai. » Autre exemple typique: » Le 3 février 1912, on eonfie de la main à la main un travail comportant u-ne dépense .de fr. 583,000. On invoque l'iurgence pour ne pas procéder à une adjudication j publiique, alors que l'on donne à l'entre-I preneur un délai expirant le 1er janvier 1915, c'e»st-à-dii:re près de trois ans, pour I achever l'entreprise. j » Pour un arut.re travail, confié également [<ie la main à la main sous prétexte d'ur-'gence, et cette fotis-ci à une firme étrangère, -comportant une dépense de fr. 54,527.17 on accorde un d(.*îni de deux mois, en ne prévoyant qu'une ro'enue de 5 francs pair joui œ reiaro, soit 150 fr. paj- mois, ce tfui devui>t permettre à l'eintrepreneur de ne pas trop se presser pour exécuter des; travaux aussi urgente ! » Contrairement aux dénégations de lai note officieuse à laquelle je réponds, je. maintiens que le gouvernement se moq;ue{ <1© l'article 46 de la loi sur la comptabilité publique, en ne faisant pas connaître aux1 d eux Chambres Kgisilatives Les marchés-supérieurs à 4,000 trancs conclus au nom de l'Etat par dérogation à la règile de l'adjudication publique. Il se borne à déposer ;iu Greffe une note manuscrite absolument', incomplète, pour ne pas me servir d'une autre expression. » En effet, d'une part, les documents de la Cour des Comptes attestent que les marchés supérieurs *ù 10,000 francs, passés de i^'ré à gré par le département de la guerre et considérés comme afférents aux exercices 1911 et 1912, parce qu'un premier «compte a été soldé pondant ces années, représentent une dépense de plus de ^Pr millions, alors que, d'autre part, les notes* ministérielles déposées au Greffe de U\ Chambre n'accusent qu'une somme de H millions et demi, v compris même 'es mur chés conclus antérieurement, mais ex'é ■ Tés en 1911 et 1912. . » Il m'est impassible de faire la comparai-/son en ce nui concerne l'exercice 1913. M tendu que jusqu'à ce jour, 29 avril 1914, le Greffe de la Chambre n'est encore en possession d'a.ucune note ministérielle relative aux commandes faites au cours de cet exercice. »Ce qui prouve toute évidence que les renseignements fournis au Greffe de la Chambre nu s-ujet des marchés de gré à gi^é' sont manifestement inexacts, c'e&t. qu'en additionnant les rrM>rrhé<? de la main à la. ! nmin avoués Dar .votre département -deiàms: 1Ô09, c'est-à-dire •der>ni,> c-'.wt ans. l'on n'ar-, rive qfu'à un total de fr. 23,669,055.22, alors; qu'il résuilte do« documer^s de la Cour defl; Comptes qate, pour les deux seules annéar 1911 et 1912. r m dépenses se sont élevée* ô' plus de 88 millions. »J'ai donc le droit de dire que le gou-. vernemenf viole 'la loi, non seulement «n; ne resipe-etant pas les règles de l'adjudioa-' Won puiblifTiie. nWs encore en cachant an Parlement, et pariant aru navs, la désinvolture aveo laquelle il gaspille les deniers publics. tout en sacrifiant notre tndnistrie na-tionele.» Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l'hommage de me* sentiments les plru« cfîs-tingnés.» Ad. BUYL. » Membre de la Chambre des Représentants. » IzellM, le «9 avril 1914. » LE ±' MAI A BRUXELLES Bruxêllen, 1er. — La Fédération du Parti Ouvrier a célébré, aujourd'hui, le 1er mai. Des milliers de socialistes de Bruxelles et de l'agglomération se sont réunis en cortège, a 4 h. de l'après-midi. Le cortège, en tète duquel marchaient les membres du parti ouvrier, entourant les députés et sénateurs, a traversé la ville dans le plus grand calme, pour se rendre à la Maison du Peuple oïl plusieurs orateurs ont pris la parole. DANS LE BOR1NAGE Tous les ouvriers du Borinage, ù quelques exceptions près, sont au repos pour célébrer la fête du travail. On chôme dans presque tous le» charbonna-ges.A Cuesmes. Quaregnon, Pâturage*. Framenes, Jemappes, c'est le repos complet. Des manifestations locales sont organisées dans les différentes communes. Elles se termi-i.ent régulièrement par un meeting. Des cortèges imposants ont circulé ce matin A Cuesmes, Pâturages et dans les autres grosses localités industrielles. A l'issue de toutes --es manifestations, des orateurs ont pri<» la paro!« dans les maisons du peuple et ont fait rles discours eu faveur de» syndicats socialistes. Jusqu'ici aucun incident n'est signalé. DANS LE CENTRE Charbonnages et usines ont fermé leurs portes. La plupart des Administrations communales, et notamment celles de La Louvière, Hou-deng-Goegnies, Houdeng-Aimeries, Haine-Saint-Pierre, Fayt, Cambres. Bois-dTIaine. etc., ont licencié les élèves des écoles officielles et donné un jour do congé au personnel administratif. Les manifesintions ont eu partout un caractère absolument local. < A La Louvière. il y avait un millier de manifestants. conduits par le député Mansart. Des enfants et des gymnastes marchaient en tête, agitant des drapelets rouges. fTn corps de musique jouait de>s pas-redoublés. A la rentrée, à la Ma'son du Peuple, un meeting a été tenu. A Haine-St-Pierre, Haine-St Paul, aux Deux-Houdeng, à Bracquegnies. etc.. des cortèges ont parcouru les rues dans un calme complet. En plusieurs de ces communes, le Conseil communal avait accordé des subsides qui ont servi à l'organisation de fêtes pub'iques. AU PAYS DES CARRIERS Dans les carrières de petit granit de Soignies et d'Ecaussines, ainsi que dans les exploitations de porphyre de Lessines et "de Quenast, pas un seul ouvrier ne travaille. Des cortèges ont été organisés dans ces com-munes. suivis de meetings en faveur du S. U. A Soignies, les carriers ont parcouru lej rues, musique en tête, en « hantant la Marseillaise et des refra ns populaires Des jeux ont été organisés ensuite. Au quartier des carrièies. de nombreux drapeaux rouges avaient été arborés. A ANVERS La fête du travail a été célébrée pir le« socialistes anversois avec beaucoup d'eàthousias-me.A 11 heures, un cortège s'est formé avenue du Commence. Il était beaucoup plus nombreux oue l'année dernière et comrvrenait environ 10.000 hommes, femmes et enfants, nvec Quantité de drapeaux, des corps de musique, des cartels demandant la journée de travail de huit heures. MM Te>rwaçrne député, et Cools, échevin, marchaient en tête. Le cortège a passé nar la Grand'Place. où on a exécuté la Marseillaise. Le« métallurgistes et les diamantaires étaient au grand complet. A midi et quart, le cortège est arrivé h la salle de l'Harmonie, où a eu Heu une fête mu-sica'.e avec une conférence de M. Camille Huys-mans sur la Fraternité universelle. Le soir a eu lieu, au même l^cal, un grand concert artistique suivi d'un bal. EN FLANDRE Jamais journée de 1er mai n*a été plus ealm* que cette année, dans la région de la Dendre. La cause principale en est attribuée à la crise des affaires en général. A Alost, il y a peu ou pa« d'abstentions ou-vrières dans les usines. Au looal «Hand aan hand», un peu d'animation. Une sortie a eu lieu a 2 heures, fanfares en tête, mais elle était composée en majeure partie de femmes et d'enfants. I.e Comité régional a pris la décision, ce matin, de réserver les principales fêfes pour dimanche. . , A Ninove et h C.rammont règne aussi te calme. A L'ETRANGER EN FRANCE L'APRES-MIDI A PARIS Paris, 1er — L'après-midi des chômeurs du 1er mat n été consacré aux meetings tenu® dans !<v? diverses salles de la périphérie de Paris et de la banlieue. Vingt-trois réunions ont été organisées par la Confédération générale du travail et l'Union des Syndicats de la Seine. Aux abords de la Bourse du Travail, à la C. Ci. T.. le calme le plus complet règne. REUNION INTERNATIONALE Paris. 9 — Pour terminer le 1er mai. la C. G. T. avait organisé hier soir une grande réunion internationale à la salle Wacrem. Au cours de cette dernière, plusieurs délégués d'oraani1^-tions ouvrières internationales vinrent apporter aux assistants l'assurance de leurs sympathies. M. Façon, délégué des ouvriers belges, fit l'historique du mouvement ouvrier en Belgique et conclut en déclarant qu'en présence de la vague militariste qui s'est étendue sur la Relgirrue. l'Allemagne, la Suède et la France il était nécessaire de se grouper encore davantage. Pour avoir la paix, il ne faut pas préparer la guerre mais la paix. La réunion s'est terminée par l'adoption d'un ordre du Jour semblable à celui adopté dans les réunions de l'après-midi. MEETING ANARCHISTE Paris, t. — La Fédération anarchiste avait organisé, hier, une réunion au cours de laquelle ae nombreux ora ir« prirent la parole et s'éle-vèrsnt contre les orimes de la bourgeoisie, le militarisme, la loi de trois ans, etc. Aucun in-Mdenl.EN PROVINCE Paris, 1»r. — Ou n« signai* aucun incident notoire, soil a Paris, soit tn province. A Lyon, cependant, quelques altercations et des bousculade» se sont produites entre plu-èieurs manifestants qui entonnaient des chants révolutionnaires et de nombreux promeneurs qui répondirsnt par le cri de : «Vive l'armée». A Brest, le nombre des chômeurs à l'arsenal a été insignifiant. Il en a été de môme à la manufacture d'armes de Chatellerault. [:§■ J A Nantes, les chômeurs furent assez nom-bieux parmi les ouvriers du port et des usines. A St-Etienne, le chômage a été assez considérable parmi les mineurs et très restreint dans les autres industries de cefcte ville. Dans toute la région de St-Chamond, il n'y eut aucun chômeurs. Sur les quais de Marseille, le travail fut général et le nombre des chômeurs fut insignifiant perml les ouvriers des usines de la banlieue. A Limoges, le chômage est insignifiant. A St-Nazalre. le nombre des métallurgistes qui "chôment est pour ainsi dire nul. A Fourmies. un cortège a parcouru les rues1 sans incidents/ , Il n'y a aucun chômage dans la région dAr- "S" NOUVEAUX RENSEIGNEMENTS Lille, 1er — Plusieurs milliers d'ouvriers chôment Ce matin un cortège a parcouru Im rues de la ville . . Une délégation de la Bourse du Travail, ainsj que la délégation spéciale de la Nlanufa^turQ de tabacs ont porté un oahier de revendications ouvrières h la préfecture. Des concerts et des conférences ont été organisés dans les quartiers ouvners. On ne si' gnale aucun Incident. A Maritale, un maçon qui refj sait de cMJ mer a été assailli par des charpentiers en grôv< et sérieusement blessé à coups de p-.erres. A Toulon, les rentrées de 1 arsenal se sont ef< fectuées sans incident. u-ndua res chômeurs furent nombreux danai l ndus J , trie privée a Toulon et dans l^senvjroyf; \ Bar-sur-A"ibe et dan? la région le 1er ma fut absolument calm-5, sans chômeurs ni mn n'\u Ha°"re. la journée a été très calmeMe^nom bre des chômeurs volontaires fut de 1.500 contr 3.000 l'an dernier. . On ne signale aucun incident. , ■ A Calais le 1er mai s'est passé dans le *e chômage a été partit dan.; nnJwWM la dentelle, presque gér- ' dans 1 îndustri du bfttiment, complet chez les dockers. Un cortège de chômeurs est allé au cimetiôi déposer des couronnes sur les tombes des vieil mes du travail EN ALLEMAGNE Berlin, 1er. — Le parti socialiste a organisé de nombreux meetings fi l'occasion du 1er mal. U n'y a Jusqu'à wèseûl auçiiii incident. lilleton dj Journal de G and 35 lVOLEUSE DE BONHEUR GRAND roman dramatique ÎPA.R LEOIW S^ZIE 1 PREMIERE PARTIE Le Martyre de Lucienne était chose impossible... Il ne savait "ueJ côte s'était dirigée la jeune fem- f*enir interroger les domestiques, c'é-Jûire naître d'inutiles et dangereux 1IT1entaire^. réfléchit, puis donna l'ordre au er de retourner à la gaie de Vinoen- ^jad^me de Magney peut tout aussi 1 être déjà de retour. ÏJJ1® traversée de Paris, qui lui pa-ngue comme un siècle, dans le wa-i ni • 0 rarnenait chez lui, Robert Le Put h son aise réfléchir sur La sifcua-ave<^eSer îous ^es événements, débai-«iii-méme toutes leurs conséquen- ir°H-, °e disait-il. Marthe est folle I... " ..cette affliction ch&nfie Goumléis-la face des . : ' -j.. * ? 11 II !■ il » Marthe est douloureusement punie 1... Maintenant, quelle peine plus grande pourrait-on lui înll.^er pour sa faute ? »Et cependant peut-on révéler la chute de cette malheureuse ? » Dois-je alier dénoncer une coupable qui ne peut non seulement se défendre, se sauver, mais qui devient irresponsable ? » U y a là un cas de oonscience délicat. «C'est une sorte de lâcheté... Accuser urne folle, c'est odieux. » D'un autre côté, me croira-t-on ? »J avais un espoir... quand j'aurais déclaré l'innocence de Lucienne, de voir Marthe se dénoncer elle-même, apprendre à . aon frère le secret douloureux. » Ma mort aurait tout couvert. » Monsieur de Caussiel n'aurait jamais soupçonné la vérité... qui serait demeurée entre monsieur de Magney, Lucienne et Marthe. » Et monsieur de Magney, comnaLssan/t les coupables, aurait repris Immédiatement Lucienne. » Le bonheur serait revenu dans cette maison endeuillée. » Mais tout cela s'effondre, tout cela est détruit par cette catastrophe imprévue. » Il cherchait maintenant oomme>nt il pourrait parler h monsieur de Magney. — Car il faut quand môme qme je lui parle... Il faut que je le voje... Il faut que nous ayons ensemble une explication. » Il le faut, coûte que coûte. » Aujourd'hui, il est trop ta; 1... mais demain... » D'ailleurs, il voulait connaître le résultat de la course de Lucienne, savoir ce qu'élite avait pu apprendre. — Peut-être m'apportera-t-elle des détails plus précis, plus nouveaux qui changeront encore la face des événements. Il regagna la villa, ainsi en proie à ces pensées diverses et plus mouvementées Les uo&tt oue les autres iinm i m ■■ iimi m ii i m - «« — Madame de Magney, <lemun<ia-t-il à Kardec, tan entrant chez lui, est-elle de re- é tour ? — Pas encore, répondit le timonier, mais i kl y a une dépêche pour toi. — Une dé pèche 1 fit Robert inquiet. c — Elle est arrivée peu après ton départ, c — Donne vite. t Le timonier prit dans son gilet le pet/it i bleu et le tendit ù son chef. j \ — Voilà. Robert Le Braz, nerveusement, fit sau- i 1< ter la bande pointillée et lut avec stupeur ces j moto Lacon.ques et ai pleins de surprise : i i « Capitaine de Magney prie Robert Le ! i Braz de vouloir bien l'attendre chez Lui, au- j \ jourd'hui. » j Robert ne pouvait détacher ses yeux de ce papier bleu. j j Il Lisait et relasait les Lignes... épeluit un - à un Les mots machinalement. Kardec du coin de l'œil l'examinait. é — C'est donc bien grave ce que tu lis là dedans ? demanda-t-il. j, Cette voix amie, coupant le grand silence dans lequel il avait fait sa lecture, le rappe- £ là à lui... Lui fit recouvrer ses esprits. — Oui, mon bon Kardec, ré pondit-il ; { oui, c'est très grave... très grave... £ Le timonier, qui avait élevé Robert, com- q me il élevait Roger, avait gardé l'habitude r de le tutoyer. l> C'était son file. Toute la vie de Robert, il la connaissait 0 jour par jour, heure par heure. Quant à lui, toute son exi enoe. tout son r cœur, toute son âme appartenaient à son élève, à son chef, h son maître comme \ t ce bambin... ce garnement qui le faisait d damner tout* la journée. l< Il se permit donc de dire à Robert : — C'est encore de Marthe, ca ? s Robert tourna vivement les yeux veirs a lui. — Qua vâux-tu due, Kardec ? à Kardec changea sa pipe Je côté, ce qui tait le signe a une grande préoccupation. ; Les dents serrées, soulevant semememt j ji coin de sa bouclie, l1 ronchonna : — Je veux dire, mon gars, que Le jour \ il Lu as rencontré cette le. .me, le diablo 1 vait besoin d une âme... car il a oris la ! ieniiie. » Nous étions si heureux, dans notre ieille maison de la falaise. » Les rochers étaient si paisibles dans >ur solitude sauvage. » Il n'y avait que nous qui passions là, i ous et les oiseaux de mer qui nous connaissaient tous et ne se sauvaient pas de-ant nous. » Cette femme est venue un jour. » Ses yeux ont porté sur ton cœur, sur otre maison, sur les rochers. »Et tout cela s'est revêtu de deuil. »D'où venait-elle, cette femme? Qui tait-elie ? » Tu ne l'as jamais su, tu ne le sauras sunais peut-être. »Et moi, je crois qu'elle venait d'une rotte de la mer. » C'est une de ces sirènes qui attirent les pauvres matelots, qui Les charment, qui is jettent ensuite noyés à la côte, parce u'elles se repaissent des yeux verts des -fcorts, du cœur de ceux qui sont morts de ïur amour fatal. » Le vieux timonier s'était, peu ù peu, xalté en parlant. Son âme naïve de paysan breton, de main superstitieux, se donnait libre cours. Toute sa haine contre celle qu'il appe-îiit la sirène perfide, que Robert qualifiait 'enchanteresse, lui montait du cœur aux ^vrM. Il saisissait avec empressement l'occa-ion qui lui était offerte de parler à se® ise. — Depuis que tu as vu cette tome, âûûora à Robert, « tu jaa m tout au- tre homme E1U t'a ensorcelé, vois-tu, avec ses yeux de velours qui ont des flammes si étranges que nul œil d'humain n'en peut avoir ue pareilles-., ses yeux qui perdent ceux qui les regardent... ses yeux d'enchanteresse ! — C'est que j'aime, Kardec. — Tu aimes, oui... mais comme on aime celles qui vous damnent. » Est-ec qu»- l'amour sain, l'amour de tout le mondb, rend les hommes comme tu es ? »Tu es inaMieureux, bien malheureux. » Toi si g-.-i, si bon compagnon autrefois comment es-tu devenu ? » Tu es triste comme un hibou, comme un trou de rocher. » Ce n'est pas seulement ton cœur qu'elle t'a pris, cette sirène, c'est aussi ton cerveau.»Tu ne penses plus à rien... à rien qu'à elle... » Tu ne sais plus une manœuvre... tu ne peux que redire son nom... » Certes tu as fait ton devoir de marin, de Breton, tu as été un héros .. le pays est gloiieux de toi. » Mais était-ce bien la gloire, la renommée, le bien de la patrie, qui t'attiraient dans ce? contrées que toi seul encore tu as nu traverser ? »Nonl... ?'était seulement le désir d'oublier. de chercher 1a mort. Robert voulut protester. — Ne me mens pas — lui dit le timonier, l'interrompant vivement — ne cherche pas d'excuses : tu sais que j'ai deviné ce qui se passe en loi. » Tu via» avec cette femme, que tu n'as plus jamais revue depuis la naissance de ton fils »Son imfijw est ancrée dans ton esprit. » Elle-même est entrée en tout ton être, comme "une tige de fer chauffée au rouge pénètre du no une planche de sapin en brûlant tout sur son passage et en ne laissant après qu'un vide, une plaie carbonisée guérissable. — Oui, ùïie plaie inguérissable ! — n: •; mura Robeit — Tiens... ton fils .. tu ne l'aimes que parce qu il te 1a rappelle, que parce qu'en ie voyant tu vois sa mère...que parce qu'en le tenant dans tes bras c'est a elle que tu tu penses, a elle qui n'a jamais donné une caresse au petit... qui a oublié le pèix?. — Ah ! ae médis pas d'eLle, malheureux 1 s'écria Robert. Tais-toi, ne la juge pus... tu ne sais pas., tu ne peux savoir. — Je sais une chose, répliqua kardec, c'est qu'avant sa venue nous étions bien heureux, et aue tu pleures depuis qu'elle est partie, cette voleuse de bonheur. — Voleust de bonheur ! fit Robert, sentant que Kardec. avec son rude bon sens, avait deviné juste. Oui... c'est mon bonheur qu'elle a pris, c'est celui de Lucienne. Kardec nt put entendre que ce dernier mot tant Robert parlait bas. Mais au nom de Lucienne, le vieux marin s'écria, levant les bras dans un élan d'expansion . — Ail ! celle-là, vois-tu, Robert, celie-Jà c'est l'ange rédempteur. » C'est elle qui rachètera le passé. » C'est la sainte protectrice... c'est par eMe que Dieu aura pitié de nous. "Crois bien-, si plus tard un peu do bonheur nous revient, si le sourire renaît sur ta face amaigrie, c'est à elle que tu le devras, à elle, h la mère de Simone, à elle qui aime tant ton enfant. » Robert ne crut pas devoir détourner les augures du timonier. •* — A quoi bon lui dire ce qui est T pensa- It-ôl. Il vaut mieux qu'il reste avec ^es Élu •ions, avec ses croyances. Il se tut et écouta Kardec, parti sur soi t^ram favori, faire l'éloge die Lucienne. j CA suivi, imaru'he .S mît! *914 5 centimes le numéro U -JJ"1 5Kme année

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Gand von 1856 bis 1923.

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