Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1915, 16 November. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Konsultiert 04 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/6t0gt5jp7h/
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Mardi !<> novembre 101.> Ep centimes le numéro 59me année ======= N° 320 "*j Jjf JÊ j^K JM sM W i, JÊ |§ "JT J^P Jp|' H§'flf? Jp! 7 v 5 ffly WU& ÊB jBj Jj|jÉ ^ ;|:i ^ ^Hjv JH ABONNEMENTS : BELGIQUE : H fr. par an ; i fr. pour six mois ; ~ fr. pour trois mois Pour l'étranger, le port en sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : CAHD — 3, RUE DE FLANDRE, 3 — CAND TÉLÉPHONE 665 AN NONCES : Voir le tari/ bu bas de la dernière page du journal. uR officiels de l'autorité allemande in>» ARRETE i-our le territoire Delge occupe par la 4 " armes j ordonné ce qufsuit: quiconque tente ue nuire à d autres personnes en ce qui concerne leur situation pécuniaire ou leurs ressources économiques (p. ex. leur gagne-pain), en tes inscrivant sur aes listes noires, en îes menaçant de cer-lains préjudices ou en recourant à d'autres moyens au ineme genre, parce que ces personnes sont de nationalité allemande, entretiennent des relations aveî des Allemands on font preuve de sentiments germanophiles. esi passible d'une peine d'emprisonnement de 2 ans au plus ou d'une amesde pouvant aller jusqu'à 10.000 mark. Les deux peines pourront être réunies. Est passible de la même peine tout qui oltenoe ou maltraite une autre personne pour une des raisoss susmentionnées ou tout qui, en menaçant de certains préjudices ou en recourant à d'autres procédés analogues, lerue d'empêcher une autre peronne de faire montre de sentiments germanophiles. Si un des acies répréhensibles prévus aux ]" et 2' alinéas est commis en commun par plusieurs personnes qui se sont entendues à cette fin, chaque membre d'un tel groupement sera considéré comme contrevenant. Dans ce cas, le maximum de la peine à appliquer pourra être porté à 5 ans d'emprisonnement.Qu. G., le 1""' novembre 1915. Der Oberbefehlshaber, Herzog Albrecht von Wùrltemberg. AVIS. l.es formulaires destinés au recensement des étals du cuivre, laiton, nickel et alliages riches en cuivre, conformément à l'ordonnance de la commandanture de l'étape du 27 octobre 1915, seront distribués aux intéressés les 17 et 18 courant, ils seront repris les 22 et 23 courant. Pour éviter d'être punis, les intéressés auront à faire en sorte que les formulaires dûment remplis soient prêts à être rendus aux jours désignés. Gand, le 12 novembre 1915. Der militàrische Polizeichef. là guerre Sur le front occidental Communiqués officiels allemands Berlin, 13 novembre (midi). — Rien de nouveau.Berlin, 14 novembre (midi). — Pas d'événements essentiels. Communiqué olliciel français Paris, 13 novembre. Rapport d'hier après-midi. — Dans les secteurs de Loos et de la fosse de Colonne, le bombardement réciproque est toujours très-vif. Dans la région de Bus en Artois, notre artillerie a réduit au silence les batteries allemandes, qui bombardaient nos installations. Sur le restant du Iront le combat de mines continue. Sur la hauteur 285, en Argonne, nos contre-mines ont atteint celles des Allemands en pleine action. Au nord de Flirey, une autre contre-mine détruisit des galeries, construites comme mesure de précaution. Paris, 13 novembre. Rapport du soir. — Des bombardements violents sont annoncés ïn Belgique, dans la région de Boesinghe, en Artois dans le s.ecteur de la fosse de Ca-lonne, au nord de la Somme et près de Dam-pierre, ainsi qu'entre Meuse et Moselle et dans la forêt d'Apremont. Il n'y a pas eu de combat d'infanterie. Sur le front oriental Communiqués officiels allemands Berlin, 13 novembre. — La situation n'a pas changé. Des attaques russes ont été repoussées. Berlin, 14 novembre. — Citez lès armées des généraux feldmaréchaitx von Hindenburg et prince Léopold de Bavière la situation est inchangée. Armées du général von Linsingen; A Pod-gacie, au nord-est de Czartorysk, des troupes allemandes ont pénétré dans les positions russes, ont fait 1,515 prisonniers et pris 4 mitrailleuses. Au nord du chemin de fer Kowel-Sarny, des attaques russes ont échoué devant les lignes autrichiennes. Communiqués officiels autrichiens Vienne, 13 novembre. Une attaque russe a de nouveau été repoussée de Czartorysk. A part cela, il n'y a eu que des combats d'artillerie. Vienne, 14 novembre. — Après avoir percé les positions ennemies au nord-ouest de Czartorysk, nous avons fait plus de 1500 prisonniers et capturé quatre mitrailleuses. A part des combats à l'aide de grenades à main près de Sapa-now, pas d'activité de l'infanterie sur tout le front. Communiqué olliciel russe St-Féiersbourg, 13 novembre. Rapport du 12 novembre. —1 Dans le voisinage de Schlock, à l'ouest de Ragasem, nos troupes ont réussi à avancer en combattant. Nous nous sommes emparés de Kemmern après une lutte ininterrompue de onze jours. La lutie acharnée continue près de Bersemiinde et dans les environs d'Uskul. Nous avons repoussé des violentes attaques des Allemands.Dans le voisinage de Dunabourg, nos troupes ont avancé un peu près des villages situés aux alentours d'Illuxt. Un combat violent se déroule près du village de Kosinchna à l'ouest de Rafalowka. Sur le front des Balkans Communiqués officiels allemands Berlin, 13 novembre. — La poursuite continue dans les montagnes. Les défi'és supérieurs de Pastrebac (groupe de montagnes au sud est de Krusevac) ont été pris par nos troupes. Plus de 1,100 prisonniers serbes sont tombés entre nos mains. Un canon a été pris. Berlin, 14 novembre. — Les armées des généraux von Kûvess et von Gallwitz ont refoulé de nouveau l'ennemi sur tout le front dans des combats partiellement acharnés; 13 officiers et 1,760 hommes ont été faits prisonniers et 2 canons ont été capturés. L'armée du général Bojadjeff progresse, en contact avec les troupes allemandes, à partir de ,1a Morava méridionale. Communiqués officiels autrichiens Le Wolfs-té'égram-buréau, répand la rectification suivante du communiqué officiel viennois d'-hier. Dans le secteur sud-est du théâtre de la guerre, il doit être mentionné : Dans la vallée de l'Ibar, des troupes allemandes se sont emparées de Bogutovac et des hauteurs qui se trouvent sur les hauteurs laléra'es (pas devant Bogutovac, etc.) Vienne, 13 novembre. — Nos groupes de Bisegrad ont pris les positions avancées de l'ennemi dans la région du Lim inférieur. Les troupes austro-hongroises qui avancent au delà d'Ivanjica se sont emparées des hauteurs BK. Livada et Grvena-Gora. Un autre groupe s'empara, après avoir triomphé des grosses difficultés de la neige et du froid dans les hautes montagnes, des importantes hauteurs Smrcak (trigonomètre 1649) et Kosutica (trigonomètre 1512) entre les vallées de l'Ibar et de Moravica, 'et rejeta quelques contre-attaques. L'armée du général von Gallwitz,-s'empara des défilés delà montagne de Jaftrebac et fit 1100 prisonniers. L'armée bulgare continue le passage de la Morava. Vienne, 14 novembre. — L'armée Kûvess fait de nouveaux progrès dans les combats de montagne. Le groupe de Bisegrad s'approche, après de violents combats, du territoire du Lim inférieur. Sur la route vers Javor, nous avons atteint les hauteurs de Karajorgjevsanac, dans la vallée de l'Ibar, et la dépendance nord de la crête de montagne de Planinica. Dans le territoire de Rasina, l'ennemi s'est iétiré au delà de Brus et de Ploca. Dans ces combats, l'armée fit prisonniers 30 officiers et 1200 hommes. L'armée Gallwitz a repoussé l'ennemi dans la vallée de Topli. Comme corrolaire à ceci, les troupes bulgares sont partout en progrès. Communiqué officiel français Paris, 13 novembre. Rapport du 11 novembre. — Les Bulgares ont bombardé vio lemment la gare de Kriwolak. Sur la rive gauche du Serna, nous avons pris les villages de Krusewica et Sirkovvo. Pas d'événements particuliers dans la directions de Wa-landowa et Rabrowo. Communiqué officiel serbe Paris, 12 novembre. (Agence Havas.) Rapport du 10 novembre. — Nous avons occupé en bon ordre des positions de défense au sud et à l'est de Kraljevo, à l'est d'hva-nitza, ainsi qu'au front est sur la rive gauche de la Morava, où se sont déroulés des combats acharnés pendant la journée du 10. Le ravitaillement de l'armée serbe W. T. B. Lyon, 11 novembre. —- Du « Républicain », 3'après un télégramme de Bari: Des navires de l'Entente débarquent ' Durazzo de grandes quantités de vivres et de munitions pour l'armée serbe. Le ravitaillement régulier de la Serbie, par le Monténégro et l'Albanie, est assuré, malgré la saison défavorable et le mauvais état des rou tes. En Grèce Dissolution de la Chambre Athènes, 12 nov. (Reuter), — La Chambre est dissoute. Les nouvel'es élections auront lieu le 19 décembre. Sur le front itaio-autrichlen Communiqués officiels autric':ic;;« Les grandes luttes dans le territoire de Gôrz, qui ont pris le caractère d'une bataille, ont continué hier. Sur tout le front de combat, se poursuivit attaque sur attaque ; les tentatives désespérées de l'ennemi s'écroulèrent sous la résistance tenace de nos troupes qui combattent avec un heroîsme sans égal. La tête de pont de Gôrz se trouva également pendant toute la journée sur un feu d'artillerie violent. Une attaque contre notre position au Brjic fut repoussée. Vienne, 14 novembre. — Depuis ie commencement de la nouvelle bataille, des prisonniers italiens ont dit que la ville de Gôrz doit être détruite, si en ne parvient pas à la prendre. En effet, dans les premiers jours des grands combats, de nombreux projecti-l:s sent tombés dans la ville. Hier, la lourde artillerie ennemie a entretenu un feu vioient sur Gôrz, au delà de l'imprenable tête de pont. Entreiemps, les vaines attaqués des Italiens furent dirigées contre la par.is nord du haut plateau ~de Doberdo. Au nord du mont San Michele, l'ennemi se rendit maître d'une partie avancée du front, mais elle fut reprise le soir par une contre-attaque. Les contre-attaques des Italiens furent tou- ( tes repoussees avec de grandes pertes. Dans ' le secteur sud du Monte dei Sei Busi et de-I vant la tê!e de pont de Gôrz, notre feu d'in-| fanterie arrêta toutes les tentatives d'atta-; que. Plusieurs de nos avions ont jeté des bombes sur Verone. Communiqués officiels italiens Rome, 13 novembre. Rapport du 12 novembre. — On annonce des incursions de nos'détachements à l'embouchure du fleuve Gaineras dans l'Etscn, ainsi que dans les hautes vallées de Salamento et Sia. Notre clVensive en haut Cordevole avance méthodiquement. A l'Isonzo moyen on s'est battu hier avec acharnement. Sur le Calvar et les hauteurs de Calverine, une attaque ennemie, qui était parvenue jusqu'à quelques mètres de nos tranchées, fut rejetée par un feu meurtrier. Nos troupes passèrent à la contre-attaque et s'emparèrent de tranchées. Au Karst, la lutte a perduré hier, pendant toute la journée, avec violence. Un retranchement ennemi a été pris, entre le forêt des Capucins et San Martino dei Garfo et d'autres avances ont été obtenues. Rome, 14 novembre. — Notre, offensive poursuivis avec une ténacité infatigable sur tout le front, a obtenu hier quelques résultais. Dans la vallée de Lagarina nous occupons la localité Marco et à l'est de ce lieu nous avons pris les flancs d'une montagne, dans la direction du nord de Zugna-Torta, vers Lizzana. Dans la vallée de Campella, un détachement d'alpins a dispersé un fort détachement ennemi. En haut Cordevole, les opérations continuent sur le terrain conquis au massif montagneux au nord-est. Sur les hauteurs au nord-est de Gôrz, des combats acharnés se sont déroulés en notre faveur à Oslavia, à mi-chemin du somme, du Calvaire. Nous avons fait une nouvelle avance près de Boschini et nous nous somme: emparés de tranchées et de travaux de défense. Nous les conservons, malgré de violentes contre-attaques ennemies. En mer Communiqué officiel autrichien Vienne, 13 novembre. — Au sujet du torpillage du vapeur italien « Ancona », la presse ennemie, comme on devait s'y attendre, a répondu des descriptions aussi excitantes qu'inexactes: Voici en peu de mots l'état des choses: Le sous-marin a tiré un coup d'avertissement devant la proue du capeur; après quoi le vapeur a fui à toute vitesse. En ce faisant, il suivit l'instruction donnée officiellement lors de l'explosion de la guerre, à tous les vapeurs italiens, ou de prendre la fuite oj de culbuter le sous marin, suivant la position du sous-marin. Le vapeur en fuite fut poursuivi et bombardé par le sous-marin et ne s'arrê.a que lorsqu'il eût reçu quelques portées. Il fut accordé 45 minutes pour quitter le navire, sur lequel régnait une grande panique; une partie seulement des canots furent descendus :: occupés et ceci principalement par des hommes de l'équipage, qui s'éloignèrent immédiatement au loin dans les premiers canots. Une grande partie des canots qui aurait pu suffire probablement au sauvetage de tous, restèrent inoccupés. Après environ 50 minutes, le sous-marin dut plonger devant un navire qui s'approchait en toute vitesse et il torpilla le vapeur qui ne coula qu'après 45 autres minutes. Si beaucoup de passagers y oerdireni la vie, la faute n'en incombe qu'à l'équipage, parce que ce vapeur.au lieu d'arrêter au coup d'avertissement, fuit et força ainsi le sous-marin à tirer et parce que l'équipage ne songea qu'à son propre sauvetage et non pas à celui des passagers et pour lesquels il y avait amplement de temps et des moyens à leur disposition. Le fait que le sous-marin aurait tiré sur les canots bondés et sur ceux qui nagaient dans l'eau, est une invention tendancieuse, déjà parce que les munitions étant trop précieuses pour le sous-marin. Après que le vapeur s'était arrêté, naturellement aucun coup n'a plus été tiré. En Angleterre A la Chambre des Communes Londres, 12 novembre. — A la Chambre des Communes, Asquitn a démenti formellement, au cours des débats au sujet de la saisie du « Globe », que Kitchener lui ait jamais ofiert sa démission, ni au Roi.Asquith ajouta que Kitchener n'a jamais dit un seul moi au sujet de sa retraite. Au cours des débats ultérieurs, Asquiih déclara encore que le gouvernement a reçu mercredi un message ;rave qui l'a. engagé à envoyer Kitchener officiellement en Orient. Le crédit de guerre de £ 400 millions a été voté à l'unanimité. La démission de Churchill Londres, 13 novembre. — Churchill a offert sa démission à Asquith, parce qu'il n'a pas été admis dans le petit Conseil de guerre et qu'il ne veut pas demeurer dans une inactivité bien payée. Amsterdam, 13 novembre.— D'après une nouvelle d'un journal de cette ville, la re-:raite inopinée de Churchill a provoqué à Londres une émotion mofentanée vu qu'elle était inattendue. D'après les bruits qui courent, Churchill a l'intention d'aller au front. Dans la lettre adressée à Asquith, et par laquelle il annonce sa démission, il a écrit en-tr'autres : « Je suis officier et je me mets sans 'éserve à la disposition des autorités militaires. J'appelle votre attention sur le fait que mon régiment se trouve en France. » Londres, 13 novembre. — Asquith, dans sa réponse à la lettre de Churchill, a déclaré qu'il regrette beaucoup la décision de Churchill et qu'il lui exprime sa profonde re-con'naisance pour les services qu'il a rendus. En Chine Le « Times » annonce de Pékiij que le gouvernement chinois a informé le Japon que le statu quo sera. maintenu cette année dans la forme du gouvernement, et que les élections auront lieu comme d'usage. Nécrologie Les journaux hollandais annoncent le dé-cês', à La Haye, de M. Ferdinand Flécheft ancien député progressiste de Belgique et bourgmestre de Warsage, près de Liège. # * M. Lucien Anspach, professeur de mécanique à l'Université libre de Bruxelles, est mort subitement, mardi matin, dans une voiture de tramway, avenue d'Auderghem. M. Anspach a succombé à une affection cardiaque; il était âgé de 69 ans. Il était le fils de l'ancien gauverneur de la Banque Nationale et le neveu de l'ancien bourgmestre de ' Bruxelles. A Bruxelles Un avis du gouverneur de Bruxelles, en date du 12 novembre, déclare que des armes et des munitions ont encore été trouvées après le 25 octobre dans divers quartiers de l'agglomération bruxelloise. D'autre part, l'avis dit qu'il a été constaté officiellement que les aitaques des aviateurs ennemis contre les hangars et champs d'aviation allemands des environs ont été Feuilleton du Inurnal de Gand 145 Le Comte DE Monte-Cristo PAR ALEXANDRE DUMAS Franz sourit, Albert avait de grandes prétentions à être pâle. | g— Aussi, lui dit Franz, je suis convaincu que les idées de la comtesse sur cet homme n'ont pas le sens commun. A-t-il parlé près te vous,et avez-vous entendu quelques-unes de ses paroles ? I— Il a parlé, mais en romaïque. J'ai reconnu l'idiome à quelques mots grecs défigurés. Il faut vous dire, mon cher, qu'au collège j'étais très-fort en grec. j — Ainsi il parlait le romaïque? I . — C'est probable. — Plus de doute, murmura Franz, c'est lui. f — Vous dites?... | — Rien. Que faisiez-vous donc là? [ — Je vous ménageais une surprise, i _ — — Laquelle? — Vous Savez qu'il est impossible de procurer une calèche? — Pardieu ! puisque nous avons fait inutilement tout ce qu'il était humainement possible de faire pour cela. — Eh bien! j'ai eu une idée merveilleuse. Franz regarda Albert en homme qui n'avait pas grande confiance dans son imagination.— Mon cher, dit Albert, vous m'honorez là d'un regard qui mériterait que je vous demandasse réparation. -— Je suis prêt à vous la faire, cher ami, si l'idée est aussi ingénieuse que vous le dites. — Ecoutez. — J'écoute. — Il n'y a pas moyen de se procurer de voiture, n'est-ce pas? — Non. — Ni de chevaux? à\ — Pas davantage. — M^is l'on peut se procurer une charrette?—ir- Peut-être. — Une paire de bœufs — C'est probable. --Eh bein, mon cher! voilà notre affaire. . Nous allons faire décorer la charrette, nous I nous habillons en moissonneurs napolitains, et nous représentons au naturel le magnifique tableau de Léopold Robert. Si, pour plus grande ressemblance, la comtpsse veut prendre la costume d'une femme de l'ouz-zole ou de Sorrente, cela complétera la mascarade, et elle est assez belle pour qu'on la prenne pour l'original de la Femme à l'Enfant.— Pardieu! s'écria Franz, pour cette fois vous avez raison, monsieur Albert, et voilà une idée véritablement heureuse. — Et toute nationale, renouvelée des rois fainéants, mon cher, rien que cela! Ah! Messieurs les Romains, vous croyez qu'on courra à pied par vos rues comme des laz-zaroni, et cela parce qeu votis manquez de calèches et de chevaux ; eh bien 1 on en inventera.— E tavez-vous déjà fait part à quelqu'un de cette triomphante imagination — A notre hôte. En rentrant, je l'ai fait monter et lui ai exposé mes désirs. Il m'a assuré que rien n'était plus facile; je voulais faire dorer les .cornes des bœufs, mais il m'3 dit que cela demandait trois jours: il faudra donc nous passer de cette superfluité. — Et où est-il? — Qui? — Notre hôtë? — En quête de la chose. Demain il serai déjà peut-être un peu tard. — De sorte qu'il va nous rendre répons; ce soir même? — Je l'attends. En ce moment la porte s'ouvrit, et maitn Pastrini passa la tête. — Permesso ? dit-il. — Certainement que s'est permis! s'écri: Franz. — Eh bien ! dit Albert, nous avez-vou: trouvé la charrette requise et les bœufs de mandés? — J'ai trouvé mieux que cela, répondit-i d'un air parfaitement satisfait de lui-même — Ah- mon cher hôte, prenez garde, di Albert, le mieux est l'ennemi du -bien — Que Vos Excellences s'en rapportent : moi, dit maître Pastrini d'un ton capable. — Mais enfin qu'y a-t-il? demanda Fran: à son tour. — Vous savez, dit l'aubergiste, que li comte de Monte-Cristo habite sur le mêmi carré que vous? — Je le crois bien, dit Albert, puisqu c'est grâce à lui que nous sommes logé: comme deux étudiants de la rue Saint-Nico las du Chardonnet. — Eh bien! il sait l'embarras dans leque vous'vous trouvez, et vous fait offrir deu: J, i places à ses fenêtres du palais Rospoli. Albert et Franz se regardèrent. : — Mais, demanda Albert, devons-nous accepter l'ottre de cet étranger, d'un homme que nous ne connaissons pas? : — Quel- homme est-ce que ce comte de Monte-Cristo? demanda Franz à son hôte. — Un très-grand seigneur sicilien ou mal-1 tais, je ne sais pas au juste, mais noble comme un Borghèse et riche comme une mine ; d'or. — Il me semble, dit Franz à Albert, que si cet homme était d'aussi bonnes manières I que le dit-notre hôte, il aurait dû nous faire . parvenir son invitation d'une autre façon, 1 soit en nous écrivant, soit... En ce moment on frappa à la porte. 1 — Entrez, dit Franz. Un domestique, vêtu d'une livrée parfai-: tement élégante, parut sur le seuil de la chambre. ; — De la part du comte de Monte-Cristo, : pour M. Franz d'Epinay et pour M. le vicomte Albert de Morcerf, dit-il. : Et il présenta à l'hôte deux cartes, que ; celui-ci remit aux jeunes gens. 1 (A suivre). i i

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Gand von 1856 bis 1923.

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