Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1915, 06 November. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Konsultiert 21 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/j678s4p34g/
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Samedi 0 novembre I91ï> £5» centimes le numéro i>9me année — N° M10 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : H fr. par an ; \ fr. pour six mois ; 3 fr. pour trois mois Pour l'étranger, le port en sus KEl)ACTION & ADMINISTRATION : CAND — 3, RUE DE FLANDRE, 3 — CAND TELEPHONE 665 ANNONCES : Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. Avis officiels de l'autorité allemande AVIS Afin.de dresser le relevé des quantités de cuivre, d'alliage de cuivre, de laiton et de nickel que les habitants de Gand, Mont St-Amand, Gentbrugge et Ledeberg ont en leur possessiO' il est ordonné ce qui suit : 1. Le chef de chaque ménage est tenu de déclarer par écrit au commissaire de police de sa section, sur une formule qui lui sera délivrée et dans les deux jours de la remise de celie formule, combien d'ustensiles de ménage en cuivre pur, laiton bronze, nickei ou en alliage de cuivre il a en sa possessior et quel en est le poids approximatif. Doivent être spécialement déclarés: les chaudrons, vases, marmites, ainsi que les ustensiles de ménage hors d'usage, les objet? d; cuivre placés sur les toits des maisons, etc. 2. La déclaration ne doit pas porter sur les objets ayant une valeur artistique ou historique, ni sur les objets reli»ieux de tout nature,3. Pour les maisons et habitations dont k propriétaire est absent, la déclaration doil êire faite par le régisseur de l'immeuble. 4. Pour les maisons et habitations appartenant à des sociétés ou des corporations d'ordre public ou privé, l'obligation incombe i leur représentant légal. 5. Quiconque Fera une déclaration inexacte, incomplète ou négligera d'en faire, est passible d'une amende pouvant s'élever à dix mille mark, ou d'un emprisonnement correspondant. En outre, les objets non déclarés peuvent être confisqués sans indemnité. 6. Les formules destinées aux déclarations seront délivrées aux intéressés par les soins des agents de la police et recueillies deux jours plus tard. 7. Les usines textiles, tissages, filatures, etc, ne sont pas visés par les dispositions qui précèdent.Gand, le 27 octobre 1915. Der Etappen-Koramandant. AVIS. Tous les bateaux qui naviguent sur la l.ys à l'ouest de Courtrai doivent retourner à«Courlrai avec le même équipage. Les infractions à cette disposition sont punissables d'une amende pouvant s'élever à 3000 mark ou d'un emprisonnement, pour autant qu'une peine plus grave ne soit applicable. En outre, le bateau et son chargemeni peuvent être saisis, la caution peut être confisquée et le permis de navigation peut être retiré. (Et. Insp .Bef. 504 4). Gand, le 29 octobre 1915. Der Etappen-kommandant LA C. K K M H i: Sur le front occidental Communiqué officiel allemand Berlin, 4 novembre (Communiqué de midi). -Au nord de Massiges, nos troupes ont pris d'assaut, sur line largeur de 800 mètres, une tranchée française située à une faible distance de notre front. La plus grande partie des troupes qui l'occupaient ont péri ; seuls deux officiers (dont un major) et 25 hommes ont été faits prisonniers. Communiqué officiel français Paris, 4 novembre. — Rapport d'hier soir. A la Somme,près de Prisé,nous avons contrarié des travaux de mines importants de l'ennemi en faisant exploser dés contre mines. Plus loin au sud, dans le secteur de Beauvraignes, feu d'artillerie et lutte des engins de tranchées particulièrement violents. En Champagne, une attaque allemande, précédée d'un copieux bombardement de bombes asphyxiantes, tenta de s'emparer de nos positions au sud de la ferme Chausson dans le secteur de Massiges. L'assaillant ne put s'introduire que dans quelques tranchées avancées de la. hauteur îyy. Nous l'avons repoussé partout avec des pertes. Dans les Vosges, notre artillerie a dirigé un peu actif concentré contre les travaux de tranchecs du territoire de Biolu. Communique olliciet beige Paris, 4 novembre. — L'artillerie ennemie a montré quelque activi;é aujourd'hui; elle bombarda Furnes, Wulpen, Pervyse, Rousdamme, Oostkerke et Noordschoote. Notre artillerie a répondu par un feu de représailles qui dispersa des ouvriers ennem.s sur plusieurs positions du front. Sur le front oriental ^oiuniuiiiquc c.jiiuel allemand Berlin, 4 noverriDre. — Armées du maré-enai von HuidenDurg. Devant uunabourg, le comoat continue. Les Russes ont renouvelé leurs attaques par endroits; ils ont été partout repoussés, t-rès de CsarDunowKa, iis ont attaqué avec des contingents particulièrement nombreux : aussi leurs pertes y ont-elles été très graves. Le feu de notre artillerie les a empêchés de se maintenir dans le village de Mikulischki que nous avons occupé à nouveau. Armées du prince Léopold de Bavière. Rien de nouveau. Armées du général von Linsingen. Hier matin, les Russes ont essayé de surprendre le village de Kuchocka Wola. Des détachements qui avaient pénétré dans le village en ont été immédiatement expulsés. L'ennemi a essayé de nouveau, par de vigoureuses contre-attaques, de nous reprendre ce que ,nous lui avions enlevé au nord de Gzar-iorysk ; sa tentative a échoué. Accours des combats d'avant-hier, nous avons capturé en lout 5 officiers, 1,117 hommes et 11 mitrailleuses. Les troupes du général comte Both-mer ont eu, hier encore, à livrer des combats à Siemikowce et aux environs. Le nom" bre des prisonniers faits au cours du combat qui a eu lieu dans le village s'est élevé à 3.C00. Les Russes ont attaqué au sud de la localité et ont été repoussés. C0inntunii|ué officiel autrichien Vienne, 4 novembre. — L'ennemi continue ses attaques sur le front de la Slrypa. Ce'les dirigées contre notre position, près de Wis-niowczyk et Burkanow, s'écroulèrent devant nos obstacles. Devant les tranchées de deux bataillons, 500 cadavres russes furent inhumés. Lutte acharnée pour la possession du village Siemikowec au nord de Bieniawa. Des troupes austro-hongroises et allemandes ont reconquis la localité de Siemikowec. Le nombre de prisonniers amenés de cette région s'élève à 3000. Au Slyr inférieur, de nombreuses poussées en avant de l'adversaire furent rejetées. Dans les combats d'avant hier, à l'ouest de Czartorysk, un corps d'armée, composé de troupes de deux armées, a fait prisonniers 5. officiers et 1117 hommes; 11 mitrailleuses furent capturées. Sur le front des Balkans Communiqué officiel allemand Berlin, 4 novembre. — Malgré la résistance acharnée de l'ennemi,nos troupes s'avancent des deux côtés de la région montagneuse de Kosle-nik (au nord de Kraljevo). A l'ouest de cette région nous avons franchi là ligne approxima-! tive de Zokuta à Yk-Prelica et à Jagodina. A l'est de la Morava, l'ennemi se retire, nos troupes le poursuivent. Nous avons fait 650 prisonniers. L'armée du général Bojadjeff s'est emparée de Valakonje Boljevac (sur la route de Zajecar à Parcin) et, en s'avançant de Svrljig sur Nish, a pris d'assaut le Kalotat (à 10 km. au nord-est de Nish). Communiqué' officiel autrich.cn Vienne, 4 novembre. — A l'est de Tre-oinje, une atiaque contre les positions mon-icnegrines est en cours. A l'est de Bileca et au sud de Avtovac, des attaques ennemies -contre les positions récemment prises à l'ennemi furent repoussées. Un combat à l'aide de grenades à main a eu lieu à la redoute de Bobija. La résistance serbe a été brisée dans la zone de Kragnjevac et près de Gazodina. l ennemi recule. Des forces austro-nongroises de l'artïiée du général von Kovess ont dépassé Pazego. La jonciion entre Uzice et les troupes combattant à l'est de Bisegrad est rétablie. Au sud-ouest de Gacak, nous avons re-jeié l'ennemi des hauteurs qui dominent la vallée. D'autres colonnes austro-hongroises ont pris les hauteurs de Stolica et de Lipni-ca-Glavica et ont repoussé les 'Serbes des Drobenja-Rtïcken, Des troupes allemandes sont entrées à Jagodina. Une colonne de forces bulgares avance de Boljevac au sud-ouest de Zajecar. Une autre a pris le mont L.ipnicn, au nord-est de Nish. Les attaques bulgares, à l'ouest de Pirot. gagnent du terrain1:'Communiqués officiels bulgares Sofia, 4 novembre. — .(Rapport officiel au sujet des opérations du 1" novembre.) — Notre offensive s'est développée plus loin sur la route de Zegecar-Bolevac, où elle atteint la ligne Tzrvelobbrdo-Bukovo-Tatars-kopols-Valisejevfea-hauteur 756-hauteur 890 -village de Belipotok. Dans la vallée Svil-jhki-Timok, nous avons pris le village de Sviljig ei le Plesebrg. Nos troupes passèrent sur la rive.ga.tche du fleuve. Après la prise de Bela-Palanka, nos troupes marchèrent vers la ligne Gradec-hauteur 917-Vranaol-hauteur 160-Bogovberg-village de Socsnico (au nord de Eurdulica). Nous avons fait de nouveaux progrès et avons pris 4 canons, une cuisine de campagne et une grande quantité de matériel de guerre. Le.roi Pierre étail présent à ce front et assura à ses soldats, pour les encourager, que les troupes anglo-françaises étaient sur le point de venir à leur secours. La situation sur le théâtre d? la guerre macédonien reste inchangée, abstraction faite de notre marche en avant vers les hauteurs de Sontohkaglava, Kleppapani-na et Preslabplanina que nous avons prises. Au sud de Strumitza, rien de nouveau. Nous avons fait dans cette ré°ion 600 prisonniers et pris 4 canons et 2 mitrailleuses. Les troupes coalisées ont pris Goind Gora, Ruduc Slava'- Gorni Milanovac Milochevo, Stari-deo et Popovic. Le matin du même jour, les Serbes incendièrent l'arsenal de Kragujevac. La ville a été occupée par les troupes coalisées dans l'après-midi. Sofia. 4 novembre. Rapport du 2 novembre. — Nos troupes continuent leur offensive, sur la route Zajecar-Paracin. Nous occupons la ville de Bolevac et nous avons atteint la ligne Balakonje-Bodrjevac, dans la vallée de Svrljski-Timûk. Après des com-bals acharnés, nous sommes arrivés à la ligne Kalafat, hauteur 572 village Prekopok-Prokopje- hauteur Plasina, hauteur 951. 1099 à la Bicerga Mian. D'après les dires des prisonniers, le roi Pierre a assisté aux I opérations de ce front. Dans la vallée du I fleuve Blassotinssa, les Serbes ont été reje-1 ,és d* leurs positions. Nos troupes occupent ' la ligne Secenica-Breslovdol et ont fait 600 prisonniers. Des autres fronts on n'annonce ] pas de changement. Bulgarie et Grèce te « Daily Telegraph » mande de Rome •' La Bulgarie a annoncé à la Grèce que les armées bulgares, qui combattent en Macédoine, borneront leurs opérations à l'occupation du territoire macédonien, au nord de Monastir. La Bulgarie: n'ira pas plus loin si des aitaques serbes et anglo-françaises ne l'y forcent. Par ce fait, il se confirme que Mo-nasiir n'est pas compris dans le programme expansionniste bulgare, Monastir ayant été définitivement reconnu à la Grèce, en raison de sa neutralité. Les Al'iés vont débarquer à Santi Quaranta On mande de Constantinople, 4 novembre, que le port de Santi Quaranta, qui est situé dans les territoires qui furent attribués à la Grèce, en A'banie, a été choisi comme base d'opérations pour les Alliés. 100 trains bondés de soldats sont parlis de Marseille pour Bari (Italie). On a préféré faire faire aux troupes le trajet par terre, eu égard aux dangers que présentent les sous-marins pour les transports par mer. La plus grande partie de ces troupes sera dirigée par Goritza sur Monastir. Sur le front itdio-autrichien Communiqué officiel autrichien I Vienne, 4 novembre. — Les attaques italiennes, contre la tête de pont de Gôrz et les sec-leurs voisins, continuent. Les plus violents assauts furent dirigés hier conlre Zagora, les hauteurs autour de Zagora et le mont San-Micliele. L'ennemi fut de nouveau repoussé 'partout. On ce bat encore, sur les bailleurs de Zagora, pour quelques tranchées-. Communiqué officiel italien Rome, 4 novembre. Rapport du 3 nov. — L'enn;mi, qui avait obtenu en hâte des renforts, tenta par des contre-attaques violentes d'arrêter notre offensive et de reprendre les importantes positions conquises. Ces attaquas, prononcées la nuit, s'écroulèrent et n'arrêtèrent pas l'élan de nos troupes. Ces actions eurent lieu dans la nuit du 1""' au 2 novembre et le lendemain sur le Sertenstein au sommet de la vallée de Rienz,., sur le Mrzli, dans la zone de Monte-Nero près de Zagora, dans le secteur de Plava le long des abords du mont San-Michele sur le Karst. L'ennemi fut repoussé partout. Notre offensive continua de nouveau hier. Près de Zagora elle commença par l'occupation des maisons d'un village. Sur les hauteurs à l'ouest de Gôrz se déroula un corn-ba: violent dar.s'4es environs du village d'Os-laira.Sur h Karst, nous avons pris des tran-:hées qui coupent le plateau escarpé dans toutes les directions. L'action de nos avions se poursuit, malgré les intempéries. La Belgique et l'Allemagne Du Bruxellois : Londres, 4 novembre. — Dans les mémoires récemment parus de Lord Redesda-le, qui fut souvent chargé de missions diplomatiques, on lit ce passage qui est beaucoup commenté par les journaux anglais: « C'est une chance pour le mondé que le roi Léopold soit mort. S'il vivait encore, la Belgique n'aurait probablement pas été appelée à jouer le rôle qu'elle a tenu pendant les mois d'août et de septembre 1914. On chuchote, — c'est du reste le secret de Polichinelle, — qu'il existe des documents prouvant que le roi Léopold s'était obligé vis-à-vis de l'Allemagne et qu'il était prêt — moyennant récompense honorable s'entend - à permettre le passage des troupes allemandes par la Belgique. » En France Les débuts du Cabinet Briand Paris, 4 novembre (Télégr. Havas). — La séance à la Chambre des Députés fut ouverte sous la prësidenc ; de M. Deschanel. M. Briand lut la déclaration ministérielle,'fdont la fin eni l'approbation généra'e. Le gouvernement accepta la discussion immédiate des interpellations. Le socialiste] Baronowski approuva la déclaration du gouvernement à émit l'avis que les députés suivront le gouvernement si celui-ci est réellement un gouvernement fort qui gouverne. L'orateur 'pria le gouvernement avec insistance de constituer un Conseil de guerre, qui permettrait aux alliés de suivre un plan collectif. Il demanda finalement l'introduction de séances secrètes. Rameil interpella au sujet du maintien de h censure. En Angleterre Au Ministère Londres, 4 novembre. —. Asquith a déclaré ; h Chambre des Communes |que le Sollicito général F. E. Smith est nommé Attorney géné ril, à la suite de la démission de Carson. Ii.i.— .. ...i Les emprunts de l'Entente Londres, 4 novembre. — Le Mttrning Pos reproduit, d'après le New-York Times, que 1; France obtiendra un crédit de 15 millions d dollars à 7 p. c. et que la Russie a déjà obleni 5 millions à un taux d'intérêt plus élevé. En Roumanie Crise ministérielle D'après des nouvelles de Bucarest le Ro reçoit tous les jours les chefs des parti modérés pour conférer avec eux sur la Iign de conduite du nouveau ministère dont 1 chef serait M. Majoresco. Au Canal de Suez Le commandant des troupes anglaises ci Egypte vient de prendre des mesures pou mettre en quelque sorte toute la région di Canal de Suez en état de siège. La zone dite « de guerre » s'étend d Port-Saïd à Port-Tewfik et comprend tou les quais de débarquement situés de l'un e l'autre côté du canal. Les mesures • comportent notamment 1 défense absolue de descendre à terre pou tous les passagers et pour le personnel ma ritime des navires, sans être pourvu d'tu passe-port délivré par les autorités militaire siégeant à Port-Saïd. Les contrevenants seront jugés d'après le lois de la guerre. *»•—»—•—*•—•••—••»---Ht En Chine La restauration monarchique Des nouvelles parviennent de Pékin ai sujet des préparatifs de restauration de 1 monarchie en Chine. Le gouvernement l'intention de dissoudre la commission chaînée de la rédaction du projet de Constitu iion, parce qu'elle s'est prononcée contre k rétablissement de la monarchie. Voici la façon dont la monarchie sera res .aurée. Le Président Yuan-Shi-Kaï offrira 1; couronne à l'empereur mineur, parce qu; Yuan-Shi-Kaï a administ'"5 l'Empire chinoi pendant la minorité de l'Empereur, et, ei Feuilleton du .Journal de Gand 137 Le Comte DE Monte-Cristc PAR ALEXANDRE DUMAS Tout à coup, à dix pas d'eux un homm sembla se détacher d'un arbre derrière le quel il était caché, et mettant Vampa ei joue : — Pas un pas de plus! cria-t-il, ou tu e mort. [ —Allons donc,dit Vampa en levant la maii avec un geste de mépris, tandis que Teresa ne dissimulant plus sa terreur, se pressai sontre lui est-ce que les loups se déchiren contre lui, est-ce que les loups se déchiren S — Qui es-tu? demanda la sentinelle. — Je suis Luigi Vampa, le berger de 1 lerme de San-Felice. — Que veux-tu [ — Je veux parler à tes compagnons qu sont à la clairière de Rocca Bianca. — Alors, suis-moi, dit la sentinelle, oi - plutôt, puisque tu sais où cela est, marche devant. Vampa sourit d'un air de mépris à cette précaution du bandit, passa devant avec Teresa et continua son chemin du même pas ferme et tranquille qui l'avait conduit jus-1 que-là. Au bout dè cinq minutes, le bandit leur fit signe de s'arrêter. Les deux jeunes gens obéirent. Le bandit imita trois fois le cri du corbeau. Un croassement répondit à ce triple ap-; pel. ..— C'est bien, dit le bandit. Maintenant tu i peux continuer ta route. L.uigi et Teresa se remirent en chemin, s Mais à mesure qu'ils avançaient, Teresa, tremblante, se serrait contre son amant ; en i effet, à travers les arbres, on voyait appa-, raître des armes et étinceler des canons de t fusil. t La clairière de Rocca Bianca était au som-t met d'une petite montagne qui autrefois sans doute avait été un volcan, volcan éteint avanl a que Rém'us et Romulus n'eussent déserté Aîbe pour venir bâtir Rome. Teresa et Luigi atteignirent le sommet et i se trouvèrent au même instant en face d'une vingtaine de bandits. t — Voici un jeune homme qui vous cher che et qui désire vous parler, dit la sentinelle.— Et que veut-il nous dire? demanda celui qui. en l'absence du chef, remplissait l'intérim du capitaine. — Je veux dire que je m'ennuie de faire le métier de berger, dit Vampa. — Ah ! je comprends dit le lieutenant, et tu viens nous demander à être admis dans nos rangs? — Qu'il soit le bienvenu! crièrent plusieurs bandits de Ferrusino de Pampinara el d'Anagni, qui avaient reconnu Luigi Vampa. — Qui, seulement je viens vous demander une autre chose que d'être votre compagnon. — Et que viens-tu nous demander? direnl les bandits avec étonnement — Je viens vous demander à être votre capitaine, dit le jeune homme. Les bandits éclatèrent de rire. — Et qu'as-tu fait pour aspirer à cette honneur? demanda le lieutenant. — J'ai tué votre chef Cucumetto, donl voici la dépouille, dit Luigi, et j'ai mis le feu à la villa de San-Felice pour donner une robe de noce à ma fiancée. Une heure après, Luigi Vampa était , élu capitaine en remplacement de Cucumetto. | — Eh bienJt,mon cher Albert, dit Franz en se retournant vers son ami, que pensez-vous maintenant du citoyen Luigi Vampa? — Je dis que c'est un mythe! répondit Albert, et qu'il n'a jamais existé. — Qu'est-ce que c'est qu'un mythe? demanda Pastrini. — Ce serait trop long à vous expliquer, mon cher hôte, répondit Franz. Et vous dites donc que maître Vampa exerce en ce moment sa profession aux environs de Rome? — Et avec une hardiesse dont jamais barP dit avant lui n'avait donné l'exemple. — La police a tenté vainement de s'en emparer, alors? — Que voulez-vous! il est d'accord à la fois avec les bergers de la plaine, les pêcheurs du Tibre et les contrebandiers de la côte. On le cherche dans la montagne, il est sur le fleuve; on le poursuit sur le fleuve, il gagne la pleine mer ; puis tout à coup, quand on le croit réfugié dans l'île del Giglio, del Guanouti ou de Monte-Cristo, on le voit reparaître à Albano, à Tivoli ou à la Riccia. — Et quelle est sa manière de procéder à l'égard des-voyageurs! — Ah! mon Dieu! c'est'bien simple. Selon la distance où l'on est de la ville, il leur donne huit heures, douze heures, un jour, pour paver leur rançon ; puis, ce temns écoulé, il accorde une heure de grâce. A la i. soixantième minute de,cette heurp s'il n'a pas l'argent, il fait sauter la cervelle du prisonnier d'un coup de pistolet, ou lui plante son poignard dans le cœur, et tout est dit. — Eh bien, Albert, demanda Franz à son compagnon, êtes-vous toujours disposé à aller au Colisée par les boulevards extérieurs?— Parfaitement, dit Albert si la route est plus pittoresque. En ce moment neuf heures sonnèrent, la porte s'ouvrit et notre cocher parut. — Excellences, dit-il, la voiture vous attend.— Eh bien, dit Franz, en ce cas, au Colisée ! — Par la porte del Popolo, Excellences, ou par les rues? — Par les rues, morbleu ! par les rues ! s'écria- Franz. — Ah! mon cher! dit Albert en se levant à son tour et en allumant son troisième cigare, en vérité, je vous croyais plus brave que cela. Sur ce, les deux jeunes gens descendirent l'escalier et montèrent en voiture. tA suivre). i

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Gand von 1856 bis 1923.

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