Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 04 Mai. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Konsultiert 02 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/1r6n010k4x/
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I iirtrli O. Mai IQId UN NUMERO CINQ CENTIMES Lundi 4 Mai 1914 Franco en Belgique Un an : Î5 » » 6 mois : 8 ff. * » 3 mois : 4 fr„ Franco en Hollande Un an : 22 fr„ » Union postale » 32 fr» Cri s'abonne au bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste, ADMINISTRATIOF TÉLÉPHONE 56V JOURNAL DE LIÈGE FEUiLLE POLITIQUE, LITTÉRAIRE ET COMMERCIALE. - FONDÉE EH 084 RÉDACTION ET ADMINISTRATION s BOULEVARD DE LA SAITVENIÈRE, 25 AnnoHcef . » a la ligne, ffl ceisfc Réclames, . 40 cent Faits divers. . . t » 1 franc Réparations judiciaires ® 3 francs (Informations financières » 3 francs Avis de sociétés i» petite «p» 30 cent. Émissions. .<>».» 1 franc RÉDACTION TÉLÉPHONE 917 ELECTIONS LEGISLATIVE! du 24 Mai 1914 Arrondissement de Liège LIBERAUX-UNIS CANDIDATS EFFECTIFS M. Paul VAN HOBGÀÉKDEN-BRACO NIER, industriel, ancien député, an cien sénateur, Liège. M. Xavier N'EU JEAN, avocat, député, cou seiller communal, Liège. M. Alfred JOURNEZ, avocat, conseille communal, Liège. M. Victor BOULENGER, cultivateur, bourg mestre. conseiller provincial, Beaufays M. Lôopold CHAUMONT. avocat, conseil 1er communal, Herstal. M. Julien DELAITE, industriel, conseille: communal et provincial, Liège. M. Auguste PONSON, médecin, bourgmes tre, Jupille. M. Gustave GIELEN, industriel, Seraing. M. Albert JANSSEN, fabricant d'armes Liège. M. Victor HODEIGE, bourgmestre, Grive gnée. ._ M. Jules NOIRFALISE. avocat, conseille] communal, Liège. M. Jacques BODY, ingénieur agricole, Hol Iogne-au2t-Pierres. M. Théodore GOLLIGNON, avocat, Liège. CANDIDATS SUPPLEANTS M. Julien DREZE, avocat, conseiller pro vincial, Warsage. M. Emile (DŒGNIEPFE, industriel, conseil 1er communal, Liège. M. Léonce NEEF, avocat, conseiller com munal, Tilff. M. Joseph MARCOTTY, industriel, bourgmestre, Angleur. M. Fernand MALLIEUX, avocat, Liège. ÉTRANGER La Semaine politique —- «SB—tt-—ïlî»- Dan© îes Balkans Obéissant à la volonté de l'Europe, k Grâce a ordonné l'évacuation de 1 Epirc par ses troupes. Celles-ci avaient à peine repassé la nouvelle frontière, que les com. bats recommençaient entre Albanais et Epi rotes. Ceux-ci ne réclament cependant pas des droits exorbitants. Ils demandent sagement une sorte d'autonomie administrative avec certaines garanties qui empêcheraient la submersior de.la race trc-s civilisée pair les musulmans sa'tfjvfag'ës, ignorants" et intolérants. Les négociations reprendront entre le gouvernement provisoire et les ministres du prince de Wicd. 11 ne saurait être question d'élever des lxurrièrev, -à l'esprit des Hel l&nes vt d'emptetopr, le développement intellectuel d'une population qui est peut-être la plus avancée dé toutes celles de:: tealkans. ïl va de l'intérêt du prince Guillaume de se montrer accommodant et d'apaiser la me. nace de l'Epire afin de pouvoir iaire face aux dangers de l'intérieur. Les intrigues et les combats continuent entre «tribus. Celles-ci sont en difficultés avec le Monténégro et la Serbie. Enfin les complots recommencent et Is-maïl Kemal bey, repris d'une soif de pou-voir, A-dent de repart'tre sur la scène oi plutôt dans les coulisses du théâtre où s< joue l'opérette tragique des destinées aJba naises. •X- Depuis quelques jours, une tranquillité apparente plane sur la Grèce, la Serbie, k Roumanie et la Bulgarie. Il no se passe rien de bien saillant. Néanmoins ce calmt subit a quelque chose d'inexplicable. Il es vrai que ces pays nous ont rendus très défiants. Ils pratiqiuent une telle dissimu lation que lorsqu'ils se tiennent tranquilles on n'ose plus dire qu'ils se consacrent entièrement à des œuvres de paix. On esl toujours porté à supposer qu'ils préparem une nouivelle guerre. De meilleurs rapports paraissent rétablis entre Sofia et Saint-Pétersbourg. Le Tsar a (pris l'initiative de féliciter le Roi Ferdinand à l'occasion de son anniversaire. Dû son côté, Ferdinand a télégraphié au Tsar ses souhaits à l'occasion des fêtes de Pâques. Ces incidents, que l'on pourrait considérer comme de simples formalités protocolaires, sont symptômatiques d'une nouvelle évolution de la politique bulgare*-russe.La Russie travaille à la reconstitution du bloc qui doit arrêter la poussée germanique vars Constantinople. Elle sera l'intermédiaire de la réconciliation générale des peuples balkaniques. A notre avis, la Bulgarie agit sagement en confiant ses intérêts à sa grande voisine. C'est la meilleure manière de rentrer en possession de ce qui lui appartenait, et surtout de trouver en France un crédit beaucoup plus large que celui qui lui est ouvert en Autriche et en-Allenagne. •* Si pour .l'instant, rien d'inquiétant ne se manifeste à Athènes, Belgrade, Sofia et iBuicharest, il est impossible d'être rassuré 6ur les menées turques eii T'hrace et en Asie-Mineure. •Partout les populations grecques sont en proie à la plus grande persécution. C'est par milliers que les malheureux sont obligés d'abandonner leurs villages pour aller à la côte s'embarquer à destination de territoires plus hospitaliers. Los explications données par le gouvernement. ottoman né peuvent être prises au sérieux. Les Turcs ne parviendront pas à nous convaincre que des Grecs abandonnent de gaieté de cœur, leurs villages, leurs champs, leurs biens, sous prétexte qu'ils préfèrent un gouvernement grec à un régime turc. En réalité, les Ottomans -veulent caser en Thrace tous leurs .coreligionnaires venus de Bosnie, de Serbie, d'Epire et de Mâcédoin > après la conqfuêtp. Ils cherchent à avoir dans. les vilayets d'Andainoipde une population en majorité musulmane qui n'em-ihira. serait pas le parti d'un envajhisseui quolcônqiue : Grec ou feulgatfe. Il semble (eue le gouvernement, turc fasse de sérieux préparâtifls en vue d'une résistance ou d'une attaque. Son emprunt, qui devait être consacré è des. dépenses de réorganisation économi que, sert ià payer les frais d'achat de navire ,dè guerre L'amirauté viem de commandeer deux cui rassès, dont un sera terminé dans le déla: Hp riMiv anc Yvar loc rh onfi^rc 4vrvVctmYi'îr De plus, six contre-torpilleurs et deu? submersibles seront construits en France, Cette augmentation considérable rompt l'équilibre des lorces navales de la Turquie et de la Grèce. Celle-ci se trouvant en état d'infériorité, va devoir taire de nouveaux sacrifices. On espérait un accord turco-grec au sujet des i les Chio et Mythilène qui auraient été restituées à la Turquie en échange de quelques îles du Dodécanèse. Cette combinaison n'a pas abouti par suite de l'opposition de l'Italie qui entend garder les îles comme caution des concessions qu'elle réclame en Asie-Mineure. Les volontés italiennes sont en contradiction absolue avec les déclarations très nettes de Sir Edward Grey. Elles prouvent une fois de plus que l'Italie fait dans l'Est de la Méditerranée le jeu de la Triplice. Il n'y a peut-être pas d'accord signé sur l'extenskin de la politique triplicienne dans la Méditerranée, ainsi que l'a déclaré M. von Jagow à la commission des affaires étrangères du Reichstag. Mais, comme !e dit le Temps : « Cet accord, pour n'être >» pas formulé dans un document diploma-» tique, ne s'en manifeste pas moins en » fait. Même lorsque l'Allemagne parait » ne pas approuver certaines ambitions » italiennes, elle les appuie par une soli-» darité diplomatique qui trahit des des->• seins communs et la volonté de les pour-» suivre. La solidité de la communauté tri-» plicienne s'affirme ainsi dans la Mêditer-» ranée comme ailleurs. A ce point de vue » la question du Dodécanèse, la principale >. de celles qui restent à liquider après la » crise orientale, doit retenir l'attention » à cause de son développement possible. » La politique autrichienne On attendait avec curiosité la déclaration que le comte Berchtold devait faire à la Délégation autrichienne à Budapest. Venant après l'émoi provoqué par la maladie de François-Joseph, elle avait une importance très grande et devait renseigner l'opfriton sur les intentions de la monarchie. A dire vrai, la déception a été très grande ,car le discours n'a rien appris de plus que ce que l'on savait déjà par les incidents et les démarches des six derniers mois. Mais il paraît que l'on doit lire entre les lignes afin d'y trouver ce que le comte Berchtold a voulu dire. L'orateur a passé en revue tous les points du programme inhérent à la politique de la Triplice en général, de l'Autriche en particulier. Apres le couplet traditionnel adressé à la Triple Alliance, quelques paroles aimables pour la Grande-Bretagne, un espoir formulé pour des rapports plus étroits avec la France dont il faut se ménager le marché financier, la grande question des Balkans a été abordée. C'est là que l'on attendait surtout le ministre des affaires étrangères.Nous n'avons rien trouvé dans ses paroles qui-témoigne d'uir changement ou' d'une promesse de modération dans la politique nlie l'Autriche entend pratiquer dans les Balkans. Elle continuera à protéger le gouvernement albanais et combattra la propagande nationale bien que la répartition des territoires, seit en partie contraire aux conditions e U1 nogr aphiqués. L'Autriche-Hongrie restera bienveillante à l'égard du développement libre et indépendant des Etats immédiatement voisins cie la Monarchie. Alors, allusion aux chemins de fer orientaux et aux pourparlers engagés avec la Serbie ; avertissement au Monténégro . o l'on invite à entretenir des rapports corrects avec l'Albanie ; promesse à la Bulgarie de lui donner un appui économique. Les Bulgares sont aujourd'hui payés pour connaître la valeur des -assurances autrichiennes. L'appui politique pendant la discussion de Bucarest leur a valu l'amputation de deux provinces .1 Des négociations sont entamée?, avec la Grèce au sujet de nouveaux traités de commerce, de conventions relatives à la navigation et aux cftiemins de fer. La monarchie s'efforcera de contribuer au maintien de la force de la Turquie et à son cs?or. Les intérêts autrichiens en Turquie sont de nature politique et économique. Il s'agit ici de projets autrichiens en Asie-Mineure, où les diplomates de la Ballplatz visent à faire valoir des droits sur la Cilicie. Enfin pour finir, la petite menace pour les Roumains. « Nous sommes convaincus qu'aucun » homme politique sérieux en Roumanie » ne saurait songer à mettre en jeu les » grands avantages que les relations étroi-» tes et amicales entretenues jusqu'à pre-» sent avec nous par la Roumanie ont. pro-» curés à ce pays. » Cette allusion aura le don d'amuser les Roumains et n'entravera en rien lo mouvement irrédentiste qui fait de grands progrès en Transylvanie. Le comte Berch;cld n'a pu dissimuler les intentions d'intimidation ùc sa diplomatie. Il ne parle dr.ns les Ja.ikans quo dos intérêts économiques de l'Autriche. On sait à Belgrade, 'Athène et Bucarest que cette étiquette' disssimule la volonté de reprendre la poussée vers SalonSqtïe, et de couper la péninsule ,en Jtlcux, pour llaffai» blir. Il n'y a rien de changé dans le programme autrichien. Il reste entier. Le Home Ruie et l'Ulster Les conservateurs anglais ont applaudi au succès de la manœuvre ces Orangistes qui sont parvenus à importer une quantité considérable de fusils dans l'Ulster. On se demande ce qu'ils diraient, si à leur tour les Irlandais agissaient comme eux. Remarquons en passant qué les rôles sont intervertis. Aujourd'hui, les Orangistes se conduisent comme les fenians d'autrefois, tandis quo les Irlandais restent très respectueux de la loi. Cette réserve a pu seule, retarder la guerre civile que les gens de l'Ulster préparent depuis longtemps. L'incident des armes a rouvert la discussion sur le Home Rule qui doit encore être voté une fois. II a montré combien la situation devenait périlleuse et que des concessions s'imposaient de part et d'autre. Selon la proposition cie M. Asquith, dés pourparlers seront probablement engagés entre les chefs de parti. Toutefois, on se demande si les nationalistes irlandais consentiront à faire d'autres concessions que celle de l'exclusion temporaire . et limitée à six .ans, de i'UIster. Le gouvernement s'efforcera de les faire revenir sur leur décision et tâchera de les rendre , conciliants. Etats-Unis et Mexique L'offre de médiation faite par le Brésil, le Chili et la République argentine a été acceptée par États-Unis et 'e préùder.t iîuer-U. '..elui-yi -es,père - gagner du temps et consolider sa situation fort ébranlée. Ce serait cependant pour lui la meilleure occasion de s'en aller dignement, en prou vant son amour pour le Mexique, et ei mettant les Etat-Unis dans l'Obligation d< dévoiler leurs intentions. Jusqu'au premier coup de canon tiré pa: les Américains, le Président Huerta restai plus ou moins sympathique. Depuis, st insistance le rend odieux à tous, en ce sem qu'il compromet la sécurité de son payi en augmentant les exigences possibles d< ses adversaires du Nord. Il ne peut, comme il l'espérait, comp ter sur l'intervention arbitrale de trois puissances européennes, ou sur te Japor qui n'a pas répondu à ses sollicitations. D'ailleurs, il n'est 'pas fluestïjon d'arbitrage, mais de médiation sud-américaine. Vraisemblablement, le Président Huerta devra s'en alie'r. La lutte entre tédéraus et constitaitiounalistes continue.» Un peu partout les fédéraux sont battus. Il est à supposer qu'un nouveau président fédéral reconnu par les Etats-Unis aurait tôt fait de remettre à la raison les Carranza, Villa et Zapata qui font du brigandage plus que de la guerre civile et révèlent des mentalités de Soudanais ou de Kurdes plus que d'hommes se disant civilisés. Ils n'interviennent pas dans le débat pan-américain de la médiation «b»ien qu'ils aient accepté celle-ci, alors qu'elle ne leur était pas soumise.L'intervention sud-américainc est le résultat d'une inspiration simultanée, aussitôt accueillie par Ici .Brésil, 'lq Chili et l'Argentine dans l'espoir de collaborer au rétablissement de bonnes relations entre les Etats-Unis et le Mexique. Les représentants des républiques médiatrices montrent beaucoup d'opiimisme de-ouis l'annonce des propositions de paix. A. M. FRANCE L'honnowr des électeurs cie Mamer9 Du Figaro, à propos rlu cartel de M. Cail-laux : M. iCaillaux envoie ses témoins à son courageux concurrent, M. d'Aillière's. 11 ne les a point adressés pendant six semaines à notre héroïque Gaston C ah nette, au cours de la plus ardente et de la plus noble des campagnes.. Aujourd'hui, M. Caillaux a ré-lîéciii ; il parle de sa dignité, et cela» le plus sérieusement du monde. D'ailleurs, ce n'est point exactement son honneur oue M. 'Caillaux prétend défendre. C'est celui de ses.électeurs. Son honneur, cela lui est 'bien égal. Mais l'honneur des électeurs de Mamers, il ne' saurait souffrir qu'on osât y toucher. Nous sommes désormais certains que pendant quatre uns chaque fois qu'un habitant de l'arrondissement de Mamers sera insulté, M. Caillaux demandera en son nom raison à l'insulteur. Il semble que nous connaissions ce personnage. Il existe dans la comédie classique où il s'appelle', le matamore. Mais le matamore est â l'ordinaire pauvre et bon garçon — et il opère toujours lui-même. I! rj'y a pas lieu à ouel Paris, 3.— Les témoins de M. Caillaux et d'Aillières se sont réunis ce matin. Les témoins de M. d'Aillières ont déclaré que les termes dont s'est servi leur client ne constituent à leur avis d'injure ni pour M. Caillaux ni pour ses électeurs et qu ils les considéraient comme des faits d'ordre public. Ils ont demandé, n'étant pas d'accord avec les témoins de M. Caillaux, que des arbitres fussent appelés à se prononcer sur le point de savoir si les phrases incriminées constituent une injure qui pouvait être retenue. Les témoins de M. d^Aillières ont choisi comme arbitre M. de Villebois-Mareuil, ancien député. Les témoins se réuniront à nouveau demain matin. Suivant le Journal des Débats les témoins de M. Caillaux auraient choisi comme arbitre le général Dubail. ALLEMAGNE Uri navire swspect On télégraphie de Kiel au Berliner l'age-blatt : On observait, depuis qiuelqu/es jours, un vapeur qui était ancré devant l'ile iFeh-murn et qui ne semblait avoir aucun but. On le soupçonna bientôt d'espionnage ; on a.vertit les autorités de Kiel. Elles envoyèrent deux torpilleurs. Les officiers et les matelote montèrent sur le navire et coinstatè'rent non sans étonnement qu'il portait à 'bâbord un nom hollandais, et 'à tribord un nom russe. Les deux inscriptions avaient d'ailleurs été surchargées d'une couche de peinture. Le capitaine assura qu'il n'avait aucun papier Les officiers inspectèrent alors minutieusement le navire et découvrirent qu'il s'agissait du vapeur norvégien Hauni qui ; \ ; i: transporté, il y a peu de temps, des armes et deis munitions dans l'Ulster. Le bateau était revenu dans la mer Baltique et avait de nouveau mis « en état » devant l'ile FehmaiTi. Comme le souipçon d'espionnage n'était pas fondé, les autorités maritimes n'ont ou aucune raison d'intervenir. La condamnation des a c reliantes allemands Le iuigcrnent de Perm. condamnant les trois ak'.ronaïutes allemands Borliner, liasse et Mvoiae:;i, est viv niei.i commenté dans •a presse allemande. . La Ga-cltv de Vc s s estime que ce jugement souièivvra une vive émotion dans tacite l'Allemagne. Le député socialiste Ludwig Franck déclare, dans une interview donnée à la Gazelle nationale, oiue la sentence est d'une révoltante rigueur. Pcurtaait dans l'ensemble, les gazettes allemandes se montrent modéiées en leurs ccimrnou'taires. Les conservateurs tiennent et <;o que les relations restent bonnes entre Berlin et Saint-Pétersbourg'. lis n'admettent pas qu'elles soient troublées par un incident secondaire. ANGLETERRE î-a qUeswt'bn de i'4.«5etcr On mande ue.Londres au Temps : Depuis le commencement de l'ai faire irlandaise, la situation se modifie d'un jour à l'autre avec une telle rapidité qu'il est bien difficile de prévoir quand et comment la crise, se dénouera. li y a quelques jours, tout paraissait per-ftû :'aui;;'•v'irui, tout narait arrangé. Suas doute, il serait bien dangereux de se laisser ai 1er sans réserve à l'optimisme actuel ; il est cependant incontestable que dans l'ensemble les incidents du camp de Curra^b, le refus d'un-certain nombre d'Officiers de prendre part à des opérations r- (bcmtro l'Ulster et pl-s récemment !.. pi lava.va a- aJ'iaixo du Fui. a-i, le uébaj-qnement sous le nez de-<ilîelque3..diOuàniars anglais de 30,000 maufsers, loin de compli quer lia situation, l'ont plutôt éclaircie. I 1 ont eu tout d'abord l'excellent effet de di î siper l'illusion plus répandue qu'on r pourrait le croire parmi les libéraux qi les préparatifs de i ôlster n'ont rien qi - de ridicule et que ces boys-scouts au S£ bre de ibois se tiendraient tranquilles d£ • qu'on montrerait un peu de poigne. » Assurément, au début, l'organisation de • milices de l'Ulster n'était pas très redouta blé, mais les plaisanteries mêmes dont elle étaient l'ohjet les ont peu à peu amenée à s'organiser des plus sérieusement. Les 30,000 mausers du Fanny, la préci sion avec laquelle le mouvement a été ex( cuté, la rapidité avec laquelle les armes e les cartouches ont pu être distribuées € dissimulées ont prouvé mieux que tous le articles de presse ql^de tous les discour le degré d'organisation auquel l'Ulster es actuellement arrivés On ne peut se dissi muler aujourd'hui que'pour le réduire, l'in timid.ation sous aucune forme ne suffirai pas. La répression d" l'Ulster serait -réel lement une opération.de guerre. On com -prend ou'un ministre hésite à prendre uni .(pareille responsabilité, a supposer qiu'i s'y résignât, aurait-il les moyens de li faire ? On peut dire que, ors de l'affaire dt camp de Curragh, toutes les démissions s< sont produite» principalement dans des ré giments de cavalerie, dont tous les officier! sont nettement conservateurs et il est pos sihle qu'en un tel cas elles ne soient pas aussi nombreuses dans des régiments d'in fanterie. Il n'en est pas moins vrai que si les événements prenaient une réelle gra vite, l'attitude de l'aimée dans son ensem. ble peut laisser des doutes. Mais ici la question se transforme. Si l'armée refuse de marcher, si elle se môle de politique, il se pose, un autre problème, celui de savoir de qui, de l'année ou du peuple, la volonté doit finalement prévaloir. Etant donné la défiance latente de l'armée qui règne encore dans les masses anglaises, si jamais une telle question se posait, la .réponse n'est pas douteuse, ; et si les choses devaient en venir là, co serait un désastre non seulement pour l'armée, mais pour le parti conservateur. Ein résumé, comme nous le disions plus haut, les derniers événements ont éclairci la situation en ce sens qu'ils ont montré combien des deux côtés il v aurait de danger et d inconvénient à pousser les choses à l'extrême. M.ort du duc d'Argyll Londres, 2. — Le dluo d'Argyll, oncle par alliance du roi Georges V, vient, de mourir à East-Gowes, à û'âgie de soixante-neuf ans. Il a-va.it épousé en 1371 la princesse Louise, quatrième fi'Ile de la reine Victoria. RUSSIE Un essai de mebilisatian Saint-Pétersbourg, 3. — Un ukase du Tsar \ient d'être publié ordonnant un essai de mobilisation dans circonscriptions du gouvernement d'IékàterinoslaAv et la convocation des réservistes dans deux autres circonscriptions de ce gouvernement- AUTRICHE La sarsté de l'err.pereur Viienne, 2. — Le refroidissement ealatine de la température qui s'-est produit, subitement ià la suite des orages d hier aiprès-mi-di a rendu nécessaire de prendre certaines précautions pour l'empereur, dont la nuit .a d'ailleurs été un peu moins calme que les précédente©. Néanmoins i'état -du catarrhe n'a pas cessé de s'améliorer et l'état général est resté très satisfaisant. A la Diète de la Basse-Autriche, le prince die Licbitenisrtiein, président, a adressé à l'assemblée une aûlocution dans laquelle il a déclaré que le mieux survenu était assez décisif pour justifier l'espoir d'une giuéri-son prompte et complète. Vienne, 3. — On annonce que l'Empereur a passé une nuit meilleure que la précédente L'état gén'éral est très satisfaisant. TURQUIE L'éducation militaire des princes Constantinople, 2. — Le conseil dynastique, composé ,diu grand-vizir, du cheik ul islam, des ministres de la guerre et de la justice, a décidé d'en/voyer dams des régiments allemands et les écoles militaires selprinces de la ^couronne qui sont désireux de se destiner là la carrière militaire. GRECE Cent quarante £>e.auté3 devant Guillaume il Oorfou, 2. — Cet après-midi, la reine Sophie a offert en 1 honneur du kaiser, près du palais royal de Mon-Repos, le spectacle d'une grandiose danse nationale,* à laquelle prirent part 140 beautés richement costumées, venues de toutes les régions de la Grèce. ALJSANÏE Los èpirotes s'emparent de Colonla Durazzo, 2. — Le gouvernement a reçu téiègraph'iqilement avis de la prise de Co-lonia par les insurgés èpirotes. Ils ont attaq/uié la pila ce avec de nombreux canons à iir .rapide, et la garnison, qui avait âué a.i.:.:' lie par le départ ua-s g-.ji-darmes eoivoyés pour renfoncer Koritza, n'a pu repousser leur assana D'après les nouvelles reçues au quartiei général dé la giendarmaiie, hier après-midi, apr-lis avoir pris Colonia, les Epiroites ou,raient massacre.' les femmes et les enfants et incendie la ville. MAROC Une opération française Fez, 3. — La colonne du général Gou-raud a attaqué-et détiuit le camp du Roghi du Nord.La montagne d'El Hadjani a éU prise d'assaut à la bayonnette par les troupes françaises. Les Marocains e>nt opposé une résistanc( acharnée. L'année du Roglh'i du Nord s subi des pertes énormes. Les Français ont eu 9 morts et 9 blessés ETATS-UJM iS Les du Colorado- Washington, 2. — Le gouvernement fé dé rai a très peu de nouvelles de la grèv< de (Colorado. Le gouvernement s'est borna ià enivioyer des troupes fédérales sur la de mande du gouvernement ■ dai Colorado e doux ionctioinnaires comme intermédiaire amiioaux entre les ouvriers et l'entreims minière. Le gouvernement de Washington ignor le. nombre et la nationalité des morts et de blessés. Parmi ceux-ci il y a en outre de ' : 'a ara d^s \utricMer»s a! dc> Crpcr iac. \ ict-mes italiennes seraient au nom bçe de huit, deux hommes, .une femme e cino enfants. Le CsmîIH lexieo-lméricai e ,a n .e e Dissentiments entre partisans du général Huert s Washington, 2. — D'après les inform. tio-n de» Mexico, il serait possible que s jwésident Huerta donnât incessamment s démission. s L'ambassadeur d'Espagne à Washingtc s a été officiellement informé de la nomin; tion ele M. A^uiz, sous-secrétaire d Lt.; aux aff£iii*es étrangères comme ministi des affaires étrangères dans le ministèi du (général Huerta, en remplacement de iv Portailo y Rojas, démissionnaire. Ce changement aussi soudain qu'iimr< vu, est considéré ici comme l'indice d graves discussions entre les partisans d liuc.rta. On crf.it que le général Huerta., cfti fa. que M. Portillo y Rojas est favorable à 1 médiation et que le président Wilson s'e? exprimé en tonnes élogieux sur son ac ministration, a soupçonné le loyalisme d' ministre 'des affaires étrangères, d'autan /que celui-ci vient en première ligne com me ^successeur à la présidence. Les médiateurs estiment que ce change ment dans le cabinet ne metra pas obs tâcle à leur tâche. La médiation La nouvelle que les fédéraux auraien évacué Tanipico, bien qu'elle ne soit pa confirmée, serait, de l'avis des médiateurs de nature à faire aflyoutir plus rapidemen leurs- travaux. Ils croient qu'on ne saurai obtenir du général Carranza qu'il consent à un armistice tant que les constitutionna listes ne seront pas maître de Saltillo l'un des points stratégiques les plus im portants dans le nord. Les médiateurs ont si bien avancé leu: tâche qu'ils ont été à mênie, cet après-mid à 5 h. 40, de remettre au'gouvernement de: Etats-Unis et d'adresser au général Huer ta et au général Can*anza une demande le: priant de nommer des délégués qui vien draie'nt conférer avec eux. Un engagement aux partes de la Yera-Crua La Vera-Cruz, 2. — Un parti considéra'bh de Mexicains a attaqué les Américains c onze heures du matin, aux réservoirs si tués à neuf milles de la ville. Des renforts ont été envoyés. Cette attaque constituerait une rupture d( l'armistice, si elle était le fait de soldats mais il est possible qu'il s'agisse de zapatistes.Les puits à. pétrole Washington, 3. — Le président Huerta et le général Carranza. ont donné l'assurance que les puits de pétrole de Tampicc seront protégés contre tout incident. "" Bogota, 3. — Le ministre des affaire-.-ét;r-angèire3 a souiinis au congrès le traité tavec les Etats-Unis relatif à Panama. La minorité l'a 'violemment combattu, mais la majorité lui est favorable et les bureaux des dieux Chambres ont attesté que l'opinion du congrès est en générai favorable à ce traité: Coiostantinople, 3. — M. Wertanek, (hollandais, et le colonel norvégien Hoss, nommés inspecteurs généraux chargés de surveiller l'appilication des réformes en Anato-lie, sont arrivés aujourd'hui. Ils ont été reçus à la gare par les représentants d.u Grandr<vizir et du ministre de l'Intérieur. -K Paris, 3. — Le général Mangin a, été choisi comme arbitre par les témoins de M. Caillaux. -X- Rabat, 3. — La colonne du général Gou-rc.uid a attaqué le Roghi, l'a repoussé et l'a poursuivi. Elle a attaqiué ensuite le camp du Roghi établi au village d'El Hadjani et l'a enlevé dans une charge à la baïonnette. Le combat a été très violent. Les troupes françaises, crui ont montré le plus grand courage, ont eu 9 tués et 25 blessés. Les pertes de l'ennemi sont considérables.LETTRE D'ITALIE UN BATAILLON NOIR A ROME. — UN CONSISTOIRE Ex\ VUE : 13 NOUVEAUX CARDINAUX Rome, 27 avril 1914. Ce matin, par un temps splendide, S.M. Victor Emmanuel III a pass-é en revue, è la place d'exercices du Macao, le premiei bataillon du Bonadir, qui est venu à Rome après un long séjour en Cyrénaïque, où i. prit part aux derniers combats contre les Bandes du Grand Senoussis. C'est toujours un spectacle attrayant que ces revues de troupes indigènes. Tous le? bataillons d'.Erythrée sont venus, tour è tour, visiter la capitale et défiler devan lç roi. Le bataillon du Benadir a été, lu aussi, chaudement applaudi par la foul< qui assistait à la revue. Il est composé d< beaux hommes, au teint moins foncé qu< If S Erytlhréens; à l'air très intelligent. Il: out défilé au pas de course dans un ordn parfait avec leurs officiers en tenue colo niale, galopant en tête de leurs section: sur des mulets ou des petits chevaux de 1î Somalie. La dernière guerre de Tripolitaine a ei pour effet de rendre populaires les troupe noires qui, jusqu'alors, ne jouissaient pa dans la métropole de beaucoup de consi ( dération. Depuis la campagne de 1888, l'Italie s'es occup'âe de former une milice indigène e lfes officiers instructeurs envoyés à Mas saoua ont réussi à former ain corps d troupe répondant à toutes les exigences digne d'être mis en regard avec les tirai] leurs algériens et sénégalais ou les spahi dont l'éloge n'est plus à faire. Hier, soir, une section de Somaliens, pré cédée de la musique du régiment de cavc lerie « Piemonte reale », est allée prendr ; la garde au Quirinal, 1 Coaunandés par un « nuluk basci » (c qui équivaut au grade de -sergent major L les Somaliens ent relevé ua des soldat ; de-garde devant chaque entrée du Quirina î Le spectacle était pittoresque. Dans 1 sajle du corps de garde, les Somaliens s'< 2 taient .accroupis suivies tablettes de fen< s très, regardant avec intérêt le public qi s passait dans les rues. A 1 entrée du palai: vi~ ;V,v;a d'un soldat d'un régiment de cî vaierie, un Sojindien, grand, au cor]: t d'atMèté,,le haut fez.rouge sur ses cheveu crépus, ruhîforme d'un blanc imma'cul la large ceinture de drap rouge nouée au-iûl tour d une espèce de large pantalon bouffant alliant presque jusqu'aux genoux, laissant voir des jambes nues, solides, et musclées,, d'un brun foncé, présente l'arme a d'une manière impeccable. Les soldats ncirs déconsignés parcourent Lô lés rués, visitent les monuments et ont „ l'air enchanté d'être dans la ville éter-^ nelle. n * ^ L'Ossèroatore Romano vient de publier t la nouvelle que le procliain consistoire est 0 fixé au 25 mai. e H y a longtemps que l'on parlait de la r réunion du Sacré Collège, afin de remplacer les nombreuses vacances x>roduites par la mort. Ce consistoire, qui devait être te-nu avant Pâques, fut renvoyé à cause des craintes des médecins du pape que Pie X ne prenne froid en passant de ses appar-, tements dans la salle où a lieu la cérémonie puiblique. Le fait que le consistoire , 6era tenu prochainement, prouve donc que Pie X est dans un état de santé satisfai-j sant. . On annonçait dernièrement que le Saint Père ne nommerait qu'en novembre procliain de nouveaux cardinaux et ce bruit fit une très mauvaise impression dans les ^ milieux catholiques allemands et autrichiens. La nomination des nouveaux « por-porati » de ces deux pays suscitait de vives discussions. Le baron de Muelhberg, mi-t nistre de Prusse, et le comte de Ritten, mi- ; ? nistre de Bavière pr£s le Vatican, firent . plusieurs démarches pour hâter la date du t consistoire. L'Allemagne risquait, en ef-t fet., après la mort des cardinaux Kopp et ï Fischer, de n'avoir plus1 l'influence à la- - quelle elle a droit en cas de Conclave. » D'autre part, on dit que l'Empereur François-Joseph aurait à son tour exprimé le désir de voir bientôt désigner les deux nou-; vaux cardinaux autrichiens. Dans les con- 1 ditions de santé si graves du vieil empe- > reur cathodique, Pie X se hiâta d'exaucet 6on vœu en convoquant pour le mois pro ! Chain les cardinaux à Rome. La nouvelle fournée cardinalice sera nombreuse ; on compte, en effet, 13 chapeaux, dont 5 reviennent ià des Italiens et 8 à des étrangers. Cela augmentera encore , 2a proportion des cardinaux étrangers dans le Sacré 'Collège, oui n'en comptera pas moins de 30 sur 66 chapeaux. Il semble donc que nous aillions, nar la force des choses, avoir un jour ou l'autre un pape , étranger là Saint-Pierre. ©ans les milieux catholiques suisses, on avait lancé la nouvelile que Mgr Bossard, évêque d'Einsiedeln, pourrait peut-être être raippelé là la dignité de naine e de l'Eglise. Dans l'entourage du Vatican, on me démentit cette nouvelle, non pas que Pie X manquât de sympathie pour la Suisse, mais parce que les bénédictins étaient déjà favorisés dans l'élection par la nomination de Mgr. Dominique Serafini, qui est une ■"des personnalités les plus marquantes de la nouvelle fournée, et. de Dom Francis Ayd'an Gasquet, -un bénédictin anglais, à qui l'on doit des ouvrageé historiques très érudits et très estimés. Il semblait fort peu probaible qu'un troisième cardinal fût choisi dans leurs rangs, mais le secret qui entoure toutes les décisions du Saint Père empêchait de savoir ce qui en était réellement jusqu'au jour où le consistoire' serait définitivement fixé. Les nouveaux cardinaux étrangers dont deux sont allemands, deux autres hongrois, un anglais, un espagnol, un canadien et un français, représentent en général une tendance libérale, exception faite pour Mgr Hector Irenée Sevin, évêque de Lyon, qui est un intégraliste convaincu, et qui succédera au cardinal Coullié, d'inoubliable mémoire pour les Lyonnais, dans la dignité de Primat des Gaules, et de l'archevêque de Cologne, Mgr Hartmann, qui, sans être intransigeant à outrance, ne peut pas être rangé parmi ceux qui voient d'un 'bon œil les tendances, modernistes. Les deux futurs cardinaux autrichiens, Mgr Gustave Piffl, archevêque de Vienne, et Mgr Jean Czernoch. sont par contre protecteurs des tendances de l'extrême gauche catholique et représenteraient, en cas de Conclave, des éléments libéraux avec qui il faudrait compter. Robert VAUCHER. M. PAUL MANS A SERAING En dépit des menaces et des manœuvres d'intimidation du syndicat dies métallurgistes ele Seraing, il v avait foule dimanche après-midi à la salle d)u Grand-Trianon pour assister à la conférence de M. Paul Hymans sur la sitation politique 4 la veille du 24 mai. Dès deux heures, les chefs du syndicat ; étaient à la porte du local, enlevant à des passants leurs cartes d'invitation pour les donner à leurs compagnons. •Ce n'est pas sains difficulté que nos amis les empêchent d'entrer. La foule se précipite en flots pressés dans l'immense salle, où bientôt il ne reste plus une place, jusqu'aux galeries. L'arrivée de M. Hymans. accompagné de ' M. Van H'oegaerden, président de l'Asso-| ciation Libérale de Liège, donne lieu à une > poussée formidable qui précipite tout le , monde dans la salle. . Massés aux galeries, les socialistes en. [ tonnent l'Internationale qu'ils n'interrom-[ pent que pour pousser des cris divers et ; réclamer la contradiction. L M. Léonce N&ef, président de la Fédération Cantonale de Seraing, prend la pa-L rôle pour rendire hommage à Ml Hymans, 5 qui n'est pas seulement une des gloires du - parti libéral, mais une de nos gloires nationales.M ..Yeef est violemment interrompu. Sa t voix est couverte par des cris et de:- huées t venant de tous les points de la salle. M. Hymans paraît à la tribune. On crie: 2 Vive Hymans ! " L'émment député libéral parvient enfin I à avoir la parole. s J'ai été invité, dit-il, par la Fédération à venir exposer ici la politique .générale de mon parti. J'ai cru remplir un devoir en répondant à mes amis : e La séance est loin de se faire à h'fuis-clos, puisque les socialistes forment une o grande partie de l'assemblée. , Cri : Acceptez-vous la contradiction ? s Une voix : Acceptez-vous le S. U. à 21 [. ans ? a Non, s'écrie M. Hymans, au mliieu des !- applaudissements, et il ajoute : Quand j'aurai achevé ma conférence, iil j'écouterai volontiers toute contradiction et 5, suis prêt à y répondre. (Longue salve d'ap-t- plnudissements). s Malgré ces paroles, la foule crie, hue, et x chante VInternationale. ï, Un Contradicteur socialiste, M. Delvigne, se présente et M. Hymans peut enfin commencer son exposé qui est haché d'applaudissements auxquels répondent les protestations des socialistes. LA CONFERENCE DE M. PAUL HYMANS Je vais faire-ma conférence, dit M. Hymans, en toute liberté d'esprit, et j'espère que je pourrai développer mon sujet comme ie l'entends. Nous allons assister à une assemblée oiu nous donnerons l'exemple de la plus absolue tolérance. (Cris et applaudissements).Je vous demande un peu de silence. Cris : Un quart d'heure! (Cris). M. Delvigne. M. Hymans doit parler a loisir. iM. Hymans continue : Après les élections de 1912, on aurait pu croire que la défaite eût pu provoquer dans les rangs du parti libéral quehpue découragement. Nous sommes restés groupés autour de notre drapeau sans défaillance. Le parti libéral lutte pour une grande idée, la défense de la liberté ! Le scnitin de 1912 n'a pas atteint le parti libéral. Il a atteint une tactique libérale. En 1912, on a cru que l'action parallèle des partis d'opposition ferait forèchè dans le bloc gouvernemental. Une fraction de l'opinion publique a eu peur de la tactique cartelliste, qui lui a paru un saut dans l'inconnu. A cette élection, nous nous présentons à la bataille, seuls avec notre drapeau, notre p-assé et notre histoire politiejuê. Le parti libéral a droit à la confiance de la nation et de la démocratie. (Applaudissements).Ge qui caractérise le parti clérical, c'est non une idée ou une doctrine politique, c'est une idée religieuse. Le parti catholique est un parti confessionnel. Il lutte pour imposer à la nation, par la politique, Unè idée religieuse. Nous défendons la liberté de conscience, l'égalité politique de tous les citoyens. Il ne faut pas, dans un pays moderne, que des citoyens soient spoliés dans leurs droits et leurs intérêts. Actuellement, toute-la politique cléricale est basée sur les abus de pouvoir. Le parti socialiste se réclame comme nous du libre-examen. Dans maintes campagnes, nous avons lutté côte à côté. Le parti socialiste poursuit l'utopie col-lect.iivis'të que nous considérons comme malfaisante, et la lutte des Classes. Nous, .aiu contraire, nous recherchons l'équilibre, l'harmonie entre des forces sociales, le capital et le travail. (Gris). Il y a sans doute un antagonisme de classes entre l'ouvrier et le patron, le travail et le capital. Mais nous espérons que par une éducation réciproque du patron et de l'ouvrier ,nous finirons par instaurer un régime de paix et de solidarité sociale. La politique libérale est la. politique delà paix religieuse, de la paix civile, de la paix sociale. (Longues acclamations). Le parti libéral se présente devant vous avec se?s œuvres et son passé. C'est une force que d"avoir un passé tel que le nôtre, un ipassé glcriaax que nous pouvons revendiquer aujourd'hui. Ce passé a été inspiré par des sentiments généreux, pair le sincère désir d'améliorer la condition des classes laborieuses. Le parti libéral q/ui a gouverné la Belgique pendant une trentaine d'années a con_ trilbué à diminuer le coût de la vie, par l'abolition des droits d'entrée, la supnres- . sion des octrois, rétablissement de la libre circulation des marchandises, qui a amené la vie à ibon marché. C'est lui qui, en 1866, a donné à la classe ouvrière le droit de coalition. (Tumulte). C'est lui qiui a fait disparaître de nos Codes la disposition abominable qui en cas de contestation entre ouvrier et patron, donnait raison au patron. C'est lui qui a organisé l'enseignement public, répandu l'instruction, source de progrès sociall. L'éducation et l'instruction ferment le levier de toute civilisation. Si nous n'avons d'ouvriers moraux, nous n'aurons jamais de progrès. (Applaudissements). Le parti libéral a formé une éducation qui n'était pas faite dans l'intérêt d'un parti, mais dans l'intérêt .de la nation. 11 a voulu un enseignement respectueux des convictions religieuses et politiques de tous les citoyens. *&■ Voilà l'œuvre du parti libéral. C'estV&îc qui a façonné l'outillage économique, mo- . ral et social de la nation. Les députés socialistes ont rendu hommage à l'œuvre du parti libéral. M. Van-dervielde l'a proclamé en pleine Chambre. Le parti libéral a évolué, s'est modernisé, pour s'adajpter aux nécessités des temps présents. A la Chiaimbre, nous avons combattu les préjugés qui persistaient, contre l'instruction obligatoire. Nous avons : combattu contre le remplacement oaii est la chose la plus abominalble q/ui soit dans un pays juste. Nous avons combattu dès 1932 pour la révision de la Constitution et avons dénon- . cé le régime de fraude, le nid de fraudes que constitue le vote plural. Il y a un an, quand nous nous sommes trouvés en plein cataclysme social, ce sont les libéraux qui se sont jetés en pleine bataille et ont ap- ; porté le' rameau d'olivier. (Longs applaudissements).MM. Warocqué et May ont présenté %. la Chambre un système de pension qjui assurait aux 'vieux travailleurs une pension de 365 francs. En ce moment, la Chambre étudie ce grave problème d'ans la bousculade d'une fin de sçssion, avec, peut-être, trop de précipitation.Deux libéraux, MM. Pécher et Barnich, ont présenté à la Chambre un projet mûrement étudié qui a reçu l'approbation des techniciens. Une voix : Votez le projet lluysmans ! M. Hymans: Non, je ne le voterai pas, je voterai le projet Pécher, qui a été signé par M. Huysmans lui-même ! — Et les mutualités patronales ? —'Je ne vois aucune difficulté à ce que l'on crée des mutualités patronales comme des mutualités ouvrières. Il faut que la liberté des ouvriers.soit entièrement garantie. Il n'y a personne qui oserait soutenir le contraire. A ce moment, une voix perçante de femme se fait- entendre. M. Hymans. C'est une suffragette. (Rires). Je voudrais que la politique soit exclue des mutualités comme des syndicats. Si tous les partis étaient d'accord sur ce principe, nous ferions un grand pas vers la pais sociale qui est dans l'harmonie des intérêts. (Applaudissements). Après avoir rappelé l'action du parti libéral, j'ai le droit, de dire qu'il peut jouir de la confiance de la nation et de la démocratie.Les cléricaux viennent de rendre un éclatant hommage au parti libéral en réalisant les deux points principaux de son pro-

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1832 bis 1940.

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