Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 16 März. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Konsultiert 09 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/2b8v980g8k/
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Lundi 16 Mars 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES Lundi 16 Mars 1914 Franco en Belgique Un an : 15 v » » 6 mois : S fr. » » 3 mois : 4 fr. Franco én Holiande Un an : 22 fr, » Union postale » 32 fr. On s'abonne au bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste, ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 587 JOURNAL DE LIÈGE Annonces. s . la ligne, ffl carafe, Héclames4 * a , » » 40 cent Faits divers, » . » » 1 franc Séparations judiciaires i 3 francs informations financières » 3 francs Avis de sociétés i« peais ife». 30 cent» Émissions. „ . . » » 1 irane BÈDASTIÛSi ÏÊLÊPHONE 91Ï FEUILLE POLITIQUE; LITTERAIRE £T COHEBCiÂLL -» FONDÉE EN 1764 RÉDACTION ET ADMINISTRATION s BOULEVARD DE LA S AU VEMÈRE, 25 ÉTRANGER «m— HIJJ Q Q[»|| M La Semaine politique Balkans Depuis huit jours le nouveau prince d'i banie est installé parmi ses sujets dans u capitale très rudimentaire. Sa première pi clamation devait naturellement inviter 1 Albanais au calme qui peut, seul, permet! un jugement sain des nécessites imm diates. 11 s'agit d'abord de composer un gouve n-ement qui soit capable de rétablir l'c dre et d'imposer la confiance à toutes 1 races disparates <le l'Albanie. A cet effet, le prince Guillaume a envo; dans les districts dissidents d'Epire, le coi mandant Thomson e.r.i qualité de plénip tentiaire et se propose de confier la con titution du cabinet à Turkhan Pacha, a cien ambassadeur de Turquie à 3{omo Saint-Pétersbourg. Les intentions du souverain sont certa inement très droites, et l'on croit qu'il s rait disposé -à faire obtenir aux Epiroti les garanties que ceux-ci réclament, av< raison. En effet, dans certains endroits, 1. batndes albanaises ont commis et comme tent encore de telles exactions que les p pulations d origine grecque doivent irai chir la frontière ou se réfugier dans di montagnes inaccessibles. C'est à un tel pou que le gouvernement serbe a dû prend) des mesures pour le cas où les bandits al'b; nais feraient des incursions sur son terr toire. Les difficultés principales résident toi jours en Epire. La Grèce, fidèle à ses eng; gements, observe une attitude absolumei correcte expliquée dans la déclaration fail au Parlement d'Atlhènes par M. Venizelos. Cette très grande correction aura des n convénients que la réponse autrichiènn lait brusquement apparaître, en évitant ci core une lois de lier la question des île réclamées par la Grèce à celle des rectif cations de la frontière albanaise. Il y a l!à une nouvelle manœuvre de la d plomatie triplicienne qui fait une fois d plus -preuve de duplicité et se figure qu le coup réussira une fois encore. Cette manière de fairé est de nature compromettre la solidité du concert eurc péen, attendu qu il s'agit d'une répons partielle. Elle est d'ailleurs diversemei commentée et critiquée par la presse. Le Temps l'apprécie dans les termes su vants : « Il s'agit donc d'une réponse partielle » L'Autriche a évité soigneusement dé pai » 1er des il.es. revenant ainsi à la tactiqu » italo-autrichienne qui s'est toujours el » forcée de séparer la ouestibn d'Épire d » celle des îles. La Triple-Entente, qui n'. » jamais admis cette manière de voir, e » de plus a toujours été d'avis d'empêche » toute agression turque contre les îles, sai » sira vraisemblablement l'occasion de cett »» nouivelle initiative autrichienne pour rap » peler que les communications relative » aux décisions des puissances doivent êtr •» -faites par toutes, de concert, et. non pa » par certaines d'entre elles. IJ semble aus » si que cette réponse concertée des puis » sances, qui ne peut se faire attendre phi •> longtemps sans préjudice pour la Grèce » doive envisager, en môme temps que le i> satisfactions là donner aux Epirotes, ie » garanties relatives à la possession oe » îles. Les sacrifices démandés -à la Grè:< » comportent une contre-partie que la plu » part des^ puissances admettent. L'Autri » che paraît avoir pour but d'e contrecarre •» cette tendance tout en se donnant l'ap d parence d'être la première à accepter Le demandes de M. Venizelos relatives à 1; ? frontière d'Àrgyrocastro et aux Epirotes.: opinion complétée le lendemain par l'en trefilet ci-après : « 11 faut espérer que la réponse concer » tée des puissances apportera des préci » sions et des garanties oui manquent dan » la communication faite par les alliés. Le. » nouvelles d'Epire autant que les diflicul i tés que rencontre M1. Venizelos pour fairi >» &&cepter à l'opinion publique grecque e ♦ au Parlement d'Athènes le sacrifice de; » Epirotes exigent la plus grande sollici u tudo de la part dès chancelleries respon i» sables de cette situation.'. » Au surplus, il est à remarquer que de puis le début des guerres balkaniques, c'es l'Autriche qui a été chargée par ses alliée: le toutes les manœuvres brouillonnes ten |jant à compliquer les dhoses. Sa diploma ilk mesquine, orgueilleuse et brutale a réus û a compromettre pour longtemps la pai: en Orient, L'Albanie, les îles, les chemin, de rfer orientaux, l'isolement de la Bulga Pie, la pression sur la Serbie, sont autan le causes sérieuses d'inquiétude et de trou Aussi longtemps que les effets néfaste; Je l'ambition et des intrigues austro-bon groises n'auront pas été annihilés par un attitude plus ferme de la Triple Entente, h confiance ne saura renaître et* le malaise gé néral subsistera. Des symptômes se mon trent qui permettent de croire à une orien ,.qtlgn plus nette de la politique angio 'ranoorpsse en Orient. Ruasse La çttnpsgao russophobe entreprise e Allemagne est à peu près apaiso'e: La Rui sie a su résister a l'ouragan de menaces e d'injures ; et pour cause, elle est bien ai mee et un mouvement de nationalisme n fléchi anime les classes éclairées. Une lu miliution était impossible et le gouverne ment russe bien renseigné savait à qiuc s'en tenir sur les buts poursuivis en A iemagne et en Autriche. On proposera d'abord de nouvelles/ chai ges militaires -à «Berlin et à Vienne. Ton les procès d espionnage n'ont d'autre ra son que de surexciter les passions pange mamstes propres à imposer ces complf meiits d'armements. Mais le dessein réel de l'Allemagne éta de préparer le terrain aux futures nég< ciaUons relatives au traite' de commei\ russo-allemand qui vient à échéance en 191 avec edouze mois de préavis.. Berlin yoi lait discuter aveci un adversaire faibli ignorant ci intimidé, comme en 1804, o les Russes manquaient de documentatic statistique et Commerciale, ou comme o 1904 où ils étaient affaiblis par la rév lution prochaine et leurs défaites en Mam chourie. Ces conditions ont valu au comme n allemand une situation absolument priv légiée en Russie, sans aucun avantage poi l'agriculture russe. Aujourd'hui, on veut Saint-Pétersbourg rétablir un certain équ libre en exigeant des compensations au pr fit des céréales et des autres produits agi coles de l'Empire moscovite. Ces exigences, d'ailleurs équitables, i sont pas sans provoquer la terreur et rage des agrariens allemands auxquels gouvernement n'ose rien refuser. Les agrariens sont les instigateurs de > campagne menée contre le nouveau min tère russe composé d'hommes bien décic à défendre énergiquement les intérêts leur pays, quels qu'ils soient, écdnomiqu ou politiques. Or, il apparaît do façon évidente q l'amitié russo-allemande n'a été' sous to les rapports avantageuse que pour l'Ai magne seulement. Celle-ci jouit d'une tuation commerciale telle, en Russie, qu'e. la considère comme une colonie allema de. En outre, tenant compte de ce q le slavisme cachait des forces énormes d'e pansion dont il pouvait- résulter un da ger sérieux pour le pangermanisme, Be lin, d'accord avec son alliée autrichiènn a mis tout en œuvre pour dresser des l«a rières contre le péril slave. Méthodiquement, on a travaillé à l'e cerclement do la Russie en lui souleva des ennemis à l'intérieur et à l'extérieur On a eu la pénétration germanique en P iogne vistulienne, où sur 12.00.000 d'ih bitants, il y a en ce moment 800.000 Ail mands contre 500.000 Russes, proportic qui fait rdfléchirJcs autorités et les prédi pose à accorder aux Polonais une sor d'autonomie communale, leur permettai de résister à l'influence allemande. » Les intrigues germaniques favorisent ; résistance des Finlandais à la russifie; tion de le'ur pays et entretient des fe ments dangereux dans les cercles révoli tionn aires. A l'extérieur, les conseils de la dipl moitié allemande éveillent à l'égard de 1 Russie, les défiances suédoises et norw< giennes ; l'Autriche agit de façon là sem( la division entre les Slaves "balkanique (Serbes et- Bulgares) et vise en rompai la fédération, à couper la route de PAdriî tiquo au panslavisme. En Asie Mineure, le Bagdadbahn ferrri aux Russes le chemin d'Alexandrette, tai di* qu'en Perse, dans l'Azerbcidijan à pe près russifié, les industriels et les cou merçants allemands ont des conflits ave les autorités des confins militaires russe; Ainsi se dresse contre l'expansion slav un formidable mur germanique qui va de détroits de la Baltique jusqu'au centre d la Mésopotamie, fermant à jan\ais la Visio des Russes vers un port libre sur une mi libre. Il restait ;i la Russie une "dernière per.< pective : l'Adriatique avec, un port serbe relié à la Mer Noire par une voie ferrée Danube-Adria tiqué. L'espcir n'a pas tout à fait disparo Mais l'Autriche est Jù qui veille et qui agi ù. Belgrade en exigeant sur les voies fei rées macédoniennes une sorte de monc pôle qui placera ia Serbie et ses nouveau: territoires sous la dépendance économiqu de la monarchie austro-hongroise. Si le succès couronne les- en or!;? des- gen de la Ballplatz, c'en est fait de l'aveni des Slaves. Ils ne pourront ni progresse ni s'étendre pour atteindre le rêve de tou tes les races qui marchent de l'Est ver l'Ouest. C'est en prévision des discussions qu vont surgir à propos de ces fameux che mins de 1er orientaux ; c'est pour répare l'échec subi lors de l'annexion de la Bos nie par l'Autridaie ; c'est pour pouvoi discuter avec la conscience de sa force e de (son avenir, le futur traité de com mercc ; c'est enfin pour occuper dans 1 monde ia place qui lui revient et faire en tendre et écouter sa voix dans " les pour parlers européens que la Russie, avec l'ai de financière de la France, >ai procédé de puis trois ans à la réorganisation et i l'augmentation de ses forces. Et c'est parce que maintenant elle es année formidablement pour l'offensive aus si bien que pour la défensive, que la Rus sic a montré tant de calme et de sangfroic au cours de la campagne de presse pro voquée en Allemagne. L'interview attribuée au ministre de h guerre, général Soukhomlikof, est signi licative : « Il importe à l'opinion russe d'avoi: » conscience que la Russie est prête à tou » tes éventualités, mais exclusivement pa: » le désir de paix proclamé par le monar » que magnanime initiateur de la confê » rence de la Haye. Sans doute, notre nou >. velle puissance militaire est désagréable i » tout Etat nourrissant des intention: » agressives contre la Russie, car personm » ne peut plus convoiter un morceau quel » conque de terre russe. Qui veut la pai: » doit préparer la guerre. La Russie, ei » communion avec son souverain, veut h » paix, mais est prête. » Enfin, de son côté, M. Sassonoff, minis tre des affaires étrangères, déclare qu< « le renouvellement du traité de commerce russo-allemand sera discuté cm toute Iran quillité par les deux gouvernements. » Cet optimisme est un indice de la con fiance du pays dans les moyens dont il dis pose pour faire valoir ses droits et impo ser le respect de son prestige. Il ne fau don.; pas s'étonner du recul opéré par 1; presse pangermaniste. Il y a quelque chose de changé dans li politique des alliances. La I riple Entente a retrouvé plus d'as surance et de cohésion, on ne tardera pa, à s'en apercevoir. Stalte Ee cabinet Giolitti est démissionnaire Cette décision ne saurait avoir grand effe sur la politique extérieure du pays, ca il est à supposer que M. di San Giuliano ministre des affaires étrangères, conser vera son portefeuille et aura son entrevu avec J«i comte Berchtold. En Italie, les tendances continuent à ôtr marquées d'un impérialisme qui va ei s'aceentuant. On a appris avec un étonne ment — inexplicable d'ailleurs — que 1 gouvernement préparait la guerre pendan qu'il négociait avec la Turquie. Cette fa .meuse canipagne_ de Tripolitaine et Cyré naïque qui devait aboutir à la conquèt d'un vaste désert, a coûté près d'un mil liard de francs. Comparée à celle du Maroc cette guerre est de peu d'avantages pou l'Italie, car la population marocaine es quatre fois supérieure à celle de la Tri politaine et vit sur des territoires riche et fertiles. Malgré cela, l'opinion italienne continu à léclamer de nouvelles conquêtes et pous se vers une intervention en Albanie. Mis en appétit, elle prétend à la réalisatio de la Méditerranée comme lac italien. O ne saurait être plus gourmand. Pareille mégalomanie pourrait bien u jour avoir des résultats désastreux pou les finances italiennes qui sont cependar admirablement reconstituées, grâce à u prodigieux développement du commerce ( de l'industrie. Mais ceux-ci ne sauraier progresser si le pays renouvelle autre pai l'expérience qu'il vient de faire en Afr que. Il doit s'attendre à rencontrer pai tout ailleurs qu'en Tripolitaine des advei • le saires mieux organisés que les quelqu milliers d'AnaSbes conduits par un pe la nombre d'officiers turcs avec lesquels il is- eu à combattre. A. M. es ~ ~FUANŒ~ M. MiMerand à Botfort ae Belfort, 15. —-M. Millerand est venu a' as jourdlhui vx Belfort pour faire une coni e- rence au nom de la fédération des gai 5i- c-hes. Devant la saJle du banquet, au m' le ment de l'arrivée de M. Millerand, une m, n- nilî'ôstation socialiste is'est produite. De îe coups de sifflet se sont fait entendre. Ui x- contre-manifestation a eu lieu aussitôt < il- M. (MiL'.erand a été acclamé, r- M. Miililerand, dans son discours, a e: e, pdiqué que le principe directeur des goi r- vernements linari/d, Pomcaré et liartnoi auxquels la Chambre, pendant la plus g rai :i- de partie de la législature actuelle a accoi it «dJô sa confiance, avait été une pedîtiqu nationale. 0- M. Millerand a expliqué ensuite que c'es 1- dans un .intérêt électoral que, faisant 1 e- sacrifice de leurs convictions les plus ch( n res, les socialistes-unifiés et les radicau? r;. unifiés soutiennent le cabinet Doumergue te <lûi n'a pu naître qu'en chaussant les soi it liera de ses prédécesseurs. a ANGLETERRE La question do t'Ulster r" Lor.dres, 15. — M. Winston Churcliili 1_ ministre de la marine, a prononcé liie après-midi, à Bradf- id, un discours dan ^ lequel il s'est assez longuement étendu su ra la question de l'TJlster. Dès le début, le ministre a reconnu qu ■r dans les limites raisonnables, les comté s de l'Ulstcr étaient très fondés à réclame un traitement spécial. Le Home rulc est u: l" fait maintenant, mais il peut être amend et la procédure instituée par le <( Parlia e ment act » rend possibles des modification l" d'une portée considérable. 11 — La seule condition requise pour cela c'est qu'on se mette d'accord, a ajouté M c Churcliili, et quand o:i aura conclu un ai rangement, i) faudra que les deux partie e s'engagent d'honneur à le mettre à exécu s tion et ;'i l'amener avec le temps à la réus e site complète. ^ » Les conservateurs disent qu'on do' r donner à l'TJlster son exclusion complète di Home rulc ou des élections générales, sou peine de guerre civile-. S'il est- possible d; faire d'.s élections générales sur la ques '' tion du Home raie seule, on ne doit pai avoir recours arcix armes : mais - si les torie. : rejettent, l'offre qui leur es1 faite, on pourrr dire qu'ils préfèrent la bataille au scru tin. » ' Le ministre exprime cette certitude qu< "l la mort d'un seul soldat britannique tu. par les or-'îigistes provoquerait dans h pays une explosion- dont ?->raient. ébranlées ® les fondations mêmes de la société. ITALIE La crise rniruistericllo Rome, 15. — M. Salandra a employé la journée d'hier à des visites protocolaires aux présidents du Sénat et de la Chambre et s'est rendu à la Consulta, où il a tente de persuader le marquis di San Giulianc de conserver le portefeuille des affaires étrangères. On ignore le résultat de col entretien. M. Salandra s'est rendu ensuite au Qui-rinal afin de rendre compte au roi de ses démarches. im acceptant la mission de lormer le cabinet, M. Salandra avait promis au roi une réponse définitive dans les trois jours. 11 n'y a donc pas de temps perdu. La crise se développe -normalement, et tout fait prévoir que M. Salandra trouvera les concours nécessaires. [ « C'est à tort, dit à ce propos la Tribuna, qu'on attribue à M. Salandra l'intention de constituer un ministère de droite. Ni la Chambre actuelle, ni la situation du pays no permettraient à une semblable combinaison de vivre, fût-ce qu'un peu de temps. » M. Salandra, au contraire, s'est proposé de former un cabinet de concentration démocratique appuyé surtout à gauche. » En réalité, M. Salandra tentera de former un ministère de nuance centre gauche. Il lui séria facile de conserver les sympathies de Ja droite, mais plus malaisé d'ob-L tenir une trêve de l'extrême-gaudhe. Ce-| pendant, M. Giolitti lui prêtant son appui tacite, on prévoit qu'il v réussira. ; AUTRICHE L Assurances pacifiques Vienne, 15. — Suivant la Nouvelle Presse Libre, on a reçu de St-Pétersbourg, dans i les cercles diplomatiques de Vienne, des ^ assurances très pacifiques. Le représentant ' de l'Autriche-Hongne dans la capitale russe, écrit le journal, a pu se convaincre que les cercles dirtgea.nts russes sont complè-^ tement étrangers à la campagne belliqueu-^ se de la presse, qui est absolument injus-^ tifiée. On est persuadé dans les cercles po-L litiques de Vienne qu'une détente politique profonde se produira d'ici quelques semaines. L'ambassadeur d'Autriche-Hongrie ù St-Pétersbourg a été accueilli très amicalement dans les cercles russes lors-. qu'il a fait ses visites de présentation. RUSSIE Terrible ra* de marée Iekaterinodar, 14. — Un ouragan a pro-t voqué un raz-de-marée sur la côte de la :• mer d'Azow, près du village cosaque de , Achtyrskaïa, dans le territoire de 'Kuban. Deux cents ouvriers qui dormaient non loir î du rivage ont été emportés par les eaux ei ont tous été noyés. Un grand nombre d'ha. 3 bitations ouvrières ont été recouvertes pai 1 les eaux. Dans la ville de Temrjuk', une digue er 2 ciment a été détruite ; une grande partie t de la ville est inondée ; plusieurs peivan nés ont péri. Les eaux de la mer d'Azow, soulevées paj 2 le vent à trois mètres ele hauteur, ont inon dé Stanitza et Achtyrskaï. où plus de mille f personnes ont péri. A Afiasenskaï, l'eau a fait cent cinquante t victimes. Sur le chemin de fer de la mer Noire, de; s locomotives et des voitures ont été ren versées. e A Atchouejewskaïa, 380 édifices ont été emportés par la mer. e La réunion secrète i Saint-Pétersbourg, 15. — Les journau: i rendent compte en termes identiques et d< façon très réservée de !a réunion extra n ordinaire qui a eu lieu hier soir à la Dou r ma. Ils constatent que la conférence a ei t le caractère d'une prise de contact entn n ie gouvernement et les eléputés. Un pre t mior édhango de vues, qui ne sera san: t doute pas le dernier, a eu lieu. Les jour t naux coniirment que ;lia u'iscussion, qu s'est terminée sans qu'une décision quel conque eut été prise, a uniquement ^ort< . sur la politique extérieure, là question mi es litaire et les rapporis de celle-ci avec ,it situation financière. Le président du co a seil a refusé de suivre certains orateurs < l'opposition, qui essayaient de porter le d , bat sur le terrain de la politique intérie ne. Il parait vraisembflaible que M. Sasono: dans son exposé, a dû faire allusion an complications qui peuvent surgir sur ! frontière de J'ouest et aux combinaison internationaies pcssi-ales au cas où cet éventualité se produirait. Les généraux Souknamliii/off et Glàinsk ont dû également, dans leurs communie-, tions, envisager l'hypothèse d'jn con fi avec une puissance de l'ouest pour moi trer la nécessité de renforcer les contn gents actuels. Quant aux» chiffres de ce projet, les jou; naux n'apportent aucun renseignemen Parmi, les bruits qui circulent à. ce sujet, convient de rappeler comme indications a proximatives, "a décVaration faate par _Y e Kokotzoff le 16-29 janvier à la commissio du budget de Aa Douma, au and il annonç t le dépôt du projet de défense de l'Etat qi: e engloutirait, a-t-il dit. une somme considt rable. Aussi faut-il avoir la conviction nérale qu'il s'agit ue c.hiîxres élevés qu i. d'aucuns assurent être, comme les journau l'ont annoncé hier et il y a deux iour< déjià voisins de 5GO.OCO hommes et de 50 millions de roubles. Les journaux insistent sur la prochain démission de M. Miaklakoff, ministre d-l'intérieur, dont Je départ est annoncé de > nuis .longtemps, et son rempliacement na r le ministre de l'agriculture actuel, M. Kri s (vocheine, homme d'Etat émanent, que l'oj r considère comme le futur président du con seil. 3 BULGARIE Lo procès des anciens ministres ' Sofia, 15. — Hier, là la fin de l'audienci ; de la Haute-Cour, l'ancien vice-généralissi me Savof se- leva pour demander à la coui de le dispenser de l'obligation d'assistei ' aux débats. Le général motiva sa demande par ur " vigoureux discours qui contient de nouvel 3 le.; révélations au sujet des dernières péri " péties de la seconde guerre balkanique. « Ma santé, ao'outa-t-il. s'est altérée à k l suite de cette campagne de quatorze mois [ J'ai besoin de repos ; mais'ceci ne veu ; pas dire que je veuille me dérober aux exigences du procès en cours. Je ne fuis ja ; mais les responsabilités : je l'ai suffisam . ment prouvé au cours de la dernière guerre ^ quand, refusant par deux fois de me soumettre aux ordres du haut commandement, j'ai sauvé -la capitale devant l'ennemi. » Ces paroles produisirent une vive sensa-, tion. Des débats d'hier, il faut encore rete-, nir une demande de M. Ghenadieff, ten-i dant A l'abolition d". vrjKàz. A -l'appui- de sa oeman.de, M. Gncnadieîr n-t ressortir que, d'après la Constitution Bulgare, la mise en nccusation d'anciens ministres doit être votiée à la majorité dès deux tiers des députés présents au moment du vote., et qu'il ne résulte d'aucun des procès-verbaux du So.branié la preuve nue cette exigence de la loi ait été respectée. Le tribunal se prononcera jeudi au sujet de ces demandes. SERBIE . Arrestation d'un anarchiste russe Paris, 15. — On mande de Belgrade au Tevips : La police spéciale serbe a mis hier en état d'arrestation à Uskub, à la requête d'inspecteurs de police russes et français, le fameux anarchiste russe Pawloff. Celui-ci, qui est accusé d'être l'auteur de plusieurs crimes commis en Russie et que ces «agents suivaient à travers l'Europe depuis plusieurs semaines, aurait été, d'après certaines documents trouvés en sa possession, désigné par la dernière con-fér.jice anarchiste de Copenhague /pour attenter à la vie du Tsar Nicolas. Les autorités d-Uskub ont également arrêté un ingénieur russe nommé Kxocos, dont Pawloff était l'hôte depuis quelejues jours, mais Kracos ayant démontré qu'il ignorait les opinions de Pawloff, a été remis en liberté hier soir. Quant à ce dernier, il a été remis à la police russe. ALBANIE La mésaventure clos officiers hollandais Athènes, 15. — Ce sont les Essadistes qui ont fait prisonniers les officiers hollandais. MEXIQUE Un incident Le correspondant du New-York Herald ù Washington mande que le général Huer-ta, après avoir autorise verbalement le chargé d'affaires ele s Etats-Unis à introduire des armes et des munitions pour la défense de la légation américaine en cas de troubles, s'oppose maintenant à la livraison des caisses d'armes et de muni-tiens expédiées à Mexico en vertu de cette autorisation. C es caisses sont retenues dans un entrepôt de la capitale. M. O'Shaughnessy, chargé d'affaires américain, aurait dit dans son entourage qu'il démissionnerait si Je président Huerta ne cède pas. Les .autorités américaines disent que si le général Huerta refuse au représentant des Etats-Unis l'autorisation qu'il a accor dée à l'Angleterre o't à l'Allemagne, le gouvernement américain pourrait être lorct de protéger sa légation par ses propres moyens et l'on Croit que l'incident pourrait précipiter le débarquement de marins américains. Le général Huerta a déclaré au correspondant du New-York Herald, par l'intermédiaire de M. Rojas, son ministre des affaires étrangères, qu'il est tout prêt à re cevo'ir la commission de notabilités amé ricaines suggérée par l'ancien secrétaire du commerce M. Oscar Strauss, pour faire une enquête sur la situation au Mexique Toutefois cette acceptation n'impliquera . aucune obligation de sa part. La général Carranza a aussi fait une dé ; claration favorable à cette suggestion. L'cnquëtè des constitutïonnaîistes La commission d'enquête institué t ■ Chihuahu(a par le général Carranza, che de la révolution, au sujet du meurtre d* l'Anglais Benton, a fait procéder à l'arrcs tation du major Rodolfo Fierro, aide di camp et parent éloi?,aié du général Villa c qui serait l'auteur du meurtre. La com mission va procéder avec la dernière ri gueur contre le major Fierro qui de sî propre main a tué trente prisonniers cap turés à Juarez et qui tua aussi, samed soir, à Chihuahua, deux employés de -dhe mins de fer. Les autorités eonstitutionnalistes on aussi recueilli la preuve que c'est le co lonel Avila qui a rrdonné l'exécution di citoyen américain Bauch. ia CHINE [1" Convocation de la commission ].e constituant e" Pékin, 15. — Un décret du Président fis i" au 31 mars le commencement des délibi ' rations de la commission chargée d'élab< * rer la nouvelle Constitution, la plupai des provinces ayant achevé d'élire les m'en bres de cette commission. Lamentations grecques J Parts, 15. — On télégraphie de Monai tir qu'un grand nombre de familles tta: tiennes originaires des régions d'Epire c du sud de l'Albanie ne cessent de franchi la frontière pour venir se mettre sous 1 protection des autorités serbes. Les reprt! t" sentants de ces réfugiés ont remis aux con j suis de Russie, de Franc eet d'Angleterr des pétitions suppliant les grandes puis sances de mettre un terme aux massacre ^ dont les populations chrétiennes sont victi ^ mes en Albanie depuis le retrait des trou i pes grecques. î Berlin, 15. — Dans l'église catihloliquè St Paul se manifestaient depuis ejuekpie tempi r des conflits entre paroissiens allemands ei polonais. Le clergé craignant des troubles i pour aujourd'hui, avait demandé le secours de la police. Quelques agents fureni envoyés. Lorsque la messe a commencé, un agitateur socialiste polonais a interrompu le prêtre. 11 en résulta du désordre et, sui la demande du clergé, la police fit évacuei l'église sans rencontrer de résistance. •Xr Ad en, 15. — Pendant la nuit du 1<3 courant, une cinquantaine de cavaliers derviches ont attaqué le bazar indigène à 'Ber-bera. Les Derviches ont tiré des coups de L feu contre le bazar et l.lessé plusieurs indigènes. Un détachement de police à cheval les a poursuivis en vain jusqu'à une distance de 10 milles. Les Derviches en fuyant ont déchargé leurs armes sur l'hôpital et incendié quelques villages. Us ont tué 3 indigènes amis de l'Angleterre et blessé deux autres. Une incursion plus importante aurait été faite ii 20 milles vers l'Est. Tokio, 15. — Le vice-amiral Sciurutaro Matsuo a été arrêté. Cette arrestation se rapporte à l'affaire du scandale de la marine. L'amiral avait été interrogé récemment par le procureur au sujet de la construction de navires en Angleterre. •X- Tokio, 15. — Un violent tremblement de terre-a eu lieu à Akrta, capitale de la province de même nom. On a ressenti 6 secousses qui ont duré plus d'une heure. Le tremblement de terre a produit une vive alarme parmi les habitants. Quelques maisons se sont écroulées. Les communications par chemin de fer,_ ainsi ejue les communications télégraphiejues et téléphoniques ont, 'été interrompues pendant peusieurs heures. On ne signale aucune victime. La Propagande Libérale ASSOCIATION LIBERALE DE HOLLOGNE-AUX-PIERRES L'Association Libérale cantonale de Hol-logne-aux-Pierres organisait dimanche dernier une conférence publique, sous la présidence de M. Paul Van lloegaerelen-Braco-nier. Au bureau siégeaient MM. Rémont, Del ex h y et Siroux. M. Rolland, le dévoué propagandiste libéral, chargé de la conférence, avait pris pour sujet l'étude du passé du parti libéral en Belgique. Le parti libéral, dit-il, ne peut disparaître. Il vivra aussi longtemps qu'il y aura dans notre pays des partisans et des défenseurs du libre-examen. Le parti libéral est méconnu de la population ouvrière qui ignore son passé, qui oublie les grands services qu'il a rendus au pays. Nos adversaires dénient au libéralisme tout esprit d'initiative démocratique et en concluent à son impuissance gouvernementale. C'est là une injustice flagrante, dit M. Rolland, et il suffit de jeter un coup d'œil sur le passé libéral, pour s en convaincre. Dès 18-46, le congrès libéral réclamait une réforme électorale basée sur l'abaissement du cens au minimum constitutionnel, soit 20 florins (-42 fr. 32) ; proclamait l'indépendance réelle élu pouvoir civil vis-à-vis du pouvoir religieux ; demandait l'organisation de i enseignement public sur les bases de la neutralité, enfin l'amélioration du sort des classes laborieuses. De 18-16 à 1870, les libéraux au pouvoir réalisèrent une œuvre grandiose ; ils mirent leur programme en pratique Parmi es lois d'intérêt général promulguées par le parti libéral, M. Rolland nous cite la réduction de la taxe d'affranchissement des lettres, des journaux, ],a. création de la Banque Nationale, de la Caisse d'épargne, de la Caisse de Retraite. Frère-Orban jette les bases du Crédit Foncier, dont, le projet échoua au Sénat. En 1851, ce fut le ministère libéral qui créa la loi sur les sociétés de secours mutuels. Les lois protectionnistes qui avaient pour résultat d augmenter le coût de la vie furent abrogées par les libéraux malgré l'opposition violente des seigneurs terriens. Ce fut l'rère-Orban qui, faisant voter un impôt sur les successions, exonéra los petits héritages de moins de 1.000 francs. En 1851, Frère-Orban proclamait solennellement qu'il fallait s'occuper avec cœur et Ame des intérêts des travailleurs. Eh 1855, le parti libéral rentré dans l'opposition, eut à mener une lutte à outrance a la. loi des couvents qui fut retirée. En 1809, le ministère libéral consacra la fondation cle la caisse de prévoyance des ouvriers mineurs, créa la loi sur les conseils des Prudhommes et décréta l'abolition du droit de patente des ouvriers. Il i fit supprimer le livret obligatoire. En 1860 il supprima les octrois communaux dont ; les clharges pesaient sur nos cités et créa : le fonds communal pour dédommager les communes. i M. Rolland, très écouté, cite encore l'af-; franchissement de l'Escaut, la loi sur les . sociétés coopératives, la loi proclamant le - droit de coalition, ainsi que celle sur les l habitations ouvrières, les conseils de l'in- - dustrie et du travail et même la prépara-i tion à la loi sur les accidents du travail, dont M. Sainctelette déposa une proposition, et enfin la suppression des impôts t sur le sel, le poisson et le pain. Ce fut le parti libéral, dit l'orateur, qui i dota la Belgique de son premier outillage économique. En votant ces réformes, il ne recherchait pas une malsaine popularité puisque le corps électoral n'étaït formé qu 3 d'électeurs censitaires. Il eut à résister au seigneurs terriens qui battaient en brèch ® l'œuvrejiu parti libéral. En 1879, le gouvernement libéral vota un " admirable loi qui oroclamait et organisai la neutralité scolaire, et instituait la vé ritable école nationale. C'était aller à l'en contre des eloctrines cléricales qui veulen faire de l'école une arme de haine et d« lutte et réclament de ce chef des privilège: ' et des subventions prélevées sur le tréso: : public. Les cléricaux combattirent violem 1 ment la loi libérale de 1879 ; le clergé s< ^ jeta dans la mêlée, menaçant, excommu 1 niant les instituteurs et les pères de famille qui restaient fidèles à l'école publi " que. } En 1883, les libéraux firent voter une lo: étendant le droit de suffrage aux élec-5 teurs capacitaires. A la suite de cette innovation, 100.000 électeurs nouveaux furent inscrits. Si en 1884 le parti libéral fut renversé, ce ne fut point pour sa politique scolaire. Les cléricaux l'ont combattu aux cris de : A bas les impôts ! Et quand les cléricaux vinrent au pouvoir, ils s'empressèrent de | conserver ces impôts. M. Rolland conclut en disant que l'œuvre accomplie par les gouvernements libéraux est en tout point remarquable. Ces reformes sont un gage de ce que le parti li-i béra! d'aujourd'hui, rajeuni, reconstitué, peut accomplir au pouvoir. Les libéraux ne constituent pas un narti de classe. Ils entendent défendre les droits et les m-' térêts de tous les citoyens, et de cette règle, ils ' n'entendent pas se départir jamais. C'est aux propagandistes libéraux ià se rendre dans les plus Ihumbies bourgades pour prendre la défense du parti libéral. Cette belle conférence est longuement applaudie.M. Van Hoegaerden se lève pour féliciter M. Roilland de sa remarquable conférence. Quand nous entendons rappeler ce passe glorieux, notre cœur tressaille, et comme Liégeois, nous nous enorgueillissons en pensant au rôle prépondérant que Frère-Orban, ce gnand patriote, joua dans le gouvernement du pays. Les libéraux ont fait des lois dans l'intérêt générad ; les cléricaux n'en ont fait que dans un intérêt de narti. Quand les libéraux faisaient au gouvernement œuvre démocratique, ils rencontraient pour les combattre et les calomnier les cléricaux qui font aujourdnui étalage de leurs sentiments démocratiques. Les cléricaux ont combattu la caisse d'épargne, au nom des droits de la famille ; ejuand Rogier créa le premier chemin de fer belge, il se trouva à la Chambre des' gens qui le critiquèrent, sous le prétexte que le train allait effrayer les vaches. (Rires).Au moment où la loi scolaire du gouvernement olérica! est sur le point d'être promulguée, malgré la résistance qu'elle rencontre au Sénat, il- est néejessaire que le pays s'émeuve. Ce n'est pas sans inquiétude que l'on envisage la direction donnée ^ actuellement au gouvernement- du pays. Le narti clérical nous ramène à une époàue où la liberté de conscience, d'association et d'enseignement était lettre morte. Les prétentions cléricales s'affichent avec une impudence croissante. La Constitution elle-même est battue en brèche. On la subit sans l'admettre. Notre pacte constitutionnel est devenu pour eux incompatible avec leur théorie d'une société catholique. Que tous les bons citoyens s'unissent donc pour prendre la défense de nos libertés modernes, si gravement compromises nar les cléricaux ultramontains. (Applaudissements).Au point de vue financier, la situation de notre pays devient de plus en plus critique. Les impôts ont augmente? de façon effrayante. Tandis que la population augmente de 50 p. c., les impôts ont augmenté de 120 p. c. La dette publique, qui s'élevait en 1884 <à un milliard et demi, atteint aujourd'hui 4 milliards 666 millions. Quand on entreprend des travaux publics, la Wallonie est toujours négligée. Les travaux de la Meuse, toujours ajournés, sont une preuve évidente de la façon scandaleuse dont le gouvernement clérical protège nos intérêts. Il est difficile de trouver un service public qui ne soit pas désorganisé par les cléricaux : enseignement public, finances, armée, chemins de fer, tout est sens dessus dessous. L'opposition a une œuvre colossale à entreprendre pour résister là l'action désor-ganisatrice du parti clérical. Le parti libéral est appelé à jouer un grand rôle, et c'est le devoir de tous les bons citoyens de lui apporter le concours de leur travail et de leur dévouement. De longs applaudissements ont souligné cette superbe improvisation qui a produit grand effet. La séance a été levée au milieu d'un enthousiasme du meilleur aloi. En Belgique Dédié à M. Brifaut Le XAe Siccie se dit endftanté des démonstrations louvanistes qu'il interprète ainsi : <( Formée par l'école catholique, fréquentant l'université catholique, notre jeunesse a donné une démonstration éclatante de la fierté, de la franchise et de la loyauté de ^.'esprit qui l'a formée. Le mépris de la bassesse et de la mouchardise peut faire perdre la mesure à des âmes de vingt ans. Mais c'est le défaut d'une grande qualité. Cette qualité, la jeunesse catholique vient de montrer qu'elle la possède, et qu'elle la possède par dessus tout. Devant l'indignation provoquée par la seuie apparence de Tespionnage, tout a cédé. Les querelles, parfois sanglantes, entre étudiants flamands et wallons, ont disparu d'elles-mêmes. Pour se rendre en délégation chez le recteur, le président des Flamands et le président des Wallons échangèrent solennellement leurs coiffures, symboles qui causaient d'ordinaire tant de querelles entre leurs troupes. Notre jeunesse est animée d un esprit franc, fier et libre. Voi'ISà donc ce qui est démontré une fois de plus. » Quant au touchant accord des étudiants flamands et wallons, il est établi par ce document, publié dans le même numéro du XXe Siècle : « Deux cents étudiants flamands ù la réunion Voor Eer en Deugd orotestent énergiquement contre la façon d'agir d'une partie de leurs camarades et principalement contre celle des étudiants étrangers, dont la conduite méconnaît l'hospitalité de l'Aima Mater, déclarent ne ve>uloir prendre aucune part aux pourparlers, I présentent à Mgr Van Cauwenbergh, l'ex- !, pression de leurs sentiments de respect e de fidélité. » e Le mot de la fin est dit Dar ïEtoile e conclut ainsi : J « Le bruit court, à Louvain, que le vi t recteur maladroit ne tardera pas à re voir de l'avancement sous la forme d' - évêché in yartibus. Son successeur ne t rait autre qu'un député clérical qui s' > acquis une réputation méritée d/ans Part < ; licat d'organiser des services a'iiiforn tion. » La flamandisation du Congo Une perle empruntée au compte-rendu la Ohambre des Représentants de vendred A1. Heynâcrickx, en flamand, se plaint ce qye les droits des Flamands ne soie pas respectés au Congo. Ainsi, dit-il, s la gare d'Elisabethville ne se trouve p l'inscription : « Elisabethstad ». Expansion beïg^e en plein occa Le steamer Kroonlomd, capitaine Kra; boom, de la Red Star Line, qui a quil Anvers le 21 février dernier, emportait i assez grand nombre de passagers de cal ne, Américains et Anglais pour la pl part. Parmi les Belges se trouvait M. Glande fonctionnaire, envoyé en mission aux Etal Unis par les Départements des chemins h fer et de la marine. Lorsque le capitaii vint prendre place à table pour présieler dîner, M. Glanden se leva et, en anglai retraça la conduite glorieuse du capitaii Kraaiboom en octobre dernier, lorsqu'il vi au secours du Volturno, en détresse, r cueillant à bord du Kroonland 89 personn qu'il sauva d'une mort affreuse. Il rappela que le roi Albert, dès le le: demain de l'événement, envoya un ma conigramme de félicitations au brave cap taine qui fut décoré récemment de l'Ord: de Léopold. Ce speech fut accueilli par des applai dissements unanimes et par un tripe bip hip ! hurrah ! en l'honneur du capitair belge ; la musique du bord joua la Brabai çonne et le dîner s'acheva au milieu d plus vif enthousiasme. Le Carnaval des Enfants wallon Le carnaval des Enfants Wallons ser une de nos fêtes de tradition les plus cha: mantes, car le succès de la jolie manife; tatio'n d'hier l'a définitivement instàll parmi les coutumes que nous nous devor d'adopter pour mieux nous aimer et pou mieux nous réjouir entre gens de ché nous. Les Femmes ele Wallonie, .<j*ii avaient c cette heureuse idée, l'ont vue.réalisée a\c un succès qu'elle méritait, mais que l'o. n'osait espérer si complet. A la vérité, on avait tort, car quelqu chose est changé chez les Liégeois dont 1 prompt enthousiasme pour tout ce qui et Wallon s'est affirmé si fièrement depui deux ou trois ans, et le Carnaval des iEt fants Wallons devait réunir tous nos su: f rages. La salle du Continental, ornée de dr: peaux wallons et de drapeaux liégeois, fi trop petite pour tout le monde joyeux e coloré de la fête. Il y avait là des Coqs hardys, un Gille de Rinche, un Jean de Nivelles, des Gai lardes, des Ardennaises, Le Perron et le Villes de Liège, de Nianiur, de Ilerstal, de pages aux écus wallons, des Muses >Wa lonnes, des Botteresses, des cotiresses, de conscrits en blouse, des mineurs et u: Amour wallon. Et la fête commença par le cràmignon d Joli Tambour, chanté par le ténor W1 hemsen, et qui mit tout ce gentil carnava en gaîté. Puis on vit descendre du théâtr un gracieux petit Grétry qu'accompagnai une délicieuse Muse. Cette apparition qu'on aplaudit vivement, fut suivie do rondes des provinces : on chanta le Doi. dou, le Bia Bouquet, Jean de. Nivelles e ■ Valeureux Liégeois. Seize enfants de V( cole Ste-Walburge dansèrent ensuite le Maclottes. M. Wilfnemsen chanta encore L Chcunt des Wallons et un cràmignon nor veau de Vrindts, repris en chœur par tai: de voix fraîches. Voici un des couplets et le refrain de c cràmignon, écrit sur l'air de Li Fore Lidge : ; Di nosse bêle WalorCrèyç Fes zè voss paradis Todis Qui s1 no d'vins vos orêyes T chante des saqués d'bénit A v'ni. Cisse pilite çwène di tére Mérite qu'on Vainme (iadreut, Eté rafûles nos vis pères Qu'estit des Valureux. RESPLEU Qwand v' sèrez grands, Mes chers èfants Ni rouvi mây cou qui Westant. E mon nos autres. Un Mathieu Laensberg à barlse blanch fut^ accueilli par une pluie de gaillardes. Et les cràmignons, les danses se cont nuèrent. Il y eut beaucoup de précipitation ami santé autour des friandises wallonnes d goûter ; des dames, des jeunes filles vei daient des k bordons », des macarons ci Beau mont, des babulaires, des bonbons c Tournay, des neurès-tchiejues. Enfin un jury composé de Mme la b; ronne de Waha, présidente de l'Union de Femmes de Wallonie, Mme Ernest Mahain présidente de la section liégeoise des œi vres sociales ; Mlle Rosa Thiry, M. Geo ges Petit, le sculpteur et présidé par A Oscar Colson, distribua des prix, tant c prix, que tout le monde s'en alla conten Disons encore que Mme Horion-Delcli avait été l'organisatrice la plus active c cette fête et que celle-ci se donnait au pr< fit de la Mutualité Maternelle. Sur la façade d'une maison de la n St-Pierre, où, selon des recherches réce: tes et qui peuvent paraître concluante César Franck serait né en 1820, une plaqi rappelant cette date a été scellée, hier-m; tin. Nous aurions souhaité que cette cér monie commémorative servît de prétexte quelque belle manifestation de notre e: thousiasme régionaliste, ou que la sir plicité de ce geste permît cependant à c enthousiasme d'en élargir la significatio: et nous en sommes presque à regretb l'idée cependant généreuse et fervente cl jeunes admirateurs de Franck qui, just ment fiers de leur initiative, en brusqu rent l'aboutissement et en rapétissèrent ai: si la portée.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1832 bis 1940.

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