Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 17 Februar. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Konsultiert 05 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/ms3jw87p30/
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Mardi 17 Février 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES Mardi 17 Février 1914- Franco en Belgique Un an : 1§ » » 6 mois : 8 ft. » » -3 mois : 4 îr. Franco en Hollande Un an : 22 fr. » Union postale * 32 fr. On s'abonne au bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste, ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 567 JOURNAL DE LIÈGE Annonças, c « lalignet 2(5 cent Réclames, e ...» 40 cent Faits divers . 1 irane Réparations judiciaires » 3 franci informations financières * 3 francs Avis de sociétés u petite up» 30 cent émissions, ... „ „ » 1 franc RÉDACTION TÉLÉPHONE SI? FEUILLE POLITIQUE, LITTÉRAIRE ET COMttEflCfALE. - FONDÉE EN 084 RÉDACTION ET ADMINISTRATION s BOULEVARD DE LA SAt VENIÈRE, 25 Salle du | JOURNAL DE LIEGE 1 Exposition des ëïïbs de | Mrae Marie MOLÏTOR peintre ET \ M. Eug. De BREM1ECKER sculpteur l A BRUXELLES \ Cette exposition sera ouverte tous % les jours de 10 heures à 1 heure et £ do 2 à 6 heures du soir, jusqu'au i 17 février inclus ENTREE LiBRE ÉTRANGER ALLEMAGNE Le kronprinas souffrant Berlin, 16. — Le kronprinz souffre depuis deux jours d'une assez sérieuse inflammation des amygdales. La fièvre a toutefois diminue cette nuit et, ce matin, on constate une amélioration générale. . Cette maladie, q.ui obliee la kronprinz à garder le lit, remet en question les fêtes qui devaient avoir lieu demain et mercredi au palais. Un Journaliste alsacien acquitte Strasbourg, 16. — Ce matin a été jugé le procès intenté .à M. Minck, rédacteur du Journal d'Alsace-Lorraine, soupçonné d'être l'auteur d'un article gig-né Lipp-Mammi pour lequel M. Jung a été, comme on le sait, condamné le .24 décembre dernier à 3 semaines de prison. La plainte avait été portée par les autorités militaires supérieures du ministère de la guerre à Berlin. qui voyaient \the insulte grave dans une phrase où l'auteur dJe l'article disait qu'en cas de guerre on mettrait les Alsaciens-Lorrains au premier rang pour se débarrasser d'eux. Le tribunal, n'ayant pu rassembler les preuves nécessaires à établir la culpabilité de M. Minck, celui-ci a été acquitté. Mort do la princesse de Eade Carlsmhd, 36. — La princesse -Guillaume de Bade est décédiée ce matin, vers 5 h. Les Agraricns pas encore contents Berlin, 16. — La Ligue agrarienne a adopté aujourd'hui dans son congrès annuel, un ordre du jour de protestation énergique contre les tentatives de restreindre Tes pouvoirs de l'Empereur et des princes confédérés et de fortifier le parlementarisme qui se sont manifestées à la suite des incidents de Saverne et qui sont des symptômes de l'évolution démocratique qui se font jour depuis peu en Allemagne. ANGLETERRE Or, fflVFe diplomatique Ou rfiande de Londres au Temps : Le gou.vernc-.in.crit anglais vient d'être saisi d'une proposition de M. Saso-rioff à laquelle il réserverait le meilleur accueil. (M. Sasonoff, frappé des lenteurs inévitables des communications au cours des derniers mois entre les trois puissances de la Triple Entente, se .propose de trouver unie combinaison qui accélérerait ces communications pour les questions qui restent à régler. Le ministre des affaires étrangères de tjii ^ie propose, en conséquence, que toutes (ès"^u&Qtif>ns de la compétence des trois .pdisrat fagseait, au préalable à Lon-tfréâV l'obî^ ci'MU examen entre sir Edward prtv, la ruinïe de Bçnokendorf, et M. Paul Gâhiboîtt. les communications sou mises au gouvernement français» ©t au gouvernement russe, se trouveraient conçues dans des termes identiques et le premier filtrage auquel elles auraient été soumises, dispenserait les gouvernements d'un exa-^r-,1 ultérieur. Le but du ministre russe iïftj vL. donner ainsi à la diplomatie de la Vl'ipT? fotkpte l^ne cohésion et une rapidité d; ac npij' £U$£Rjgpres & celles dont-elle a témoigné au ppurs flys derniers mois. Le procès de sir Stuart Samuel Londres, 16. — Le yugiement vient d'être «annoncé- dans le procès intenté par un ph.rtïèul|gr contre sir Stuart Saimuel pour 1$' rçc^u'y des amendes auxquelles il §'rcist oKpaVé'jlp prenant part au vote.de la chaiïtbre <&§ ÇQhymùr.oa. alors qu'une mai. son, dont il est l'associé, avait un contrat pour acheter de l'argent au nom du ministère des Indes, violant ainsi un point technique de la Constitution. Le jugement ordonne le paiement des coit 13.000 livres sterling et met freSWjr-:. -.ccès à la charge de sir Stuart tes f.V-iv-'.j m iw- Le «• M, d.cit.à do suspeiti.i,in 4"«êc«boa «') JWtemant peo- dant les délais do recom^i HAÏTI Lob troubles Now-York 16. - Une dépêche du Cap ai* i inrimicp (nue les troupes du prési- ! r',„t mis hier en déroute .les (BHMS V S&tWïtWtfSP-»» d'Haïti. ESPAGNE la dissolution du parlement ?,U«ii.l, 15. - Le journal officiel publie Je décret de dissotaUW» Je la partie ô]uo du -Sénat. . , Les élections JégssltttWBs auront lieu le 8 mars et les élections sénatoriales le mLe= nouvelles Chambres se réuniront le ^ û gouvernement obtiendra certainement une foiie majorité, mais ces élections xe-M,fveivt paui-Mrc de grandes surprises, cai C'en !a premint /.ois depuis quarante ans tfu;- les partis politiques (I? même nuance M. Maura se sont séparés rïf. M Oa.to dès l'instant où il a accepte le nuuvoir "et dans beaucoup de cirtconscnp-fioas il y aura deux candidatures conservatrices «ri nrféWKe, Le parti libéral est aussi divisé depuis que M. Garcia Prieto et douze autres ministres se sont séparés du comte de Roma-nones. Il y aura donc aussi un peu partout deux candidatures libérales. Enfin les anciens républicains ralliés à la monarchie, qui suivent les inspirations de M. 'Mielquiades Alvarez et ont créé le parti réformiste, présentent également quelques candidats. Nous aurons donc cinq, sortes de candidats -monarchistes, chose crui ne s'était jamais vue en Espagne. Le parti républicain est tout aussi divisé que les partis monarchistes. L'union ne s'est faite qu'en Catalogue, où les républicains présentent vingt candidats ; partout ailleurs les radicaux et les socialistes se font plus ou moins ouvertement la guerre. Malgré cette situation compliquée, le gouvernement aura probablement 240 voix de ! niajorité. Les républicains réussiront difficilement A faire entrer, comme la dernière i fois, quarante des leurs aux Cortès. RUSSIE Les remaniements ministériels St-Pétersbourg, 16. — La démission des trois adjoints du ministre des finances, MM. Pokrovsky, Weber et Novitaky a été acceptée. On attend également la démission du directeur de la chancellerie particulière de crédit, M. Davydof, du gouverneur de la Banque d'Etat, M. Konschine et du directeur de la Chancellerie générale, M. Lvof. BALKANS L'attitude de la Roumanie Vienne, 15. — La Samouprava, de Belgrade, et YUniuers.ul, de Bucharest, disent que le résultat de la conférence de Saint-Pétersbourg et des conversations qui ont eu lieu entre les hommes d'Etat balkaniques est tout simplement une nouvelle affirmation de ji'intention unanime de la Serbie, de la Roumanie, de la Grèce et du i Monténégro de maintenir l'état de choses t créé par le traité de Bucharest. Selon le journal officieux de Belgrade, la j conférence tenue dans la capitale russe a j été d'une grande importance au point de ! vue de la consolidation des rapports entre ' les quatre Etats, du maintien du statu quo j dans les Balkans et de la répression de ten- 1 tatives éventuelles à l'effet de troubler la I paix. j La Samouprava confirme en outre que . des efforts ont été faits à Saint-Pétersbourg 1 pour le rétablissement de l'alliance balkanique, mais elle ajoute que ces efforts « ne peuvent, quant à présent, donner aucun résultat ». UL'niversul reproduit la nouvelle de j l'existence d'une entente amicale pour la ] poursuite d'objets communs, mais il ajoute j que « la politique des mains libres » a si bien réussi à Ja Roumanie qu'elle ne sau- 1 rait être abandonnée sans raison décisive, ; et que par conséquent il ne peut pas être • question de l'entrée de la Roumanie dans • une alliance quelconque. Tout ce qui indique que la Roumanie n'a j pas l'intention de se lier définitivement à ( la Serbie, que les difficultés existant entre cette dernière puissance et la Bulgarie ne : sont pas résolues est accueilli ici comme ! démontrant que le désir d'encercler l'Au- ' triche-Hongrie, que l'on attribue à Vienne J à la diplomatie russe, ne s'est pas réalisé. ' On est également satisfait de ce que la ; Roumanie conserve les mains libres, parce 1 qu'on y voit l'intention de sa part de veiller à ce que la paix ne soit pas mise en pé- ; ril par la Turquie ou par la Grèce, ce qui ! compenserait l'omission dans les commu- ; nications des puissances ù Athènes de toute ; mention de mesures coercitives éventuelles .; à Constantinople, mention à laquelle la j Triple-Alliance s'est opposée avec succès. La Turquie répond à l'Europe j Constantinople, 16. — La Porte a re- j mis hier soir sa réponse à la note des puissances, réponse qui n'était attendue que j pour demain. En voici le texte : « Le grand-vizir, ministre des affaires j étrangères de S. M. impériale le sultan, j déclare avqir reçu la note collective du li . coiurant, signée par les ambassadeurs d'Au-triche-'Hongrie, d'Italie, d'Angleterre et les chargés d'affaires de France, d'Allemagne et de Russie. >» Le gouvernement impérial, ayant donné mandat a l'Europe de décider du sort les îles, a expliqué plusieurs fois le3 considérations qui exigeaient le maintien en la possession ottomane des îles avoisinant les Dardanelles et des îles qui faisaient partie de rAsie-Mineure. » Le gouvernement impérial espérait que Les grandes puissances profiteraient de ce mandat de façon à résoudre la question des [les suivant les intérêts réels des (parties intéressées.» Le gouvernement impérial constate ivec regret que les six grandes puissances l'ont pas pris en considération les besoins vitaux de l'empire et n'ont pas donné à :ette question une solution évitant toutes sortes de graves difficultés. » Le gouvernement impérial, conscient de >on devoir et appréciant à leur haute valeur les bienfaits de la paix, tout en prenant acte de la décision des puissances concernant les îles d'Embros, de Tenedos et ie Castellorizo, cherchera à. assurer la réalisation juste et légitime de ses demandes. » La réponse a été remise au doyen du corps diplomatique, l'ambassadeur d'Autri-crhedlongrie, à six heures et demie du soir. La presse allemande estime que la réponse de la Turquie 'à la note des puissances est excessivement équivoque et contournée), mais qu'en définitive « cet oracle de Delphies », comme dit le Berliner Tage-blatt, n'est qu'une protestation résignée et qun les idées de revanche des jeunes turcs seot évidemment ajournées. Le budgret sorbe Belgrade, 16. — M. Patchou, ministre des finances, a soumis là la Skoivpchtina le pror jet de budget pour 1914. Les dépenses ordinaires sont évaluées à 202.8S2.096 dinars, lés recettes qrdinqiros à 207,4^3-^38, les dé* penses extraordinaires à 10,378,7?! et les recettes extraordinaires à 6.-152.4W) dinars, Le budget de l'armée est de 54.335.159 dinars.Les élections roumaines . Bucharest,' 16. — Hier ont eu lieu les élections ù la Chambre par le premier collège électoral; Ont été élus : 56 libéraux, 5 con-s'e'rvalèurÉ ot 5 $$h"ib<Çràtçs, Il y a 13 ballottages. g Ballon d'essai hellénique Athènes, 16. — La Pairie, commentant les résultats du voyage de M. Venizelos, écrit : Nous sommes en mesure d'affirmer qu'à la suite- d'un accord anglo-italien, les îles du Dodécanêue ne seront pas restituées à la Turquie qui a prouvé son incapacité de les conserver. On éviterait ainsi des conflits internationaux dif ficiles à régler. Une solution préférable à la rétrocession des îles à la Turquie et offrant toutes garanties de durée, sera prochainement trouvée. ETATS-UNIS L'indisposition du président Washington, 15. — Le président Wilson est atteint d'une indisposition qui.n'est pas considérée comme grave. Il avait contracté un rhume au commencement. de la semaine dernière, mais l'avait négligé. Son médecin lui a enfin prescrit de cesser tout travail et de garder la chambre.D'après le bulletin officiel, toutefois, J} n'a ni fièvre, ni complications, et le dernier communiqué dit qu'il reprendra ses occupations demain. On n'aurait probablement pas parlé de cette indisposition si l'apparence plutôt délicate du président n'avaii fait craindre qu'il ne fût pas en état de supporter l'énorme somme de travail et l'immense responsabilité qu'il a assumées. Ses amis ne partagent pas ces craintes. Ils disent qu'il est très nerveux et qu'il récupère ses forces avec une très grande facilité. De plus, il ne dîne jamais en ville, il reçoit aussi peu que possible et il est toujours sous la surveillance de son médecin personnel. Suicide du trésorier de l'Etat do New-York Buffalo, 15. — M. Johln Kennedy, trésorier de l'Etat de New-York, s'est coupé la gorge. I! devait être entendu lundi comme té- 1 moin dans une enquête ouverte au sujet ' d'une affaire de corruption. JAPON Le scandale naval Tokio, 16. — Le ministre de la marine a | annoncé aujourd'hui à la Chambre des Pairs que l'amiral Fuju et le capitaine Sa-wasika accusés de corruption seraient traduits en Conseil de guerre. Répondant à la question de savoir pourquoi le président du Conseil et le ministre . de la marine n'ont pas démissionné, le j . président du Conseil a déclaré qu'il faut j ,l. attendre la décision du Conseil de guerre , ! parce qu'on ignore actuellement si le chan- j tage est général ou s'il s'agit de cas isolés, j , *- — ! C fr-a, «c» Saint-Pétersbourg, 16. — Il y a environ f 1 mois, le grand-duc Constantin donnait \ devant un cercle restreint d'invités de Taris- ' 0 tocratie une représentation d une tragédie • 0 mystique, « Le Roi des -.Juifs », dont il ! 0 est l'auteur. Cette, représentation obtînt un s vif succès, et le grand-diuc autorisa la re- j e présentation publique de cette œuvre dans j un théâtre de Saint-Pétersbourg. •D'après les journaux, les éléments de : C droite mènent depuis lors une campagne j ^ active' peur que cette pièce, qu'ils jugent ! d d'une orthodoxie relative, ne soit pas don. j 1- inée en public. ! - La Gazette de la Bourse dit qu'une dé'lé- j Q gation du parti nationaliste ayant à sa • 1 tête M. Zamislovski, avocat de la partie ; 1: civile au procès de Kiew, a rendu visite ! d à Tarchevêque de Volodka, membre, in- i d fluent du St-Synode, pour le prier d'user de | n son autorité afin que la représentation n'ait : v pas lieu. J f •X- ■ è S and Hamm 16. — La situation du cui- : t 'rasséj suédois Toppevhcten, qui s'est échoué I1 le 23 janvier, est de plus cm plus critique, F à tel point que les techniciens croient inu- ' fi tile pour le moment toute nouvelle tenta- J T tive de renflouement,- et songent à atten- ( F dre que les conditions elimatologiques of- j e •firent plus de ichamces de succès. Le Discours de I. Ërlanti ALT JJAVJiH? Après M. Barthou, M. Briand a parlé dimanche au Havrp. Comme président de la Fédération des gauches, il énonça tout d'abord les raisons d'être de ce groupement politique. C'est, d'après M. Brianxl, la défense de la loi de trois ans qui commande cette union. « Mon ami Barthou, dit-il, a évoqué le souvenir d'urne de ces heures cruelles et douloureuses que traversent les hommes politiques quand, au pouvoir, ils ne recherchent pas seulement le vain plaisir des honneurs, mais quand ils ont la -haute et lourde responsabilité de leurs actes. T1 nous montrait autour de la table du conseil, des ministres nous demandant, après avoir scruté les événements, après avoir interrogé les» conditions de la politique extérieure — dont oki se désintéresse beaucoup trop, hélas ! dans ce pays — nous demandant de 'quoi serait fait demain, no-us demandant avqc tristesse si nous serions conduits à la pénible nécessité d'imposer à notre pays des sacrifices aussi durs que ceux qu'entraîne une prolongation de la durée du service militaire. » Oui, nous avons hésité longtemps ; cui, -comme préskient du conseil, j'ai cherché toiu/s les moyens, tous les petits moyens qui auraient permis d'éviter le dépôt d'une loi .si grave pour mes concitoyens. » Mais, après avoir interrogé la situation, après m'être entouré de tous les renseignements nécessaires, après avoir consulté les hommes oui ont la technicité indispensable pour donner, les bons conseils, je me suis déterminé ! Et l'œuvre a été accomplie, ià laquelle Barthou a attaché son nom : ce sera son honneur et la gloire de toute sa vie politique. Nous ne pouvions pas croire qu'il viendrait un moment ou cette œ.arvre serait discutée, combattue, ou on s'efforcerait de la réduire à néant, en la déchirant. Mais il nous a bien fallu nous rend-re compte que cette œuvre, après l'avoir faite, il viendrait un jour où il faudrait la défendre. Eh. bien, ce moment est venu ! » M. Briand parle ensuite de sa politique personnelle. — On nous a appelés, dit-il, les c apaisés », les « apaiseurs ». On a essayé" de faire croire que nous abdiquions entre les mains de la droite. Jamais, à aucun moment de ma carrière politique et gouvernementale, je n'ai consenti à le faire, » Toujours, dans mes majorités, j'ai fait appel à des républicains. Et le jour oq ma majorité républicaine rp'a paru'trop faible — je ne cesserai point de le rappeler — IjHour ne pas devenir un instrument de di-vision, j'ai préféré quitter le pouvoir. » (Vifs applaudissements prolongés). Puis M. «Briand s'explique sur tous les problèmes à l'ordre du jour : de la réforme électorale, qu'il « n'abandonnera jamais » ; des projets fiscaux, à propos desquels sa conclusion est la môme que celle de M. Barthou ; de la réforme 1 administrative, qu'il veut complète.; de la défense laïque, dont il a été un des principaux artisans. Faisant allusion aux élections [prochaines, il se dresse en terminant contre une certaine politique qu'il croit pressentir. — Après plus de quarante ans de République, nous allons avoir, paraît-il, un nouveau gouvernement du Seize^VIai. On parle de pression officielle ; on nous dit que demain il faudra que les fonctionnaires marchent et que les électeurs marchent aussi. 11 paraît que c'est sous le fouet de la candidature officielle que. les républicains devront. aller au grand soleil du scrutin. Nous verrons si ce pays pourra subir un pareil retour en arrière; nou^- verrons si les ré-icublko.ins s'en iront nui prochaines élections l'échiné courbée et le front bas. » Quant à nous, nous faisons appel aux républicains partisans de toute» les libertés. partisans aussi de la grandeur de la patrie et du 'bien-être de la P^éputblique ! » Comme M. Barthou, M. Aristide Briand fut salué par un double ban et une salve d'appl aud issements frénéti.qu es. Le Désarroi des chemins de fer Voici la fin de la protestation des Asso- ; dations Industrielles au sujet de la désastreuse situation qui règne en ce moment \ sur notre raiiway national : 1 La vérité qui éclate à tous les yeux, ; c'est que la crise résulte de causes de plus j en plus profondément enracinées et tout à i fait particulières au chemin de fer de | l'Etat. . A rien ne sert de le nier : celui-ci est réigi sans programme, sans méthode, sans 1 esprit de suite. j De la tête devrait -partir une impulsion s vigoureuse et clairvoyante, attentive à tous i ; les besoins du pays, empressée à les sa- c 1 tisfaire, — telle que la définissait en ter- t mes excellents le texte que nous rappelions j tout à l'heure. Au lieu de cela, c'est la i confusion, c'est l'incohérence qui régnent z en maîtresses dans les sphères supérieures, t Comment en serait-il autrement? Suivant t la fantaisie du moment, pendant une quin- I zaine Ld'années, on y a vu se succéder \ tour à tour un directeur général, un con- s seil d'administration, un comité de direc- ] tion, puis la série recommencer de ces r transformations mal venues. On a centra- ' 1 lisé, décentralisé, recentralisé. Par ià-desr I g sus vint se greffer le transfert intermit- j tent de'quelques bureaux ci divisions d'une j s direction à une autre. L. où les technij- ; r ciens ont leur place marqué;}, on les écarté | c t u <.îi iéQ supprime ; là où leur .rôie e.st j 1 secondaire, on les accumule. Que peut-il ; i en résulter de bon ? ; j \ Les grands travaux sont décidas et en- ; c tamés sans plan d'ensemible et sans liaison. ; \ On les retarde, on les suspend au hasard ; c des crédits, heureux de saisir le prétexte ; \ d'un procès pour les interrompre. iDes mil- ' i lions s'engouffrent et restent improductifs. | i Ainsi pour la ligne de Bruxelles 'à Gaind, j qui devait être inaugurée h la veille de | î l'Exposition et qui reste à l'état d'éibauche, 1 c pour les projets arrêtés dans le bassin j \ de Liège (ligne de Fexhe-Kinkempois) — j s dédoublement de la voie entre Liège et Chè- c: née) — et tant d'autres. Que fait-on à Ver- ! l viers? A Schaerbeek on tâtonne et la jonc- c tion de Bruxelles, dont les projets ont dû ; c être remaniés de fond en comble, sera 1 1 terminée Dieu sait quand, nonobstant les ' r promesses formelles du chef du cabinet, ! \ protestées à l'échéance. Se décide-t-on. en- ' s fin à exécuter des plans ? Ils ne répondent ' 1 pilus aux nécessités nouvelles et la. dé»- j 1 pense effectuée perd le plus clair de son •. efficacité. C'est le cas pour la gare de ' c Nafnur où l'on fait du provisoire au lieu 1 c de faire du définitif. ! c La ligne du Luxembourg dont vous avez ! i parlé,; Monsieur le Ministre, dès longtemps ' r congestionnée à l'excès, où le désarroi est f à son comble, avait fait naguère l'objet ! c d'une étude remarquable. L'ingénieur dis- [ e tingué qui proposa son amélioration ration- j c nelle est mort avant qu'on s'occupât, de s ses projets, et la valeur accrue des ter- l raiiis à exproprier augmentera dans des i: proportions énormes le coût des travaux t que l'on sera bien obligé d'exécuter un t jour. s P-our le service des voyageurs, les trains 1: ont été allongés sans que les quais d'embarquement fussent aménagés en consé- i" quence ; et le poids des trains s'étant ac- è cru, il a fallu, pour les remorquer, des t moteurs plus lourds que supporte mal une 1 infrastructure, qui n'avait pas été préalablement renforcée. L'accident tout récent e qui a (bloqué la gare du Nord n'a pas eu 1 d'autre motif : la voie s'est effondrée sous J le poids excessif supporté par les seuls • essieux restés intacts d'une locomotive ava- ? riée depuis Bruges. I Nos gares et leurs dépendances, les re- t mises, les hangars, les ateliers de répara- f | tions, qui furent construits pour un _ef-lectii de locomotives et de voitures à peine ( égal à la moitié de celui qui est au jour- t d'hui en service, sont d'une insuffisance t notoire — et coûteuse. A toutes les récla- t mations du public, l'Administration se plaît ' à opposer T intensité anormale du trafic. ( C'est son excuse stéréotypée. Mais à l'étranger, et derpuis' longtemps, le garage direct < a été substitué au garage à rebioussement ; les sections encombrées ont été dotées do f quatre voies et Ton a pu désormais sans s peine assurer le passage de tous les trains, principalement des rapides des grainds ser- •' vices internationaux. Nulle part ces amé- i liorations n'étaient plus indiquées qu'en ] Belgique et nulle part elles n'ont été plus systématiquement dédaignées1. 1 0-tni a bien adopté la signalisation anglaise ; mais elle ne fonctionne en fait que sur deoix lignes : Ostende-Verviers et An-vers'-Bruxellts-'Mons, parce que l'Etat prussien et la Compagnie du Nord exigeaient qu'il fût mis un terme aux perpétuels retards de nos correspondances. Et le signal dépassable n'existe pas sur la ligne du Luxembourg,' non plus d'ailleurs que sur d'autres lignes principales, où il rendrait les services les plus marqués. On n e; pas d'argent pour l'installer ! On ajourne de même les approvisionnements et les entretiens les plus nécessaires la solidité de la voie et à la sécurité du service. A peine fait-on deux réfections par an de l'infrastructure et des rails. Et quand .comme à Chênée, la douloureuse répétition ti un accident caractéristique vietnt montrer les suites.de ces économies inconsidérées, on est forcé, coûte que coûte, de dépenser des sommes considérables pour se procurer bien vite, à gros prix, des objets de hasard ou de second choix. Il faudrait à la tête dé l'exploitation mul- s ciplier les agents d'élite, à l'esprit ouvef) e aux connaissances étendues,, sans ces ; soucieux d'informations ét de perfection! ments ; il faudrait préparer même dans d ■sortes d'écoles d'application des chefs et d 1 sous-chefs de gare intelligents, vigilant t recrutés avec soin ; il faudrait, mis en d mains expertes, un service central de dj tribution du matériel, réglant les « co 3 rants », empêchant que locomotives et w gons suivent trop souvent le chemin d écoliers, au gré de quelques sous-ordres i souciants ou inexpérimentés, et les am e nant aux points fixés où ils trouvent empl immédiat, publiant périodiquement les r levés des demandes reçues et satisfaite Tout cela existe à l'étranger, non pas bie loin, mais à nos portis, en Allemagne cor me en France. Nous parle-t-on de l'imiti chez nous ? Le matériel n'est assurément pas à 1 hauteur des nécessités ; il appelle des a . croissements justement réclamés. Mais o le rend plus insuffisant encore par la f; j çon dont on l'utilise ou plutôt l'inutilis-Pourquoi, entre autres ,les wagons belg( l qui vont à Tétrahger ne doivent-ils rentn , qu'après quatorze jours, alors que les wj I gons étrangers n'en ont que huit pour r. > passer la frontière ? Et comment l'entn tient-on, ce matériel ? Comment le répari t-on ? I Les primes dites de Rowan, acordées e vue d'accélérer, les réparations, n'ont e d'autre effet que de rendre les sorties d'at< liers trop hâtives. Les réparations elle: mêmes sont faites à la diable ; bien vite 1 matériel revient et, de1- nouveau réparé d la même manière, il provoque l'octroi d t primes successives, tout aussi peu méritée quo la première. Pour les machinistes, 1 système n'est pas meilleur. Conjuguée avec le statut récemment accordé, les pr; 1 mes sont réglées de façon à entraver pin tôt qu'à encourager l'assiduité et la ponc tualité, à la différence de ce qui se pratiqu au Nord-Belge. Et, vous l'avez dit vous-même, Monsieu le Ministre, du haut en bas de l'édhelle, le influences politiques et électorales, la tri gue ,!es intrigues jouent un rôle intolé rable. A quoi bon le zèle, l'initiative. 1 consciencieux ■accomplissement de ses fonc lions, alors que la faveur, l'avancemen peuvent aller non aux plus méritants, mai aux plus recommandés ? Quelle craint avoir encore des réprimandes et des puni tions, puisque l'intervention d'un protec teur bien choisi peut les faire rapporter Pas d'affaire, pas d'ennui, font les chefs pas de fatigue, pas de contrainte, font le; soldats. Ainsi, peu à peu d'abord, rapide ment ensuite, le découragement, l'insou . ciance grandissent, la discipline s'émousse l'anarchie fait les plus redoutables pro grès. | Les Industriels et les commerçants qu signent cette lettre n'hésitent pas à l'affir ; mer, il leur serait, dans de semblables con | ditions et par de pareils moyens, impossi i ble d'âssu rer"Ta "marclïë de "leurs établisse i ments. Mais, les exemples voisins qu'il: j viennent de vous citer, les réformes radi , cales que plusieurs d'entre eux sont par , venus à accomplir dans les affaires qu'il: ; ont remises sur pied leur donnent la con | viction que ,pour invétéré que soit le mal il pourrait encore être extirpé avec de Té ; nergie, de la ténacité, de la perspicacité Un de vos amis politiques, Monsieur h ' Ministre, ,homme d'expérience et de bor ' conseil, vous Ta montré au Sénat quanc | vous avez débuté dans vos fonctions pré j sentes, en vous prédisant où vous en vieil ( driez bientôt si vous ne mettiez pas réso ; lument un terme aux détestables pratique: qu'il vous dénonçait avant nous. Mais si ; dès maintenant, vous nous faites prévoi] ; le retour prochain de la crise et des suite* | ruineuses qu'elle entraîne, quel espoir pou j vons-nous nourrir de vous voir recourii sans hésitation aux seuls remèdes capa [ bles d'y parer ? Irons-nous donc jusqu'i j la catastrophe finale ? i Les chemins de fer belges ont été près que entièrement concentrés entre les main: f de l'Etat et confiés à son exploitation afii ! que l'intérêt général ne fût point subor j donné aux intérêts privés des concession naires et de leurs actionnaires, et que,con fondues dans un «ensemble harmonieux e ' compensateur, toutes les parties du pay; j en connussent les bienfaits. On a vouli j qu'ils contribuassent constamment à Tes sor de la richesse publique et que les la borieux efforts de l'industrie et du com • merce, habilement secondés par eux, main tinssent à la Belgique, sur le terrain de échanges, une position en rapport ave> sa puissance productive et ses impérieu: besoins de placement. Ne serait-ce plus là qu'un rêve au la mentable réveil ? Sommes-nous condamné à la défaite par le funeste emploi de Tins trument qui devait nous aider à remporte la victoire ? Nos prix de revient ne font que grossi ensuite de toutes les. mesures qui troulblen les conditions du travail. L'équilibre di budget général doit être assuré par de majorations énormes d'impôts, et le che min de fer de l'Etat, au lieu d'encaisser le profits que Ton escomptait, ne lui apport que des charges sans contre-partie béné ficiaire. Plutôt que de puiser dans cette situatio: critique les viriles décisions qui en écai feraient les -périls, votre Département s'obs tine à de pénibles et insuffisants pallie tifs, il plaide les circonstances attenuar tes au risque de se voir à l'instant oppose d'irréfutables démentis. Le temps est passé, Monsieur le Ministn où cette tactique pouvait obtenir quelqu succès. Des parlementaires indifférent s'en contentent peut-être, absorbés qu'il sont par leurs préoccupations politiques. La Belgique qui travaille exige autre ch< se. Elle vous demande de donner satisfai tion à ses protestations unanimes et de n pas la contraindre à faire prononcer 1 faillite irrévocable de l'exploitation de chemins de fer par l'Etat. En Belgique ; Les élections législatives : Les délégués cléricaux réunis à Alost or désigné leurs candidats aux prochaine ; élections législatives. Effectifs : MM. Woeste, Moyersoen, c Béthune, députés sortants ; Cosyns, bourj ; mestre de Meerbeke et Vanderlinden. : Suppléants : MM. Cosyns, VandeiTindei ; Roliier. Y'oici comment à Saint-Nicolas la lis ; cléricale sera composée : Effectifs : Mà : Nobels, Raemdonck et Van Brussel. dépi ; tés sortants ; Heyman et Van Kaver. Suppléants :»MM. Heyman, Van Haver -De Decker. ; A Y'ei viers, le poil socialiste a donné h résultats suivants : MM. Dauvister, T. voix ; Pirard, 551 ; Niezette, 452 ; Hoei , 419 ; Bonmariage, 413 ; Levaux, 301 ; Ser-î vais, 267 ; et Adam 216. xM. Pirard remplacera donc M. Niezette, s éliminé. Travaux publics Dans le rapport du budget , des Travaux publics se trouvent trois questions intéressant tout particulièrement les Liégeois. La première concerne , les lignes ferrées de Viveg-nis-Haccourt et de Pontisse-Hout-tain. Y^oici la réponse ministérielle : « La demande introduite par la société anonyme des Tramways Liégeois en vue d'obtenir le prolongement jusqu'à Haccourt de la ligne allant de Liège (place du Théâtre) à Hers-talrWandre-Vivegnis, a été rejetée, ce prolongement présentant tous les caractères d'un chemin de fér vicinal. Ce projet a é^té repris par la Société nationale des Chemins de fer vicinaux. L'affaire concerne donc spécialement le département des Che- f mins de fer». Seconde question. « Un membre a constaté qu'on a Ternis en bon état certaines parties de ht route de Liégê à Visé mais que ces réparations ont surtout été exécutées- en dehors des agglomérations. Il demande si Ton ne procédera pas prochainement aux réparations ou réfections des sections qui traversent les agglomérations notamment à YVandre et Souverain-YVandre. » Réponse <, Un cahier des charges a été demandé au service intéressé en vue de l'adjudication publique des travaux visés par l'honorable membre. » Troisième question.. « Un membre demande si les négociations pour le rachat du, pont d'Argenteau avec la société concessionnaire sont entamées. » Réponse : « J'espère qu'un accord définitif en vue du rachat du pont d'Argenteau sera très prochainement fait aviec la société concessionnaire. » La réorganisation des Ponts et Chaussées Aux multiples critiques crue cette réorganisation a fait naître, M. Helleputte oppose un front souriant et beaucoup d'optimisme; D'après le ministre, cette réorganisation n'aura aucune conséquence fâcheuse pour les ingénieurs. Elle donnera au contraire Ci ceux-ci en les déchargeant de la menue besogne administrative, des fonctions plus, appropriées aux connaissances scientifiques et techniques qu'ils ont acquises au cours de .-leurs- longues et laborieuses études universitaires.Non, seulement ils ne subiront aucun préjudice matériel, mais il y a lieu d'espérer que, lorsque la réforme aura reçu sa complète application, la situation des ingénieurs pourra être améliorée. M. Helleputte ne manque pas d'adresse. Les ingénieurs se laisseront-ils prendre a cette vague promesse ? Le désarroi de a chemin© de fer La Métropole d'Anvers, jvmrnal clérical et.ministériel,.reproduit la p*t-otostAti<m de0 Associations industrielles et commerciales en la taisant précéder de ta commentaire significatif : <t Nous avons le devoir de reproduire la protestation adressée à M. le ministre des chemins de fer par les principaux représentants de la grande industrie et du commerce du pays. Ce document emprunte une incontestable gravité à la situation qu'il dénonce et à l'autorité de ceux, qui le signent. 11 va nécessairement provoquer la dis-cussion et la contradiction. Il sera donc utile que nos lecteurs le connaissent dans sa teneur exacte pour mieux comprendre la portée des inévitables déibats auxquels il donnera lieu. Du reste, il n'y a pas à contester qu'une crise réelle sévit et se prolonge clans l'exploitation de nos chemins de fer. L'honorable IM. Van de Vvvere n'en est sans .doute pas directement responsable, puisqu'on l'attribue, pour une bonne part, à des mesures antérieures à son avènement. Mais, en tout cas, c'est à lui qu'incombe le devoir de restaurer Tordre et la discipline dans son personnel supérieur et subalterne. Cette œuvre est pressante, puisqu'elle touche à nos plus considérables intérêts économiques. Elle doit donc être réalisée sans retard et à tout prix, si radicales que puissent apparaître les mesures 'à prendre pour en finir. -» Qu'en .pense la Gazette de Liège qui n'a sodiCflé mot, jusqu'ici, du réquisitoire du Comité Central Industriel et qui traite de Demblonnades les plaintes de ceux qui se permettent de critiquer le département des chemins de fer. Chassé-croisé ministériel Un lecteur nous écrit : Le Soir annonce que M. Van de Vyvere, Ministre des chemins de fer — celui-là qui fait marcher son département à la satisfaction générale ! — va aller remplacer M. Le-vie de façon à enfoncer les finances belges encore un peu plus que soin prédécesseur dont on pourra bientôt dire « de regrettable mémoire », quels que soient son talent oratoire et son gentil garçonnisme. On d'it que M. Ségers — encore un beau parieur — prendra les chemins de fer sous son égide en les réunissant à la marine, aux postes et télégraphes. Cela va bien et cela nous annonce de beaux jours pour les voyageurs et pour notre industrie. Il serait grand temps îque revint au pouvoir un gouvernement libérai pour remettre de l'ordre dans nos finances, ce qui ne sera guère facile» et le Journal de Liège a bien raison de s'attaquer à une question qui est de nature -à secouer l'indifférence du Belge, car c'est une question de « gros | sous ». Lo transport de l'énergie éîectrtque La commission chargée 'par ie ministre de l'industrie et du travail d'étudier la question du transport de la force électrique à travers les communes vient de tenir sa dernière réunion. M. Hubert, çuui lu présidait, avait prié divèrls représentants de la haute industrie de se joindre aux socialistes dont se compose la commission. La discussion fut des plus intéressantes et la commission a formulé un certain nombre de vœux que le ministre traduira dans un projet de loi qu'il déposera incessamment, En. vertu de ce projet, il serait permis à tout industriel produisant de la force électrique -de la transporter à travers les communes. D'autre part, les charbonnages ayant plusieurs sièges et ne produisant la force électrique que da'is l'un d'eux, pourraient transporter la force à leurs autres sièges d'exploitation. Le projet de loi dira également que, pour l'avenir, une concession étant accordée pour la fourniture du courant électrique, tout exploitant pixxposant une réduction d'au moins 20 p. c., pourra se substituer au con-; cessionnaiire là moins -que celui-ci n'accepte de continuer à -fournir dajns des conditions équivalentes. M. le Ministre Hubert et l'Exposition de 1920 | Au edurs de la séance du Conseil com-| nxunal, M. le bourgmestre Kleyer a rendu i compte des dernières correspondances du Ministre et du Comité de l'Exposition. Une de ces lettres contient une affirmation qui éclairera'' enfin les Liégeois sur lle curieux rôle que ' le Ministre joua dans cette affaire. Après avoir entretenu l'équivoque qui inquiéta notre population, et trompé ainsi nôtre attente dans on ne sait quel but, M. Hubert y avoue tout à coup ses préférences pour Anvers. Y'oici le téxte de la lettre adressée &U' Ministre par le -Comité de la deuxième Exposition Universelle et Internationale de Liège : Liège, le 4 février 1914. Monsieur le Ministre, Monsieur le Bourgmestre de Liège nous , a communiqué la lettre que vous lui avez écrite sous la date du 27 décembre. La demande d'audience qui vous avait été adressée était surtout motivée par les comptes-rendus publiés dans divers journaux, de la conférence que vous avez eue récemment avec la délégation anversoise. 'D'après ces journaux, vous auriez dit: à ces Messieurs «qu'Anvers avait incontestablement la priorité sur n'importe quelle autre ville pour une Exposition Universelle en 1920 », et vous auriez même « engagé le Comité à faire les démarches nécessaires en vue d'obtenir l'adhésion des pays étrangers», ajoutant qu'après cela «le Gouvernement n'hésiterait pas à donner à l'Exposition d'Anvers le patronage de l'Etat ». Nous nous permettons, Monsieur le Ministre, de vous prier de nous dire si ces communiqués n'ont pas, comme nous le pensons, reproduit inexactement et incomplètement votre pensée. Nous désirerions, en même temps, savoir, d'une façon -précise quelles conditions seraient exigées par le Gouvernement pour accorder son patronage à un projet d'Exposition Universelle et Internationale en géi-néral, et spécialement au projet dont il est question à Liège. Veuillez, Monsieur le Ministre, agréer l'expression de nos sentiments de ha-Ute considération. Pour le Comité de l'Exposition de Liège ; Le Président, Ch. Desoer ; Les Vice-Présidents, V. Dumoulin et J. van Zuylen ; Le Secrétaire, Au g. Francotte : Le Trésorier, Fl. Pholien. M. le ministre Hubert a répondu fe 14 février, à M. Charles Desoer, président du Comité d'Initiative de la 2e Exposition Universelle et Internationale de Liège, une lèt-tro-dont-notia détachons Ici la fin : « En ce qui concerne mon entrevue avec les promoteurs de l'Exposition d'Anvers, j'ai dit qu'en fait, ce projet a la priorité, parce que : 1° l'acte notarié portant constitution de la Société anonyme de l'Exposition d'Anvers est signé depuis plusieurs mois ; 2° l'entreprise est assurée d'un emplacement disponible et non discuté. A titre d'indication, j'ai fait observer aux délégués anversois que le Gouvernement ne pourrait prendre position que si une troisième condition était réalisée, à savoir la quasi-certitude qu'un nombre suffisant d'Etats étrangers accepteraient éventuellement l'invitation du •Gouvernement belge, ce dont les promoteurs pourraient s'iassurer en s'adressant à la Fédération internationale des Comité permanents d'expositions. La convention signée à Berlin en ootobre 1912 étant destinée à régir les futures expositions internationales, il va de soi que les Etats qui ont adhéré à cet acte diplomatique n'accepteront de participer à une Exposition belge crue si elle remplit les condition précises et strictes arrêtées par. la conférence de Berlin. C'est assez dire que le Gouvernement ne pourrait donner son patronage à une entreprise qui ne réaliserait pas toutes ces prescriptions dont les principales sont indiquées dans l'annexe à ma lettre prérappelée du 27 décembre. Agréez, Monsieur le Président, l'assurance de ma considération distinguée. Le Ministre, (S.) Arm. HUBERT. » M3HI commit ie use Des observations importantes ont été présentées au sujet de l'attitude du Gouvernement en ce qui concerne les Expositions projetées à Liège et à Anvers. A propos du fonctionnement de la Société liégeoise des maisons ouvrières, un incident a fait suspendre la séance. Séance du lundi 16 février 1914. Présidence de M. Gust. Kleyer, bourgmestre.La séance est ouverte à 5 h. 50 m. LA MORT DE M. NEUJEÂiN Le 26 janvier est mort M. Xaxier Neu-jeau, une des grandes figures de notre époque. Il était au Parlement, l'un des chefs les plus éloquents et les plus autorisés du parti libéral. On comprendra qu'il m'incombait de saluer une dernière fois sa mémoire. (Très bien! sur tous les bancs). M. le Bourgmestre termine en présentant des condoléances émues, au nom du iCon-seil, à son cher collègue et ami M, Neujean. DONATION* Le Conseil accepte la donation de collections préhistoriques faite ià la ville par M. Georges Cumont, avocat à la cour d'appel de Bruxelles, et vote des remerciements au donateur. L'inventaire a été dressé. Il relève la collection la plus nombreuse, elle est unique en ce qui concerne la Belgique. Le donateur a fait la déclaration suivante lors de la passation de l'acte : (( En visitant le Musée Curtius, j'ai constaté, avec grande satisfaction, que les collections de ce Musée sont classées suivant une méthode excellente et les vrais principes de la science. Après avoir réfléchi sur l'avenir de groupes nombreux d'objets préhistoriques que j'ai mis près de trente ans à réunir, je me suis convaincu qu'il était temps de mettre le résultat d'un -travail aussi long à l'abri d'aléas désastreux en confiant ces documents scientifiques, à un 'Musée, où chacun pourrait profiter de mes recherches, où l'ensemble de ma collection serait scrupuleusement respejeté, pour ne diminuer en rien le vivant enseignement qui en découlaCes garanties, le Musée Curtius me les offrait pleinement.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1832 bis 1940.

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