L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 27 Juli. L'écho de Sambre et Meuse. Konsultiert 28 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/9z90864991/
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PRIX DES ANNONCES : Annnonces, la ligne, fr. 0.50; — Ann. financ. (avis d'ass. de soc.), la ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.00; — Faits divers (lin), la ligne, fr. 1.25; — Faits divers (corps), la ligne, fr. 1.50; — Chron. locale, !a ligne, fr. 2.00; — llépa-ratior.s judiciaires, !a ligne, fr. 2.00. Administration et Rédaction : 37-39, rue Fossés-Fleuris, Namur Bureaux de H à 1 h. et de 3 à o h. Les articles n'engagent que leurs auteurs. — Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. PRIX 1JES ABONNEMENTS : 1 mois, fr. 2.50 — 3 mois, fr. 7.50 Les demandes d'abonnement sont reçues exclusivement par les bureaux et les facteurs des postes. Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux de poste. J.-B. COUARD, Directeur-Propriétaire La « Tribune Libre » est largement ouverte à tous. Notes sur la Littéraire On peut dire d'un auteur qu'il écrit mal lorsque les qualités de son style n'en balancent pas lès défauts. Il va de soi que nous ne parlons ici que des écrivains de race. Saint-Simon écrit bien. Ce n'est pas que ses « Mémoires » ne présentent plus d'un passage embarrassé, suant les relatifs et les conjonctions, long, lourd et ennuyeux ! maïs sa langue a du relief, de la couleur et peint merveilleusement. Elle renferme des expressions aujourd'hui courantes et de conversation pure, jadis littéraires. Les rencontrer éveille un étonnement qui n'est guère en place : la langue évolue, est-il rien de plus naturel? Mais on s'étonne lout de même. Pascal remarquait que peu de chose nous console parce que peu de chose nous afflige. Et il est non moins vrai que nous nous étonnions d'un rien parce que, ayant la ré-tlexion courte, nous fondons aussi nos jugements sur des riens. A l'école de Saint-Simon, on apprendra l'emploi du mot naturel et, ce qui, bién sûr ! est d'une utilité plus générale, la maîtrise de son attitude lorsque, dans un salon, on désire se rendre compte des ambitions caressées et dos espoirs formés dans le tréfonds des cœurs. ,Si la prose de Saint-Simon est telle que nous la lisons, c'est que le style de l'auteur n'est rien moins que la projection de son tempérament ; les caractères de l'un sont aussi les caractères de l'autre. Orgueilleux de son tilre de pair de France, très à cheval sur l'étiquette, bouili d'ambition et plein du désir de satisfaire des rancunes de préséance, ce duc, qui affirmait avec complaisance descendre d'une noblesse créée par Charlemagne, use d'une plume fielleuse qui percé à jour les ambitions des autres et excelle dans le compte-rendu des séances où tout est placé sur la priorité et l'ancienneté des titres. La cour de Versailles, au milieu de laquelle il passa tant de jours, où il fut mêlé à tant d'intrigues, où il vit tant de déboires essuyés, tant d'ambitions brisées comme verre, a développé son caractère. Toutefois, il serait téméraire de soutenir qu'elle l'ait créé ! son l'Ole fut d'accentuer les inclinations qui, dès le principe, existaient en cet étonnant esprit, à la fois plein de détours et de finesse. Quoi qu'on en puisse dire, Saint-Simon avait le goût bon. Mais celui qui n'a pas le goût bon ne peut écrire bien. Sans doute, on peut cultiver son goût, le redresser par la lecture de Voltaire, lui donner des tuteurs jusqu'à ce que. de lui-même, il se tienne droit. Mais pour cela, il faut avoir de la souplesse dans l'esprit. Quand on se rend au tennis, on s'habille de flanelle ; quand on se rend à un mariage, on porte les habits que l'étiquette réclame ; quand on se pique d'écrire français, il faut se plier au génie de la langue on bien déposer la plume. De la mesure en toute chose : pas de couleurs trop hautes, mais pas de trop sombres; de la simplicité, mais pas de la banalité; du relief et de l'imagination, mais pas de montagnes ou de panoramas; du nombre, mais pas de troupes en marche, marquant le pas sur des chaussées, voilà le génie, le vrai génie français auquel on ne peut manquer sans blesser par 1a même occasion le bon goût international. . Certes, il faut avoir l'amour de l'originalité et le respect de toutes les cultures. Mais l'originalité, dans un écrivain, serait-ce la licence de bouleverser la syntaxe d'une langue ou celle, peut-être, d'employer, de par principe, les mots dans des acceptions tantôt vieilles et tantôt ignorées encore ? Faut-il écrire allemand en français comme Paul Verlaine, tout au long de ses naïfs mémoires? ou comme Verhaeren dans ses frustes et violents poèmes de vers libres? ou encore à la manière de cette école de « Symbolistes «-qui vous accole hideusement "des mots'à des mots et puis, encore des phrases à des phrases pour exprimer l'inexprimable, juxtaposer des syllabes avec une sollicitude maladive et se mettre en tête de faire concurrence à la musique, le plus haut des arts? Non pas ! Notre originalité, à nous autres, ouvriers intellectuels, est dans l'association de nos idées, dans le jeu subtil de nos sensations, dans la percussion, enfin, que font les drames et les comédies de la vie sur le réseau de nos nerfs. Comprendre et sentir! voilà le lout de l'homme ; et chacun comprend à sa manière et chacun goûte les joies et les Iristesses selon ses traditions intimes, insoupçonnées peut-être, mais toutes vivantes et toutes puissantes en nous. L'originalité, en dernière analyse, c'est l'expression sincère et exacte de notre être. Lui, le vieux Boileau, tant et tant de fois bafoué au cours du siècle dernier, avait raison de dire en ses vers laborieux mais beaux tout de même : « Avant donc que d'écrire, apprenez à penser ! » Une dame de mes amies, très versée dans les choses de la vie, corrigeait à ce propos le vers du grand classique : « Ce n'est pas à « penser»—disait-elle, qu'il faut apprendre : c'est à sentir! » La remarque était fine et valait son pesant d'or. En somme de toutes les énergies de notre tempérament, nous devons travailler à prendre pleine conscience de nos voix intérieures. Alors, si la nature vous a doué à proportion de vos aspirations, si l'on a du goût pour le commerce de nos grands écrivains, si l'on ne tient pas en mépris la haute valeur des question de technique littéraire, on réussit peu à peu, au prix de quels efforts,—l'artiste seul le saura jamais ! — à mouler sa phrase sur sa pensée, à couler celle-ci tellement profond dans celle-là que l'une et l'autre forment indissolublement bloc : et votre prose, marquée au coin de votre seule personnalité, est la projection même de votre tempérament. Alors, plus n'est besoin de signature pour qu'on vous reconnaisse car en vous découvrant vous-même vous avez, du même coup, découvert la forme suprême ! Tel était le secret de Pascal. Tel encore celui de Montaigne et de Lamartine. Gœthe n'en avait pas d'autre, lord Byron non plus et Saint-Simon, dont il a été parlé ici, est la preuve même du bien-fondé de ces considérations. Oscar KULLMANN ■mmmi—'IM WiimniM UMIW>'> r» >»iiiri-rT^TinTrarwwrwi» DÉPÈCHES DIVERSES Zurich, 24 juillet. — Le tribunal fédéral a condamné un habitant de Modane à 8 mois de prison pour espionnage au profit du service des renseignements français. Une danseuse galicienne, nommée Corolevicz, a été condamnée par défaut à 8 mois et le Russe Hors-chelmann à 5 mois pour les mêmes faits. Carlsruhe, 23 juillet. — Hier après-midi, un grand nombre d'avions ennemis ont attaqué la ville d'Of-fenburg.tt y a eu quatre blessés, et un homme manque à l'appel. Plusieurs maisons ont été endommagées, dont une gravement. Hier matin, les aviateurs ennemis ont attaqué la ville de llottweil : il n'y a eu que très peu de dégâts et pas de victimes. Berlin, 23 juillet. — On confirme officiellement la nomination de M. Helfferich en qualité de ministre d'Allemagne à Moscou. Vienne, 24 juillet. — M. le baron Max Hussurek von Heinlein, conseiller secret et ancien ministre, est nommé président du Conseil. Genève, 24 juillet. — Le projet de loi appelant sous les drapeaux la rlasse de 1920 sera déposé lundi sur le bureau du Sénat français. Berlin, 2a juillet. — Le » Lokal Anzeiger » apprend que le groupe pacifiste du parti socialiste français se propose de mener campagne dans les départements. Le prochain congrès socialiste réunira certainement une grande majorité contre la continuation de la guerre. Bâle, 23 juillet. — Un grand incendie a détruit lundi matin les usines Gaillard, à Saint-Paray (Ar-dèché), qui produisent des fournitures pour les munitions.On estime les-dommages à plus de 1 million de francs. On n'a pu jusqu'ici maîtriser le fléau. Zurich, 24 juillet. — Des « Neue Zuricher JMachri-clited » : — Des négociations auront lieu en août prochain à Berne entre l'Allemagne et les Etats-Unis au sujet de l'échange des prisonniers de guerre. Si un accord intervenait, les Américains internés seraient envoyés eu Suisse dès l'automne. Berlin, 25 juillet. — Au cours d'un dîner offert par M. von llintze, secrétaire pour les affaires étrangères, en l'honneur du Khédive d'Egypte, des discours ont été prononcés. M. von Hintze, après avoir souhaité la bienvenue au Khédive, rappela combien Abbas Hilmi II s'était attaché à rester fidèle à la cause de la Quadruplice. Il assure que le peuple égyptien a, en ce moment, les yeux fixés sar Berlin et se réjouit de l'accueil favorable qui y est fait au souverain légitime de l'Egypte, dont le gouvernement créera le bonheur et le bien-être de son pays. Le Khédive remercia en termes chaleureux. 11 rappela que les meilleurs rapports avaient toujours existé entre l'Allemagne et l'Egypte et que, surtout depuis son règne, il avait reçu <ie l'empereur d'Allemagne des marques non équivoques de bienveillance.<1 La Turquie entrant en guerre, il était de son devoir de se ranger du côté de son souverain légitime, le Sultan, et il peut assurer que les cœurs du peuple égyptien opprimé battent à l'unisson pour la cause de la patrie. Les Egyptiens savent où il faut chercher les protecteurs des petites nationalités. Il forme les vœux les plus ardents pour la victoire des armées centrales, qui délivrera l'Egypte du joug anglais. Londres, 24 iuillet. — Le gouvernement a déclaré à la Chambre des Communes qu'il lui était impossible pour le moment de faire connaître les termes de l'accord conclu à La Haye concernant les prisonniers de guerre, cet accord ne devant être ratifié qu'après que le cabinet de guerre l'aura discuté et ce dernier étant trop occupé pour l'instant par les questions que soulèvent les événements sur le front à l'Ouest M. Bonar Law fera une déclaration au sujet de cette affaire jeudi ou vendredi. Londres, 24 juillet. — Le « Manchester Guardian » croit savoir que les nationalistes irlandais, qui reparaîtront au Parlement mardi prochain, ont l'intention de provoquer un long débat >ur la question irlandaise.Ils adopteront une attitude hostile et irréconciliable à 1 égard du gouvernement. Ils se mêleront aux débats sur d'autres questions et soutiendront les libéraux dans leurs propositions de réformes aux Indes. Le journal estime que le ministre ouvrier M. Robert et un ou deux autres suivront l'exemple de M. Hodge et donneront leur démission de membre du parti ouvrier M. Hodge s'efforce de détacher du Labour Party le syndicat des fondateurs de fer, dunt il fait partie, mais on ne croit p >s qu'il y réussisse... Londres, 24 juillet. — Le « Times » croit que M. Lloyd George a décidé de faire appel au pays dès que les circonstances permettront de consulter un plus grand nombre d'électeurs. L'organe de la Cité craint que lors des nouvelles élections viennent à triompher les efforts d'un petit groupes remuant qui prétend que la Grande-Bretagne pourrait obtenir une bonne paix sans continuer la guerre et que l'idéal d'une Confédération des peuples pourrait être atteint sans lutter davantage. La plupart des candidats probables du parti ouvrier réformé'sont en effet des pacifistes. La Haye. "U juillet. — Les négociations ayant trait aux relations économiques entre l'Allemagne et les Pays-Bas continueront cette semaine. Les délégués allemands sont arrivés hier. I-a Guerre sur Mer- Londres, 24 juillet. — Un radio d'Horsea annonce que le « Justitia », jaugeant 32,000 tonnes et appartenant à la White Star, a été coulé dimanche matin, en vue de la côte septentrionale de l'Irlande. New-York, 25 juillet. — Un sous-marin a coulé, le 23 juillet, au large de la côte de Mauve, le schooner « Robert Richard ». Copenhague, 24 juillet. — Le premier vapeur allemand venant de Viborg depuis que la guerre a éclaté est arrivé le 18 juillet à Copenhague. Sa cargaison se compose de sel et de ciment. COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L'Echo de S ambra et Meuse » publie le communiqué officiel allemand de midi et le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux T Communiqués des Puissances Centrales Berlin, le 26 juillet. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupe d'armi - du Kronprinz Rupprecht. de Bavière. Au Sud d'Albert, nous avons refoulé une attaque partielle des Anglais; une contre-poussée nous a valu des prisonniers. En de nombreux endroits du front, poussée couronnée des succès de nos détachements de reconnaissance. Groupe d'armées du Kronprinz Impérial. Sur le champ de bataille entre l'Aisne et la Marne, nous avons rejeté de violentes attaques de détail ennemies, soit devant nos lignes, soit dans notre zone de combat. De part et d'autre de l'Ourcq, les combats se sont maintenus jusque dans la soirée. Ici, au Nord d'Oulchy-le-Ohûteau, nous avons délogé l'adversaire de ses positions de première ligne. A l'Est dé cette agglomération ainsi qu'au Sud de l'Ourcq,nous avons déjoué uneattaque ennemie par une contre-poussée. De même, à l'Ouest de Vincelles sur la Marne, dans le bois de Roy, l'ennemi a été refoulé après rude combat. Au Sud-Ouest de Reims, nous avons nettoyé le terrain boisé à l'Est de Vrigny et avons avorté de fortes contre-attaques de troupes françaises noires et blanches. En Champagne, entre la vallée de la Suip-pes et Sousin, l'ennemi a attaqué au petit jour. Il a été rejeté par une contre-attaque. En combat aérien, l'adversaire a perdu hier 28 avions et 1 ballon captif. Le lieutenant baron von Richthofen a remporté sa 30e victoire aérienne. Par ce chiffre, le nombre des appareils abattus par l'escadre Richthofen se complète à 500. Le lieutenant Loewenhardt a descendu sen 44e le lieutenant Billik son 27e, le lieutenant Rolle son 20e et le sergent-major Thom, son 2oe adversaires. • • Berlin, 26 juillet (officiel). — Dans la Méditerranée, nos sous-marins ont coulé 4 vapeurs de près de 13,000 tonnes brut. * ¥ * Berlin, 24 juillet. — Officiel. Nos aviateurs de chasse de la marine, commandés en Flandre par le lieutenant de vaisseau Sachsenberg, ont descendu ces dernières semaines 24 appareils ennemis; ils ont ainsi remporté leur 100° victoire aérienne depuis le 30 avril 1917, joijr de la constitution de leur escadrille. Le lieutenant de vaisseau Sachsenberg a remporté ses 16e et 17e victoires aériennes, et le lieutenant de la marine Osterkamp sa 16°. Le maître-aviateur Heinrich et le second Senzes ont pris une part prépondérante aux succès remportés par l'escadrille. Vienne, 25 juillet. — Officiel de ce midi. Sur le théâtre de guerre italien, pas d'événement particulier à signaler. En Albanie, nos troupes ont forcé en combattant le passage du Semeni près de Kuci. Nos vaillants bataillons ont brisé la violente résistance de l'ennemi et fait un grand nombre de prisonniers.Entre la mer et Kuci, des attaques fructueuses nous ont aussi permis de gagner du terrain. * " • Sofia, 22 juillet. — Officiel. Sur certains points du front, l'artillerie a été plus active par intermittence. Dans la boucle de la Czerna, notre artillerie a incendié un dépôt de munitions ennemi. A l'Est du Dobropolje et au Sud-Ouest de Huma, nous avons repoussé par notre feu des patrouilles ennemies qui tentaient d'approcher de nos lignes de sûreté. A l'Ouest du Vardar, un de nos détachements a'as-saut a pénétré dans une tranchée établie près d'Alts-chak-Mahle; elle en a exterminé les défenseurs et ramené du matériel de guerre * * * Constantinople, 22 juillet. — Officiel. Sur le front en Palestine, dans le secteur de la côte, nous avons repoussé, au cours d'un combat livré à coups de grenades à main, des attaques prononcées par d'importants détachements de reconnaissance ennemis; des prisonniers sont restés entre nos mains. Sur tout le front, le duel d'artillerie est resté modéré. Grande activité aérienne. Le 21 juillet, les attaques successives exécutées par les rebelles contre Maan se sont brisées sous la vaillance de la garnison de la ville, qui a souvent fait ses preuves. Nos aviateurs ont bombardé des camps de rebelles établis dans la région de Tafile. Sur les autres fronts, rien de particulier à signaler. ¥ '» Constantinople, 23 juillet. — Officiel : Tout le long du front en Palestine, le calme a prévalu: on n'y signale qu'une faible canonnade et quelques escarmouches de patrouilles. Tandis que l'ennemi attaquait Maan, des combats icharnés mettaient plus au Nord, près de Dschardun, une autre partie de nos troupes aux prises avec des bandes de rebelles armés de canons et de mitrailleuses, qui leur ont livré une bataille opinûâtre et acharnée les 21 et 22 juillet dans le but de s'emparer lu chemin de fer. Nos vaillants soldats, renforcé en temps utile, leur ont infligé un grave échec et de lourdes pertes. Rien qu'aux abords de la gare de Dschardun, nous ivons compté 200 cadavres de rebelles. Pas d'événement important sur les autres fronts. Six avions ennemis ont bombardé Constantinople 'après-midi du 23 juillet ; pas de dégâts notables, ;inq blessés. —«o»— Berlin, 24 juillet. — Officieux. Le grand quartier général a reçu le 23 juillet dans 'après-midi le rapport suivant de l'armée du général-;olonel von Boehn au sujet de la manière efficace dont elle s est delendue contre la grande attaque ennemie exécutée dans la matinée : _ — Après une heure environ de préparation d'artillerie de la plus grande violence, l'ennemi a dé-clancbé sur tout le front Ouest de l'armée une nouvelle attaque d'ensemble. Appuyés par de puissantes batteries, en partie nouvellement groupées, les Français, leurs auxiliaires de couleur et les Américains, accompagnés d'innombrables détachements d'assaut, ont pris l'offensive.Sur tout le front, les assauts de l'ennemi, plusieurs fois renouvelés, ont été repoussés en partie devant nos positions, en partie dans nos positions et en partie par des contre-attaques. La grande attaque d'ensemble de la matinée a tourné au désavantage de l'ennemi. Des combats partiels continuent encore. Les masses de soldats blancs et noirs qui se sont lancées à l'assaut du secteur défendu par le général von Natter ont réussi au premier assaut, appuvé par i0 tanks à gagner du terrain entre Bnzanoy et Tigny. Peu à l'arrière de leurs lignes les plus avancées, nos divisions ont paré l'attaque et ont repoussé l'ennemi par des contre-attaques. Nous avons de nouveau airaché la localité de Villemontoire aux masses compactes ennemies qui ont été prises sous le feu de notre artillerie tandis qu'elles refluaient. L'ennemi a vainement renouvelé jusqu'à quatre fois ses attaques; en le poursuivant, notre corps d'armée a dépassé ses anciennes lignes. Une nouvelle attaque ennemie est en cours en çe moment au Nord de Tigny. De nombreux tanks détruits par la canonnade gisent à l'arrière du front. Les troupes défendant le secteur du général von Etzel ont accueilli vers G h. du matin, par un feu destructeur visiblement efficace, l'attaque ennemie appuyée aussi par un grand nombre de tanks. Cette attaque a été repoussée au cours de corps à corps et par des contre-attaques. Vers 8 h du matin, de nouvelles vagues d'infanterie et de tanks se sont avancées. L'ennemi exerçait sa pression principale contre celles de nos lignes établies des deux côtés de Le Plesser-Hulen; il a été repoussé. Les tanks qui avaient franchi la grand'route située à l'arrière du front ont été détruits par notre canonnade.Dans le secteur du général von Winkler, de durs combats se sont aussi engagés; ses divisions ont repoussé toutes les attaques. Nous avons perdu passagèrement la hauteur 141 et l'avons reprise par contre-attaque. L'ennemi a réussi à prendre pied dans le village d'Armentières, situé sur la route de Soissons à Château-Thierry. Nos contre-attaques continuent. Celles de nos divisions qui défendent les secteurs du général von Schœler et du général von Kathen ont aussi repoussé l'ennemi qui les a attaqués avec d'importantes forces et des tanks.. Des contre-attaque continuent dans la partie septentrionale du bois de Châtelet, dans lequel l'ennemi a pénétré Pour le reste, les opérations sont devenues plus calmes sur ce front. Nos aviateurs de chasse, volant à ras de terre, ont efficacement pris part à la bataille. » * * ¥ Berlin, 24 juillet. — Officieux. Le vallon de Ploisy est transformé en un immense cimetière où les troupes d'attaque ennemies dorment leur dernier sommeil. ; Tous les jours qu'a duré la bataille, nous avons vu s'y concentrer des troupes de cavalerie et d'infanterie prêtes à l'attaque que nous avons chaque fois prises sous le feu concentrique de nos batteries. Le 23 juillet, après que son attaque eut échoué au Sud de Noyant, l'ennemi a reflué en désordre jusque dans le vallon de Ploisy; tandis qu'il s'y reconcentrait, notre feu efficace s'est abattu sur ses masses compactes et les a noyées dans un bain de sang. L'ennemi a subi aussi de fortes pertes pendant la formation des lignes de tanks dans lesquelles il avait mis tant d'espoir. Rien que dans un seul étroit secteur du front, on signale la présence de 43 de ces automobiles détruites par la canonnade. Berlin, 24 juillet. — Officieux. Lors de notre attaque du 15 juillet, les 2 divisions italiennes, engagées dans le combat au Sud-Ouest de Reims, ont été décimées à tel point par les pertes sanglantes et la capture de leurs effectifs, que la 8e division italienne a dû être retirée précipitamment du front. Les hommes manquant pour boucher la trouée, les Français ont rassemblé toutes les troupes auxiliaires du grand front d'attaque entre Soissons et Château-Thierry.De nombreuses divisions anglaises furent amenées par marches forcées. Le 20 juillet, les 61" et 62e divisions anglaises, venant de Dourcy-Mariaux, ont été engagées contre les hauteurs Bligny pour nous arracher cette position à l'Ouest de Reims L'attaque a été repoussée avec pertes et fracas. D'après les déclarations de prisonniers, les pertes anglaises s'élèveraient à 40 p. c. des effectifs engagés. Les Anglais rejettent l'échec de cette entreprise sur le fait qu'ils ont été contraints de passer à l'attaque après une marche forcée de cinq jours, sans avoir pris le moindre repos. L'état d'âme des officiers et des soldats anglais faits prisonniers en cet endroit, et qui ont perdu tout espoir de voir l'Entente gagner la partie, révèle que tous sont depuis longtemps fatigués de la guerre. Communiqués (!es Puissances Alliées Paris, 25 juillet (3 h.). Au Sud de Montdidie'r, un coup de main nous a permis de ramener une trentaine de prisonniers. Sur la rive droite de la Marne, l'ennemi a lancé, au cours de la nuit, de fortes contre-attaques dans la région de Dormans. Il a réussi à occuper momentanément un petit bois à 1 -">00 mètres au Nord de Tréloup et le village de Chassins, mais un retour offensif de nos troupes nous a rendu ces deux points peu après. Au Sud de l'Ourcq et dans la région à l'Ouest de Reims, action d'artillerie violente. Rien à signaler ailleurs. * ¥ ¥ Paris, 25 juillet(11 h.). Sur le front de l'Ourcq, les combats se sont déroulés aujourd'hui avec le même succès que les jours précédents. Au Nord de ia rivière, nous avons occupé Oulchv-la-Ville. Au Sud, les troupes franco-américaines ont réalisé une avance qui atteint trois kilomètres en certains points, en dépit de la résistance fort vive des Allemands, notamment dans la région de Dormans. 1 Au Sud-Est d'Armentière, nous avons enlevé la côte 141 et franchi le ruisseau de Nanteuil. Plus au Sud, nous avons pris le village de Coincy, la majeure partie du bois de la Tournelle et progressé largement dans la forêt de Père jusqu'à la hauteur de la ligne générale Reuvardes-le-Charmel. Notre avance s'est également poursuivie dans de bonnes conditions en forêt de Ris et au Nord de Dormans. Au Sud-Ouest de Reims, les Allemands, à la suite de violentes attaques surnospositions entre Vrigny et Ste-Euphraise, ont réussi à prendre pied sur la côte 240. Nos troupes ont reconquis peu après cette hauteur en faisant une centaine de prisonniers. * Londres, 24 juillet. —Officiel. Canonnade ennemie assez violente dans le secteur d'Ypres. Le vent et la pluie ont rendu les opérations aériennes difficiles. * Rome, 24 juillet. — Officiel. Tout le long du front, duel d'artillerie habituel, plus violent à certains moments dans la vallée de Lagarina et laVallarsa, où l'ennemi a tenté une vaine attaque locale sur le monte Corno. Notre artillerie a fait sauter des dépôts de munitions ennemis dans les secteurs du Tonale et d'Asiago et provoqué, des incendies dans ries baraquements ennemis près du monte Nozzolo (Judicarie). La nuit du 22 au 23, nos canons de défense ont abattu un avion ennemi qui est tombé dans nos lignes. Trois appareils autrichiens ont été descendus hier au cours de combats aériens. La nuit dernière, nos aviateurs ont attaqué des avions ennemis qui bombardaient la région située derrière nos lignes et en ont descendu deux au-dessus de Trévise. les Opérations à l'Ouest Paris, 24 juillet. — Du « Matin » : — La décision de la grande bataille n'est pas encore tombée. L'artillerie allemande répond avec une violence égale à celle de l'artillerie des Alliés. Il n'est pas encore possible en ce moment de prévoir quand la bataille prendra fin. » Londres, 24 juillet. — Du « Daily Mail » : Les attaques deviennent de plus en plus fortes sur tout le front à l'Ouest. On ie saurait encore pronostiquer ce qui va se passer. L'ennemi fait les préparatifs les plus importants pour continuer la bataille. Londres, 25 juillet. — Le « Daily Chronicle » publie un article sensationnel disant qae la Grande-Bretagne se verra contrainte sous peu de cesser l'envoi de nouvelles unités au front vu que le transport de soldats ne permet pas de maintenir les effectifs de l'armée insulaire. Il est, d'autre part, impossible, .absolument impossible de distraire davantage des bras de l'industrie guerrière si l'on ne veut pas aller au-devant d'une catastrophe. Les sphères politiques savpnt qu'on se trouve en présence d'une vraie crise de matériel humain et qu'il faudra faire un nouvel appel aux colonies et aux dominions» Ces contestations semblent faire appréhender que la tactique des chefs allemands, qui consiste à anéantir méthodiquement la force armée de l'Angleterre semble appelée à quelque succès. KN RUSSIE. Zurich, 24 juillet. — Une dépêche de Londres dit que ^gouvernement russe a officiellement annoncé au gouvernement anglais l'exécution du Tsar. Dans cette communication, il ajoute que, d'après les vues du tribunal révolutionnaire, l'ex-Tsar avait à répondre de ses crimes contre le peuple. Après avoir discuté les circonstances de fait, le gouvernement de l'Oural décida de faire fusiller le Tsar. Le Comité central des Soviets a décidé de publier les écrits du Tsar. Moscou, 21 juillet. — L'ex-Tsarine a été transférée d'Iékaterinbourg dans un autre endroit Moscou, 24 juillet. — Le 18 juillet on signalait à Pétrograd 328 cas de choléra et, le 19, 109 cas. Stockholm, 24 juillet. — M. Stromberg, ancien capitaine de la marine russe, appelé à servir de conseiller militaire à la légation russe, vient d'arriver ici. Stromberg prétend que le gouvernement bolche-viste est plus solide en selle que jamais et n'a pas été ébranlé par l'entrée en scène des Tchèques-Slovaques.Moscou, 25 juillet. — M Kamhof, un des chefs du parti socialiste-révolutionnaire, qui avait approuvé l'assassinat du comte Mirbach et prêché la lutte ouverte contre le gouvernement maximaliste au Congrès des Soviets le 5 juillet dernier, vient d'être passé par les armes, en même temps que Mme Spiri-dovna.La nouvelle de ces deux exécutions a atterré les socialistes-révolutionnaires. Moscou, 24 juillet. — La « Nowaja Petrogatskaja Gazetta » publie les petites nouvelles suivantes : Le transfert des archives de la légation anglaise à Vologda a été effectué le 18 juillet. La grève des ouvriers du port de Schlusselbourg est terminée. La famine règne dans le gouvernement de Nowgo-rof et elle menace le gouvernement de Vologda. On mande de Bakou que les troupes des Soviets s'avancent dans le Caucase et ont occupé la station d'Awleph. Sur le front oriental tchèque-slovaque,l'adversaire s'avance sur les deux lignes du chemin de fer; les troupes des Soviets se sont retirées sur Namerskaja. Moscou, 24 juillet. — L' « Iswestija » dit que les Tchèques-Slovaques concentrent sur le chemin de fer Ekaterinenbourg-Tcheljabinsk des forces importantes, devant lesquelles les troupes des Soviets battent en retraite. Le chemin de fer à l'Ouest de l'Oural est coupé sur de nombreux points. Les troupes des Soviets occupent la gare d'Aras-lonof.Dans le secteur de Povorino, des troupes des Soviets lancées à la poursuite de l'ennemi sont arrivées à la gare de Lukovvskaja. Charbin, 24 juillet. — Il est probable que le général Horvat s'entendra avec les Tchèques-Slovaques. Dans la région de Nikolek, il a été rejoint par 1,000 cosaques. Pétrograd, 24 juillet.— Le gouvernement finlandais a saisi sept vapeurs russes jaugeant chacun 600 lonnes et huit torpilleurs; ces navires ont été mis à a disposition de la Croix-Rouge finlandaise. M. Chichérine, commissaire russe des affaires étrangères a prbtesté à Helsingfors contre cette mesure. Moscou, 24 juillet. — Le Congrès des conseils régionaux a proclamé que le Tui kestan est une république faisant partie de la fédération russe et a élu 11 mulsulmans pour composer le comité central exécutif. 4me année. — N° 173 JOIjP.AL QUOTIDIEN - Le S» : ÎO centms Samedi 27 Juillet 191*

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