L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 31 August. L'écho de Sambre et Meuse. Konsultiert 13 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/319s17tp7c/
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PRIX DES ANNONCES : Annnonces, la ligne, fr. 0.50; — Ann. ljnanc. (avis d'ass. de soc.), la ligne, fr,. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. l.#0; — Faits divers (fin), la ligne, fr. 1.25; — Faits divers (corps), la ligne, fr. 1.50; — Chron. locale, la ligne, fr. 2.00: — Réparations judiciaires, la ligne, fr. 2.00- Administration et Rédaction 37-39, rue Fossés-Fleuris, Namur Bureaux de il à 1 h. et de 3 à S h. Les articles n'engagent que leurs auteurs. — Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. LTÉ) de'Sambre 1 Meuse PRIX LIES MiOMNEMENiS : 1 mois, fr. 2.50 — 3 mois, fr. 7.50 Les demandes d'abonnement sont reçues exclusivement parles bureaux «l les facteurs des postes. Les réckmrations concernant les abonnements doivent être adressée? exclusivement aux bureaux de poste J.-B. GOLLHE Birecteiiî-Propriéîairt La « Tribune Libre » est lai gement ouverte à tous. LÀ LIGUE DES NATIONS La Ligua des Nations Tous les hommes de cœur éprouvent le , désir sincère d'arriver à un moyen qui puisse empêcher le relour d'une catastrophe telle que la guerre actuelle. Dans tous les pays du monde on a examiné depuis longtemps déjà et, aès le début de la guerre, les moyens d'échapper, à l'avenir, à pareille calamité. Un des moyens préconisé est celui que l'on a convenu d'appeler la « Ligue des Nations ». L'idée d'une fédération des Etats n'est pas neuve et elle ne date pas de la présente guerre. Les Etats-Unis d'Europe étaient déjà l'idéal de Mazzini, de Yictor Hugo et d'autres poètes qui s'occupaient de politique. Cette idée souriait même à des hommes comme Fernando Crispi et Coustantino Nigra qui voyaient le premier pas dans cette voie dans les efforts faits par le Tsar Nicolas II de Russie pour convoquer une conférence de la Paix. La liste des 44 Etats inscrits à la deuxième conférence de la Paix à La Haye, en 1907, pouvait d'ailleurs faire croire à l'acheminement vers la réalisation de ce projet. Toutefois, ni dans la Presse, ni dans les Parlements, ni même dans la littératuro pacifiste moderne il ne fui unanimement approuvé. Bien plus, précisément à la deuxième conférence de La Haye, M. Ruy Barbosa, premier délégué du Brésil, invoquant l'autorité de M. Lammascb, traitait d'utopie l'idée des Etats-Unis du Monde. Quoi qu'il en soit de ces diverses opinions, certains organismes créés pendant la guerre dans différents pays neutres ont - estimé que l'œuvre de La Haye fournissait une base adequate pour constituer une Ligue des Nations. Tel est, par exemple, l'avis des auteurs des volumineux rapports publiés sous les auspices du « anti-oorlogsraad néerlandais », constitué le 6 octobre 1914. Ils demandent la création d'un tribunal placé au-dessus des Etats, tribunal qui serait appelé à trancher les conflits qui ne sont pas de la compétence d'un tribunal d'arbitrage. De même M. Wilson a dédaré, dans son message au Congrès américain, le 22 janvier 4917, alors qu'il n'était pas encore belligérant : « Il faudra de toute nécessité instaurer un organisme assez puissant pour garantir la stabilité des accords conclus disposant d'une force beaucoup plus grande que celle d'une quelconque des nations actuellement intéressées ou d'un quelconque des groupements alliés constitués ou projetés jusqu'ici, auquel par suite aucune nation ni aucun groupement d'Etats ne pourrait s'opposer ou résister. » Or, ce tribunal préconisé par le anti-oorlogsraad et ce pouvoir envisagé par M. Wilson sont une chose toute nouvelle au point de vue du droit international. Il s'agit, en effet, d'un organe juridique placé au-dessus des Etats. Les auteurs du projet néerlandais en recommandent l'examen et la réalisation par accord entre les nations. M. Wilson aussi veut établir ce pouvoir sur le droit et dos conventions librement conclues entre les puissances. Il s'agirait, si nous avons bien*compris, d'établir un accord éntre les pays pour créer un pouvoir central qui ait le moyen de donner une sanction à ses décisions. Pour atteindre ce but, il devrait donc, en somme, avoir le droit de « faire toujours et partout la guerre pour empêcher la guerre », autrement une sanction serait impossible. Tel est d'ailleurs bien le caractère de ce pouvoir à créer, si nous en croyons le Comité suisse pour la préparation de la Ligue des Nations qui disait en juin 1918 que « la force ne peut être éliminée du monde ; elle doit être mise au service de la bonne cause. Au 1 tçu de s'en rapporter à des cours d'arbitrage on doit consliluer un pouvoir exécutif international. » Certes, pareil programme est des plus attrayants en théorie, mais en pratique, il apparaît être du domaine des utopies dont parle M. Ruy Barbosa, sans compter qu'on peut se demander s'il est réellement de nature à servir la cause de la paix. Il ne peut être, en effet, réalisé que de trois manières, à savoir, soit par un seul Etat, soit par une fédération d'un grand nombre de puissances, soit enfin par la ligue de toutes les nations. Or, si une seule puissance était maîtresse du monde pour imposer sa volonté, nous retombérions, en fait, dans la tyrannie et nous nous trouverions en présence d'un pouvoir basé sur la conquête, pour l'abolition duquel tous les belligérants prétendent combattre depuis plus de quatre ans. La solution ne peut donc se trouver là. Le résultat serajl à peu près le même, si le pouvoir suprême était dévolu à un groupement, de puissances plus ou moins nombreuses.Pour faire entrer dans ce groupement les pays qui, pour l'une ou l'autre raisoo, ne croiraient pas devoir en faire partie, il faudrait user de la force. Mais alors le pouvoir ne serait plus basé sur le droit, mais simplement sur la raison du plus fort, et loin de favpriser la paix, il la compromettrait singulièrement, d'autant plus qu'il ferait table rase du droit des,peuples de décider d'eux-mêmes, théorie chère, avant tout, aux pacifistes, Reste alors la Ligue des Nations, c'est-à-dire une ligue conclue par tous les pays, par libre consentement. Qui dit ligue dit accord pi éalable. Mais alors se présente cette question : « Quelles seraient les nations qui signeraient cet accord? » S'agit-il de tous les Etats constitués comme tels!'' En ce cas nous aurions les Etats-Unis du Monde. Mais alors, il ne s'agit plus d'une Ligue des Nations dans le sens qu'on donne à ce terme depuis quelque temps. Chez les Alliés, les Irlandais; chez les Centraux, les Tchèques ne constituent pas un Etat et ils ne paraîtraient pas comme tels dans les Etats-Unis du monde. Par contre chez les Puissances centrales, on considère l'Irlande comme une nation, ce que l'Angleterre conteste et celle-ci parle de la nation tchèque que les Centraux, ne considèrent pas comme Etat. Il y a là entre les deux groupes de belligérants un antagonisme qui ne paraît pas facile à aplanir. Les Puissances.céntraies partent du principe que la question des nationalités ou plutôt des races taisant partie d'un Etat dûment constitué doit être réglée exclusivement entre cet Etat et ses ressortissants. Là, où par suite des opérations militaires, les anciens Etats ont disparu, comme çn Russie, elles ne s'opposent p^s à l'autonomie des différents peuples. On remarque le contraire chez les Alliés. En effet, ils déclarent à qui veut l'entendre, que la paix de Brest-Litovsk est inexistante et que les pays qui se sont séparés de la Russie tzariste n'avaient pas le droit de le faire... sans l'autorisation de l'Entente. Quant au maintien des Etats dûment constitués et de leur droit de régler les questions de race sans 1 intervention d'une tierce puissance, l'Entente est d'accord avec les Centraux pour autant qu'il s'agisse des peuples faisant partie d'une des puissances de l'En-.tente, mais non pas lorsqu'il s'agit des peuples du Centre de l'Europe. Un homme d'Etat de l'Entente est allé jusqu'à demander la consultation des nègres de l'Afrique allemande pour savoir sous quel pouvoir ils veulent vivre, mais ce même homme d'Etat refusera pareille consultation pour les Hindous et même pour les Alsaciens en Europe. Par contre, l'Entente veut émanciper les peuplades de l'Autriche en vertu du droit pur et simple. 11 résulte de là que, chez les Alliés qui parlent constamment de la ligue des peuples comme d'une sauvegarde de la paix, cette ligue ne constitue en réalité qu'une ruse de guerre destinée à voilt p le but réellement poursuivi, à savoir le morcellement des Puissances centrales. Que tel soit bien le caractère que l'on veuille, dans le camp de l'Entente, donner à la Ligue des Nations,cela résulte d'un article publié par M. Gabriel Hanotaux, ancien ministre (les affaires étrangères en France,dans la « Revue des Deux Mondes » de novembre 1916. Cet homme d'Etat voit la Ligue des Nations se développer comme suit, : Tout d'abord complète victoire de l'Entente, qui combat déjà maintenant au nom de cette Ligue, puis la dissolution des Puissances centrales : dans leurs parties nationales, pour l'Autriche, dans leurs, parties historiques,, pour l'Allemagne. 11 ajoute : « Les quatre puiss; ices magistrales de l'Europe nouvelle, les quatre >,l s'agissaiL de la France, de l'Italip, de l'Angleterr. et de la liussie tzariste (sic !-) N. D. L. 11.) ont un devoir qui se prolonge et une responsabilité survivante à la guerre. Elles sont les gardiennes, et dans toute la rigueur du terme les « g»ns d'armes » de la paix. » 11 est difficile d'imaginer dans ces conditions une Ligue des Nations basée sur le droit et ce d'autant plus que M. Clémencéau, dans un discours-programme, a dit qu'il ne voulait pas d'une Ligue des Nations dont,ferait partie l'Allemagne. Le comte Hertling avait donc bien exposé, la sjtpatioi}, lorsque le 2o juin dernier il déclarait au Reichstag : « Les nombreuses communications qui ne sont pas parvenues des pays ennemis,et, particulièrement de l'Amérique, m ont fait comprendre ce qu'il faut entendre par les formules de Ligue de la Paix, de Confédération des Nations, de Ligues des Peuples par lesquelles on prétend faire régner dans le monde la liberté et la justice. Nos adTersaires laissent entendre clairement que ce sont eux qui constitueront le noyau de cette Ligue de Peuples, grâce à laquelle il leur sera facile d'isoler l'Allemagne, de la rendre impuissante et de lui rendra la vie impossible en l'étouffant économiquement. » Telle se présente aujourd'hui la question de la Ligue des Nations au point de vue de la paix. D'après les documents cités, elle n'est guère arrivée encore à une phase où elle pourrait servir de base à un accord des belligérants. Elle n'est encore qu'une machine de guerre d'un groupe de puissances contre l'autre. A moins que les événements en modifient radicalement le caractère, la paix perpétuelle ne sortira pas de la Ligue des Nations. DIPLOMATICUS. COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L'Echo de Sambre et Meuse » publie le communique officiel allemand de midi et le dernier communiqué français > douze heures avant les autres journaux i i ' Communiqués des Puissances OiKrales Berlin. 30 août. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupe d'armées du Kronprinz Rupprecht. de Bavière et du général von Boehm. Des deux côtes de la Lys ainsi qu'au Nord de la Scarpe, combats dans le terrain devant les lignes. Au Sud-Est, d'Arras, notre artillerie et nos aviateurs de combat ont pris sous leur feu efficace des colonnes d'infanterie et des chars d'assaut ennemis avançant vers le champ de bataille. Vers midi, l'adversaire a repris ses attaques Le centre de l'offensive se trouvait, hier au Sud de la route de Cambrai à Arras. Après rude combat, nous avons refoulé l'ennemi débouchant à plusieurs reprises de Chérisv et Fontaine vers Landccourt. Plus au Sud, les Anglais ont pénétré dans Bullecourt et Riencourt. Dans le dédale des tranchées et entonnoirs d'anciennes batailles des combats acharnés se sont déroulés. Riencourt a été réenlevé à l'ennemi. Nous avons repris aussi la partie orientale de Bullecourt Dans le courant de l'après-midi, l'adversaire a étendu ses charges jusqu'au Nord-Est de Bapaume. Elles se sont écroulées en grande partie déjà dans nos feux. Débouchant de St-Léger et Mory, l'ennemi a 5 fois vainement attaqué. De nombreux chars d'assaut y ont été anéantis. Au Nord de la Somme, à la suite dps mouvements exécutés au Sud de la rivière, nous avons retiré notre zone de défense dans la ligne passant à l'Est de Bapaume jusqu'au Nord-Ouest de Péronne. Hier soir, l'adversaire a suivi avec hésitation par Bapaume-Combles-Maurepas. Entre Péronne et l'Oise, escarmouches d'infanterie, sur la rive occidentale de la Somme et du canal. De fortes charges dé-clanchées par l'ennemi au Sud-Est de Nesles et de Noyon contre nos nouvelles lignes au Nord-Est de la ville, ont été rejetéès. Sur l'Aillette, les Français ont occupé sur une profondeur minime la rive orientale. Entre l'Aillette et l'Aisne, soutenus par des troupes américaines, ils ont repris leur attaque. Entre Pont-Saint-Mard et Chavigny, ils ont donné l'assaut à nos lignes depuis le petit du four. Toujours de nouveau, des chars d'assaut ont conduit vers nos .positions les vagues compactes de l'infanterie. Des régiments de Magdebourg, du Hanovre, de la Thuringe et de la Garde Impériale ont fait complètement échouer les attaques puissantes de l'ennemi, menées avec une double supériorité numérique. Nous y avons détruit 72 tanks. Le sous-officier Cropmeyer et les soldats de première classe Manske et Scklottau de la première compagnie de mitrailleurs du 1er régiment à pied de la Garde Impériale ont détruit ensemble 5 chars d'assaut. Le 165e régiment d'infanterie a éventré 20 tanks. Les Français y ont subi hier une grave défaite ; leurs pertes y sont particulièrement lourdes. Nous avons capturé des soldats ennemis de 10 divisions différentes. * ¥ » Berlin, 28 août. — Officiel : En réponse à un télégramme que lui avait adressé le Vaderlandspartei de Greiffenberg dans le Vogt-land, pour le prier de lui donner les indications nécessaires pour démentir le bruit de sa maladie, le feld-maréchal von Hindenburg écrit cette phrase : — Je me porte, Dieu merci ! comme un charme et j'envisage l'avenir avec confiance. » Berlin, 29 août. — Officiel : Sur la route maritime entre Port-Saïd et la Méditerranée occidentale, nos sous-marins ont encore coulé plus de 17.000 tonnes brut, parmi lesquelles un nouveau vapeur anglais jaugeant plus de 8.000 tonnes brut, qui transportait du riz et d'autres marchandises des Indes en Angleterre. Vienne, 28 août. — Officiel de ce midi : Sur le théâtre de la guerre en Italie, grande activité de reconnaissance sur le,front de montagne. En Albanie; noua avons encone. gagné du terrain au cours de combats d'arrière-gardes. * » * Vienne, 29 août. —«Officiel de ce midi : Sur le théâtre de la guerre en Italie, engagements entre patrouilles en Judicarie, près de Bezzecca et sur le haut plateau des Sette Communi. Pour le restej rien d'important à signaler. En Albanie, entre Janica et la Vojusa, ainsi que sur la partie méridionale du mont Tomor, l'ennemi a occupé de nouvelles positions. * « Sofia, 27 août. — Officiel. Sur le front en Macédoine( depuis Huma jusqu'au Vardar, la violente canonnade ennemie continue ; notre artillerie y a énergiquement répondu. Après une préparation d'artillerie des détachements anglais ont attaqué nos postes avancés près d'Altschak-Mahls, au Sud de Schovo ; ils ont été dispersés par notre feu avant d'avoir atteint nos obstacles en fil de fer barbelé. A l'Est du Vardar, attaques réciproques d'artillerie. I ! ■ . ! I Au Sud de Doiran, nos postes ont mis en fuite un détachement d'infanterie anglaise qui tentait d'approcher de nos tranchées. Constantinople, 27 août. — Ofliciel : Sur le front en Palestine, faible canonnade réciproque, mais grande activité aérienne. A l'Ouest de Mezraa et sur la rive orientale du Jourdain, nous avons repoussé l'ennemi dans des combats d'avant-postes et avons fait des prisonniers. Nous avons repoussé devant nos positions une attaque dirigée par des rebelles contre le chemin de fer du Hedjaz, près de Zat-e-Matech. Près de Maidan, à la frontière de la Perse, nous avons enlevé un poste anglais qui a subi de fortes pertes. Le capitaine anglais qui le commandait a été tué. Sur les autres fronts, la situation est inchangée. Dans leur communiqué du 13 août, les Anglais parlent d'une attaque fructueuse prononcée par eux pendant la nuit du 12 au 13 août sur la route de Jérusalem à Nahtùs, mais ne dit pas quel en a été le succès. Le nombre des prisonniers et des mitrailleuses prises qu'il indique, n'a d'antre but que dr voiler un échec : la réalité est en effet que no'is avons décimé les Anglais devant et dans notre position, que nous ayons intégralement maintenue. D'après le témoignage des prisonniers anglais que nous avons faits, de 400 à 500 soldats ennemis sont tombés au cours de cette attaque. Nos pertes sont beaucoup moindres. —«0»— Berlin, 28 août. — Officieux : Les combats livrés le 20 août devant le front de l'armée du général von tielo™, ont été suivis à 7 heures du soir, de deux grandes attaques prononcées, l'une près de Mory, l'autre entre Bapaume et Favreuil. Près de Vaulx et de Beugnàtre, nous avons repoussé deux attaques. L'ennemi a pu momentanément faire avancer vers le Sud, jusqu'au chemin de fer, des forces importantes débouchant de Favreuil, qu'il avait lancées à l'assaut en direction Sud-Ouest ; mais prises bientôt sous le feu précis de nos batteries, elles ont dû refluer, et, harcelées par notre infanterie, elles ont subi de lourdes pertes. Plus au Sud, l'ennemi s'était avancé jusque tout près de Bapaume, mais là aussi nous l'avons repoussé en lui livrant un combat acharné. Tandis qu'elle se repliait, son infanterie a été prise sous le feu de notre artillerie, à laquelle nos aviateurs donnaient d'utiles indications. Tous les efforts faits par les Anglais en vue de pénétrer dès le soir du 27 août dans Bapaume ont échoué. Dans le même temps, nous avions remarqué que plus au Sud, entre Courcellcs et Le Sars, ainsi qu'entre Ligny et Rapaume, l'ennemi mettait en ligne des escadrilles de tanks. Nous les avons immédiatement prises sous notre feu et avons dispersé les colonnes d'infanterie qui les suivaient, de telle sorte qu'à cet endroit l'attaque a été étouffée avant d'avoir pu se développer Après avoir subi ces pertes sanglantes, l'ennemi s'est abstenu de renouveler ses attaques hier matin * * * Berlin, 28 août. — Officieux : Pas à pas, les Anglais s'efforcent de reconquérir le désert de la Somme, dont ils ont été si rapidement rejetés par la puissante attaque allemande exécutée en mars dernier. Norte système de défense met mieux à profit que les Anglais les avantages tactiques que donnent les champs incultes d'entonnoirs. Chaque village gagné, qui n'est plus représenté en réalité que par un tableau portant ces mots : « Ceci a été Pozières » ou « Ceci a été Martinpuich », doit être payé par l'ennemi de sacrifices importants, qui lui permettent simplement de progresser plus avant dans un désert où n'existe plus l'ombre d'un »bri, où il n'y a plus d'eau ni la moindre ressource. Le 26 août, les Anglais ont continué leurs attaques sur tout le front au Nord de la Somme ; leurs assauts n'ont fait que se succéder depuis 7 heures du matin : préparation d'artillerie alternant avec attaque d'infanterie. A midi, la défense allemande a esquivé la forte attaque britannique. Les Anglais sont arrivés jusqu'à Longueval et jusqu'au bois de Pelville, mais une contre-attaque allemande les en a de nouveau rejetés. Plus au Sud, débouchant de Suzanne, ils ont attaqué à plusieurs reprises, mais les batteries allemandes, les prenant de flanc, ont brisé tous leurs assauts. Le vent soufflant en tempête, a considérablement entravé l'action des aviateurs anglais. Nos escadrilles de chasse n'ont guère rencontré d'adversaires dans les airs; aussi sont-elies descendues jusqu'à cent mètres de terre pour mitrailler les tranchées britanniques. I)*s aviateurs attachés au service de l'infanterie ont approvisionné les lignes allemandes les plus avancées en munitions et en ravitaillement. Nos canons-automobiles sont aussi intervenus efficacement dans le combat. Certains d'entre eux se sont avancés sur le front de bataille et ont efficacement appuyé les attaques de nos troupes. Communiqués de» Puissances Alliées Paris, 29 août (3 11.) Bombardement violent au cours de la nuit sur le front de la Somme. Plusieurs coups de main allemands en Lorraine n'ont pas obtenu de résultat. De notre côté, nous avons fait deux incursions dans les lignes allemandes en Champagne et ramené 15 prisonniers. Nuit calme partout ailleurs. * » * Paris, 29 août (11 h.) : Au cours de la journée la progression de nos troupes a continué dans la région du canal du Nord qu'elles bordent entièrement sauf vers Catigny et Sermais. Nous avons occupé le bois du Quesnoy au Nord-Est de Reuvilly et Beauvains. Plus au Sud la bataille a revêtu un caractère de vif acharnement. Nous avons enlevé Noyon de haute lutte et progressé jusqu'aux lisières Sud d'Applin-court.À l'Est de Noyon, nous avons pris pied sur les pentes Sud du Mont Saint-Siméon et conquis Landrimont ei Morlincourt. Nous avons fait plusieurs centaines de prisonniers entre l'Oise et l'Aisne. Nos troupes ont réussi à franchir l'Ailette en plusieurs points au Nord et au Sud de C mnp en dépit de la résistance opposée par les Allemands. Gmiy et Pont-Saint-Mard sont entre nos mains. Rien à signaler sur le reste du front. * ¥ ¥ Londres, 28 août. — Officiel : Au Sud de la Somme, nos troupes ont conquis hier Foucaucourt, que l'ennemi avait puissamment fortifiée an moyen de mitrailleuses. Au Nord de la Somme, nous nous sommes emparés d'une grande partie de bois de Trônes et avons fait prisonniers un certain nombre de soldais d'une des divisions de la Garde prussienne. Au Sud de la Scarpe. les troupes de noire ^Te armée ont amélioré leurs positions de« deux côtés de la route d'Arras à Cambrai; elles ont atteint les quartiers exentriques de Haucourt et de Iîoirv-Notre-Dame.Nu Nord de la Scarpe, les Allemands ont dérlanché hier après-midi de violentes contre-attaques le long du chemin de fer Arras-Douai : elles nous ont forcés à nous replier à quelques centaines de vards sur les anciennes positions établies près du Gréenland-Hill où l'attaque de l'ennemi a été enrayée par notre feu.' Nos troupes onf exécuté une heureuse petite opération des deux côtés de la route de Neuf-Berquin à F.'tairfs ; notre ligne a été avancée c„r lln front de quatre milles et quelques prisonniers sont restés entre nos mains. Au Sud de la Somme, les troupes australiennes suivent l'ennemi sur les talons ; elles ont atteint la ligne Fresnes-Herbecourt. L'ennemi défend avec acharnement les passages de la rivière près de Brie et de Péronne. Sur ia rive septentrionale de In Somme, après un violent combat, nos troupes se sont emparées de Curlu et de Hardecourt; elles avancent maintenant dans la direction de. Maurepas. Entre Bapaume et la Scarpe. nous avens continué aujourd'hui nos attaques et fait partout des progrès. Croisillee. où l'ennemi résistait avec acharnement a été enveloppée de plus en plus étroitement par des régiments de Londres et est tombée eutre nos mains Nos troupes se sont frayé en combattant un oassnge vers Vraumont et au Sud-Est de Fontaines-Îes-Croisilles.Après un combat acharné, oui a duré tout le long du jour. ]os troupes canadiennes ont reie'é l'ennemi hors de divers points puissamment foriifïés et d'importantes positions de tranchée= : eiles se sont emparées des villages de Boiry-Nofre-Dame et de Pelves. Nous avons fait un certain nombre de prisonniers.Nous avons avancé dans la journée notre ligne au Nord de Locon. * Borne, 28 août. — Officiel : Dans la vallée de Lagarina, sur le haut plateau d'Asiago, et dans le s.ecteur de, l'Asolone, nos batteries ont dirigé un violent feu concentrique, contre des colonnes ennemies en marche. Sur le lac de Garde, près de Torbolo, un navire à moteur autrichien a été coulé Nos patrouilles ont fait quelques prisonniers dans la vallée de la Posina et dans la Vallarsa ; en outre, elles ont. été très actives dans le secteur du Grappa, où elles ont réu=si à faire quelques prisonniers, à faire sauter un dépôt de munitions et à provoquer un grand mouvement dans les lignes ennemies. X-,**. Guerre sur Mer Berlin, 28 août. — Le 9 août, à midi, cinq petits chalutiers belges, de Heist. qui désiraient pécher très près du rivage, ont été bombardés et mitraillés par deux avions anglais volant à une centaine de mètres d'altitude. Entendus par les autorités locales, les pêcheurs onf exprimé toute rindfgnation que leur causait ce traitement infligé à des civils sans défense. Il n'est donc plus possible que les pêcheurs, dont, les familles ont été souvent déjà victimes de bombardements et de jets de bombes, travaillent encore et fournissent des vivres à leurs compatriotes. Botterdam, 28 août. — I e « Maasbode » annonce que le vapeur norvégien « Maasfjord » (158 tonnes brut) a coulé. Botterdam, 28 août. — Les vapeurs hôpitaux « Zeeland » et « Sindoro » sont arrivés à Botterdam le 27 août au soir. Montréal, 28 août. — Le vapeur citerne « I afce Mnnitoba » a pris feu et sa cargaison d'huile brute a été brûlée: les dégâts sont évalués à 300.000 livres sterling. Christiania, 28 août. — Le chargé d'affaires de Norvège à Berlin a, sur l'ordre de son gouvernement, demandé des explications au ministère des affaires étrangères concernant la destruction du steamer « Sommerstad ». Le gouvernement allemand a répondu qu'il n'entrait pas dans ses intentions de s'attaquer aux navires ravitailleurs de la Norvège en dehors de la zone barrée et que satisfaction complète serait donnée aux intéressés si, par impossible, le navire avait été torpillé sans avertissement préalable.Les mêmes représentations ont été faites au sujet de la destruction du steamer « San José », et l'Allemagne a promis d'ouvrir sans délai une enquête sur ce torpillage. NÉGOCIATIONS DE PAIX Berlin. 28 août. — On annonce de source finlandaise : — L'accord n'ayant pu se faire jusqu'ici entre les délégués russes et finlandais sur les questions principales faisant l'objet des négociations de paix entre les deux pays, les délégués finlandais ont proposé un ajournement de plusieurs semaines des négociations, s'offrant à soumettre aux délégués russes, à la reprise, de nouvelles propositions par l'entremise du gouvernement allemand. Les délégués de la Russie ayant aecepté, les négociations ont done été ajournées jusqu'à nouvel ordre Les délégués quitteront Berlin dans quelques jours, à l'exception du ministre Eneckel, président de la délégation finlandaise, qui restera provisoirement à Berlin. . jjjj» i mm «mnuu ui i.ii , nesya DÉPÈCHES DIVERSES Berlin, 27 août. — Douze aviateurs ennemis, vraisemblablement des Anglais, ont brutalement bombardé, dimanche dernier, la ville d'Arlon. Cet acte de pur vandalisme n'a aucune excuse, car Arlon est une paisible petite ville n'offrant pas la moindre importance an point de vue militaire. Les bombes, en partie de gros calibre, ont partiellement détruit l'hôtel de ville et anéanti la précieuse galerie de tableaux qu'il abritait. 11 n'y a pas eu d'autres dégâts matériels, ni de victimes. Francfort-sur-le-Mein, 28 août. — On annonce officiellement que la ville ouverte de Francfort-sur-le-Mein a été de nouveau attaquée par des aviateurs ennemis, le 25 août, vers minuit. Les explosions n'ont occasionné que des dégâts d'ordre matériel. Berlin, 28 août. — La Commission des affaires étrangères du Conseil fédéral se réunira lundi après-midi, sous la présidence de M. von Dandl, président du Conseil des ministres bavarois. La Haye, 29 août. — On mande de Madrid au « Hollandsch Nieuws Bureau » : — D'après 1' « Imparcial », M. (lato, minisire des 4me année. — N° 202 JOURNAL QtOIIPIM — Le tV : 1Q centimes Samedi 31 Aotit 1918

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