Mardi 12 mai 1914 PRIX DE L'ABONNEMENT : POUR BRUXELLES : Un an : 18 fr.; 6 mois, fr. 3 mois, fr. 8.SO POUR LA PROVINCE : Un an : 16 fr.; 6 mois, fr. S.50; 3 mois, 5 fr. BUREAUX : rue des Sahles, 13, ouverts de 9 à 16 h. En province il suffît de remettre te prix de l'abonnement au facteur Edition G S5* année. CSP 152 L'ETOILE BELGE France, Angleterre. Allemagne et i „ , ) par trimestre tous pays de l'Union posiale. i l oayahle d'avance Hollande, 7 fr. — Grand-Duché, 6 fr. ! mandat-poste 5 centimes h numéro ANNONCES : 45. cm" la iiqrne: nini a rn 4 lignes, fr. 1.60. Les mn m *e< re nisjs avanr, i he ires à l'jXfice de Publicité, 36, rue Neuve p.iraïs>3em le soir mè ne. Baromètre du 12 mai 5 heures Temprr. mo3fa* normale II. 11®S Maximum <1ô la & R / veille. ll'<> Minimum'lela 7rp ^ nu,t -*i 'o Barrtmi'ït.. 'e il, ^ /?c\ a U" '6i "'u2 Quantité d'eau //vi de S à S h™, ([0'yp f pr24h" Observations j ^ Iff 1 ^j\ cj® \\ ^ Temjiéraciire, Il EBcJb û Wa 11 Baromètre, Il I T61mra7 H timidité (00= 11^ Va * J/ ^/l &um. absol.). G > Vent«iominan Web \$. J?/ - § W Dôciin. mai/n. !2»56'2 Ephéméi'ides pour'le 12 mai Soleil: XC'/. , -> •Lune: lever. 3 11. 59 lever, . 23 h. 2tï coucher, 19 h. 19 coucher. 5 h. 04 Prévisions de l'Institut météorologique : Vent W. faible; pluie, Service des malles Ostende-lloovres Etat de la mer, le 12, à 4 heures : peu agitée ÉTRANGER Les élections Le résultat du scrutin de ballottage est bien tel que nous l'avions prévu. Le bloc, des gauches constitué par les socialistes, les radicaux unifiés et les Socialistes indépendants de la nuance Au-gagneur l'emporte sur le bloc composé des partis réactionnaires, des républi-rains conservateurs, des républicains modérés et de la fédération des gauches. Il pestait 252 sièges à pourvoir. A l'heure où nous écrivons il reste à connaître le résultat de 3 circonscriptions, Corte (en Corse), Sénégal et Cochin-ataine. Les 249 élus se répartissent comme suit au point de vue des partis : Réactionnaires (c'est-à-dire partisans d'une restauration monarchiste) et action libérale (c'est-à-dire cléricaux purs), M ; progressistes (républicains conservateurs), 10 ; républicains de gauche (modérés), 22 ; fédération des gauches groupe Barthou-Briand), 9 ; radicaux et radicaux-socialistes, 115, dont 98 unifiés ; socialistes indépendants, 16 ; socialistes unifiés, 62 ; révolutionnaire, 1. Il en résulte que le bloc de gauche emporte 194 sièges et le bloc de droite 55 sièges seulement. Il est vrai que la statistique officielle, à laquelle nous empruntons ces chiffres, enrôle les radicaux non unifiés dans la majorité, ce qui paraîtra un peu excessif. Il convient toutefois de remarquer que le parti ra-dical-unifié avait conseillé le vote pour un certain nombre de ces radicaux non unifiés. Mais si même on les défalque de la majorité, ce serait une erreur ri» les attribuer à la minorité : ils appartiennent plutôt à ce groupe radical flottant qui, selon les circqnstances, se portera à gauche ou à droite. En tenant compte des résultats du premier tour, voici quelle sera, toujours d'après la statistique officielle, la composition de la nouvelle chambre : réactionnaires (monarchistes et cléricaux de l'action libérale), 81 ; progressistes, 59 ; 'républicains de gauche, 59 ; fédération les gauches, 31 : radicaux et raiisaux-. socialistes, 235 (dont 188 unifiés) ; socialistes indépendants, 30 ; socialistes .unifiés, 102'. Les véritables triomphateurs sont les socialistes unifiés, qui gagnent près de trente sièges. Le parti réactionnaire accroît aussi légèrement son effectif. Ainsi se vérifie ce que nous écrivions dernièrement : les partis extrêmes sortiront renforcés du scrutin au détriment des partis plus modérés, mais le résultat final sera une majorité de gauche accrue et, plus accentuée. Le parti dit pro gressiste est particulièrement atteint : il perd une vingtaine de sièges. C'est à peu près l'effectif gagné par les réactionnaires et cléricaux. Les républicains modérés et de gauche perdent ce que gagnent les socialistes unifiés, les radicaux unifiés revenant avec un effectif sensiblement égal à celui qu'ils possédaient dans l'ancienne chambre. Si l'on s'en réfère à la statistique officielle, la nouvelle chambre comprend donc une assez forte majorité de gauche (235 radicaux et radicaux-socialis-tes, 30 socialistes indépendants, 102 socialistes unifiés). Nous avons déjà fait une réserve au sujet des radicaux ; de même tous les socialistes indépendants ne sont pas ministériels. Mais les 188 radicaux unifiés ajoutés aux 102 socialistes unifiés et aux socialistes indépen-I dants de la nuance Augagneur constituent cependant la majorité absolue de la chambre. Et il est probable que cette majorité exercera une attraction sur les radicaux flottants, toujours disposés à s. porter du côté de la majorité. Il paraît don» impossible de constituer un ministère qui s'appuierait sur le bloc de droite. Mais cela présage-t-il une ère de stabilité ministérielle pour un cabinet radical-socialiste ? Cela dépendra de l'attitude des socialistes. Si ceux-ci persistaient dans l'attitude qu'ils ont adoptée après le congrès international d'Amsterdam, ou s'ils formulaient des exigences excessives, ou encore suscitaient des entraves au gouvernement en cas de difficultés intérieures, ce gouvernement radical serait lui-même dans l'impossibilité de se maintenir, car il ne paraît pas davantage possible de constituer un ministère f]ui. s'appuyant exclusivement sur les partis radicaux pour tenter une politique réformatrice, aurait contre lui les partis de droite et l'extrême-gauche socialiste. I) ne faut pas se dissimuler que la tâche du ministère radical sera délicate. Il n'a pas pris d'attitude ferme sur la question du service de deux ans : beaucoup de radicaux-socialistes ont fait aussi des déclarations équivoques au sujet de la déclaration contrôlée relativement à l'impôt sur le revenu ; enfin la majorité radicale est hostile à la représentation proportionnelle que réclament les socialistes et les autres partis. De toutes ces contradictions saura-t-il sortir une politique nette, ou bien la législature nouvelle est-elle vouée, comme la précédente, au gâchis, à l'incohérence et à l'impuissance ? NOS DÉPÊCHES Services spéciaux de l'ËTOILE BELGE "nKlML'C LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES Résultats de Saint-Louis du Sénégal : Ont obtenu : M. Biaise Diagne, socialiste indépendant, 2,424 voijç, élu ; Heimbur-ger, républicain, 2,249 voix ; Car pot, député sortant, radical socialiste unifié, 472. L'élection de Corte Ont obtenu : MM. Giaccobi, radical-socialiste unifié, 5,768 voix, élu. M. Bene-dotti, républicain de gauche, 4,930 voix. Les résultats du ballottage Le ministère de l'intérieur communique la statistique suivante pour les résultats du deuxième tour de scrutin : ^Sièges à pourvoir, 252 ; sièges pourvus, 251 ; manque le résultat du Sénégal, 1. Sont élus : réactionnaires, 14 ; progressistes, 10 ; fédération des gauches, 9 ; républicains de gauche, 23 ; radicaux et radicaux socialistes (dont 98 unifiés), 116 ; républicains socialiste®, 16 ; socialistes unifiés, 62; socialiste indépendant, 1. Gains et pertes des divers partis au deuxième tour : Les réactionnaires gagnent 9 sièges mais en perdent 6. Bénéfice 3 sièges. Les progressistes gagnent 3 sièges mais en perdent 23. Perte 20 sièges. La fédération des gauches gagne 4 sièges mais en perd 17. Perte 13 sièges. Les républicains de gauche gagnent 3 sièges mais en perdent 16. Perte 13 sièges. Les radicaux et radicaux-socialistes gagnent 38 sièges mais en perdent 18. Bénéfice 20 sièges. Les républicains socialistes gagnent 5 sièges mais en perdent 6. Perte 1 siège. Les socialistes unifiés gagnent 32 sièges mais en perdent 9. Bénéfice 23 sièges, auxquels il faut ajouter 5 sièges nouvellement créés et attribués aux socialistes .unifiés. La nouvelle chambre Résumé général des 1er et 2° tours : Sont élus : 1er tour 2° tour Total Réactionnaires 67 14 81 Progressistes 49 10 59 Fédér. des gauches 22 9 31 Républ. de gauche 37 22 59 Radicaux et radicaux socialistes 120 115 ' 235 dont 90 un if. 98 un if. 188 unif. Rép. socialistes 14 16 30 Socialistes unifiés 40 62 102 Voici comment se répartissent au total les gains et les pertes : Les conservateurs gagnent 10 sièges et en perdent 1 ; l'Action libérale en gaene 8 et en perd 1 ; les républicains progressistes en gagnent 14 et en perdent 28 ; les républicains^ de gauche en gagnent 21 et en perdent 25 ; les républicains radicaux en gagnent 9 et en perdent 24 ; les radicaux socialistes en gagnent 12 et en per dent 7 ; les radicaux socialistes unifiés en gagnent 44 et en perdent 44 ; les socialistes indépendants en gagnent 5 et en perdent 13 ; les socialistes unifiés en gagnent 45 et en perdent 10 ; les socialistes révolutionnaires en gagnent 1 et n'en perdent pas. La nouvelle chambre et les principales questions à l'ordre du jour UEcho de Paris (réactionnaire) publie la statistique suivante : Loi de trois ans, premier tour, pour 216, contre 107, douteux 26 ; 2e tour, pour 66, contre 92, douteux 19 ; déclaration contrôlée : 1er tour, contre 206, pour 127, douteux 16 ; 2° tour, contre 62, pour 108, douteux 7. Représentation proportionnelle : 1er tour, pour 221, contre 103, douteux 25 ; 2e tour, pour 134, contre 33, douteux 10. La presse parisienne Les journaux constatent avec unanimité que les élections furent calmes et que cependant on vota beaucoup plus que les années précédentes. Tous constatent que les vainqueurs de la journée sont les socialistes unifiés et 'après eux les groupes de droite. L'Humanité (socialiste) met la réaction au défi de conserver longtemps la loi de trois ans. Le Gil.Blas estime que c'est une des plus importantes victoires que les partis de gauche aient remportées depuis 40 ans. Le Matin constate que la loi de trois ans obtint une majorité incontestable et ce journal invite ceux qui mettent la défense nationale au-dessus de toutes les préoccupations de se réjouir de ces deux jours d'élections. La Petite République (briandiste) conclut des résultats que le scrutin d'arrondissement sort irrémédiablement condamné. Les radicaux paient cruellement leur systématique opposition au scrutin de liste avec représentation proportionnelle. Le Figaro (conservateur) déclare que si le bloc d'extrême gauche devient plus compact, un autre bloc se forme et estime que c'est là la majorité de demain. Le Gaulois (réactionnaire) déclare que jamais la chambre tte fut plus menaçante pour les intérêts, les croyances, la foi et la patrie. La Libre Parole (antisémite) prédit que la nouvelle assemblée sera réduite à l'impuissance car elle est née de la confusion et du déclassement des partis. Commentaires allemands Les journaux de Berlin sont unanimes à reconnaître que les élections sont un succès poi,r le parti socialiste. Le Berliner Tageblatt s'exprime ainsi : Elles sont la défaite trèa nette du chauvi nisme français, et une victoire éclatante pour le groupe pacifiste et pangermaniste de M. Jaurès. La suprématie dans la nouvelle chambre reste aux deux partis démocratiques qui veulent la paix, l'entente et même la réconciliation avec l'Allemagne. Commentaires autrichiens Les résultats des élections sont accueillis dans la. presse viennoise par des commentaires en majorité fort sympathiques. La Nouvelle Presse Libre estime, que la nouvelle majorité n'abandonnera rien du grand projet que 'la.France jugea nécessaire au maintien de l'équilibre militai e. La Neue Wiener Tageblatt ne voit rien de changé à la politique française : Consolidation de la paix, mais renforcement des armements : tel sera le programme de la nouvelle chambre, tout comme cela arrive dans les pays où il n'existe pas die république.La Wiener Allgemeine Zeitung. inter prête l'accroissement des mandats socialistes comme une protestation contre la loi de trois ans. Démission du maire de Marseille A la suite de son échec aux élections législatives, M. Chanot, maire de Marseille, a décidé de donner sa démission de maire et de conseiller municipal. Des petits frères belges pratiquent le vote plural Du correspondant du Matin à Lille : Un grave incident a marqué la journée électorale. Quatre électeurs, qui ont voté plusieurs fois, ont été arrêtés. Le premier, M. Arthur Gallet, vingt-neuf ans, frè.e des écoles chrétiennes, en résidence à Bruxelles, a été appréhendé au bureau de la place du Concert, alors qu'il allait déposer son bulletin de vote. M. Gallet avait été signalé comme ayant voté déjà au bureau de la place Philippe-Lebon. Conduit au poste de police du deuxième arrondissement, on trouva sur lui deux cartes électorales, celle avec laquelle il avait voté place Philippe-Lebon et celle avec laquelle il se présentait place du Concert. II aurait avoué au substitut de service avoir déjà voté à Annapes, sa commune, et être venu à Lille pour remplacer des congréganistes empêchés. Rue de Juillet, on a arrêté M. .Lucien Duclàud, trente-quatre ans, également religieux d'Annapes, en résidence à Bruxelles. Il avait été signalé comme ayant voté également place Philippe-Lebon. On a trouvé sur lui deux cartes électorales. Dans l'après-midi, au bureau du boulevard Victor-Hugo, on a arrêté MM. Gaston Kain, quarante ans, et Fernand Vil-3a^in,.,trente ans, .tous deux ouvriers typo graphes, demeurant à Tournai (Belgique, Sur l'un d'eux on a tr.ouvé plusieurs g&r-tés*d'électeur à des noms différents. Tous quatre ont été écroués à la prison. Le texte de la -plainte Vôici le texte de la plainte adressée au parquet de Lille par les députés G. Delo-ry et H. Ghesquière : « Monsieur le procureur, la détention de plusieurs cartes d'électeurs par des congréganistes arrêtés ce jour prouve que des manœuvres frauduleuses ont été commises par l'administration municipale de Lille. » En conséquence, les soussignés, Gustave Delory et Henri Ghesquière,, députés du Nord, ont l'honneur de déposer une plainte contre M. Charles Delesalle, pris en sa qualité de maire de Lille responsable les fausses inscriptions en général de toutes lés irrégularités qui entachent la confection des listes électorales et notamment des distributions illicites de cartes. » Le frère Gallet D'après le Rcveil du Nord, un des frères arrêtés s'appelle Arthur Gallet. Il est frère de la Doctrine chrétienne à Bruxelles.On trouva dans ses poches : un coupon de chemin de fer de Bruxelles à Ascq, deux cartes d'électeur, une jaune de la 2° circonscription, n° 523, au nom de Joseph Dekens, né en 1886, domicilié parvis Saint-Michel, 22: à Lille, et une verte de la 3e circonscription, n° 545, au nom de Arthur Delaire, né en 1883, domicilié rue Basse, 8, l'enveloppe prise par lui au bureau du Conservatoire et dans laquelle il avait glissé un bulletin au nom de M. Charles Delesalle, des papiers sur lesquels étaient inscrits pour mémoire les noms Dekens-Dambrine et Delaire-Dele-s al l e. Quand il était Dekens, il votait pour Dambrine : quand il était Delaire, il votait pour Karl Delesalle. T1 avait encore sur lui un bulletin de vote du candidat clérical roubaisien, et iu dos de ce papier était noté l'itinéraire qu'il devait suivre dans Lille pour trouver [es bureaux de vote en descendant à la gare de Lille. Il ajouta qu'il était arrivé de Belgique, le matin même et qu'il avait voté à Ascq, k Annappes, à Lille, place Philippe-le Bon, à l'aide des cartes d'électeurs dont il refusa d'indiquer la provenance. Il s'apprêtait à voter place du Concert luand ,l1 fut arrêté. Il s'appellerait en religion frère Fleury. C'est pour la bonne cause Un autre frère arrêté s'appelle Léon-Ar-mrnd De Clnedt. Il était porteur de quatre cartes d'électeur et de huit coupons de chemin de fer, ce qui fait supposer qu'il aurait encore voté dans huit autres localités que Lille. Il a été arrêté au 6e bureau de la rue de Juliers au moment où il remettait un bulletin. Il avait déjà voté place Philippe-le-Bon avec une parte d'électeur portant, paraît-il, le n° 1543. et C'est par dévouement pour la bonne cause, a-t-il dit au commissaire, que j'ai voté pour des absents. Et j'ai cru bien agir en faisant ce que j'ai fait. » Les deux autres Ils furent arrêtés dans le bureau de vote du boulevard Victor Hugo. Invités à déclarer leur identité, l'un affirma s'appeler Malgloire, c'est-à-dire comme le nom de la carte d'électeur dont il voulait faire usage. Malheureusement pour lui, il ne put dire son soi-disant prénom, ni la date de nais-, sance portée sur la carte. Se voyant pris, le faux Malgloire avoua se nommer Gaston Kain, 40 ans, né à Tournai et y demeurant. Quant à son « copain », il a déclaré s'appeler Fernand Vilain, 30 ans, né à War-chain (Belgique), domicilié à Tournai. Tous deux, ils affirmèrent être ouvriers typographes. Fouillé, Kain fut trouvé por teur de 19 cartes d'électeur. On trouva sur tous les deux des objets de piété. Ils ont déclaré qu'ils avaient voté pour faire plaisir à des amis et qu'ils ne croyaient pas mal faire. Les peines qui menacent les coupables Voici l'article du code pénal cité par la loi électorale qui concerne les cas des individus arrêtés à Lille : « Article 33. — Quiconque aura voté dans une assemblée électorale en prenant, faussement les noms et qualités d'un électeur inscrit, sera puni d'un emprisonnement de six mois à deux ans et d'une amende de 200 à," 2,000 francs. » Démission du maire de Lille A la suite des incidents qui se sont produits dimanche à propos des élections lé gislatlves pendant Lasquelles .quatre su jets belges ont été arrêtés, le maire de Lille, M. Charles Delesalle, vient de re»-mettre sa démission au préfet du Nord; On dit que la municipalité démissionnerait également. L'émotion est intense eai ville-. L'assassinat de M. CalmeUe L'instruction de l'affaire Caillaux est terminée. M. Boucard, juge d'instruction, a signé son ordonnance de soit commu-niq.dié et a transmis son dossier au par-guet.Condamnation à mort La cour d'assises de Nevers a condamné à la peine de mort le nommé Robert Favre, accusé d'avoir assassiné le 5 février dernier, un gardien de la prison de Ne-vers chargé de famille. Un sloop chavire — Deux noyés? De Brest : Le sloop Eurêka, d'Ouessant, ayant à bord deux employés du poste de T. S. F. de cette ville, a chaviré par un coup de lame. Le bateau, démâté et rempli d'eau, a été trouvé près d'ArJan. ALLEMAGNE . Guillaume II en Lorraine L'empereur est arrivé à Metz lundi, à 11 h. 5. Il a été reçu à la gare par le statt-halter, le général commandant et le préfet de - police. L'empereur s'est fait conduire à Mon-tigny où il a passé en revue le 145° régiment d'infanterie, puis a déjeuné au Cercle des officiers. Il est allé ensuite inspecter les fortifications du front ouest et du front nord-ouest. AV REICESTAG L'« Internationale » des usines de matériel de guerre Au cours de la discussion du budget de la guerre, le socialiste Liebknecht a dénoncé l'union internationale de3 usines de matériel de guerre. Il déclare que les maisons .d'aviation livrent à l'étranger les inventions les plus importantes. L'Allemagne aurait fait des livraisons de munitions à l'Ulster et en Abyssinie. D'autre part, il est impossible d'assister à des corruptions plus vilaines que celles de certaine maison allemande au Japon. « Le ministère des affaires étrangères soutenait cette maison dans ses tentatives de corruption. » Le président rappelle l'orateur à JTordre « pour ce reproche inouï ». Le député Liebknecht continue : Le prO cès Kruop a prouvé que l'agence de Krupp à Berlin était une fabrique de corruption. L'orateur ne retire pas le mot de Panama. Le général de Falkenhayn, ministre de la guerre, déclare que le procès Krupp n'a pas nui à la fabrique d'armes, dont la. direction fait tout pour éviter le renouvellement de pareils faits, d'ailleurs isolés. La réputation de la maison Krupp en Allemagne est trop bien assise pour que ce procès ait pu lui nuire. (Voir suite aux « Dernières Nouvelles ». La police de l'aviation à la frontière On affirme à Strasbourg qu'à la suite de l'atterrissage de deux avions militaires français sur le sol d'Alsace-Lorraine, des instructions nouvelles ont été données aux fonctionnaires des douanes, aux gardes forestiers, aux gendarmes et aux maires des communes situées sur la frontière. A l'avenir, il sera permis à toute personne ayant un pouvoir policier de requérir l'aide de personnes civiles et étrangères en vue d'arrêter les aviateurs étrangers qui atterriraient dans le pays. Celui qui refusera de prêrter main-forte au fonctionnaire ou celui qui s'emploiera à aider au départ des aviateurs étrangers, sera dénoncé à la police. Ce serait d'après les indications de Berlin que le gouvernement alsacien-lorrain aurait donné ces instructions. Les traitements des fonctionnaires allemands Le reichstag et la diète prussienne sont actuellement saisis tous deux de projets de lois concernant les traitements des fonctionnaires, projets qui ont déjà donné lieu à des conflits entre les deux gouvernements et les deux assemblées, car ces dernières sont en général tentées de céder plus facilement sur la question des augmentations demandées. Bien entendu, toute la grande armée des fonctionnaires est partagée en catégories et en classes. Le traitement le plus modèste, 1,100 mark, est touché par les gardiens de nuit à l'office central des canaux. Le traitement le plus élevé, soit 36,000 mark, est touché par le chancelier de l'empire, qui est en même temps premier ministre prussien. Ce fonctionnaire touche, en outre, 64,000 mark de frais de représentation. Il y a pour l'empire quatre règlements différents pour Les traitements. Le premier embrasse la-grande masse de tous les fonctionnaires, le second concerne le personnel du service diplomatique, le troisième les officiers de l'armée et de la marine, le quatrième les sous-officiers. Le règlement des fonctionnaires administratifs est le plus intéressant : il ne comprend pas moins de septante classes différentes. La première de ces classes embrasse les gardiens de nuit à l'office central des canaux, puis viennent, les garde-barrières des chemins de fer de L'empire qui touchent un traitement de 1,200 mark augmentant peu à peu jusqu'à 1,400 mark. La plus haute classe comprend les directeurs des offices impériaux, les présidents des offices de statistique, des assurances et des brevets, etc... et dont les traitements vont de 14 à 17,000 mark. A ces classes, avec traitements croissants, se joint un groupe de vingt-deux catégories de fonctionnaires qui touchent toujours le même traitement. Il débute par le conservateur du cimetière des Invalides, à Berlin, avec 600 mark et comprend, entre autres, les sous-secrê-taires d'Etat avec 20,000 mark, le président de la cour suprême avec 26,000 mark, les secrétaires d'Etat de la marine, de la justice, des finances et des P. T. T. qui touchent 30,000 mark. Enfin il y a trois fonctionnaires, les secrétaires d'Etat, des affaires étrangères, de l'intérieur et le chancelier de l'empire, qui touchent 36,000 mark de traitement. Mort de Mme Bethmann-Hollweg En ouvrant lundi la séance, le président, docteur Kaempf, annonce à l'assemblée la mort de l'épouse du chancelier. « Nous prenons tous, a-t-il déclaré, une part cordiale et sincère à ce cruel coup du sort qui frappe le chancelier de l'empire. Je vous prie de m'autoriser à porter au chancelier l'expression de la part que le reichstag prend à sa douleur et à déposer au nom de cette assemblée une couronne sur la bière de la défunte. » Tous les députéls présents se sont levés en signe de deuil et d'assentiment. L'épouse du chancelier ressentit les premières atteintes du mal au commencement de l'hiver. Le mal s'aggrava subitement vers les fêtes de Pâques, ce qui provoqua le renvoi du voyage que le chancelier devait faire à Corfou. Une amélioration étant survenue, le chancelier put enfin partir. Mais peu après son état empira et la semaine dernière une opération qui fut faite par une des premières autorités médicales de Berlin ne put plus sauver la malade. Pendant la nuit de dimanche à lundi, l'épouse du chancelier s'éteignit doucement à l'âge de quarante-neuf ans. L'empereur, l'impératrice, le prince impérial et sa femme, ainsi que tous les autres princes ont exprimé au chancelier leurs condoléances. L'impératrice a fait lundi, au chancelier de l'empire, une visite de condoléances à l'occasion de la mort de sa femme. Mort d'un célèbre chef d'orchestre Le célèbre chef d'orchestre Sohuch est mort d'une pneumonie à l'âge de 67 ans, à Dresde. Le prince de Pless et le pasteur L'établissement balnéaire°de Salzbrunn, en Silésie, appartient au prince de Pless et celui-ci, étant grand propriétaire foncier, se trouve en même temps être le personnage le plus influent de la cité. Or, il y a quelques années, on organisa à Salzbrunn une souscription publique pour une église qui fut construite sur un teurain appartenant au prince. La population, qui avait fourni la majeure partie des fonds, croyait que l'église serait ainsi à sa disposition même quand il n'y a pas de bai-gneurs.Mais l'intendance princière fut d'un autre avis et elle ferma l'église pendant l'hiver pour l'ouvrir seulement pendant la saison des étrangers. La population protesta contre cette décision et, sous la con-du;te du pasteur Goebel. elle soutient depuis un an une lutte ardente contré les représentants du prince. L'intendance a interdit au pasteur Goebel l'accès de l'établissement balnéaire et des promenades et le fait expulser chaque fois qu'il se présente. Elle est arrivée à refuser de lui vendre une carte d'accès à la fontaine dont le pasteur avait besoin pour soigner une affection de la gorge dont il est atteint. Le conseil municipal a trouvé que cette décision constituait une emprise intolérable et il a voté' une résolution invitant le prince à mettre fin à une décision qui a un caractère inhumain et barbare. Les « économies » de l'apprenti Un commerçant berlinois de la August-strasse avait engagé il y a deux ans un commis âgé de seize ans, nommé Moritz Reich, qui se révéla bientôt si assidu et si dévoué que le patron lui accorda son entière confiance. Grande fut sa surprise quand, une des nuits dernières, se trouvant amené par hasard à faire un tour dans son mr sin, il trouva son jeune employé assis devant la caisse et très occupé à crocheter le tiroir. Devant lui gisait son porte-monnaie. Le patron ayant vainement demandé une explication, prit le porte-monnaie pour examiner son contenu. Il y trouva cinq billets de 1,000 mark et une centaine de mark en or et en argent. Le jeune Reich finit par avouer que depuis son entrée dans la maison il volait tous les soirs dans la caisse une somme de 10 à 15 mark. Quand une certaine somme était réunie, il réchangeait dans une banque contre des billets. Comme son apprentissage professionnel touchait à sa fin, il avait l'intention de quitter son patron avec ses « économies » pour chercher un autre emploi. Le patron mit bien entendu l'embargo sur le contenu du porte-monnaie, mais il ne porta pas plainte. Seulement l'histoire s'étant ébruitée, la police s'en mêla, mais le jeune Mortz Reich avait jugé prudent de gagner le large. La récompense du sauveteur Nous avons signalé récemment la mésaventure de ce soldat qui, à Spire, avait, au péril de sa vie, sauvé un enfant en danger de se noyer. La municipalité signala le soldat au. régiment pour une récompense. Seulement, le régiment établit que le sauveteur s'était, trouvé à Smre sans permission et le colonel lui infligea tiine punition Mais à l'expiration de sa peine de salle de police le soldat reçut une récompense de 25 francs de son corps et la municipalité de Spire vient de lui voter une seconde gratification de 25 francs. ANGLETERRE A LA CHAMBRE DES COMMUNES L'ultimatum à Haïti — L'Ulster Le budget . Répondant, à une question, le sous-secré-taire d'Etat aux affaires étrangères dit que l'ultimatum de l'Angleterre à Haïti ne peut être que la conséquence de l'ordre donné au représentant de l'Angleterre de quitter Port au Prince dans le cas où le gouvernement haïtien refuserait de se soumettre à la décision de la cour d'arbitrage et qu'il n'y a pas lieu d'aviser le gouvernement des Etats-Unis à l'avance. Il n'y a dans tous les cas aucune similitude entre ce cas et celui de M. Benton. En réponse à différentes autres questions concernant de nouveau* débarque ments clandestins d'armes dans l'Ulster. M. Asquith dit que le gouvernement n'intentera aucune poursuite judiciaire, mais que néanmoins des mesures, qu'il est préférable de tenir secrètes pour le moment, vont être prises. Répondant aux critiques faites à son projet de budget, M. Lloyd George dit que le gouvernement est disposé à abaisser l'impôt.sur la richesse acquise à 12 pence par livre pour les revenus ne dépassant pas 300 livres. Il restera donc de 14 pence pour ceux variant de 300 à 500 livres. M. Lloyd George fait remarquer que, ces dernières années, la diffusion de l'instruc- ] tion a complètement modifié l'esprit des masses. i Des milliers d'hommes sont disposés â ne < plus tolérer l'ancien état de choses. Si on re- 1 fuse de faire des sacrifices opportuns pour 1 les compatriotes: moins fortunés, le jour i pourrait venir où les riches éprouveraient 1 des regrets et de la surprise en songeant qu'ils protestaient contre un impôt de 16 pence sur le revenu, impôt qui n'était en réalité qu'une prime d'assurance contre ( la révolution. < i Collision de tramways i Une collision entre deux tramways s'est \ produite ce matin sur le pont de Black- Mars à Londres. Quatorze personnes ont j été plus ou moins grièvement blessées. ( ITALIE Le tremblement de terre en Sicile De Catane : Le tremblement de terre a sérieusement éprouvé une zone de 5 kilo- 1 mètres carrés. Les villages de Linera et < Passopomo sont complètement rasés. On 1 y a trouvé jusqu'ici une soixantaine de ca- J davres. * La région se trouve exposée aux secousses sismiques par suite des éruptions de ' l'Etna. De plus les maisons y sont peu so- ' lidement construites et offrent peu de ré- j sistance aux secousses. 1 On apercevait dimanche soir des lueurs 3 au sommet du cratère et on continue à res- 1 sentir de faibles secousses. _ 1 AUTRICHE-HONGRIE La santé de François-Joseph i La nuit de dimanche à lundi a été j bonne. Les symptômes de catarrhe ne se . sont pas modifiés. L'état général est tout \ à fait satisfaisant. A propos < des derniers incidents austro-italiens j Le ministre de la guerre répondant, lun- i di, au sein de la commission de l'armée autrichienne, à une question au sujet des manifestations austrophobes qui se sont ( produites en Italie, déclare que la discus- ( sion de cette question n'est pas de son res- , sort et qu'elle regarde le ministre des ai- ^ faires étrangères. Le ministre ajoute que d'ailleurs le mi- < nistère compétent travaille à éclaircir cette j affaire. Le ministre de la guerre donne ensuite j lecture du télégramme adressé au minis- j tre des affaires étrangères par le consulat 1 général d'Autriche à Venise : La mani- ( festation organisée ici par les étudiants de Padoue a été accueillie avec indifférence par la population vénitienne. On avait notamment annoncé que le drapeau autrichien avait été brûlé. En réalité, le fait se réduit à un simulacre tumultueux. \ Les autorités locales ont réussi à étouffer à temps et d'une façon très énergique toute tentative de manifestation. D'ailleurs, aucun incident ne s'est produit devant le i consulat. 1 RUSSIE ï . Fin de la grève de Saint-Pétersbourg , La grève de sympathie organisée à l'oc- 1 casion de l'exclusion de vingt et' un députés socialistes de la douma a pris fin lundi. Dans la plupart des fab-iques et usines où le travail avait été arrêté pour une période ? indéterminée, le travail a également été re- j pris. j Inondations en Sibérie * Une série d'inondations se sont produi- c tes en Sibérie. 1 De Tomsk on annonce que le fleuve Tu- £ ra a subi une crue de 22 pieds. En hâte on € construit des digues de défense. La ligne de chemin de fer Tzumen-Omsk ] est menacée par les inondations. Des ponts J et des lignes télégraphiques ont été en- * dommagés. 1 ESPAGNE f r Maladie de M. Montero Rios c L'ancien président du conseil libéral, M. Montero Rios, est très gravement malade. Il a reçu lundi matin les derniers sacre- r ments. M. Montero Rios représenta l'JSs- f pagne dans lès négociations de paix his- I pano-américaines et dans la conclusion du B traité de Paris de 1898. ^ SUEDE La santé du Roi \ Le roi se sent maintenant suffisamment v rétabli pour reprendre prochainement les charges du gouvernement. Le roi a l'intention d'ouvrir personnelle- « ment le riksdag. Immédiatement après l'ouvertuLne du parlement le roi se rendra à Carlsbad pour y faire une cure conformément à l'avis de « ses médecins. . SERBIE " A la skoupchtina w La skoupchtina a adopté à l'unanimité, en dernière lecture, le projet de loi relatif à la convention serbo-roumaine concernant la construction d'un pont de chemin de fer sur le Danube. Un débat assez long et vif par moments s'engage au sujet de la .fixation de l'ordre du jour de la séance de mardi, au cours & de laquelle le président du conseil a l'in- r: tention de répondre aux interpellations déposées par des députés favorables au gou- c] vernement, sur le mécontentement qui rè- u gne parmi les officiers. Au cours de ce dé- te bat, les orateurs de ^'opposition, qui de- p mandent la discussion simultanée des in- J, térpellations déposées par eux sur la même p question, attaquent violemment le gou- q vernement. Q Le président du conseil et le ministre de d l'intérieur répondent à ces attaques, qu'ils ls déclarent injustifiées. n La skoupchtina accepte l'ordre du jour demandé par M. Pachitch. d. te Miuts ïalMps » Les hostilités suspendues en Epire On mande de Valona à la Correspon- ^i dance Albanaise, de Vienne, que, sur l'ordre du roi, en date du 7 courant, les f, hostilités ont été suspendues sur toute la ligne. c< La milice albanaise u La formation de la milice se poursu't l, en donnant les meilleurs résultats. Quatre cents hommes sont déjà arrivés de Dihra à Koritza, un millier d'F.lbassan et deux J?1 cents de Starowa. D'autre part, un mil-lier de volontaires venant de Tirana, sous m a conduite d'Abderefihi et de Muradrey-roptani, sont en marche sur Koritza. Le gouvernement espère disposer dans peu le jours à Koritza de plus de cinq mille îommes armés. Leur nombre pourrait )ien augmenter considérablement. Douze nitrailleuses se trouvent actuellement sur a route de Koritza. Les pourparlers de Corfou Suivant des renseignements reçus de Corfou à Athènes, le désir d'aboutir s'est, lès le début des résinions, manifesté gé-îéralement chez les délégués et chez iV^ Sogra-phos. D'ailleurs, à la demande du onsul de Russie à Durazzo qui prit l'ini-iative de l'intervention, le gouvernemenl libanais a donné l'assurance qu'une jleine liberté d'action serait laissée aux lélégués. On apprend que du côté épirote comme lu côté albanais ordre a été donné de tra-ter une zone neutre qui favorisera le res-)ect de l'armistice par les troupes. On dit qu'un des points qui arrêtera le >lus la conférence indépendamment des fuestions administratives, scolaires et re-igieuses, est la question de la croix que es Epi rotes réclament pour le drapeau ai->anais et que les Albanais repoussent. Le commandant Spiromilios est arrivé ï Corfou pour prendre part aux travaux de a conférence comme représentant de Chi-nara. On fait valoir en effet que cette ville i toujours joui de privilèges étendus qui >ourront aussi donner lieu à des négocia-ions laborieuses. VEmbros rend l'Italie et l'Autriche res-)onsables du retard qui se manifeste dans a réalisation de l'entente entre Albanais >t Epirotes. Si elles consentent mainte-îant à venir causer à Corfou c'est qu'elk# entent, dit-il, le terrain se dérober sous eurs pieds et ne cherchent plus qu'à gagner du temps et obtenir des privilèges noins larges. La Nea Hellas souhaite que les délégués le l'Italie et de l'Autriche trouvent en face l'eux des partenaires énergiques. Les né-rociations en seront moins laborieuses et Lbrégées. Une zone neutre On mande de Durazzo à la Correspon-lance albanaise de Vienne : En consé-puence des conclusions prises par la com-nission internationale de contrôle, à Cor-ou, le gouvernement albanais, ainsi que VI. Zographos a pris les mesures nécessaires pour la fixation de la zone neutre en ïpire. Par le fait de la création de cette :one neutre dont les frontières ont été ixées d'après l'état au 9 mai des opérations nilitaires, on pense que les collisions en-re les combattants des deux partis seront Ivitées dans l'avenir. ETATS-UNIS ET MEXIQUE Jne partie de Tampico et des réservoirs de pétrole seraient en feu On mande de Juarez que, suivant des Lvis parvenus à des officiers insurgés, la >ataille la plus acharnée de toute la pé-iode révolutionnaire se poursuivrait ac-uellement à Tampico. Plusieurs puits et éservoirs sont en flammes ainsi qu'une lartie de la ville. Protestation du général Huerta Le ministre des affaires étrangères du gouvernement du général Huertà a proesté auprès des médiateurs au sujet de 'arrivée de troupes américaines et du dé-larquement de troupes à l'île de Lobos, ntre Tampico et la Vera-Cruz ainsi que ontre l'arrestation des gardiens de pha-es qui ont, du reste, été remis en liberté près que les Américains eurent pris pos-ession des appareils d'éclairage. On ne pense pas que les médiateurs iennent compte de cette réclamation, car e général Huerta ayant ordonné l'extinc-ion des phares, il semble que la mesure irise par les Américains l'a été autant our protéger la navigation internatio-lale que la flotte américaine proprement .ite. La conférence de Niagara M. Lamar, juge à la cour suprême amé-icaine, et M. Lehman, jurisconsulte, re-résenteront le gouvernement des Etat§-Jnis à la conférence qui se tiendra à Nia-ara.fn croiseur anglais part pour Tampico Le croiseur anglais Essex est parti pré-ipitamment dimanche à destination de 'ampico. AVVVVVWWWVWV\VV\VWWVVV\\A/\/WVWVVVVV'VVVVVW* Voir plus loin nos Derniè-es Nouvelles de la nuit. Lire aujourd'hui en feuilleton LES THEATRES A PARIS », par A. Schneider. .VVWWUWWMWllVWïM.imWM.WWVVMAAMAl^* FRANCE NOTES PARISIENNES Les loisirs de l'Ile d'Elbe Il n'est guère un journal qui n'ait eon-icré une chronique au centenaire de l'ar-vée de Napoléon à l'île d'Elbe. Je sais bien qu'il y aura, en mars pro-îain, un autre anniversaire qui évoque ne aventure assez prodigieuse — le re-iur de l'île d'Elbe. Mais avec quelle ra-idité Napoléon, il y a cent ans, donna rise à l'ironie philosophique! L'homme li avait été le maître da monde, plutôt Je de ne plus rendre des décrets, en ren-lit, dans sa souveraineté dérisoire, sur . construction de latrines à Porto-Per-ijo ! Quelques-uns de ceux qui avaient suivi empereur déchu laissèrent une relation î leur séjour de dix mois dans l'île. A la srité, ils virent un peu les choses à leur Dint de vue. Ainsi le .sellier Vincent irla-t-ii minutieusement des chevaux l'avait emmenés Napoléon, Wagram, auris, Roitelet, Intendant, Montevideo, >s harnais et des voitures. Ce Vincent, rec ses notes un peu techniques, est in-ressant, cependant, quand il raconta imment il dût, en hâte, remettre en étal le selle de dame : Napoléon, avec bien ss illusions encore, attendait Marie-)uise ! Il y a les souvenirs du valet de cham-e Marchand et ceux du mameluck lint-Denis, et on n'humilier» pas leur émoirs en disant que ce ne «ont pas des

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