L'étoile belge

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s.n. 1918, 24 Dezember. L'étoile belge. Konsultiert 08 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/r20rr1r26n/
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10 centïmés 5e numéro •fa •B9® année. — M0 3T IVSàrdï 24 déeem&ro 1010 MISE SOUS PRESSE s 4 HEURES DU MATIN BUREAUXi RUE DES SABLES, 13 Fris de l'abonnement : Pour trusta îa Belgique, 24 francs Tan; fr. 12.50 pour 8 mois; fr. 6.50 pour 3 mois. — Potir l'étranger le port en pîus ■ÉZTR^A^ŒErR, L'INTERVENTION EN RUSSIE Le prince Lvov, gui fui à la têts du gouvernement provisoire russe créé après la chiite du tsar Nicolas, est en ce moment à Londres, où il s'est rendu, dit-on, dans le but d'éclairer les alliés Bur 1# situation en Russie. Les informations au sujet de ce qui se passe là-bis sont rares et passablement obscures. Et cette disette de nouvelles n'a pss peu contribué, en Angleterre principalement, à renforcer le mouvement contre toute intervention militaira des alliés. Le Labeur party, notamment, réclame avec insistance le retrait des troupes britanniques qui se trouvent en Russie. Le Labour party se garde bien de justifier sa demande en disant qu'il faut laisser le champ K'.ve au bolchevisme. Sa ihàse es6 que l'inteirvention militaire lie peut que favoriser les éléments réactionnaires russes et cela suffit à ses yeux pour la condamner. Sans doute, si ''intervention des alliés 'devait avoir, pour objet de remettre sur pied l'ancienne autocratie, le monde en général, et la Russie en particulier, n'auraient pas à se féliciter du résultat. Mais l'ancien régime autocratie est bien mort et sa réapparition n'est plus à redouter. Seul le bolchevisme est une triste réalité pour le moment et le bolchevisme est complice de l'Allemagne. L'intervention des alliés en Russie a pour but de la soustraire à l'emprise teutonne et de lui permettre de se ressaisir et de retrouver la stabilité dont elle a liant besoin. Que cette stabilité se manifeste sous une forme démocratique ou sous une forme monarchique, les alliés n'en ont cura. Cela concerne le peuple russe lui-même eî persan.-. .■ d'autre. Mais que le gâchis bolchevïste perdure en Russie, que le chaos s'y éternise, cela constitue un tèl péril pour l'Europe entière qu'on comprend malaisément 'l'opposition ■faite à une intervention qui a principalement pour lut d'écarter ce péril. Le ministre de la guerre d'Angleterre, lord Milnc-r, a fait à cet égard uns déclaration intéressante. Après eproir fait observer que les bolchevistes sont ros ennemis puisqu'ils ont permis à l'Allemagne de concentrer toutes ses forces sur le front occidental, qu'ils lui ont abandonné "a Roumanie, qu'ils lui ont livré 1a flo'.' j de la mer Noire, et qu'ils ont cherché à s'emparer des approvisionnements des alliés à Arkhan-ge1 et à Vladivostok, il ajoute : _ « Au cours de l'intervention des Alliés, des milliers de Russes .prirent les armes, et combattirent à nos côtés. » Eî, simplement parce que nous avions atteint nu objectifs immédiats, &îlions-flûus nous retirer, laisser ces gens pieds et poings liés à leurs ennemis, les nôtres, avant qu'ils aient eu le temps de s'arm"r, de s'exercer, de s'organiser, d'avoir assez de force pour se défendre? En vérité, c'eût été une trahison abominable, contraire à tout le sentiment britc.vnique de l'honneur et de l'humanité. !j Vous r -avis on être certains, la dernière des choses que le gouvernement britannique désire est bien de laisser las soldats britanniques en Russie un seul jour de plus qu'il est nécessaire pcsjir l'accomplissement des obligations morales qui nous incombent. Tel est, je crois, le principe directeur de la conduite de tous lefe Alliés. r Et moi non plus, je ne pense pas que 'l'heur» soit nécessairement lointain où nous ryjrrons nous retirer sans conséquienoes désastreuses. Mais l'affaire actuelle est une de ces affaires d'ans lesquelles précipitation ne signifie pas accélération. Supposez que les Alliés, fous ensemble, se hâtent fiévreusement de quitter la Russie,. qu'en résulterait-il î Presque certainement il en résulterait que 1a barbarie qui, à l'heure actuelle, ne règne que dans ura partie seulement de ae pays, s'étendrait au pa; s entier, y compris les vastes régions de l'Asie septentrionale et centrale placées naguère sous l'autorité des tsars. » On ne sauîaii prévoir les conséquences dernières d'un pareil désastre ; mais ces cotisé .uences, à coup sûr, nécessiteraient un recours bien plus considérable encore aux ressources de l'Empire britannique, que ne font les opérations dans lesquelles il est aujourd'hui engagé. » L'argumentation de M. Milner paraît sa.ge. Même cens qui se trouvent portés à croire qu'on exagère les horreurs bolchevistes et qui nourrissent de malsaines tendresses pour ces rêveurs snsaguà-naires, doivent reconnaître qu'ils ne constituent dans toute la Russie qu'une minorité oppressive qui se maintient par 1a terreur. La majorité aspire à être débarrassée de cette faction et, en l'y aid,ant, les alliés collaborent à la rénovation du peuple russe. Quant à ceux qui prétendent qu'avec l'aide qu'elle a déjà reçue, îa Russie devrait être en état d'opérer son salut elle-même, et que nous ferions bien de résoudre las problèmes allemands et autrichiens, avant de nous embarquer dans les steppes russes, ils peuvent impressionner ceux qui ne .réfléchissent pas ou bien qui ne se donnent pas la peine d'examiror les questions sous toutes leurs faces. Comment guérir la plaie allemande si on laissa subsister le danger russe? FRANCS Ers route pour la Eauicjua Une division navale française, composée de cinq unités, don* le croiseur-cuirassé « Montcalm », est en route pour la Baltique, Cette force navale a pour mission de veiller à l'exécution des clauses" de l'»rmistiee, de visiter les porte allemands où sont réunis les prisonniers! français et de s'assurer que le rapatriement de ces prisonniers s'effectue dan3 les meilleures conditions possibles et de prêter son concours dans toutes les occasion^ où il pourra être utile aux navires cha.rgéa du transport des Soldats français libérés. Pasaîrîés \ , te vapeur hollandais « Nieuw Amsterdam » est arrivé au Havre lundi avec 1935 rapatriés français du Nord et du Pas-de-Calais, qui, ayant été refoulés par les Allemands lors de leur retraite, ont dû traverser la Belgique à pied et sont arrivés en Holiaade. Ce sont pour la plupart des femmes. des enfants, des vieillards. Leur embarquement s'est effectué à Rotterdam. Onze cents d'entre eus sont partis, par train spécial, pour Rouen. On mande de Dieppe que le nouveau paquebot hollandais a Texelstroora » a amené, samedi soir, 500 rapatriés du Nord. Dimanche matin le « Batavia IV » en a amené 200. Docteur est Sorfoomte la Sorbonne a conféré au président Wil-eon le titre de docteur en Sorbonne « honoris causa ». C'est la première fois que l'Université de Paris use de l'autorisation qui Sui a été accordée par un récent décret de nommer des docteurs à titre honorifique, comme le font la plupart des universités étrangères. AŒ8LETESÎRE <, Le président WSIsoj et la «liberté des mars:) Le président Wilson a accordé une interview au a Times ». Il s'en dégage que les rumeurs qui ont couru au sujet de divergences sérieuses entre l'Angleterre et les Etats-Unis sont sar.3 fondement. Le Président repousse toute politique navale qui pourrait avoir un caractère de concurrence dirigée contre l'Angleterre ; il est pour une politique de coopération. Enfin, en ce qui concerne le délicat problème de la « liberté des mers », sa déclaration qu'il reconnaît parfaitement que dans tou3 les règlements à venir on ne doit pas perdre do vue que l'Empire anglais est d'une constitution spéciale, que c'est un « ern-P;rp Insulaire », apaisera bien des anxiétés, parmi les populations britanniques. a la Conférence tie la Paix Le « Daily News » annonce que le gouvernement anglais désignera un représentant du Labour party pour assister à certaines séances du Congrès de la Paix,. Adieux du maréchal Hais aux eor.-fiBiJOîieSaiîiî de guerre Le maréchal Kaig s'est fait présenter à Cologne les correspondants de guerre dont la mission au front britannique a pris fin et leur a fait ses adieux en les remerciant de l'énergie inlassable et du mépris complet du danger qu'ils ont montrés en suivant les troupes dans leur action offensive. «Les représentants de la presse alliée, n-t-il ajouté, ont resserré les liens existants entre nos alliés et nous-mêmes en répandant la vérité dans leurs pays et en représentant nos efforts sous un jour véritable. En ces heures de triomphe, ma nensée ta vers votre camarade M. Serge Basset, qui fut tué en faisant son devoir. Dans aucune guerre antérieure, les relations entré l'armée et la presse n'ont été plus amicales. Peut-être est-ce une des raisons pour lesquelles nous sommes en ce moment réunis sur un des ponts-du Rhin. J'espère que nos efforts tendront désormais à l'établissement d'une paix durable et de la volonté universelle et à rendre plus étroite l'union des peuples représentés par ces nobles soldats dont vous avez si heureusement raconté les exploits. » ALLEMAGNE Les élections à l'Assemblés natiamie Le Congrès des Arsols, siégeant à Berlin, à une grande majorité, a décidé de fixer les élections à l'Assemblée nationale au 19 janvier. 11 a, en outre, déposé une motion invitant le gouvernement à négocie? avec l'Entente afin d'obtenir qu'on puisse procéder aux électiop.3 dans les territoires occupés. PAYS-BAS Un Ep3si fies sceiaiistes haiîafîdais Le parti socialiste hollandais publie dans le journal « Heî Volk », organe socialiste, un appel au parti ouvrier belge lui demandant de s'opposer de tous ses efforts à l'annexion d'une partie de la Hollande à la Belgique.«jfc . LES BELGES EN ALLEMAGNE Communiqué officiel du'22 décembre La première brigade de cavalerie est entrée le 22 décembre en Allemagne,. Llle a atteint lîalsdorCf, TltTnriÉiaiIETTIR, UNE INTERVIEW S'ii faut en croire ie journal flamand Ilet Luatile Nieuuj, M. Franck, ministre des colonies, lui aurait l'nu les propos suivants : Vous pouvez tranquillement écrire dans; le Lçiatsle Nieuw s que je m'en tiens absolument au point do vue de 1914, de même que mon collègue Anseeie, et que nous restons fidèles au projet de loi sur la flamandisiiiiun ds l'Université, que nous avons signé avec Van CauweiflôPt. Mais nos compagnons linguistiques (itaaigenoteo) verront que nous n'agissons pas, Gamme nos ennemis qui, pour semer la querelle et la discorde, ont renversé brutalement tout ce qui existait. Tout comme en 1914, nous voulons 'a tla-mandisattan progressive de notre Université gantoise, cela je puis vous l'assurer avec eertitude. Nous n'abandonnons pas un pcuce de nos principes. Dites cela tranquillement dans le Laatsle Kicuws, répéta le ministre. Si cette interview n'est pas inventée, il est un reproche que nous ne ferons pas à M, Franck : celui de n'êlre pas franc, il ne s'apiraii donc nltts, comme on l'a dit le lendemain du 22 novembre, de créer une université flamande en JjE M. FRANCK facj de l'université française, ni même, comme on i'a insinué, de créer une université bilingue, mais de commencer par dédoubler les cours pour arriver ensuite progressivement à la suppression de l'université française. Si Ilet Laalste Nieuwe est bien informé, c'est ce que M. Franck et les flamingants se proposent de demander au Parlement. Nous ignorons si M. Franck parle en son nom personnel, ou s'il est d'accord avec le fi^vivernement dont il tait partie. Quoi qu .il en soit, .il suffit qu'un membre du cabinet exprime de pareilles idées pour que le pays soit averti du coup que i'on médite. Excepté la trahison devant l'ennemi, c'est le programme ch flamingantisme activiste que i'on nous menace de réaliser. On projette donc de commettre contre les Flamands l'attentat le plus éclatant dont la Flandre pourrait être In victime. Les flamingants, qui n'ont désavoué les activistes oue du bout des lèvres et sous des prétextes d'opportunité, son! donc les pires ennemis des Flamands. Nous demandons aux Flamands de nous débarrasser des flamingants. Les conférences du docteur Depage La Société beSge de chirurgie tenait samedi dernier, sa deuxième séance extraordinaire* -aiu «on* de laquelle, le professeur Depage a rapris son exposé du traitement des plaies de guc-ïtre aux ambulances du front. Pendant deux heures, ie conférencier a maintenu à un haut degré l'intérêt que son auditoire montre à la chirurgie de guerre. C'est îa plus belle leçon de choses qae jamais philosophe ait imaginée pour faire fc la fois aimer la saisines de ta vie et faire haonèr la guerre. L'espace nous manque pour résumer convenablement cette conférence ai documentée. Dans la séance précédente, M. Depage avait exposé les règles qui président à, :« thérapeutique des plaies do guerre, telle qu'ill'iaviait réalisée aux hôpitaux du front. Elle consiste à obtenir sous contrôle Bactériologie constant, la stérilisation des pia'es de guerre et à n'opérer la suture des délabrements produits qu'après avoir acquis la certitude, qu'elle n'enfermera pas l'ennui. dams les tissus. La suture dams ce cas, devient satiare Scoomdaifre précoce ou tardive. H .réserve la suture primitive à de» cas bien déterminés. Dans la séance d'hier, l'éminent chirurgien a montré que la chirurgie de guerre devenait érhiniemmant conservatrice et qu'elle tenait de plus 'en plus è ne sacrifier un membre par l'amputation ou la résection que dans les cas les. plus extrêmes. Le» succès obtenus pou- cette méthodç conservatrice, soulignés par les applaudissements de l'assemblée, affirment que les qualités du cceur dos chirurgiens du front ne le cèdent en rien à l'habile! ' de leur science. Un second précopie, c'v l qu'il faut savoir sacrifies- l'élégance de la cicatrice d'un moignon d'amputé à la- longueur du bras de levier du segment conservé, ce qui oblige à amputer un tissu Infecté et à réserver la suturé pour plus tard. Do cette manière, l'appareillage (application d'un membre artificiel) devient plus aisé. Celui-ci prend point d'appui sur le pourtour du mombre et non plus sur le moignon; dès lors, la cicatrice terminale ne supporta plus les fatigues des contacts constants avec l'appareil de prothèse. Un troisième principes qui constitue une révolution aœritàfîqua, a été posé par le professeur Wsllettiis de Gasid, le second vice-présielem de lia Société belge de chirurgie, chirurgien à l'hôpital d'Hoogstade. Il consiste à mobiliser, dès ie premier jour, les traumatisme® articulaires, quelle que soit la gravité des lésions; fi évite ainsi l'ankylose et ]e. dégénérescence Musculaire et refid & la vie active, après quelques jours, parfois après une ou deux semaines ou plus, d.es hommes qui auraient été amputés ou réséqués jadis, 11 y à trois ou quatre ans, ou qui seraient restés des in firmes, «près un traitement de sept ù huit mais. Aux ambulances du pr-o/esseiur Deipage, il y avait des e.»couades de chirurgiens qui se spécialisaient dans tes traitements suivants: les ploies du crtoe, de la îaoe, de la moin et du pied, tes plaies des tissus mous, cette* des moignons d'amputation, les fractures, les plaies articulaires, les plaies de la poitrine et celtes de l'abdomen. La suture primitive s'impose dama les piaias des tissus mous du crâné, de la faoe, de te main 6t du pied, organes d'une richesse vasculaire remarquable, dans les »ii-throtomies (ouvertures des articulations), dans les ouvertures des séreuses, etc. Si le crâne est lésé, on pratique, on outre, la trépanation, afin d'enlever tes esquilles de la table interne de l'os, qui.sont constantes.La hernie cérébrale sera traitée par la Comores, aion eî 1a résection, afin d'éviter te persistance de l'iÈfectioo qûl dàïsrniiiis la méninge-encéphalite. L'auteur fait défiler sur l'écran una série de projections montrant tes lésions parfois hideuses du crâne, de la face et de3 mâchoires et les cures obtenues après autoplaslias cutanées et osseuses et rèsestion de larges portions de la substance cérébrale. Dons tes plaies de la main et' du pied, il faut ouvrir largement, dans tes infections graves, rsséquer les os atteints, désinfecter par le Carrai et reconstituer les organea.On s'Mqaae du peu d'apparence de certaines des lésions les plus hideuses. C'est dans les plaies des tissus mous que la réparation s'obtient par des glissements plus ou moins étendus de la peau, des dê-buidemehits cutanés, des greffes ifaliennes ou d'Ollier ou encore des greffes par culbute. L'auteur montre te blessés porteurs de larges plaies de l'avant-bras, à qui il fait deux larges entailles verticales à la peau do l'abdomen, de chaque côté de te ligne médiane, îa pesa était .alors décollée, et, dans te manchon ainsi constitué, te bras décharné était maintenu en place; résection de la peau de l'abdomen après quelques jours, suture abdomina-te et brachiate et guérison. Les fiiaotares ouvertes nécessitent l'enlèvement des esquilles et leur tr.a®sformaik»n sn fractures fermées après ablation des séquestras et des corp3 étrangers (éclats d'obus, projectiles, etc.). En deux mois,les blessés sont guéris et recouvrent l'usage de leurs membres dans la proportion de 83 p. c. , Les plaies articulaires s'infecter'' rare, ment. D'une façon irréfutable, s'afertoe la supériorité de la suture immédiate après large arthrotomie ot nettoyage de te cavité articulaire, sur iôut autre mode de traéte-œent Toutefois, au coude et à répartie, les conditions ne sont pas aussi favorables qu'au genou, h csatse de l'étendue des lésions des tissus mous; mais lé traitement de Carrel, suivi de la suture secondaire, (reprend alors tous ses droits. La résection des surfaces articulaires 6e justifie dans le3 lésions étendues des extrémités osiseusss. Jadis, dans les plaies de ïa pcitxâne qui engendrant toujours l'affateaneot du parenchyme pulmonaire, te professeur Depa-. ge avait proposé la résection eo messe de toute la paroi costale, ce qui maintenait i'an-kylose du moignon du poumon. Aujourd'hui, dans tes cas où il est imposi'ole de swtorer te brèche thoracique, en raison de son étendue ou à cause d'une menaça d'infection, l'auteur applique te tamponnemeni en bouton fie chemise. Il consiste dans l'application îk plat d'une large compresse étalés,enfoncée dams la cavité pfeurate par aon orifice et dans, laquelle on bourre de la gaze. Il assure la fermeture hermétique de la cavité et en permet te drainage. L'air se résorbé, te poumon se développe ù nouveau, adhère bientôt aux paroia ihoraciques et la cëvité, de réelle, devient virtuelle. Si l'orifice pleural est étroit, il convient de te fermer le plus tôt possible. S'il s'agit d'un pneumo-lhorax ouvert avec infection pleurale constituée, 1e traitenaaiii Carrel est institué et il convient de ne fermer la cavité par la suturé des plans mus-culo-outnnés qu'après réalisation de la stérilisation de te plaie et de te cavité oe u. plèvre, contrôlée par te suture de l'exsu-dat.Le traitement des plaies de l'abdomen sera exposé en détail par te docteur Neuimcnn. Das applaudissements nourris soulignent te péroraison du professeur Depage, que félicitent chaleureusement le docteur Cheval, au nom de 1a Société de Chirurgie, et te professeur Errera, vice-président du conseil d'adminîstratiœl de l'Université libfê de Bruxelles. . .... <w«»■. -^ -roraz -r-- ■„, ^ Nos campagnes d'Afrique) La guerre qu'ont menée nos soldats noirs ral de la causerie faite dimanche par le r?«emble d'une manière frappante à celle commandant Cayen, ancien chef d'état-ma- qu ont soutenue nos soldats de Belgique, jor do notre brigade nord dans l'Est afri- !>es Allemands, là comme ici, nous ont at- cain. Le commandant Cayen a Vécu cette taqués à 1 improviste, et c'est nous qui épopée, jusqu'au jour où il a dû rentrer eh avons supporté le premier choc d'un enr.e- Europe, avec un chevron sur la manche m: de longtemps et puissamment préparé, droite, et sa causerie simple, sans» phrases, Pendant de longs mois, nous avons dû nous sans adjectifs, était pourtant d'une si élo- bnrnei è la défensive, faire la guerre de po- auente clarté oue le oublie pressé dans la îitions et de tranchées, en attendant les vaste salle de l'Union Coloniale éclatait à renforts et les approvisionnements ; et en- chaque instant en enthousiastes acclama- an, nos troupes ont bondi & l'attaque, et tions. rien n'a tenu contre elles. L'attaque allemande sa produMt en Tel est, eu quelques lignest le sens géné- août 1914 : l'ennemi coula les'bateau* bel' ges qui se trouvaient sur !e lac Tangaayka. Nos troupes ne pouvaient songer à riposter par une offensive ; elles manquaient d'artillerie, leurs fusils étaient des Mausers avec cartouches Albini, leurs services de portage n'étaient pas organisés ; notre flotte était inexistante. Il fallut donc, comme à l'ïser, se terrer le long de notre frontière. Toutefois, au mois de septembre, une partie de nos soldats s'unit aux troupes anglo-françaises, pénétra dans le Ca-merun allemand par l'une des deux poin-tes)-enclaves que l'empire du kaiser avait destinées à d'autres usages et s'avancèrent jusqu'à Yaundé, chassant devant eux les Allemands de la colonie. L'année 1915 fut consacrée â îa mise en état do n.03 troupes et de leur matériel. Quand cela fut fait, au début de 1916, nous disposions là-bas de 25,000 hommes d'infanterie avec quatre porteurs par fusil, de batteries Saint-Chamond (qui sont les 75 d'Afrique), de compagnies cyclistes, et de tout le matériel que comporte la grande guerre. En avril, l'attaque fut déclanchée au nord et à l'ouest de l'Est-Africain allemand, les provinces tombèrent les unes après les autres, malgré la résistance des ti'Gupes ennemies èt malgré le3 énormes difficultés du terrain L'artillerie devait être transportée à dos de mules, et souvent même, le pied si étroit et si sûr des mules ne parvenait pas à se maintenir dans les descentes ; il fallait porter les canons à bras d'hommes. Les soldais noirs y met-•taieot tout leur dévouement et tout leur entrain. Encadrés d'hommes énergiques et sachant leur métier, les nègres furent à la hauteur de leura chefs; ils se battirent... comme des Belges. Us doutèrent lin jour, quand ils virent les premiers hydroplanes ; à leur avis, ces choses bizarres devaient être d'excellents bateaux, mais quant à les voir s'envoler comme des oiseaux, ils n'en croyaient rien, ils eurent raison tout d'abord, le premier hydroplanè refusa de «décoller » et même, se retourna dans l'eau. Chose curieuse," et qui se remarqua lors d'autres accidents, les crocodiles pourtant si voraces du Tangaayka, ne s'attaquèrent jamais aux aviateurs malchanceux ; ces bêtes féroces ne voulaient pas faire causa commune avec les Allemands. Les hydroplanes allèrent répandre les bombes et l'épouvante dans les1 camps des noirs ennemis, qui prirent la fuite et permirent ainsi la priàe rapide de Kigoma. En six mois, les troupes belges avaient réalisé ce tour de force : elles avaient chassé les Allemands d'un territoire comptant deux cent mille kilomètres carrés de super-Scie et une population de quatre millions d'habitants ; le 19 septembre 1916, elles avaient pri3 Tabora, capitale de l'Est Africain allemand. Elles semblaient avoir rempli leur rôle. Mais en avril suivant, les Allemands tentèrent uns réaction en attaquant, au nord et au sud-est, les troupes britanniques qui les encerclaient dans la partie orientale. Force fut aux nôtres d'intervenir à nouveau. Ils le firent avec la même énergie irrésistible. Les Allemands lurent poursuivis du sud au nord, puis du nord à l'est, puis de l'est au sud, où ils durent se disperser. Dans la moitié méridionale da la colonie, nos soldats aidèrent efficacement, jusque fin novembre, les Anglais à se débarrasser de l'ennemi. Une ressemblance encore avec la guerre d'Europe : les Allemands' enlevaient les hommes partout où ils passaient, razziaient tout ce qui était emportable, détruisaient le reste et laissaient les femipes, les vieillards et les enfants dans le dénument absolu. Les nôtres avaient pour principe et pour ordre de vivre de ieurs approvisionnements. Un jour même, ils élevèrent un retranchement au moyen de sacs de riz. La place nous manque pour résumer comme il le faudrait la conférence du commandant Cayen. Sans doute aurons-nous 1 bientôt l'occasion de reparler de l'œuvre accomplis là-bas par les nôtres. L'orchestre des combattants de l'armée ajoutait un délicat attrait à cette réunion qu'avaient ouverte et que clôturèrent les hymnes patriotiques chantés par M. José Danse, lo baryton à îa voix chauds et entraînante. Hôs Conseils prrâcta HAÎNAUT Le coiiseil provincial du Hainaut, présidé par M. André, a voté, lundi matin, après la prestation de serment de nouveaux conseillais, un ordre du jour de confiance au gouvernement, puis le vœu de voir accorder aux provinces une plus grande autonomie, et de charger le conseil de perfectionnement de l'enseignement technique du Hainaut de présenter un rapport sur les desiderata et l'expansion de l'enseignement technique ménager ; enfin une proposition d'inscription au budget d'une somme de 5,000 fr. pour restaurer le monument com-mémoratif de la bataille de Jemoppes, dynamité par les Allemands, est approuvée. M. le président André propose d'inviter le président de la République française à s'arrêter, en mars prochain,; à Mons, lors de son voyage en Belgique. Cette proposition est adoptée. M. Frison émet te vœu de voir te gouvernement pousser activement la restauration des parties de la province les pIU3 éprouvées par la guerre, notamment le Tcurnai-sis. Ce vceu est voté sans observation. Le conseil aborde ensuite l'examen des budgets de 1317 et 1918. Sur la proposition de M. Falong, le conseil décide l'inscription au budget dé 1919 d'un crédit de £5.000 francs pour l'érection, à Charleroi,' d'un monument commémoratif à la mémoire des 19 martyrs inhumés dans le jardin de la caserne des chasseurs ô pied. Le conseil accepte le legs fait par M. Raoul Warocqué, consistant en les bâtiments de l'Institut commercial des Industriels du Hainaut, et d'une somme de un million pour le fonctionnement de cet établissement'. M. Warocqué lègue également une somme de 209,000 francs à l'Ecole des Mines du Hainaut. M. Atvlrd salue la mémoire de M, Waroc qué et rappelle tes bienfaits dont il combla la province du Hainaut. 11 joint le nom da M. Ernest Solvay à celui de M. Warocqué et propose le placement d'une plaque attestant leur3 bienfaits envers le Hainaut et la reconnaissance de la province. (Adopté). Sur la proposition de M. Pastur, député permanent, te conseil décide, à charge » des. occupants de la terre » d'une taxe de 20 fr. à l'hectare pour 1917, de 25 fr. à l'hectare pour 1918, et de 45 fr. à l'hectare pour 1919. Il est entendu que des dégrèvements pourront être réclamés, notamment par les pépiniéristes qui ont souffert particulièrement au cours des événements: Quand le prix de la location dépasse 1.509 franc.-' la taxe est calculée au taux de 13 p.?. pour 1917, 16.25 p. c. pour 1918, et 25.25 p. c, pour 1S19. Des taxes de taux divers sont également votées à chargé des négociants ayant fait des bénéfices supérieurs à 10,000 fr. par an-nee de guerre. Le conseil décide l'inscription au budget d'une somme de 15,600 fr. pour la réorganisation des cours préparatoires à l'Ecole des Mines du Hainaut. Le budget est ensuite voté. c*-' ' u3>sb3-s>g3ixg—■■■ ■■■--■ ■■■» E.IF.CS (Correspondance particu'ière de /'Etoile eelgs) La mouvement acîbîsic wttHcsi. i L:ége, on le sait, est un centre wallon tr&s agissant. Ii compte la piupart des personnalités qui par'uicrpeint activement aux congrès et aux réunions de tous genres où l'on disoiiie les intérêts de la Wallonie. Mais pendant les ciaq-uante-et-un mais qu'a duré l'occnipation, loua ces Wallons chaleureux sa sont imposé Le silence et paa un cTonlre eux n'a enfreint la consigne. A>!oî\s que les activistes flamands se là* vnakfit aux démonstrations les plus violentes et «qu'ils pouvaient faire craindre aux Wallons le danger de leur aWôtude volontai-■rameat silencieuse, .la Wallonie ne bougea pas. C'est alors que les Allemands se mu-eni en campagne et par miàle promesses alléchantes essayèrent d'embarquer, des Wallons notoires d'ans l'a vent-urne de la s-épura-tien administrative. Nous ne savons ce qui s'est passé dans le pays de Narnur et dans' le Hainauit, mai® à Liège il se passa , de singulières histoires. Notre Université, dont îa superbe coîîee» tfcxn Wisiscrt a été ignoblement pillée par de sentencieux « doc tors » et dont de nombreux laboratoires ont é«té saccagés, possède une admirable bibliothèque. I^es Allemands dé si,' gnèrent pour la gérer Al© car tain. M. Juger, ( die Leipzig, auquel ils donnèrent te titre- da' référendaire. _ Ce M. J&ger, un homme d'une îrenîafàe1 d'annô&s à peine, ne manquait ni d'espri! ni' d'entregent. A peine entré en fonctions, il tenta par tous les moyens de se mettre en' rapports avec les wallonisanfs, mais il ne p^nepn^ra chez eu* que des sou-rires sceptiques et la volonté nettement a^rétée dé naj oapMuler en rien devant l'occupant. Mais, M. Jager était un homme tenace ; il ne saj tînt pas pour battu. II. fonda ave l'aide de* quelques individus longibies un bureau pour» le développement du mouvement inte*Ueo-J ■ttuelen Waltanae. Cette aesociidion avacl son local à r Université même ; mais elle n'eus pas le moindre suecès. M. Jager sv tourna alors vers le monde de la presse ; il voulait fonder un journal de revendications wallonnes. Les journaLielea jàégeois auxquels il paria de ses projets ne voulurent rien savoir. Il fit alors une démarche anprèg de M. Os-car Coisan, metituiteur, direelou r d<a la re« vue W allô nia, et lui proposa de subventionner J«a pubicealioct de sa revue en lui laia» sont toute liberté. M. Cols on ne se lai&sâ pas séduire. M. Jager eut, para?Kl, l'intention de pet-buer une revue wallonne avec le concours d'écrivains de terroir. Gs nouveau projei échoua. Mais à ce moment — on était en novembre 1917 — les armées russes s'étaient efîon* dréeset l'Allemagne, pour les cœurs faibles, semblait pouvoir l'emporter. M. Jager fit de , •nouvelles et pressantes démarches auprès da y.. CoUon, et au mois de décembre il avait décidé celui-ci ù entrer dans ie u ministère wallon » d»e Namutr. Ceux qui connaissaient bien M. Col son avaient souvent remarqué que ses enthousiasmes coïncidaient avec ses intérêts ; ' les aurtres qu'il avait cjrconvenus rar sa faconda furent coûstemês par son attitude. Et cependant cette attitude s'explique^ tout naturellement. M. Colson avait perdis toute oonfîaace dans la victoire des alliés t£ simplement, sans phrase, il se rangeait c*a côté du vainqueur. Mais M. Colson ne sa contenta pas d'accepter à Namur la plaça de directeur général des beaux.arts ; il se m-^t en campagne et il s'efforça d'entraîner avec Lui plusieurs waîloncsants de Namur et du Hainaut j il ne réussit guère. A Namur, il rencontra un personnage falot, M. Henri Henquiinez, docteur en philosophie ei lettres de l'Univers-itô de Liège» rédacteur à l'Information de Lrnxel'es, une gazette ignominieusement embochée. Ce M» Iienquinez qui était vaguement professeur dians de3 instituts et qui rimait à ses heure® avait décroché la timbale avant. M. Colson» Il remplissait, en effet, les fonctions d« se» cr64ai.re général du ministère des sciences ci arts à Namur. C'élait quoique chose comme notre ministre. Homme sans consistance ni oàrao!ène, M. Henquinez joua sob per^..5v nage avec une solennité bouffonne. Mais ici se place une anecdote aussi a«- • thentique que récréative. Le ministère wallon à Namur était fristaTî£ dans une des ailes du palais de justice. Us avocat liégeois que ses affaires ava.ieat an* pelé à Namur y fut le témoin de cette scène édifiante. Tout le personnel du minis!ère se trouvait dans la cour; ces messieurs parlaient bruyamment et riaient h gorge déployée. Tout à coup un officier allemnncl survint. Les conversations s'urr^ront; les fonctionnaires s'inclinèrent,puis l'officier indiquant impérativement de sa cravache bureaux mini&iérieis ût passer devant toi

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