f I Q£ffij Mardi 28 avril 1914 €>£5eaJEUrxée. — PO"* ±±& Baromètre du 28 avril 5 beures PRIX DE L'ABONNEMENT ; POUR BRUXELLES : ün an : IS jgp 6 mois, fr. «.SO; 3 mois, fr. 3.50 POUR LA PROVINCE : Un an : f 6 fr.; 6 mois, fr. S.50; 3 mois, 5 fr. BUREAUX : rue des Sables, 13, oiiveits de 9 a 16 h. i En province ilsuffUderemetirelepriaide ü'abonnement au facteur ■ Edition Cf France, Angleterre. Allemagne et tons pays de VI nion postale. Hollanue, 7 fr. — Grand-Duché, 9fr. 6fr. par trimestre payable d'avance mandat-poste mes se numero ANNONCES : 45 cm"9la lijjne: nminum 4 li*mes, fr. 1.60. Les anaonoes remises avant. 2 he ire* a I'Oiuce de Publicitéy 36, rue Neuve paraisseno Ie so ir inè.ae. norraAMe 27.9*8 veilla,13'6 nuit,'3>l a 8 lu, 774 lun4 prles24ii., Q*™$ de midi 15°4 hum. absoD '6 ENTH 12«ó3ty pour Ie 28 avril Lune: lever, 5 h. 12 coucher. 22 u. 56 Temper, moy» Maximum de la Minimum de la Baromèt. !e"27, Quantité d'eau de 8 a S b*«, Observations Temperature, Baromètre, Humidité(10D= Vent ilominan Déclin. mayn. Ephémérides Soleil: lever. 4 h. 23 coucher, lSh.57 Previsions de l'Institut météorologique: Vent N.-B. modéré; beau* Service des malles Ostende-Donvres Etat de 4a mer, Ie 2s, a 4 aeures: agitée BTHAiraEK ÏLa mediation sud»ainéricaine Services spéciaux d e l'ÉTOILE BELGE SOUYËMINS BEL A LUXEMBOURG On peut maintenant espérer que la guerre entre les États-Unis et Ie Mexique pourra être évitée, maigré les premières hostilités qui ont déja eu lieu. Il est yrai que Ie président américain leur dé: niait tout caractère de guerre contre Ie Mexique, de même, d'ailleurs, que Ie general Huerta se défendait de vouloir faire ia guerre aux Etats-Unis. Mais la guerre existait de fait et rien ne paraissait pouvoir conjurer ce fléau. On pouvait s'étonner que les EtatsUnis, qui sont des apólres de l'arbitrage international, qui ont conelu des traites avec de nombreux Êtats étrangers, dont Ie président actuel a pris Finitiative de nouveaux traites prévoyant l'arbitrage sails restriction, même pour les conflits qui intéressent Thonneur du pays, n'eussent pas songé a recourir a l'arbitrage. Sans doute la these de M. Wilson d'après laquelle M. Huerta n'est pas reguliere ment élu et ne peut représenter valablement Ie Mexique vis-a-vis de l'étranger rendait difficile dans ce cas-ci Ie recours è l'arbitrage, qui eüt impliqué une sorte de reconnaissance de Tusurpateur. Mais on pouvait certainement tourner la difficulté. Les ËtatsUnis avaient bien trouvé Ie moyen d'engager des négociations avec Ie gouvernement du general Huerta. Mais la vérité est que M. Wilson n'avait pas cru que la guerre pourrait résulter de son refus de reconnaïtre Huerta. Il croyait au succes des insurgés et pensait que la rupture des EtatsUnis avec Huerta accélérerait la chute de ce dernier. Les représentants des insurgés a Washington lui avaient de plus donné Tassurance qu'en aucun cas les insurgés ne feraient cause commune avec Huerta et que si même les ÉtatsUnis croyaient devoir agir directement contre ^ce dernier, ils garderaient une } attitude de neutralité. Ce qu-i vient d'arriver a 'done ren verse tous les calculs du président des États- j Uhis. Non seulement il ne s'est produit I 'lucune defection dans Ie camp du géné- FRANCE LES ELECTIONS LEGISLATIVES l^es résultats: A Paris -A Briey, lrecirconscription. M. Lebrun, taindstre des colonies, réélu. A Oleron, M. Barthou, radical de gauche, 10,354 voix, élu. M. Caillaux est élu par 12,297 voix contre 10,839 è. M. d'Aillière et 295 a M. Miot A Lille, 3ecirconscription ,M. Delory, sociallste unifié, obtient 10,341 voix et'M. Delesall-e 10,065. Il y a ballottage. ' A Lille, 5ecirconscription, Pottio, socialiste unifié, 6,999 voix : Raghetoom, socialist* unifié, 7,577; d'Hespel, action liberale, 9,574. Ballottage. A.Lille, 6ecirconscription, MM. Dubled, socialiste unifié, 10,661 voix; Desbrets, radical, 4,177; Clety, liberal, 8,000. Ballottage* • A Mile, 7ecirconscription, M. Jules Guesoe, socialiste unifié, 13,582 voix. A Douai, M. Geniaux, socialiste unifié, ooi voix, élu. A Douai, MM. Louis Guislain, radical socaliste unifié, 4,605 voix; Brochelot, socialiste unifié, 4,015; Des Ketons, action liberale, 7,681. A Saint-Quentin, M. Rinquier, socialiste unifijé, élu. A Carnbrai, lrecirconscription, MM. Leroi, radical socialiste, 9,289 voix; Beauvilam, socialiste unifié, 6,912; Deligne, action liberale, 9,649. Balottage. A &vesnes, 1** circonscription, MM. Pasqual', radical socialiste unifié, 5,768 voix • docteur Morel, socialiste unifié, 3,884 • Maire, action liberale, 3,246. Ballottage. A Avesn«es, 2ecirconscription, MM Defontame, radical socialiste, 7,644 voix • Farat radical undfié, 5,405; Wabras, 6,567.Ballottage.' A Valenciennes, lrecirconscription, bafllottage entre MM. Meiin, socialiste unifié, -e . P i Cost?fu' radical, Müo, radical socialiste unifié, et Beirufder. A Valenciennes, 2ecirconscription, MDurre, socialiste unifié, 11,320 voix, élu»,AP^nker(3ue, lre circonscription, M. Alfred Dumont, action liberale, 9,940 voixélu.* A Dunkerque, 2ecirconscription, M. Claude Cochin fils, action liberale, 9,638 voix, est élu. A Versailles, 4earrondissement, M. Andre Tardieu, républicain de gauche, élu par 7,218 voix contre 5,514 a M. Laurent, radical sort ant. A Orthez, M. Léon Bérard, républicain tie gauche, réélu. A Béziers, lncirconscription, M. Lafferre, radical socialiste undue, réélu. A Pondichéry, M. Bluyssens, radical unifié, réélu. A Limoux, M. Bonnail, radical undfié, bat Védrines de 2,500 voix. A Bar-le-Duc, M. Maginot, républicain de gauche, sous-secrétaire 4 la guerre, réélu. A Orleans, M. Coehery réélu par 10,783 voix contre 576 a son concurrent. A Saint-Julien, M. Fernand David, milistre des travaux publics, réélu. A Saint-Calais, M.-AJam, sous-secrétaire la marine, est feéfü I A Blois, 2° circor. iptipn, M. Paul Bonfour, socialiste ih'd sndant, est en I allottase. ral Huerta, mais la popularité de ce der-' nier s'est accrue et Ie soulèvement du sentiment national contre llmmixtion yankee a oblige les insurgés eux-mêmes a se ranger de son cóté. Ils ne songent peut-être pas a se solidariser complèternent avec Huerta, mais ils se voient obliges de faire front contre les ÉtatsUnis. Il est a supposer que Ie président Wilson, qui n'avait pas prévu cette éventualité et qui ne désirc certainement pas la guerre avec Ie Mexique uni, a été heureux de voir se produire Foffre de mediation des républiques sudaméri-caines. C'était la seule qui püt utilement se produire : une offre semblable émanant de gouvernements européens eüt provoqué des defiances et froissé les suseeptibilités américaines; on l'eüt considérée aux États-Unis comme une atteinte a la doctrine de Monroe. Les États-Unis tiennent a ménager l'opinion de l'Amérique du Sud ; cette opinion s'est déja souvent inquiétée de l'extension de l'influence des États-Unis, qui constitue une menace pour l'indépendance des républiques latines. Les États-Unis sont déja pratiquement les maltres de l'Amérique Centrale, grace a la conquête de Porto-Rico, au canal de Panama et au protectorat avoué ou déguisé qu'ils se sont arrogé sur Cuba, sur Panama, sur Saint - Domingue. L'Amérique du Sud ne peut voir sans apprehension Taction entreprise par les États-Unis au Mexique. Les gouvernements du Brésil, de la République Argentine et du Chili répondaient done au sentiment de la population de toute l'Amérique latine en cherchant Ie moyen de conjurer Ie danger d'une main-mise des ÉtatsUnis sur Ie Mexique. Le président Wilson a done accepté l'offre de mediation des républiques sudaméricaines. On affirme que le general Huerta l'a aceeptée de son cóté. S'il en est ainsi, le conflit va done pouvoir se résoudre pacifiquement. A Miramde, M. Noulens, ministre de la guerre, est réélu. A Pamiers, le general Pedoya, radical socialiste sortant, obtient 7,352 voix contre 7,390 a M. de Seynes Larlonque, républicain de gauche, et 2,009 a M. Girou, socialiste unifié. II y a ballottage." A Morlaix, 2ecirconscription, le comte A. de Mun est réélu. A Besangon, 2ecirconscription*, M. Albert Martin, ministre du travail, est réélu. A Lure, lrecirconscription, M. Renault, ministre des finances, est réélu. A Béthune, 2ecirconscription. M. Baaly, socialiste unifié, réélu. A Béthune, 3ecirconscription. M. La| mendin, républicain de gauche, réélu. i A Nancy, 3scirconscription. Le comman{ dant Driant est réélu. A Toulouse, 3ecirconscription, M. Crupj pi, radical socialiste, est en ballottage. i A Alger, 2ecirconscription. Ballottage entre le general Bailloud, républicain de gauche, 7,436 voix, et M. Brousset, radical socialiste unifié sortant, 7,308. A Verdun. Le general Maitrot, progressisie, est battu par M. Noël, radical sor| taut. A Digne, M. Joseph Reinach est en ballottage. A Oraoi, 2ecirconscription. M. Etienne, républicain de gauche, réélu. Résultat global Le ministère de l'intérieur communique la statistirr"ft suivante sur le premier tour de scrutin : Sieged a pu^voir : 602. Résultats parvenus : 340 Sieges pourvus. Ui^jlAJ JJUUIÏUO.'OIU .'. 251 Résultats non proclamés11 602 340 sieges pourvus sont occupés par : Réactionnaires (Action liberale, cléricamx purs compris), 66; progressistes (républicains conservateurs), 47; federation de gauche, 20 ; républicains de gauche, 38 ; radicaux et radicaux socialistes, 118; républicains socialistes, 11; socialistes unifies, 40. Les réactionnaires (Action liberale comprise) gagnent quatre sieges; les radicaux et radicaux socialistes en gagnent trois ; les socialistes unifies en gagnent quatre ; les progressistes en perdent trois; la federation des gauiches un; les républicains de gauche deux; les républicains socialistes deux. La difference entre les 337 sièges occupés précédemment et les 340 actueUement occupés, de même qu'entre les onze sièges gagnés et les huit sièges perdus, provient de la modification apportée au nombre des circonscriptions. Les onze résultats non proclamés sont ceux des colonies (dix sièges) et un résultat douteux a Pontivy. Incidents a Nice Dans la section du palais de justice, des bagarres' se sont produites. L'urne a été portee è. la préfecture. Plusieurs personraes ont été blessées. Grave accident d'aviation Lundi après-midi, a Dijon, l'adjudant aviateur Boissiere et son mécanicien sont tombée une hauteur de vingt metres. Tous 4eux sont grièvement blesses. 1 ALLEMAOfSSE M Le kronprinz et M. Ullstein On se raconte a Berlin l'amusante anecdote suivante : M. Rodolph Ullstein, qui appartient a la familie des grands éditeurs berlinois, faisait une promenade a cheval dans le « Thiergarten » quand a cöté de la piste cavalière il vit venir le kronprinz, la princesse et un officier d'ordonnance. Il ralentit l'alluire, salua, passa et s'apprêtait a reprendre le galop quand il s'enten dit interpeller. C'était >1'officier d'ordonnance qui lui dit : « Pardon monsieur. Le kronprinz vous prie de bien vouloir lui dire votre nom et de' lui faire connaïtre en même temps d'oü vous tenez le superbe cheval que vous montez. » M. Ullstein dit son nom, puis ajouta : « Quant a. ma monture vous pouvez dire a Son Altesse Impériale que jo l'ai achetée a ellemême le mois dernier. » . Le nouveau statthalter Prochaine visite de l'empereur en Alsace-Lorraine On annonce a Strasbourg l'arrivée du nouveau statthalter d' Alsace-Lorraine pour le 30 avril prochain. Il entrera en functions le lermai. Une rencontre entne l'empereur et le statthalter est prévue a Colmar oü l'empereur arrivera le 8 mai. L'empereur ne s'arrêtera que quelques instants en Alsace et se ren-dra a 9 h. 40 du matin, a Turckheim, puis aux Trms-Rois. oü il suivra une manoeuvre de montagne qui sera tres courte et durera tout au plus une heure. De la l'empereur se rendra a Hohkoenigsburg, puis a Metz et a Thionville, oü le souverain visitera les travaux de construction des nouvelles foitifications. Pendant tout son voyage le nouveau statthalter accompagnera l'emipereur. Soudain, la montgolfière s'enleva Un incident des plus émouvants a marque la kermesse du village d'Aspachle-Haut, dans la Haute-Alsace. Un acrobate de passage exhibait une montgolfière retenant un trapèze sur lequel il devait exécuter de périlleux exercices. Comme pendant l'opération du gonflement par l'air chaud le ballon s'agitait fortement, un gamin de douze ans se suspendit au trapèze. Soudain le fil d'acier ^ui tenait la montgolfière se rompit et l'aérostat s'éleva, enlevant le gamin jusqu'a une hauteur de prés de trois cents metres. Il y eut parmi les spectateurs un moment • d'indicible emotion, car on s'attendait a tout instant a la chute du gymnaste improvise. Mais la montgolfière ne. tarda pas a redescendre et tout se termina pour le mieux. AB^GLETERRE La proclamation de l'état de siege _ serait imminente a Belfast Les joiirnaux de Londres annoneent que le gouvernement a ordonné a trois regiments d'infanterie actuellement a Dublin, d'aller a Belfast oü la proclamation de l'état de siege serait imminente. Les événements de TUlster M. Asquitih a eu lundi un entretien avec le roi au sujet de TUlster. A LA CHAMBRE DES LORDS Lord Lansdown e demande s'il est vrai que trois bataillons d'inianterie, 'dont un du cannp -de Currugh et un du camp de Deblin, ont été envoyés immédiatement ó. Belfast et dans quel but, si d'autres mouvements de troupes sont a envisager et si le gouvernement a des raisons d(e craindre des troubles dans TUlster. Lord Crew répond qu'il n'a aucune cour naissance de tels mouvements, mais qu'en tous cas oeda est laissé a la discretion du commandant en chef des forces de l'Irlande. Quant a la question relative aux troubles, lord Crew pense qu'il serait pJ-us juste qu'eHe fut posée par lui-même a lord Lansdowne, que les derniers événements de TUlster mentionnés dans la presse signifient simpsLement que des fonctionnaires ont été entravés dans l'exercice de leur devoir et que des consequences désastreuses auraient pu en résulter. Nous devons nous guider sur les renseignements que nous posisedons. C'est tout ce que je puis dire a la ohambre. A LA CHAMBRE DES COMMUNES Répondant a une question relative au •débarquement olandestin d'armes en Irlanide dans la nuit du 24 au 25 courant, M. Asquith declare, au milieu des murmures et des acclamations, qu'en raison des graves attentats qui se sont produits, la ohambre peut être assurée que le gouvernement va prendre incessamment toutes les mesures nécessaires pour af firmer l'autorité de la loi, la protection de tous les officiers et fonotionnaires de la Couronne dans l'exercice de leurs fonctions et généraleanent de tous les sujets du rdi dans la jouissance de la loi. AUTRICHE-HONGRIE La santé de Frangois-Joseph Le bulletin officiel suivant a été publié lundi: « L'empereur a passé de nouveau une nuit franchement bonne. Le catarrhe, jusque-la sous la forme sèche, commence a se résoudre partiellement. La toux est encore forte. Pour le reste son état est tout aussi bon qu'hier. » ITALIË Une fournée de cardinaux VOsservatore Romano annonce que le pape tiendra le 25 mai un consistoire secret et le 28 mai un consistoire public. Pie X nommera cardinaux MM. Bejin, archevêque de Quebec ; Menendez, archevê^ que de Tolède ; Serafini, assesseur de la congregation du Saint-Office; della Chiesa, archevêque de Bologne; Csernoch, archevêque de Strigonia; Sevih, archevêque de Lyon; Pettinger, archevêque de Munich ; Hartmann, archevêque de Cologne; Piffi, archevêque de Vienne; Giustini, secrétaire de la congregation des Sacrements ; Lega, doyen du tribunal de la Rote; Tecchi. assesseur de la congregation consistoriale ; Gasquet, président de la congregation bénédictine' anglaise. RUSSIE A la diète de Finlande La diète de Finlande a adopté, maigré de vives critiques des socialistes, le projet de petition exprimant, dans quarante pages imprimées, les vceux de la diète au sujet de l'usage de la langue russe dans les transactions officielles et au sujet du maintien de la liberté de parole, du droit d'association, du droit de reunion, etc. Explosion a bord d'un vapeur Un télégramme particulier regu a Berlin signale qu'une violente explosion se serait produite dans la Méditerranée è bord du vapeur russe Kometer allant a Rouen. Une partie de l'équipage aurait été sauvée, mais on ignore le sort de quinze hommes. D'Alger : Le vapeur russe Kometa avait un chargement de benzine. Il a fait explosion au large de Sidi-F&rruch, a 30 kilometres d'Alger. Trente personnes, dont la femme du capitaine, étaient a bord au moment de l'explosion. Des vapeurs anglais, ifcaliens et francais ont reussi a recueillir quinze personnes parmi lesquelles la'femme du capitaine. On craint que les autres n'aient péri, oar les torpilleurs envoyés sur les lieux n'ont rien trouvé. Ils continuent cependant leurs recherches. . Nouvelle dépêche d'Alger : Le vapeur italien Lampo a recueilli sept personnes, parmi lesquelles la femme:du capitaine ; le vapeur anglais ÏJimerick en a sauvé cinq et le vapeur francais Maroc trois. A l'heure actuelle on ne sait ce que sont devenus les quinze manquants. L'amirauté a envoyé sur les lieux le torpilleur Cyclope qui a explore le littoral sans découvrir aucun cadavre. Le Vapeur L'lVnerick continue sa route. On ne sait si le capitaine du Kometa est sur le Limerick ou s'il a disnaru. La femme du capitaine est cnez des amis a Alger. Sur les quinze personnes sauvées neuf ont été transporters a l'hopital de Mustapha. F.V.a<5 lont atteintes de brülures. Cinq sont grièvement blessées. Le Kometa a biülé jusqu'aux dernières heures du jour, puis a coulé. Un proces retentissant Un baron accuse d'assassinat Un proces sensationnel va s'ouvrir d'ici quelques jours a Varsovie. II y a a peu prés un an, le prince Drouzki-Lubezki était assassiné dans des circönstances assez mystérieuses. Ce meurtre passionna pendant loogtemps fopinion publique, mais l'enquête ne donrm aucun résultat. Cependant, a la suite de témoignages de paysans, le juge d'instruction fit arrêter l'ami du p^nce, le baron de Bisping, de Galen. Le baron va comparaltre devant la cour d'assises sous l'inculpation de meurtre et de faux. Un jour, le baron cfeyant se rendre a Varsovie, le prince le conduisit a la station de Teresin en voiture. D'après les dires du baron, la voiture fut arrêtée en route par deux paysans inconnus qui avaient une requête a adresser au prince. Le baron, dans la crainte de manqoier le train, prit congé du prince et se rendit a pied, non a la station de Teresin, mais a une station éloigné- de douze verstes, oü ri prit le train pou-r varsovie. L'enquetë a établi que le baron a été vu a l'endroit même oü le prince avait été assassiné a coups de feu, après le meurtre de celuici. De plus, les domestiques du chateau du prince déclarent qu'il n'aurait certainement pas laissé son ami se rendre seul a pied, a la gare de chemin de fer. Le cadavre du prince fut retrouvé par des ouvriers terrassiers, la.tête trouée d'une balie et le visage écrasé. L'enquête a relevé contre le baron des faits tres graves. En outre, on a trouvé en sa possession sept lettres de change, d'un montant de 700,000 mark, portant la signature du prince, mais, selon les experts, cette signature' serait fausse. SUEDE La santé du roi Le roi passé toujours la plus grande partie de la journée couché. O sort ce.pendant. chaque jour un peu pour prendre l'air. Les forces reviennent progressivement. DANEMARK Les commercants a l'Université La Chambre de commerce de Copenhague avait adressé au ministre de l'instruction publique une requête- tendant a permettre aux commergants de suivre les cours de l'Université de Copenhague, mai© le 'sénat académique s'y était d'abord oppose. A Ia suite des representations du gouvernement, le sénat académique vient de decider d'examiner comment on pourrait admettre les commergants a suivre les cours de l'Université de Copenhague comme de vrais étudiants et non pas comme des auditeurs. MONTENEGRO Remaniement ministeriel M. Goinich, ministre de l'intérieur, et M. Kinchovic, ministre des cultes, ont démis^ sionné. M. Cerovitch, vice-président de la skoupchtina, qui avait été condamné autrefois lors de l'affaire des bombes, a été nommé ministre des cultes. Le depute MiMtitch a été nommé ministre de 1'intérieur. ETATS-UNIS La grève miniere du Colorado Le président Wilson est intervenu personneilement aujprès de M. Rockefeller pour que celui-ci trouvé une soluton a la grève charbonnière du Colorado, afin de mettre un terme aux violences qui ont déja coüté • tanit de vies et tant de pertes matérielles. ^i»—! — Etats-UÉ et fcips Détails sur l'arrestation d'un Consul américain par les fédéraux Le consul general Hanna, de Monterey, a informé M. Bryan que sous les rameaux d'olivier. Ils s'arrêtent un instant devant le pa-» lais grand-ducal, puis se dirigent vers lal gare... Voici deux ans déja que la grande-du-» chesse a prêté serment... Et, au milieu deal apprêts de fête, je me suis rappelé la petite voix tremblante et claire qui, devanfi les représentants de la nation, disait : « Je promets de m'intéresser a tous, .d'etre bon-» ne, accueillante et secourable. Aider $ réaliser dans la mesure du possible le Beau, le Vrai, le Bien, n'est-ce pas un des vrais joyaux de la Couronne ? » Henri VII disait : Judicate juste! Jugea ] juste!... La sentence est plus belle encore dans la bouche d'une enfant... autour de laquelle le clergé catholique cherche déja, hélas! è. exercer son influence oppressive* Mais les fanfares se préparent a é'gayeu les rues, les enfants des écoles se sont vu octroyer, par le parlement bienveillant, une après-midi de congé, en Thonneur des souverains belges, et pourquoi songer au clergé ? Dans les rues, pavoisées d'un merveil* leux soleil, on vend des portraits des sou-* verains belges et de la grande-duchesse. Les journaux luxembourgeois tint salué laJ venue du Roi et de la Reine en des termesi jd'uné incontestable cordialité. Les Temps noux^eaux^m. réflètent l'opinion des radicaux et même des socialistes, écrivent : « Aux populations de nos campagnes* aux ouvriers de nos usines et aux bourgeois de nos villes qui nous demandent : « Pour-» » quoi avez-vous pavoisö les maisons, en-» guirlande les rues et illumine les places} » publiques? » nous répondons : « Dans nos hdtes nous acclamons d'a-* bord un prince toujours respectueux des vo'lontés de son peuple, un prince vraiment moderne. Aussi tous les partis ont-üs con-fiance en leur droit constitutionnel et ils peuvent tous deployer leurs bannières eU leur programme au grand soleil de la liberté! » Dans nos hötes nons honorons des amis édairés de la science, des proteeteurs,généreux des lettres et des arts. Et d'a-voir régné sur les contemporains de Ver-haeren, de Maeterlinck et de ConstantiöMeunier sera peut-être une gloire aussi durable que d'avoir su assurer par leui;prévoyance la prospérité matérieüe d'mtpeuple. * n Si la femme est la reine infcrónïsée èd chaque foyer, la reine Elisabeth de Belgique compte beaucoup de foyers, car ou nous a dit qu'une auréoïe de bonté nimbe son front qui se penche sur toute blessure, sur toute misère et que sa bouche est faita pour murmurer des paroles de tendresse et de douceur angélique. Oui, laissez-nous. croire a quedqne chose de grand, que ce soit sur les marches du tröne ou dans lhumble chaumière, car la seule royauté qui conquiert les ceeurs, c'est raristocra-tie des sentiments. VoMa les vrais titres devant lesquels nous aimons a nous inoli-ner avec admiration et sympathie. » Ceux qui n'ont pas, pour attester leurs sentiments sympathiques, la disposition! des colonnes des Temps nouveaux, ont fait preuve d'une ingéniosité dont la naïvetéj est charmante. Dans l'étalage d'une librairie, un sculp* teur a taille dans dn bois une minuscule statue équestre du roi Albert. Sa Majesté a revêtu un uniforme de general et le coursier qu'elle ehevauche a des attitudes ma»* jestueuses. Dans cette oeuvre d'art, qui obtient to-plus vif succes, rintention supplée a la res*, semblance. Autour de la statue, ehevauche un briW lant état-major... L'arrivée des souverains belges (De nodre envoyé spécial.) Luxembourg, 7 h. 30 soir. Sous le soleil resplendissant, Luxem* bourg offre le spectacle d'une ville en fête„. De la contrée environnante, comme du « plat pays », ceux qui ont pu s'évader da leur tache quotidienne sont venus se join-dre aux Luxembourgeois. Au long des trottoirs les curieux se sont alignés, semblant obéir a une mysté'rieuse et rigoureuse consigne. Le droit du premier occupant est strictement respecté. La police est pres-que un luxe, dans une contrée oü lesj moeurs .patriarcales ne sont point encore abolies et qui sait si, pour nous rendre la vie plus paisible, il ne faut pas retour-ner è, l'age d'br oü le gardien de la paix n'était p'as né... Peut-être, le fait d'etre gouverné par une jeune fille rend-il un peuple plus aimable et plus patient? Qui' sait si ce n'est pas la le secret du gouvernement? La vision de la jeunesse apaise les rancoeurs et donne des espoirs. Mais nous voici dans la gare toute pavoisée et toute fleurie. Sur le quai, la compagnie des volontaires, corps d'élite dont l'on ne sort que pour obtenir, uu poste da

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