L'étoile belge

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s.n. 1918, 25 Dezember. L'étoile belge. Konsultiert 08 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/m901z4395s/
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10 centimes Ie numéro ^ 6©e année. — SM0 88 ^ Merefedi 25 'déeemferè-1918 KISE SOUS PRE9SE: 4 1-IEURES DU MATIN I L'ÉTOILE BELGE | BURI'AUX s Rü| DES SABLES, 13 Prix de Pabonnement: Pour toute la Beïgique, 24 francs Fan; fr. 12.50 pour 6 snois; fr, 6.50 peur 3 mois.— Pour 1'étranger Ie port en plus ÉTRANGER C'est l'allemagne qui a tout fait En Aulriche, les « responsables »— nous désignons ainsi les hommes d'Etat du régime disparu — s'effofcent jde rejeter sur 1'Allemagne le poids écrasant de leurs propres fautes. A les en croire. tous voulaient la paix, lous ont travaillé conlre la guerre, tous nourrissaient dans leur cceur, les des-'seins les plus nobles, les plus généreux, les plus humains; malheureusement, il y avait 1'Allemasne: ces petits grands hommes n'avaient des yeux que pour la Wilhelmstrasse ; un désir exprimé par Berlin était pour eux un ordre. Et nous les voyons aujourd'hui es-sayer de se faire "de cettê dépendance .vraiment peu honorable une excuse pour leurs tragiques erreurs et leurs inöoncevables faiblesses. Voyez'les dernières explications du .comte Czernim touchant les traités de :Brest Litovsk et de Bucarest. II était arrivé k Brest Litovsk, pré-tend-il, avec 1'intention de suivre loya-lament la formule agréée : «Ni an-nexion, ni indernnité ». II était prSt a 'consentir k ce que la Pologne, la Cour-lande et la Livonie se p'rononcassent elles-mêmes sur leur propre destinée. Et comité le représentant de 1'Alle-magne, Herr von Kühlmann semblait également vouloir entrer dans ces vues, le commandement militaire allemand mtervint- avec autorité: von Kühlmann ji'osa pas résister et lui-même, bien qu'ét un moment il avait menacé de faire une paix séparée, il flnit aussi par baisser pavillon. C'est qu'après le premier arrêt 'des négociations, en janvier '1917, dit-il, I'Autriche avait absolument besoin du secours de 1'Allemagne; ses approvi-'sionnements en vivrès étaient au plus bas: 1'Allemagne le savait et, comme prix de son aide, elle exigea I'abandon de la paix séparée. L'Allemagne agit ainsi tout en pro-clamant, par 1'organe du général Hoff-mann, le représentant du grand état-major général k Brest Litovsk, que peu lui importait que' 1'Autrichë signüt ou non la paix avec la Russie; quant a elle, elle était décidée a marcher sur Pétro-grad si Trotsky ne cédait pas.. A la reprise des négociations,- Vienne essaya quand même d'arriver è une paix' séparée, mais Trotsky s'y opposa. En ce qui concerne la paix de Bucarest, c'est, d'après le comte Czernim, la Hongrie la grande coupable. Elle voulait annexer trois villes : Turn-Se-verin, Sinaï et Ocna, et plusieurs dis-tricts pétrolifères importants de la Moldavië, tandis que 1'empereur et le comte Czernim s'y opposaient, ne voulant pa? conclure une paix fermant la porte è toule entente ultérieure avec la Rou-manie.Enün, le comte Czernim prélend que 1'empereur, le comte Tisza, premier de Hongrie, et le comte Clam Martinic. premier d'Autriche, et lui-même, étaien: opposés è la guerre sous-marine, mai; qu'il fallut céder pour ne pas entrer er conflit avec 1'Allemagne. Ces explications n'ont qu'un 'défaut c'est d'être tardives et. surtout d'arriver a un moment oü la reddition des comptes apparait menacante. II se peut qu'è un moment donn< 1'Allemagne ait entratné les hommes d'Etat austro-hongrois plus loin qu'il; ne désiraient aller, mais ils n'en es pas moins vrai que cela ne se serait jamais produit s'ils n'avaient pas accept* avec elle une complicité criminelle. Toutes leurs excuses d'aujourd'hu sont sans valeur; elles ne diminuent er rien le poids écrasant de leur responsa-bilité. Lettre d'Angleterre (Ccmsyondance particicrière de ^Etoile eet.ce) Londres, 1T décembre. , L&s éisstions généralss. t L'Angleterre connaitra, le 28 décem- ' frre «eulement, le résultat des élections ; générales q$i ont eu lieu lè 14, et qui sont d'une importance eapitale, pour des raisons d'ordre général et d'ordre spé- ; cial. Pour commemeer par les premières, . 1'appel au pays qui viant d'être fait par 11. Lloyd George est 1'inauguration du 1 nouveau régime électoral établi par la ; loi yotée au commencement de cette an-née, laquelle a porté.de kuit millions a 1 une vingtaine de millions le nombre des 1 électeurs... et des électrices, car la nou-yell9 loi invastit des droits politiques, ■ aux mêmes conditions que les hommes, les femmes agées de trente ans, mariées ou non., et le nombre de ces électrices t ést estiiué a environ six millions, soit i environ les deux tiera de 1'aneien élec- ; torat et le tiers de 1'éleetorat actuel. i Cettei import-ante réforme const-itue-'rait a elle seule une véritable révolution dans Torganisation politique du ïtoyau- ; me-TTni, oü la question du suffrage fémi-nin a soulevé de si ardentes polémique3. Mais la loi va plus loin encore; elle éta-tlit le suffrage universel, puisque tout citoyen britannique agó de vingt et un ui? f>st' électeur pourvu qu'il ait été do micilié pendant sis mois dans' la cir xmscripuon oü il voi'e; elle abolit 1< rote plural: elle déclare éleicteurs lef nilitaires et marins sous les urapeaux i'ils ont dix-neuf arts révolus, et elle lei ratorise a yoter, .s'ils sont . absents dl •Oyaume, par prcouration ou par la pos :e; enfin elle déclare que, pour les élec :ions générales, le scrutin aura lieu 1< néme jour dans toutes les circonscrip-;ions.Enfin la loi remanie un certain nom-3re de circonscriptions. de facon a as-mrer, autant que possible, qu'il y aii m député par 70,ÜU0 liabitants, et Ie diambre des communes, qui comptail mtrefois 670 membres, eu compterï lorénavant 37 de plus, soit 707, doni t92- po-iu? 1'Angleterre (+ 31), 36 pour le ?ays de Galles ( + 2), 74 pour l'Ecosst ,+ 2) et 105 pour 1'Irlande (+ 2). En temps normal, un changement rassi complet dans les mceurs politiques le la Grande-Bretagne provoquerait lt plus vif intérêt et la plus grande curio-si té dans le pays même comme a 1'étran-jer. Quelle sera 1'infiuence féminine sui a politique, étant donné surtout qu'i. j a dans le Boyaume-Uni 1,300,000 fem-nes de plus que d'hommes.? Quel sera i'effet de 1'institution du suffrage uni-rei-sel? Quel sera I'effet de vote des mi-[itaires en servies actif? Ces trois ques-tions seiiles — on pourrait les multipliei — donnent aux élections générales de décembre 1918 un intérêt tout particulier et justifient rimpatience avec la-'quella les Anglais attendent le dépouil-lement du scrutin. Voila pour les raisons d'ordre général. ÏAbordons les quest-ions d'ordre spécial, aussi brièvement que nous avons résumé les premières. Le3 législatures britanniques, on s'en souvient peut-être, ont maintenant une durée de cinq ans (au lieu de sept). La législature récente, prolongée a diverses reprises par-suite de la guerre, a duré huit ans, et il est incontestable que la chainbre des communes était usée, fati-guée et dépour.vue d'autorité. En temps ordinaire, des élections générales s'irn-posent après une réforme électorale; mais en plein e guerre la mesure parais-sait imprudente, et c'est pourquoi, dans tous les partis, il se trouvait des gens résolument opposés a un appel au pays avant la signat-ure non d'ifti armistice, mais de la paix. M. Lloyd George n'a pas cédé, et, soutenu par la presse qui, en 1916, avait préparé son arrivé au pouvoir, il a fait la dissolution et com-mencé sa campagne electorale.. La signature de 1'armistice, le 11 no-vembre, a trés heureusement modifié la situation générale a son avantage; mais sans cependant détruire les arguments [ de ceux qui, comme M. 'A'squith, par exemple, esiiment que des élections générales, dans les eirconstances actuelles . sont une erreur grave. Leur point de ' vue est, en effet, que le gouvernement , de coalition actuel ne doit pas profiter de la situation et de la réserve patrioti-, que que se sont imposée tous les partis ■ depuis 1914 pour se faire donner un i mandat de cinq ans pendant lesquels il : faudra reconstituer le. pays, le doter d' un nouveau régime économique (et par con-' séquent remettre en cauise lo libre-é.change de la « Tariff Beform ») et i soulever non seulement la question fis-i- cale, mais celles de la réfoimo de la ■ chambre des lords et du gouvernement de l'Irland€». C'est, disent-ils, rompre la trève des partis au profit des unionistes dans un moment oü, grace a' la censure . et aux mesures exceptionnelles dues & . la guerre, il est impossible de donner . libre jeu aux partis, en vue du fait que ; la paix n'est pas encore isignéè et que, par pat-riotisme, les adversaires du gou-i vernement s'astreignent. a une grande i réserve. On peut, en passant, faire remarquer . qu'a-u point de vue international les i élections angla-ises ont une importance . eonsidérable, car si, comme cela paraït presque certain, le gouvernement a la majoTité, ce sera, a breve échéance, 1'établissement de la préférence impériale, d'un régime de tarifs, en Tin mot de la « Tariff' Beform » de feu Joseph Chamberlain. Or c'est une cliose a laquelle ne peuvent rester indifférents les pays qui avant la guerre entretenaient [ avec 1'Angleterre des relations commer-ciales act-ives. - ANGLETERRE Une coiivantioii internationale de i'air Lord Weir, le ministre anglais de 1'air, annonce que 1'Angleterre se propose de - sournetlre aux alliés un projet de convention internationale de 1'air. II espère que, dans 4 ou 5 mois, le projet sera discuté dans -une conférence internationale. Un proj'at de légis'lation 'interne a été également dressé. Ce n'est que lorsque ce projet sera devenu loi que 1'exploitation privée des transports par aéroplanes pourra com-mencer en Angleterre. 'AL.LEMAGME Violents combats entre soldats ei marlm a Berlin. — 66 tués et blessés Des combats opinifttres se sont produiti mardi, dés 8 h. "du matin autour du cha teau impérial et des écuries impériales' pro ches du chateau, occupés par une divisior de marins du peuple. Une division de ca valerie de la garde a pris ces b&timenb sous son feu, Feu avant 11 heures, un< délégation de matelots a été envoyée des écuries impériales, avec pavilfon blanc pour négocier avec le commandant des troupes. Après quelques minutes de pour-parlérs les matelots se sont retirés ayant et 68 tués et blessés grièvement. Le successeur du Dr Sclf Né en mai 1869, A Schlesvig, lM. de Broek-do.rff-Rantziau,. -après des étud-es de droit, est iemlré dans la dip)orrmt!e comame attaché è la Jégatian de Br.uxelles en '189J. Nommi itroi-sième secrétaiire i ramba-ssade de Saint-Péterstooiïrg en 1S97, ü fut, de 1901 a 1905 secrétaire d'-a-mJiassade ii Vienne, puts can-seitler i 'ia légation de La Have, enfln can-seilte' d'am-bassade a VAsnsae en 1907 et consul général a Budapest 'an 1909. C'est dora un hornme de ia carrière quii succèd'e.au doe-teu.r Solf. L'Assc;tnblée naiionaie Cette la-s-semhtóe, quii sera éiue te 19 jan. 'viar prochain, connjkréndou 700 memtoas. -Au momeo' oü 1'ossemiblée mtiötoaie ser-f eanstitiuée, les pouivairs du''conseil--actiue .pnandront fin.- Un ccngrès bourgeois .Le canseit des bourgeois de Berlin e,t en: virans convoque an craigrés des bourgéaK de rempire aMenffltB pour ile 5 -janvier. Ue vote interdit aux Poionai3 Suivant une dépêche re?ue de Berlin, 1( ministre prussien de 1'intérieür a enj'oib' aux autorités de ne pas permettre pour 1< moment les opérations électorales prescri tes par le gouvernement polonais. lis ne savaient pas En appraaant récemment que 1'Améri que avait pu, malgré les' sous-marins alle mands, envoyer 'près de 2 millions d'hom mes en France, le <c Vorwaèrts » s'est écrié « C'est un chose qu'on ne nous avait en core jamais dite : nous 1'apprenons poui la première fois ! » Maintenant que la censure impériale es supprimée, les Allemands vont avoir bier a'autres étonnements encore I insendie d'un camp de prisonniers On mande de Berlin, en daie du 23 décem ibre, qu'un imceaidie -a éeïaté dans Ié caxnj •die puisoianiers de L'Enburg-sur-Lahn. Hui baraiqutas ont été d<2;*«Uee. II u'y 'a .pas" éi d'axrci-dent de persofame. PAYS-BAS La santé du kaiser D'Arnerongen arrivamt de madivafees nou velles de la santé de M. de Hollain-dzoUarai En proie a une gramde dépres.siian aerveuse 1'ex-kajser souïfre d'une' recruidieseeO'ce di sa -majtttüiiie d'-oneïEe. La -Flaoulté le con damne au repos,' en att-andamt que d'i'uitires ie candaimnent- è au-tisë chose.. PORTUGAL1 Le nouveau sabinet .Le oa-binet est constiitué de -1-a fa^an sui vanite .': -PrésMtenice du caniseal et "inténièur M. Tamagnim Barbosa; güeitre,';M...Corte real; rnarirae, M. Sauz-a Earo'; 'affaire! éiraingères, M. Azev-edo Reves.:' » BULGARIE La situation n'esi pas claire La situation en Buigarie n'est pas' tres claire. Peu après la fuite dü roi Ferdinand on annonga 1'abdication de son fils, 1( prince Boi-is. Cette nouvelle fut contredite En novembre dernier, le cabinet MalinoE se retira ou fut chassé, on ne sait au juste, On annonga ensuit-e la création d'un cabi net Theodoroff, et voici maintenant qu'or signale que la rumeur circule en Hongri< que la Buigarie est en pleine révolution. INTÉRIEUR LA PRETENDUE URGENCE i , Un de nos . confrères bruxellois, la. ; Gazetle, écrivait ce qui suit la veille'de'r. la.manifestation socialiste : ' Est-ce bien la. S. U. lui-même qui est en cauise? 11 ne sarable pas, .puisque Je dis-"-cours du Ti'öne, prononcé & la Chambre,",ié; joórde 1'eait.rée solen-nielle et les adresses de' Ia Chambre et du Séoat a-u Roi dmdiquent '• bien qu'on est résolu, .dans les nuilieiux par-iemiemtaires de -t-autes les cauleuirs, è avaler cette pftluile — si n-ous osons dire. C'esit plu-•t6t de la' fa-gan d-e 1'obtemir qu'il s'agit.- Foni. il itactoer d-'y anriver par les voiles légales ? Ou faut-il l'imposer par «n- coup d'Etat ?• VoitÈi Ha qu.astiion. C'est en faveur.du ooup d'Etat qu'auiia.iieu la m-aniféiialiión'sooia-lis.te.if.as Chambnas aataelles.se.survivieiat, h el'Hos-in0iiu.s3. Das cincaostamoas exception-' nel'es eeuitas ont protongé teur'exiistence: 'bian au-deli de la lanite ilég-ate. Tout ca qu'eitós pauven-t faire,,eans via-'- ■ ter la Ccn-stitufcioii, c'est de décider'qu'il y &i lieu de re-viser les alilaiclas dia celte-ci qui'con-eerniant le droit de suffnage. !Alors,' ejles de-, vroot ètre diissoules. Et le corps électoral 1 aura è étere de inouvelles Chaimibres . qui,'' réumias len Oangrès, procéder-onit ü -la revi-sian demandée''—si'elles le -jiugen-t ban. „ On le voit, nous ne sommes pas iso-] lés dans la présse libérale, et il s'en faut.' . que Ie pays soit aussi unanime que ses députés. Résumons-nous, en altendant que Ia - quqstioni soit posée elevant les Cham- ■ bres:la violation de la Constitution n'est- ■ pas niable et I'on ne proteste pas contre : 1'expression «coup d'Etat parlemen-; taire » que nous avons employée. Cette violation est la plus grave de toutes, j puisqu'elle fait table;rase. des articles; dans lesquels nos cörtstitüants.;ónt'énu--: méi-é 'les garanties nécessaires è. toute revision constitutionnelle. II n'y a pa^ L de droit contre lè Droit. ,0n invogué la nécessité et lTirgeiice.; Qu'il y ait nécessité, nous ne le contes-tons pas, ce què nous contestons c'est qu'il y ait urgence,; c'est-è-dire que la! situation soit tellément critique qu'il faille, pour en sortir, vióler nos ihstilu-tions. Le pays dans sa grande majorité,, est convérti au suffrage universel; maisi il ne demande pas qu'on lui donne le suffrage universel immédiatement et sup les débris de notre pacte fondamentaL : Le suffrage universel est assez certainj de:son avènement pour 1'attendre deus ou trois.mois de plus. A qui fera-t-on croire,, saui', è céux qui y ont intérêt, que tout s'erait-perdu.si, au lieu d'être décrété en février ou en mars, le suf-.-I frage universel ne T'était qu'èn mai ou. . 1 en juin?'Au fond, personne ne le croiï, même parmi les socialistes les plus échauffés, mais si ces derniers remuent ciel et terre pour faire adopter la revision par le viol,- c'est moins pour les beaux yeux du suffrage universel que; pour Ie plaisir d'embro.uiller les choses et de po'ser un précédent. Ils travailleiit; pour. 1'avenir. Ajoutons enfin que les Cliambres ac-.tuelïès,; dont le mandat;ést'lëgalêmeïitj expiré, sont 'denuées de 1'autorité qu'il faudrait pour 'assurer la responsabilité; d'un coup d'Etat parlementaire, si tant; "est que dés Cham'bres jouissant même de la plus grande autorité aient les; épaules a'ssez fortes pour. assumer ja-; ! mais responsabilité: aussi iourdej. ai'ga^Mgngor i . n.L,- ... - L'ACTION DE LA COUR D'APPEL CONTRE LES ACTiV-ISTES - I.Ji ÖESSOÏj'S OES CARTE® : Nous oue;iHoiis;idaris.le néceiit 'discours1^ : :'de rentfe de M. le premier avocait-gé-f t néiiai Jottrand les deux • ph-rases sui--■i 5vantes : ] « Réalisaat 1'on des objectifs de 1'art. f ï 11' <Jfe la loi du 20 avril 1810, selon la' ' ■ docitrine des criminalistes, vo-us m'aviez' 1 prèté 1'appui que je vous demandais ' 'fïcftr ma leltre du 2 février ixiur pour- f u 'suivre des Beiges que rien ne nous dé-, s ' pign-ait comme attachés, è titje: officiel ■ | 'au gouvernement général. » . . Et plus loin : ^ t « Magistrats d'u-ne ,Cour recriitée' ( < .dans trois provineés,. F-liamands, ,Wal-! f - lons et Bruxellois, vaus av-ez, paa- uni' arrêt unanime, fait éclater aux yèuxj ,c du monde entier qu'il n'y; avait point , de mouvement sSparatiste spontane enj f Belgique et que'tous nous y rtótior.s ;• flciètós a notre.dovise natiónjate eti'a no-V/ tre Roi. : » C'est,cela qpe n-'aurait-pas démon-: . tré 1'aotion d'office du ministère püBlic . et c'est pour'cela que je vaus'.'ai 'de- { i' mandé votre appui.- » - Cela -révèl^. v-:ie politique et des des-J \ ous'de cartes intéressawts qui sont-^es-és:ignoi'és du public. II y avait donc ac'cord.'parfait eritrs a Cour et le Parquet:ét il existë 'uiiai orrespondance entre les autorités ju-| lici-iires. Cette .carrespondance est öai.' ürellenieht demeurée secrète. Lia moin-dre réfléxion èt la moindra xpérience des choses j-udiciaires eus^ ent cependant révélé au gouvernetnenj ;éiiéral qiu'indépendamment de la pron édure qu'on' liii a.laissé staasir et qui a-i l'aillextrs été „ immédiatement reconsti-i uée, il deva-it y avoir,'dans, urie affaii'èf le cette importance, un dossier secreti oritena.nt la'correspondbnce du procu-' eur.-général ff. avec le premier prési-i lent^et un rapport du procureur du Ro.i^' Ce „ dossier ;coiritenait aussi la coura-•éüse lettre de;MM. les conseillers Me-helynck et' Nothomb. dénongant lea a'i&'Vla Cour.' Sa-ns cette' déhonbiation;1! •xigée paria lói, célle des'membres'du-, latleihënt: était ' inopérante. .' Toutes. ces. piè'ces'étaient en. 'liett'suri t-■ le"-'cönseillerjustice Sclïauer, af-j ublé, on" ne 'sait 'tro'p pourquoi, par, ertiiins, d.u grade de major, ne s'est ja-i, (iais döuté de. leur existence. j Le « Théatre beige » au 'front -La méoanique moderne a considéra-blement changé le prim-itif appareil du ehariot de Thespis, attelé de bcsufs qui, mafgré 1'aiguillon du boiivier, avaient peine & le trainer et que les comédiens ambulants désembourbaient des orniè-res en poussant è la roue. Elle a relé-gué dans le même oubli la charrette du Capitaine Fmcasce emplie de Mata-mores, de Léandres et de Scapins qui lissaient les plumes fatiguées de leurs feutres £l panaches, et d'Isabelles ou de -soubrettes qui, saut-ant è terre après un pénible voyage, faisaient boufïer leurs jupes fripées et ajustaient leurs perru-ques d'étoupe crispelée. C'est dans une automobile rapide que furent véhiculés les comédiens qui, au cours de la gueïre, battirent, d'hopital en höpital, le champ des opérations mi-liteires et notamment la troupe du « théStre beige » de Gustave Libeau, officiellement reconnue, depuis 1915, Par le ministère de la guerre. 1 .% Gustave Libeau est u-n des artistes les plus populaires de nos théatres bru- : sellois. Tou-t Bruxell-es a défilé avQ.nt i aoüt 1914, au Boi-s Sacré, qu'il dirigeait i et oü il fit des créations demeurées fa- j nieuses : M. Zaelebeek, M. Zonneslag } et le soldat de la Pctile Guerre. Tout le < raonde s'est esclaffé a ses dröleries de i terroir débitées avec un flegme indé- niöntiaible, tout le monde a goüté son i esprit d'observation eit ses inventions < anurissantes, car Libeau ne se contents i Pas de jouer des pièces bruxclloises, il < écrit. , Libeau n'a pas chomé depuis la dé- # cla-ration de guerre'; il a seulement chlangé le local de ses représentations ; trouvant le Bois Sacré petit, il a choisi f un théatre infiniimient. plus vaste : le t; théat-re de la guerre. n Depuis maïs 1915, la troupe du d « théatre beige au front » n'a pas seu- d lement opéré « a 1'ar-rière », c'est h g proximité de la ligne de feu même, sou- o vent sous les obus et les bombes qu'elle t: ai montré son savoir-faire. b Dirigée par Libeau et par sa femme, fi irtiste dramat-ique comme lui, la compagnie a, pour secrétaire général, M. r Oustave Vandevogel et, pour régis- r ;euirs, MM. Bené Bernard et Duvivier. g Elle a joué partout oü il y avait des ma- a lades k égayer, des convalescents k faire fi ïou-rire, des détresses moraies 4 soula- 1 jer. Elle a visité successivement 1'hö- g pital, le sanatorium, le lazaret, 1'am- a Dulance en plein air ; elle a donné plu- n sieurs re-présenitations — bonneur d ju'el-le apprécie hautement — lau théa- 0 :re de Ia Beine, a La Panne. Parfois le parterre était émouvant et d neme tragique : des blessés étendus sur i( les civières, occ-upaient les premiers tl •angs des spectateurs : aux seconds, des v nvalides, incapables de se tenir de- p )out, avaient pris place sur des chai- q ;es; derrière eux se trouvaient des sol- p lats moins maltraités par 1'ennemi. s: Et il est arrivé qu'au cours d'une des L •eprésentations, dans un höpital aux b :nvirons de Rouen, un des blessés d itendu sur la civière mourut sans que te ;es öamarades se finsent apersus qu'il fi ; avait passé », n Plus d'ume fois des combats d'avionï e livrèrent a-u-dessus du théatre; 1'éola ;ment des bombes po-nctuait formida lement- les rires des spectateurs ; le; clats des shrapn-ells volaient tout au-mr.La compagnie du « théatre beige ai: ront » n'a jamais accepté de subve-n on. Toutes les représentations don-ées par elle furent gratuites; laucur roit d'entrée n'était per?u, aucun droii 'auteur n'était retenu ; les collectes or-anisées au cours des représantatio-ns nt été et- sont encore intégralement at-•ibuóes è des ceuvres de bienfaisance ■ ien souvent, elles leur rapportèrent la >rte somme. Cent soixante-cinq mille francs fu-snt récoltés pour les institutions cha-itabies militaires : orphelins de la uerre, mutilés, invalides... L'offensive llemande de mars 1918, suivie de 1'of-:nsive frangaise triomphante, ne ra-ï-ntit en; rien 1'activité de la compa-niei : rien que de cette date k ce jour, u son du canon, au milieu du mouve-ïent des troupes partant pour la ligne e feu ou en revenant, elle organisö wit onze représentations! Depuis la victoire, sollicité a prix d'oi e remonter sur les planehcs k Bruxel-® '— oü le public, demeuré fidéle au ïeafre pendant la guerre et lassé de Dir, depuis cinquante mois, les mêmes hysionomies d artistes, le fêterait cha* u-e solr auit|ant pour son talent que sur les services qu'il a si joliment et courageusement rendus — Gustavè ibeau continue a se consaorer aux lessés et -exix malade-s ; Zonneslag se jit a ses amis des mauvais jours ; Zoe-beek « juré de faire rire, jusq-u'a la n les invalidies qui peuplent ancore js lazarets; Beulemans n'aura de re i pos que quand le dernier malada aura ■ quitté le dernier. höpital militaire 1 Le rêve pa-triotiquement ambitieus ' de Libeau est d'organiser, pour couron-' ner cette belle aventure théatrale, quelques représentations de chari-té devant les... soldats beiges actuelleme-nt caser-nés en Allemiagne ; après tant de fracas . d'obus k la cantonade, il voudrait avoir maintenant, comme bruit de coulisses, les sonneries triomphantes dea , trompet-tes beiges et alliées! * $ De toutes ces pérégriqations guerriè-res, Libeau rapporte un souvenir pré-cieux — un seul, mais il en vaut beau-coup d'auferes : c'est un livre, qu'il ap-pelle son livre de bord, une sorte de tes-, timonial de ses années de campagnes dramatiques. On y trou-ve des aiulogra-1 phes d'o-fficiers, d» directeurs d'höp-i-taux, de médecins, d'aumöniers, voire de ministres beiges et fransais. Chacun s'est ingénié a. écrire dans eet album quelques mots d'hommage et de rerner-ciement. Les meilleurs dessinateurs y ont laissé des croquis de circonstlance; toutes les pages sont constellés de cachet : légation de Belgique a. Paris, services de süreté de 1'arrière, consulat général beige, ministère de la guerre, 'fninistère des affaires étrangères, insti-tut militaire des invalides et orphelins, service de santé de la Croix-Bouge, ambulance de 1'Oeéan a La Panne, höpital militaire beige d'Adinkerke, de Beve-ren, .du Havre, de Bo-n-Secours, camp d'Auvours, services des O. Ij. P. de 1'état-major général, régiment des gui-des, inspection générale de 1'arrnée beige, etc., etc. : ce sont les chevrons de la troupe ! Rien de plus touchant et, quelqiiefcis, de plus naïvement évoca-teurl. - — " '>»-':' Le caipitaine Wangermée note en, hommage' è. Mme Libeau : « Qu»lle belle fórme de la ch/aj-ité que celle que pro-digue la grfice et Tesprit a ceux qui souffrent e.t sont prêts k souffrir pour. la.plus.belle des causes l » '« La . plus. agréable soirêe,. de ^la guerre », écrit le Dr Couturier, de' 1'lio-piial de Beveren-sur-Yser. Le lieutenant-géniéral C.; de Selliers" parle du « plaisir que lui <a causé la belle repréisentation d-u Manage de Mlle Beulemans k l'höpital .de Bon-Se-cours ».. Le lieutenant Doutrepont, au camp d'Auvours, tourne en bon wallon lié-geois, un compliment militaire è. Mme. Libaatu : Vo n'estez nin co èvioij'e^ qu'on v' rigrotte dedji et nos zestans chal cinte qui v' vory bohy è. picette-turks ! » L'oncion lieutenanU;olone.l adjoint d'état-major des carabiniers Godts, sécrie : « Je suis partioulièrement charmé et heureux de pouvoir ce soir applaudir d'excellents artistes et, en particulier, notre vieiLX bon et brave Libeau, 1'ancien et joy-eux carabin-ier du seul vrai et ünique rég-iment des oa-rabiniers de jadis! » Car Libeau fut carabinier, avant d'être ministre de la guerre... dans la pièce La Petite Guerre. La général de cavalerie De Witte con-state qu' « il n'est pas de eafiard assez intense pour résister au.charme d'uoe représentation de la troupe Libeau ». Le major Monta3mée écrit : « En guerre chacun fait son possible pour iaecompür son devoir envers la patrie. Vous, Madame, avec vos braves cam«-radc-s, vous venez, bravant fatigue et dangers, réconforter, distraire, égaver nos - biia.v.es,«. ja^rs » — vous, les aidez ■ a «--tenir V Bravo1- et .merci! » II y a.. aussi,> dans ca -« tes-timonial. »:■ :des milliers de signatuirès et dffi'centli-; nes .d'hommages : céux'.que nous avons .pêchés au has.;:'-.1x-i!"do:inonl. h; ion sjé--: r.éral. - . Notre ministre des affaires 'étrtasn* gères au Havre, M. Paul Hym'ans, a terau è sign6r le « livre de bord ». Son cóllègus, M. Henry . Carton de Wiart y,' a inscrit le quatrain bien tourné quei voici La gaité dans lvi>ix?.uye est scKur de :1a. vaillancrjj La bonne'-huï-fii?ur'aclfève une'amè d*e soldiaK .Suir'1'air d«s ' Oamignons, sir le ton de la . [«zwauséuj Voiire «fraupe », Libeau, Iravaille au bort con:- tatfj , Quand Libeau, au déclin 'de 1'oxis-1 tence, refeuillet-tera eet album, il pourra se dire avec q-uelque fierté etj-quelque sourire, que quatre années de' sa vie d'art-iste furent consacrées k une entrewise noblement hiimanitaire r combien de gens en ce bas monde ne! pourraient- pas en dire aüflairit — comme chante un vieux-couplet de Vandoren... ■ ** * Entre deux expéditions « dramatiques » Èt 1'armée, Libeau se propose d'organiser, a Bruxelles, dans les premiers jours de janvier, un speetacle de gala oü sa troupe représantera un des succes ccnsacrés de son répertoire spé< cial; il chantera également dés chan-: sons du front- et dira quelques-réc-its da" circonstance. Gustave Libeau a exprimé Ie désif que 1 'Etoile beige patronat ceite représentation au profit des ceuvres d-e 'oha-rité de la guerro; 1 'Etoile le fera aVeo un grand plaisir.

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