L'étoile belge

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s.n. 1918, 23 Dezember. L'étoile belge. Konsultiert 08 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/vq2s46jp3x/
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10 centimes ie rsymérô ©9? année, =* N9 3S ^ Lundi 23 deeempf© 1918 MISE SOUS PRESSE : 4 HEURES DU MATIN L'ETOILE BELGE BUREAUX : RUE DES SABLES, 13 Prix de l'abonnement : Pour toute la Belgique, 24 francs Fan; fr. 12.50 pour 6 mois; fr. 6.50 pour 3 mois. — Pour l'étranger le port en plus ÉTZE^JLIfcTGZEjR, LA " DOULOUREUSE ,, Les écrivains financiers allemands se Taut qu'il s'agissait de faire du tort préoccupent beaucoup du coût de !a: l'ennemi, les journaux allemands i guerre et de la question des indemnités trouvaient pas un mot de blâme poi qui seront réclamées par les vainqueurs, les actions les plus odieuses et les pli En ce qui concerne les charges linanciè- dévastatrices. C'est ainsi qu'ils n'o fesrésultant directement de la guerre,ils jamais protesté contre les dcstructioi s'efforcent généralement d'en diminuer scandaleuses de charbonnages par l l'importance, afin de ne pas trop impres- hordes de LuddendorfL Mais aujou sio.mer le moral du peuple, ce qui pour- d'hui qu'il est question de remplac rait provoquer de; paniques. Ils décla- par du charbon allemand tout le cha reDt que la situation, si elle est grave, bon gaspillé follement, oii dont la pr n'est nullement désespérée; à la condi- ductiôn a été rendue impossible pour i fion toutefois que !<* peuple consente à longues années, nous entendons ie Be se remettre résolument au travail et à linèr TageblaU objecter graveme pratiquer la plus stricte économie. qu'une telle mesure, de la part des b La Gazelt" ile l'ranciort évalue à liés constituerait une, taxe indirecte si '13 milliards 780 millions de francs la l'industrie allemande oar l'augmentat'i charge annuelle à provenir directement qui. résultera nécessairement des saisi de la guerre. Ce chiffre comprend, d'à- de charbon qui seront opérées. Cet près le journal franeîortois, une charge taxe, dit le journal berlinois, sera annuelle de 3 milliards 780 millions ruine de notre industrie. pour les pensions, le restant — soit Et pas un seul instant l'auteur de l'a ■10 milliards • comprenant la progrès- tïcle ne songe à la ruine portée chez I gion naturelle des aépenses budgétaires autres et à la responsabilité initiale d et le règlement, des comptes avec les an- mailx dont 'eus nous souffrons. Les 1 Ciens alliés et les vainqueurs. nettes qu'il a sur le nez ne lui permt ta bazelle de hrancfort e&lme qu une- ten{ de vojP que ios intérêts de l'indu .telle charge n'est pas intolérable si I A1- [rje allemande ferffiK ffiMs C°mmerCe 6t Sans doute, 'nous n'avons pas à no, " Mais la Gazette ne nous exDliaue Da= PréoccuPer beaucoup de cet état d'e Comment elle est arrivée à son estima- prit et de ces lamentations. Nous at tim de dix rnilbards Et l'on Deut^sbuo- r0ln3 selon nos droits et selon nos int conner qu'il s'agit d'un chiffre choisi rêts- Et tours doléances, ce n'est pas arbitrairement et lancé uniquement en PL'e vue d'habituer le peuple à l'idée de l'in- t ? , auitu demnité qui devra être payée. responsables de .a guerre. La Gazette exp'ique qu'il faudra, Nous avons dit nue les Allemands or avant tout, « restaurer » la Belgique et tendent avoir quelques réclamations le Nord de la France et rembourser les opposer à nos revendications financi pertes de tonnage mercantile occasion- res. La Gazette de Francfort nous doni nées par la guerre sous-marine; que un avant-gotU de ces contre-réclam l'Allemagne, d'autre part, aura des re- tions. il s'agit du matériel de transpe vendications à faire valoir en sa faveur; dont la remise a été ordonnée par l'a enfin, qu'elle pourra non seulement faire rnistice « et qui a, fait observer le joti prévaloir l'idée que son trafic et sa pro- nal, une valeur spéciale à présent »; d duction ne peuvent être contrariés, si approvisionnements abandonnés par 1 l'on veut qu'elle soit en état de payer armées en .etraite; des navires ail ses dettes, mais aussi qu'elle doit pou- mands saisis par les Alliés (2 miltioi voir coopérer en nature à la « restaura- de tonnes); des indemnités pour le bor tiofi », ce .qui implique la nécessité pour bardement des villes allemandes, po elle de ne point être 'écartée du marché jgS ravages russes dans la Prusse orie aes matières premières. _ C. est ainsi jajs p0ur |a destruction de son cor qu au lieu oe payer les navires qu elle a ' 1 d-outre.mer et de ses entremis coules, 1 Allemagne .voudrait pouvoir .„r '„ V „ être admise à .en construire elle-même coloniales, de la balance en faveur <, de nouveaux, tandis Qu'elle conserve- 1 Allemagne pour ! entretien et la nou rait intacte sa propre flotte mercantile, riture des prisonniers de guerre; c En d'autres termes, il s'agirait, pour coût de3 armements rendus (canon indemniser les Alliés% de payer le moins aéroplanes, mitrailleuses et navires < possible et de travailler le plus possi- guerre); du coût des chemins de fer < bie. Ce n est pas mal imagine. Mais il Alsace-Lorraine; des cornpensatioi reste à voir si les Alliés pousseront la dues pour les dépenses faites en Pol sne et (ies compensations auxqueil saft payer. Lfc ce n est qu aprè3 quelle ï'Allpmatmp aurait droit nnur If! ritir aura senti, en mesurant 1 étendue de ses ^ ïïf B 'sacrifices eu argent, le poids réel de ses va!ue jlu e'te a donnée à 1 Alsace-Lo fautes, qu'il v aura ieut-Être lieu de rame depuis 1871. paaiurir aux tempéraments qu'elle pré- Nous nous en voudrions de déflon Conise elle-même. cet aperçu par le moindre commentair FRANCS La réception du maréchal Mre à l'Académie Samedi, à l'Académie française, le maré- meurtrie, salie, brûlée, piétinée, après tro chtfl Joffre est entré pour la deuxième fois mois d'un long martyre, trouvait, sous l'ii '.dans l'immorialité. Il tut reçu sous la Cou- pulsion courageuse de son roi, la force < ,polo par M. Jean Richepin. Le président contribuer à arrêter sur I'Yser la ruée d dé la République française, accompagnant sespérée de son formidable adversaire. ,1e président Wilson, assistait à la séance. » Durant ces trois mois, que de gloi Le discours du nouvel académicien fut un avait amassée pour la France notre hére bloquent hommage, à l'armée. Il exposa en que armée 1 » Ces termes la grandeur de la tâche que le Le vainqueur de la-Marne 8t ensuite c peuple français devait accomplir : éloge du soldat français : ■: Faire là guerre, non seulement pour « Dans les yeux de ceux qui rentraient c que la France demeure grande et belle, combat comme dans les yeux de ceux q mais aussi pour que les peuples vivent li- y montaient, j'ai vu 'toujours le même m Sreç. pour que l'honnêteté et îa loyauté des pris du danger, l'ignorance de la peur, îaibles soient défendues contre la méchan- bravoure native qui donne à leurs act eo.iù et la félonie des forts. d'héroïsme tant de naturel et de beaut >)E. comme si l'Allemagne voulait, du et toujours aussi dans des milliers et d premier jour, conarmer cette croyance, elle milliers de regards francs et anonyme prenait traîtreusement à la gorge la Belgi- j'ai lu cette foi instinctive dans les des' ;que, psiiie par son territoire, grande par sa nées de la France, cet amour et ce respe vailiatice et sa loyauté, la Belgique qui, de la vérité, de la justice, cette honnête apportée dans l'accomplissement du devoir journalier, qui sont la force et la discipline I de notre armée; et qui n'appartiennent qu'à elle. C'est pour cela que nos soldats sont les, premiers du monde, et qu'on ne peut les voir sans les admirer, les regarder sans leur sourire, les commander sans les aimer, m , Puis le maréchal rendit hommage aux p Alliés et termine par ces mots : j; « La France doit rester dans l'avenir la gardienne des libertés des peuples. Les ver-lus dont elle a fait preuve dans cette guerre ' lui ont acquis à ce beau titre des droits ® impérissables, et l'expérience est faite désormais que sa prospérité est le gage do ta tranquillité du monde. » 'Cette péroraison fut saluée d'acclamations.~ M. Jean Richepin dan3 sa répqnse con-;® saeréo également au soldat de France a dit I notamment : I « Celui qui préside cette séance avec vous, c'est celui que vous aimez si tendrement, si profondément, celui à qui vous avez tout n à l'heure rendu justice et hommage de toute votre bonté paternelle, celui dont vous in-,L carnez la figure simple «t magnifique, celui a dont l'àine innombrable a trouvé son expression dans la vôtre, celui enfin que la '- voix du peuple, « vox populi, vox Dei », a 13 baptisé de ce nom rude et cordial, mainte-:s nant pour jamais au firmament de nos i- gloires : le Poilu I » s" FRANCE s Le président Wii3on 5- Le Président a eu des entretiens avec le i- comte Rornanonès et M.- Clemenceau. Or S- annonce qu'il se rendra, en janvier en à Italie. i7 Le roi d'Italie 'S Le roi Victor-Emmanuel et le prince d£ Piémont sont allés visiter la partie du fronl 5- français où luttèrent des troupes italiennes, à Rsstituticn ï- Le " Petit Journal » signale la remise pai ;e les Allemands de 30 millions de titres sai i- sis dans les régions envahies. ANGLETERRE Ls programme da !a réception >3 du président Wilson iS Le président Wilson arrivera le 20 dé-3- cembre, à midi, à Douvresi, où il sera reçu ig par le duc de Connaught et M. Davis, am-j _ bassadeur des F,tats-Unis auprès de la cou) de Saint-James. Le président arrivera vers 14 h. 30 à Lon-dres où il sera reçu par le roi et la reine i ^ la gare de Charing 'Cross. Le cortège se !S rendra de là ù Buckingharn Palabe. Des e troupes feront ia haie sur tout le parcoursi '- Le président Wilson aura une entrevue u avec ies ministres britanniques le 27 dé-S) cembre. Le 28, il recevra une adresse de g bienvenue de la cité de Londres. Le 30, or n lui conférera le titre fie bourgeois hono-g raire de la ville de Manchester. Enfin, le 31, le président quittera l'Angleterre. Une interview de Kaase Le journal danois « Politiken » publie une interview de Haase, l'un des commis-r saires du peuple à Berlin. Comme on lui demandait si lo gouvernement de Berlin réclamerait l'extradition du kaiser, il répondit : « Aucune décision n'a été prise encore. Le gouvernement prépare la publication d'un livre blanc contenant un résumé historique de la politique secrète de l'Allemagne depuis l'ultimatum de l'Autriche-Hongrie à la Serbie jusqu'à ce jour. Afin de ne pas perdre de temps1, le premier volume, qui se termine avec les détails de l'invasion de la Belgique, paraî-tra incessamment. » Faisant allusion à la Conférence de la e Paix, Haase déclara : j. u J'ai prévenu mon parti en 1915 que le résultat de la guerre serait pour nous la e perte de l'Alsace-Lorraine, et le gain de la i. partie allemande de l'Autriche. L'Allemagne est complètement à la merci de l'En-tente. Peut-être l'étranger ne se rend pas compte aussi bien que nous de notre im-u puissance. En France, on croit nue noua ti sommes encore en état de prendre les ar-mes, mais je puis dire nettement que nous a ne pourrions recommencer la guerre. Mê-,g me un gouvernement non socialiste ne j pourrait y songer. » s Aux usines Kî-upp s, Le t; Journal » annonce, d'après une non-i- velle d'Amstesrdam, que le Comité directeur ■t des usines Krupp s'attend à une occupation é de ses établissements par les Alliés. i AUTRICHE-HONGRIE L'occupation de Vienne par les alliés Un télégramme de Zurich annonce que le gouvernement autrichien demanda aux Alliés d'occuper Vienne. PAYS-BAS Un transport de réfugiés belges échoué à K!es8m&'us On mande de Flessingue que le vapeur anglais « Kored », venant de Hull avec des réfugiés belges à bord à destination d'Anvers s'est échoué dimanche près de Flessingue,La question de l'Escaut Dans un long article au sujet de la question de l'Escaut, que publie le « Telegraaf», le professeur Niermeyer dit que la libre communication entre Anvers et la mer doit être garantie à la Belgique en temps de guerre,, tandis que -l'on doit s'opposer à toute attaque contre Anvers venant du côté de la mer. • Révision de la Constitution Un arrêté royal nomme une commission chargée de préparer la revision de la Constitution, sous la présidence du ministre de l'intérieur. Les Huns mystifiés Le Daily Mail signale oe qu'il appelle u©e des plus grandes mySlilicalians d® . la guerre. L'état-major naval aliemanil en tut victime. C'était au mexment où la Bejchie menait sams restriction &a lâche oampagne sous-mauine. En dépit des niesutpes prises par l'amirauté anglaisie, ies <i pestes de ta mer » pénétraient dans la Manche. On en avait bien oaptoré quelques-uns dia ces pirates et couilé d'autres, mais la situation s'aggravait chaquo jour quand, tout à coup, et comme par encihantement, les sous-marins cessèrent de s'aventurer devant Douvres. Que s'ôtatt-il passé ? « Un beau matin, raconta Je Daily Mail, s'échtara sur une partie déserte de la côte danoise une épave provenant à n'en pas douter d'un navire de guerre angiai3. Quelqu'un qui « par hasard » avait exKminé l'épave, y découvrit des papiers paraissant. ■ provenir de la cabine dû capitaine • et qui avaieitiit été endommagés sait par un incendie ou unie explosion. Us formaient un paquet informe, détrempé et taché d'huile. En examinant ces papsej-s, celui qui ies avait « découverts » y trouva la description d'un nouveau barrage antisous-marin, équipe électriquement avee des mines de contact. La description donnait une idée générale du barrage, sans' entrer dans Ses détails de l'exécution. » L'auteur de cette trouvaille, "a-n neutre dont ies sympathies pro-germaines semblaient notoires, s'empressa de se mettre en oommiinicàMon avec les autorités allemandes. Tout d'abord, ies Huns montrèrent de ia méfiance, mais leur méfiance disparut après avoir constaté quo plusieurs pirates qui s'étaient aventurés en vue de Douvres n'avaient pl-iis reparu et après avoir procédé à un examen minutieux de l'épave. n A n'en pas douter, elle provenait d'un destroyer anglais ou d'un grand sous-marin détruit par une mine. )i Les autorités allemandes se résolurent alors à acheter, les papiers qui furent payés 7,500 livres (187,500 francs) et transmis à l'amirauté. Leur .examen parut si convaincant qu'il fut jugé prudent de cesser d'envoyer les sous-marins par la Manche «t epi'on leur fit prendre désormais la route, plus longue et moins dangereuse du nord de l'Angleterre. ' » L'épave, faait-ii le dire ? était une épave truquée ; les documents confidentiels constituaient une mystification énorme et le neutre pro.germain était un agent anglais. Le stratagème réussit à merveille, car l'amirauté anglaise profita du trouble où el'e avait jeté les Huns pour établir un barrage plus efficace encore que celui qui était décrit dans tes documents confidentiels, ce que les pirates apprirent par la suite à leurs pens. » Les patrouilles de Douvres, ajoute le Dni.'y Mai!, avaient été laissées dons l'ignorance du stratagème qui n'était connu que de l'amirauté anglaise, tenue au courant presque heure par heure à g tout ce qui s'était passé sur la côte e'anoise et dans les bureau:: de l'amireuté allemande à Kiel et à Berlin. LES DÉPUTÉS ET. LE PAYS S'il faut en croire nos hommes poli- un député, — il est mort ; paix à sa?; tiques et surtouf nos politiciens — ce mémoire i — qui passa sa vie à faire] n'est pas tout à fait la même chose — connaître tous les jours et partout l'o«; eux seuls seraient en contact et en com- pinion du pays. Tous les dimanches niunication constante.avec le pavs; eux au moins il allait voir ses amis de pro-; seuls seraient avertis des fluctuations vince ; il causait avec «ux en buvant' de l'opinion publique et des désirs les bouteille, et quand il rentrait à Uruxet-plus récents de leurs mandants. C'est les, il avait cûusé avec le pays; le pays une conviction qui est inhérente ài'exer- ne lui avait rien caché et il était sûr de cice de la fonction de député. pouvoir parler en son nom. Aussi pen-Une expérience déjà longue du jour- dant une longue carrière, à la veille de' nalisme nous permet d'affirmer que nos chaque élection et de n'importe quel hommes politiques exagèrenl et que nos événement grave, il annonçait l'avenip politiciens se trompent. S'ils étaient, avec une certitude impressionnante. Le .comme ils le disent, sans modestie, en pays allait faire ceci ; le pays allait contact constant avec le pays, ils n'au- faire cela : et, le lendemain de l'é>-raient pas commis les erreurs et les lection ou de l'événement, il appa-fautes qui, en certaines circonstances, raissait que le pays avait dit elles ont brouillés avec le corps électoral, fait exactement le contraire. Alors et n'auraient pas manqué de prévoir notre homme plongeait pendant vingt-, les changements d'opinion de celui-ci. quatre heures, nuis surgissait pou® Le phénomène n'a rien de contraire à annoncer que le pays, mieux éclaii la vraisemblance. Si l'on veut bien y ré si c'est possible', allait prendr? réfléchir; nos hommes politiques et nos telle ou telle résolution. On peut résu? politiciens sont en contact constant ou mer sa carrière en disant qu'il fut le dé-fréquent avec les associations auxquei- positaire lidèle des pensées les plus in-s les ils doivent leur mandat, et particu- times du pays. lièrement avec les membres les plus re- Tous nos députés ne ressemblent certes muants de ces dernières. Ajoutez qu'ils pas à celui dont nous faisons l'oraison sont aussi en relations avec de nom- funèbre,mais ils ont cepei.dant une ten* breux amis personnels, et qu'ils vont dance à croire qu'eux seuls connaissent, souvent, comme ils disent, se retrem- les aspirations du pays. Il en est quet- per au milieu d'eux-,"Mais quelques ques-uns en ce moment nui le procla- membres remuants d'un cercle politi- ment avec la plus grande certitude dans que ou de plusieurs cercles politiques de nombreux et éloquents discours. Om et un groupe d'amis personnels consti- les étonnerait peut-être en leur appre- tuant ce que les Romains appelaient nant que le pays, avant toute solution, une clientèle, ce n'est pas un parti et des problèmes politiques, désire que c'est encore moins le pays. Les élé- l'on travaille à l'œuvre de la réorgani-? ments dont il s'agit peuvent être d'ac- sation nationale. Ce qu'il demande exi cord.et ne pas se rendre compte que pressément, c'est: qu'on le ravitaille,, tout leur parti ou toul le pays ne par- que l'on rétablisse les moyens d^ coin- tagent point leurs sentiments. Dans ces munication, que l'on tassé disparaîtra conditions, c'est avec u.ie certaine ré- les traces de l'invasion étrangère. Ca serve que nos hommes publics de- qu'il exige, c'est la vie moins chère, vraient invoquer l'opinion de la ma.jo- des communications faciles, du char-, rité de leurs compatriotes ; sinon ils ,bon, du gaz, de l'électricité, en un mot, risquent de tomber dans un aveugle- des vivres, des wagons, des réverbè-i ment qui, s'il n'était -as dangereux res. Qu'on lui donne cela le plus,vit# pour les affaires de l'Etat, serait une possible, et qu'on fasse de ta politigui chose bien plaisante. Nous avons connu après. ECHOS â tXSLLES c'est la 46' division, Composée dal Le pèlerinage patriotique à la tombe chasseurs alpins et d artillerie et corn-1 j ' des soldats belges et alliés, au cimetière mandée par le général Gratter, qui a d'Ixelies, a été favorisé par lo temps, défilé, musique en tête. Partout, sur tes liier matin. Le cortège, conseil commu- boulevards et particulièrement plaça ; nal en tête, a pénétré vers onze heures Fontainas, à la Bourse, où la foule avait, dans le champ de repos et les déléga- occupé de bonne heure le grand escalier;, tions, avec drapeaux, se sont groupées et les refuges a milieu de la chaussée, autour du monument provisoire, devant placé de Brouckère, à la gare du Nord: lequel M. Cocq a prononcé un discours et surtout devant la légat-ion de France' vibrant. Puis les écoles ont défilé, du- où le général Giiatier, face à la rue Jo-rant une demi-heure, montre en main, seph II a vu défiler ses vaillantes trou--Les soldats' alliés inhumés dans le pes, les Bruxellois ont acclamé les rébeau cimetière sont au nombre de 157, giments marchant crânement de ce pas dont 86 Belges. On a admiré, à droite rapide qui a porté le troupier françcia de l'entrée, une figuro allégorique, ie jadis à Austerlitz, à Wagram, à Lodi,j « Souvenir » ; c'est le modèle provisoire à Arcole, à lé::1, et qui le conduit au-d'un ensemble décoratif, œuvre de M. jourd'hui victorieusement vers le Rhin,; Be îtudder. A gauche doit venir un« Les cris de : a Vivent les poilus I Viva! autre figure, la c Consolation » ; au mi- la France I » montaient sans cesse et les! • lieu, dans le rond-point de l'entrée, un etapeaux, le-s mouchoirs, agités avee: groupe : « Les funérailles d'un héros » ; frénésie, attestaient toute l'.allégressa: enfin des figures allégoriques viennent de la foule. Le général Gratier est arrivé sur les piliers do la grille, d'après le devant la légation de France les mainsi projet d'ensemble soumis au collège. pleines de fleurs qui lui avaient été oU fertes au long du parcours. LA Kme SIVîSION FRANÇAISE . ... A BRUXELLES Lorsque le osfllé a été terminé, !ar Cette fois les troupes françaises qui d.e/f1:.!f légati°n f doivent plisser par Bruxelles pour ga- . .... . , ne Majsei^aise ardente; gnor la partie de l'Allemagne qu'elles J-aiHi de touies les levres. vont occuper de conc:rt avec les trou- L'apparition du général Gratier, ay] pes belges, n'ont pas fait le tour de la balcon de la légation, a été le signal1 ville par les boulevards extérieurs. A la d'une ovation sens fin! Elle s'est tpaàs-' grande joie de ia population, elles ont formée en une Marseillaise reprise ave« suivi, dimanche matin, nos boulevards encore plus de fièvre que jamais et lea centraux et l'accueil qui leur a été fait strophes de Rouget de l'isle se sont ài a été aussi chaleureux qu'on peut l'ima- leur tour transformées en une immensa giner. acclamation : Vive à jamais la France f Retour .Le lendemain, avant d'être admis sur le quai de la gare, nouvelle exhibition de mes pièces et documents à un gendarme français qui, très martialement, •T déposa, au moyen d'un timbre en caoutchouc, une magnifique empreinte iVioletto. ~ Passez ! dit-il. Et ino voiià sur le quai, attendant le train ; mais le train ne vient pas. Il n'arriva qu'avec deux heures de retard j de plus, il n'y avait pas de place : Je m'installai toutefois sans pudeur sur les pieds d'un voyageur qui se tenait debout dans le couloir d'un wagon... Vers deux heures de l'après-midi, je débarquais à Dunkerque. _-Nouvelle exhibition de mes papiers. Nouveau- visa. Et, en sautant dans le train qui doit me conduire à Admkerke, je dis solennellement i\die\i au noble sol de France. Ifon cœur est doucement ému : chaque '«ur de roue me rapproche de la ligne où f>o déroula la tragique épopée. Ou aperçoit des camp.s d'aviation, des pares de munitions, des a cages » à pri-wtr.iers t>{ méat» des garnies de Booheà f»s travail. »** Adhikerke ! Me voilà en Belgique. Enfin!... 'Après quatre ans... Machinalement, je prépare mes papiers... Eh bien! non, on ne demande rien. On ne vérifie pas, on ne questionne pas, on ne vise pas. C'est la libre Belgique ! Pas de fonctionnaires inquisiteurs, quoique charmants. Un douanier passe nonchalamment et c-rie : — Rien à déclarer? Personne ne répond. Clopin-clopant, il poursuit sa route. Par la fenêtre du wagon, je^Ontemple un-essaim de soldats belges qui bourdonnent dans la gare. Un pou tapageurs, les soldats belges. Mais ce sont de si bons earçons! Pas vantards pour deux sous. Tous ont fait cependant des prodiges. L'un d'eux me dit : — Sous avons fait de notre miettx, pour mériter 1',estime de nos amis les Anglais et les Français. Et. un Français, qui l'entendait, de s'écrier galamment : — Los Belge.î, je les ai vus : ce sont dee lioas! Q « i* Sans nouvelles formalités et sans visa, mais avec une sage lenteur, un train me conduit d'Adinkerke à Bruges. Et, pendant le trajet, à l'heure du crépuscule, je revis, en entendant le garde crier le nom des légalités où l'on passe, plusieurs des grandes stations du Calvaire du peuple belge. Là-bas, dans ce champ de repos qu on voit au loin, mille braves dorment leur glorieux sommeil. Les voyageurs Be elécouvrent, respectueusement. Lo dernier salut ! On brûle 1?urnes, la blessée; puis ce sont les ruines désolées d'Avecapelle, d'Oostkerke et do Caeskerke. Lentement ,lo train traverse les restes 'émouvants de Lixmudo, douloureux amas de pierres, poème lamentable évoquant la furie destructive des Huns et l'héroïsme inégalé des nôtres. 'Puis, ce sont encore d'autres ruines douloureuses : Eessen, Zarren, Hand-zaeme...Dans le wagon, des voyageurs qui, pour 1a première fois, contemplent ces désolations, serrent les poings de rage. Et l'on entend murmurer ; « Oh! les brutes!.., Les brutes!'». Il pleut. L'obscurité couvre tout quand, à six heures, nous arrivons à. Bruges. La gare est envahie par une foule bizarre trainaillant de multiples paquets. Ce sont des réfugiés dea Flandres regagnant leur home. — Avons-nous encore un train pour Bruxelles ? — Xon, Monsieur. Demain matin. J'allais quitter la gare, en quête d'un gîte lorsqu'un des voyageurs qui occupait lo même wagon que moi dans le train qui nous avait amené m'aborde et me dit : — J'ai un c tuyau s ; si vous le désirez, vous serez demain matin à Bruxelles.— Si je le désire ! Je m'attache à ses pas. Et voici qu'entre eu gare un train composé de wagons spéciaux pour le transport de la cavalerie. La foule se rue dan3 ces wagons déjà remplis de permissionnaires et ces derniers, bons enfants, n'ont garde de repousser cette invasion pacifique. On est cent là ou il y a à peine place pour cinquante. Pas moyen de s'asseoir et l'atmosphère devient bientôt irrespirable. ^T'importe, personne ne songe à descendre. Le train s'ébranle, éparpillant aux éehos d'alentours les chants'joyeux de nos soldats. J'allais dire que le train s'arrête à cliaciue station, mais pour être vrai je dois dire qu'il s'arrête à chaque ruine qui borde îa voie, partout, c'est la dé vastation! Nous nous rendons à Gand (R.abot) en passant par Eecloo. Le voyage, eu plutôt le supplice, dure qua-trei heures. — ï présent, me dit mon guida improvisé, soyons lestes. Il s'agissait de gagner à pied la gare de Meirelbéke, une course insensée d'une heure par la pluie et la boue. J'étais vané, rompu, courbaturé, brisé... Je n'aurais tout de même pas renoncé à continuer le voyage, même pour un bon lit, tant j'étais possédé de la fièvre ardente élu retour. Dans la gare, tout est chaos ; à la lueur de torches, des équipes d'ouvriers font des déblais ou des réparations. Nous contemplions ,ce -spectacle quand quelqu'un vient nous dire : — Vous attendez le train de Termon-de? Vous ferez mieux de rentrer à Gand, Depuis cette nuit, le train ne reçoit plus les « civils r. Ordre supérieur ! — Nous venons bien, murmure entre les dents mon compagnon. Nous faisons mine de nous en aller, puis, rebroussant brusquement chemin, nous allons nous, dissimuler derrière un wagon. Une heure après le train arriva et, aveo l'aide empressée des permissionnaires nous voici bientôt installés). Cette | fois, il y a moyen de s'étendre sur le plancher où, vaincu par la fatigue, nom nous endormons. ' ' *** A ejuatre heures du matin, nous débarquions à Malines viâ Termonde. ; A Malines, c'est le même Spectacle qu à Bruges. Partout, da-ns la gare, des groupes agités, des malheureux ployant sous des amoncellements de colis bizar-i res ; ^ le personnel, surmené, paraît na savoir où donner de la tête. 1 _ En traversant la salle d'attente ponr aller prendre un ticket pour Bruxelles, je vois un campement de réfugiés. Fem-1 mes et enfants dorment sur le plancher.' Triste humanité'errante f ^■ oici le train pour Bruxelles, un- vrai train celui-là. Un train pour « civils Il comprend des wagons allemands. Ja m'y précipite. J'éprouve une vive satisfaction à regagner la capitale dans ua wagon que l'arrogant et brutal teuton-battu, a dû nous abandonner. Le fléau de la balance de la justice a tardé longtemps avant de s'abaisser du bon côté. Cette fois, ça y est. Tous les cœurs oppressés renaissent à l'espérance.En traversant la place R-ogier, ja. hume l'air avec délices, aveo volupté. Oh ! qu'il est bon, Pair pur et frais du' matin à Bruxelles — l'air pur et frais que le Boche ne peut plus contaminer J Karsao,

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