La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

2025 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1915, 22 April. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Konsultiert 21 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/2n4zg6hd63/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Jeudi 22 Avril 1915 N° 165 Jeudi 22 Avril 1915^ LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION tt» Rue £5» 15StUXELLE9 Bureaux : de 10 à i7 heures JOS. MORESSÉE, DIRECTIEUR. JOURNAL QUOTIDIEN le Numéro : 10 centimes f L& petite ligne_ , s i . . .fr.' 0.40 \ Réclame avant les annonces . 5 . . . 1.00 ANNONCES Corps du journal 2 4 OO j Faits divers . ! S.00 j Nécrologie ^ 2.00 LA GUERRE 262m* Jour da guefps .— Loin du front, il est de plus en plus malaisé de résoudre les contradictions auxquelles se heurte l'examen des dépêches des belligérants.^ Cela de-vient une question de foi. On en arrive à juger de -l'enlèvement ou de la perte d'une tranchée selon scïi sympathies ou ses antipathies, ses désirs ou ses traintes, sa confiance ou ses rac&ances, justifiées gai le passé. » Les grandes lignes des opérations pouvaient \>/être percées, des mouvements d'armées, des déphi-* céments de front d'une ampleur déterminée en étart-\lue et en profondeur pouvaient être vus. On en {pouvait tirer des conclusions plausibles qui auto-, disaient le brossage d'un décor général. C était 1^ guerre d'autrefois. i » "La guerre d'aujourd'hui se meut dans une mul> ! titude de petits cadres, sanglants mais étroits. Après ï quelques semaines d'attaques par infiltration opi-? •, aiâtre, avec des ruses d'apache et une bravoure 'n^ / \ dividuelle forcenée, la ligne d'assaut arrive a pied: d'oeuvre, mais il lui faudra encore deux ou trois Jours et plus pour forcer le dernier obstacle et plan-, 1er le drapeau victorieux sua* la redoute conquise. j) Sur la carte, même d'une échelle relativement grande, cela ne vous dit rien ■ c'est à peine la dé^ «iation, sur un étroit espace, d'une longue li^n^ testée immuable, une fourmilière, une taupinière sot la rampe d'une montagne de deux mille mètres de hauteur. Pourtant c'est une victoire, la con? <foête d'un point ou d'un poste important ; elle ravit à l'adversaire l'avantage qu'il en retirait ; elli ouvre des vues sur son terrain à lui et offre du mê* lue coup des promesses d'avenir. Mais si, dans ses dépêches, l'adversaire conteste ou nie, de qu'à moyen disposerez-vous, vous qui êtes également éloigné des deux lignes combattantes, pour apprécier le succès? » Ces lignes du colonel Feyler, le collaborateur militaire du « Journal », apparaissent d'autant plus judicieuses, en ce moment, que les communiqués officiels n'arrivent pas à se mettre d^accerd. Nous notions hier, d'après Berlin, l'insuccès d'une «ttaque des Anglais au sud-est d'Ypres. Or, Londres annonce, tout au contraire, qu ils ont occupé et conservé, malgré une résistance opiniâtre, une oolline de 60 mètres qui s'érige entre Zillebeke et Zwarteleen. Dans les Vosges, les Français disent que leur offensive avance, tandis que les Allemands la oon-ederont comme enrayée. Enfin, Paris ne signale jusqu'ici aucun engagement sur l'Hartmannsweiler-kapf, tandis que les Allemands disent avoir avancé de quelques centaines de mètres sur la pente nord-est de cette montagne. Le communiqué français ne jrevient pas davantage sur les combats qu'il enregistrait la veille au nord-est de Lunéville, où la dépêche de Berlin constate la reprise d'assaut du village d'Emberménil. Bref, nous sommes en pleine contradiction. Il est vrai que ce n'est qu'à l'égard de faits dont l'importance ne peut être tenue pour essentielle. Rien ne s'étant produit de saillant dans la Woë-vre, on peut tenir en définitive la situation d'ensemble pour inchangée dans l'Ouest. » * » Il en est de même dans l'Est, où les hostilités ne ee sont encore nulle part rallumées de façon suivie. La bataille des Carpathes est momentanément enrayée. Elle connaît une période d'accaJmie, que les belligérants vont mettre à profit pour se fortifier à outrance dans leurs positions respectives; ce n'est qu'ensuite que la lutte reprendra de plus belle dans 1k région montagneuse qui sépare la Galicie de la Hongrie. L'acharnement de cette lutte trouve d'ailleurs son explication dans le fait qu'elle a pour enjeu un in-îafrêt économique tout aussi considérable que l'intérêt militaire qu'elle poursuit. Les « Dernières Nouvelles de Munich » insistent particulièrement sur cette considération, en montrant que pour les Autrichiens la question des Carpathes est, au point de vue économique, presque une question vitale. Ce massif de montagnes, en dehors de son importance pour l'élevage, constitue en effet la porte de la Hongrie, le grenier de l'empire des Habsbourg. Si les Russes parvenaient à atteindre la riche plaine hongroise, ils mettraient sérieusement en jeu les récoltes de oéréalcs, et par suite l'alimentation en pain de l'Autriche. L'Allemagne a, elle aussi, intérêt à ce que la récolte de la Hongrie ne soit pas compromise, car ce pays est un des premiers pays exportateurs d'Europe. Il exporte notamment du blé. Au point de vue climatérique, les Carpathes constituent pour la Hongrie un rempart des plus sérieux contre les vents de l'est. Au point de vue géologique la Hongrie est aussi admirablement privilégiée pour l'agriculture, bien mieux que sa voisine l'Autriche. Entre le Danube et la Theiss, le blé couvre une superficie de 3 millions et demi à 4 millions d'hectares, alors que la superficie de l'Allemagne plantée en blé ne dépasse pas 2 millions d'hectares. La culture du maïs couvre une superficie de 2 millions et demi à 3 millions d'hectares. Le seigle, l'orge, l'avoine ne couvrent pas 1,200,000 hectares, alors que le seigle et l'avoine couvrent en Allemagne 1Q,500,000 hectares. ■ ^.,SUR MER Amsterdam, 19 avril : Les ■jwjrsanx hollandais relatent que le« gouvernement allemand a envoyé de Ba propre inrtf£tT^'~â.u ttiinistTQ hoîlàndaia à Berlin^, nne déclaration dîinaj laquelle1 'tî est dHr** : -« Ni le gouvernement al)jc~ roand, ni la marine allemande n'ont ou évidemment^ I l'intention d'entreprendre un© attami»e contro les na3 ! vires hollandais. Le gouvernement allemand reconnaît* néanmoins que, par suite d'un hasard malheureux, le! Katwijk a pu êtro coulé par un sous-marin allemand.3 Dès que l'incident a "Sté porté à sa connaissance, le^ ffonvernoment allemand a ordonné une enquête et prié}] le gouvernement hollandais de lui communiquer tous! les rapports officiel^yVil recevrait sur cette affaire a pour pouvoir ert'tTrer lc^ conclusions. Si l'enquête dé-tj montre que le iKatwijek a été couJé par un sous-marin?J (Ç==aV 1 |allemand, le g-ouvemanient allemtund n'hésitera pas à I,-xprimer immédiatement tous bcs regrets et à accorder la plus large indemnité. » Ath^rrrô. 20 £vr!l : . - Le gouveimoment ang'T.iis "a mis î'ozn'bargo sur deux croiseuais «die 5,000 tourne ©hn^ûri et eua* quatre-torpilleurs construits pour La Grèce c«n Angleterre. Copenhague, 19 avril : Trois chalutiers d'Esbjerz, situé à l'ouest du Jut-land, qui péchaient au sud, ont été saisis par des torpilleurs allemands et remorqués à Cuxhaven. Après in terrogatoiro des pêcheurs, les chalutiers ont été relâchés.» LE BOSPHORE Le Bosphore, ee mince détroit qui fait communiquer la mer de Marmara à la mer NoaJre, comimenoe à La L\unbe-du-Sérail (Oonstant/inople) sua' la coie d Ku'ropo et à la ville de Se u tari sur la côte asiatique, et ee termine a l'entrée de la mer Noire aux deux caps qui en indiquent la limite et sur lesquels sont construite les phares d'Anatold (Abie) et de .tCou-mili (liurope). JSa longueur île l'une à l'autre mer, y compris ses différents coudes, ect d'environ 17 milles (31 kilomètres), et »sa largeur varie de 3,200 mèùres, devant Houyoïik-Déiré (Ooostantinople), à 000 mètres dans la partie la, plu© resserrée, devant Anatoli-iliesar, où le courant atteint une vi'tefise de ô milldes à l'h^uxe (un peu plus de 9 kilomètres), courant appeLé Cheïtan-Akernisui, ou <« Cour-mant du Diable ». Di*5onis que le courant, dans le Bosphore, va constamment de la mer Noire à la mer de Marmara- Les profondeurs dans le chenal sont do 36 à 120 mètres. Les deux rivages du Bosphore sont bordée de paJaie muignifiques et de constructions peintes, d'une architecture légère et pittoresque» La côte d'Europe en eat couverte fcuir toute sa longueur, mais sur La côte d'As-ie ofts habitations sont de beaucoup plus espacées et sont dominées dans 1 'arrière-plan par des collines couvertes d'une admirable végétation. Sur les deux rives du détroit sent de nombreuses fortifications construites à des époques différentes et de genres différents. Elles ne commencent qu'au gouùet, c'est-à-dire à une dizaine de kilomètres de 0ons-ta<nti-nople en venant de La mer de Marmara. Si les Dardanelles présentent de grandes difficulté© pour leur forcement, le Bosphore est mieux diposé encore pour la défense, et on devrait considérer que forcer ce détroit est à peu près impossible si les Turcs ont, comme pour les Dardanelles, su combiner î'efmploà des mines, des torpilles et du canon-, moderniser l'artillerie des forts et changer son emplacement. On doit toutefois faire remarquer que les mines dérivantes seraient sans effet contre la force navale attaquante venant de la mer Noire^ car ainsi que nous le disons plu© hautt, le couramt dans le Bosphore est constant de cette mer à la mer de Marmara. Léo défenses se divisent en trois groupes principaux ; le premier couvrant la partie la plus étroite du Bosphore, le second s'étenaant de Therapia à Roumili-Kavak sur la côte d'Europe et de la batterie Tel H à Anatoli-Kavak èur la côte -d'Asie, le troisième à l'entrée même de la mer Noiro. Nous indiquons fvinipiement 1rs poinîts où l'on distingue des fortifications, sans pour œ-lia doniner la mleur même des ouvrages ou hatterieis. Dans les Dardanelles, le système do défense a été très modifié depuis le début de la guerre ; de nouveaux ouvrages orat été élevés, l'artdlLeriie d'autres a été déplacée1; il doit en être de même dans lie Bosphore. Le premier groupe de défense est eonsftâ-tné par deux forts: l'nn cur la oôte d'Asie à Anatoli-Hiissar, où on voit un vieux château génois qui commande cctfce partie du détroit, et de l'autre côté, sur la côte d'Europe, à Roumili-Hissar, par un vieux château fortifié dornt les tours surplombent une colUine. C'est à Roumili-Hissar qu'aboutit le câble sous-marin qui relie Péra (Canatan-tônople) à S-euftari, sur la oôte d'Asie. _ Le eeeond groupe est plus important : sur la côte» asiatique, il commence au fort de TelJi, prè3 duquej est une poudrière, puis remontanit au nord vers La mer Noire on trouve, à une distance de 3 milles, le grand fort de Madjar-Kalessi et ceiui do Yousha-Dagh (montagne du Géant), puis à 2 milles de distance, à un second étranglement du détroit, le fort d'Anatoli-Kavak, derrière lequel on voit le château d'Anatoli-Kalesei, vieille con-struiction génoise, aujourd'hui en mauvais état. Sur la côte d'Europe, le second groupe prend au nord de Therapia, où ee trouvent les résdoences dJété <Lps ambassadeurs de France et d'Angleterre et devant lia-quelle mouillent les navires de guerre attachés aux ambassades. On voit d'abord Le fort de Keretch-Bournou, puis en suivant la côte la batterie de Therapia, les forts d'Altd-Agatch, de Mezzar-Bournou, la batterie de la pointe Tolli, enfin 1a nouvelle batterie en pierre de Rou-mili-Kavak, que domine un vieux château génois e»t qui fait face à Anatoli-Kavak, sur la côte d'Asie. Le troisième groupe, en suivant la côte européenne, commence à la batterie de Bouyouk-Léman et se continue par le fort de Kjaribjé, par la batterie de Papias-Roumou, «pour se tei-miner par la puissante batterie de Roumili-Kalesfii, qui bat et l'entrée du détroit et lia mer Noii-e. Sua* la côte d'Asie, les ouvrages sont moins nombreux. A partir d'Anaitoli-Kavak, on trouve unie batterie sur la pointe de Fil-Boumnou, puis un vieux château-fort sur La pointe Poiras et enfin la batterie construite sur le cap Youim, limite du Bosphore sur la mer Noire. Oe système de. défense est complété par deux onvra-g*s sur la mer Noire, le fort Kilia (Europe), ' qui protège las fortifications du Bosphore contre un dé-barque^ ment qui les prendrait à revers, et wur la côte d'Asie, la fortereese de Riva, édifiée dans 1» même bu/t. — -4^ dépêchés diverses Copenhague, 19 avriîl : t A propos de l'attitude de 1JAngleterre et die la Russie viis-à-vis des exigences japonaisee en Chine, on mande de New-York ce qui suât : Los ambassadeurs anglais et russe se -sont rendus de concert à Tokio auprès du baron "Kato, ministre des affaires étJranger*îs, et ont fait ressortir avec inedstance qu'ii était impossible aux alliés du Japon do prendre part à, des négociations diplomatiques concernant les [ questions chinoises, «d le Japon n'abandonnait pas une parti© importante de ses exigenjces^en Chine. Indépendamment de la démarche Tfe-ckux puissances de ia Tri pie-Entende, les Etats-Unis ent "éguk-inent. fait savoir au gooivernement 3a|)onais ejuruine partie sVe" exigences est contraire-' aux -traitée intervenue entre Amérique et la Chine. En Chine l'excitM-ierr^st très grande contre les Japo-nsiis. Dans les rure die Pékin, on s'est livré à des voies de fait »ur l'ambassadeur ja-popais Hioki, qiii a été arraché de> oon cheval. li a été sérieusement blessé et a été, p^ndaïui plusieurs jours, empêché de pjendîne part aux négociations diplomatique*?. * * • Londres, 20 avril- : Les croiseurs cuirassés japonais Iwate et Kam&ri, secojnpagnés de deux canonnières, sont aarivée dans Le port de Vera-Cruz. / * / * * yéehèvc, 19 avril : /Durant le mois de mars, îe montant d'argent envoyé /le^ranbe prisonniers en Allemagne est" de plus /de francs. Pendant Le même laps de temps, il |eg'tr»,as.i')xé à-xlciitiaction dea prisonniers allemands en iFrance 612.000 francs. I Depuis ïe mois de déeeuibre, les prisonniers fj'ançais «\pt reçu près de 10 millions, tandis que les Allemands France ont reçu trois millions environ. /Berne, 19 avril : / I^e Conseil fédéral a fixé au 6 iuin le referendum *' populaire sur l'impôt de guerre. * " « Barcelone-, 19 avril : M. Dato, président du comeil des ministres espagnol, a prononcé à Barcelone un important discours où il a exposé les raisons de la neutralité espagnole. * * * Rome, 19 avril : La « Gazette officielle « a publié un décret interdisant l'exportation des produits suivants : naphtaline, dérivés nitreux de la naphtalïr..?, nitrate d'ammonium, alun et sels de potasse, peroxyd< s métalliques, huiles de coco. y * * * Beiîort, 19 avril : / Hier matin, à 7 h. 30, un taubp. profitant d'une brume épaisse, a survolé Belforï et a lancé deux bombes, ; dont une a fait un trou peu profond"^rf^aTiTTe a occasionné un commencement d'incendie dan3 un hangar; | les dégâts matériels sont peu importants. Les bombes n'ont fait aucune victime. *** Pétrograd, 19 avril : Un avion allemand a lancé deux bombes sur la propriété du comte Sobansky, près de Varsovie, où se trouve une grande raffinerie de sucre. Le directeur, le caissier et le comptable ont été tués; de nombreux ouvriers ont été blessés. * * * Pékin, 19 avril : Les Etats-Unis ont envoyé une note à leur ambassadeur à P^kin, le chargeant d'insister sur le fait que les Etats-Unis ont conclu avec la Chine, des traités auxquels ils n'ont pas l'intention do déroger. * * * Zurich, 19 avril : Un journal de Zurich annonce que te eanaj, ^ Suez est fortifié actuellement sur toute sa longueur. Du côté asiatique, il n'y aurait cependant que de faibles détachements composés surtout d'Hindous. * * * Bâte, 20 avril : Hier matin, vers 10 h. 30, on a observé ici un avior^ français qui, longeant la frontière suisse, a parrtTTTu^' desSn'3 de i^^Ludv/ig. Il a été bo.nbardé du pont do Hu-mirezen et a contjnii^'eon vol dans la direction de Istein. ■* * * Luxembourg, 19 avril : La « Luxemburger Zeitung » annonce que le dernier bombardement de Reims par les aviateurs a tué 38 personnes. Les incendies provoqués par Les bombée ont duré tou-te la nuit et le jour suivant. « w # , Pétrograd, 20 avril : Ou mande d'Irkoutsk que les commerçant^ chinois f ont tenu à Shanghaï une réunion très importante au couru de laquelle ils ont décidé do-cesser toutes relations commerciales avec les'Japonais fet d'exercer le boycottage "le plus sévère de toutes lés banques, marchandises et entreprises de navigation japonaises. On attache une grande importance à cette résolution e.t l'on prévoit qu'elle aura les con séquences les plus,sérieuses pour le commerce japon^L*. # * » Londres, 20 avril : Le consulat mexicain a reçu La nouvelle suivante do Vera-Ouz, en date du 10 avril : Les forces du général Obrégon ont infligé aujourd'hui, près de Nord-CéLayn, une nouvelle et forte défaite aux troupes du général Villa. Celui-ci commandait avec 42 de s"ês généraux. Les troupes ennemies ont perdu 30 canons, <5,000 fuisiis mauser, une quantité <îe munitions et environ 14,000 homimes. Le général Villa s'est enfui avec le reste de ses hommes vers Le nord. * * * layon, 19 avril : Par ordre -ewaist^ne de la guerre, les fabriques d'explosifs dé Lyon ont augmenté 1-e norabre^ê~feu.Ts ouvrievrw.- -KHe»- febriquient journellement 120,000 kilos de melinitre. * * * Innrtbruck, 20 avril! : Oe matin, vers 9 h. 15, il y a ou un tremblement de terro d'une diurée de 4 sccondea. Les secousses allaient de l'est à l'ouest. * w * Pétrograd, 20 avril : / Le « Riieteh »> annoneo que l'Opoltch^nié non eîicore '..appelé des classes 1900 à 1914 vient d'être enrôlé "BOUS ~~ — LES FAITSJ3U JOUR D'après les organes du Labour Party, les salaires ont été sensiblement augmentés en mars, spécialement dans l'industrie mécanique et dans les constructions navtu-les. Le nombre des ouvriers qui ont profité de ces aug-menttations s'est monité, dans ces branches à 446,267 et 1 accroissement est de 48,297 livres sterling. Pour toutes les branches réunies, l'augmentation hebdomadaire s'élève à 72,713 liv. st. Pendant le premier trimestre de 1915, l'augmentation des salaires a été de 108,809 liv. st. par semaine, dont ont profité 742,003 ouvriers. En outre, les salaires des travailleurs agricoles ont également enregistré une hausse générale. Depuis plusieurs semaines, la ville de S ai nt-Dié semblait devoir être tranquille et ne recevait plus que quelques visites de taubes ou d'aviatiks.. Jeudi, vers 3 heures de l'après-midi, huit obus de petit calibre ont été lancés sur la ville. En un clin d'œil les rues étaient désertes. Le3 obus tombèrent sur plusieurs points, la plupart sans éclater : rien que des dégâts matériels. C'est le vingt-huitième bombardement. Une curiosité photographique. — Est-il possible de prendre lie cliché d'un obus de gros calibre au moment où il quitte la bouche de la pièce? Oui, il paraît que c'est possible. Et le capitaine d'artillerie amiéancain F. J. Behr a résolu le problème par l'affirmative. Ses expériences, fartes sur un canon de 305, connurent l'inenecès pendant plusieurs années. Pour arriver à ses fins, il inventa un appareil spéciaJ. relié à la bouche du canon par un corde de piano. Au moment du départ de l'obus, un mécanisme électrique fondait la r.orde^ et l'obturateur s'ouvrait. F. J. Behr a pu obtenir ainsi douze clichés remarquables, sans doute les premiers du genre; et les seuls, peut-être? Le professeur allemand Hermann Hasse prépare une monographie de la maison Krupp. Dans ee livre l'historiographe allemand publie des notes sur Le fameux canon de 42, le terrible démolisseur de forteresses. M. Hasse dit que ce canon fut exposé à l'Exposition universelle de Chicago en 1893. Ce canon ne serait donc pas une nouveauté. Au-'tamp des prisonniers d'OJirdruf, en, Thuringe, où -e/trouvent nhis de~"20,l>"»0 prisonniers <ïe guerre, se oublie actuellement, s-uîs le titre « Jo.urnfll d,u Camp d'Ohrdruf », un^ hebdomadaire à l'usa.ge des prisonniers. 'Ta rédaction en est contrôlée par la komman-Slwntuy du camp. Le tevt^> est fourni par des écrivains pra^ieais prisonniers à Ohrdruf. Les travaîïx cTinTpr^-•' ui en -.on! er';cn!r ;.->ar des soldats français dans l'im-Iprimerie d'un journal local. L'état de siège ayant été proeî^wé dans la province de Z^l^arete,' toUs îes réfugias belges doivent la quitter. Nombre de réfugiés aÊsé3, a/»ixqau4s Le^eampis dfô èoneen-t ration ne sont pas destinés, se trouvent nour le moment sans abri. Aussi Le Comité néerlandais pour le soutien des victimes de la guerre a-fc-îl fait appel à tous ceux qui peuvent les loger, contre rémunération. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Ccmmunsqués allemands Berlin, 2i avril (Communiqué offeiel de midi) : Théâtre occidental de la guerre. Nous avons découvert une nouvelle batterie ennemie non loin de la cathédrale de Reims et nou^ l'avons canonnée. Dans TArgonne, les Français on; lancé des bombes dont les gaz provoquent des vomissements. Une attaque de l'ennemi au nord du Four de Paris a échoué. Entre la Meuse et la Moselle, près de Flirey, les Français ont attaqué hier sur un large front. Ils ont été repoussés et ont subi de fortes pertes. Dans le bois Le Prêtre, nous avons continué à gagner du terrain. Dans les Vosges, l'ennemi a attaqué vainement nos positions au nord-ouest et au sud-ouest de Metzeral et près de Son-dernach. Ses pertes y ont aussi été considérables. Hier matin, un aviateur ennemi a jeté sur Lôrrach des bombes qui ont endommagé une fabrique de soie appartenant à un Suisse et deux maisons; eUes ont en outre blessé plusieurs civils. Théâtre oriental de la guerre. Pas de changement. Les Russes ayant jeté des bombes sur les villes non fortifiées d'Insterburg et de Gumbimien, qui se trouvent en dehors du terrain des opérations, nous avonst en guise de représailles, lancé hier 150 bombes sur Rialystock, un peint important de jonction de chemins de fer. Bertfn, 21 avril. (Officiel du grand quartier général)^ : L'arrêt des opérations des Français entre la Meuse et la Moselle, arrêt qui s'était déjà fait sentir vers la fin de -1{L deuxième semaine d'avril, après do fortes atta-quea ^précédentes, riches en pertes pour eux, continue san$ interruption depuis le 14 avril, jour de notre dernier rapport, jusqu'aujourd'hui 19 avril. Sur ce front, le Calme domine. Il faut entendre par « calmo » l'absente d'attaques étendues et d'ensemble, mais non pas la fin de toute activité combative. Ni jour ni nuit, la canonnade ne cesse complètement. P»r endroit, le feu de jl'artillerie lourde augmente jusqu'à devenir d'une trè$ grande violence. Les engins de combats rapproché^, comme minnenwerfers, grenades à main, explosifs seni utilisés.^ Le feu de l'infanterie et des mitrailleuses ne -s'éteint jamais entièrement. Les deux adversaires cherchent à rendre intenables par un feu d'artillerie et par des bombes jetées par des aviateurs les routes et les a-bris qui se trouvent derrière le front. 5e mouvement animé des troupes en marche et un trafic intense de chemins de fer et d'automobiles derrière les lignes françaises, spécialement le 15 et le 16 avril, font prévoir que le calme relatif actuel ne sera guère de longue durée. Pendant 1er, journées du 14 eu 19 avril, c'est principalement l'artillerie qui a été active des deux côtés, tandis que l'infanterie Française-, sans doute encore sous l'impression des pertes extraordinaires subies pendant les oombats précédents, s'est bornée à faire des attaques partielles isolées, qui ont toujours échoué, mais qui étaient sans importance pour l'ensemble de la situation. Ces entreprises se 6ont répétées presque exclusivement dans les secteurs suivants de notre front, secteurs contre lesquels l'offensive française se porte avec une insistance spéciale depuis le début des combats : à l'aile nord, contre nos positions près de Marcheville, Maizeret et Combres; l'aile sud, contre nos lignes dans la forêt d'Ailly, près des Forets de Mort-Mare, au nord de liegniéville, près de Fey en Haie, et à l'ouest du Bois Le Prêtre. _ Pendant la nuit du 14 au 15 avril, les attaques de l'artillerie sur les hauteurs de Combres sejsont distinguées o.ar une violence particulière. L'ennemi a utilisé des bombes q-ui, en dehors du dégag^m-ont de vapeuirs asphyxiantes, ont pour effet d'étendre dm s nos positions un voile d'* fumée et de gaz insupportables qui empêchent nos soldats de viser et leur rend intenable le séjour dans l°s tranchées. La même nuit, une attaque au bois Le P-'j>tre fait tomber dans nos mains une partie de la position princinale française eontiguë h nos tranchées dans lesquelles elle formait faillie à l'extrême-pointe, et qui était fortement retranchée. Le corps à corps qui nous a valu ce succès à l'ouest du bois Le Prêtre, a continué saris interruption les jours et les nuits suivants et nous fait avancer lentement, mnis favorablement. Dans la matinée du 19 avril, nos troupes ont réussi à faire sau-t<*r deux blockhaus et les parties de tranchées qui s'y rattachent, ce qui nous a permis d'avancer encore notre position. Les Français ont subi des pertes conHdérables. tandis que le succès obtenu ne nous a pas coûté un seul homme. Le 15 avril, il y a eu au soii deux attaques françaises dens la forêt d'Ailly. qui toutes les deux — la seconde d^jà pendant Bon développement — se sont écroulées sous notre feu. Deux attaquas d'1 l'ennemi ont également été repensées au nord de Flirey pendant la nuit du "»6 au 17 avril. T1 a été observé cor derniers jours à différentes reprises et à divers endroits, comme par exemple sur la hauteur de Combres. près de Fey en Haie, et en face de la forêt de Mort-Mare, que îes Français postent des troupes dans l^s tranchées avancées; niais il n'y a pas cependant eu d'attaques . Pendant les journées du 16 au 19 avril, c'est surtout l'artillerie allemande et française qui a été en action. * « • Vienne, 20 avril (Officiel de ce midi): La situation générale est complètement inchangée.Sut tout le front, il y a eu des duels d'artillerie locaux. * * * Constantinople, 80 avril (Officiel du quartier général) : Nous sommes maintenant à même d'annoncer avec certitude que parmi les 6 toi-pilleurs ennemis qui tentèrent de pénétrer avant-hier soir dans le détroit des Dardanelles, se trouvaient \ chercheurs de mines. Deux des navires ennemis furent atteints par nos obus et sombrèrent dans le détroit. Sur les autres fronts, rien d'important. Voir la suite en 3° page sous la rubrique « Affiches, arrêtés et avis allemands s «M- Communiqués des arméss alliéas Paris, 19 avril (Communiqué officiel de 23 heures) : Dan9 la n-uit du 18 au 19, à 3 h. 30 du matin, nous avons repoussé une contre-attaque allemande près des Ç^arges. Dans la forêt de Mort-Mare, i3 y a eu un combat d'artillerie qui n'a eu de résultat sérieux pour aucun des belligérants. Dans la région de Regniéville, il y a eu un duel d'artillerie assez vif, dans lequel nous avons eu l'avantage. Dans les Vosges, les attaques que nous avons en treprises sur les deux rives deJa Feeht ont. .été cou* ronnées d^smeegs, l'ennemi ayant été forcé d'évacuer. E^Gisbnicke, situé en amont de Metzeral. Les Allemands ont abandonné du matériel de guerre. Le 18 au soir, l'aviateur Garros a été forcé d'atterrir à Inge!munster, à 10 kilomètres au nord de Courtrai; il a éte fait prisomiLer. » * * Paris, 20 avril (Communiquè officiel de 15 heures) : Il n'y a rien à ajouter au communiqué d'hier soif concernant les opérations. ,ea.Lorraine et dans les Vosges. Sur le reste du front, il y a eu des actions cTar* tillerie, qui ont été spécialement vives dans la ré-■ftontle Soissons, -dans le secteur de Reims et en Argonme.*"""" " " * * * Paris, 20 avril (Communiqué officiel de 23 heures) : Les Allemands ont jeté 50 bombes incendiaires sur Reims. En Champagne et dans TArgonne, combats d'artillerie sans attaque d'infanterie. Entre la Meuse et la Moselle, dans le bois de: Mort-Mare, nos attaques ont légèrement progressé près-de la route de Flirey à Essey. Dans le bois Le Prêtre, l'eurtemi, après avoir ca-nonné violemment-nos positions dans la région de li Croix-des-Çarmes, a tenté une attaque qui a été enrayée par le feu de notre artillerie.' Canonaïades assez vives et combats d'avant-postes à la lisière du bois de Parroy, au nord-est de Lunéville. —• - Le 19 avnl au soir, nous avons repoussé deux contre-attaques des Allemands dirigées contre 1«. Hartmannsweilerkopf. # * * Londres, 19 avril (Officiel du Bureau de là Presse) : Nous avons pris et occupé la colline 60, située à 2 kilomètres au sud de Zillebeke et à l'est d'Ypres. Ce combat a débuté le 17 au soir et a atteint sa plus grande intensité pendant la nuit du 17 au 18. Cette colline commande toute la région au nord et au nord-est. Le combat a débuté par une explosion de mine,. Elle a eu pour conséquence de tuer un certain nombre d'Allemands et nous a permis de faire 15 prv* sonniers, parmi lesquels 1 officier. Le 18 avril, au point d.u jour, l'ennemi a entrer pris une violente contre-attaque; il a été repoussé. Toutes les attaques ennemies tentées pour reconqué. rir la colline ont échoué. Deux aviateurs allemands ont été descendus. De- puis le 15 avril, 5 avions ennemis ont été détruits. * * # Londres, 20 avril (Officiel de VAmirauté) : Un sous-marin âHonuuid a coulé hier le chalutier à vapeur Vanilla. * * * Pétrograd, 19 avril (Communiqué officiel du grand état-major général) : Dans la nuit du 18 avril, l'ennemi a subi des pertes lorsqu'il nous a de nouveau attaqués sur les hauteurs à l'est de Telepocz. Par une contre-attaque, nous avons forcé l'ennemi à évacuer les environs de nos positions et nous avons fait prisonnier un détachement autrichien. Il est acquis que le 18 avril, alors que nous avons conquis des hauteurs situées au sud du village de Polin, nous avons fait 1,150 prisonniers, parmi lesquels 20 officiers; nous avons pris également G mitrailleuses.Le 17 avril, nous avons repoussé une nouvelle' attaque ennemie faite dans la direction de la Strij. Sur les autres secteurs de tout le front, il n'y a pas de changement. * * » Pétrograd, 19 avril (Communiqué officiel dé Vétat-major de l'armée du Caucase) : Le 17, les cpjionnades et les fusillades ont continué dans la région côtière. Dans la direction d'Artwin, nos troupes ont avan-| cé vers le sud. Sur les autres parties du front, il n'y a pas d« modifications à signaler. * * # PétrogTad, 20 avril ( C ommuniquè de l'état-major de l'armée du Caucase) : • Dans la direction de la côte, les combats d'infanterie et d'artillerie continuent. Pas de changement sur le reste du front. * * » Capetown, 19 avril (Officiel) : Les troupes de l'Union ont occupé aujourd'hui Secheim, point important de jonction de voies fes* rées dans le Sud-Ouest Africain allemand. Dépâchas diverses Pékiiu, 20 arril : Le pouvcirnîm'ont chiinoÎB commence à prendre des vxa-sures miliàuaixlaer*. Les eremni&njdaiîts <ie diï-virticwi, (îï.vèrsee pToviiioe.6, ont jvçu l'ordre tî'irv diiquer exactement le nombre des troupes qu'ils commandent.Par ordre du ministre de la gmerre, les officd«ns et les hommes np reçoivent phm de congé. Le préaident Ynan-Shi-Kaï a eu ces derniers jour» d'importantes conférences avec les ministres de la guer' re et de la marine. * '' » Paris, 20 avril : L'automobile du général: Jacquin est; entré eu oolli-sion avec un amtre aûîôm<5t>iîe entre Lesajc et Tairai-deau. Le général a été grièvement blessé. Londres, 20 avril : On mande de Pouvrpe opo.. !'offiaLor-aviïiteiirr bien» connu Manisell Mou lie a dû récemment atterrir .dans les Hffn.es all>am«Bd<?6 à cauee d'une avarie dtu moteur. Il a été fait priGonaîier, mais avait mis le feu à* son avion. *** Stockholm, 20 avnl : Sur la proposition du gouvem'cmKmt, le Pairlemeut suédois a vote un crédit de «juatire millions pour fia coni-fîtmiction de cous-marine.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Zeiträume