Vendredi 14 Mai 1915 N" 187" Vendredi 14 Mai 1915 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION Si, Montaffne-aux-Herhes-F'otaffères, BHUXELLES BUREAUX : DE 10 à 17 HEURES JOS. MORESSËE, DIRECTEUR —- JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO i 10 CENTIMES y !La petite ligne. Sï..ïïî.fir. 0.4-0 Réclame avant les annonces . S . . . 1.00 Corps du journal 4. GO Faits divers 3.00 Nécrologie 2.C0 AVIS AU LECTEUR Nous avons décidé le transfert des bureaux de la rédaction et de l'administration ae „La Belgique" de la Montagne de Sion à lp. Montagne-aux-Herbes-Potagères, 29 à 31. En changeant d'adresse, le journal a changé d'imprimerie et de format : il no changera rien en revanche de son programme, ni de la volonté que depuis six mois il affirme d'informer ses lecteurs dans 1a plus large mesure possible et de rendre à tous lq plus de services possible. On nous permettra de réclamer, pour nos quelques prochains numéro®, l'indulgence do nos lecteurs. Ils ne perdront rien à nous l'accorder très large : la modification que nous apportons à l'aspect du journal n'est, en effet, dans notre esprit, que le prélude d'uno série d'améliorations que nous sommes certains de voir appréciées à bref délai comme elles le méritent. LA DIRECTION1. LA GUERRE 284° jour de guerre L'examen de la situation sur lq front lans l'Ouest ne nous retiendra pas longtemps aujourd'hui. Depuis le sud d'Arras jusque dans les Vosges, il ne s'est rien passé de sérieux, et même en .Flandre, où à. l'est d'Ypres une violente attaque a été ropousséo par les Anglais, l'allure des inrnrr— 1 lec-Ilzeszow ; cette dernière ville se trouve 4 l'endroit où la voie ferrée Cracovie-Przc-mysl traverse le cours inférieur de la Wislock. Plus au sud, le front délimité par le cours de la San prise au-dessus de Dynow — là où elle décrit un coude brusque pour se diriger de l'ouest à l'est sur Przemysl — jusqu'au nord du col d'Uszok, a été percé en plusieurs endroits après que les localités de Dynow, de Sanok et de Lisko furent tombées au pouvoir des Austro-Allemands. D'après Vienne, les Russes se retirent sur la ligne Jaroslaw-Przemysl-Chy-row. Il est vraisemblable que de cette ? ^ '• * hostilités est apparue moins vigoureuse. Ce n'est que 6ur le tronçon du front compris •entre le sud d'Armentières et le nord d'Arras, que l'animation créée par le récent mouvement offensif des Alliés a perduré, et encore n'est-ce que dans une me-6uro inégale. Entre Armentières et le nord-ouest do Lens^ les communiqués relatifs à la journée du 11 ne nous ont pas signalé hier d'engagements importants, tandis qu'ils font ressortir l'acharnement de l'action le long du secteur sud do Vermelles-Saint-Laurent-Blangy. Les Français y annoncent des progrès le long du chemin qui do Ca-rency, village qu'ils ont aux trois quarts encerclé, va rejoindre à l'est celui de Souciiez, sur la route do Béthune à Arras. Paris considère comme ayant été de nul effet les contre-attaques entreprises sur divers points par les Allemands : ceux-ci d'ailleurs reconnaissent que les tranchées prises la veille par leur adversaire, entre Carency et Neuville, sont restées en leur posse^âûntfK****^*^ i • * ♦ / Dans l'Est, la retraite des troupes rus-f ses, eju'a cîe'crmTn&r l'offensive austro-allemande commencée le 2 mai, n'est pas èn-\ core arrêtée. Le communiqué de Pétrograd du 11 montre que les Russes ont dû livrer un dur combat pour se replier en arrière du secteur Besko-Jasmierz. Berlin a annoncé hier que les Austro-Allemands — c'est la conséquence de la percée du front russe à Dcbica — se sont avancés dans le nord-ouest de la Galicie sur la ligno Mie- f m ! ligne, appuyée au nord sur la San, au contre sur les forts ouest de Przemyls dont certains ont sans douta romia on et au sud sur la voie ferrée Przemysl-Chy-row-Lisko, ainsi que sur la Strwiazi, affluent du Dniester supérieur, ils se disposent à faire la nouvelle base d'opérations en avant de laquelle ils chercheront naturellement à s'opposer à l'avance ininterrompue jusqu'ici des troupes qui les ont refoulés de l'ouest de la Galicie et des Car-pathes.A l'est des Carpathes, où (Berlin a dit hier que les Russes avaient été rejetés hors de leurs positions sur la Strij, Vienne confirme aujourd'hui qu'une attaque générale les a obligés h battre en retraite dans le secteur de Turka — à 20 kilométrés au nord-est du col d'Uszok — ainsi que dans le secteur do Koziowa, qui s'étend le long des vallées de l'Qrawa et de l'Opor. ©rof, les Russes n'ont pas encore réussi à se dégager de l'étreinte qui tend à les refouler sous les forts avancés de l'ouest ei du sud de Przemysl. Ils semblent toutefois en meilleure situation, sinon en Pologne où les Autrichiens annoncent avoir franchi la Nida, du moins en Courlande et au norc de la Rucovine. En Courlande, ils ont re porté le théâtre des hostilités à proximité de Shawlen, et en Bucovine ils ont réussi i fairo passer des forces importantes sur la rive droite du Dniester: ces forces menaeen: Horodenka, après avoir obligé les Autrichiens à abandonner la tête do pont qu'ils avaient eu beaucoup de peine à s'assurer^ Saleszczyki. L'iÏAUE ET LA GUERRE f / ' / Rame, 11 mai : /Le roi a invité M. Giolitti à assister au Conseil d'Etat qui aura lieu domain. A la Consulta, on a déclaré aux journalistes qu'il n'y avait pas encore rupture de négociations ni d'un côté ni de l'autre. * * * : Rome, 12 mai : On parle, dans certains milieux, de l'éventualité d'une crise ministérielle. MM. Sonnino et Martini se retireraient avec quelques-uns de leurs collègues, et M. Gio-litti entrerait dans un nouveau ministère on assumant les charges du portefeuille des affaires étrangères. Copendant, il ne semble pas que M, Sonnino soit disposé à se retirer volontairement. * * * j! Rome, 12 mai : On annonce que, cette après-midi, aura lieu uno entrevue ûo M. Giolitti avec le bacon Macchio, ambassadeur autrichien. Le prince do BuIotv assistera à l'éntrevuo. ♦ * « Genève, 12 mai : D'après des nouvelles italiennes, une modification favorable aux neutralistes se serait produite dans l'attitude de l'Italie. | ; Cologne, 12 mai : » , On mande de Berlin à la ,,"Gazette de % Cologne" : Pendant ces dernières quarante-huit hou-res, aucune aggravation ne s'est produite | dans les relations entre l'Autriche-Hongrie v et l'Italio. Les négociations en vue d'un ^ accord pacifique sont devenues plus vives J qu'elles ne l'étaient il y a quelques jours | encore. S'il est permis de relever quelques t indices plus favorables, on doit cependant •. rastor convaincu que des difficultés tour/jours extraordinairement grandes doivent • être vaincues avant que l'on puisse parler d'une réelle détente dans la situation. Ijx nature délicate des négociations in tordit d'examiner en détail ces difficultés."Elles n'existent pas seulement dans les relations austro-italiennes, mais il en existe d'autres ii Rome même, et, sans désespérer d'une solution amiable, on doit se dire que les efforts faits pour éfllaircir la situation suivront un chemin long et hérissé de difficultés.*'*♦ Rome, 12 mai : La ,,Stampa" assure que le gouverne ment n'a encore fait aucune concession à la Triple-Entente et qu'il a conservé toute sa liberté d'action. ♦ * # Zurich, 12 mai : Des nouvelles italiennes do source privée semblent indiquer que les perspectives pour le maintien de la neutralité do FI ta. lie sont devenues un peu plus favorables, On envisage do plus en plus la possibilité d'une crise ministérielle. Les interventio-nistes reprocheut aux neutralistes de pousser ouvertement à la chute du gouvernement pour maintenir la neutialité à l'aide d'un Cabinet Giolitti. Dans des coroles parlementaires italiens, le bruit a couru ave< persistance que le gouvernement ou tout au moins M. Sonnino démissionnera. Le „Giornale d'Italia", dont on connaîi los attaches gouvernementales, dément, éner-giquoment ce bruit. Il n'est pas admissible dit-il, que l'opinion d'uno personnalité politique, aussi influente qu'elle soit, suffis) pour détourner un gouvernement de lr voie qu'il s'était tracée après réflexion e après un long travail diplomatique. Un ami do M. Giolitti aurait assuré /ai Roi et à M. ^alandra qu'il n'entreprendrai rien pour affaiblir la position du gouverne ment. Il est à remarquer, par contra, qu< la ,,Stampa", de Turin, qui est l'organo d< M. Giolitti, déclare que le gouvevhemen n'a que deux choses à faire ; ou bien exé ? *r enter son programme primitif, c'est-â-di déclarer la guerre, ou bien se retirer. v La ,,Sera", de Milan, estime que l'Ital se trouve toujours dans la périodo décisiv avec cette différence, que, avant-hier, rupture des relations diplomatiques ser blait inévitable et qu'actuellement les n gociations se poursuivent avec un peu pli do chances de succès. • * • Lugano, 12 mal : A Rome, on est toujours dans l'incer tudo au sujot de la situation. Tandis qi les négociations diplomatiques continue des deux côtes, les opinions contraires fo rage dans la presse. Les journaux interve tïonnistes attaquent violemment M. Giolr et affirment que MSI. Salandra et Sonnii sont décicTés à ne pas céder. Le parti socialiste * parlementaire a déci nier à l'unanimité de travailler de façon amener la Chambre à faire triompher volonté du pays, qui no veut pas de guerre. L'„Avanti" déclaro qu'en îéalité M. S landra était virtuellement démissionnait lorsqu'il a fait appel à M. Giolitti, le véi table chef do la majorité parlementait Sans pouvoir lo gagner à son programme. Le môme journal rend journelleime compte de manifestations publiques neutr listes qui ont lieu en divers endroits au d part des troupes. Ces manifestations pro vent que le peuple italien n'est pas auss uni que le prétend depuis des mois presse interventionniste. SUR IV! ER f Paris, 11 mai : Le vapeur espagnol ,,Frederico", qui été capturé lo 10 octobre 1914 par un te pilleur français, a été déclaré de boni prise par lo Tribunal des prises. *- * ♦ Frederikshaven, 12 mai : Lo trois-mâts ,,Anna", do Marstal, q est arrivé hier chargé de charbon, a amei neuf hommes de l'équipage de la barqi suédoise ,,Elza", qui, alors qu'elle se re dait d'KLsingbord à Granton, avait été i cendiée par le sous-marin allemand ,,U-D ♦ * * Christiania, 11 mai : Le capitaine de la barque norvégien: „Oskar" est rentré aujourd'hui au port, \ nant do Hambourg. Il a raconté qu'il ét; parti, lo 27 avril, d'Arendal avec une ca gaison do bois pour l'Angleterre. Le 3 m; à 3 heures do l'après-midi, il a rencont un sous-marin ullemana, qui lui a orûon tlo stopper. Après examen des connaiss ments, il a été donné dix minutes à l'éqi page pour quitlor le navire; puis l'„C kar" a été incendié. L'équipage a été sauvé par lo vape Suédois ,,lloxana", qui l'a débarqué Hambourg. L'„Oskar" était assuré po 6,030 couronnes ; la cargaison était éga' ment assurée. ♦ * * Londres, 12 mai : La Cunard Line annonce qu'il n'y au pas do déjpart de navires le 15 mai. Ld départ du ,,Mauritania", fixé au 20 m; uo se fera pas. * * • New-York, 12 mai : Interviewé, M. Dernburg a déclaré q les Allemands couleraient encore des ri vires s'ils ont des munitions à bord. 1 pareil cas, la nationalité américaine mêi ne les protégerait pas. « * * Londres, 12 mai : Le vapeur „Queen Wilhelmina", do ligne Fumes s et Withy, de Sunderland, . été îejoint par un sous-marin allemand, q l'a attaqué aprèf^une longue chasse et loi \ que lacheminée eut été traversée par un boul L'équipage, qui se composait do 35 ho . nies, a ou lo temps de descendre dans ] canots et a été recueilli par un bateau ; patrouille. Le sous-marin a essayé de couler le r vire i\ coups do canon; mais le ,,Quo ,j Wilhelmina" a continué à flotter et B'< J échoué, rempli d'eau, à Amble. ♦ * * Athènes, 12 mai : Les officiers de la marine grecque ç surveillaient la construction de navires guerre grecs sur los chantiers navals a glais ont été rappelés, le gouvernement b tanniquo ayant saisi les bâtiments. Le "Lusstanïaj, coulé 1 Paris, 11 mai : , Le ,.,Temps" rappelle qu'au moment < départ du ,,Lusitania", un avis de l'amba 'sadeur d'Allemagne à Washington, avis q 'ce journal reproduisit, fut publié par 1 principaux journaux américains. \ Voici lo texto de cet avis : \ „Les passagers qui se proposent, de srei barquer pour un voyage à travers l'Atla ' tiquo sontJ informés que l'état de guer existe entre l'Allemagne et ses alliés d'ui part, et d'autre part, entre la Grande-loi tagne et ses alliée; que la zone de guer comprend les eaux baignant les Iles Bi 1 lunniques; que conformément à la note r inise par le gouvernement impérial ail inand, les navires battant pavillon de l'A : bleterro ou des nations alliées à elle so susceptibles d'être détruits dans les dit eaux, et qu'en conséquenco les passage naviguant dans la zono de guerre sur d , [laquebots de la Grande-Bretagne ou do s ! Jillrées ne peuvent lo fairo qu'à leurs r: ; hues et périls1. — Ambassado d'Allemag: a Washington, 20 avril 1915." . I<e départ de New-York du ,,Lusitann . -fut retardé de deux heures et demie p ' suite des nombreux télégrammes qui arri\ / rent, au dernier moment, à l'adresse d ' passagers, les informant quo le navire f r rait torpillé par les sous-marins allemanc ' (En raison des circonstances, la Comp ' gnie Cunarcl se' livra à un contrôle ass : sévère des 1,300 passagers; elle n'accord notamment, l'accès du navire à neuf rtass : gers d'entrepont, qu'après qu'ils eusse exhibé des papiers sérieux d'identité. * * * i Londres, 11 mai : > Avant le voyage fatal qui fut son dorn 5 voyage, le ,.Lusitania" en fit deux autr ■ trop dramatiques. re Le 4 août, comme il avait quitté New-York vers minuit, sa turbino ^ droite fut io endommagée alors qu'il venait à peine de e quitter les eauxj territoriales américaines, la Cet accident ramena sa vitesse à 18 nœuds ^ seulement. Le capitaine Dow resta continuellement ^ sur lo pont et naviguait avec tous feux éteints. Le matin do son départ i] fut pourchassé par un croiseur qu'on croit toujours 'être lo „Dresden". Lo capitaine appela des • navires anglais à son secours par télégra-;1~ phio sans fil et se perdit ensuite dans lo l® brouillard. Pendant que des croiseurs ennemis l'atten-^ daient dans les eaux européennes, lo bateau a7 en. détresse no pouvait pas demander assis-taîice. Finalement, il aperçut un vapeur qui *o battait pavillon anglais qui frit- appelé et qui convoya des demandes de secours à lé New-York. Enfin le ,.,Lusitania" arriva à à. Liverpool avec un retard de deux jours, la durant lesquels on fut trète inquiet sur son sort, la Un autre voyage tout aussi impressionnant fut celui fait dans la première se-^ inaino du mois de février, quand le com-e mandant du transatlantique provoqua do .jl grandes discussions pour avoir hissé le part villon américain comme moyen de protection. Le ,,Lusitania" naviguait le long do la j. côte irlandaise quand l'amirauté lui signala la présence à proximité de sous-marins al-' " lomands. Lo paquebot s'arrêta, descendit le pavillon anglais et mit à sa place le dra-peau américain. Ce geste causa une panique F1 à bord et no fut pas généralement approuvé. Le capitaine Dow axpliqua qu'il avait la responsabilité de centaines d'existences, parmi lesquelles celles de plusieurs Américains do marque, et estima qu'il avait agi • dans la plénitude do ses droits. En tout cas, c'est sous le couvert du pavillon américain qu'il arriva à destination sans avoir été a inquiété par les sous-mapins ennemis. r- * * • 10 Londres, 12 mai : On mande de Washington à l'agence Rfcu-ter que le président Wilson dément qu'il ait parlé du ,, Lusitania " à Philadel-phie. Il a déclaré n'avoir pris aucune dé-1(^ cision et attendre la suite des événements. ié « ï ÇEPÊCHESJJÎVERSÇS /iKDndres, 11 mai : \ ie y lia lutte acharnée continue sur un frynt 0. jtVuno longueur de 70 kilomètres, allrtnt kit /d'-Arras à la mer. L'onnemi a renouvelé r_ ! samedi, avec une nouvelle force, son attà ^ que sur Ypres. Il a été repoussé avec d<j fortes pertes, mais au prix de lourds sacrii v, ■ ficca do nailty jjmfe. fea ct'o.r(;Uloi io qui o a précédé son attaque sur noire pofiEÏon à Li- l'est d'Ypres a été lo j>lus violent et Ici s- plus terrible de oeux que nous ayons subi 1 iusqpfo , présent. Il y a quelques jours, dej jj- L'àjsons atratégiques nous avaient amenés | à évacuer nos tranchées près do Zonnebekq^ tir Plus à l'ouest, sur une partie de nos pô» 0 sitions s'avançant dans les siennes, l'ei nemi avait concentré son tir, faisant pleiî-voir sur nous des .masses d'obus et d'explosifs. La terre semblait être en ébullj- ra tion. T./es tranchées étaient bouleversées è\ i réduites en masses informes de terre et de décombres et étaient parsemées des cadavres do nos hommes. Nos soldats so sont maintenus cependant avec un courage et une opiniâtreté étonnants; mais la retraite s'im-uc posait, et elle était dangereuse, car une a- pluie de shrapnells venait balayer le ter-2n ^rain »que nous avions à traverser. - Nos ae '■pertes ont été lourdes, mais la retraite s'est effectuée en bon ordre. » * Rome, 12 mai : Le nouveT^-oijibassadeur russe, M. de ^ Giers, est arrivé a R<5ufe." m * •s- * * 3t. Sofia, 12 mai : n. Un eiertain nombre d'officiers de réserve es ainsi que trois classes de l'infanterie de Qe réserve, ont été rappelés : les premiers pour un exercice el'un mois; les autres pour un exercice de vingt et un jours, i en partir du 14 mai. st ♦ * ♦ Vienne, 11 mai : A partir du 16 mai, l'exportation des œufs n'est autorisée que sur permis spé-cial.* * * Pétrograd, 12 mai : 7L~ Un ukaso autorise le ministre des finance» à émettre un second emprunt intérieui de 1 milliard de roublos. • * • Paris, 13 mai : • Lew bomlxîs qu'un aviateur allemand ? lancées sur Saint-Denis ont atteint plus de lu personnes qu'on no l'avait annoncé toitt s- d'abord. I^e« cinq bombes qui ont été jo-re ont toutes éclaté, l'une d'elles, semble ^ t-il, h proximité du camp ou de la ea-sorne.Trois zouaves et un soldat do la territo Q" riale ont été blessés; ils sont soignés à Q" l'hôpital militaire de Saint-Denis. Dans ur L0 autre hôpital, se trouvent encore un lieute-1(3 nant do zouaves et un zouave. Ce elerniei ^ serait mortellement atteint, i- • * * e- Londres, 12 mai : e- On mande de Washington à l'agence Q" Reutei : nt Le cabinet a délibéré sur une note aile 23 mande, qui déclaro que les sous-marins on1 rs ordre eîe ne pas causer de dommages ain 03 navires neutres dans la zone de guerre el que l'Allemagne consent à payer des indem ^ nités pour les dommages éventuels quo su- 1 biraient les navires do cette espèce. Pai ) contre, la note élit expressément que des. lr navires neutres ayant à bord de la contre è- bande seront traités suivant los lois de la es guerre navale. e- • * ♦ s. Paris, 13 mai : a~ Le nouveau bombardement de Dunkerqm 62 n'a causé que des déprâts matériels peu im portants. Par contre, la ville do Berlues t ri été sérieusement atteinte. Sept grenades son ton»î>é«5 dans la. villo. Une dizaine de mai sons ont été fortement endommâgées. Uni grenade a éclaté nu milieu de la Grand', er Place et a tué et blessé de nombreuses per es sonnes. Des aviateurs allemands suivolon constamment les deux villes. i rniuiMiiNioiîFR nmrjFi « Communiqués allemands (Berlin, 13 mai. (Officiel de ce midi) ; Théâtre de la guerre à l'Ouest. A l'est d'Yprejs, nous avons enlevé à l'ennemi un nouveau point d'appui. Dans f après-midi, de fortes attaques françaises contre notre front Ablain-Nervilie ont étô repoussées avec do très fortes pertes pour l'ennemi. Le village^clc„ par stuite de FocciipaSon persistante par les Franyaiis de nos premières tranchées entre Neuville et Carency, était presque • totalement o.nrr-.rr.léT n, tyé çvg.c^6 la . nuifc ^ der-nièrê" Ceci a malhennmsement^iiraîné la perte d^un certain nombre dei no& braves soldats et de matériel. Des tentatives française» de nous repven-dro loa tranchée» conquises au nord-ou^est do Berry-au-iBac, dans les forêts situées au sud de *Ville-au-'Bois, ont échoué. Après une forte préparation par l'artillerie, l'ennemi a attaqué hier soir nos positions entre la Meuse et la Moselle, près de Croix-des-Carmes. Il a réussi à entrer datrs nt)S 'premières tranchées sur une pro-foneleur de 150 à 2)0 mètres. Après -des combats acharnés, les Français ont cependant été obligés d'évacuer nos positions.Un cortain nombre do prisonniers sont restés entre nos mains. Deux blockhouses français, situés sur le sommet ouest du Hartmmisweilerkopf, ont été détruits par notre artillerie. Théâtre de la guerre à l'Est. La situation est inchangée. Le combat près do Shawlen continue. Théâtre de la guerre au sud-est. L'armée du général von Mackensen, continuant sa poursuite, a atteint hier la région Dubiecko (sur la San)-Lancut (sur le Wislock inférieur) - Kolbuszowa (au nord-est do Debica). Sa pression e)blige les Russes à se retirer de leurs positions au nord de la Vistule; dans cette région, les troupes du général von Woyrsch, suivant do près l'ennemi, ont réussi à atteindre le v sud et le nord-ouest do Kielco. Dans les Carpathes, des troupes _ austro-hongroises et allemandes, commandées par lo général von Sinsingen, ont conquis les hauteurs situées à l'est du cours supérieur elo la Strij ; elles ont fait prisonniers 3,650 hommes et pris 2 mitrailleuses. Maintenant que les ar.mées du général von Mactvensen s'approchent de la forteresse de Przemysl et de la San inférieure, un tableau approximatif du butin de la bataille do Gorlico et Tarnow et des combats do poursuite qu'elle a entraînés peut être établi. Ces armées ont capturé de haute lutte 103,600 Russes et pris 69 canons et 2<50 mitrailleuses. Dans ces chiffres, n'est pas compris le butin des troupes alliées combattant dans les Carpathes et au nord de la Vistule et qui s'élève largement à au U delà de 40,000 prisonniers. ' ' a _ Vienne, 12 mai. (Communiqué officie] ' d'hier.) Au cours des combats des deux derniers jours, nos troupes ont rompu la ligne de bataille des llusses près de Debica et oblige ainsi les gros eEféetifs russes luttant au suc do la Vistule, à se retirer précipitammenl au-delà de la Wisloka intérieure. La portée do ces événements ressort clairement des nouvelles reçues ce matin, annonçât la retraite de l'ailo sud de l'ennemi en Pologne russe. Celui-ci a reconnu qu'il no pouvail so maintenir dans ses positions fortement organisées de la Nida et il les évacue à la hâte. Le succès do l'armée do l'archiduc i Joseph-Ferdinand près de Tarno"w et de Debica influence donc la situation en Pologne russe comme nos succès près de . Sorliea et do Jaslo ont influencé le froni des Carpathes. Dans la Galicie centrale, nos troupes et celles de nos Alliés, lut tant sans cesse, poursuivent les débris des armées russes qui so retirent en défaite verî ! le secteur du San, de Dynow à Sanok Avec un effectif do 3 divisions, los Eusses ont tenté vers l'ouest une contre-attaque dé. bouchant de Sanok, le long do la voie fer. rée, mais ils ont été repoussés en subis ' sont de fortes pertes. Le nombre des pri Pionniers et l'importance du butin augmentent chaque jour. Les colonnes venant di „Waldgebirge" ont rejeté l'ennemi près de Baligrod et leurs avant-gardes ont franch ! lo San près do Dwernilc. Lei 8e armée russe, qui luttait entre Lupkow et TJzsok subit à présent en grande partie les con-i séquences de la défaite. Dans lo suel-est de la Galicie, les Russes ont pris l'offensive dans plusieurs secteurs. De gros effectifs ayant "voulu marcher sur Czernowitz, ar nord du Pruth, ont été rejetés vers la frontière do l'Empire et ont laissé 620 prisonniers entre nos mains. Au nord d'Horo-elenlca, des détachements ennemis ont réussi à prendre pied sur la rive sud du Dniester. Lo combat dure encore. . » . ' Vienne, 13 mai. (Communiqué officiel d'hier.) La, défaite des 3e et 8e armées russes s'accentuo do jour en jour. Les troupe* russes et los voitures du train so retirent en colonnes irrégulières, parfois même dans un désordre complet, sur Jaroslau, Przemysl et Chyrow. I.es groupes russes do lr région de Sanok à Lisko, qui fuient vers l'est,1 sont attaqués au sud par nos colonnes qui ont passé par Baligrod et Polana, Nos troupes victorieuses, continuant à poursuivre l'ennemi, ont franchi la Wisloka inférieure et ont conquis Kzeszow. Dynow. Sanok et Lisko sont en notro pouvoir. ' l'ai- suite du succès exceptionnel de nos efforts dans l'ouest et le centre do la Ga-! licie, le front russe des Carpathes commence également i\ céder à l'est du défiU i d'Uzsok. Dans celto région, des troupes . allemandes et autrichiennes attaquent sui toute la ligne. L'ennemi bat en retraite i dans los einvirons do Turka et dans les vallées de l'Orawa et de l'Opor. Au nori de la Vistule, nos troupes ont dépassé la Nida. Dans lo sud-est de la Galicie, de gros effectifs russes, franchissant le Dniester, ont pris l'offensivo dans la direction d'Ilorodenka. Nous avons évacué Zalesz-czyki. Les combats continuent. Communiqués des armées alliées Paris, 11 mai. (Communiqué officiel do 23 heures.) : Au jiord-da- Dixmudç, les troupes belges, qui avaient réussi à jeter une tète do pont sur la rive droite efo 1' Yser, ont été violemment attaquées, dans l£% nuit de lundi à mardi, par trois bataillons allemands. Elles les ont repoussés en leur infligeant de fortes pertes et en faisant une cinquantaine de prisonniers. Une autre division belge a gagné du terrain au sud do Dixinude, A l'est d'Y'pxes, les troupes britanniques-, attaquées à nouveau à l'aide d'un nuaga asphyxiant, ont laissé passer lé nuage à l'abri des masques, récemment mis en usage. Nos succès, au nord d'Arras, so sont aujourd'hui étendus. Devant Loos, nous avons, après une lutté" "acharnée et malgré une canonnade intense,,enlevé un ouvrage allemand et tout un systèmxr-de^-trnfflch'éSg " <5lï£vài sur lo chemin de Loos-Vermelles. Plus au suel, nous avons pris d'assaut lo grand fortin et la Cliapello do Notre-Damo-do-Lorette. * Jjes- -tranchées" allemandes au sud de la chapelle sont, l'une après l'autre, tombées entre nos mains. Les Allemanels, débouchant dlAhlain, ont alors fait une contre-attaque, qui a été ro poussée. Nous avons aussitôt repris l'offensive et gagné du terrain dans la direction de la sucrerie de Souciiez. A Carency, nous .avons étroitement rcî-serré l'inye^ïi^f^^t- - /1a la .position .ailo-piaridêt'^oïïsaVbns pris plusieurs îlots" do tft&P?ôns dans la partie est du village, fait cinquante prisonniers, dont un officier, et progressé vers les bois à Pest du village, f Les connnunicatipns de Carency et Ablain / «ur Souche/, deviennent: do plus en plus malaisées' pouf "PennéihiV Après un violent combat, nous nous sommes emparés du_ cimetière de, Neuville Saint-V aa StT for Cément "organisé ~pa r les Allemands. Nous avons ensuite progressé au sud de co , village. Dans tout le secteur Loos-Arraf;, où nous avons depuis dimanche pris trois tranchées allemandes, on se bat actuellement sur la quatrième ligne. Paris, 12 mai (Communiqué officiel de 15 heures) : Dans le secteur au nord d'Arras, nous \ avons maintenu tous nos gains, à • l'excop-tion de ceux de Loos, où uno contre-atia-qrto ennemie nous a enlevé une partie du • 9 terrain gagné dans le courant de la journée. ^ Sur le reste du front, combats d'artillerie. \ - - ■ ' ■ 'S| \ Londres, 11 mai. (Rapport du maréèha^ . Sir John French) : , -■ Hier, après-mieli, les Allemands ont vio- \ ; îemment bombardé nos tranchées à l'est i ■d''Ypres. Une attaque de l'infanterie eone- j •mie, entreprise sur la route située à l'est / d'Ypres, a échoué. Notre feu d'artillerie a/ fait subir do sensibles pertes à l'e&nesmi. -** * Londres, 11 mai. (Officiel elo l'Amirauté): Suivant un communiqué officiel ottoman, un vaisseau turc aurait coulé le sous-marin australien „A E 2", qui tentait do pénétrer chtns la mer do Alarmara ; l'équipage aurait été fait prisonnier. A l'heure actuelle, nous n'avons pas reçu confirmation de la perte de ce submer-! sible. Pétrograd, 11 mai. ( Communiqué officiel du grand état-major général) : La vaillante 48o division, qui, le 7 enai, avait réussi à se tirer d'une situation très critique, a pris part, le 9 moi, aux com-• bats qui se sont livrés élans un autre secteur et a effectué une contre-attaque. 1 Dans la région de D'erobitza, une attaqua de ne>s automobiles blindées a infligé de ! fortes pertes à l'ennemi i. Dans une partie des Carpathes centrales, nous avons repoussé de faibles attaques eie l'ennemi. En Bucovine, à l'ouest du Dniester, nos troupes ont repoussé les attaques ennemies et ont fait des prisonniers. Nous nous sommes emparés de 4 canons et cte plusieurs mitrailleuses. Après une série de petits engagements d'avant-postes, nos troupes se sont approchées, le 10 mai, du village de Shawlen, qui était occupé par l'ennemi. Au cours d'un combat qui s'est développé dans cette région, notre cavalerie a poursuivi la cavalerie ennemie sur un front étendu ot a fait prisonniers plusieurs détachements- Sur lo roste du front, jusqu'à la frontière do la Galicie, le calme domine. Sur le front entre la Vistule et les Carpathes, l'ennemi continue ses attaques. Le 9 mai au soir, un combat s'est engagé dans 10 secteur le plus important de la région do Stfzyaow et de Bm>zow dans do mauvaise)* conditions pour nous. Copendant,une . violonbe et énergique attaque de nos réserves, faite dans le secteur r»esko-Jas;miorz contre l'aile elroite ennemie, qui tentait elo percer notre front, a arrêté V avance allemande ot a empêché l'ennemi do mettre sess succès à profit. Nos troupes ont réussi ^ à sortir du secteur menacé et se sont retirées^, sur les positions qui leur ont été indiquées.Jjq 10 mai, la flotte de la mer Nbirfl, après avoir bombardé des ports du Bosphore, a échangé des coupa de canon aveo lo croiseur ,,Goobe&", qui s'est relire.

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