La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1915, 15 April. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Konsultiert 26 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/0v89g5hp4m/
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Jeudi 15 Avril 1915 N° 158 Jeudi 15 Avril 1915 LÀ BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION 259 Rue Monlagne-de-Biou, £>» BHU1UELLE® Bureaux : de 10 à 17 heures JOS. MORESSÉE, Directeur. JOURNAL QUOTIDIEN -LE NUMÉRO ! to CENTIMES = r ' L» p»tlte ligne fr. 0.40 Réclams avant les annonces ..... 1 .OC ANNONCES Corps du journal . 4.00 Faits divers 8.00 Nécrologie S.00 LA GUERRE 255"" Jour de guerro x k Français ont prononcé plusieurs attaques dans le secteur de Maizerey, tandis que les Allemands procédaient à une contre-offensive assez suivie dans le boas Le Prêtre et à une contre-attaque sui fes Eparges. Si l'on y ajoute les duels d'artillerie oua se poursuivent dans le bois d Ailly et la région de Flirey, an aura épuisé le feuilleton des faits d< guerre de la journée du 12 dans la Woëvre. La situation y est donc restée pour ainsi dire inchangée, de même d'ailleurs que suit tout le reste du fronl dans l'Ouest. Dans l'Est, ni les combats d'importance secondaire livrés à l'ouest du Niémen., ni les diuels d artillerie dont tremblent les environs d'Ossowice sui le Bobr ou les régions à l'est du secteur de Lomza et au nord-est du secteur d'Ostrolenka, ne suffisent pour donner au front de bataille une animation véritable. Pour découvrir des manifestations d'activité vraiment sérieuses de la part des belligérants, c'est toujours et uniquement vers les Carpathes qu'il faut diriger ses regards. A s'en tenir à la dépêche de Vienne du 13, on peut considérer l'offensive russe comme enrayée sur tout le front. Les Autrichiens tennent pour infructueux les efforts réitérés des Russes en vue de frayer à leurs effectifs nombreuse le passage dans les vallées de l'Ondawa et de la Laborcz, ainsi q.ue pour atteindre le col d'Us-aok.Sans vouloir préjuger les événements, il nous pa-taît raisonnable d'admettre que l'offensive russe puisse être exposée à suhir un sérieux temps d'arrêt. Il faut en effet reconnaître — les indications des communiqués de Pétrograid du 11 (publié hier) et du 12 sont instructives à cet égard — que les Austro-Allemands ont réussi à concentrer sur les principaux points du front de bataille, long de 160 kilomètres, que nous avons délimité hier, des forces très considérables. Trop considérables même pour qu'il puisse être immédiatement question de briser leur résistance et les empêcher de protéger l'accès des principales routes qui établissent les communications entre la Galicie et la Hongrie. La chose est d'autant plus manifeste que le communiqué russe nous apprend qu'au lieu de se tenir sur la défensive, les Austro-Allemands ont entrepris de violentes contre-attaques aux environs de Ros-teck. De même dans le secteur de Tucholka-Kozio-wa — où ils sont finalement parvenus à occuper la fameuse hauteur 992 autour de laquelle on s'est "battu si longtemps — ils ont prononcé une contre-offensive assez vive. Comme en outre ils sont toujours instaillés au col d'Uszok, on ne peut nier que l'aile droite de leur armée des Carpathes ait de solides points d'appui.Quant à l'aile gauche, appuyée d'abord sur Bartfeld, au nord de laquelle elle a réussi à localiser l'action, elle n'a pas encore donné des preuves certaines de la résistance dont elle est capable vers l'Est dans la région du nord de Zstrop-ko, mais elle s'est montrée très entreprenante dans le secteur Mezô Laborcz-Lupkow, à partir duquel la vallée de la Laborcz parait sérieusement gardée. Pour que la dépêche de Vienne n'hésite pas à annoncer officiellement l'arrêt de l'offensive russe sur tout le front, il faut que l'état-major austro-allemand considère que, grâce à la concentration de ms renforts, la situation de son armée des Carpathes est redevenue très forte. — ** — SUR MER Amsterdam, 12 avril : On mande de Ymudden que le chaluftier à vapeur Irène a vu dimanche après-midi, près du Texel, <leux grands eouer-marins, vraiseiniblablement allemands, qui Font I&TEB6 Jp3sèer sans l'inquiéter et sont partis à pleine vapeur vers l'est. Calmar, 13 avril : Le vapeur Magdalena Blumentlial, allant <îe S te t tin au Sund d^Oxoelce, chargé <ie 2,200 tonnes do houille, ■'est échoué hier soir au sud de F isthme de Oeland. Sa situation eisfc critique. Des vapeurs die sauvetage sont «arrivée dans l'après-midi. Rotterdam, 13 avril : Les vapeurs anglais de la Korfc Sfceamship Company, qui ont déjà été plusieurs fois attaquée par des avia-ierore allemands en se rendant do Rotterdam à Manchester, naviguent maintenant en ayant lies canote die sauvetage pendus à l'extérieur du navire. Londres, 14 avtril : On mande de New-York au « Daily Telegmpfr » : Le capitaine du croiseaur au^dâ&ice» Kjonprina Wilheim a déclaré qu'il n'avait aucun canon à bord Lorsqu'il a quitté New-YoTÏ: le 3 août. XI a pris des canons suit le vapeur anglais Correntina qu'il a, capturé après avoir auatté New-York. Le croiseur a. constamment manqué de vivanee. En décembre F équipage- a vécu ptrtesque esg-cîusivement de riz, qui était en partie avarié par l'eau de mer. Par suite de ce fait, le béri-béri e'est déclaré à bord, notamment parmi les prisonniers. Le croiseur *axiJi>aiir& a capturé, entre autres, un© cargaison de drap gris sur un vapeur français. On en a fait des uni-larmes pour l'équipage. D'autre part, on mande, die New-York au c Times » le croiseur auxiliaire Kronprinz Wilhe&m d&moiwlç-f» aux autorités de. pouvoir faire les réparations nécessaires et de prendre de® approvisionnements. On croit que le navire sera finalement interné. Au total, il aurait oaulé 13 navires marchands britanniques et français. Paris, 12 avril : Le vapeur anglais Ehnina, jaugeant 4,000 tonnes, a échoué à la côte française à proximité de Barfleur.' Il avait été attaqué par un sous-marin allemand et a pu être remorqué à Cherbourg. Plymouth, 12 avril : Le Lloyd annonce que le vapeur anglais .The. Président a été attaqué, par un_sousTmarin allemand. L'équipage, composé de dix hommes, a été débarqué à Ply-. rnouth. A l'heure actuelle, on ignore encore quel j, été le sort du Président. Rotterdam, 13 avril : , Relativement à la reprise par la ligne Harwich du -transport dea^jjassagers entre Rotterdam et Londres, Jcn annonce ïf&ëT^f^rovisoirement, deux voyages seront jorganisés p&r semaine, et on transigeraexclusivement e cl©» réfugi^è beftgee qies ce/mpe die con<x*<ntraÊîon7 " i Dimar.ché^a eu Heu un premier départ pour l'An-j prie-terre. Le paquebot Copenhagen avait pris à bord if pKvîron C00 passagers beslges. Il a été convoyé par des r torpilleurs anglais dès sa sortie des eaux hollandaises. i Londres, 13 avril : Up grand destroyer du nom de Botha a été incorporé dans la flotte anglaise. r ! * Flessingue, 13 avril : Le vapeur allemand Main? qui depuis le commrnoe-ment de la guerre se trouvait dans lie port de Flessin' gue, est parti pour Anvers. New-lTork, 13 avril : D'après des nouvelles de San Francisco, le croiseur japonais Asama qui avait échoué, comme on sait, à la côte de la Californie, doit être considéré comme perdu. Les travaux entrepris pour le renflouer ont été arrêtés. L'Asama était un croiseur de 10,000 tonnes et avait une vitesse de 21 nœuds. Il était armé de canons de gros calibre et formait une importante unité de la flotte^du Japon. Là Haye, 14 avril : . Depuis la dernière publication concernant les mines éctouées à, la côte hollandaise^ 4 mineB ont éTé dét-rui-tefi^pfes "du Helder et 9 sur La côte. De ces mines, 5 /étaient anglaises*, 1 allemande et les autres d'origine ideounue. Entre le HeJder et Hoek van HoliLand 44 mines ont été rendue© inofliensiv.es et 22 détruites, dont 12 anglaises, 1 française et 5 allemandes et les autres d^origine inconnue. Depuis le début de la guerre on a découvert 487 mines, dont 254 anglaises, 54 françaises, 28 allemandes et les autres d'origine inconnue. \ LES FALXS DU JOUR On mande de Bruges au « Maasbod » que toutes les œuvres d'art ont été réinstallées à leur ancienne place dans les musées. Journellement, des.réfugiés belges partent de Haar-Iem pour se rendre en Belgique, ir en reste encore_ actuellement 600 à ïïaarlem sur le3 5,000 qui y avaient trouvé asile. Un camelot -parisien fait sa « postige » aux environs de la Ba^t^fSr^Gr'ÙDe tablette devant lui, un voile noir r recouvrant quelque chose. Quoi1? « Vous le «saurez, mes-i dames, messieurs. Sachez seulement que vouis allez voir ' un spectacle d'horreur. C'est la guerre, mais la victoire travaille. A quoi travaille-t-eile "i A préparer dis laiiir ; riens. Ce ne sont pas lauriers ordinaires. Ils sont su-; perbee et inaltérables. Majjs que d'horreurs pour tant de '• gloire ! Ça ne fait rien. "Vivent là France et ses dignes • enfants ! Maintenant, j'en ai assez dit : passons au spectacle d'horreur. » Délicatement, le camelot soulève le i voile. Ottâperç-oit un buste de Joffre en plâtre. A côté, ^quelques feuilles de laurier. L'homme en choisit une, ; preste, y passe un 'pinceau qui, soudain, l'illustre. Plus Vprompt encore, il saisit une petite couronne de laurier ^doré et en codffe le généralissime : « Doreur 1 Je suis jdoreuT. Et je vends de l'or liquide. Le voilà bîen~re Bpectacic doreur. A dix sous la bouteille, à dix sous !... » Il en vend. La colonie argentine résidant à Paris, dans le désir <ïe venir en aide aux blessée de la guerro et d1'exprim er, en même temps, sa fidèle amitié pour la France, a décidé d'offrir au service de santé militaire plusieurs formations d'automotrSes <&ijrurgicartên pour opérer à courte distance des champs de bataille. Qhaque fprin.^tion comprendra, diaprés le modèle officiel, trois grands camions automobiles avec le matériel nécessaire (buanderie, instruments, appareils de radiographie, etc.), -susceptibles d'être disposés de telle sorte que les côtés des trois voitures rabattus feront le toit de la ealle d'opération©. Ces formations seront suivies ■ de plusieurs voitures automobiles pour Le transport des blessés. En Hollande, l'iexportatdon des qualités de pommes de terre dtont le gouvernement autorise en certains cas la sortie va être organisée officiellement. Un bureau a été créé où viendront s'inscrire ceux qui désirent vendre des pommes de terre à F étran ger. Les prix seron t ifixés officiellement et les quantités seront réparties propoitioniielLemeaat> entre- la Belgique, la Suisse et l'Allemagne. Le bureau de vente fera connaîtra aux pays étrangers à quel endroit et à quel prix ils pourront se procurer les pommes de terre. La vente des vins de table est à nouveau a/utorisée dans le gouvernement de Pétrograd, sauf pour la capitale elle-même, la municipalité n'ayant pas encore rapporté I"interdiction dont elle avait frappé toutes les boissons alcoolisées .pendant la durée de la guerre. En Allemagne, en Angleterre et en Autriche, la vente des timbres de la Croix-Rouge de pays ennemis est défendue. L'île de Manreçoit pendant l'été la visite d'un grand nomb*rcT'cTTfôtes ; comme le gouvernement anglais a confisqué La presque totalité des bateaux do passagers faisant le service entre l'Angleterre et Man, les habitants de l'île se croient menacés sérieusement dans leurs moyens d'existence. L'assemblée législative de l'île a décidé d'envoyer une délégation au gouvernement anglais pour lui demander de libérer un certain nombre de navires. Cinquante médecins français pourvus de grandes quantités d'objets de pansement et de médicaments sont arrivés à Salonique en destination de la Serbie. Le chef de l'ambulance russe, qui a passé par Salonique, a déclaré que la situation sanitaire commence à s'améliorer en Serbie. Les cas de typhus présentent un caractère moins grave et le nombre de guérisons est plus grand qu'antérieurement. Le besoin de secours se fait toutefois toujours sentir. En ce moment, on emploie sur le front une machine à creuser les tranchées^, construite par la firme Wickes de SinâwfMichigan}. La machine est montée sur une plate-forme portant également un moteur à pétrole; elle est composée d'un arbre mobile pourvu d'un seau k creuser. La plate-forme se meut sur des rails et change de plaoe toutes les fois que trois mètres de tranchées ont été creusés. Deux hommes s'occupent exclusivement de déplacer des rails sur la voie que doit suivre la machine. En une heure, celle-ci creuse. 75 mètres de tranchées.D'après les instructions néerlandaises du « service de pionnier par l'infanterie », on arrive à calculer que cette machine fait la besogne de 200 hommes qui, d'ail- J leurs, se bousculeraient sur l'espace de 70 mètres où ils auraient à travailler. On peut dire que la machine à creuser les tranchées est aux hommes-pionniers ce qu'est la mitrailleuse au ' tirailleur. ] Un militaire écrit du front et donne notamment quel- ' quee détails au sujet des oiseaux qui viennent y égayer quelque peu la vie dles tranchées. « Nous avons, dit-il. un merle, perché dans un arbre dont les branches pendent < au-dessus de nos têtes; quand les homincB sifflent, il < leur répond, quelle que soit la violence de la bataille, i De temps en temps, nous voyons voler des pies. A un moment donné, elles voulaient quitter nos lignes pour 1 se diriger vers les lignes allemandes, mais chaque fois ] qu'elles quittaient les peupliers de notre voisinage, l'un 1 ou l'autre fusil partait de 1Jautre côté et elles revenaient < chez noue, afin de discuter la question dans les arbres, 1 jusqu'au moment où, ayant rassemblé tout leur courage, 1 elles faisaient un nouvel essai qui amenait fatalement la * même solution. Je comprends les pies : de tous temps < ce furent des oiseaux très curieux. Mais que des merles puissent habiter le voisinage des tranchées, voilà pour < moi une chose incompréhensible. » < Il existe en Europe un endroit où l'on no parle pas die 1 ;îa gueire. Hindenburg peut remporter dos victoires; tes ( 'Anglais peuvent couler un croiseur allemand; Paris i -peut être bombardé par des zeppelins: personne n'en i parle. Non pas que l'on nie s'y intéresserait pas; on s'y | .intéresse au contraire beaucoup. C'est d'ailleurs pour » cpfte raison que la défense de parler de la guerre y a été édictée. ; ,£l s'agit ici de la cour du-roi jU uhon^ve, qui, à la prière <Jè la Reine, a faît^"pendre partout dans ses palais de j^tites pancartes portant finscription : m Prière de ne "pas parler de la guerre ». ' C'est une façon de ne pas compromettre la neutralité de l'Espagne. Le président du Conseil des nuiiistreo d'Espagne, M. Dato, interrogé à nouveau sur t'alarme causée au Portugal par certains organes espagnols défenseurs du système de fibérisme, vient d'affirmer pour la seconde foiis que Le gouvernement de Madrid n'a jamais eu la pensée d'intervenir dans la politique portugaise. Le ministre a ajouté que l'Espagne désire toujours maintenir avec 1** Portugal des relations cordiales basées sur lie respect réciproque des institutions existantes. Les fêtes de Pâques ont été célébrées à New-York dans une teiTQJétçlîë pe%ge: Le vent, déchaîné en oura-gan7~anâjTlÇmrEunc vTfëssïe de 90 kilomètres à l'heure et la neige a formé sur le ©ol une couche de vingt-cinq centimètres d'épaisseur. Dans pJusieurs quartiers, notamment dans le Bas-Manhattan, la circulation a dû être interrompue et les ferry-boats ont cessé leur service, ainsi que les trains allant à Lone-Island. L'ouragan a étendu ses dégâts, qui sont considérables, jusqu'en. Virginie. A New-York et dons les environs, un grand abaissement de température a été constaté, et chacun a repiris les vêtements d'hiver, que l'on commençait à abandonner.On signale un mort et trente» blessés. I/es paquebots Lusitania, New-York, Cameronia et Duc d'Aoste n'ont pu quitter le port. Par suite- de la fonte brusque' -des neiges et de il a cruà de tous ses affluents, le Danube a débordé en de nombreux endroit©, occasionnant des dégâts considérables. Le débordement du fleuve, est surtout .important sur les rives ^sêîTBés~ët autrichiennes, ce qui occasionnera probàljli'emerit un nouvel et prolongé retard dans l'ex* ipédition autrichienne projetée contre l'armée serbe,- i Lord Kitchener a nommé une commission qui reeher-|ohera les moyens d'activer la fabrication des munitions, klans une mesure telle que la production puisse suffire jjaux besoins. £ Sous les auspices des autorités communales, la vente ^te viandes conservées a commencé à Berlin. — ? Les sportsmen britanniques sont actuellement divisé^ sur la question de savoir si la grande épreuve annuelle ■§'"Ëpsom doit avoir lieu -cetts année. Le Jock'êy-Cliib, qui l'a discutée, n'a point pris de résolution. ' Lord Rosebery est l'un des partisans les plus déterminés du maintien du Derby, et au r si des grandes épreir-ves d'Ascot, dans l'intérêt de la race chevaline. Au contraire, le duc de^Pj^tiand,, un autre propriétaire, s'est rangé parmi Le.s partisans de 3a. s us pension dis courses jusqu'à la fin des hostilités, et il a même mis en vente une partie de son écurie. Quoi qu'il en soit, une décision, ne saurait plus tarder, car on sait que c'est en mai que se dispute le Derb/ d'Epsom. Le général français Villaret. qui fut, on s'en souvient, grièvement bleissé en même temps que le général Maunoury et .à ses côtés, tandis que les deux officiers généraux visitaient, les tranohées. a rejoint 6on corps. Sa blessure à l'œil est en bonne voie de guérison; une opération jugée nécessaire, celle de la cataracte, nie pourra avoir lieu qute dans trois mois. Quant à l'opération du trépan, elle n'a laissé aucune suite. Sur le front français — où?... où vous voudrez, entre l'Yser et la Woëvre — un tableau central téléphonique, campé en plein bois, est. pittoresquement défilé sous une jonchée de lianes, de branches bourgeonnantes et de plantes aquatiques. On dirait d'un reposoir. Reposoir qui n'est pas précisément de tout repos, car la dame téléphonist3 — représentée pnr un sapeur, pourvu d'une barbe assyrienne — n'en finit pas de remuer et de déplacer sps fiches. Il y en a trente, qui, par l'entremise dp l'écheveau de fils, courant de "branche en branche, sous le couvert de la forêt, mettent en communication les post^ft d'ob'Sprva.tion ou de commandement, dispersée, invisibles, à travers la campagne. On téléphone tantôt à un arbre, tantôt à un rocher, tantôt à une grotte, tantôt à un puits... Ne dirait-on pas d'une scène de féerie réelée par Wells 1 Les Anglais sont de plus en plus nombreux au Havre. Depuis quelouf» temry déjà ils publient une revue bi-mensuelle, très bien rédigée, intitulée .« The Fano-ar Herald »; en ce moment, ils installent un cinéma afin de procurer un peu de délassement aux milliers de sol-date qui viennent s'y reposer. -M- UH M0U¥EÂU JAPOM Nous assistons en ce moment à une étape décisive de l'évolution politique du pays du Soleil-Levant. On sait que durant toute la grande période de renaissance^ le régime constitutionnel japonais était à peu près fictif. La réalité du pouvoir restait entre les mains du conseil des « Genro », réunissant autour du grand mikado Mutsuhito les hommes éniinents qui ont engagé ['«mpire dans les voies de la civilisation occidentale. Le prince Ito, le premier, au lendemain de la guerro sino-laponaise,^ reconnut que ce système, basé sur des capacités éphémères, ne pouvait être durable. Il comprit la nécessité de préparer une évolution constitutionnelle et fonda le premier parti politique, le Seyukaï. Un seul parti ne suffit pas à créer une vie parlementaire. Par contre, il peut entraver singulièrement les manœuvres du# mécanisme oligarchique. C'est précisément ce qui arriva après la guerre russo-japonaise quand e fardeau des impôts souleva un puissant mouvement populaire, en même temps que baissait le prestige du jonseil des € Genro », dépouillé par la mort de ses plus Ilustres représentants. Un autre grand homme d'Etat îippon, le prince Katsura, fit connaissance assez rudement avec cet écueil. Et, tout de suite, il dégagea la eçon de l'expérience : la nécessité de développer l'évo-ution constitutionnelle en créant un second parti capable d'équilibrer le Seyukaï. La mort le surprit, il y a deux ans, au moment où il renaît de créer ce nouveau parti, le Soshikaï. Son lieu-«nomt, M. Kato, ministre _des affaires étrangères dons e cabinet Okuma, poursuivit l'œuvre. Mais le nouveau renu n'avait pas encore gagné ses éperons. Son rival, le Seyukaï, lui en a fourni l'occasion en mettant le gouvernement dans l'obligation de dissoudre la Chamore. Lo Soshikaï a remporté sa première» victoire. Il y a lonc maintenant au Japon deux groupements politiques sapables de se relayer au pouvoir. Véritable début de 'ère parlementaire. < Fait plus important encore, la bataille qui vient de inir s'est livrée sur la politique extérieur». Faut-il rap-jeler dans quelles circonstances le conflit s'est ouvert o 26 décembre entre le gouvernement du comte Okuma >t le Seyukaï? La majorité parlementaire s'opposait à a création de deux divisions militaires en Corée et en kîandchourie. Elle se flattait d'interpréter les désirs l'économie du peuple. Celui-ci vient, au contraire, de lonner une approbation éclatante à la politique d'action D'où vient le revirement? De ceci tout simplement jue, depuis le début de la crise, l'opinion japonaise a >té mise à même de comprendre l'importance vitale des jrojets du cabinet Okuma. Les conditions imposées à a Chine ont été publiées. Cela a été comme un appel le clairon. Il s'agit bien vraiment de lésiner sur les armements, alors que le conflit européen offre au Japon me occasion unique de poser en Chine les jalons d'un jrodigieux avenir. A cette perspective, l'âme du vieux rapon s'est Téveillée. Et ceci encore est une date. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands Berlin, 14 avril (Officiel de ce midi) : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Une attaque nocturne ennemie près de Berry-au-Bac a échoué. Au nord-ouest de Verdun, les Français se sont servis hier contre nos lignes de mines provoquant une fuimée fortement teintée en jaune et développant des gaz à effet asphyxiant. Entre la Meuse et la Moselle les combats continuent. Àu cours d'une forte attaque française contre la ligne Maizerey-Marcheville, les Français sont entrés en um point étroit dans notre position tout près de Marcheville, .mais ils en ont été bientôt re-ietés au dehors par une contre-attaque. Sur le reste du front l'attaque s'est déjà écroulée devant nos positions. Entre Combres et Saint-Mihie] il n'y a eu hier que des combats d'artillerie. Dtos la forêt d'Ailly, après que l'ennemi eut tenté sans succès de faire sauter des mines, trois attaques ennemies ont été re-poussées. Une attaque effectuée des derux côtés de la route d'Esey à Flirey a échoué à l'ouest de cette route et a donné Heu, à l'est de celle-ci, à des corps à corps dans lesquels nos troupes ont eu le dessus. ; Au boas Le Prêtre il n'y a pas eu de combat, j Dans les Vosges une attaque française contre le ; Schnepfenriethkopf, au sud-ouest de Metzeral, a échoué. Théâtre de la guerre à l'Est. La situation dans l'Est est inchangée. * * # Vienne, 13 avril (Officiel de ce midi) : L'offensive russe, qui se poursuit depuis le 20 mars, est enrayée sur tout le front. Après les combats acharnés des jours de Pâques, les Russes ayant échoué dans leur tentative de se frayer un passage avec des forces importantes par les vaJlées de la Laborcza et de l'Ondawa, l'ennemi a tenté de nou-\veaiti de s'avancer dans la montagne boisée, des deux côtés du col d'Uszok. Pendant oes derniers jpurs, toutes les attaques russes ont été repoussées avec de fortes pertes pour l'ennemi. f La situation est inchangée sur toutes' les autres ries du front. * * * . f Constantinople, 13 avril (Officiel du grand quartier général) : Des navires d'observation ennemis ont bombardé, sans succès hier, pendant une deîno-heure, à la sortie des Dardanelles, nos batteries postées dans les environs de l'entrée du Détroit. Un croiseur a été touché par notre feu et un torpilleur a été atteint par des gTenades. Aucune modification sur les autres théâtres de la guerre. Communiqués des arméas aliiéas Paris, 12 avril (Communiqué officiel de 23 heures) : Aux Eparges, pendant la nuit du 11 au 12, après un violent feu d'artillerie et d'infanterie, l'ennemi a entrepris une contre-attaque à 4 h. 30 du matin; cette contre-attaque a été repoussée. Il y a eu des combats d'artillerie, sans intervention de l'infanterie, dans le bois d'Ailly et dans la région de Flirey. Dans le bois Le Prêtre, le 11 avril, vers 8 heures du soir, une tentative d'attaque de l'ennemi sur la partie nord-ouest du Quart-de-Réserve a été facilement enrayée. Dans le courant de la journée du 12, nous avons réussi à chasser les Allemands de la partie d'une tranchée qu'ils avaient conquise précédemment et où ils avaient réussii à se maintenir. Pendant la nuit du 11 au 12, vers 1 h. 30 du matin, un dirigeable allemand a jeté 7 bombes sur Nancy \ une d'entre elles est tombée à proximité d'un hôpital civil et une autre près d'une école. Deux incendies qui s'étaient déclarés ont été facilement éteints. * * # Paris, 13 avril (Communiqué officiel de 15 heures) : Entre la mer et l'Aisne, il n'y a que quelques actions d'artillerie à signaler. Nous nous sommes emparés d'une tranchée à l'est de Berry-au-Bac. En Argonne, il y a eu des combats de mines et des échanges de bombes et de grenades à main de tranchée à tranchée. Entre la Meuse et La Moselle, la journée a été relativement calme. En différents endroits, nous sommes arrivés jusqu'aux fils de fer barbelés de la position ennemie. # * « PétrogTad, 12 avril (Communiqué officiel du grand état-major général) : A l'ouest du Niémen moyen, il n'y a eu que des combats locaux pendant la journée du 11 avril. Il y a eu des duels d'artillerie aux environs d'Os-sowiec, ainsi que dans la région de Jedwabne et entre la Pisa et l'Omulew. Les Allemands ont tenté une attaque contre le village de Szafranki; cette attaque a échoué. Dans les Carpathes, le 10 avril, dans la direction de Rostok, nous avons rejeté — par un feu effectué à courte distance — d'importantes forces ennemies qui nous attaquaient violemment. A la suite d'une légère avance que nous avons réalisée, il s'est dé-roulé un coimbat violent dans les environs du col d'Uszok, que l'ennemi occupe toujours. Durant ce combat, nous nous sommes emparés de 3 canons. Dans la direction de Strij, nous avons infligé d'énormes pertes à l'ennemi, en repoussant ses atta^ ! ques sur le front Rosochacz-Ciawosik-Roziowa-Ro-sanka. Depuis le 9 avril, l'ennemi occupe la hauteur 992, il occupe également Koziowa. Les positions environnantes sont restées entre nos mains. 1 Sur les autres parties du front, il n'y a pas de changements importants à signaler. PétrogTad, 13 avril (Communiqué officiel du grand état-major général) : Pendant toute La journée du 11 avril, Ossowiec a été bombardé au moyen de howitzers de 20 cen- , timètres. L'airtiLlenie des forts a répondu. Les Allemands ont dirigé des brûlots sur lea forts. Deux de ceux-ci ont explosé par suite du feu d'un des forts et les deux autres ne sont pas arrivés à destination. Dépêches diverses Christiania, 13 avril : Une finno maritime norvégienne à New-Castle télé-CTaphie à un armem'ent de Christiania q.me les frets pour les transports <ie charbon pour la France ont augmenté d'un shilling. On constate d'ailieurs une hanisse générale des frets. * * • Parie, 12 avril : Les journaux parisiens annoncent que d'eux zeppio* lins ont paru mercredi dernier prè>s de V iUers-Cotteri'td, non loin de Gompiègne. Des aviatearB français Leur ont donné la chasse. * * * La Haye, 13 avril : Leis journaux hollandais annoncen/fc que 1© docteuff Van Dyke, ambajasadeuir américain à La Haye et égaler ment accrédité à Luxembourg, B'est rendu dans le Grand-Duché pour s'occuper de l'approvisionnement en produits alimentaires. »*• Parts, 13 avril : Le t New-York Herald s annonce qu'à, Lisbonne 50 mo-nia-rchisïtes ont été arrêtés au moment où ils essayaient d'occuper le chantier naval. Touit est calimo dans La. ville. i j * * * Londres, 12 avril : Un correspondant du « Momnimg Post » en Russie affirme qoie les prisonniers de guerre allemand» et au^tro-hongrois sont bien traités. Ils ne se trouvent point dans des camps, mais chez lets fermiers. Le gouvernement russe paie- les frai© d'entretien et Les paysans occiupenA les prisonniers- en Leur payant le salaire habituel du pays. Las officiers peuvent circuler librement et n'ont d'autre chose à faire que surveiller Leurs hommes. *** Athènes, 14 arcril : De source bien informée, on annonce que le bruit d'après lequel les puiisjsanoeis de la Triple-Entente au* raient fait de nouvelles démarchés auprès diu gouvetrn-ô" ■ment grec est ipexact» * * » Borne, 14 avril : Le Papo a, envoyé ara Cardinal Mercier 25.000 franc! pour fe population de La Belgique et a aceom-pagné O! don d'une lettre dans laquelle il exprime sa satisfac. tion que dans différents paye des comités de secouru pour lia Belgique se soient constitués. Le Pape a également envoyé 25,000 couronnes an Prince-Evêque de Cracovie pour la population poLo-nais-ë.T J * ' Londres, 13 avril : Les journaux publient le télégramme suivant qui etrt arrivé à Aberdeeu de Lerwick (île Shetlajjd) : Hier soir une formidable explosion s'est produite. Tbuites les rues prèG du port sont démolies. Beaucoup d» personnes sont mortes. D'autres détails manquent. Pétrograd, 13 avril : ',ir Le n Rietch n annoned -que le manque de charbon i Pétrograd n'a pas seulement une influence psychologique menaçante pour la population, mais il a encore une influence plus dangereuse par le fait que beaucoup d'industries doivent oesser le travail, spécialement lea fabriques métallurgiques de Taganrog. Le ministre du commerce prétend que la cause est due à une production insuffisante et non au manque de wagons. D'après des évaluations provisoires, l'extraction s'est élevée en mars> à 80 millions de pouds, au lieu de 135 millions en d'autres temps. Le nombre des ouvriers est tomb4 daiiB le courant du mois dS'mars de 170 000 à 120,000 et la diminution totale de leur nombre s'élève h 80,000, bien que les ouvriers mineurs soient actuellement libérés d'un enrôlement ultérieur sous les drapeaux et bien que le gouvernement leur accorde le transport gratuit par chemin die fer. Le manque d'ouvriers s'explique par les mauvais logements et les bas salaires. Bien que le prix du charbon ait presque doublé, l'augmentation des salaires n'a atteint que 5 p. c. Par contre, les prix des vivres ont augmenté de 200 à 300 p. o * * # <> Karlsruhe, 13 avril : \ Dimanche soir, ud aviateur ennemi a paru au dessus de Tùrkheim, près de Colmar. Il a été chassé pai le feu d© l'artillerie. , r , *** Londres, 13 avril : On mande de Ti-entein au « Mornmff Posti » : La tension a un peu diminué lors des deux derrières conférences sino-japonaises. Les Japonais cependant exerceraient une pression sur le gouvernement chinois p<>ur qu'il prenne des mesure© afin d'empêcher la diffuh &ion des nouvelles sur les négocdationc, mais il n'est pas probable que les Chinois s'engageait au silence, étant donné qu'ils reconnaissent la valeur de la publicité. On se demande quels motifs existeraient pour cacher la teneur des négociations, si les exigences du Japon étaient en réalité aussi bégnintes que ïé comte Okuma l'a déclaré. Si les exigences du Japon sont légitimes ,on ne doit craindre aucune opposition aussi longtemps que l'Europe est en guerre. Berlin, 13 avril : La Commission du budget'du Reichstag a délibéré aujourd'hui sur des propositions d'initiative parlementaire en ce qui concerne les secours, aux invalides de la guerre et les veuves et orpMïns de combattants. La secrétaire dJEtat aux finances a déclaré : « Le gou^ vernement et le Reichstag sont d'accord pour dire 3ue c'est un devoir d'honneur de prendre dans la mesure du possible eoin des victimes de la guerre. La solution de cette grande tâche aura provisoirement un caractère plutôt théorique. II est- réjouissant de reconnaître que notre situation est meilleure que celle des pays ennemie. » • * « Londres, 13 avril : Le correspondant parlementaire du « Daily Chroni-île » écrit : « Pendant les semaines prochaines, d'importantes négociations doivent avoir liçu entre le gouvernement ît l'opposition concernant les prochaines élections au Parlement. La période législative expire en janvie* t916 et il n'est pas certain que la guerre soit terminée ilors. Le gouvernement doit envisager les deux éventualités. Un accord avec l'opposition doit intervenir bientôt étant donné que l'établissement des nouveaux registres électoraux diotit se faire en juiliet. On ne ^eut priver du droit de vote les Anglais combattant à 'étranger, c'est pourquoi La loi électorale doit être rao-iifiée. Il y a des motifs sérieux pour ne point pr^eo-îiser une campagne électorale pendant la guerre. La leule possibilité serait la prorogation d'une période égislative par la modification au parliament act de [011, mais, dans ce cas, les élections ne peuvent avoir ieu que trois mois après la fin de la çuerre. Il est ivident que l'opposition aura eon mot à dire dans cette îuestion. On apprend que les chefs de l'opposition approuvent l'idée d'une conférence. L'opposition approuvait le projet de retarder les élections jusçiu'aprèa a gfuerre, mais elle désire que les élections aient lieu iu moins six mois après la conclusion de la paix. » * * * Genève, ffc^vril : Lee journaux de Genève annoncent qu^ loi mâfa J'une réclamation faite pïHr ett*, le WSrîàport dircotf les journaux suisses en France a été de nouveau fttito-•isé.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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