La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1915, 19 November. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Konsultiert 17 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/9z90864m9h/
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VeVFd>ëdi ÎÔ Novembre 1913 N° 368 Vendredi 19 Novembre 1915 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION Si zzoni&ffnQ-aixic-lèerbes-Fotagères, BRUJZEZJLES BUREAUX : DE 9 à 17 HEURES Jos. MORESSÊE, Directeur JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO § IO CENTIMES I Petites annonces la ligne, fr. 6.i0 Réclame avant les annonces . — î.oô Corps du journal — 4.00 Faits divers — 3.00 Nécrologie — 2.00 LA GUERRE 47 33 joui' de guerr© L'apparition des troupes allemandes à une 'demi-journée de marche de Raska et 1 annonce des combats engagés déjà dans les rues de Kursitmlje font apparaître que 1 a> méei serbe, très éprouvée et assaillie sans relâche, de face et de flanc, par dûs adversaires supérieurs jen nombre et en armement, n'e&t plus en état de s'opposer avec succès à la marche des envahisseurs. 1 toutes les indications montrent les .Serbes contraints d'abandonner camjpilètemenfc, et dans des conditions fort' pénibles le centre de leur pays. . ,, Nous notions dès hier que la route de Raska à Kursuanlje avait été coupée à Ba-bina par les Austro-Allemands. Seule la route qui va de Kursumlje à Pritina» reste donc à la disposition des Serbes pour évacuer leurs troupes et leur matériel sud* la vallée de la Sitnica. Encore cette route unique est-elle menacée par les Bulgare^ qui sont partis du Electeur de Vrauja sur la Morava. Toute intervention en faveur du gros dos forces serbes étant d!ès maintenant réputée imposable, leur refoulement jusqu'à proixi-mité du territoire monténégrin sur toute la ligne Nova Varos-S jendca-Novi Ba2Jar-Mitro-vica-Pristina n'est plus qu'une question de jours. Nova Varos est, en oftet, menacée à l'ouest par les Aussbro- Hongrois qui sont •aux prises dans la vallée de la Lim avec les Monténégrins, et tout à la fois au nord par ceux qui descendent des monts Cigota. Sjenica sur l'Uvac est ^officiellement indiquée comme l'objectif de la colonne de l'armée von Kôvess quii a pénétré dans le secteur de Javov, à 17 kilomètres au nord. Les Allemands parvenus près de Ra^ka marchent sur Novi îBa&ar, et les Austro-Allemands qui ont franchi la Topl'ica à Babica repoussent irrésistiblement les Ser-~ bes, de concert aveo les Bulgares qui com-fbatifcant, dans le secleur de Kursumlîje, vers la vallée de l'Ibar moyen et de la Sitnica inférieure sur la lig<ne nord de Mitjrovica-sud de Pristina. Après avoir endturé, au1 cours cDe six semaines de combats héroïques, les pertes» et les fatigues qu'on devine, il sera difficile à l'armée serbe de se maintenir sur la ligne délimitée plus haut. EÏLo devra sans dioute poursuivre sa retraite jusqu'en territoire monténégrin, et se trouvera là aux prises avec les pires difficultés au point de vue de son ravitaillement. Il est evacfc qu»a les Alliés sont c|n éthb d'assurer, par le port d'Antivari, la subsistance en vivres et l'appro visionmeme. .t en munitions des Monténégrins qui défendant aveo leur bravoure proverbiale leur frontière occidentale.- La. route qui va d'Antjivari par ' V irbazar, Celitinje et Niksic jusqu'à Seljani peut Être utilisée à cet effet. En revanche, le nordj-est du Monténégro, où les Setbes devraient éveiituellemimt s'engager., est tout-à-fait diénué de routes dignes de ce nom, et il n'y existe aucune locaJité importante. En hiver, le ravitaillement d'une armée dans cette région sauvage et montagneuse est une quasi-impossibilité. Le Sort du gros des forces serbes échelonnées j depuis le secteur de Nova Yaros jusqu'au sud de Pristina apparaît ainsi de plus en plus précaire. Il est beaucoup plus difficile de se fairo une idée exacte do la situation militaire dans le sud de la Serbie, c'est-à-dire dans lo territoire compris entre l'ouest d'Qskub et les environs de Yalandovo. D'après l'ensemble dtes indications, on se rend! compte que les Bulgares partis d'Uskub occupent, sur 1e Vardar supérieur, Tetovo et Gosti-var, et qu'ils ont réussi de la sorte à isoler complètement le sud de la Serbie. Plus au sud encore, on le® voit remonter le cours de la Yelica, marcher sur Kicevo e» s'étendre dans les monts Babuna, au nord et au nord-est do Prilep, jusque sur la rive gauche de la Orna inférieure. Au delà, ils tiennent-, on le sait, la rive gaucho du Vardar {jusqu'au nord de Yalandovo. _Sérieusement renforcés, comme nous le disions hier, ils se montrent très entreprenants sur tout leur front du sud serbe. Ils cherchent évidemment à profiter des sérieux délais dont les Alliés ont besoin pour dispose!' en ordre de bataille des forces considérables et ^ quo l'attitude tergiversante de la Grèce fait se prolonger anormalement. DAIS5S LES BALKANS Salonique, 17 novembre : Les communications de Monastir vers 1e liord seraient interrompues. Athènes, 17 novembre : Lord Kibohener est arrivé à Mudros. Il a été reçu par sir Francis Elliot, ambassadeur anglais à Athènes. Jusqu'à présent, il n'a pas été fait) de communication officielle à propos de l'arrivée du ministre de la guerre anglais. Vienne, 17 novembre : On mande do Lugano au „N'eues Wiener Journal" que le général Cadorna aurait déclaré, à propos d'une collaboration évenj-toiello de l'Italie dans les Balkans, qu'il renoncerait au commandement supérieur si l'on retirait! des troupes du front austro-italien'.Vienne, 17 novembre : On mande d'Athènes au „Neues Wiener \Abendblatt" que l'état-major de la marine anglaise est inquiet sur le sort de quelques vapeurs de transport qui sont en retord. On craint qu'ils n'aient été torpillés. Londres, 17 novembre : Lord! Fischer, qui était lord <îe l'Amirauté lorsque M. Winston Churchill était à la tôfce do ce département, a déclaré, en réponse à certaines affirmations de ce dernier à la Ohambre des communes au sujet de la responsabilité des opérations de la flotte dans les Dardanelles : I — J'ai servi ma patrio pendant soixante et un ans, et je laisse à mes compatriotes le soin do juger ma carrière. Quant à moi, jjatteusiijai, car je ne pense pas qu'il soîti dione de présenter une défense personnelle, alors que ma patrio est engagée dans une grande guerre." Rome, 17 novembre : ^ . P'après un télégramme de 'Florma au „Corriero délia Sera", les deux régiments serbes qui avaient arrêté, pendant) quanze jours, 50,000 Bulgares dans la passe de Babuna, ont dû. battre en retraite pour ne pas être coupés par un corps d'armée bulgare approchant de Tetovo. Le sort do Monastir est décidé. La population est dans l'anxiété. Des centaines d'habitants se sont sauvés avec des milliers de paysans et do bergers vers la frontière grecque. Sofia, 17 novembre : On mande de Sofia quo les Bulgares ont fait prisonniers, à Vranska Banja, treize anciens ministres serbes et, parmi eux, le dernier président du: Conseil sous le roi Milan, le docteur Wladaw, connu également comme littérateur. (Berlin.. 18 novembre : La „Vossische Zeitung" annonce que les travaux entrepris sous la direction d'ingénieurs allemands pour remettre en étatj la ligne d'à chemin de fer entre Nlisch et Pi-rot sont suffisamment avancés pour qui'elle puisse être réouverte au trafic avant la fin de la semaine. Amsterdam, 17 novembre : On dit que les puissances de V Entente ont remis lundi au gouvernement grec un mémoire qui contiendrait de nouvdlAos propositions destinées à amener la Grèce à se conformer sans délai aux demandes bien connues do l'Entente. Paris, 17 novembre : D)'après une information adressée aulx journaux parisiens, le gouvernement) anglais a interdit le départ des navires grecs se trouvant dans les ports anglais jusqu'à l'arrivée d'une réponse satisfaisante du gouvernement grec aux dernières propositions I de l'Entente. On sait) que ces démarches tendent à obtenir pour le corps expéditionnaire de Salonique pleine liberté d'action. Les Alliés veulent aussi prévenir le désarmement dos troupes serbes ou des leurs si elles étaient obligées de se replier en territoire grec. Londres, 17 novembre : On mande de Rome au ,, Daily Express" quo les premiers canons allemands de gros calibre sont arrivés aux Dardanelles. Ils doivent servir . sur la presqu'île de Galii-poli.Paris, 18 novembre : La presse française observe toujours la même attitude vis-à-vis de la Grèce. Celle-ci, dit-ello, doit se prononcer nettement, et le désarmement éventuel des troupes serbes ou alliées ne peut être toléré par la Quadruple-Entente. Les négociations de celle-ci avec la Grèce (ont dôjà duré trop longtemps. On devrait envoyer en Grèce l'escadre concentrée à Malte et commencer le bombardement des côtes, grecques si la Grèce ne se décide pas dans un très bref délai. Il devient de jour en jour plus évident que la neutralité bienveillante qu'Athènes a promise à la Quadruple-Etitenie n'est pas concialiable avec les intérêts de la Grèce. Londres, 17- novembre : L'agence Havas a reçu lo télégramme suivant de Salonique, daté du 15 novembre : — Les informations qui viennent d'arriver ce 6oir du front serbe sont moins favorables ; elles sont môme inquiétantes. Les Bulgares ont fait, avec d'importantes forces, un mouvement do flanc partant de Tetova et se développant dans la direction d'e Goslivar. De cette façon, Prilep et, par voie de conséquence, Monastir, sont menacés.Près do Gradoka, les Français ont dû céder sur deux points. Le oorps diplomatique, au lieu de sa retirer à Monastir, s'est rendu à Scultari. A Monastir, on prépare lo départ d'un grand nombre d'habitants. Le poste d'écoute Lu dans le carnet d'un soldat : Des sorciers font le sabbat dans les tranchées ! Le vent hurle dans les haios. Quelle que soit la peine que je me donne, je ne puis dormir. Do 2 à 3 heures, j'irai avec un camarade relever la garde au poste d'écoute. Cette perspective peu agréable mo donne le temps de réfléchir. Le poste d'écoute est une garde avancée qui a pour mission d'observer l'ennemi de près pendant/ la nuit. II doit donner l'alarme aux tranchées dans le cas d'une attaque "brusquée de l'ennemi. Les instructions disent : — Regarder fixement devant soi. Laisser passer les patrouille*» ennemies. Ne pas tirer sur elles. A la nouvelle d'une attaque, tirer un coup de feu en l'air. Le soldat ne connaît pas la peur. Cela ne m'empêche pas de mo représenter les éventualités qui peuvent! se dresser devant moi. Les attaques de nuit ne sont pas rares. Si l'ennemi s'avance, le coup de feu d'alarme retentit ot, à l'instant, tout) le monde est sur pied. Los balles se croisent au-dessus de nos têtes, et nous nous trouvons 'au beau milieu du champ de tir. Bette perspestive ! J'en frémis, et je me roule soigneusement dans ma couverture! do laine. Le vent passe à travers les fissures. Ma pipe, à chacune de mes aspirations, répand ujne lueur rougeâlré. C'est un véritable sabbat do sorciers ! Le vent balaie le^ champs, fait ployer sous son souffle les peupliers qui gémissent et, dans les ruines d'une maison détruite par les obus, une j orte, retenue par un seul gond à un pan de muraille, grince sans répit. Ix> 'temps s'écoule rapidement. Il est lo quarfl avant 2 heures. Nous avons besoin d'un quart d'heure pour nous rendre à notre poste. Il est donc temps de partir. Mon camarade dort. Il dort comme une bûche, le pauvre ! Je lui donne un coup de coude dans les côtes. 11 s'éveille en sursaut : — Qu'y a-t-il 1 — Poste d'écoute ! Le mot l'éveille brusquement. Il bâille doux fois, trois fois, et s'arme do son fusil : il est prêt Nous partons. Nous devons suivre d'abord une partie de la tranchée. Nous marchons avec précaution pour no pas troubler le sommeiL des camarades qui dorment. Près de la haie nous sortons de la tranchée. De temps à autre nous heurtons quelqu'un qui jure ou qui bougonne. Nous ne nous en inquiétons pas autrement. Nous voici maintenant en plein champ, exposés au vent qui souffle dans nos capotes. Nous courons rapidement le long de la haie. Nous avons à peine franchi vingt mètres qu'une balle lumineuse s'élève dians les airs. Une lumière éclatante se répand sur les champ? avoi'sinants. Nous nJ'avons plus le temps de n«-us jeter à terre, mais nous nous arrêtons brusquement et restons immobiles comime si nous avions été changés en statues en sel. Nous n'avons [même pas ciller. Le moindre mouvement .peut nous coûter la vie. Le terrain devant nous a un aspect sinistre, avec tous ses arbres que fouette la tempête. ; La nuit a de nouveau envahi les alentours. La balle lumineuse vient s'enfoncer on terre à quelque distance de nous. Nous nous remettons à courir. Nous devons cependant être sur nos gardes. Nous soi» aies (fans le voisinage immédiat dus posiue et), par conséquent, aussi de l'ennemi. Nlous rampons sur le sol, faisant le moins de brait possible, tels des Indiens, et, nous approchant toujours, noujs appelons les camarades a voix très basse. Nous sommes à destination. Nous faisons la relève dans le silence le plus complet. Nos camarades disparaissent on rampant, comme nous sommes arrivés, et nous restons seuls dans une solitude accablante. Cette heure m'a donné un avant-goût de l'éternité. Les minutes s'écoulent avec une lenteur exaspérante. On a l'impression que le temps s'est arrêté. En vain l'on s'efforce de lire l'heure à sa montre. Le temps s'allonge, s'allonge sans fin. Et dans ces circonstances, ce que l'imagination s'en donne 1 Les plus minces vé-tiljas prennent une importance énorme, et on leur attribue les causes les plus effroyables. Un poteau solitaire prend l'allure d'un homme ; il s'approche, grandi*... L'oreille, tendant jusqu/à l'extrême ses facultés, entend à travers tes hurlement du 1 venit des bruits qui viennent figer de sang-dans les veines. Est-ce une patrouille ennemie qui s'approche 1 La main emfpoigne nerveusement la crosse du fusil... ce nesti que le vent qui siffle dans les taillis. Il est heureux que, dans des moments pareils, on ait un comipagnon d'infortune. Ce que l'un ne voit pas, l'autre 1 aperçoit. Ce que l'un pense avoir découvert distrait l'autre. Ce partage calme les nerfs En outre, lo sentiment de la responsabilité que l'on assume encourage et) tranquillise. Lentement Foreille et l'tocâl s'habituent au vent et à la nuit. Dans le lointain, on distingue le piétinement des chevaux et lo bruit des voitures qui roulent en un va-carmo assourdi : c'est sans doute une colonne de munitions qui vient réapprovisionner les positions d'artillerie. L'heure interminable pourtant prend fin. Rien d3 suspect ne s'est montré. Nous soni- j mes relevés à notre tour et retournons vers la tranchée aussi prudemment quo nous en étions partis. La poitrine dégagée d'un poids très lourd, je mo glissa dans mon _ abri sous mesJ cousvertures. Je suis horriblement fatigué... DEPECHES DIVERSES Lo Havre, 17 novembre : Lo brudt a couru, que le roi Albert souffrait d'une grave maladie d'estomac. Il n'en est rien : la santé du roi Albert est toujours parfaite. * * * Borne, 17 novembre : Le conseil des ministres d'hier s'est occupé des événements qui se passent en Tri-politaine. M. Martini, ministre de& colonies, a fait rapport sur la situation j il a déclaré qu'en Lybie elle devient de plus en plus difficile pour l'Italie. ♦ * Londres, 17 novembre : Le Foreign Office annonce que lo premier ministre, le premker lord; de l'Amirauté, le secrétaire d'Etat aux affaires étrangères et le ministre des munitions, accompagnés de personnalités compétentes appartenant à la diplomatie, à l'année et à la marine, sont arrivés à Paris pour délibérer avec le gouvernement français. ♦ * ♦ Londres, 17 novembre : Lo „Daily Mail" annonce quo les autorités britanniques ont retenu à Liverpool et à Newcastle quatre-vingt-dix navifres grecs. Cetto nouvelle n'est toutefois pas confirmée officiellement. * * Londres, 37 novembre : A la Chambre des commfunes, M. As-quith a déclaré, en réponse à une question faite au sujet du recrutement : — J'espère et j'ai confiance qu'il jne sera pas nécessaire de prendre des mesures coercitives et que les appels adressés par lord Derby et par son comité auix sentiments patriotiques auront un écho suffisant, principalement auprès des célibatanes." * * 'H Londres, 17 novembre : On mande do Wellington au „Times" qu'une centaine de jeu îles gens se sont embarqués pour San Francisco. A la suite do ces départs, les autorités ont décidé d'interdire à tout homme apte au servico militaire de quitter la Nouvelle-Zélande, à moins qui'il n'ait obtenu un passeport spécial.• * * Paris, 17 novembre : Le Sénat français, après un discours de M. Ribot, ministre des finances, a approuvé à l'unanimité le nouvel emprunt do guerre. * * Paris, 17 novembre : Le „Journal officiel" français publie la loi créant le nouvel emprunt. Le cours d'émission est fixé à 98 p. c. La Souscription se fera du 25 novembre au 15 décembre. Les intérêts courent à partir du 16 novembre. * i)i * Pétrograd, 17 novembre : Lo nouvel emprunt intérieur russe sera émis à 05 p. c. L»es banques onfc prie rermo cet emprunt a v-ô p. o. ; jtes n-aos d'émission sont à lour charge. * * * Berne, 16 novembre : Depuis hier, aucun paquebot {ne peut quitter lo port do Gênes. Pour les voyages d'Italie en Amérique, lo port de Naples reste seul ouvert. * * * Madrid, 17 novembre : Depuis lo début du mois do juillet der- ' nier, il a été souscrit pour 114 millions de pesetas do Bons du Trésor sur les 150 millions créés. * * * Bâle, 16 novembre : Les négociations commerciales franco-suisses se sont terminées à Paris. Un grand nombre de "wagons de la Compagnie du Paris-Lyon-Méditerranée serviront au transport des importations françaises en Suisse. * * * Copenhague, 17 novembre : L'échange d'invalidés entre l'Allemagne et la Russie, échange qui se fait par la Suède, a été suspendu, le trafic des chemins de fer suédois étant pins intense à l'bccasion des fêtes de Noël. L'échange sera repris au début) de février prochain, non par voie terrestre, mais par la mer Baltique. ♦ * * Pékin, 16 novembre : Le gouvernement italien s'est joint aux démarches de l'Entente et a fait ol server à la République chinoise que le rétablissement de la monarchie en Chine est peu désirable en ce moment. Le gouvernement chinois a fait à l'Italie la môme réponse déclinatoire qu'aux autres pays de l'Entente.❖ « * Carlsruhe, 16 novembre : Dans la forêt, Noire, de violentes tempêtes de nedge sévissent depuis trois jours; la température est descendue à 5 degrés sous zéro. La neige atteint 50 centimi t-es de hauteur. Pour assurer les communications, on doit se servir de traîneaux. * * « JBerae, 17 novembre : OfcL annonce aux journaux suisses, de source sûre, que les Anglais no laissent plus pénétrer aucun Européen dans les Indes. Deux Suisses qui résident là-bas depuis plus de dix ans et qui voulaient y retourner n'ont pu s'embarquer ces jours derniers à Londres. Les Faits ck Jour Voici la réponse qu'a faite sir John Simon à un député qui l'interrogeait, à la Chambre des commîmes, sur l'organisation de la censure en Angleterre : — Le Bureau de la presse occupe 122 personnes, dont 2 directeurs, 1 sous-directeur, 1 secrétaire, 40 censeurs — 25 nommés par lo War Office eb 8 par l'Amirauté — 16 fonctionnaires, 8 dactylographes, 29 garçons do bureau et 25 employés des postes. Le salaire minimum est de 11 sh. p.a* semaine. Les appointements les plus élevés — ceux des directeurs — atteignent 25,0{)U francs par an. Pendant la première année de guerre, les frais du Bureau de la presse se sont élevés à 4,547 «£; cotte somme ne comprend pas les appointements des censeurs nommés par le War Office ets par l'Amirauté." La ville de Kragouyevats, qui vient d'être prise par les troupes allemandes' et aubtro-hongroises>, ne puise pas son importance uniquement dans le fait qu'elle est, ou plutôt qu'elle a été, le centre des arsenaux et des fabriques de munitions de la Serbie. Do tout temps, elle a joué un rôle prépondérant dans l'histoire serbe, comme le montre le proverbe : ,^Beogrado zalud <\ebi hvala, kadjo Kragouyevats glava". ('Belgrade, nul est ton éloge, tant que Kragouyevats reste la tête.) La vii^e très pittoresque, entourée de forêts immensest, a été la résidence du premier prince de Serbie, Milosch Obrenovitch, qui a laissé des soavenirs plutôt asiatiques, car il disposait aussi librement' des fortunes quo des femmes de ses compatriotes, qu'il se vantait d'avoir affranchis du joug ottoman. On montre encore un poirier devant lo konak do Kragouyevats, aux branches duquel beaucoup de maris gênants ont été pendus sans jugement. Mais pour les patriotes serbes, la ville Kragouyevats est sacrée, parce que leur héros national, Georg Czèrny, surnommé Ivarageorg (Georges le noir) naquit tout près de là, au village de Vichewzy. Diaprés le périodique allemand ,,Promettions", l'amiral japonais Yokoyama aurait trouvé un procédé permettant do construire des canots de sauvetage en papier. Ce papier serait fabriqué de fibres du mûrier, qui sont réputées pour leur résistance. Deux feuilles de ce papier, collées l'une contre l'autre, no peuvent être déchirées par doux hoirmes vigoureux tirant de toutes leurs forces aux deux bouts. Mais il fallait surmonter une difficulté : rendre ce papier imperméable. Or, l'amiral japonais y aurait réussi. Il a fabriqué ensuite, au moyen de ce papier imperméabilisé, des tubes qui peuvent être réunis en radeau. Il serait possible de réduire un radeau de ce genre capable do porter uno dizaine do personnes aux dimensions d'un simple coussin pneumatique. Ces canots do sauvetage seraient particulièrement destinés aux sous-marins. A l'Ecole des hautes études commerciales de Cologne, viennent de s'ouvrir dos cours sur la réclame, qui sont confiés à un journaliste de carrière, M. Arthur Jung. On peut juger do l'intérêt que présenteront ces conférences pour les futurs commerçants, par les titres des sujets à traiter: De yim-portanco do la réclame en général ; les relations entre la politique étrangère et les succès économiques des commerçants ; la presso des Etats-Unis et son importance au point de vue de la réolame des commerçants étrangers ; la réclame en Turquie et en Orien. Un grand nombre de jeunes gens et de commerçants se sont fait inscrire pour suivre ces cours, qui seront très probablement introduits d'ici peu dans l'enseignement d'autres écoles commerciales ($'Alle-i magne . COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands (Berlin, 18 novembre. —« Officiel dei midi : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Hier matin, les Anglais ont tenté un coup de main contre notre position de la route do Messines à Armentières ; ils ont été repoussés. Dans l'Argonne, nous avons constate à temps que les .Français voulaient faire sauter un fourneau do mine et nous avons évacué la tranchée menacée avant l'explosion.ŒUiéâtre do la guerre .à l'Est. La situation générale ne s'est pas modifiée.Dans les Balkans. Les Alliés, continuant la poursuite de l'ennemi, ont atteint la ligne approximative allant de Javor au nord de Raska a Kursumiija à lîadan et à Orug'lioa. Nos troupes ont trouvé Kursumilija pillé et évacué par les Serbes. Plusieurs centaines de soldats ennemis et quelques canons ont été capturés. * ' ♦ Vienne, 18 novembre. — Officiel d'hier: Front russe. Rien de nouveau. Front italien. Dans la région de Gorz, l'infanterie n'a pas eu hier d'engagements importants et l'activité do l'artillerie italienne a été "beaucoup moins inte/ise que les jours jprêcé-dents..Sur tout le front du sud-ouest, la situation ne s'est pas modifiée. Avant-hier, une de nos escadrilles d'avions a bombardé Brescia. Nos aviateurs y ont constaté de violents incendies. Tous sont rentrés indemnes. Front du Sud-Est. Les troupes austro-hongroises combattant à la frontière du Sandschak, ont rejeté les dernières arrière-gardes monténégrines au delà du Lim. Partout, la poursuite des Serbes continue. Une colonne austro-hongroise qui avance dans la direction de Sjenica, a rejeté, au nôrd do Javor, l'ennemi do ses positions dos montagnes qu'il a défendues avec acharnement. Les troupes allemandes du général von Kôvess se trouvaient hier soir à uno demi-journée de marche de Raska. On s'est battu à Kursumlje. Communiqués des armées alliées Paris, 17 novembre.— Officiel de 15 heures: On signale, au cours do la nuit, quelques actions d'artiliorio autour de Fontenoy (vallée do l'Aisne), en Champagne et en Woévre (au nord de Flir-ey). Paris, 17 novembre.— Officiel de 23 heures : Autour do Loos, Angres et Souches, la canonnade a été, do part et d'autre, tr^s violente. Sur les bois au sud do 1-ey (e.,d-' ouest) de Péronne), nous avons eliectué dis tirs de concentration d'une efficacité con-! statée. En Champagne, dans la région de la fermo Navarin et près de Tahuro, luljte d'artillerie toujours soutenue. En Argonne, nous avons fait exploser deux fourneaux de mines qui ont détruit les tranchées ennemies sur une assez grande étendue. * * * Londres, 16 novembre. — Rapport du maréchal sir John French : Rien' à signaler, si ce n'est des duels d'artillerie et des combats de mines. U infanterie est restée inactive. * # * Romo, 16 novembre. — Officiel du grand quartier général : Dans la vallée de l'Adige, nous avons étendu et fortifié les {positions que nous ocoupons sur lu partie montagneuse qui s'étend de Zûjgniatorta jusqu'à Rovoreto, sur la rive gauiche de la rivière Leno di Vallarsa. L'ennemi, qui voulait enrayer notre travail, a dirigé contre nos positions un violent feu d'artillerie partant du monte Gelo, ot son infanterie nous a attaqués ; nous l'avons repoussée. Dans la vallée do Padola, des détachements ennemis qui tentaient de s'approolier de nos positions ont été refoujés et ont laissé des prisonniers entre nos mains. Dans la vallée do Fella, un de nos détachements a rencontré des troupes ennemies près de Lusora j il les a attaquées et dispersées. L'ennemi, en se retirant, a laissé des fusils et des munitions entre nos mains. jfur le haut plateau du Karst, il y a eu de violents duels d'artillerie. L'artillerie ennemie a bombardé pendant toute la journée les positrons que nous avons récemment conquises} mais il n'a pas réussi à empêcher nos troupes de les organiser et do les fortifier. Dans la région du monte San Michele, l'ennemi a effectué deux violentes attaques successives aveo des forces importantes contre nos positions ; mais il a été repoussé chaque fois par le feu rapide de nos canons. Il a été obligé finalement do se retirer et a subi de lourdes pertes. ♦ * * Péttrograd, 16 novembre. — Officiel du grand état-major général : Sur tout le front qui s'étend de Riga au Pripet, aucun événement important à signaler.Dans la région do Gminy et de Chrask, à 7 kilomètres au nord de Czartorysk, les combats continuent devant les passages do la Styr. —K—.—- + Dépêches Diverses Paris, 17 novembre : L'agenco Havas annonce que trois ministres anglais, M. Asquitli, sir Edward Grey et M. Lloyd George, sont arrivés, la nuit do mercredi, à Paris. * * * La Haye, 17 novembre Uno taillerie de diamants sera installée dans les locaux du Seheveningsche Deli-Club à La Haye. Des diamantaires belges, séjournant depuis le début de la guerre à Schoveningen, où ils ont même institué deux bourses, avaient l'hiver dernier déjà, envisagé l'érection d'un atelier, où les ouvriers belges auraient pu s'occuper à la tâche ou pour leur propre compte. Ce plan n'a pas été réalisé, mais il est dès maintenant certain qu'on commencera la taille do diamants dans le local dont il est question ci-dessus. A cet effet, on y a installé à titre provisoire six moteurs électriques qui fourniront la force nécessaire pour les 70 tours, mis à la disposition des ouvriers diamantaires. » » ■* Amsterdam, 17 novembre : Bien que la nomination d'un ministre temporaire et extraordinaire auprès du Vatican, en remplacement do feu M. Regout, ne soit pas imminente, on assure dans les cercles bien informés quo des démarches ont déjà été effectuées en vue de désigner lo successeur do l'envoyé décédé. * * ♦ Constantinople, 18 novembre : Tsohewad boy, ancien ministre turc à Belgrade, a été nommé ministre à Stock-| holm. 11 est également chargé do la direction de la légation turque qui vient d'être récemment créée à Copenhague. * + * Pétrograd, 17 novembre : La „Novoïe Vromia" affirme qu'un grand soandale éclatera dès la réouverture de la j Douma. Nombre do membres du Comité des | industries de la guerre auraient tiré partie i do leur situation dans un intérêt personnel. On on posséderait les preuves et l'on serait décidé à exécuter les coupables sans aucun ménagement. La pénurie de la viande à Pétrograd devient uno véritable calamité. Toutes les boucheries sont fermées. Ces derniers jours, I seules les ambulances ont été fournies de viande; la vente do celle-ci n© so fait plus quo dans trente dépôts municipaux. * * * New-York, 17 novembre: Un syndicat fondé aux Etats-Unis et ayant à la tête M. Jules Bernard, vient de proposer au département des affaires étrangères, d'affréter des navires américains avec dos .équipages également américains, dans lo but d'aller charger à Rotterdam les marchandises retenues dans ce port, à la suite des mesures prises par le gouvernement britannique. l^e département n'a pas encore fait connaître sa décision à eo sujet. * * Londres, 17 novembre : On mande do New-York au „Times" que les négociations pour l'ouverture d'u/i crédit commercial à l'Angleterre, semblent devoir aboutir. Le prêt serait consenti à d'importantes banques anglaises contre nantissement de valeurs qui seraient déposées à la Banque d'Angleterre. On espère quo le cours du change de la £ s'améliorerait considérablement, si l'opération se concluait. * * » Milan, 16 novembre : Lo „Corriore dedla Sera" donne des détails sur l'attaque faite par dvs aviateurs autrichiens sur la ville de B rescia, hier matin à 8 heures. Tandis quki des aviateurs italiens s'élevAient pour chasser l'ennemi, un second avion a surgi et a jeté des bombes sur la ville. La „Stampa" annonce que des bombes sont tombées à proximité des fabriques d'armes et des installations militaires. Une bombe est tombée non loin de l'arsenal, où étaient rassemblées de nombreuses troupes d'infanterie et de bersaglieri; deux de ces1 derniers ont été tués. Une autre bombe est tombée très près du gazomètre, 6atts causer cependant do dég/its. Lo public se demande par quelle voie les avions ennemis ont réussi à venir survoler Brcscia, afin de commencer le bombardement lo Lendemain matin. Le „Corricre délia Sera" réclame pius do vigilance et une meilleure organisation, aussi bien de la défense que de laftiaque aérienne. A ce sujet, on- devrait suivre l'exemple des Français, dit-il. L'ita'ie doit d'autant plus agir ainsi qu'à proximité immédiate do la zone de guerre se trouvent des villes riches et belles et qu'on ne manque ni d'avions et d'aviateurs. * .* Londres. 17 novembre : I-e correspondant, de l'agence R eu ter auprès du quartier général anglais en France écrit ce qui suit : — L'hiver commence à sévir en Flandre. La semaine de pluies, qui avaient transformé les chemins en fondrières et en enfer lo séjour dans les tranchées, a été suivie par un temps radieux : soleil le jour pb geléa la nuit. Le mauvais temps de la semaine écoulé^ a é'té la cause principale do l'inactivité relative qui a régné sur le front. Toutefois, certains secteurs ont été témoins» de vifs ; duels d'artilKsrîe : Ilooge et les environs; de la hauteur 60 ont. été bombardés, comme aussi nos positions établies près dlTlul-luch. Los Allemands ont lancé nombre de torpilles aériennes près de la fosse 8. Notre artillerie a vivement répondu à chacune de ces attaques. Les travaux de sape sont continu?» de part et d'autre sans répit.. Pas un jour ne se passe sans qu'une mine, soit anglaise, soit allemande, ne fasse explosion. Il arrive que les mineurs rencontrent* au cours de leur travail souterrain, les galeries que creusent leurs adversaires : en ce cas, sans ; perdre un instant, une mine est chargée, ' la galerie no tarde pa.s à faire explosion et ainsi, en un clin d'à Vil, le travail d!e plusieurs semaines est détruit. * ♦ * Brest, 17 novembre : De violentes tempêtes qui' sévissent Sur , l'oué.st et le sud-ouest do la France ont causé de grands dégâts particulièrement à Naufes et à Brest.. Beaucoup de navires ont été arrachés de leurs ancros ; le vapeur „Amiral do Vorpont" a coulé aveo tout son équipage.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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