La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 04 Oktober. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Konsultiert 02 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/gm81j98r1m/
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PRIX DES ABONNEMENTS : 3 mois (octobre-novembre-décembre1, fr. 15.00j 2 mois (octobre-bot.). 10.00; 1 mois (octobre), 5.00. Les demande* d'abonnement sont reçues exclus** ventent par les bureaux et le* 'acteurs des postes. — Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux de poste. ADK!INISrRATION ET REDACTION Montagno-aux-H-rbes-^otagères, 31. Bruxolles. LA BELGIQUE PRIX DES ANNONCES : Pet. annonces, la ligne, lr. 1.00. — Réclames avant les ann., la lig., lr. 2.50. — Corps du -journal, la | lig., fr. 7.50. — Faits divers, la ligne lr. 5.00a — Nécrologie, la lig., fr. 3.50. — Coin des Eleveurs annonces notariales, avis de sociétés (assemblées, paiement de coupons, tirages), la ligne fr. 2.00. BUREAUX dô~9 à 17 heures. Direction et Administration : M j? j? bTB- Jos. MORBSSÉE, directeur. yjujourd'hui : cl)htJX cases LA GUERRE 1,523° jour de guerre La Journée de mercredi a été plus calme. Les attaques prononcées par les Alliés en Flandre, au sud de Cambrai, dans le secteur de Saint-Quentin, entre l'Ailette et l'Aisne et en Champagne ont eu un caractère plus local. Les Allemands y ont opposé une résistance toujours aussi tenace, de manière qu'aucune modification importante n'est survenue. Procédant aux rectifications de Iront donti nous avons, le 2 courant, signalé la néces-' sité, les Allemands ont évacué, il y a deux Jours, Armentières et Lens. Ils se replient aussi vers leurs anciennes positions au nord-ouest de Reims. LES OPERATIONS à L'OUEST Londres, 2 octobre: Le correspondant au front du Times écrit à la date du Ie* octobre que la ville de Cambrai, qu'il avait pu apercevoir encore la semaine dernière presque intacte, est complètement en flammes. *** Zurich, 3 octobre : L'Anzeiger de Zurich reproduit un télégramme du correspondant du New-York Herald en France disant que sur tout le front américain sévit un violent feu d'artillerie. Les Allemands ont déclanché un terrible feu roulant près de Saint-Mihiel. D'après une information Havas, les Américains ont à faire face depuis trois jours à une vigoureuse contre-attaque allemande sur les contreforts en Argonne. *** Zurich, 2 octobre : Dans les environs de Nice, les Américains ont métamorphosé un grand nombre d'hôtels en nôpitaux pour leurs malades et blessés. Il y aura place pour 30,000 patients. *** Londres, 3 octobre : On mande du front en France au Daily Mail : — Les attaques en masses des Alliés, exécutées avec une supériorité numérique double et triple, n'ont pas détruit jusqu'ici le nouveau front allemand. Une surprise n'est donc plus possible, mais les Alliés continueront le combat. ***. Londres, 2 octobre : Du New Statesman: — Ne suivons pas l'exemple des gens inconsidérés qui crient déjà sur les toits qu'une nou- N velle grande retraite des troupes allemandes peut être considérée comme certaine et déjài jettent les regards sur les Ardennes ou même) vers les frontières allemandes. Les Allemands replieront certainement encore leur front poqr le rectifier et en faire la ligne d'ensemble qujl n'est plus pour l'instant. Mais, à très courte distance derrière leur front, ils possèdent djes lignes qui forment un solide enchaînement,set s'is parviennent à s'y maintenir, ils n'auroht pas, sauf dans le secteur de Lens, perdu ptyis de terrain qu'ils n'en occupaient au début fie 1918. Et même à supposer qu'ils se replient davantage, que Douai et Cambrai leur échappent, l'expérience acquise au cours de quatre années de guerre doit nous prémunir contre un optimisme exagéré dans l'appréciation ejes conséquences immédiates de la perte de ces points stratégiques. Il est fort possible de tenir bon sur un front qui ne réponde pas à toutes les exigences stratégiques, surtout étarjt donné la situation à l'Ouest : n'est-il pas avéré que les troupes de l'Entente n'ont pu, au cours de ces quatre années, maintenir intacte une seule partie de leur front? Au surplus, on peut raisonnablement affirmer que von Hindenburg et Ludendorff n'ont pas absolument renoncé à une contre-offensive. Pour1 l'instant, ils cèdent du terrain, mais leur re-1 traite est méthodique et nous nous tromperions fort en nous imaginant qu'elle exclut la possibilité de déclancher une vigoureuse contre-attaque quand l'assaut anglo-français aura cessé par suite d'épuisement. •** Milan, 3 octobre : Sous le titre « La résistance allemande », M. Barzini écrit du front à l'Ouest au Corriere délia Sera: — Sur toute sa ligne d'attaque, l'armée du général Gouraud rencontre une résistance extraordinaire, ce qui était à prévoir dès le début de l'action. Sur le terrain ondulé, qui s'élève devant les soldats de l'Entente, les Allemands ont des réserves inépuisables pour se défendre méthodiquement à l'extrême. Ils se sont retirés de la zone avancée pour se fixer dans leur plus forte ligne de défense et sont décidés à tous les sacrifices pour s'y tenir. La bataille prend donc en ce moment le caràctère d'une guerre de positions. Dans un terrain si difficile, parsemé d'innombrables ouvrages de défense gigantesques, une percée est impossible*»EN BULGARIE Sofia, 2 octobre : De l'Agence télégraphique bulgare : La session extraordinaire de la Sobranié a été ouverte aujourd'hui par le président du Conseil, M. Maiinof, qui a, au nom du roi, donné lecture du discours du trône suivant. — La situation générale du pays et les graves difficultés avec lesquelles nous étions aux prises pour satisfaire aux nombreux besoins de notre héroïque armée ont, au mois de mai dernier, rendu nécessaire la constitution du gouvernement actuel. Ce gouvernement, émané de l'opinion publique et qui a toute ma confiance, a, durant le court laps de temps 1 'écoulé depuis qu'il administre les affaires du pays, consacré tous ses efforts à la solution des nombreux et graves problèmes soulevés par une longue série d'années de guerre. 4m-mésjfun esprit,de parfaite loyauté à l'égard (de nos alliés, mon gouvernement et moi n'avons d'autre but que de remplir notre devoir envers la patrie, em_aidant sa population et ses vaillants soldats à obtenir une paîx Honorable et digne des douloureux sacrifices qu'ils-ont-consentis en vue de fonder l'unité bulgare. Tout a été fait de ce qu'il était possible de faire dans cet ordre d'idées. Finalement, mon gouvernement, après un examen très attentif de la situation, a décidé de proposer à nos ennemis d'ouvrir des négociations en vue de la conclusion d'un armistice et éventuellement de la paix. Le gouvernement, pleinement consciént de la situation qui nous est créée et attentif aux nombreux problèmes posés ou à poser encore, a décidé de convoquer l'assemblée nationale en session extraordinaire. Il va de soi que ceci n'exclut pas le flroit pour l'assemblée nationale de s'occuper, *u cours de cette session extraordinaire, d'au-lres affaires que les nécessités de l'administration régulière du pays pourraient faire lurgir. Pleinement convaincu que vous ferez preuve dans vos travaux et vos résolutions le l'intelligence, de la sagesse et de l'esprit patriotique qu'impose l'heure actuelle, j'appelle sur vos délibérations la bénédiction du fout-Puissant et déclare ouverte la session Extraordinaire de la dix-septième assemblée nationale ordinaire. Vive la Bulgarie 1 » La lecture du discours du trône, saluée par ïe longs applaudissements, a été suivie de la ïoTennitê religieuse habituelle. Après quoi, M. Vlalinof a proposé à la Sobranié de s'ajourner \ vendredi à l'effet de lui permettre de donner in peuple et aux représentants de la nation yles moyens de se faire une idée exacte de lafc J situay^û-générale, notammênfqïïant à la con-1 ' cliïsion d'une suspension d'armes et l'ouver-j tui'e de négociationsjp&urJft conclusion de la/ paix. / H L'assemblée a approuvé cette proposition et la séance a été levée. *** Constantinople, 2 octobre : Le journal Bâti annonce que M. Radoslawof a invité ton-s les députés_ musulmans de la i Sobranié bulgare qui se trouvent à Constanti-: nopie à venir immédiatement à. Sofia. t *** Vienne, 2 octobre : j On mande de Sofia au Bureau de Corres-> pondance, en date du 30 septembre : f — Les déserteurs marchant vers Sofia-, t, ont été refoulés jusqu'à Wladaja par les -î troupes gouvernementales. La capitale n^ c teourt aucun danger, i *** Cologne, 2 octobre : On écrit de Berlin à la Gazelle de Cologne : — On ne demande ni plus ni moins à la Bulgarie que la rupture complète avec ses anciens alliés et la cession à l'Entente des chemins de fer et de la navigation sur le Danube. L'acceptation de ces conditions par le gouvernement constitue une déclaration de guerre aux autres'coalisés de la Quadruplice, ' qui ont besoin des chemins de fer pour assu-1 rer la protection des frontières méridionales 1 de l'Autriche-Hongrie et tenir la Roumanie à l'œil. Ne pouvant plus compter sur les Bulgares pour cet office, il faut qu'ils S'en chargent eux-mêmes à tous risques et périls. En Orient, dont la Bulgarie fait partie, les re-' virements sont plus faciles et plus prompts que chez nous. Lorsque M. Maiinof a rem ' placé M. Radoslawof, les gens au courant ne doutaient pas que ce changement pût signifier pour la Bulgarie la possibilité de s'éloigner | de nous quand viendrait à sonner l'heure de ' l'adversité. Tant que M. Radoslawof était au ' pouvoir, on ne pouvait pas croire que cela fût possible, mais lorsque M. Maiinof est arrivé aux affaires, on aurait dû se méfier, et se méfier d'autant plus qu'à ce moment manquaient ! à l'armée bulgare des lauriers à cueillir. Il est j donc possible que nous n'ayons pas usé de toute la prudence nécessaire en cette occurrence. Mais tout n'est pas fini, et vous allez voir certainement le tableau changer en Bul garie. Le peuple bulgare va nécessairement ' demander des comptes à ceux qui ont, le 29 septembre, à Salonique, sacrifié sa fidélité à [ l'alliance, son unité, sa gloire et ses rêves. Au surplus, une victoire de * os armes ne peut manquer de modifier automatiquement la situation bulgare. » *** Vienne, 2 octobre : . \ Les journaux reproduisent la note su; vànte de source autorisée sur la situation militaire dans les Balkans : j _ Nous n'avons pas encore de nou-! velles précises quant aux engagements que J; la Bulgarie a pris au point de vue militaire. Les événements se sont précipitas au point qu'en arrivant en Bulgarie, les *ruu-pes austro-hongroises y ont eu pour pr<3-ï mière tâche de protéger nos stations raui-3 taires et diplomatiques. On ne sait rien en 3 core des nouvelles opérations militaires que î l'Entente projetterait dans les Balkans, t mais il n'est pas impossible que ses troipes continuent leur marche en avant avec l'intention d'entrer par petits paquets à Sofia. Dès la conclusion de l'armistice, une suspension d'armes a été décrétée aussi bien du côté de l'Entente que du côté des Bulgares. Cet armistice n'a naturellement au-n cune valeur pour les troupes austro-hongroises et allemandes, et nos opérations en Albanie ne seront pas interrompues. Pour apprécier la situation générale, il faut toujours tenir compte que l'Albanie et la Macédoine ne sont que des théâtres de la guerre d'une importance secondaire, mais que néanmoins nous sommes résolus à ne laisser à aucun prix les Italiens prendre pied sur la côte orientale de l'Adriatique. Le but exclusif de l'Italie est l'italianisation 1 de l'Albanie, mais les Italiens n'ont jusqu'ici rien fait en Albanie qui puisse justifier le rôle de colonisateurs qu'ils prétendent y jouer. » *** Vienne, 2 octobre : Du «Fremdenblatt * : — Le gouvernement bulgare a capitulé devant l'ennemi et sa capitulation est si honteuse et si complète qu'on n'en trouve pas de précédent dans l'histoire. Si les conditions inouïes du traité d'armistice que ses plénipotentiaires ont acceptées et signées à Salonique sont effectivement remplies, la Bulgarie 6e retranche elle-même du nombre des Etats autonomes. Mais ce serait une grave illusion de croire que la démarche de M. Maiinof obtiendra jamais l'approbation de la Sobranié. Les Puissances Centrales, d'ailleurs, ont tenu compte de toutes les éventualités et la défection de leur alliée n'entraînera pour elles aucune conséquence irréparable. » Le « Fremdenblatt » oppose à l'attitude de la Bulgarie celle de la Serbie qui, quoique occupée tout entière par l'ennemi, a courageusement continué la lutte. *** Berne, 1er octobre : Du Berner Tageblatt: — La Bulgarie est aujourd'hui à un tournant de son histoire. Si elle se jette complètement dans les bras de l'Entente, elle perdra sans aucun doute toutes ses conquêtes, car les Alliés aideront avant tout la Serbie et voudront que ce pays soit grand et fort. Tout Bulgare peut facilement se rendre compte de cette situation ; en conséquence, il n'est pas certain que la Sobranié, qui se réunit aujourd'hui, suivra M. Maiinof et, si elle l'approuve malgré tout, cela signifierait que la Bulgarie renonce définitivement à toute prépondérance dans les Balkans. Pareille abdication pourrait déchaîner la guerre civile, car il semble peu probable que l'armée se laisse dépouiller de ses lauriers en faveur de la Serbie. Une autre conséquence possible, ce serait la guerre avec les Puissances centrales, qui ne seront guère disposées à se laisser barrer la route vers la Turquie. Notre impression est que ni Vienne ni Berlin ne se laisseront impressionner; on y est fermement convaincu qu'au pis-aller la situation pourra être maintenue et peut-être même améliorée. » *** Berne, 2 octobre : Les journàux expliquent que si le commandement supérieur des troupes de l'Entente à Salonique a .accordé aux Bulgares la suspension d'armes qu'ils lui demandaient, au lieu de poursultfre'Wtiiarche en avant victorieuse, c'est parce que son avance devenait démesurée et l'éloignait de plus en plus de sa base d'opérations. En réalité, la nécessité d'une suspension d'armes se faisait sentir plus vivement chez le généralissime de Salonique que chez son adversaire éploré, d'autant plus que l'attaque de l'armée balkanique de l'Entente semblait déjà avoir atteint son point culminant et que la continuation des opérations aurait demandé un effort qui apparaissait irréalisable, vu le tonnage et le temps qu'il aurait fallu y consacrer. Reste à voir si une partie importante de l'armée bulgare et la majorité de la Sobranié sont d'ores et déjà gagnées à la politique de M. Maiinof. La tâche des Puissances Centrales est tout indiquée. Elles ne feront pas à l'Entente le plaisir de considérer la démarche de M. Maiinof comme une catastrophe. La démarche isolée de la Bulgarie est une affaire douloureuse, mais non pas irréparable au point de vue militaire. Le premier devoir des Puissances Centrales consistera à prendre résolument en mains la situation militaire à jWMWPaMMMMBaBaBMBM———i— làû l'Est, de soigner ses besoins économiques et n-I de maintenir les communications avec la r- J Turquie. On a pleine confiance, dans les laj sphères militaires des Puissances Centrales, / qu'on y réussira pleinement. Les Centraux ne et peuvent être refoulés des Balkans. ( « DEPECHES DIVERsis £i- Le Havre, 2 octobre : A l'approche du quatrième anniversaire de la bataille de l'Yser, le Conseil des ministres belge, sur la suggestion du Roi, a décidé la s- création d'une médaille commémorative qui i sera décernée à tous ceux qui ont pris part a ia*,ila bataille. es ( ieA1 Berlin, 2 octobre : ~ S. M l'Empereur et le feld-maréchal von Hindenburg sont arrivés cet après-midi à Berlin, où ils feront un court séjour. e : '»** la Berlin, 2 octobre : es Sous la présidence de l'Empereur, une cônes férence a eu lieu cet après-midi, à 6 heures, >a- au palais de la chancellerie. Y assistaient : le le comte von Hertling, le feld-maréchal von le Hindenburg, le prince Max de Bade, le :e, vice-chancelier von Payer, M. Friedberg, vice-u- président du ministère d'Etat, M. von Berg, es chef du cabinet civil secret, ainsi que piu-à sieurs secrétaires d'Etat. -1!" »** en Cologne, 2 octobre : ls. On mande de Berlin à la Gazette de Co-'e- logne : >ts — Le nouveau chancelier de l'Empire sera :n- nommé ce soir. La presse progressiste affirme ne que M. ven Payer a refusé ce poste. Quoiqu'il er soit de plus en plus probable que le prince er Max de Bade sera nommé, rien n'est encore de décidé à l'heure actuelle. » au ût Berlin, 3 octobre : vé La «' Gazette de Voss » dit que1 la nomina-tion du prince Max de Bade au poshe de nt chancelier de l'Empire peut être cons'd^rée ÎSt comme virtuellement acquise, mais qu'elle de ne -ra rendue publique,conformément hiix ir' prL'Cipe6 strictement constitutionnels, ^u'a ez près que l'accord se sera fait sur le pro- gramme du prince. nt * ip * * ^ Berlin, 3 octobre : [ Du Berliner Tageblatt: ÎS: —Le prince Max de Bade entend constituer . un cabinet composé exclusivement de mem- S1" bres des partis de la majorité et dont ne fe- , raient partie ni les nationaux libéraux ni les ] v conservateurs, seuls les fonctionnaires natio- . \ naux libéraux von Krause, Schiffer et Frièd-i! ' berg restant maintenus dans leurs fonctions. 3n 1 Son programme est conforme à celui des par- , tis de la majorité, mais en le précisant en cer- ( u" tains points, en amplifiant certains autres et , V.e 'en poursuivant avant tout le but de donner la . n" paix à l'Allemagne » < au ! u" Cologne, 2 octobre : l On mande de Berlin à la Gazette de Co- ( 'i- logne : , n — Le Reichstag se réunira mardi prochain, u- à 2 heures de l'après-midi. Le nouveau chancelé, lier de l'Empire développera son programme es vis-à-vis duquel les partis prendront position. , n- On estime que la session durera plusieurs a. |ours. * s- în Berîin, 2 octobre : , il- Le parti conservateur allemand du Reichs- , u-., tjag: a voté aujourd'hui la résolution suivante : n- — L« parti conservateur était et reste résolu în à conformer son attitude à l'esprit du décret { ur ttnpérial du 20 septembre dernier. Au prix ! u- même de ses convictions, il est décidé à sou- a- tenir un gouvernement qui concentrerait la joutes les forces de la nation pour assurer une ,is fin honorable à la guerre. » lie *** r€ Munich, 3 octobre : D'après les journaux de l'Allemagne du Sud, . )n il n'existerait pas au Conseil fédéral de ma-6_ jorité pour la suppression de l'article 9 de la ' SJ Constitution. Il est en tout cas vraisemblable j que les trois Etats du Sud de l'Allemagne voteront contre sa suppression. *** Munich, 2 octobre : Le ministre d'Etat von Dandl est parti ce lé soir i»our Berlin. si a** /e Vienne, 3 octobre : L'ambassadeur austro-hongrois à Berlin, prince de Ilohenlohe, est rentré à Vienne et a "J eu un long entretien avec l'empereur Charles, a » la * * Constantinople, 2 octobre : re Talaad Pacha a déclaré au Comité «Union îe et Progrès que le résultat des négociations le de Berlin donne satisfaction à tous les inté-m rêts de la Turquie. Les mesures prises par les s> Coalisés auront pour le moins le résultat d'ar-rêter la marche des événements en Bulgarie. 6 Le gouvernement ottoman a pris les décisions qui s'imposent pour faire face à la situation. te Berne, 2 octobre: >i- D'après 1e Berner Tageblatt, les critiques a militaires des journaux anglais estiment que les troupes turques ont établi de nouvelles lignes de défense derrière les lacs de Jeneza-ret et de Tibère. Le but final des opérations des Alliés est Damas, mais il ne sera pas pos- r- sible d'atteindre la ville cette fois, car les e- Turcs possèdent un excellent point d'appui, ra *** es Copenhague, 3 octobre : u- L'Evening News de Londres écrit qu'il ne il- faut pas s'attendre à ce qu'il soit procédé à te des élections législatives en Angleterre dans in un délai rapproché. ii, Les élections ont été retardées parce qu'on ré tient compte de la possibilité que bientôt les :e négociations de paix générale seront entais mées. é u Genève, 2 octobre : le L'assemblée des socialistes parisiens a dé- 'e cidé d'envoyer au Congrès national vingt-six ic délégués appartenant au groupe Longuet, •e douze partisans de Renaudel, quatre fidèles de la Sembat et quatre kienthaliens. ie n Berne, 2 octobre : a Le Conseil National a voté à l'unanimité 'e moins une voix socialiste un projet portant les appointements des conseillers fédéraux de 18,000 à 25,000 francs et ceux du président de la Confédération à 27,000 francs. i- à Amsterdam, 2 octobre : s i* On mande de La Haye que les négocia- 2 u tions économiques entre l'Allemagne et les c e. Pays-Bas ont été reprises hier. e j- *** v 'e Amsterdam, 2 octobre : r s- Du Nteuwe Botterdamsche Courant: 1 s- — Depuis le 1er octobre, les cafés doivent e ie être fermés à 11 heures du soir, à l'exception e ie des samedis, dimanches et jours de fête, où E •e l'heure de police est retardée d'une heure. » £ i- *** is Copenhague, 2 octobre: p* Le train de voyageurs Malmô-Stockholm, i- qui avait quitté Malmô mardi matin avec un C millier de voyageurs, a déraillé vers 7 h. 1/2 t e du soir, près de la gare de Getaa, et s'est, jeté cl é du haut du remblai. Sur les vingt-quatre wa- f e gons qui composaient le train, trois seulement t i- sont restés sur la voie ; tous les autres se sont E à écrasés ou ont été incendiés. Le sinistre n'a T- e été connu que fort tardivement, le train smis- e §- tré ayant entraîné dans sa chute les fils >télé- b e phoniques et télégraphiques. On a travaillé F* u toute la nuit à l'enlèvement des morts et des C s blessés. Il y a près de trois cents morts, parmi a 5- lesquels une cinquantaine d'écoliers. Onme f à jDeut encore évaluer le nombre des blessés. COMMUNIQUÉS OFFICIELS e " Coînmunlqués des Puissances Centrales Berlin, 3 octobre. — Officiel de ce midi : Théâtre de la. guerre à l'Ouest. Armées du feld-maréchal prince héritier Rupprecht de Bavière et du général-colonel e von Boehn : :s En Flandre, nous avons repoussé des atta-a ques ennemies au nord de Staden, ainsi qu'au 11 nord-ouest et à l'ouest de Roulers ; à cette oc-a casion, nous avons fait 200 prisonniers. Des attaques partielles ennemies prononcées le soir des deux côtés de la route d'Ypres à Me-nin ont aussi échoué. " La nuit du 1er au 2 octobre, nous avons éva-L" cué sans combat Armentières et Lens. Nous nous sommes établis dans des "positions situées à l'arrière à l'est de ces deux villes. Dans la journée, partiellement après une forte ca j nonnade contre nos positions abandonnées, 1 3* l'ennemi nous a suivis, au delà des lignes^ Fleurbaix-La Bassée-Hulluc?h*."^^"-' n Journée calme devant Cambrai. Nous avons-e repoussé des attaques partielles près de la val-r s" lée de l'Escaut et au sud-est de Rumiliy. Dei fortes attaques et des poussées contre nos • nouvelles lignes ont échoué au nord et au sud de Saint-Quentin. Armées du prince héritier allemand : Au sud-ouesi d'Anizy-le-Chàteau et au nord de Filain, nous avons repoussé des attaques partielles. Des régiments du Schleswig-Hoi-a stein ont défendu leurs positions sur la crête 10 du Chemin des Dames contre de fortes atta-^ ques ennemies. Combats entre avant-postes devant nos nouvelles lignes au nord-ouest de e Reims. Dans ce secteur, l'ennemi se trouvait le soir dans la ligne Chaudardes-Cormicy et immédiatement devant le canal de l'Aisne. En Champagne, à l'est de la Suippes, d'im-portantes forces françaises ont continué leurs 'e attaques contre Sainte - Marie - à - Py, ainsi 'e qu'entre Somme-Py et Monthois. Au sud d'Or-feuil, nous avons réduit par des contre-atta-x ques les pénétrations locales de l'ennemi dans 4 nos lignes. Sur le reste du front, les attaques 3" ont échoué devant nos positions. Des deux côtés de l'Aisne et en Argonne, les attaques partielles de l'ennemi ne lui ont donné aucun résultat. ;r Berlin, 2 octobre. — Officiel du soir : Violentes attaques partielles en Flandre et e' en Champagne. Journée calme devant Cam-;s brai. 0- Berlin, 3 octobre. — Officiel : s Dans la zone barrée autour de l'Angleterre, r" nos sous-marins ont coulé 32,000 tonnes brut, r" dont un vapeur américain de 7,000 tonnes en-3t viron qui transportait des troupes. Ils ont tor-a pillé, en outre, le vapeur de transport de troupes Mount Vernon, l'ancien Kronprinzes-sin Cecilie, du Norddeutche Lloyd. Le résultat du torpillage n'a pu être observé, mais d'après des informations publiées par la presse ennemie, le vapeur est rentré au port avarié. I' •** Vienne, 2 octobre. — Officiel de ce midi : ie Sur le front en Italie, faibles duels d'artil- lerie et engagements entre patrouilles. *** Vienne, 3 octobre. — Officiel de ce midi : Sur le théâtre de la guerre en Italie, combats d'avant-postes fructueux pour nous sur s] les versants septentrionaux du monte Tomba. En Albanie, les événements du ïftjnt bul-^ gare nous ont forcés à replier nos divisions; " c'est ainsi que Berat est tombée aux mains de * l'ennemi sans combat. * it * * ie Constantinople, 30 septembre. — Officiel : Sur le front en Palestine, dans le secteur de la côte, les Anglais n'ont pas suivi nos troupes au-delà de la ligne Pyrus-lac de Hule. Au ^ nord-est de Kunetra, sur la route du lac de a' Tibèrt à Damas, une attaque de cavalerie et d'automobiles blindées ennemies a été re-I poussée d'une manière sanglante. L'ennemi n'a pas pornoncé de nouvelles attaques du côté de Derat. Près de Rayak, nous avons descendu un avion ennemi et fait prisonniers les occu-pants.Sur les autres fronts, rien de nouveau à signaler. Berlin, 2 octobre. — Officieux : à Le coaimuniq ié officiel ang<is du 9-9 ^t-rr.-s. bre au priant ^e combais ii« és ent e .f ruisseau da la S*-rsée et Saint Quentin, ait textuellement ce qui suit : n — Au nord de Saint-Quentin, à l'extrême is droite, le 2U° corps a entrepris à 5 h. 50 du é- malin une attaqua au delà au canal de l'Es-îs caut y compas Bellengiise vers le nord; les r- hommes de la 46e division, munis de ceintures e. de sauvetage, de nattes, de civières, de matériel îs de pont et de radeaux, ont pris l'assaut sous i. la protection du feu concentrique de i'a.-tillerie et des mitrailleuses, les principaux ouvrages de défense de la ligne Hindenburg qui longent à îs cet endroit la rive orientale du canal. » ie C'est la .preuve faite, une fois de plus, que La îS manœuvre de l'Entente consistant à parler de la pénétration dans la ligne Hindenburg ne ren-1S contre pas d'incrédules. A notre connaissance, il s' n'existe pas de ligne Hindenburg. Le système îS de positions dans lequel nous nous sommes éta-blis au printemps 1917 en vue de raccourcir notre front, a été construit sur l'ordre du feld-maréchal Hindenburg et a reçu, de même que 10 son prolongement vers le nord et vers le sud. "■ des noms empruntés à la légende des Nibelun- 1 gen, tels que Siegfried, Wotan, Hagen, etc. Il ne n s'agit pas d'une seule ligne mais d'un système s de défense établi sur une profondeur d'un grand im nombre de kilomètres et englobant souvent des positions établies les unes derrière Ips autres. Par suite, si l'ennemi a pris pied, à certains endroits, dans les parties les plus avancées de ce i. système profond de positions, il a encore devant x lui toute la profondeur du réseau de défense. La malice des Anglais est cousue de fil blanc ; ils q voudraient faire croire au monde qu'ils ont enfin réussi à percer nos lignes et dans oe but Lis travestissent avec préméditation la réalité des faits. é ♦ SQ Communiqués des armées alILes e ~ Paris, 2 octobre. — Officiel de 3 heures : A Saint-Quentin, des actions très vives se sont engagées au cours de la nuit. L'ennemi L- a été rejeté sur la rive est du canal, où il a s continué à résister avec énergie. Entre l'Aisne et la Vesle, nos troupes ont acquis de nouveaux avantages à l'ouest de Reims. Nous tenons Pouillon-Thil et les lisières sud de Vil-lers-Franqueux. Le massif de SaintrThierry !t est entre nos mains. Nous avons également n gagné du terrain au nord de La Neuvillette et ù porté nos lignes aux lisières sud de Bétheny. En Champagne, nuit sans changement. *** Paris, 2 octobre. — Officiel de 11 heures : i, L'ennemi a été complètement rejeté de Saint-ci Quentin, que nous occupons en entier. Nous 2 tenons également le faubourg d'Isle, en dépit é de la résistance tenace de l'ennemi. Sur le t- front au nord de la Vesle, nous avons accen-[\ tué notre avance, pris Roucy, Guyencourt, t Bouffignereux, Villers-Franqueux, Cauroy et a porté nos lignes aux lisières sud de Cormicy 1- et de Loivre. Au sud de cette localité, nous - bordons la rive ouest du canal jusqu'à La é Neuvillette. Courcy est en notre pouvoir. En s Champagne, au cours de l'après-midi, nous i avons amélioré nos positions au sud-est d'Or-e feuil et pris pied dans les hauteurs au sud de I Le butin pris par les armes alliées opérant en France et en Belgique, du 1er au 30 septembre, s'élève à 2,844 officiers, 120,192 hommes, 1,600 canons, plus de 10,000 mitrailleuses. Le butin total fait par les armées alliées du r 15 juillet au 30 septembre est de 5,518 officiers, 1 248,494 hommes, 3,669 canons, plus de 23,000 mitrailleuses et plusieurs centaines de minen- - werfers. J *** Paris, 1er octobre. — Officiel de l'armée s d'Orient : s Les mesures prévues par les clauses de l'armistice signé avec la Bulgarie sont en cours d'exécution. **« _ Londres, 2 octobre. — Officiel : Nous avons percé la ligne Fonsomme' s /nord-est de Saint-Quentin)-Beaurevoir (est': 'de Gouy). Des troupes néo-zélandaises, an-'. U glaises et écossaises ont pris Crèvecœur et ? Rumiliy. Nous avons fait quelques cen-J taines de prisonniers. 1 Les troupes canadiennes ont conquis Nsu-e« ville et Saint-Remy, ainsi que le plateau à. à l'ouest de Rumiliy. / i , Les Allemands ont commencé à céder c% [matin sur un large front au sud-est et ai| Vnord Tfa'canal de La Bassée. Nous les pour-i «suivons. s •** Rome, 2 octobre. — Officiel : e Canonnades dans le secteur de Conca Laghi i- (Posina), sur le haut plateau d'Asiago et sur s ie Montello. Sur le reste du front, feu de di-e version. Des patrouilles ennemies qui ten-t taient d'approcher de nos postes dans les sec-teurs de Mori et du Col del Rosso ont été dispersés à coups de fusil et de grenades à main. s ' b 1 Dépêche» Diverses " Batavia, 2 octobe : s On vient de mettre la dernière main aux projets organisant la base maritime de Soera-s baya. Le total des dépenses est évalué à 20 mil-. lions de florins. * Berlin, 3 octobre : On mande de La Haye que Padang, capi-,t taie de la côte occidentale de Sumatra, a été dévastée par un tremblement de i:rre. Les événements de Russie Stockholm, 3 octobre : r- D'après une nouvelle d'Helsing'ors, un at-3 tentât aurait été commis contre M. TrotzM s. dans la ville de Bojansk. M. Trotzki aurait été u blessé peu grièvement d'un coup de leu à s l'épaule. i- »*» Christiania, 2 octobre : Les journaux annoncent l'arrivée à Christiania de quarante-six Russes accompa-1- gnant l'ancien ambassadeur du gouvernement bolcheviste à Londres, M.- Litvinoff. Tous rentrent en Russie, où ils seront échangés contre les fonctionnaires anglais i- arrêtés par les bolchevistes. Parmi eux se r trouve 1 ancien représentant bolcheviste à i. Christiania, M. Beitler, arrêté lors de la i- tentative qu'il fit de gagner Arkhangel, et ; emmené à Londres, où il fut maintenu en e prison durant de longues semaines. M. Beitler a dit à un reporter du «Verders-gang » : — 11 est clair que, si l'Entente s'efforce e de renverser le gouvernement révolution-s naire et de le remplacer par la monarch-e, u ce n'est qu'afin de récupérer les capitaux e qu'elle a engagés en Russie. » it l EN ITALIE Berne, 2 octobre : n On mande de Chiasso qu'immédiatement l" après le dernier Conseil des ministres, le chef . du cabinet s'est rendu au grand quartier général pour délibérer avec le roi sur la situation internationale. ^ + - OPINIONS ET COMMENTAIRES r Wilson et la démocratie, e _ u On lit dans le Socialiste Belge, organe de M. Camille Huysmans : — Le 16 septembre, à 6 h. 20, parvint à Wilson la proposition autrichienne de causer ^ de la paix. ô A 6 h. 45, Wilson repoussait la proposition e en renvoyant aux quatorze points qu'il a for-e mulés comme buts de guerre. ^ Le 21 septembre, Wilson complétait sa réponse (on ne songe pas à tout en vingt-cinq a minutes !) : « Si même l'Autriche venait me e dire demain qu'elle accepte les quatorze points du programme de paix que j'ai for-mulé, je persisterais dans mon attitude...» e Dans la catholicité, le Pape pense pour tous i- en matière théologique. Mais on a pris la prê-r caution de le proclamer infaillible. 1- Dans la grande démocratie que forment les e pays de l'Entente, un homme parle et agit au 1. nom et pour compte de l'innombrable collec-î- tivité. Hélas I on a oublié au préalable de e garantir son infaillibilité. Il n'est guère de e questions sur lesquelles, en l'espace de quel-d ques mois, il ne se soit contredit. s Jamais l'on ne poussa plus loin la mal-adresse. Il est inouï de dire à cinq jours de i_ distance d'une part qu'on admet comme e base de pourparlers éventuels les quatorze !t points d'un programme déterminé ; d'autre a part que, dans aucun cas, l'on n'est disposé à 3 faire le moindre effort pouvant amener la h paix. s II n'est pas davantage admissible que l'on s ignore ce que, par ironie sans doute, on appelle encore en temps de guerre la représentation nationale. Enfin, il est déplorable qu'un associé, dans la plus formidable entreprise que le monde ait jamais connue, méconnaisse et méprise ses contractants pour faire un pas qui peut être décisif, voire irréparable. e Les événements nous diront à bref délai si j la démocratie est décidément un vain mot a dans les pays de l'Entente. e l* Amertume. {' De la '« Patrie Belge », sous le titre : « Il t n'y a plus de censure»: ;t — Les ministres se plaisent à répéter que la censure politique n'existe pas. C'est sans doute pour cette raison que mon dernier article fut particulièrement revu... et blanchi par Anastasie. On voit ce que va-lent les déclarations ministérielles, s Dans l'article mis à mal par l'inconstitu-t tionnelle, je ne trahissais aucun secret mi-e litaire, ni diplomatique ; je me contentais . de signai er aux lecteurs de la « Patrie Belge » un événement purement politique, t A quoi bon protester? Mais nous posons y une question : est-il défendu désormais, s dans un journal belge, de faire connaître à a des Belges en exil les gestes et les préoccu» i pations de leurs compatriotes restés au s pays ? A cela, les ministres belges viennent de s répondre par l'affirmative. JydUl le bourrage de crâne est permis. » PETITE GAZETTE Succédané Nombre de fumeurs, à ce qu'il me revient, II en sont à devoir se mettre à la recherche de P" quelque succédané de la plante à Nicot. Et ils a" me demandent de leur donner un « tuyau »..* s- Un tuyau? Or, ils prennent la précaution de •u me mander qu'ils ont essayé du pas-d'àne, et s» de la feuille de marronnier, et de la feuille .de, ll" betterave, et de la feuille de cerisier, et de la' a" feuille de rose, et de la feuille de tilleul, et même de l'oseille sauvage, et que... «tout cela* c'est de la blague » 1 Pas de la blague à tabac, e en tout cas... Alors, puisqu'ils ont essayé de ces divers r- succédanés, que voulez-vous que je leur dise ?.' rs Peut-être, cependant... L'autre mois, comme j'étais au vert, l'instituteur du village où j'avais transporté mes pénates me dit un matin en enfournant soni e| pain: — Quand je n'aurai plus de tabac — et le n_ ! temps est proche — il ne me restera plus qu'àli mourir 1 Heureusement...» Il prit une pause, tira quelques bouffées de sa Joséphine, puis : j_ — Qu'est-ce que vous dites de l'arôme du î tabac que je fume? ! — Cet arôme, répondis-je en ouvrant toutes , J larges mes narines, est simplement exquis. Ça: vous a une odeur que je ne parviens pas àii lf définir, mais ça embaume, positivement... r" — Oui, mélangée au tabac, cette plante est agréable à fumer. — Vous rappelez T — Si vous croyez qu'il suffit de l'appelec; hl pour qu'elle vienne 1 J'ai été la chercher dans III les bois et j'en ai fait une suffisante provision, pour allonger de deux ou de trois mois, en l'y: n- mélangeant par moitié, le tabac qui me reste J ic- — Mais encore ? s* — Ah 1 c'est son nom que vous voulez T n. j'ignore comment les botanistes la désignent,: œ mais nous l'appelons le «petit muguet». Du reste, puisque vous avez l'air de vous y intéresser, nous allons voir dans mon Larousse...» Le petit muguet n'est autre chose que l'aspé-rule odorante. C'est, dit Larousse, une herbe 1X vivace qui possède une souche, plusieurs tiges a_ anguleuses et glabres; des feuilles lancéolées, q] et acuminées. Elle est recherchée des bestiaux, et communique au lait des vaches qui s'en nourrissent un arôme très agréable. Elle fleurit de mai à juin. : — Ainsi donc, reprit l'instituteur quand " nous eûmes fini de prendre connaissance de ces quelques notions, me voici devenu un type* dans le genre de la vache, en ce sens que' j'aime fort l'aspérule. C'est très drôle... Voulez-» vous à votre tour en tâter ? » g Non seulement j'en tâtai cette fois-là, mais je vis à en faire de mon côté une petite provision : l'échevin Jules m'en apporta quelques poignées, Georges Bégort m'en céda une « par-î lt; tie » et d'autres se firent de leur côté un plaisir;. ki de me faire des petits cadeaux de la même' té espèce, de sorte que j'en puis mettre quelques i à pincées dans le fourneau de ma pipe chaque' fois qu'il m'advient de la bourrer Et je vous répète que c'est très bon, que l'aspérule — j'aij appris depuis que c'était de cette même plante" is- que l'on se sert pour préparer le « Mai-a- trank » — adoucit gentiment les tabacs trop e- jeunes ou trop forts, qu'elle en enlève, dirai-je, ff. le « piquant » sans provoquer aucun effet nocif nt dont j'aie Pu jusqu'ici m'apercevoir. is Voilà mon tuyau — de pipe — puisqu'on, se m'a demandé un tuyau. Je dojs à la vérité à d'ajouter qu'à ma connaisasnce du moins l'as-la pérule ne se trouve pas dans le commerce, de et telle manière que ce que je viens de vous dire; în et rien du tout c'est peut-être la même chose,, f. puisque l'an prochain, la guerre étant finie,1 s- nous ne penserons plus à empoisonner notre tabac, même avec des aromates. Mais vous ce voudrez bien me rendre cette justice que j'ai n_ fait preuve de bonne volonté. e Et paix, s'il vous plaît, aux hommes de bonne volonté... Le catéchisme du lecteur La Bibliothèque royale a un règlement officiel affiché dans la salle. Il est grave et sé-, rieux et fait des allusions philosophiques à la propriété nationale: ne pas mettre les livres nt en poche, ni les lacérer, ni dessiner dedans. ef A côté de ce règlement grave, il en faudrait ré. un autre, un peu ironique et familier. Les a. lecteurs sont gens distraits. La préoccupation du livre leur fait tout oublier. Ils laissent à la maison l'éducation, l'ordre et la civilité puérile et honnête, s'ils en ont, et même l'hy-1 Sgiène. A ce point de vue, les deux sexes n'ont rien à s'envier mutuellement. Les jeunes gens sont ceux qui oublient le moins; les adultes sont égoïstes; l'âge mûr est indolent, il a l'épine dorsale paresseuse et des manies. Quelques séances à la Bibliothèque nous ont ie permis de dresser le catéchisme du lecteur : Tu rapprocheras ta chaise de la table afin à de laisser le passage libre aux employés; er Tu ne mouilleras pas ton pouce et ton index pour tourner les pages ; m Tu laisseras ton paletot au vestiaire, afin >r- de ne pas encombrer les tables ou le dossier de ta chaise, surtout s'il pleut; ■é- Tu ne mettras pas en bouche les porte-iq plume de l'établissement, ni ne t'en serviras ne pour te curer les oreilles, ni comme écrépoir ze pour les semelles de tes chaussures'; tu ne te' >r- gratteras oas la tête avec le manche; Si tu froisses un papier,'mets-le en poche; us ne le laisse pas en boule sur la toile verte de •é- la table après ton départ; les employés ne sont pas tes domestiques; es Quand tu feuillettes les grands illustrés de w luxe, n'appuie pas le bas des albums sur ton îc- ventre pendant que tu es renversé dans ton ie fauteuil; cela éreinte les reliures; tu endom-' ie mages le bien public; îl- Si tu occupes le bout d'une table, ne croise pas tes jambes en travers du passage des em-il- ployés; tu pourrais provoquer leur chute et, ie en tout cas, tu ralentis le service; ie Quand tu éternues, n'explose pas dans le ze visage de ton voisin de face ni sur le livre ; re prends ton mouchoir; c Si tu Ôtes tes manchettes pour écrire, mets-la les discrètement en poche plutôt que sur la table; m Si tu n'as su te séparer de ton chapeau, ne le P- pose pas magistralement entre les encriers sur n- le thalweg des pupitres; la vue d'un chapeau in peut inspirer des inquiétudes à un voisin; se Si tu as fait des commissions, ne dépose pas se tes paquets sur le pupitre, surtout si c'est de la as charcuterie mal emballée; Si tu as à décalquer dans un ouvrage, sois si muni d'une feuille de gélatine intercalaire ou ot demandes-en une au bureau ; en faisant autres ment, tu abrèges la vie du livre ; Si tu as l'influenza ou la grippe espagnole, ne viens pas la cultiver et la multiplier à la Bibliothèque ; Ne mets pas tes doigts dans le nez pour rê-II fléchir ; Ne dors pas sur les ouvrages savants que tu îr fais semblant de lire et dont tu prives d'autres st qui peuvent en avoir besoin; r- Ne promène pas ta plume au-dessus des et lignes imprimées que tu vas copier; l'encre a- coule et tache le livre, qui est propriété nationale;u- Enfin, lorsque tu te retireras, ne laisse pas ii- ta chaise au milieu du passage; glisses-en 10 j -is siège sous le pupitre ; \q Ainsi faisant, tu te rendras digne de fré-1 € quenter la Bibliothèque nationale, digne des ^ améliorations qu'on y apporte et digne des s soins assidus d'un conservateur diligent. à n- Les murs ont des oreilles... u Et qu'entendent-ils? Ils n'entendent partout que les louanges du eRhumol» comme le étant le meilleur remède contre toutes les affections des voies respiratoires., 100429 ' f R!R! IIWIV « Vendredi 4 Octobre 1918 JOURNAL QUOTIDIEN — JLe Numéro : SO Centimes 5* Année. — 1394

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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