La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 06 September. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Konsultiert 04 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/gq6qz23w6f/
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prix des abonnements : 1 mois (Septembre), fr. 3.80. Les demandes d'abonnement sont reçues exclusif eement pat les bureaux et les facteurs des postes. — Les réclamations concernant les abonnements doivent etre adressées exclusivement aux bureaux de poste. ADMINISTRATION ET REDACTION Montagne-aux-Herbes-Potagôres, 31, Bruxelles. LA BELGIQUE ■■BBM———ag—mgg——ECBB—aswa—pawHAFirwp prix des annonces : Pet. annonces, la ligne, /r. 1.00. — Réclames avant les ann.y la lig., lr. 2.50. — Corps du journal, la lig., fr. 7.50. — Faits divers, la ligne lr. 5.09. — Nécrologie, la lig., fr. 3.50. — Coin des Eleveurs annonces notariales, avis de sociétés (assemblée^ paiement de coupons, tirages), la ligne fr. 2.00. BUREAUX de~9 à 17 heures. Direction et Administration : giS |?teL™- Jos. MORESSÉE. directe***, i yJujourd'hui : lL)EUX pages. LA GUERRE 1,495e jour de guerre Entre Ypres et la Somme, les opérations se sont bornées a des engagements entre les avant-gardes des Anglais et les arrière-gardes des Allemands. Ceux-ci continuent à battre en retraite entre Ypres et La Bassée; dans cette 'section du front, leurs nouvelles lignes ne sont pas délimitées dans les communiqués [ que nous possédons à l'heure actuelle. Notons toutefois que des combats se sont à nouveau livrés dans le secteur fameux de Wytschaete. Entre la Scarpe et la Somme, les Anglais 1 prennent contact avec les nouvelles lignes allemandes. Entre la Somme et l'Oise, les Allemands se sont repliés vers l'est sur la ligne .Voyennes-Guiscard-Appilly. Sur la rive droite de l'Ailette, ils continuent à tenir tête aux attaques vigoureuses et réitérées des Français. En revanche, depuis l'est de Soissons jusqu'à l'est de Fismes, ils se retirent de la Vesle sur l'Aisne. IBrei, du littoral jusqu'à .Reims, le maréchal von. JtlincLenb urg fait exécuter par Sësaïïnêes un mo.uveeient de rétraite trop vaste,jDour qu'on puisse uniquement l'attribuertrîarprçs'- encOre possible d'apprécier la signification .véritable^^M^tw****""""' ""«"■-T < ■ UNE PROCLAMATION DE HINDENBURG Berlin, k septembre. —ôffteteb" ~ Le maréchal von Hindenburg adresse aux armées la proclamation suivante : — Nous sommes toujours engagés dans des combats opiniâtres avec nos ennemis. Si la décision finale avait pu être amenée par la supériorité numérique, il y a beau temps que l'Allemagne serait par terre, mais l'ennemi sait fort bien que l'esprit qui anime nos troupes et notre peuple nous rend invincibles, et c'est pour cela qu'à côté de la lutte par les armes il vient d'inaugurer la guerre contre l'esprit allemand. 11 cherche à l'empoisonner, convaincu que par ce moyen il pourra émous-ser nos armes. Il importe qu'on attache une importance capitale à ces manœuvres de l'ennemi. Il a engagé la lutte contre l'esprit allemand avec des armes variées. Non content de diriger contre notre front le feu roulant de son artillerie, ii arrose nos lignes d'un feu roulant de papiers imprimés. Les aviateurs • lancent, outre des bombes qui tuent le corps, des papiers destinés à assassiner les esprits. Nos soldats ont en mai recueilli 84,000 de ces feuilles volantes; en juin, 120,000; en juillet, 300,000 : la progression est ^marquante. A dix mille exemplaires par jour, l'ennemi s'efforce d'ébranler chez l'individu et dans la communauté la foi en la justice de notre cause et en la victoire finale. Encore faut-il considérer qu'un grand nombre de ces feuilles volantes n'ont pas été retrouvées par nous. L'ennemi ne se contente pas de s'attaquer à l'esprit régnant au front; il s'efforce en tout premier lieu d'empoisonner les consciences de ceux qui sont restés au foyer. Il sait quelle source de résistance offre la mère-patrie pour . le front. Ses avions et ses ballons ne portent pas loin au delà de nos frontières ces écrits empoisonnés. C'est en effet à une distance considérable de celles-ci que l'adversaire tâche en vain d'obtenir le succès par les armes. Mais l'ennemi se flatte de l'espoir que maint soldat .s'empressera d'envoyer à son foyer la feuille .volante qui est venue choir si innocemment du ciel. A la maison, elle passe de mains en mains ; on la discute au café, chez les voisins, à l'usine, dans la rue. Des milliers de compatriotes s'imprègnent du poison sans le savoir, et la charge que la guerre fait peser sur eux devient accablante, l'espoir en la fin victorieuse de la guerre s'étant envolé. Et à leur tour ces irrésolus communiquent leurs doutes à leurs proches qui sont au front, et Wilson, Lloyd Georg£ et Clemenceau se frottent les mains. L'ennemi s'attache, d'autre part, à empoisonner l'esprit public dans notre pays. Les bruits les plus insensés sont colportés pour briser notre résistance intérieure. Nous constatons ces faits simultanément en Suisse, en Hollande et au Danemark. Partant de là, ces bruits se répandent dans l'Allemagne tout entière et on les voit surgir en même temps, concordant dans leurs détails, dans les provinces les plus éloignées du pays, en Silésie, dans la Prusse orientale, aussi bien que dans les pays rhénans, d'où ils gagnent le reste de l'Allemagne.Ce poison s'infiltre chez nos soldats en congé au foyer ou est transmis au front par des lettres et, une fois de plus, nos ennemis jubilent. Nous avons devant nous un adversaire intelligent qui sait dorer la pilule à bon escient. Au front même, 11 joue le rôle de syrène. C'est ainsi que nous lisons dans une de ces feuilles volantes : — Soldats allemands ! C'est un misérable mensonge que de dire que les Français maltraitent les prisonniers allemands. Nous ne sommes pas des barbares 1 Venez à nous en toute confiance. Vous y trouverez bon accueil, un bon gîte et des soins amicaux. » Informez-vous de ce qui en est auprès des hommes courageux qui, après des efforts inouïs, ont pu s'échapper de la captivité ennemie. Dépouillés jusqu'à la peau.'sans abri, exposés par la soif et la faim à des actes de trahison, incités à trahir vos camarades par des coups et des menaces de mort, condamnés à de durs travaux, crachés au visage et insultés par la populace française, voilà ce qui vous attend dans le paradis qu'on fait miroiter devant vos yeux. On jette encore des fac-similés de lettres de prisonniers dans lesquelles ceux-ci dépeignent en termes favorables combien la captivité leur est légère. Dieu merci I il existe encore en Angleterre et en France des commandants de camps de prisonniers qui font montre de quelque humanité, mais ce sont là de grandes exceptions, et les lettres de ce genre ne se rencontrent qu'au nombre de trois ou quatre que l'ennemi fait tirer à des milliers d'exemplaires pour les lancer dans nos lignes. L'ennemi nous susurre insidieusement : — Votre résistance est inutile et ne peut aboutir. L'Amérique vous donnera le coup de grâce. Vos sous-marins ont fait faillite. Nous construisons plus de navires qu'ils n'en détruisent. Votre commerce est anéanti; après la guerre, nous vous couperons toutes vos matières premières et l'industrie allemande périra de sa belle mort. Vous ne reverrez plus jamais vos colonies. » Voilà ce que disent les feuilles volantes tantôt menaçantes, tantôt prometteuses. Quelle est, en vérité, la situation? Nous avons imposé la paix à l'Est et nous sommes de taille à faire de même à l'Ouest, en dépit des Américains. Mais il convient de rester forts et unis. C'est contre cette force et cette union que l'ennemi s'escrime par ses pamphlets et ses bruits malveillants. Il veut nous enlever notre foi et notre confiance, influencer notre volonté et notre force de résistance. Pourquoi l'ennemi est-il toujours à la recherche de nouveaux ennemis à nous jeter dans les jambes ? Pourquoi excite-t-il les neutres à prendre les armes contre nous ? Parce qu'il est convaincu que nous sommes de taille à lui résister. Pourquoi appelle-t-il à la rescousse des nègres et des soldats de couleur? Tout simplement parce qu'il veut nous anéantir. A d'autres encore, il tient le discours sui-'vant:— Allemands ! votre forme de gouvernement est fausse. Soulevez-vous contre les Hohenzol-•p lern, contre le capitalisme! Aidez-nous — " nous, l'Entente — à vous gratifier d'une meilleure forme de gouvernement. » L'ennemi ne sait que trop quelle force représente notre forme étatiste et notre empire. Et c'est bien pourquoi il s'y attaque de préférence.k Notre adversaire s'efforce également de rouvrir d'anciennes plaies chez les peuples allemands. Par ses feuilles volantes et par ses 2 racontars, il s'ingénie à semer la zizanie et la s méfiance dans les Etats fédéraux. Nous avons s saisi au lac de Constance des milliers de 3 feuilles volantes destinées à être introiultes e .en Bavière et qui avaient pour but d'exciter 3 [les Bavarois contre les Allemands du Nord. Il s :{veut détruire l'Empire allemand, qui fut le s rêve séculaire des Allemands et pour lequel j ços pères ont combattu. Il veut ramener l'Allemagne à l'état d'impuissance où elle se s trouvait à la guerre de Trente Ans. i L'ennemi s'attaque de même à notre fidélité . Envers nos alliés. C'est qu'il ignore ce que e tfest que l'honneur allemand et la foi jurée e chez nous. Lui-même sacrifie sans vergogne sôs propres alliés. Une alliance avec l'Angle-| tei«re équivaut à une condamnation à mort. i Et, parmi les, écrits que propage l'ennemi, r les flèches empoisonnées les plus dangereuses sont encore celles où il reproduit des appré-i çiatipns de personnalités allemandes et de s jdtarmaux allemands. Les déclarations em-r œBpfces aux journaux allemands ont été ha-' ifiëment découpées. Les déclarations de per-s finalités allemandes doivent faire penser ! qu'il y a eu toujours des gens qui, sciemment ou inconsciemment, ont joué le rôle de traître à leur patrie. La plupart de ces personnalités résident à l'étranger, dans les pays neutres, s pour ne pas partager nos luttes ou nos souffrances et ne pas s'exposer à être poursuivies pour haute trahison. De même les représen-, tants des partis extrêmes n'ont pas le droit de prétendre parler au nom du peuple alle-- mand. C'est pour nous une force, mais aussi l un signe de faiblesse, que même en temps de guerre nous ayons respecté entièrement la , . liberté d'opinion et de parole. Nous avons to-[ léré que les communiqués de guerre ennemis et les discours d'hommes d'Etat qui s'attaquent > si violemment à l'esprit de l'armée et du i peuple allemand fussent reproduits par nos ! journaux. C'est une preuve de plus que nous avons le sentiment de notre force, mais c'est, 1 d'autre part, une faiblesse, parce que nous , laissons s'infiltrer chez nous le poison ennemi.C'est pourquoi, vous, l'armée allemande et ! la patrie allemande, songez toujours, quand ; une de ces feuilles empoisonnées vous tombe [ entre les mains, que l'un de ces bruits mal-; veillants vous parvient aux oreilles, que tous deux sont d'origine ennemie et que ce qui 1 vient de l'ennemi n'est guère profitable à | l'Ailemagne. Voilà ce dont tout le monde doit être bien ' convaincu, quel que soit le rang qu'il occupe dans la société, à quelque parti qu'il appar-' tienne. Si vous rencontrez un de ceux-ci dont [ le nom et l'origine sont allemands, mais qui, en réalité, s'est placé derrière la barrière ennemie, tenez-le à distance et méprisez-le. Clouez-le au pilori pour que les véritables Allemands puissent lui cracher leur mépris au visage. Défendez-vous, armée allemande ' et patrie allemande 1 Von HINDENBURG, ; Jeld-maréchal général. Grand quartier général, 2 septembre 1918. « ar» » l Les événements de Russie è Découverte d'une conjuration * Moscou, 4 septembre : 1 Le journal officiel Iswestija annonce que le ' gouvernement a découvert le 2 septembre une conjuration organisée par les diplomates de ' ; l'Entente : MM. Lockhardt, chef de la mission ' britannique, Génard, consul général français, r et le général français Lavergne. 5 — Cette conjuration avait pour but de sou-3 doyer une partie des troupes des Soviets, de ' s'emparer du Conseil des commissaires du peuple et de proclamer à Moscou une dictature militaire. Les meneurs travaillaient à . coups de documents falsifiés et de pots-de-vin. r L'enquête a révélé qu'ils avaient décidé de publier, dans le cas où le coup aurait réussi, une j ' fausse correspondance secrète échangée et de 5 faux traités conclus entre le gouvernement ! russe et le gouvernement allemand, dans le /but de créer une atmosphère favorable à une - reprise de la guerre avec l'Allemagne. Les [ conspirateurs, nantis de certificats portant la 3 signature personnelle du chef de la mission britannique à Moscou, étaient couverts par l'immunité diplomatique. De nombreux exem-i plaires des rapports rédigés par eux sont entre ' les mains de la Commission extraordinaire. [ Pendant les dix derniers jours, le lieutenant > anglais Rayly, un des agents de M. Lockhardt, J a dépensé 1,200,000 roubles pour soudoyer des > soldats. ^ La conspiration a été découverte grâce à la force de caractère de commandants de troupes > dont les meneurs avaient tenté d'acheter ia . conscience. Les commissaires du peuple de-. vaient être arrêtés à la première séance plé-i nière à laquelle ils auraient été convoqués en vue d'une discussion importante, et l'on avait étudié les mesures à prendre pour acheter les s soldats qui auraient ce jour-là monté la garde s au Kremlin. Dès leur arrestation en bloc, les - commissaires du peuple devaient être trans- - férés à Arkhangel. C'était du moins l'inten- - tion primitive des meneurs: par la suite, le s lieutenant Rayly émit l'avis qu'il serait dan-i gereux d'expédier à Arkhangel M. Lénine, qui, s grâce à la merveilleuse habileté avec laquelle s il se concilie la faveur des gens du peuple, pouvait réussir pendant le voyage à gagner à sa cause son escorte et à se faire re.idre la e liberté, et émit l'opinion que le plus sir serait t de fusiller MM. Lénine et Trouki dès qu'ils r seraient arrêtés. i Pendant la nuit du 31 août au 1" septembre, s les agents de la Commission extraordinaire - firent irruption dans la maison où les chefs de la conjuration se réunissaient et y trouvèrent assemblées plusieurs personnes parmi lesquelles un sujet anglais qui refusa de dé- - cliner son nom. A la Commission extraordinaire, où toutes les personnes arrêtées furent amenéês, cet Anglais déclara qu'il était le t représentant diplomatique de l'Angleterre > Lockhardt. Le commissaire du peuple Peters ; lui dit, après avoir vérifié l'exactitude de cette déclaration, qu'il allait être immédiatement l relâché et lui demanda s'il reconnaissait être l'auteur des tentatives de corruption exercées sur la personne d'un commandant de troupes i des Soviets. M. Lockhardt nia catégoriquement le fait d'avoir eu des rapports avec ce commandant, mais lorsque furent précisées les dates exactes des entrevues, il déclara fort i en colère que sa situation de représentant di-; plomatique le protégeait contre tout interro-: gatoire. On lui dit alors qu'on ne l'interrogeait que dans le but d'établir que le Lock-; hardt organisateur de la conjuration et le i Lockhardt représentant diplomatique de l'An- • gleterre étaient deux personnes différentes: t le diplomate anglais, mis de la sorte au pied t du mur, ne trouva rien à répondre et quitta le local de la Commission extraordinaire en ■ manifestant une profonde émotion. Le major Friede, qui est arrêté, et son frère le capitaine Friede, tous deux au service du gouvernement des Soviets, se livraient au vol systématique de documents secrets et de rapports sur la situation au front et les mouvements de troupes, qu'ils copiaient et transmettaient à la mission anglo-française. Une artiste de théâtre leu* servait d'intermédiaire et remettait les documents à leurs destinataires sur les boulevards. f.e but Principal que visait la conjuration 1- était la reprise de la guerre entre la Russie et - l'Allemagne : les diplomates anglo-'français 1- avaient la conviction formelle que, sauf le l pouvoir des Soviets, n'importe quel gouverne-3- iment serait un instrument docile aux mains 3. ;de l'impérialisme anglo-français et lancerait l- .sans broncher la Russie dans l'aventure de 'nouvelles batailles. Toutefois, ils se rendaient i- 'compte qu'il fallait invoquer des raisons extra-î- ordinaires pour justifier auprès du peuple un !S tel bouleversement et une nouvelle déclara-a tion de guerre. C'est pour cela qu'ils faisaient s exercer une surveillance de tous les instants e sur le travail des bureaux de MM. Lénine, s Trotzki et autres commissaires responsables, ■r où ils comptaient découvrir les textes origi-tl naux des traités et des accords conclus avec e l'Allemagne. Prévoyant toutefois que ces trai-'1 ;tés seraient identiques à ceux publiés par la •r fpresse, ils avaient décidé d'en fabriquer de e 'faux de nature à convaincre que les bolchevistes avaient trahi la Russie. Cette question é de ia rédaction de faux traités a été discutée e au cours de plusieurs séances à ia mission e britannique, ainsi que l'ont confirmé les pre-e mières indications fournies par l'enquête, qui î- a révélé en outre Chez les diplomates anglo-français l'intention de fabriquer une fausse ^ correspondance échangée entre les gouvernées ments allemand et russe. » e ; Moscou, 4 septembre ; :Ayant reçu des communications d'une l" grande importance relativement aux rap-r' ports que différents organismes contre-ré-11 vodutionnaires entretenaient avec les repré-11 sentants du gouvernement et de l'ambas-e s$de d'Angleterre, M. Tcherchinski, prési-s dent de la commission extraordinaire, dé-?• cida de faire faire une enquête à Pétro-c" grad. On sut bientôt que les ramifications s principales de la conjuration et de son orga-l" nisation convergeaient toutes à la légation l d'Angleterre. Les agents chargés de i'en-quête arrivèrent le 31 août à Pétrograd et ^ s'y mirent aussitôt en rapport avec la commission. Un membre de ceile-ci, jVL Hiller, fut chargé de faire des perquisitions à la j légation d'Angleterre où l'on avait été avisé t que les contre-révolutionnaires avaient des a entrevues avec les fonctionnaires , anglais et s où Savinkof et Filoneko devaient être ca-s chjés. A 5 heures du soir, M. Hiller partit t) pour l'ambassade en compagnie du com-s missaire Polisenko et d'une escorte, fit cer-. ner l'hôtel et en occupa le rez-de-chaussée sans encombre. Brusquement, comme les :t fonctionnaires de la commission et l'agent 3 Sôhenkman pénétraient dans une pièce, e des coups de feu éclatèrent : Scheniunan, 1- blessé à ia poitrine, tomba, et l'agent Lis-s sén fut tué sur fe coup. Sans souci des i coups de feu, M. Hiller pénétra dans la à pièce à la tête d'un groupe d'agents et mit en état d'arrestation les inconnus qui s'y a trouvaient et qui levaient les mains. On e continuait pendant ce temps-là à se battre •- dans le corridor. Obligés de faire usage de t leurs armes, les éclaireurs tirèrent et tuè-, rent un de ceux qui avaient ouvert le feu - contre eux : c'était l'attaché de marine Trommy, qui avait, comme ii a été établi s par la suite, fait feu le premier. Au cours 5 de la fusillade qui suivit, le fonctionnaire 5 d'enquête Dortnowski a été blessé. Les policiers qui avaient pénétré dans l'ambassade ont arrêté une cinquantaine de personnes; parmi lesquelles le prince Scha-chowskoy. Au cours des perquisitions, on a découvert des correspondance*, compromettantes et quantité d'armes. On attache une grande importance à cetie découverte.» *** Moscou, 4 septembre : La Pravda du 3 septembre publie un long article au sujet de la.conspiration anglaise. s La révolution contre le gouvernement bolche-> viste devait éclater à Moscou le 10 septembre. I Les Anglais s'étaient assurés que MM. Lénine J et Trotzki assisteraient ce jour à la réunion plénière des commissaires du peuple. Les ' troupes de la contre-révolution occuperaient simultanément la Banque d'Empire et les bu-^ reaux centraux du téléphone et du télé-[ graphe. La dictature militaire serait proclamée, avec menaces de mort contre tous ceux qui tiendraient des réunions avant l'institution du gouvernement militaire anglais. A la date du 29 août, se tint une réunion à | Pétrograd, au cours de laquelle les dernières \ mesures furent prises pour aggraver la situa-[ tion économique en Russie. Le ravitaillement , de Pétrograd et de Moscou serait rendu im-[ possible par la destruction de ponts du che-| min de fer, l'arrachage des rails, l'incendie [ des dépôts de vivres, etc. t ' Les documents tombés entre les mains du . gouvernement des Soviets démontrent la complicité des représentants diplomatiques et j militaires de puissances étrangrèes à la cons-' piration contre-révolutionnaire. Les fils de la conspiration aboutissent à la légation britannique, et le consul général de France, M. Gé-; nard, et le général français Lavergne doivent être considérés comme directement impliqués dans cette affaire. Moscou, 4 septembre : Les officiers français arrêtés ont été trouvés en possession de fortes quantités de pyroxi-line dont ils devaient se servir pour détruire ; les dépôts de vivres et les transports. »*• Londres, 5 septembre : De l'Agence Reuter : Le gouvernement anglais a télégraphié à M. Chitchérine, commissaire du peuple des affaires étrangères : — Nous avons été informés de la violente attaque exécutée contre notre ambassade de Pétrograd et avons appris qu'elle a été pillée, que le capitaine Crombie, qui tentait de la défendre, a été assassiné et son cadavre mutilé d'une façon atroce. Nous exigeons le rétablissement de la situation et la punition immédiate de tous ceux qui ont trempé dans cet horrible crime. Si le gouvernement des Soviets ne donne pas satisfaction complète et s'il tolère de nouveaux actes de violence contre des sujets anglais, le gouvernement britannique le tiendra pour personnellement responsable et demandera qu'il soit mis au ban de tous les pays çivilisés. » Stockholm, 4 septembre : Le gouvernement des Soviets a reçu un grand nombre de lettres, prédisant que ses membres seront l'objet d'actes de violence immédiats dans le cas où l'auteur de l'attentat contre M. Lénine, la terroriste Kap-lan, serait fusillée. Ges menaces n'empêcheront pas la Kaplan d'être fusillée avant la fin de cette v semaine, lorsqu'elle aura été soumise à un interrogatoire approfondi. Le commissariat de la justice possède une liste de commissaires du peuple qui doivent encore être assassinés ; elle porte les noms de MM. Radeck, Sinovief, Lunat-scharski, Swertlof et vingt-quatre autres des chefs bolchevistes les plus connus.. *** Genève, 4 septembre : Les journaux parisiens annoncent que, contrairement à ce qui avait été affirmé, M. Lénine n'est pas mort •** Moscou, 5 septembie : L'état de M. Lénine est satisfaisant; toutefois, tout danger de complication n'est pas encore écarté. *** Moscou, 4 septembre : Par ordre de la commission extraordinaire ,tous les membres de la famille de Kerenski ont été arrêtés, notamment sa première femme, Olga Nicoialaievna, ses nls, ses cousins et leur mère. 3t Stockholm, 4 septembre : is Le baron Rosen, ancien ambassadeur de le Russie à Tokio, qui jusqu'ici était fort en fa-e- veur auprès des bolchevistes, vient d'être mois pinément arrêté à Pétrograd. On signale it d'autre part l'arrestation du baron Nolde, an-le cien suppléant du ministre de l'intérieur* it *** i- Moscou, 4 septembre : n La ratification par le Comité exécutif des i- traités complémentaires au traité de paix de it Brest-Litovsk a été votée hier à l'unanimité ts moins deux abstentions. Après le vote, M. e. Trotzki a fait rapport sur la situation au front, s, qui est généralement favorable; après quoi, i- on l'a nommé président du Conseil supérieur :c de guerre et nommé le chef lettois Wazetes 1- commandant en chef sur tous les fronts. a Le Bâle, 5 septembre : 3- Le Temps publie une dépêche de Londres n d'après laquelle la Tsarine et une de ses filles >e auraient été. assassinées le même jour que n Nicolas II. 2- n Berlin, 4 septembre : > De la Krasnaja Gazeta en date du 2 sep-e tembre : 3- — Les Anglais et les Français débarqués à la côte de Mourmaiie souffrent de la faim. Les rangs des Tchèques-Slovaques s'éclaircis-sent de plus en plus et la prise d'une partie e du Transsibérien leur a c^ûté toutes leurs ré->- serves. Leurs garnisons dans les villes qu'ils J- occupent sont tellement faibles qu'elles sont i- insuffisantes à assurer le service de garde. En Sibérie orientale, les troupes du Soviet occu-i- pent les deux côtés du chemin de fer. » ;- *** i- Stockholm, 4 septembre : s Les gardes xouges qui ont évacué Vo-i- logda, ont, avant de partir, incendié la n ville, qui est au pouvoir des rebelles. i t Tokio, 28 d.oût. — Officiel : i- Les Japonais ont occupé Schimanowska ef ont, de concert avec les troupes alliées, com-à mencé à poursuivre l'ennemi. Au cours des 6 combats livrés du 23 août au 28 août, 2 offi-s ciers ont été tués, 7 officiers et 129 hommes :t blessés. Les pertes de l'ennemi ont atteint le L. double. Il a abandonné 300 morts. Nous nous t sommes emparés de 2 automobiles blindées, de 3 canons, de 4 mitrailleuses et de cartou-ches. Des troupes de Semenof ont occupé Ha-P lohole. s •**>. t Londres, 4 septembre : On mande de Charbin au Daily Mail que '' l'avant-garde des troupes tchèques-slovaques, ' partie de Verschne Udinsk, à 80 milles à l'est " du lac Baïkal, a rejoint les troupes du colonel Semenof sur l'Onon. à 240 milles au sud-est de , Verschne Udinsk, où le commandant Diterich est en communication télégraphique avec ses ^ chefs. Kief, 4 septembre : B Dans la région du sud du Don, près de Ko- " telniki, l'attaque et la percée des bolchevistes 1 ont été arrêtées et les bolchevistes repoussés. . Par contre, au nord-ouest de Zezizin, les Co- J saques ont dû céder sous la pression des boi- 3 chevistes et ont abandonné la gare de Kotla- 3 ban. L'armée de volontaires a cédé la partie • septentrionale du gouvernement de Stavro- ■ nopol à l'armée des cosaques d'Astrakhan. A - cet endroit et dans la partie libérée de la ré- ■ gion d'Astrakhan, la mobilisation des Kal-i mouks a été décrétée. L'armée des volontaires - continue sa marche en avant vers Stavropol 3 et a occupé Beschagir, à 30 kilomètres de" Sta- > vropol. *** Helsingfors, 4 septembre : S A la suite de la protestation du gouverne-ment de Finlande contre une violation de la i- neutralité commise près de Kuola Jarsi, le >• consul d'Angleterre fait publier une déclara-e tion de son gouvernement disant qu'aucune i des troupes commandées par des chefs des s Puissances occidentales n'a tenté de franchir t la frontière finlandaise ou pris part à des opé-i* rations militaires contre la Finlande, les chefs militaires des Alliés ayant reçu l'ordre d'évi- - ter toute violation des frontières de la Fin-£ lande. Amsterdam, 4 septembre i k Un journal de Kief annonce d'une source s qu'il dit certaine que le gouvernement des - Etats-Unis est disposé à reconnaître l'autono-t mie de l'Oukraine, ; La guerre navale j Turin, 5 septembre : ^ On mande de Washington à la Stampa : I — Le ministre de la marine annonce que le navire charbonnier Cyclop, ayant 293 hom-j mes à bord, dont on est sans nouvelles depuis le 24 mars, doit être considéré comme perdu. •** t Berlin, 5 septembre : Les journaux reproduisent une information 3 du Matin de Paris d'après laquelle l'ancien vapeur canadien Triumph, transformé en croiseur-auxiliaire allemand et qui opère au . large de la côte de la Nouvelle-Ecosse, a déjà ' coulé un grand nombre de navires mar- * chands. Il a détruit, entre autres, le vapeur norvégien Berasdalen (2,550 tonnes), dont les 25 hommes d'équipage ont été débarqués près du cap Race. *** L Genève, 4 septembre : 5 De l'Agence Havas : Le vapeur français «Palman», qui se î rendait de Bizertè à Salonique, a été tor-5 pillé et a coulé, ia nuit du 26 au 27 août. Il , avait 359 personnes à bord, entre autres ! des soldats serbes. EN AMÉRIQUE Zurich, 4 septembre : E On mande de La Haye à la Zuricher Mor-' a en Zeitung : On annonce dans les cercles diplomatiques de Londres que M. Wilson a proposé de nom-1 mer M. Lansing, secrétaire d'Etat, en qualité d'ambassadeur des Etats-Unis à Londres. DÉPÊCHES DIVERSES j Paris. 5 septembre : La Chambre française reprend ses travaux demain, mais le Sénat prolonge ses vacances jusqu'au 17 septembre. On croit que la Chambre s'occupera sous une forme ou l'autre de l'affaire Malvy et que les socialistes profiteront de l'occasion pour provoquer une déclaration du gouvernement sur la politique générale. •** Genève, i septembre : Le congrès des mineurs français «f adopté une motion déclarant qu'ils «nw* sont pas 6urpris d'apprendre que, dans de nombreuses régions minièrej, les libertés syndicales ne sont pas respectées... », et ajoutant qu'«ils pensent que cette attitude patronale, trop souvent encouragée par les préfets, les ingénieurs ou chefs des mines et les délégués du gouvernement, est l'erreur consécutive à l'esprit réactionnaire qui se refuse à admettre l'idée de progrès et de liberté ». La motion pose ce principe que les syndicats de ia Fédération du sous-sol se refuseront à entamer des pourparlers, à conclure des accords, à établir des bordereaux de salaires si dans « toutes les régions minières led libertés syndicales ne sont pa-s I ffflr.flnt.ifis ». COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 5 septembre. — Officiel de ce midi : 5 Théâtre de la guerre d l'Ouest. ? Armées du feld-maréchal prince héritier Rupprecht de Bavière et du général-colonel • von Boehn : Entre Ypres et La Bassée, l'ennemi a avancé ■ vers nos nouvelles lignes, su?"Tesquôllés nos , détachements laissés dans l'avant-terrain sé 3 sont repliés par ordre. Près de Wytschaete, nous avons repoussé des attaques partielles. Entre la Scarpe et la Somme, l'ennemi s'est^ avancé en tâtonnant vers nos nouvelles 1 ignè^T^Conibats d'infanterie avec nos détachements de couverture. Sur la Somme, activité de l'artillerie. Entre la Somme et l'Oise, nous avons continué l'exécution des mouvements commencés le 26 août dans la région de Roye et, l'avant-dernière nuit, nous avons sans combat rompu le contact avec l'ennemi; nos arrière-gardes 1 ont lentement suivi le gros de nos troupes hier ■ après-midi. De faibles unités ennemies ont at-[ teint le soir à peu près la lig^e.Yûyennes:Guis-' card-Appilly. Nous avons repoussé "des atta-^ ques prononcées par l'ennemi dans le fond ' de l'Ailette, de même que les forts assauts J qu'il a exécutés immédiatement au sud de l'Ailette, près de Terny-Sorny, Clamecy et Bucy-le-Long. Le sous-offleier Schoele, de la 9e batterie du régiment d'artillerie de campagne n° 92, a détruit à cet endroit, au cours des derniers combats, huit chars d'assaut» Armées du prince héritier allemand : J, A l'est de Soissons, nous avons replié la dé-fensè '{Tè"Hi""VesIë. Nos- mouvements ont été exécutés méthodiquement et sans être entravés par l'ennemi. Nous avons descendu hier 32 avions ennemis.•** Berlin, 4 septembre. — Officiel du soir : Jusqu'à présent, on ne. signale pas d'opération importante. Entre la Scarpe et la Somme, l'ennemi s'est approché en tâtonnant de nos lignes. Entre l'Ailette ut l'Aisne, nous avons repoussé de nouvelles attaques françaises. *** Berlin, 5 septembre. — Officiel A la côte orientale de l'Angleterre, hôs sous-marins ont encore coulé 13,000 tonnes ! brut. l *** Vienne, 5 septembre. — Officiel de ce midi : [ Sur le théâtre de la guerre en Italie, dans la région de Cerna et à l'est du monte Per-' tica, les opérations de nos troupes d'assaut ont été couronnées d'un plein succès. Dans les Sette Communi et sur la Piave, nous avons fait échouer des reconnaissances tentées par l'ennemi. En Albanie, la situation n'a pas changé. ~ Constantinople, 3 septembre. — Officiel : Sur le front en Palestine, l'ennemi a entretenu à certains endroits une violente canonnade et lancé à plusieurs reprises contre nos positions des détachements de reconnaissance, qui ont été partout repoussés. Nous avons efficacement bombardé les camps ennemis près de Vadi el Audcha. I Sur les autres fronts^ la situation ne s'est pas modifiée. Berlin, 4 septembre. — Officieux: En attaquant des objectifs d'ordre militaire situés à l'arrière du front ennemi, nos escadril-. les de bombardiers ont lancé 1,157,957 kilos • d'explosifs pendant le mois d'août, quantité qui n'a jamais été atteinte jusqu'ici. Il a presque toujours été possible de se rendre compte de i visu de l'efficacité de ces attaques, souvent exécutées à faible altitude et dont les résultats ont été du reste photographiés. ; Les champs d'aviation de Matangues et d'Es-quera ont été touchés en plein et plusieurs hangars abritant des avions ont été détruits. Au champ d'aviation d'Ochey, des attaques répétées ont provoqué de violente incendies. Des explosions extrêmement violentes et des incendies 1 de longue durée ont prouvé combien ont été efficaces nos attaques contre les trains de munitions dans les gares d'Epernay et de Crève-cœur. Un dépôt de munitions au sud de Châ-ions, la fabrique d'explosifs d'Oiseil-sur-Seine et le grand dépôt de munitions de .Vailly, au soid d'Arras, ont sauté le 25 août. De longs et violents incendies ont éclaté dans les abris et les camps de Châlons, : d'Epernay, d'Amiens, de Saint-Pol et de Villers-Cotterets. Au cours des grands combats livrés entre Airas et Reims, nous avons atteint nos objectifs en plein à coups de bombes, dont les explosions ont creusé des sillons sanglants dans les épaisses concentrations de troupes ennemies et provoqué un grand désarroi sur et à l'arrière du froiit de bataille* Communiqués des armées alliées Paris, 4 septembre. — Officiel de 3 heures : Hier, en fin de journée et dans la nuit, nous avons continué à repousser l'ennemi à l'est du canal du Nord et entre l'Ailette et l'Aisne. Nos troupes se sont emparées du bois du Chapitre, atr 'iïSfd'-èsT de Chevilly, et, plus au sud, de Bussy. Nos éléments avancés, poursuivant reftfTèmi, se rapprochent de Crisolles. Au nord de l'Ailette, nous avons porté nos lignes aux abords"?)uèst de Coucy-le-Château et Jumen-court. Au sud, nous avons progressé à l'est de Leilly, atîéint les abords de Clamecy et de Bf&yèf"et pénétçô dans gucy-le-Long. Le chiffre des prisonniers^qûe ftbus avons faits dépasse 1,500. Sur le front de la Vesle, nos.,éléments ont franchi le canal en plusieurs points. Paris, 4 septembre. — Officiel de 11 heures : Après avoir brisé, les jours précédents, la résistance opiniâtre de l'enngmi, nous l'avons contraint aujourd'hui à Imure én retraite au ntfrcTde l'Oise et sur le front de la Vesle. Entre le canal du Nord et l'Oise, nos éléments avancés, talonnant les arrière-gardes ennemies, ont dépassé Libermont, atteint les abords d'Es-mery-Halîon et occupé lo bois de l'Hôpital. Plus au sud, notre ligne passe par Freniches, GUlscard, Beaugies, Grandru, Mondescourt et: Eppilly. Plus à l'est, elle franchit l'Ailette et; atteint Mamelle (nord-est de Manicamp). L'ëïïïïfemi a laissé entre nos mains de nombreux prisonniers, des canons, un matériel et des approvisionnements considérables^. Entre l'Ailette et l'Aisne, la bataille a continùT stïr les plateaux au nord de Soissons. Menacé sur son flanc droit, L'ennemi s'est replié au nord de la Vesle. Nous avons conquis Bucy-le-Long et-wE§"'Mo/ncel, au nord de l'Aisne. Plus à droite, nos troupes, franchissant Ja,BVestc> sur s line " étendUé de 30 kiltfrrlètrë^,Wrf fléfrassé i ChâSSSïny," 'Ôrë'ftSTÎë, Va/uberlin, Vauxceré, • Blanzy et ont pris pied sur la crête au nord de Baslieux.. *** Londres, 4 septembre. — Officiel : Petites opérations sur divers points du front de bataille. Nous avons atteint la lisière orientale du bois de Vaux et, sur d'autres points, gagné un peu de terrain. ' Nos troupes ont atteint la ligne délimitée à grands fraits par le canal du Nord; elles ont occupé Ecourt-Saint-Quentin, au nord dè^lti 1 I route d'Arràs" à Cambrai. Dans le secteur de la Lys, nous avons fait de J nouveaux progrès hier soir et cette nuit, aussi i bien au sud qu'au nord de la rivière. Nos < troupes approchent de Neuve-Chapelle et de i Laventie. Nous avons conquis Sailly, Nieppe < | et Romarin. < î Rome, 4 septembre. — Officiel : Après une préparation d'artillerie, d'imporw . tantes colonnes ennemies venant de l'est ont débouché au nord de la route donnant accès à la vallée de Noce, d'où elles ont attaqué hies ■ après-midi nos positions au èud du Montello. 1 Notre artillerie les a arrêtées et leur a infligé de lourdes pertes. Plus au nord, à la faveur • d'un épais brouillard, l'ennemi a réussi à, ! occuper deux de nos postes d'observation * entre le Montello et le San Matteo. i Nous avons dispersé des patrouilles enne« mies dans la vallée de Lagarina et dans 1& L secteur de Mori. Au sud de Rovereto, sur le 1 plateau d'Asiago et dans la vallée de la Brenta, nos batteries .ont violemment bombardé les voies de communication ennemies. Dépêches Diverses i ■■ ; Berne, 4 septembre 5 Le « Corriere délia Sera » annonce que M. Giovanni Fassini, conseiller municipal de Milan, a été condamné à mort par la conseil de guerre. M. Fassini s'est réfugié l'année dernière en Suisse pour se sous-' traire au service militaire. Les trois quarts de sa fortune ont été confisqués.; *** ; Berlin, 5 septembre : On transmet de Zurich au «Berliner Ta* geblatta cette information de 1* .«Echo da Paris » : . i — De violents combats ont eu lieu au Ma-v , rpc; il y a eu un grand nombre de morts . et de blessés et l'on n'est parvenu à repousser les rebelles qu'au prix de formida-. bles efforts.; Berlin, 5 septembre < On mande de Cassel au Berliner. Lokal Ain zeiger — Le général Sporopadski, hetman de l'Ou< kraine, arrivera la nuit à Cassel. il sera reçu . aujourd'hui en audience par l'Empereur au château de Wilhelmshôle^ / *** Vienne, 4 septembre ï L'Empereur a reçu ce matin en audience l'amiral von Hintze et le sous-secrétaire d'Etat von Stumm. •***: f Vienne, 4 septembre : Les bruits tendancieux colportés au sujet de la démission du comte Burian, ministre des affaires étrangères, sont dénués, de tout fondement,. •** Amsterdam, 3 septembre s La Centrale des cigares se refusant à accorder un bénéfice satisfaisant aux fabri-' cants <3u cigare uniforme, ces derniers ont menacé de fermer leurs usines, ce qui met-, trait sur lo pavé 40,000 ouvriers. OPINIONS ET' COMMENTAIRES Les opérations dans l'Ouest, Du Journal de Paris ; — La ligue Hindenburg, sur laguelle les Allemands se retirent, reste un sérieux obstacle. Les nouvelles méthodes n'ont pas modifié la valeur défensive des anciennes tranchées : les Français s'en sont déjà aperçu ces derniers jours, devant Roye et dans l'ancien champ d'entonnoirs de la Somme, où il leur a fallu mener la bataille, suivant l'ancienne méthode, après une longue préparation d'artillerie II est vrai qu'en novembre 1917 les tanks avaient réussi à percer la ligne fortifiée, mais c'est parce qu'à ce moment-là les Allemands ne les connaissaient pas, car c'était la première fois qu'ils manœuvraient en masse, et il est douteux que l'on puisse encore compter sur pareille surprise. Il ne faut pas traiter à la légère l'obstacle que nous avons devant nous : il est extrêmement sérieux et de nouvelles opérations seront nécessaires pour en venir à bout. • Le collaborateur militaire de l'Humanité ne croit pas qu'une attaque de front puisse encore réussir après que les Allemands auront pris pied dans la ligne choisie par eux. Le Neue Zuricher Zeitung reproduit un commentaire de l'Agence Havas disant que le massif de Saint-Gobain constitue en ce moment le point principal de la gigantesque bataille. Plus de 2 millions d'hommes sont massés autour de ce massif, dans le secteur Ba-paume-Noyon et sur la Scarpe, Du Nieuwe Rotterdamsche Courant ': — Si désagréable que soit pour les Allemands le fait que leurs lignes ont été refoulées au nord de Quéant, ce n'est pas une percée. Les Anglais ont avancé, c'est vrai, mais ils se retrouvent en face du même problème à résoudre qu'au début de leur attaque. » Entre journalistes. j Du Nieuwe Rollerdamsche Courant: — Les journalistes suisses, tout comme ceux des autres pays, ne sont pas toujours aimables ' entre eux. Les ententophiles, les germanophiles et les helvétophiles saisissent volontiers l'occasion de faire de l'esprit aux frais da leurs collègues. Le rédacteur en chef de la Tribune de Genève, un journal éminemment francophile fait actuellement un voyage en France et envoie de là une série d'articles de propagande fougueux. Un autre journal, qui est loin d'être ententophile quoiqu'il se publie en langue française, remarque à l'adresse de son confrère que le rédacteur en chef de la Tribune. « continue son tour de France à plat ventre»... Il convient d'ajouter que le journaliste dont il s'agit a raconté un jour en termes enthousiastes que la Ville française où il était de passage était tout à fait américanisée et que la police y était assurée par de grands diables d'Américains armés d'un revolver et d'une matraque, et que ce n'est qu'exceptionnellement qu'ils doivent assommer l'un ou l'autre po-chard par trop encombrant... » | PETITES NOUVELLES tES RUES 'AMBULANTES AUX ETATS-UNIS On sait que le déplacement des maisons est devenu en Amérique un événement presque Ijanal; l'audace des ingénieurs n'y connaît plue de bornes; c'est à tel point qu'on vient d'élargir une partie de la 12 h. Avenue, à Chicago, en reculant de 13 mètres un bloc de constructions Mlies à front xle cette avenue, et ce eur une longueur de 9,400 mètres. En tout 30l habitations ont «to ainsi déplacées. Plusieurs grands ma-làsins à deux et trois étages ont été recules de 13 mètres au moyen de crics, sans que les affaires y aient chômé un instant. Un cas remarquable fut celui du déplacement d'une maison à trois étages, où étaient installées une droguerie et une épicerie et où une affiche portait l'avis-: «Bus siness as usual». Pendant le déplacement, toutes les bouteilles et fioles n'ont pas bougé dans les rayons. On a aussi déplacé une maison à quatre étages, d'une façade de 72 mètres de long, sans que le droguiste, le bijoutier, le bouclier, le tailleur, l'imprimeur et le marchand de couleurs, qui y avaient leurs magasins, fussent aucunement inquiétés. Une église a été déplacée avec sa tour. Ce déplacement sensationnel de toute une rue a été effectué én dixJmit mois. Vendredi 6 Septembre 11918 JOURNAL QUOTIDIEN — JLe Numéro : 15 Centimes 5* Année, —• 1366

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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