La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1915, 04 März. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Konsultiert 29 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/rn3028r24g/
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-eudi 4 Mars 1915 N" 113 Jeudi 4 Mars 1915 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION K, Rue Uontagne-de-Sioa, (>, BHUSELLE8 Bureaux : de 10 à 11 heures JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO ! tO CENTIM>ES m "" !La petite ligne fr. 0.40 Réclame avant les annonces . ; . . . 1.00 '.Corps du journal 4.00 Faits divers S.00 Nécrologie 2.00 LA GUERRE 213m* jeur de guerre , , r . La flotte anglo-française ayant prooédSTTfris, Vigoureuse attaque contre le détroit^ dés Dardanelles, la presse internationale envisage'lçsconséquen-oes que pourrait entraîner le succès éventiu<?hrie. ,l loflf». ration. De fait, l'apparition des navires de guerre dans la mer de Marmara et en rade de Constanti-Dople, serait un événement capital et susceptible de donner à la Porte de grands soucis, surtout! si les Russes, réussissant de leur côté, grâce à une action concertée, à débarquer des troupes dans les environs de Midia sur la mer Noire, menaçaient de forcer le passage du Bosphore. Mais n'anticipons ' pas sur ces événements, dont la succession demandera à être suivie avec le plus vif intérêt, et complétons plutôt les indications fournies pair notre article du 23 février au soijet des Dardanelles, en soumettant à nos lccteatts les renseignements documentaires intéressants résumes" ci-après. 7/ Le. 'àéteâî, des Dardanelles, qui relie la mer Egée à la mer de Marmara, T Une longueur d'environ 65 kilomètres et une largeur moyenne de 5 à 6 kilomètres, celte largeur n'étant toutefois qyede 1,900 mè-vtres à l'endroit le plus étroit. Exception faite pour certaines plaines peu étendues qui se renCOïîtreht à jî'eœbouchuire de quelques rivières, la côte européen-• ne est abrupte et surplombée de montagnes stériles d'une hauteur de 200 à 300 mètres. Au contraire, la cSte asiatique est relativement plate et se développe v<rs l'intérieur du pays en un terrain accidenté de collines. De grands navires de guerre peuvent naviguer dans .les Dardanelles, mais le fort courant ve-sSrnt de la mer de Marmara commande unie grande iraêar&T&it'tfTch éïKï,'en temps ordinaire qu'une /force d'environ 1 1/2 mile marin à l'heure, il peut / atteindre 5 miles par vent du nord violent. Les ouvrages de défense établis depuis très longtemps sur les deux rives du détroit ont été complétés et renforcés a-u cours de ces dernières années, no tamment après les dernières guerres des Balkans lorsque la flotte grecque, dont l'activité fit craindre en débarquement, eut une fois de plus démontré aux Turcs la nécessité grande pour eux de protéger efficacement le détroit. Les fortifications en comportent trois STOunes. dont l'un est situé sur la mer Briaknont, est le plus fort et le plus puissant : au ~moïnent où les Dardanelles sont bombardées par les flottes anglaise et française, il est piquant de signaler qu'il a été construit de 1864 à 1877 sur recommandations spéciales de l'Angleterre. Le troisième groupe est érigé près de Gallipoli, là cir les Dardanelles' touchent la mer de Marmara. Ajoutons que l'isthme de Gallipoli y est, à son en-v.droit le moins large, complètement fermé par les. lignes fortifiées -de Bulair, qui s'étendent de la mer de . Marmara jusqu'au golfe de Saros. Ces lignes ont joué un grand rôle pendant la dernière guerre des Balkans. A vrai dirë, on ne connaît rien de précis concernant l'état des ouvrages et leur armement, mais on sait cependant qu'en ces derniers temps, des ressour* ces importantes ont été consacrées à mettre leur défense à la hauteur des progrès modernes. Les ouvrages de la côte, aussi bien du côté européen que du côté asiatique, sont relié par des routes militaires et des lignes télégraphiques et téléphoniques, de sorte que des troupes de réserve peuvent être appelées d'urgence sur un point plus spécialement menacé.Qatre-ces trois .groupes de forts,, ies Dardanelles sont encore remarquablement protégées par de nombreuses mines, placees spécialement à différents endroits compris dans le rayon do tir des batteries de la côte, de sorte que l'enlèvement indispensable de ces mines n'est pas chose facile. Enfin, les différents ouvrages fortifiés^anîrefois ouverts âu^télerriéri, joçt-été fenmfe"tfe ce côteHëpuis que Tés "événements itfalkaniques sont venus démontrer aux Turcs que le 'flébarquement 'Cff"troupes enïieiîiies"sur les rives du aétroit est une éventualité avec laquelle ils doivent compter. Aussi sont-ils certainement préparés, pour le ças où la puissante artillerie des cuirassés qui s'attaquent aux forts des Dardanelles arriverait à 'réduire ceux-ci au silence, à faire intervenir des divisions mobiles et à les faire coopérer avec la garnison des forts au refoulement des détachements enae- mis qui seraient éventuellement débarqués. * * * En se référant, en ce qui concerne le front' dans l'Ouest, à la dépêche^fc-B^Wn "dTfier'et aux communiqués naja>ertti's"3*e Paris aujourd'hui, nos lecteurs yortfSnt que l'on continue à se battre avec acharnement en Champagne — où les dernières indications françaises situent la ligne de bataille à peu nrès à mi-rhpmin /*ntre Vs Îr*-n1:tés rV T^iViTirp pt t.gée à l'entrée ouest, le second au milieu du pas-iage et le troisième à la sortie vers la mer de Mar-■fraira. Elles constituent trois positions successives de Jéfense situées les unes derrière les autres et naturellement établies aux endroits où le canal est le rejoins, large. > Au premier groupe appartiennent, du côté européen, les ouvrages-de Sedil Bahr, et vis-à-vis de ceux-ci, du côté asiatique, les ouvrages de Kum-Kaleh. Ils sont armés de canons Krupp de gros calibre.Le groupe du milieu se trouve à peu près au f centre desTTardanelîés, là où elles sont le plus resserrées, à l'endroit dit Tschanak près de - Kilirl Bahr du coté européen, et près de Kaleh Su-lnanij du côté~asiatiqiï&. Ce groupe, dont le renforcement fut spécialement reeor.iraatûic en 1892 par le généra; Ripont au nord et celles de Perthes-Le Mesnil-Beau-séjour au sud — ainsi qu'à l'est de la lisière de l'Ar-gonne, aux environs de Vauq-uois. Une certaine reprise d'activité se manifeste aussi . dans les Vosges, dans la région de Munster, ajnsii>, qu'au nord-est du secteur de Thann. f * * * Concernant la guerre dans l'Est, nous avons vu hier Berlin annoncer l'échec de nombreuses attaques des Russes; c'est donc que ceux-ci persistent dans-! leur contre-offensive sur la ligne Narew-Bobr. Il en! est de même au sud du Dniester, où le communiqué de Vienne signale que de violentes attaques sont resf tées infructueuses malgré la supériorité numériqu<| de l'adversaire. Quant aux nouvelles de Pétrograd, nous en sortîmes aujourd'hui totalement privés. $îe ê la France et ffe l'Mpitm AUX ETATS NEUTRES L'Allemagne a déclaré que la Manche, les côtes du nord et de l'ouest de la France, ainsi que les eaux qui entourent les Iles Britanniques font parti© de la rone de guerre, et son gouvernement a annoncé officiellement que et tous les navires ennemis qui seraient rencontrée dans cette zone seraient détruits et que les navires neutres pourraient y courir du danger ». Cette déclaration contient en réalité la prétention de torpiller à première vue, sans s'occuper de la sécurité de l'équipage et des passagers, tout bateau de commerce, sous quelque pavillon qu'il navigue. L'Amirauté allemande n'étant pas en état d arrêter un bataa^ quelconque à là surface des eaux, ccs attaques ttô peuvent être exécutées que par des cous-marins. Le croit des gens et les usages internationaux ont toujours considéré qu'il est du devoir de celui qui saisit un navire de commerce, de l'amener devant un tribunal des prises, qui oonnaît de la saisie, en vérifio ie bi^îi-fondé et a le pouvoir de rendre aux neutres leurs marchandises. Couler un bateau capturé est un acte discutable, auquel on n'a recours qu'en des circonstances exceptionnelles et après que toutes mesuras ont été prises pour sauvegarder la vie de tout l équipage et éventuellement celle des passagers. La responsabilité de la distinction à faire entre un aaviro neutre et un navire ennemi, de même qu'entre cae cargaison neutre ou un cargaison ennemie, incombe à. toute, évidence au vaisseau assaillant. C'est •on cT«voir de contrôler la nature et le caractère du fiavir® et de la cargiaison, d'en mettre en sécurité les papiers du bord avant de Le couler ou même de le sai- 1 •ir. Au môme titre, c'est un devoir d'humanité d'assurer l'existence de l'équipage des bateaux do commerce, tant ennemis que neutres. Toutes les discus- | T~ sions de- droit, visant la réglementation de la guer£e matritime, ont eu ce principe comme base. Un sous-marin allemand n'est pas en mesure de suivre aucune de ces prescriptions. Il n'exerce pas d'autorité locale Jdarrs"tes eaux où il se montre; il n'amège pas aux tribunal des prises les navires saisis; il n4a pas à bord un équipage spécial auquel confier sa p£i-se; il ne dispose d'aucun moyen efficace pour faire la distinction entre un neutre et un navire ennemi; il ne prend à bord, en vue de sauvegarder leur exfc-tenoe, ni l'équipage ni les passagers du navire qu*il coule. Sa méthode de faire la guerre sort donc totalement du cadre des documents internationaux qui régissent les opérations militaires dirigées contre iie commexee~ enr tem.ps de guerre. % LaT déclaration allemande remplace la saisie par ïa destruction aveugle. L'Allemagne innove cette nié- ■ thodo contre êtes-commerçants pacifiques et des éqiii- '■ pages -de non-combattants aux fins d'empêcher que .Je.s : marchandises de toute nature, y compris les pro^vi- j sions destinées à la nourriture de la population civile, puissent entrer en France et en Angleterre j£u 1 en sortir. Ses adversaires sont, par conséquent, fotfèés | d'avoir recours à des mesures de représailles, aux {Jus ( d'empêcher de leur côté des marchandises de quelque • nature que ce soit d'entrer en AJflemagno ou, d'en §>r- î tir. Ces mesures seront exécutées par la Finance et par ( l'Angleterre, ©ans aucun danger, ni pour les naviees, ] ai pour la vie des neutres ou des non-combattants,;>et ^ ce, strictement d'accord avec ies principes humj^i- < taircs. (En oonsequence, ks gouvernements français et èv \ sjs considèrent qu'ils sont en droit d'arrêter %t 1 amener devant le tribunal des prises tous navir^fe ] ansportaat dù3 marchandises suppos&s destin^çs m iiinemi. Ces navires et leur cargarson ne seront p/sœ ^ îcnfîscnrés, à moins qu'ils ne se soient exposés à l'êtr? < pour d'autres motifs. Le traitement des navires ayant < pris la mer avant la publication de la présente noté 1 ie subira pas do modifications. 1 {lois ifis EMs-lMs ea GouvernemgBl HilemaEfl L'ambassadeur des Etats-Unis a été chargé par son gouvernement de transmettre au gouvernement allev mand la note suivante, datée du 22 février : Eu égard à l'échange de notes qui a eu lieu entre le gouvernement américain et les gouvernements de l'Allemagne et de la Grande-Bretagne en ce qui concerne l'usage de pavillons neutres par des navires marchands anglais et la déclaration de zone de guerre de l'Amirauté allemande, le gouvernement américain exprime l'espoir que les deux gouvernement belligérants arriveront, par voie de concessions mutuelles, à, trouver la hase d'une entente dont le résultat aurait pour but d'éviter,- aux navires neutres se livrant au commerce pacifique, les dangers sérieux auxquels ils sont soumis pendant le passage à travers les mers touchant les côtes des pays belligérant^. Le gouvernement américain se permet d'indiquer qu'une entente pourrait être conclue à peu près sur la base de conditions analogues à celles qui suivent : Ces indications ne doivent nullement être considérées comme une proposition du gouvernement américain, car celui-ci sait naturellement fort bien qu'il n'est pas autorisé à proposer des conditions pour un accord entre l'Allemagne et la Grande-Bretagne, bien que la question dont il s'agit l'intéresse, lui-même et le peuple des Etats-Unis, indirectement et dans une forte mesure. Il ose simplement prendre une liberté, permise à son avis à un ami sincère qui est animé du désir de n'occasionner aucun embarras aux deux nations intéressées et de servir éventuellement les intérêts communs de l'humanité.Dans l'espoir que les points de vue et les indications des gouvernements allemand et britannique concernant une question qui est d[un intérêt important pour le monde entier se produisent, nous leur soumettons la procédure suivante : L'Allemagne et la Grande-Bretagne conviennent de ce qui suit : 1° D'aucun côté on ne placera des mines flottantes isolées dans les eaux côtières ou sur la haute mer. Des mines ancrées ne seront placées d'aucun côté sur la haute mer, à moins qu'elles ne servent exclusivement à des buts défensifs dans le rayon de tir des canons d'un port. Toutes les mines porteront le sceau du gouvernement qui les a placées et seront construites de manière qu'elles deviennent inoffensives lorsqu'elles se sont détachées de leur chaîne; 2° Les sous-marins d'aucun des deux gouvernements ne serviront à l'attaque sur les navires marchands, de quelque nationalité qu'ils soient, sauf pour exercer le droit d'arrêt et de visite: 3° Les gouvemeiments des deux pays s'imposent comme condition que les navires marchands ne se serviront pas du pavillon neutre^ comme ruse de guerre ou dans le but ae se rendre méconnaissables. La Grande-Bretagne se déclare d'accord que des vivres et de3 produits alimentaires ne seront pas inscrits sur la liste de contrebande absolue et que les autorités britanniques ne. troubleront ni n'arrêteront des cargaisons de pareilles marchandises, lorsqu'elles sont adressées à des agences en Allemagne indiquées par les Etat§.-Unis pour prendre livraison de ces cargaisons et à des revendeurs allemands concessionnaires autorisés pour la fourniture exclusive à la population civile. L'Allemagne se" déclaré ù'accord que le * vivres et produits alimentaires qui seront importés des Etats-Unis en Allemagne ou d'un autre pays neutre quelconque soient adressés à des agences indiquées nominalement par' le gouvernement américain; q;u,e ses agences américaines' prenÀ-ôîït' l'entière responsabilité et la surveillance concernant La réception et 'la répartition de ces importations sans l'intervention du gouvernement allemand. Elles devront les répartir exclusivement à des revendeurs auxquels le gouvernement allemand aura octroyé une^ concession les autorisant à prendre livraison de pareils produits et de les fournir exclusivement à la population civile. Si les revendeurs outrepassaient, de quelque manière que ce soit, les conditions de leur concession, ils perdraient le droit de prendre livraison do vivres et de produits alimentaires destinés au but indiqué, et le gouvernement allemand ne réquisitionnera pas pareilles marchandises dans quelque but que ce soit ou ne les utilisera pour la puissance armée de l'Allemagne . En soumettant la base ainsi esquissée d'une entente, le gouvernement américain insiste pour qu'on ne croie pas qu'il reconnaît ou dénie aucun droit quelconque defc belligérants ou des neutres établi par le droit des gens. Il considérerait plutôt l'accord, s'il semblait acceptable par les puissances intéressées, comme un modus vivendi poursuivant plutôt un but utilitaire qu'un droit légal, et qui, dans sa forme actuelle ou dans une forme modifiée, n'engagerait pas non plus les Etats-Unis rvant d'avoir été approuvé par ie gouvernement américain. Une note identique a été adressée au gouvernement britannique. Epease l'Angleterre aux Etafs=Uins r -~-r Le mémorandum, communiqué au gouvernement de S. M. Britannique le 11 février, attire, en termes amicaux son attention sur le fait que le capitaine du vapeur anglais Lusitania, approchant des eaux britanniques, j a hissé les couleurs des Etats-Unis. Il dit que le gouvernement américain ressent une certaine inquiétude, en réfléchissant à la possibilité d'une généralisation de cette façon de faire par les navires anglais, naviguant dans les mômes eaux, de pareils faits étant susceptibles de mettre en danger des vies et des navires américains. Il était notoire que le gouvernement allemand avait manifesté Vililenlion de torpiller les navires de commerce anglais, sans leur donner l'occasion de sauvegarder la vie de leurs passagers et de leur équipage. C'est à la suite de cette menace que le Lusitania a hissé, à son retour, les couleurs des Etats-Unis. Au cours de son voyaçe de retour suivant, des passagers, sujets des Etats-Unis, ont demandé au commandant de hisser les couleurs américaines, probablement pour assurer leur sécurité. C'est dans l'entre-temps que le mémorandum de Votre Excellence nous est parvenu. Le gouvernement de Sa Maiesté n'a pas donné de conseil à la société, au sujet de la façon dont elle devait répondre à la demande susdite, et il est établi que le Lusitania a quitté Livcrpool sous les couleurs anglaises. Il semble inutile ie s'étendre davantage sur le cas du Lusitania. Pour ce qui concerne l'usage des couleurs étrangères par les bateaux de commerce, la loi maritime anglaise ' permet à des navires étrangers d'user, en temps dei nierre, des couleurs anglaises, afin de se dérober au? ïanger d'une saisie. On pense que d'autres Etats encore admettent cette*; nanière de faire, et qu'aucun ne l'a défendu. Il ne serait donc pas raisonnable de demander qu£. c gouvernement de Sa Majesté prît des mesures légisi* atives interdisant aux navires anglais l'usage de codeurs étrangères en vue d'échapper à la saisie par l'ci£ îemi Depuis que le gouvernement allemand a fait connais re son intention de couler en pl.ein jour des bateaux (îe îommerce, avec leur équipage de non-combattants, leur ïhargement et leurs papiers de bord, — méthode qi§, usqu'à présent, été considérée par tous les peupl», ion comme une méthode de guerre, mais comme un ac£e le piraterie, — on sent que, raisonnablement, le gouvdX-îement des Etats-Unis ne peut pas exiger que les nà-rïres anglais négligeant ce moyen de se soustraire, non teulement à une saisie, mais encore à la destruction.?? L'Angleterre, lorsqu'elle agissait comme nation n^u-;re, a toujours acordé aux navires de commerce de fia-ions belligérantes, la liberté de se servir des couloûrs jritanniques comme moyen de protection contre jine confiscation, et il existe des cas dans lesquels des4ia-*ires des Etats-Unis ont fait usage de cette faculté pen-lant la guerre de l'Indépendance. Il serait contrairo à :e que 1 on peut raisonnablement attendre, si, mainte-îant que les rôles sont changés, les Etats-Unis et di'au-res nations neutres faisaient dés difficultés pour aèjcor- I » c|er aux navires anglais la même faculté. Le gouvernement anglais n'a pas l'intention de conseiller à ses narres de commerce de hisser des couleurs étrangères — à ce titre de pratique généralisée. — dans un autre b}it que d'échapper à la prise ou à :a destruction. § L'obligation, existant pour un vaisseau de guerre d'un belligérant quelconque, de s'assurer de la nationalité et de la nature d'un navire de commerce, avant de le sai-^|r et, à fortiori, avant de le couler, est reconnue généralement. Si ce devoir est accompli, ûe fait de hisser les couleurs d'une nation neutre ne peut, en aucune façon, n|ettre en danger la^ navigation neutre. Le gouvernement britannique maintient que si des_domniages sont Occasionnés aur neutres par Tinobservation de cette obligation, toute la responsabilité en retombe sur le navire ennemi, qui ne remplit pas son devoir et but le^ gouvernement qui a donné l'ordre de ne pas observe* i'oHn^tiaa^g l'examen. | ...^v'a Bpiiss é rieinspe à la {(oie Smerloaiao Le gouvernement .allemand a pris connaissance, avec un vif intérêt, des indications du gouvernement américain. Elle y voit une nouvelle preuve des sentiments amicaux, entièrement réciproques du côté allemand. Il est également conforme aux désirs allemands que la guerre sur mer soit faite d'après des règles qui, sans luniter unilatéralement l'une ou l'autre puissance belli-gerante dans ses moyens guerriers, tiennent compte aussi bien des intérêts des neutres que des devoirs d'humanité. En ce sens, la note allemande du 16 février indiquait déjà que l'observât ion de la Déclaration de Londres par les ennemis de l'Allemagne créerait une nouvelle situation, dont l'Allemagne serait volontiers prête à tirer les conséquences. Partant de cette manière de yoir, le gouvernement allemand a soumis les indications américaines a un examen attentif, et il croit y reconnaître réellement une base propre à amener une solu-t tion pratique, des questions soulevées. En ce qui concerne certains points de la note américaine, le gouver-r nement allemand fait remarquer : | 1° L'Allemagne serait prête à faire la déclaration sur la non-utilisation de mines flottantes et la construction <fe mines ancrées. Elle est, au surplus, d'accord pour fixer un sceau gouvernemental sur les mines à placer!; Par contre, il ne lui semble pas possible que les puissances belligérantes puissent renoncer complètement & l'offensive par l'emploi de mines ancrées; 2° Les sous-marins allemands n'useront de violence' contre des navires marchands de n'importe quel pavillon, que pour autant que ce soit nécessaire pour imposer le droit d'arrêt et de perquisition. Si l'on reconnaît la nationalité ennemie du navire ou la présence de contrebande, les sous-marins se conformeront aux règles générales du droit des gens; 3® Comme la note américaine le prévoit, la restriction indiquée dans l'emploi des sous^marin présuppose que les navires marchands ennemis s'abstiendront d'utiliser le pavillon neutre ou d'autres signes distinctifs neutres. II serait évident qu'ils s'abstiendront d'un armement, ainsi que d une résistance effective, étant donné que pareille attitude, contraire aux droits des gens, rendrait impossible aux sous-marins de maintenir une attitude conforme à ces droits; 4° La réglementation. de l'approvisionnement en vivres ue l'Allemagne, indiquée par In gouvernement américain, semble, en général, acceptable. La réglcmen-, tation n'aurait évidemment trait qu'aux arrivages nar mer; mai^c^^pQ^érait.aussi, d'autï;o- paj;t, l'arrivage indjspct -.par des ports neutres. Le gouvernement allemand serait' prêt à faire les déclarations prévues par la note américaine, de sorte que l'utilisation exclusive des vivres importés pour la population civile non combattante, serait garantie. A côté de cela, le gouvernement allemand doit cependant insister pour que l'arrivage d'autres produits bruts, ayant un but économique pour la population civile, y compris les fourrages, soit rendu possible. Dans ce but, les gouvernements ennemis auraient à laisser entrer librement en Allemagne, les produits bruts indiqués dans la liste libre de la Déclaration de Londres sur le droit de guerre sur mer, et de traiter les matières indiquées sur la liste de contrebande d'après les mêmes principes que les vivres. Le gouvernement allemand ose espérer que l'accord inidiqué <por le gouvernement américain, compte étant tenu des remarques ci-dessus, se réalisera et que de cette manière la navigation neutre pacifique et le commerce neutre pacifique n'auront plus à souffrir des répercussions de la guerre maritime oue dans Ja mesure strictement inévitable. Pareilles repercussions pourraient d'ailleurs être encore sensiblement diminuées, si — ce qui avait déjà été indiqué par la note allemande du 16 février — on pouvait trouver des voies et moyens pour exclure les arrivages cîe^matériel de guerre d'États neutres dans les Etats belligérants sur des navires d'un pavillon quelconque. Le gouvernement^ allemand doit évidemment réserver son attitude définitive jusqu'au moment ,où, sur la base des communications ultérieures du gouvernement américain, il sera à même de voir quels engagements le gouvernement britannique est, de son côté, dispose à prendre. ; : +4 NOTES DE GUERRE QUELQUES PETITS FAITS On en gHane tous les jours d'analogues, îe long dee ignés. Lee une sont comiques, les autres émouvants. | « 'en no»te ici, sians ie» embellir, deux dont l'authenticité : fie me panaîit pas douteuse*. * * * | D y a quelques jours, dans une grange où cantonne ^me compagnie, un homme déclare à (l'heure du lever Jqu'il a une crampe dan6 la cuisse et ne peut se tenir vdebout. Les gradés se fâehent. Rien n'y fait. On finit 2par appeler un infirmier qui le déculotte. Une bajle {perdue, enrée sans doute par Ile toit, avait atteint le ^pauvre diable pendant la nuit. Elle ne l'avait pas ^■réveillé. *** ; Le second fait esfc d'hier. Ceux qui m'en parlèrent 'l'ont sans doute déjà oublié. Il s'agissait de reprendre une tranché située à 150 mètres de notre lùpe. Rien de plus ingrat que ces opérations de détail^ ou chacun sent que ni le succès ni l'insuccès no modifiera la situation générale. Ce furent encore des réservistes qui en furent chargés. Au signal donné, ils s'élancèrent sans hésitation et franchirent les 150 mètres comme des chasseurs alpins. Cela n'est déjà pas mal : il faut plus do courage qu'on ne le suppose communément pour quitter la niche dont on a pris l'habitude et courir au-devant des balles de mitrailleuses. Mais il y a mieux encore ce jour-là. Il arriva en effet sur un point un de ces tristes incidents qui# sont inséparables de toute offensive. Une cinquantaine d'hommes de trouvèrent tout à coup coupés du reste de la colonne.^ L'élément de tranchée allemande dans lequel ils avaient pénétré était séparé du reste de la première ligne par une sorte de blockhaus invisible du dehors et qui permettait de balayer la tranchée dans le sens de la longueur. En deux minutes, six ou sept Français tombèrent. Les autres Be virent menacés de flanc aussi bien que do face, et sans communication avec l'arrière. Ils tinrent bon. Pour se garer contre le feu d'enfilade, ils entassèrent devant le blockhaus des sacs de terre et des cadavres. Puis ils repoussèrent toute la journée les contre-attaques allemandes. La nuit tombée, le sous-lieutenant qui les commandait et qui avait reçu trois blessures parvint à ramener les survivants, au nombre d'une vingtaine, jusqu'à la tranchée française. S'ils avaient tous été tués, leur héroïsme, ainsi qu'il arrive pour tant d'autre®, fût resté ignoré. Le « Temps t>, de Paris. iCOliyPjiOOÊS OFFICIELS ICammiinlquâs alismantî* Berlin, 3 mars (Officiel de ce midi) : Théâtre de .la guerre à l'Ouest. — Près de Saint- loi, au sud d'Ypres, une attaque de deux compa-^ aies anglaises a été rejetée après un sanglant corps & corps. i Près de Péronnes, un avion français a atterri par suite d'une avarie aiu moteur. Les aviateurs ont été 'faits prisonniers. Les attaques françaises en Champagne n'ont pas eu le moindre suoccs. Les Français ont été de nouveau rejetés avec de fortes pertes dans leurs positions.Au nord-ouest de Ville-sur-Tourbe, nous avons arraché à l'ennemi des tranchées sur une longueur de 350 mètres. Des avances françaises dans la forêt de Consenvoye, dans la région d'Ailly-Apremont ont été facilement repoussées. Notre attaque au nord-est de Badonviller nous a valu de nouveau un gain considérable de terrain. Nous y avons avancé notre front de 8 kilomètres pendant ces derniers jours. Au nord-est de Celles, les Français ont fait de vains efforts pour réparer la perte des derniers jours. Théâtre de la guerre à l'Est. — Près de Grodno, la situation est inchangée. Au sud-est d'Augustowo, les Russes ont essayé de passer le Bobr ; ils ont été repoussés avec de fortes pertes et ont laissé 1,500 prisonniers entre nos mains. D'autres attaques dans la région au nord-est de Lomsha se sont complètement brisées devant notre front; au sud-ouest de Ivolno, no.us avons fait des progrès. Au sud de Mysziniec en présence d'un ennemi supérieur nous avons fait se replier un peu nos troupes d'avant-garde. Au nord-ouest de Praznysz, les Russes avancent lentement. Plusieurs attaques de nuit russes ont été repoussées à l'est de Plock. **. Vienne, 2 mars (Officiel) : Dans les Carp'athes, de nombreuses contre-attaques russes ont été «poussées dans le secteur ouest et les hauteurs conquises pendant les combats précédents par nos troupes ont été maintenues. Au sud du Dniester, les combats ont encore continué hier. Les attaques ennemies ont été repoussées avec des pertes sanglantes. Le terrain gagné a été maintenu contre des forces ennemies numériquement supérieures. En Pologne et à l'ouest de la Gaïicïe, il n'y a eu que des combats d'artillerie. Le calme prévaut en Bueovine. La situation est inchangée au théâtre de la guerre au sud. —M—t—— « Communiqués des arméss ailléss Paris, 1" mars (Communiqué officiel de 15 heu-. res) : Il n'y a rien de spécial à signaler, sauf en Cham-pagne, où nous avons pris plusieurs points d'appui l'un après l'autre. Nos forces ont maintenant avancé sur une ligne continue de 2 kilomètres au nord et au nord-ouest de Perthes. Dans les Vosges, nous avons légèrement progressé près de Chapellette. * * # Paris, 1" mars (Communiqué officiel de 23 heures) : Les pluies et les rafales de neige contrarient les opérations. En Champagne, nous avons repoussé une violente contre-attaque au nord de Mesnil et nous avons maintenu toutes nos positions. Nous avons infligé de fortes pertes à l'ennemi et nous avons encore progressé dans la même contrée. Nous avons pris un blockhaus dans le bois Le Prêtre, près de Pont-à-Mousson. Nous avons repoussé, dans la nuit de dimanche à lundi, «ne assez forte attaque à Sulzern, au nord-ouest dp Munster. Dans ces deux dernières rencoi> très, nous avons fait des prisonniers. Au Hartmannsweilerkopf, nous avons maintenu le terrain gagné, malgré des contre-attaques ennemies.# * # Londres, 1" mars (Officiel) ; Un vent violent retarde les opérations dans les Dardanelles. * * • Pétrograd, 28 février (Communiqué officiel 'dê Vétat-?najoT de l'armée du Caucase) ; En suivant la côte, notre avant-garde a repoussé l'ennemi devant elle et s'est emparée du port de Tschoba, port important au point de vue militaire pour les Turcs. Sur les autres fronts, il n'y a aucune modificatiog à signaler. SUR MER Pari», 2 mars i Prèe de Morlaix, «sur la côte nord dhi dlé-part'enienf du Finistère, c'est échoué un canot de sauvetage contenant le© cadavres de deux nègres. Le canot appartenait, d'après une inscription, au vapeur Liverpood', lequel a été vraisemblablement coulé par une mine sous-marine. Dieppe, 3 mare L'administration de la nSarrine à Dieppe a été avisé» vendredi après-midi par le veilleur du phare d'AiHj) qu'un vapeur anglais a été atteint par un coup <àe canon à quinze miÛes devant Dieppe. Un aoitro vapeair anglais s'est immédiatement porté à son secoua»* mais n'a plus dévoucert sur le lieu de l'accident qu'uns planche qui flottait sur l'eau. Turin, l*7 mars : D'après une informations non officielle, mais digno de foi, parvenue de Grosseto, un sous-marin français fortement endommagé a été trouvé (la ruent dernière entre l'île de Bel Gligiio et le port de Santo-Stefano dans la mer Tyrrhénieaine. Ttarin, lw mars : Une escadre de navires de guerre français a caçA à hauteur de Marseille le vapeur chilien Banoagna qçaij^ faisait route vers Ymise avec une carajaison die pitrâta • de souder

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Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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