La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1915, 05 Februar. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Konsultiert 02 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/rr1pg1k67p/
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Vendredi 5 Février 1915 Nc' 91 Vendredi 5 Février 1915 - i nwwn i ti I« ■ — LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION S, Rue lMontasnc-<ie-p4ioii, tS, BRUXELLES Bureaux : de 10 à 12 et de 15 à 17 heures JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO ! IO CENTIMES !L* petite ligne . ....... fr. 0.40 Réclama avant les annonces ..... 1.00 Corps du journal 4.00 Faits divers . 3.00 Nécrologie 2.00 t-.A GUERRE 186m* jour de guerro L'action dans l'Ouest se résume, comme les joui précédents, en quelqaes engagements dans les env rons de Perthes et de La Bassée. Le communiqué d Paris les considèrent comme d'importance secor daire, et l'extrême laconisme de celui de Berli confirme implicitement cette opinion. En dehors d ces engagements, les dépêches relèvent l'activité d< pîoyée par l'artillerie sur de nombreux pôints d front. Les Alliés notamment disent que les canon lourds allemands ont surtout visé certains point d'appui récemment occupés sur l'Yser par les so dats belges. Le duel d'artillerie est signalé comm ayant ét^ spécialement vk>lent dans la régio-d'Ypres — voir notre carte ci-dessous — souvent c: H(^/ÀSùW? J*/ T < rhDuroaO . 9 , p. ,ej Unjemarci // \sX KersseUerô j \\\ „ . o ! f&ssmcndaele B*sing/>Sè&Jr oP'»km I J«-'c ?Julitnjj \ Gr«v<ntalcl 1 11 Q.Zws3nhof /r ^fortuyr» Videbusch^s /y \ GÀehivelïï? // ilvL ûvrrbrandffnelen ^Pj^y/ Ip?,, oP<MzilltUe £•l'Bera,eief^\cçti^\ lindwsrdi HolUbekc o v{"«. / CV/Kapcll«r,?0J çll V-\ /y ^ll \ <*" KoftiwiWe'>\. 4/y W/tschteCe Jl \x""- « ypHemmcl ^jj Hout/iem t<5e et destinée à l'être encore fréquemment dans le: communiqués officiels. * * « Si l'on procède par ordre à l'examen des faits d< guerre annoncés dans l'Est de l'Europe, on consta te d'abord que la situation, vu l'absence totale d< nouvelles officielles s'y rapportant, ne s'es" pas modifiée dans la Prusse orientale. Sauf que le; hostilités se développent plus au nord comme elle; ont récemment paru vouloir le faire, il est d'ail leur: peu vraisemblable qu'elles puissent y prendre beaucoup d'extension. En effet, les fortifications accumulées du nord au sud tout le long de l'Angeraf canalisée, c'est-à-dire de Gumbinnen à Angerburg, oppose à toute offensive des obstacles pour ainsi dire infranchissables. Plus au sud,et jusqu'à la frontière, ce sont les lacs Masures qui forment, comme noua l'avons dit, une défense naturelle capable d'empêcher toute action militaire d'envergure. Pour les attaquer de front, il eût à tout le moins fallu que de fortes gelées permissent le passage des lacs aux batteries d'artillerie : or, tout au contraire, la température a été exceptionnellement clémente, et à aucun moment même elle n'a permis la formation d'une couche de glace de peu d'épaisseur. Maintenant l'hiver est trop avancé pour que l'on puisse escompter encore de fortes gelées, de telle sorte que les adversaires ont beaucoup de chances de rester fort longtemps en présence, dans la Prusse orientale, sur îeurs positions respectives. Les communiqués de Pétrograd et de Berlin sont; d'accord à relater des combats de cavalerie en Polo j gne, au nord de la Vistule, mais ils apprécient dit"/ féremment le résultat de ces engagements, dont l'un a eu lieu à 15 kilomètres au nord de Sierpc, entie Bjeshun et le lac d'Orschulewo, et l'autre sur Je front Lipno-Dobrzyn, au nord-est de Wloclawak. Ils paraissent d'ailleurs loin d'avoir été aussi violents et opiniâtres que les combats qui se poursuivent inlassablement dans l'est du secteur de Bojj-enow.C'est au nord de cette localité, située sur la Raw^ ka dans les environs de Borzymow, cjue les Allemands attaquent sans relâche les positions russes établies à l'est du confluent de la Rawka et de la Bzura. Depuis trois jours,îeurs dépèches signalaient, dais sans les préciser de données géographiques, des progrès de leurs troupes. De son côté, ie communiqué de Pétrograd du 2, qui s'occupe longuement des combats poursuivis près de Borzymow et en relate pour ainsi dire heure par heure les péripéties, arrive lui aussi à une conclusion vague. 11 est vrai que la dépêche de Berlin du 3, que nous avons publiée hier et qui se rapporte vraisemblablement à des événements survenus ensuite, annonce la prise de Humin. Si l'occupation s'en confirme et reste acquise, elle constitue un fait de rerre qui n'est pas sans signification. Humin, dont nom a été souvent cité dans les dépêches en ces dernières semaines, est situé à l'est de'la Rawka, à 5 kilomètres environ au nord-est de Bolixnow, sur la feute qui va par Szymanow à Blonie et à Varsovie. C'était l'un des principaux points d'appui de la ligne de défense actuelle des Russes, ligne consti-tace par la Sucha, un des quatre affluents — les imtres sont la Rawka, la Pisia et l'Utrata — qui, partant du sud-ouest dé Varsovie, coulent tous quatre parallèlement vers l'ouest pour aller se jeter dans la Bzura. La prise de Humin pourrait peut-être compromettre la solidité de cette ligne au point d'obliger les Russes à se replier en arrière sur la suivante, mais S. ae faut pas oublier que la protection de Varsovie;J est établie par une succession de lignes de défense, remarquablement comprises. I Le correspondant de guerre du « Times » a visitt^ Es région : il dit que les tranchées y sont « mer-peilleuses » et pourvues de toutes les amélioration! «jdemes. Les arbres qui bordaient la route ayanî fcé coupés sur une distance de près d'un kilométré 66 demi, Je champ de tir y est complètement dégagé} 6 F ouest de Blonie, d'où doit vraisemblablement \ venir 1 attaque allemande, la contrée est plate coi me un billard et particulièrement favorable à l'a tion de l'artillerie. Dans les Carpathes, les Russes continuent à s'a poser énergiquement aux efforts des Autrichiens mémo ils accentuent de plus en plus leur offensr géneraie et affirment que leurs contre-attaques 01 3 ^ ameliorer leurs positions sur certains point ~ 'encontre, la dépêche de Vienne d'aujourd'h e pî .ciu,^s °pt été repoussés, et répète son assertic _ d hier relative à la tournure favorable des comba n dont le centre des monts Beskiden est le théâtre. l LE RAILWAY EN TEMPS DE GUERE - : guerre actuelle, l<cf rôle des cliejnins cle fer e c | d une importance capitale. La lutte titaûique qui i ^ j poursuit, an pouirrait presque ditro aux quatre poin; carcmaux die TEuji'ope, rend souvent indispensable ! 7 rapide de corp6 de trou pce die l'un à lfauti / ace lrcxnts de bataille. A raaintcG reprcece, le© All« man-ds cxnifc fait se déplacer des arm-éee en tiédis db l'ee à 1 ouest et vice versa. De même en Franoe, lorsqu'e septembre die^niier Parus était mieiBacé, de nom'breuisK divreionis ont été précipitamment portées du 6ud- a nerd. On peut dire que tous ces formidables transpcxrl 60 ,^'9^ aree méthode et rapidité. S imagiLae-t-oai quel travail fantastique oela /repr-j gente ? On s'en fera une idée si l'on congé que le tram port d uii eeul ocyrpe d'armée— infanterie, cavalerie < prtîileirie, munitions et' vivrez — représente la charg I t7vï:on toO trainfi. Lorsque l'on afspose d!>une ligm ; sa •doitoîe 'vpïte, on peut expédier les trains à intervall - 1^- mie ,f^za,^I1.e de minutes et, dans les meilleures oond' épions donc, il faut encore 136 heures pour que tout 1 ^oorps d'armée eoit en mouvement. ^ En pratique, il faut compter encore euir die multiple contretemps, spécialement -sur la marche dr$ trains an bulanc-ier^ qui ramènent les blessés des champs de bi taiilt?/-- . , . , L'usure dss oasons On a souvent parlé, écrit Daniel Bel!et dans 1 <c Revue Hebafomadain.? », de l'usure rapide dies canon et surtout canons de marine. On s"'accorde généra Leinent, dans le monde dee techniciens, à reconnaîtr q-u'un oa^non id'e» maiine de 305, autrement dit die 30 millimètres, qui lance un obus d!u- poi-ds de 420 kik grammes, est mis hors d'u^a^e quand} il a tiré seule ment 200 coupe, avec une charge comme on cil emploi èn temps de guerre. i L'usure ec fait d'autant plus vite que le calibre es jîIug i-ort. 11 suffinait d'e 180 coups pour mettre ton i poraireraent hors die ccrvicc un canon de 340. D'ai-j îeu-re et en sens inverse, 200 à 300 coups pourraien ^tre tirés par un canon d1© 30 centime tries sans usuir trop sensible. Ce ne sont que des chiffres- un peu a-p « 3>roxiînatifiî ; car il n'y a pas lcn,^tempG on affirmai *5iue les canons de la meilleure fabrique, même avec u ^ ^calibre de 305, pouvaient tirer 220 ou 230 coups san ' ^'vo^r besoin de repasser à l'atelier. Pour les pièce : *p'e 40 centimètres correspondant à ces fameux canon ; de siège allemandis qui ont fait tant die bruit, le nom ; bre maximum de coups serait de S5 à 70. Cela ne sup , Ipcoe point le canon demeurant longtemps sur lo front puisque, quand' on presse le tir tout au moins, on peu arriver à ce qu'il ne s'écoule pas plus d'e deux à troi fainutes entre deux coups sucocistsife. • Pour ce qui est du canon français de campagne, d1» ce fameux petit 75 qui fait merveille, il subit une usur , étrangement plus lente que les grcns>e© pièces d'airtil lene. Nous avons dit déjà, et cela s'explique par dci considérâtion,s techniques eur lesquelles noue ne pou voils insister, que plus faible est le calibre, le -diamèl! { tre intérieur de l'arme, moins -sen/sible est l'usurd s l'érosion -subie nar lo métal de celle-ci. C'esit ainsi qun ce canon de campagne peut facilement tirer 4,OOJj icoups sans usure ©cnsible, sans que la précision du'tiî soit ' Il pourra même continuel longtemps encore gcg services : mais il perdira une par tio de sa portée, de sa justesse. Le ïoMs i Gliiage à Jroxenss Le fonds c&rcamnal (loi accours aux cliômeurs non syii diquss a commencé à fonctionner le 25 octobre 1914. : ! - a été payé, depuis le 25 octobre jusqu'au 16 jan vi-eT deiraier, la Eonuno 4a 101,285 francs, soit une moyenne de. 16,080 francs par quinzaine.. La moyeunci da l'ailoca-tion d'e chômage s'clève à en-riron 4 francs par quinzaine et par famille. Enviror 6,000 familles pao-ticipoat à ce fonds. Dajis c© nombre, ne sont, pas compris les chômeurs non, syndiquée, qui relèvent des Comités de charité où ils ont été secourus précédemment. Sur les 6-3 syndicats agréés qui oat leur 6iège à Bruxelles 49 ont bénéficié des avantages accordée. Le nombre réSiTtechômercrs syndiqués qui,ce four, omfc participé au fondis, s'élève à 2,374. Les listes de ia semaine du 9 an 15 novembre écoulé .accusent les chiffres les plus élevés, tant en indemnités H^u'en nombre d-e chômeurs. \ L'allocation pour cette semaine était de. 8,579 francs W)ur 1,050 chômeurs. Chacun d'eux a reçu en moyenne fl 4.40 pour le chômage de cette semaine. ^Progressivement, à mesurei que les chômeurs avaient éfuisé leurs droits au chômage etat-utaire (72 jours) le tdtal des majorations accordées par la ville est descendu, àjenvircn 1,800 franos pour la semaimo du 4 au 9 janvier, et à 1,400 francs pour celle du 11 au 16 janvier. Le nimbro respectif des chômeurs indemnisés n'était plus çfce de 488 et de 291. lOette diminution dans lo chiffre des chômeurs -et fans oelui des allocations payées s'explique, non pas |«ar une reprise die travail, mais par le fait que presque fous les ouvriers syndiqués ont, en ce moment, épuisé fleurs diroibs aux indemnités. ' lies Comités syndicaux sont astreints à un contrôle rigoureux de leoi-rs membres en chômage et ont pour de-; voir d'écarter des listes tous ceux qui travaillent. Ainsi ;les listeis présentées hcl>doma<îairenrertit acc-useat dejs -.cliiffres très variables, l'indemnité do chômage n'étant iiatureltement pas sollicitée pour les syndiqués qui, par leurs efforts personnels ou par l'intermédiaire de'laur syndicat, soufc parvenus à -trouver quelque travail. ;La Ville alloue une majoration d.o 50 p. c. sur les indemnités do chômage accordées par les caisses svndi-cÂhys. — ^ LES FAITS DU JOUR adoptées^ à Paris pour réduire l'éclairage ^flonc etv<5 en vue d'une incursion éventjiîelle des 'zeppelin®, ont permis de dile rayonnement lumineux qui indiquait, de loin, l'empla-ceaiie«tir^rla région parisienne, et, de près, W poin'? à. viser. Voici les mesures décrétées pour le cas où l'éventualité d'une incursion viendrait A se produire. Dès que il'avis de jour et de> nuit serait donné par l'autorité militaire, 1a population serait prévenue à Paris et <lans les communes d/u dépariteanent de la -Seine par les sonneiaee <tes trompes des sapeurs-pompiers alternant avec celles des clairons. 1 n- Si l'incursion se produit d» nuit, l'éclairage public n C- Gefra nuainienu que dans Les carrefours et à l'enta-ée et , la sortie des ponts. L'éclairage intérieur des magasin 3- devra être -supprimé et complètement voilé par la fer m ©bure des devantures ou par des rideaux épais. L'éclai * rage des usines, des ateliei-s importants, des grands éta blrasements industriels devra être réduit jusqu'à la li mite où il peut l'être sans inconvénient pour 1a sécurit< 3. du personnel ou la protection du matériel de ces établis 11 sements. n i (îJI>orDP€:S ^ sonneries, extinction de h ts 'îeà habitants devront rentrer chez eux. s< tenir à l'abri sous les endroits voûtés et dans les pièce; intérieures. On courrait, en effet, plus de danger à. s ta tionner sur la voie publique qu'à rester chez soi. Lej enfants qui se trouveraient à 1J école devront être gar dés à l'intérieur <ies bât-iments et tenus éloignés de! fenêtres. Ils ne seront renvoyés chez eux que lorsqut tout danger aura disparu. iQ Piartira ! partira pas !... Ainsi Ton disait djj^ïSacia, Lf ■s vapeur récemment racheté à la Hamburg Amérileg e Linie par M. JBred^ŒT^, ^ Américain de l'Etat de Mi 12 ^' 11116 de New-York anunnee qu'il esi î- définitivement parti, en route pour Rotterdam. & 91}?' a enregistré sous pavililon américain el n transports une cargaison de coton. Comme l'Angle-s terre a refusé die donner sa sanction au transfert de ce 11 naYirc eorj's Pavillon américain, parce que de cette fa-s Çon tous les vapeurs allemands détenus aux Et^ts-Unif k pourraient être renvoyés en Allemagne et être transfor-cin" auxiliaire©, le voyage du Dacia sera ^ i curieux à suivre. Il est probable qu'il sera saisi et que » j,ea cargaison sera transbordée sur un vapeur stricte ^ fnent neutre. , jf Des habitants die Dùsseldorf avaient trouvé un truc 0 îPour pa© devoir renibi-er chez eux après la fermeture ifdes cafés, à minuit. Les cafés fermés, ils se rendaient s a la gare centrale, y prenaient un ticket d'en- ^ tree y restaient jusqu'à 2 heures du matin au buffet gare._ L administration des chemins de fer a mis tm a lxi plaisanterie, en décidant qu'à partir de 11 heures du soir il ne sera plus délivré de tickets d'entrée et que ceux qui, plus malins, prendraient un billet poui une des localités voisines, ne pourront sortir do la gare qu a la condition d'avoir utilisé leur billet. Ncus avens dit un mot déjà des mesures d'approvi-^ Eionnement prises par le gouvernement italien. Un dé-□ crée en "ppte du 31 janvier a abroge-les-droits de douane "" ?ur,iesf, s eî* au^I?e,s céréales et sur les farines, depuis e lo 1 1 lévrier jusqu au 30 juin. 5 Le décret autorise le ministre dos Travaux publics à - Réduire jusqu a 50 p. c. les tarifs de chemins de fer, afin - d.° faciliter le transport par voie ferrée des blés et fa-a rines. Meme autorisation est donnée au mini-stix) de la Marine a 1 effet ae faciliter les transports des blés et 1 j,^}n'?sTsur lignes maritimes subventionnées par t. | iitat. Lo cas échéant, le ministre pourra organiser des transjivorts supplémentaires par mer. t décret autorise enfin le minière de l'Intérieur à 3 ordonner, s il le juge opportun, des constatations de _ dépôts et d emmagasinage pour les blés, les farines et f les autres ceréales et à établir des règlements obligatoi-res pour la vente des farines "et des blés en vue de la 1 panification. 9 J _L'Agence économique et financière annonce que M. niinisti'e des Finjinces de Russie, est arri-±lc . ®n' 3-u " était attendu par' les attacnés naval euni^yiCisaMie'la Russie. Il est parti aussitôt pour Paris. k II y aurait une curieuse étude à faire de l'influence 3 du pain sur la faculté de résistance des populations assiégées.} A Metz ,en 1552, les soldats du duc de Guise man-| quaient de viande ; ils mangeaient le cuir de leur bottes * et de leurs baudriers, mais ils avaient encore des fari- > nés. Le duc, homme prévoyant autant que grand eapi-« taine, en avait fait ample provision, sachant bien que c'était là l'indispensable nourriture des assiégés, et que, > i°ur 011 ^ n'y aurait plus de pain, il n'y aurait plus . de soldats. Et c'est ainsi que la garnison put tenir assez ; pour forcer Charles-Quint à lever le siège. - _ De même, au siège de Paris par Henri IV. Les Parisiens tinrent bon tant qu'on n'en vint pas à cet erfroya- f ble pain de disette auquel!, s'il faut en croire certains | chroniqueurs, on_ mêlait des ossements mis en poudre. I ^ 13e meme au siège de Genes, en 1799, c'est la priva-| tion du pain qui précipita la chute de la ville. ^ On peut dire qu'une ville assiégée, qu'une armée,! |*au un pays dans l'impossibilité de se ravitailler oti fa-J I efforcés de modifier peu à peu la qualité du paid f etSteft ri^Ê"lerQenter la consommation, sont déjà, i dey Les journaux de Londres publient la &ouyelle suivante : l — La commission des secours po-j/la Belgique a fait Ses offres pour l'achat de la car-ja^oïrWfTapgiïî^ Wil-ihelmina, récemment parti des Etats-Unis avec des ap-pre^wïonnements destinés à l'Allemagne. La commission dédare que le mauvais temps a rendu très difficiles les arrivages réguliers de denrées alimentaires, et elle propose des arrangements en vertu desquels elle aurait le droit do prendre possession de la cargaison à n'importe quel point du parcours du vapeur ou de procurer à cclui-ci un sauf-conduit jusqu'à Rotterdam On apprend ^que les proprisiakes^de la Wilhelmina accepteront d'envoyer la/cargaison à Rotterdam, d'où elle serait i'cexpédiée (n Belgique. » 1 Le Wilhelmina est un navire américain qui emporte jUne car^îon drr^fSaies cléclaréo destinée à la population civile de l'Allemagne, et que l'on pensait' devoir échapper à la capture des croiseurs anglais. La décision prise par le gouvernement de mobiliser les céréales modifie complètement la situation- et fait considérer la saisie comme inévitable. D'où la proposition ci-dessus. Diaprés <le récents avis cta Johannesburg, la situa-tian de l'agnculture au Tra-nevaal ses-a.it d^é'favoc-âtïl-e Dféià T aùiîén-'d«7iifwe' îa' ïécolte avait" ét-é tr&s -mau-feiee, leo campagnee riveraines du f louve ayant été fnondees. Pour cette- année il faut tenir compto des fconfiéquejioes entraînées par les réqukitionB <]!'appro-[visionne-ments que n'ont pas ménagées les Boers re-Ibelles. Le gouvernement a provisoirem-ein.t interdit l'ex-y>ortation de l'avoine. M. Mot ta,> président do la ^ Confédération helvétique, a fait à un journaliete qui l'interviiewait concernant là neutralité suisse des déclarations dont nous extrayons, les pa.92a'geG suivante : — Noue ; sommes bien disposée pour toutee les nations. Il n'existe chez nous aucun sentiment d'antagonisme contre qui que ce soit. La neutralité nous est inaposee par notre situation et nous devons l'envisager dé trois points de vue différent» : elle est, en effet prolibique, financière et économique. L'Italie, la France' î'Allemagne, l'Autriche ©ont nos voisines, nous leur envoyons des marchandises, nous en recevons d'autres |n retour. Nous devons défendre notre neutralité, nos te cents anG de liberté; il n'y a piae un seul homme bilans le pays qui pence différemment. I Je suis Suisse-Italien, d'une nationalité qui est la moins nombreuee dians notre paye, mais il n'y a qu'une voix du Tessin à Genève. Une chose prouve que nous défendons noire neutralité, ce sont leê grandes dépenses consacrées à notre armée j autrement, elles constitueraient une pure folie. Jo vous assure que, quelle que soit la sympathie qu'éprouvent à l'égard de T Allemagne les Suisses de langue française, ou les Italiens à l'égard1 de l'Italie, rien n'égale les sentiments die confraternité qui estent chez tous les SuisseB. Quoeoncjue s'aviserait ^e vioieîr la neutralité, nous obligerait d© devenir Mliés de son ennenn. » f t : COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands Vienne, 3 février (Officiel de ce midi) : A 1 est des monts Beskiden, de nouvelles atta i ques russes très violentes ont continué toute la nuit mais ont été repoussées avec de fortes pertes pou 1 I ennemi. Les combats au centre des montagnes t'oi i sées se déroulent à notre avantage. Les troupes aus tro-allemandes ont conquis hier Tes positions sur le hauteurs opiniâtrement défendues par l'ennemi, au quel elles ont fait 1,000 prisonniers et pris plusieur: mitrailleuses. En Pologne et à l'ouest de la Galicie, la situatioi est inchangée. Le calme prévaut dans l'ensemble. Constantinople, 2 février (Officiel du grand quar t'ter général) : Les rencontres limitées de ces derniers jours sur 1< front du Caucase ont eu une issue favorable pou: nos troupes. Un détachement ennemi qui nous avai attaqués près de Artwin, a été repoussé avec de for tes pertes et a abandonné au cours de sa retrait* beaucoup de matériel de guerre. Dans la région de Korna, un petit détachement ; surpris, dans la nuit du 30, des bataillons ennemi; retranchés derrière des ouvrages en fil de fer barbelé et leur a causé des pertes importantes. Le len demain, l'ennemi a essayé, protégé par des canon nières, de débarquer dans les environs, mais a ét< repoussé et a laissé en arrière de nombreux mort; dont un capitaine et un sous-officier. — GommonSqués dos armées alliées Paris, 2 février (Communiqué officiel de 15 heu res) : La journée a été caractérisée par un redoublement d activité des combats d'artillerie et par une série d'attaques allemandes d'importance secondaire, Ces attaques ont été repoussées. Sur le front belge, l'artillerie lourde allemande a particulièrement montré une grande activité. L< feu a été dirigé à l'Yser contre différents points d'appui, dont les troupes belges s'étaient rendu; maîtres il y a peu de temps. Dans la région d'Ypres il s'est livré un violenl duel d'artillerie. Des détachements d'un régiment allemand onl attaque et occupé près de Cuinchy un poste anglais. Après une série de contre-attaques, les Anglais ont reconquis le terrain perdu. Le fait de guerre accompli le long de la route de Eéthune à La Bassée — annoncé hier — a été une brillante action pour notre infanterie. t Entre la Somme et l'Oise, le long du front de l'Aisne, il n'y a pas d'événement important à signaler, sauf une attaque allemande contre Beaumont-Hamel.Sur le front de l'Aisne, notre artillerie lourde a bombardé la gare de Noyon pendant que les Allemands s y approvisionnaient. Notre feu a amené deux explosions, après lesquelles on a aperçu de la fumée pendant deux heures et demie. Dans la Woëvre, l'ennemi a essayé une attaque au point avancé à l'ouest de la forêt de Le Bouchet, au nord-est de Troyon. Rien à signaler du front en Lorraine et dans les Vosges. * * * Paris, 2 février (Officiel de 23 heures) : Entre la mer et la Lys, l'artillerie allemande il ^-'ssayé de prendre la nôtre sous son feu. Cette teiï Ktive n'a pas réussi. Dans le secteur d'Arras, il y a eu pendant tout^ nuit des fusillades sans qu'une attaque d'infanterie se soit produite. Près de Soissons, nous avons endommagé les batteries de l'ennemi et avons rejeté à Saint-Paul une attaque d'un détachement d'infanterie. De nouvelles avances sont à signaler près de Per-thes-les-Hurlus, à la lisière de la forêt doriFTocJ cupaïion par nos troupes avait été antérieurement annoncée. En Alsace, il y a une canonnade nocturne à O'f-fholz. Nos troupes ont fait des progrès vers Bnfn- haupt-le-Bas.^ ? * * # Pétrograd, 2 février (Communiqué officiel du grand état-major général) : Sur la rive droite de la Vistule inférieure, notre cavalerie a exécuté avec succès, le 31 janvier, une attaque sur les positions allemandes sur le front entre Bjesjhun et le lac d'Orschuîewa à environ 15 kilomètres de Sierpc. Une tentative allemande, faite le 31 janvier, pour reprendre 1 offensive dans la direction de Lipno-Bobrzyn — tentative appuyée par le feu de son artillerie de la rive gauche de la Vistule a été arrêté près des villages de Mokowo et de Dublin. Dans la nuit du 31, nos troupes ont entrepris une attaque près de Borzimow et ont rejeté les Allemands hors de la partie avancée de nos sapes, ainsi que des -tranchées de communication adjacentes. Dans la journée du 31 janvier, l'ennemi, qui avait concentré de fortes unités d'artillerie dans l'espace de Sochatschcw, à l'ouest de Varsovie, de Bolimow et au sud, a entrepris une violente attaque contre notre position. L'offensive allemande a été d'une grande opiniâtreté. Les masses compactes qui s'avançaient a 1 attaque étaient fortement soutenues. Parmi les détails du combat du 31, près de Borzimow, il faut signaler que les Allemands, qui avaient, depuis le .point du jour, dirigé un feu violent sur cette partie du front, ont forcé, par une attaque vigoureuse, nos divisions à se retirer dans la deuxième tra.nchée, Mais, par une contre-attaque l'ennemi a été rejeté des tranchées qu'il avait occupé à l'ouest. , Entre midi et deux heures, les Allemands ont réussi, grâce au travail préparatoire de leur artillerie, a s'approcher de nos tranchées, dont ils ont occupé une partie. Après deux heures de l'après-midi, nous, avons entrepris une contre-attaque générale qui a eu pour conséquence de ne laisser, le soir, aux mains de l'ennemi qu'une partie des tranchées avancées et une villa. De la sorte, le succès des Allemands du '31 près de Borzî.iiow est peu important, \ Dépêches diverses Athènes, 31 jajivier ; D'après 1' m Aloropo-lis », M. Venizefc» a d'éclair# q-u au&sa longtemps que le pro'blème albanais ne serait » paa éclairci, il la.isee.ra des navires de guerre dletvaml r ]^îira?-z£- Pour protéger les 1,800 eu.jetB fidèles <k ■ 1 Eglise orthodoxe. » * # . Pétrograd, 31 janvier : Le Tsar a approuvé la décision du con&eil dies mi iiiistres tendant à aooondfer immédiatement un crédi4 de 17 1/2 millions de roubles pour la construction pa* pide d'un chemin de fer de Petro&awodisk à la baie dî ' Soroko sur la mer Blanche. * * Saîonique, 31 janvier : Le ministre de© finances russes M. Bark s'est embarqué pour la. France à bordl du croiseur AiSkold. Il était accompagné <lu directeur <iu miniat-ère jdies finaa- ; ces et du directeur dea douanes. * * * ; M>adrid, 2 février : La « Gaceta » publie aujourd'hui le texte d*u traité : a été conclu entre. l'Espagne et les Etafs-TJnïs pour consoli-der Farnifié entre ces deux pays et Servir la cause» de la, paix en général. Le traité stipule qu'en cas de désaccord entre les ' Etatc-Unis et l'Espagne, l'affaire serait soumise à une commission spéciaiLe : jusqu^à ce que celle-ci ait fourni son rapport, aucun des deux gouvernements n'entreprendrait dpactc d1-'hostilité vis-à-vis do l'autre. * "" # ' Washington, 2 février : A la suite d'une conférence tenue à la Maison Blanche, le^ gouvernement a, décidé de déclarer, lors de la discussion du projet' dè loi concernant l'achat de navires étrangers, qu'aucun navire ne sera acheté si l'achat mque d'en donner lieu à un différend avec l'une ou l'autre d/e's nations| JjelligHran^l. ^ • \ On assure que-^PréSidtent Wilson aurait accepté que pareille déclaration fût faite afin d'assurer le vote du projet die loi. **« New-York, 2 février: On a tente de faire sauter le pont du chemin de fer Canadian Pacific situé entre Vanceboro, dans l'Etat du Maine, et Ste-Oroix, dans le Nouveau Brunswick. L» pont a été légèrement endommagé. » * * Londres, 2 février : La Chambre des Communes a ouvert aujourd'hui sa session ordinaire. AI. Bonar Law dit que, bien que La responsabilité de la conduite de la guerre incombe entièrement au gouvernement et aue par suite 1J opposition 6oit fondlée à le critiquer, celle-ci ne se laissera guider que par des considérations patriotiques et ne fera jamais montre ae parti-pris politique. M. Aequith répond que le gouvernement a donné presque journellement à l'opposition tous leo éclaircissements désirables sur son action diplomatique et militaire, mais qu'elle n'en reste pas inoins libre die critiquer les actes du gouvernement. Il a ajouté, aux applaudissements de la majorité, que le gouvernement était heureux de constater et appréciait hautement le concours patriotique que lui donne l'opposition. **# Londires, 2 février: Lord Crewe a annonce à» la Chambre des Lords que le gou\ ernement était décidé à ne pas se prêter au jeu de ceux qui cnerclieraient à amener deo dissentiments en&re les partis^ politiques. Il n'admettra la discussion qu'en des matières qui auront trait a;ux moyens de poursuivre la guerre. *** 'Leipzig, 3 janvier : A une récente réunion du comité de la Bourse, à Ir-kour.sk, des déclaratiocs intére©sa.nte6 ont été faites sur la situation du commerce de® pelleteries. Il a été établi que par suite^ de la guerre toutes les relations d'attai-rcs- de la Sibérie avec l'étranger ont dû être interrompues, de telle sorte qu'il faudrait maintenant conridé-rer Leipzig comme le centre àz l'exportation des four-tioiT3 Le COir^t^ n>a P"30 trouvé d' issue à cette ertuia- /taris, 3 janvier . j £ D'après des nouvelles du ^Kavre, le débarquement / _es. anglaicec au Havre a commence*^ès le lô jiuiviër ét a continué depuis lors sans interruption, f. On débarquerait journellement de 3,000 à 4,000 hom-imes. Le blocus total du port n'est pas envisagé à. cette | '-occasion, mais le trafic commercial chôme complètement, tous les bassins étant bloqués par les navires ] ~oe transport. La direction de la Banque Nationale Néerlandaise annonce qu'il sera émis prochainement de nouveaux types de billets de- banque temporaires en coupures de 10, 25, 40 et 60 florins. * * * Hambourg, 3 janvier : Le dompteur Haegenbeck, conte une feuille hambour-geoise, a mi-s-à 4a, diepoGitiion du commandant allemand de Valenciennes un grand éléphant des Inde-s, dont, on utilise les services dans les'~travaux de la forêt de l'ar-ro ndissegient d ' A y esnes où il transporte les arbres et les grosses charges; ... Londres, 3 janvier : A Douvres, lundi soir, toute la population a été mise en émoi par une salve tirée par les batteries de la côte et par l'incessante activité des projecteurs. Tout le monde parlait d'une attaque de sous-marins allemands contre le port. C'était inexact. La vérité est que les batteries avaient fait feu sur un vapeur qui avait voulu pénétrer à Douvres sans tenir compte des prescriptions militaires. * * * Londres, 3 janvier : Lundi soir le bruit a couru à Londres et dans certaines parties de 1 Essex d'un nouveau raid de zeppelins. Certains preiendaient avoir vu cinq dirigeables allemands. Aussitôt toutes les lumières furent éteintes ou *voileesi dans les gares et sur les ponts de chemins de fer. Ces précautions d'ailleurs étaient isMfciiea, la rameur étant fausso. f Rotterdam, 3 janvier : JLe commandant |f, fifrlOlliWr-inf|jnn militaire de Zé-dpinie^*Tner tons les bourgmestres des com-^de la ^Flajidi-ei zélandaisô,. flue tou3 les réfugies ;T).èlg&s\qui habitent actuellement à 2 kilomètres de la SfrtyflJ^^re, devront peur le 12 du prccent mois trouver tun abri à une distance plu-s grande dans l'intérieur du [pays. i De nombreux réfugiés tombent sous l'application, cette m.esure. * * * Londres, 3 janvier : Les journaux anglais di.• r # qu'un zeppelin a jeté des bombes, lundi matin, sur Passy, faubourg de Paris.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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