La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 24 April. La chronique: gazette quotidienne. Konsultiert 12 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/h98z893z3f/
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Vendredi Si_S avril 1914. — Edition C EiNQ CENTIMES LE NUMERO POUR TOUT» L8 PEL.GIQUB HM- .. " - —^ !— ■ — 4Te année, — «lo 111 LA CHRONIQUE ■~*f 'B-DREATTX S et 7, Gileric du Roi (Passago Saint-Hubort) BRUXELLES GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration : ' N* *7" ® c, Rédaction ; JN* 1408 a ABONNEMENTS : Bruxelles : 12 francs par an ; — 6 francs pour sir mois ; — 3 francs pour trois mois. La Province : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. <5 pour trois mois. Tous navs de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duclié de Luxembourg. 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAYE RÉDACTEUR EN CHEF: Jean d'ÂRDEME ANNONCES : page : 30 cent. la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), 1 fr, la ligne. —• Faits-divers (corps), 3!r. la ligne et faits-divers (Un), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. îa ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3299 La publicité financière, les netites annonças cl I«s nécrolocies sont reçues aux bureaux du journal. î> et 7. Galerie du Roi. La Justice impuissante ■La Justice est redoutée. Dure aux faibles, .douce aux puissants, salon l'adage. Cependant, pair la crainte même qu'elle inspiré, elle exerce une action salutaire. Lia foule ■aperçoit dans ta Justice quelque chose d'un peu effrayant, do dominateur et d'inéluctable.H arrive pourtant que cette Justice soit désarmée, deivant les faits les plus simples, ies actes les plus monstrueux. Il arrive que malgré les décisions de justice, mailgré la force publique, mailgré tous les Parquets du royaume, une femme indigne puisse voiler un enfant à son père. Voler, vous m'entendez, — et avouer, et praelainer ce vol. Vainement le père, depuis trois ans, via de juge en juge, (le tribunal en 'tribunal, criant : « Vous m'avez donné cet enfant, il est à moi, vos décisions l'ont enlevé â une mère infâme. Mais effile O'a pris, effllo le garde, elle se moque de moi, de ■vous, de toute la Justice ! » La Justice répond : u Cette femme se moque de moi, elle a raison : Je ne puis rien contre elle, rien pour vous. »• .N'est-ice pas effroyiable ? Il faut que je conte l'histoire en quelques lignes, car à force de la dire, à force d'en (montrer l'abominable vérité, il faut qu'une intervention — venue je ne sais d'où, mais file viendra — mette fm à se cauchemar hideux dans lequel) un malheureux se débat depuis trois mortelles années, assure le respect de la légalité et de l'équité. Il y a là plus qu'un intérêt particulier : un (pays est bien malade lorsqu'il ne fait pas respecter sa justice. #** ■L'histoire ? banale et douloureuse. Un ménage. Un enfant de trois ans. La femme se dérange, le mari s'aperçoit qu'il est trompé, la femme s'enfuit, avec l'enfant — et l'aimant. Constat d'adultère : après de vaines dénégations (la femme ayant tenté de îOTpilacer auprès d'elle l'amant, caché à îa hâte dans une obaimbre voisine, par reniant, couché près de leur lit 1) les deux complices sont condamnés par le tribunal correctionnel. Jugement confirmé en appel. Sut ces «ntrefaiites, la .procédure de divorce entamée quelques mois auparavant se termine, le divorce est prononcé u de piano » au profit du nmri, auquel on .accorde îa garde de l'enfant. Le père 'réclame l'enfant : la mère refuse. Jl sourit : « J'ai mon jugement, je l'exécuterai. — Je vous en défie, répond-elfe J'ai caché l'enfant. Je lie le rendrai pas. » Et à tout le monde se présentant au nom du père elle répète : n Je ne rendrai pas l'enfant. » Blainte ara .Parquet. L'affaire est instruite... ©I le Parquet se déclare désarmé. Les articles du Code pénal qui punissent le recel ou •la non-représentation d'enfants, ne s'appliquent pas aux parants ; môme condamnés par un jugement de divorce ! Le père s'aflo'laiit : d'un homme tenaillé par une aussi révoltante iniquité, tous les emportements étaient à craindre. Je orus bien faire «1 contant ces faits, à l'époque, ici même, «ne première fois. Un jour, à la. sortie de la Chambre où l'on venait de voter la loi sur !a -protection de l'enfance, le ministre de la justice rencontra Ile conseil de ce pauvre homme dont «1 avait .lu l'histoire. Avec cette courtoisie et cette l)onne grâce que, membre du Barreau, il montra toujours pour ses jeunes confrères, il attira l'attention de l'avocat sur certain article de la loi nouvelle, en ajoutant : — Voyez s'il ne pourrait pas s'appliquer û la situation de votre client. Sursaut d'espoir, moment de joie magnifique, intense jusqu'à la douleur I Le père serrait déjà son enfant contre son cœur... Deux ans se son't écoulés : le père n'a pas revu l'enfant ! La loi de 1012 ne peut être appliquée à un parei cas, a déclamé 'le tribunal. La cause est actuellement déférée à une Cour d'appel, mais, si celle-ci se range à la jurisprudence de la Cour de cassation, le jugement sera confirmé. *** Ainsi, vainement un tribunal, puis une Cour d'ia/ppe! ont convaincu une femme d'adultère,d'«in adultère spécialement odieux (par les circonstances qui l'entouraient. Vainement un autre tribunal l'.a proclamée déchue des droits les plus sacrés de la mère. Vainement un officier d'état-civil a prononcé le divorce contre dlle. Tout cala est inutile. Cette femme peut narguer ces juges, bafouer ce mari, rire au nez de cet échevin, garder cet enfant qu'élite n'a plus le droit de garder, et dire : Je vous défie bien d'exercer votre justice. « ■Mais voulez-vous savoir mieux ? voulez-vous connaître le comble de l'impudence et du mépris des lois ? Cette femme vient d'épouser son complice 1 Comment ? par quels artifices? grâce à quels moyens leur permettant de transgresser, une fois déplus, la. loi '? je n'en sais rien. Mais j'ai \ni l'extrait de mariage. Et j'imagine, dans ce iftiénage-ià, l'enfant, enfant de l'aulne, l'enfant de 1'.honnête homme ! Et, dans le cœur et le cerveau- torturés de ce dernier, vous imaginez aussi °ut le désespoir et toute la révolte -qui grondent ! ° *** Je le répète, jlai cru bon de détailler ce peut (petit?) drame intime. Sans ces précisons, sans ces renseignements que l'on doit sentir soigneusement contrôlés, authentique-"nent exacts, on se refuserait à croire à la realjté de semblable aventure. II faut qu'elle «oit conpue. 11 faut qu'on y croie, qu'on s'en indigne, - qu'on y mette fin. our ma part, je ne puis pas croire que ïaelqujun reste indifférent devant ce.scandale d'une Justice impuissante à faire ros-Pec.er ses propres décisions. Je ne puis pas croire qu'un ministre qui est le chef de cette ustice ne sente pas s'insurger contre une L m;<iuité, sinon sa dignité de minis-■ sen eceur d'homme. Camille GUTTENSTEIN. iEÊSOS FAITS, propos raos LA FAILLITE DES MOTS C'es'. à Paris qu'on la constate aujourd'hui, cette faUlile. Pendant un siècle, Paris s'esl saoulé, s'est gavé de mots. Plusieurs fabriques travaillaient sans relâche à lui jour■ nir celle pâtée enivrante et sonore ; •la plus notoire, la plus active s'appelait, s'appelle le Palais-Bourbon. U y eut, dans celle 'usine, des spécialistes prodigieux ; le plus notoire vit encore ; il a nom Jaurès. Il est, parmi les producteurs de mots, comparé à certains obscurs lâcherons du langage, ce qu'est le Niagara comparé au Maelbeek. On l'admira longtemps. Les bonnes gens, 'même eaux qui ne cherchent pas tin sens sous les mots, s'extasiaient devant la fécondité syllabique d'un gaillard qui parle un jour durant et trempe un gilet de flanelle par heure. Tout de môme la satiété est venue. Périodiquement, — tous les quatre ans, — les murs du Palais-Bourbon semblaient incapables du contenir la surproduction intérieure ; ils cédaient, et les mois, les mots, les mots inondaient la France. Cela s'appelait une campagne électorale... Alors, les murs, les monuments, les statues, las colonnes de Paris émergeaient péniblement d'un océan de mots. On a dû prendre des murs, construire des digues... L'affichage électoral est désormais limité 'et restreint. On lui réserve, <Ians la ville, des espaces limités comme ceux où jeu Gé-raudel chantait sa propre gloire... Mais ceci d'imprévu est advenu; les mots d'eux-mêmes se sont raréfiés; c'est, l'affiche illustrée qui triomphe. Le symbole un peu ingénu, un peu bêla remplace le discours imprimé. Le candidat joue de la pieuvre... Que de pieuvres! L'aimez-vous? On en a mis partout. ïja pieuvre cléricale fait pendant à la pieuvre réactionnaire et alterne avec l'assiette au beurre, le mât de cocagne a{ l'inépuisable pot-de-vin... C'est un progrès... Pour peu qu'on invite des Forain, des Sleintcin, des Willette à y collaborer, ce sera très bien ; ce sera gai, au moins. Le député vante sa marchandise par la même méthode qui jit la fortune d'un marchand d'elixir au de bandages. Cela établit une légitime égalité entre ces mercanlis. Reste à savoir si le client — alias l'électeur — ne sera pas moins alléché par le boniment électoral que par le débat, passionnant où Chose affirme « qu'il habille bien », tandis que Machin affirme « qu'il habille mieux ». BOB. S— Au jour le jour LA POLITIQUE Depuis quelque teinips, ides iyrnptô-jSÏ» mes non 'équivoques prouvent qu'il y a une .crise -syndicale chez nos aid-ver-eaires. On devait s'y attendre. iLeur procédé (eélui qu'ils emploient un peu pour tout) fut d'avoir-l'air-de (faire quelque chose, tout en dupant ceux -pour qui l'on feignait "de travailler. ■Cependant, les forces .populaires sont telles qu'on œ Iles peut duper impunément. Malgré des cadres presque ecclésiastiques, voira imoniacaux, les' syndiqués chrétiens peuvent devenir, pour leurs k maîtres un .danger sérieux. Si bien, .qu'en même temps et avec liés .mêmes droits, les ouvriers doivent accuser les cléricaux de Iles « rouler », .comme les conservateurs ctoivent leu! reprocher .un -véritable mouvement démagogique ! Tout cela ressort à ravir des derniers (articles sur lia, matière, parus dans quolquet journaux catlidliqucs. Vous concevez qu'on ne traduit ces quereffies (de ménage qu'en termes absolument discrète !... On n'en doit qu'accorder plus d'importance aux .citations que nous 'allions faire. Notre principal « document » est un article du XX' Siècle ; niais nous recueillons encore avec la joie lia plus vive (les commentaires dont l'agrémente le grave Courrier de Bruxelles. Doue, le XX' Siècle « attrape » copieusement un -organe syndicaliste, l'Action démocratique, laquelle prétend interdire à tous ies » militants » de s'occuper, i'ût-ce à titre im divjduell, de « propagande électorale ». Le' XX' Siècle trouve que c'est là un « inquiétant état d'esprit •». II rappelle que d'autres intérêts sont « plus sacrés » (à ses yeux !) que 'l'intérêt syndicaliste. Enfin, avec -peu d'égards, il déclare que les cléricaux aident le mouvement syndicaliste « -de leur argent et .de leur influence » : On les -paie ; qu'ils marchent donc ! Tout en -ayant l'air d'appuyer ison « cher frère ■», ,1e Courrier rappelle qu'il y a, paraît-!, des .directions pontificales interdisant aux syndicats chrétiens de faire de la politique... À nous, cette remarque piquante semblerait décisive. Mais les cléricaux savent en prendre et en laisser toujours... Ceci entendu, le Courrier rappelle combien on .eut tort, « en certains milieux », de « préconiser le syndicalisme chrétien comme l'unique panacée ; de .décrier, par la même occasion, notre vieille politique qui a fait ses preuves ». Ainsi se trouvent à .la fois constatés et le danger syndical, pour les cléricaux, et leur désir de ne pas sortir do la « vieille politique ». La 'dlef de tout cola est que les cléricaux sont obligés do duper à la. fois les ouvriers et les bourgeois, au seul bénéfice de ■leurs congrégnlions, leurs grandes forces électorales. PETITE CHRONIQUE Regarda en arrière 24 avril 1830. — Mort de l'imprimeur ©fc éru-dit iFirmin Didot. Politesse gouvernementale. M. Buyl vient de poser au gouvernement une piquante question. Voici comment elle est libellée : « En lisant, dans les annexes du Compte rendu analytique, le texte des questions posées à messieurs les ministres, par les membres de la représentation nationale et des réponses qui leur sont faites, je constate que les questions sont toujours libe'lées avec la plus grande politesse et dans la forme la plus courtoise. » Par contre, je constate également que les réponses faites aux membres de l'opposition et â quelques membres privilégiés de la droite, sont fréquemment conçues dans un style qui manque de la plus élémentaire urbanité; souvent, messieurs les ministres se contentent de répondre « oui » ou « non », alors que, — j'en ai l'assurance, — lorsqu'ils répondent à leur huissier ou à leur domestique, ils ne disent pas a oui » ou « non » tout, court, mais ne manquent point de dire : a Oui, Jean-Baptiste », — « non, Isidore ». » Le ton déplaisant que les ministres adoptent vis-à-vis de certains députés est d'autant plus surprenant qu'en généra,1, ils sont eux-mêmes recrutés parmi les membres si polis de la Législature. » Le .'gouvernement s'expliquera-t-il sur cet usage parfois vexant, toujours froissant et, en tout cas, dépourvu d'élégance?... La belle coquille. Nos lecteurs savent que la. « Chronique » possède un « atelier » et un service de correction vraiment au-dessus de tout éloge. Cela n'empë- ] che pas, cependant (nos lecteurs le savent aussi), que, de temps en temps, on trouve dans nos colonnes la coquille, la fâcheuse et amu- j santé coquille... (Par exemple, hier, cette « Eisa », remplaçant 1' « Eloa » qui, seule, ap- , partient à Vigny...) Pourtant, nous ne sommes , jamais arrivés, môme avec la collaboration des pires écritures, à rien d'aussi beau que ce que ■ vient de donner le « Journal Officiel » de j France. On y peut lire, en effet, dans le toast ( du roi d'Angleterre, ces mots stupéfiants : « La ; Reine et moi, vous remercions, monsieur le • président, de votre c barman te « hostilité ». » ; Pour hospitalité, bien entendu ! Vraiment, le ; typo qui commit celleTlà peut se vanter de tenir un record... A moins qu'il ne l'ait fait ex-prés, pour protester contre les déclarations of- ( | ficiellcs, insuffisantes au gré de beaucoup ? ] Douleur politique. « Je regrette, je regrette infiniment ! » Et la ' dépêche qui nous répète ces paroles du prési- ' deort des Etats-Unis, en apprenant le nombre des morts résultant du débarquement armé, ' ajoute qu'.« il se dirigea lentement vers son bureau, la tête basse et donnant; des signes évi- J dents de «douleur ». Chacun sera touché d'une sensibilité aussi ■rare et, avouons-le aussi, un peu inconsidéré^!... Lorsqu'on tire nos admirables canons . modernes, lorsqu'on exécute des feux de salve : contre des bonshommes en chair et en os, on ! court toujours risque d'en abîmer quelques | uns... Si M. W ils on avait imité tant de nos chéris et sagaces lecteurs, qui n'entreprennent 1 rien sans avoir ^juiestionné .leur sage « Chroni- 1 que»,nous nous serions fait un plaisir de l'aver- c tir du danger couru. Môme em prenant soin de dire qu'on ne fait pas ta guerre, les gens atteints peuvent se porter mal. \ <?===£> Plaquette rare. ; C'est une bien amusante histoire que celle i des exemplaires originaux d' « Une saison en ] enfer », ce petit livre dans lequel le génial et -, lamentable Rimbaud mit le meilleur et le pire i de ce qui lui servait d'âme... Les biographes ra- t content comment le poète détruisit toute l'édition, réservant un petit nombre d'exemplaires £ (quatre ou cinq), qu'il envoya à des amis. Cela explique comment ces exemplaires étaient es- ^ timés vaioir une soixantaine de louis. Imaginez que celui détenu par M. Barthou (dont les ^ ennuis politiques n'affaiblissent en rien raideur de bibliophile), fut porté par Rimbaud t à Verlaine, en prison à Mons pour avoir tiré sur lui. Ce sont là des souvenirs littéraires * vraiment dramatiques. Or, voici que tout cela s'écroule devant la j découverte d'un ballot renfermant quatre cents exemplaires de la rarissime plaquette. Ils auraient fait partie d'un fond de magasin de ( l'éditeur, cédé par celui-ci à M. Losseau,- avo- ' cat, de Mons. Maintenant, pourquoi l'éditeur ( avait-il gardé ces exemplaires? Le geste est évidemment mystérieux... Mais surtout, il fait ^ désastre pour les bibliophiles dont les exemplaires vont baisser, baisser... A la mémoire de Vcrschaeve. Voici une œuvre patriotique et sportive digne 1 de tout intérêt ! i L'aviation belge vient de perdre en Ver-[schaeve un clrî ses meilleurs pilotes. Le vaillant v ! aviateur avait fait honneur à la Belgique en bat- 1 tant des records mondiaux d'altitude et de vol 1 plané. Depuis deux ans, il. avait, par un labeur : incessant, mené de front la création d'une industrie nouvelle dans notre pays, la construction des avions en usage dans notre armée et la formation de nombreux officiers aviateurs. Verschaeve a succombé à cette noble tâche; il est mort en héros, au champ d'honneur, en pleine jeunesse. Le pays peut être fier de lui. La reconnaissance nationale implique le devoir de lui donner une tombe digne de lui et de perpétuer son souvenir. A cette fin, ..un comité s'est formé dans le but de recueillir les souscriptions de ses amis, de ses admirateurs et de tous tceux qui s'intéressent aux progrès industriels et militaires de notre chère patrie. Prière de faire parvenir au lieutenant Nélis, à Brasschaet, formant le comité avec M. Léon Gérard, le montant des souscriptions. II sera donné, par la suite, connaissance clu détail des sommes versées et de la date de l'érection du monument au cimetière du Kiel, à Anvers. La fille, le mari cî l'amant. (L'es journaux s'occupent 'depuis quelques jours, de l'étrange requête d'une fille naturelle -'de Wagner demandant la reconnaissance légale -et le droit de porter un nom illustre. En réalité, cette fille naturelle est ... l'enfant légitime de Ra'ns von Bulow, ce qui complique j un peu la situation. Lorsqu'elle naquit, le 10 avril 1865, il n'y -eut, paraît-il, qu'une seule personne (pouvant douter de ses véritables origines, et ce fut —- naturellement — le mari de Cosima ,v.on Bulow. Elle fut appelée Isolde-Lu-dovica-Josépha, et eut Wagner .pour parrain. « 'Le bonheur paternel du musicien, nous dit un de ses biographes, l'enivra .d'autant plus qu'il tcoïniciida avec un autre des événements les plu S" solennels de sa vie : les répétitions de son « Tristan ». » Mais nul nia songié à peindre le bonheur pa-teraeû du véritable mari de Cosima ... <r=^) Chez les ombres. Les journaux parisiens insèrent cette nécrologie mondaine : « La baronne de Vaughan vient de perdre >on plus jeune fils, décédé à Paris, à l'âge de 3 ans et demi. La cérémonie religieuse aura :ieu aujourd'hui jeudi, à 10 heures précises, en .'église Saint-Philippe du Roule ». Comme c'est loin tout cela ! Comme cela semble bien se passer chez les ombres... Nouvelles à la main Au> commissariat de police de Sdhaerbeek. Un agent amène un mandoliniste dépenaillé. — Voilà trois fois que je dis à ce particulier le vider les lieux, vu que depuis huit jours nous n'avons pins laioire, et- il s'obstine quand même i venir gratter son instrument devant Sainte-Marie!V-A + Cto—t — AU SÉNAT Séance du 23 avril La séance est ouverte à 2 h. 1/4. M. de Fave-•eau préside. M. LEKEU demande la parole pour un fait jersonnel. — Hier, M. Braun m'a mis en cause à plusieurs reprises. Si je m'en rapporte au texte lu Compte rendu-analytique, il aurait dit : « J'ai reproduit aussi les déclarations de M. /andersmissen au congrès socialiste des der-îières Pâques. Elles ont paru tellement corsées .•t tellement « fortes » que l'honorable M. Le-ieu les a niées d'abord, désavouées ensuite. M. /andersmissen n'est pas le premier venu. C'est, tu dire de M. Lekeu, un homme de grande va-eur. » Plus loin, il ajoute : « Les journaux n'ont pas inventé ces paroles :t M. Lekeu a été plus courageux que tous en es désavouant. » Ainsi présentée, mon attitude est dénaturée, e n'ai pas dénié, puis désavoué. J'ai opposé l .M, Braun .une dénégation absolue,, catégori-iue, ne laissant place à aucune équivoque, 'ai ajouté que si, par impossible, M. Vander-missen avait tenu pareil langage, je n'hési-erais pas à désavouer de telles paroles, agis-ant ainsi avec plus de courage que ne l'avait ait le ministre des sciences et des arts lorsque îous avons parlé du « Sifflet ». M. Lekeu lit une lettre émanant de M. Van-lersmissen qui établit que la phrase citée par A. Braun est inexacte. LA LOI SCOLAIRE M. GOBLET D'ALVIELLA rappelle au Iïîinis-re la promesse qu'il avait faite de mettre le >rojet en concordance avec les autres lois organiques. Quand aurons-nous ce travail 't M. LE PRESIDENT. — Ce soir ou demain. M. LA FONTAINE se plaint de l'esprit de larti, dont la droite a fait preuve pour faire me loi qui concerne l'intérêt des enfants, fous devrions être tous d'accord pour faire de lotre jeunesse une élite. Or, la seule préoccu-jation qui vous domine, c'est de dresser à •otre image les enfants du peuple. Il vous aut un enseignement confessionnel avant out. M. LEKEU. — Leur soupe même est confes-îonnelle.M. LAFONTAINE. — Nous, nous n'avons pas lesoin d'un tel enseignement. Vous, vous avez >eur des idées du dehors. Vous savez que vos dées doivent s'évanouir devant la science. L'orateur annonce que la Centrale d'éduca-ion, établie à la Maison du Peuple, va ouvrir es cours. Vous verrez qu'on s'y occupera beaucoup plus de science que de socialisme. En igissant comme vous le faites, vous compro-nettez votre propre cause. M. COLLEAUX prononce un discours remar-[uable dans lequel il montre le côté agressif :t sectaire de la loi. Vous allez créer dans les communes des écoles de haine. M. POULLET. — Vous combattez des mou-ins à vent. Vous nous jugerez à nos actes. M. COLLEAUX. — Vous verrez comment on .'appliquera, votre loi, dans les communes, dais vous ne voulez rien entendre. Vous êtes es maîtres. Laissons-là toutes ces déclarations nensongères et établissons la situation nette-nent. Vous voulez la guerre ? Tant mieux. i;ous voulez garder votre place, votre puis-»ance; nous, nous désirons la briser. Avez-vous )ublié l'histoire de la démocratie. Sa lente, nais irrésistible marche eh avant? Vous n'em-pécherez rien. C'est la lutte de l'avenir contre e passé. M. Coleaux termine par ces mots : « Vous voulez nos enfants, messieurs les cléricaux ? Eh bien ! venez les prendre ! » M. COPPIETERS critique les chiffres fournis oar les statistiques. Il y a beaucoup plus d'illettrés qu'on le croit. On devrait prolonger le quatrième degré jusque l'âge de 14 ans. Que la loi scolaire, tout au moins, soit utile aux ouvriers. L'orateur demande au Sénat de no pas voter îa loi sans vouloir y apporter les perfectionnements nécessaires. M. LEKEU. -- Elle sera votée « ne varietur » M. POULLET. — C'est une erreur de nous imputer cette attitude. M. PELTZE.R parle de la répartition des subsides aux écoles professionnelles, il critique diverses dispositions concernant les pensions. Du moment que l'Etat subsidie, conclut-il, son. droit de contrôle est absolu. M. BERGMANN constate que la droite n'a pas répondu aux critiques de la gauche. La nouvelle loi amènera la disparition de la liberté de l'enseignement et de la liberté de conscience. M. BRUNARD annonce qu'il parlera demain, s .Je crois de mon devoir, déclare-1-il, de me joindre aux libéraux et aux socialistes pour combattre la loi scolaire. » La séance est levée à 6 heures. ... A LA CHAMBRE Troisième journée de la discussion générait du projet de loi qui oblige les ouvriers à s'as surer contre la vieillesse, l'invalidité et la ma ladie. Chambre toujours nombreuse et — et qui est plus étonnant encore — toujours atten tive. M. Camille Iiuysmans s'est chargé d'exposei le point de vue socialiste. Il le fait avec une méthode, une sobriété et une précision qui ne laissent place à aucune équivoque. M. C. Huysmans. — Cette discussion s'élève en gradins. On dirait d'un édifice de style composite. Le rez-de-chaussée que nous présente h gouvernement a paru trop beau à M. Verhae-gen, qui est descendu dans la cave. (Rires.; M. Moyersoen, lui, trouve ce rez-de-chaussét excellent. M. Pecher est monté au premiei étage, qu'il a installé avec goût ; mais les ouvriers, tout en le complimentant de ce qu'il a fait, trouvent qu'il y a mieux à faire encore. Le ministre seul n'a pas parlé, et c'est dom mage. Nous eussions su ce qu'il faut penseï des bruits qui courent au sujet des projets de disjonction dont on a tant parlé. Je proteste d'avance contre toute la politique d'ajournement. Nous sommes parfaitement documentés et prépares. M. Pecher a résumé admirablement les ob jections au projet gouvernemental. M. Moyersoen a répondu aux critiques dirigées par M Verhaegen contre l'obligation. Je me bornera: à défendre mon projet. Ce que je veux, c'esi l'organisation de véritables mutualités régio nales, importantes et jouissant du self-contrôle On a dit que nos mutualités sont politiques mais vous nous forcer à lutter, puisque, abu sant du pouvoir, vous confessionnalisez le^ vôtres I (Très bien 1) On accuse mon système d'être coûteux poui l'ouvrier. Mais je ne lui demande rien poui l'assurer contre l'invalidité et la vieillesse, e je ne demande qu'une faible cotisation pour le maladie. La droite, elle, a promis beaucoup mais elle ne tient pas ses promesses électorales M. Camille Huysmans raille avec une âprete amusante la faiblesse — ou la fausseté — de* arguments que M. Verhaegen a fait valoir con tre l'obligation et qui sont d'ailleurs renouve lés de ceux que M. Woeste développait déjà er 1878. M. C. Huysmans. — La question de la pré voyance est une question d'argent. On ne lé 5ine pas pour la guerre, mais on lésine quand il s'agit des ouvriers. Or, notre pays, qui s'esi enrichi de sept milliards durant ces dix dernières années, peut supporter les sacrifices nécessaires, et, s'il fallait créer des ressources nouvelles, nous avons montré à la Cbmmissior les XV que nous sommes prêts à prendre notre part de responsabilité dans l'augmentatior ies charges qui s'ensuivrait. M. Masson. — C'est très bien ! M. Vandervelde. — Mais l'impôt doit frappei la richesse acquise. M. C. Huysmans. — La presse de province, ï cause de ces intentions, m'a presque traité ?n criminel. (Rires.) M. Vandervelde. — Le Bonnot de la rnutua-itc !' M. C. Huysmans. — Le gouvernement ne sail :e que son projet lui coûtera, parce qu'il n'a lue une table sérieuse de risques. L'économie financière de notre projet a été dressée par VI. le docteur Barnich, qui est un spécialiste Smihent, et je crois que ses calculs sont irrécusables.M. Camille Huysmans examine les divers systèmes en présence. Il condamne surtout le projet gouvernemental, qui exclut notammenl les employés des grandes villes, gagnant en fait moins que les ouvriers de la campagne — le même epie les travailleurs à domicile, M. C. Huysmans. — Notre système est celui les mutualités régionales. On a dit, à ce sujet, qu'emporté par mes sympathies pangermanis-;es, j'avais repris le système bismarckien. J'ai aissé cela à un Wallon, Hector Denis. (Rires.) M. Vandervelde. — Vous n'êtes pas si Ris-narck que vous en avez l'air 1 M. C. Huysmans. — ... Ces mutualités auront :at avantage de faciliter le contrôle par les iffiliés eux-mêmes. M. Camille Huysmans expose en détail le nécanisme de son projet. M. C. Huysmans. — Vous nous demandez : t Quelles sont donc vos idées ? » Je vais vous es exposer, et vous verrez qu'elles ont au noins l'avantage d'être justes et scientifiques. Et, tout d'abord, il faut la dispersion des ris-pies ; il faut encore la simplification de l'organisation avec auto-contrôle des assurés. En-lin, nous voulons la diminution, la suppression de la bienfaisance. M. C. Huysmans développe les raisons qui justifient, à son sens, la pension gratuite — * qui n'est qu'une restitution, d'ailleurs, — ei qui seule peut soustraire l'ouvrier à l'opères 5ion capitaliste ». W. C. Huysmans énumère les inconvénient: le la mutualité patronale, qui enlève toute in dépendance à ses affiliés. M. Masson. — Comment y remédiez-vous ? M. C. Huysmans. — Je suis partisan du co mité régional sous l'auto-contrôle de la classe ouvrière. M. Masson. — Je fais mes réserves sur le: conséquences de ce principe, mais je me pro nonce également pour la pleine liberté de: assurés. M. Vandervelde. — M. Huysmans a déclan qu'il était partisan de la neutralité complèti des organismes d'assurance. M. C. Huysmans. — Le projet de M. Huber est le projet « apéritif ». M. Hubert éveille l'ap pétit des ouvriers, mais ne les nourrit pas Nous sommes prêts ;.t transiger. Votre proje ne résout pas la question. La bourgeoisie es incapable ele faire justice complète. Si la le est votée, je veux espérer qu'elle; ne sera qu'ut essai. Si vous refusez au prolétariat ce qu'i demande, vous le mécontentez et le fortifie par là même. Si vous le lui accordez, vous 1 fortifiez encore. Dans les deux cas, nous, nou pouvons être contents. (Applaudissements l'extrême gauche.) MOTION D'OfîDRE M. Vandervelde interrompt la discussion e demandant de présenter une motion d'ordre. M. Vancierveîde.— Le gouvernement annonc l'intention de transformer l'exploitation de ne chemins ele fer en régie. Je me suis prononc en faveur ele cette idée, mais, comme elle soi lève de nombreuses questions, je voudrais qi le projet soit déposé -au cours de cette sessio I encore. Sinon, je. prie le gouvernement de noi mettre en mesure d'étudier à fond cette afrair M. Hubert. — Je transmettrai vos observ tioris à mon collègue des chemins de fer. REPRISE On reprend, après cette interruption,, la d: cussioù générale. M. de Ponthière se pronon résolument pour l'obligation dans les trois risques.M. de Ponthière. —- Nous devrions nous mettre d'accord pour donner à l'ouvrier une pension d'un franc par jour à soixante-cinq ans. ; La solution que nous présente le gouverne- - ment .est inacceptable au point de vue de îa - vieillesse. S'il faut des ressources nouvelles, ; qu'on les crée. M. Ozeray commente, à son tour, le projstf en . se plaçant au point de vue de sa circonscrlp-, tion électorale. M. Ozeray. — Son application à la province de Luxembourg soulève nombre d'objections. Ce ne sera d'ailleurs qu'une machine politique de plus. M. Ozeray le démontre lumineusement malgré les interruptions de M. Poncelet, La séance est levée à 5 heures et demie. HORS FRONTIERES Jeudi 23 avril. S'il faut eu croire un bruit, d'ailleurs assez fondé, qui commence à courir, le roi d'Angleterre irait, dans le courant de l'été, faire-une visite à son cousin de Russie. Et avant cette démarche officielle à Pétersbourg, uns entrevue 'privée serait ménagée, au Danemark, entre les deux souverains, el dans un endroit tout empreint de communs souvenirs familiaux. Le bouclage de cette boucle de la Triple-Entente est intéressant, tout d'abord aie point de vue de la répartition des groupements européens el de lu cohésion des différents éléments qui les composent. Plus pur-ticulièmmenl, il est significatif au point de vue de la solidité de la Triple-Entente elle-même.La Russie et l'Angleterre ont, en effet, autant de motifs de dissentiments que de raisons de sympathiser. Les terrains de conflits sont nombreux, uussi bien politiques que diplomatiques : les récentes difficultés en Chine e.t les ambitions moscovites en Perse en sont des témoignages■ Le fait de passer au-dessus de ces misères est significatif pour la solidité de la Triple-Entente : voilà qui est fait pour consolider la paix européenne, rien ne menaçant plus oelie-ci que ta désunion dans l'un des groupements antagonistes. * * * Les Etats-Unis n'auront pas au Mexique la tâche aussi facile qu'ils le pensaient. Si les adversaires intérieurs s'unissent pour faire front à l'ennemi extérieur, le corps de débordement aura fort à faire pour que le drapeau étoile soit, au moment de la paix, amené avec honneur. La crise mexicaine Les canstitutionnalistes se rangent du côté de Huerta De Washington, le 23. — La nouvelle que le général Carranza regarde la prise de Ta Vera-Cruz comme un acte d'hostilité vis-à-vis de la nation mexicaine a produit ici un profond éton-nement dans les cercles officiels en raison des déclarations du président Wilson qui a rejele toute idée d'antagonisme contre le peuple mexicain et laissé croire que les rebelles ne se mêleraient pas de la dispute. Voici, en principe, la communication adres-sée par le général Carranza au président Wilson : « Quoique la, prise de la Vera-Cruz puisse être excusée en partie par centaines provocations de> la part du général Huerta, il pense qu'elle constitue néanmoins un acte d'hostilité vis-à-vis du peuple mexicain et peu en rapport avec les paroles prononcées par le président, au Congrès. wM. YViison doit fane une distinction entré les partisans du général Huerta et le reste des Mexicains. Le général Carranza espère que ces derniers ne prendront pas ombrage de l'acte des Etats-Unis. Quant à lui, il obéit à un sentiment patriotique en déclarant à la nation américaine que le maintien de ses forces à la v'era-Cruz est une violation de la souveraineté et des droits imprescriptibles d'indépendance du peuple mexicain. Elle entraînera les constitù-tionimlîstes dans une guerre inégale que, jusqu'à maintenant, ceux-ci ont tenté d'éviter à ■tout prix. » Le général Carranza termine en renouvelant l'expression de l'amitié du peuple mexicain vis-à-vis des Etats-Unis qu'il adjure de rappeler les forces occupant la Vera-Cruz. La déclaration du général Carranza. a été discutée durant la journée d'hier. On considère qu'elle constitue une nouvelle phase très sériouse de îa situation actuelle. Si l'intention , d'hostilité des rebelles prenait corps, les pians d'opérations de l'armée américaine devraient ; être changés. En dehors de l'occupation de la ■ Vera-Cruz, le gouvernement ne désire pas eten-; dre ses opérations, mais,si les généraux Huerta j ot Carranza se concertent pour une attaque, , commune, on dit ici que les intentions américaines subiront de profondes modifications, t L'amiral Badger rapporte que les Mexicains - tirent des coups de feu sans respecter le dra-; peau blanc. Les Américains sont maintenant j maîtres de la cité. ; ... Êt leurs armées se groupent j De Washington, le Z?>. — On mande au dépar-z terne ntide lia igu erre que les rehe.ll es e t les Huer-2 tistes se sont unis à Tampico pour repousser s les opérations américaines éventuelles. j Les pertes américaines à Vera-Cruz sont faibles De Washington, le 23. — Une dépêche de l'amiral Badger annonce que ZI Américains 11 ont été tués et 50 blessés pendant les opérations d'occupation de la Vera-Cruz. e L'émotion à Mexico s De Mexico, le 23. — La nouvelle du débarque-0 ment des troupes américaines à la Vera-Cruz et peut-être à Tampico a provoqué une vivo n impression ici. Cet après-midi, tous les maga* iS sins ont été fermés. Des manifestants parcou-?. rent les rues acclamant le général Huerta et le i- Mexique, poussant des cris hostiles aux Américains. Jusqu'ici, il n'y a- pas eu d'incidents sérieux. L'ambassade des Etats-Unis est gardée .par la force armée. Les consuls américains s- ont invité leurs nationaux à partir. Les sujet» -e allemands et d'autres étrangers sont également

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