La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 27 April. La chronique: gazette quotidienne. Konsultiert 28 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/bk16m34p1z/
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JLuntU R»**. — JMltlon It CÎNQ CENTIMES LE NUMERO. POUR ÏQUTB EX IÎJELGI..UUB année, - Mo 114i LA CHRONIQUE BUEËÀUX 5 et 7, Galorio du Roi-(Passage Saint-Hubert) •RUXLLLE» GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration : N* Rédaction: N* 1408 a ABONNEMENTS : Bruxelles : 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. La. Province : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la 1IESBAYE RÉDACTEUR EN CHEF t Jean d'ARDENNE ÀN?\0NCES : -i« page 30 cent, la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), i fr, la ligne. — Faits-dirers (corps), 3 fr. la ligne et faits-divers (On), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. !a ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3199 Lu publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, ï» et 7, Galerie du Roi. ÇA ET LA POUR LES OISEAUX. Il «ie serait difficile ide ne point reveni sur ce sujet : 'les nombreuses conimimica ■lions qui «no sont parvenues à la suite de; plaintes que j'exprimai la semaine dernière m'en font presque lun 'devoir ; elles mon tient d'ailleurs tout (l'intérêt que des brave: geais prennent à la question. En ce qui concerne la .protection des ani maux, l'humanité semble partagée en deuî clans, les pitoyables — ceux que «j'appelU les braves gêna — et lies impitoyables 0e pitié est cependant le propre de l'homme), que je ne veux pas qualifier. iLes uns s'indignent contre la barbarie des autres, et ceux-ci revendiquent le droit id'étre barbares envers le3 êtres dont la seule fonction ici bas, ipréiendeht-ils, consiste là servir les (besoins, Iles intérêts, les appétits, les plaisirs et même Ses simples caprices des maîtres de ila terre, — sans autre considération. 11 faut reconnaître que colle doctrine rencontre aujourd'hui une formidable opposition, et voilà qui est consolant. On constate une tendance générale à réprimer la barbarie. Mais, dans la pratique, que nous «omm-cs •encore loin du but à atteindre ! -Combien d'ef-ioris et de (luttes -en perspective, avant que le régime espéré soit établi!... J'évoquais, Vautre jour, en laveur do h protection des oiseaux, lo simple charme qu'ils aipportent au .paysage printanier ; i .parait intolérable, A notre époque, que l'on n'arrive pas à empêcher les stupides destructions dont ils sont l'objet de la part des jeunes maraudeurs. Mais il y a bien d'autres causes .de destructions. Hélas ! Je le sais trop et personne ne t'ignore ; toutes les forces Humaines semblent liguées pour cette œuvre d'une maltaisance surabondamment Idémontrée, reconnue, et qui, d'autre part, .a provogué en ces derniers temps un mouvement de réprobation universelle. Cependant, -le jeu de massacre continue, sons tous des prétextes, d'un bout du monde a l'autre bout. En réclamant, pour ia -réforme de mœurs déplorables, l'aide des éducateurs et des représentants de la loi, j'obéissais à une raison d'ordre sentimental. Il y en a, m'écrit-on, d'autrement puissantes, -d'ordre matériel et utilitaire... A qui je dites^vous ?... Assez de preuves ont été fournies de l'effroyable tort que l'homme, par son imbécillité, se fait àlui même, en détruisant ses plus précieux auxiliaires dans la lutte qu'il est forcé d!e soutenir contre ses pires ennemis. II y a une ivingtaine d'années que le mouvement d'opinion en faveur de la protection des oiseaux .s'est traduit par une première anesure, prise sur l'initiative de Ja France : «ne conférence internationale, organisée à Paris, -arrêta les tenmes d'une convention qui, ratifiée- en 1902 par la plupart des gouvernements «t promulguée en 1905, assure autant qu'il est possible la protection des oiseaux utiles A l'agriculture et môme celle des autres 'espèces." Cet accord international! est intégralement respecté en certains -pays ; il ne l'est point en certains autres, et la France et la Belgique donnent sous ce rapport un déporable exeimpie. .Le ras ido la Belgique s'aggrave de cette circonstance, qu'elle contrevient aux dispositions de la convention, en autorisant officiellement ll'.etm,ploi d'engins prohibés dans la chasse aux oiseaux. De là ces odieux massacres de la saison d'automne, où toutes les espèces sont enveloppées, les « utiles « comme les « nuisibles » (selon la classification adoptée et d'ailleurs absurde, tons les oiseaux avant Heur utilité). Dernièrement, ta .Ligue belge pour là protection des oiseaux, présidée par M. Lacoppe, de Stajvelot, demandait à ï'iEtat d'interdire Ja venle, pour l'allimenllation, de tout oiseau chanteur de taille inférieure ù celle de la grive. Cette anesure a été prise -il y a deux ans dans Ile déparlement des Alpes-Maritimes, par arrêté préfectoral interdisant le colportage et -la vente des petits oiseaux. Faute de tels règlements, tout y passe — et dans quelles (proportions ! C'est, sur tous les (marchés, des chapellets <ie rouges-gorges, de fauvettes, de .pinsons, de rossign-o'ls, de becs fins, do ilinots, de verdie.rs, de bruants, dé mésanges, de bergeronnettes. Malheureusement, M. de J-oJy, .préfet des Alpes-Maritimes, n'a ,pas encore êrouvé beaucoup d'imitateurs. J'ai paillé naguère de d'horrible persécution dont les petits oiseaux étaient victimes dans -'-s départements d:u Midi. J'en partais d'après le témoignage -de mes yeux. Aujourd'hui, je reçois communication d'une statistique établissant que, dans deux seuls anron-dîssesiiersts de lia Gironde, on a capturé en une année un million soixante treize mille liirondélles, et que vingtdmit mille kilogrammes de petits oiseaux ont été -expédiés, en une seule saison, de quelcrues gares du Mé-doc.Mais le Midi de la France ne peut revendiquer ce triste privilège; le Nord ne reste P»s en arrière : dans le département de Meurthe-et-Moselle, on -a détruit, dans le seul mois d'octobre 1912, un million cent Quarante-six.mille rouges-gorges, rossigpols et mésanges ! ... Et les braves gens qui, pour ia satisfaction .le simples fantaisies gastronomiques plutôt que de besoins, réels, collaborent à i accomplissement de pareils forfaits, s'étonnent do voir leurs champs dévastés, leurs ^•Snes ravagées, toute la fortune agricole Compromise — autant dire leur propre exis-ence ! Pourtant, ils n'ignorent point le rôle essentiel des oiseaux dans l'harmonie du globe ; ce rôle a été suffisamment exposé, ex P -qué, défini. Mais voilà, (leur mentalité es -.le qu ils son't in-capabie's de sacrifier à un; considération supérieure le contentement immédiat du plus grossier appétit. Et que dire de ceux qui détiennent l'autorité, se rendent un compte exact de ila situation — et gardent une sereine apathie ? Je ne me souviens plus qui a écrit a-vei autorité :.. Neuf ans après la destruction de-oiseaux, Ja terre sera inhabitable poui l'homme. » L'homme, si on le il-aissait faire, s'airran gérait de façon à amener ce joli résultat. Chasseurs de tout- ordre, de toute classe, de tout âge, gent pillarde, inconsciente et ma. éduquée, empailleurs, -plumassiers (ceux-ci, pour le moment, ne sonit pas à la noce, cl comme c'est heureux !), tout cela forme un contingent formidable auquel rien ne résisterait si la protection -des oiseaux n'avait pas trouvé dans l'opinion publique un soutien qui grandit et se fortifie chaque jour. Mais, encore une fois, les mesures pratiques ne suivent pas l'opinion d'assez près. Je parle surtout pour notre pays. Jean d'ARDENNE. «S FASTS, PROPOS MENUS L'ULTIMATUM Le diplomate américain, chargé (Le remet Ire à Huer ta, mission de confiance, V ultimatum des Etats-Unis, ne trouva pas, au palais national, celui qu'il cherchait. On lui dit : « Voyez au «Compas», c'est le café en face. C'est par là que Le présidai commence sa tournée quotidienne ; il y tue pieusement, au moyen d'un cognac, le ver matinal. » Le diplomate alla au « Café du Compas » (en mexicain, El Compasso)yil n'y vit (lluerta venait de partir) que la patronne, la senora Philippe, qui lui conseilla d'aller au « Café Léopold », chez le senor Delwande... Nulle part la pie n'était au nid, ce qui fit que le distingué plénipotentiaire, avec son ultimatum en poche, dut «faire» encore la «Royale». les « Mille Colonnes », la « iMnlerne », etc. J'aime à croire qu'il ne prit pas un grand schicdam dans chacun de ces établissements; car, au lieu d'un lluerta (il finit par le découvrir), il en aurait vu deux et n'aurait pas su auquel des deux remettre le petit papier du président pacifique Wilson. La rencontre eut lieu au bar du « Jockey -Club »; on causa sur le zinc, sans trop de cordialité, mais enfin les garçons n'eurent pas à intervenir. Malheureusement, on ne s'entendit pas, et aujourd'hui, vous Le savez, c'est la guerre• Il est fâcheux que la plus noble des causes, celle de la paix, ait tiré si peu parti de mœurs si aimables et si dénuées de morgue. Au bon vieux temps, sans remonter à Po' pilius Lénas, qui traçait un cercle fatal autour de l'objet de son message, la guerre sortait fatalement de la remise d'un uîpifna-tum, à cause de la pompe de la cérémonie. On vil des fois un chevalier vêtu de métal blanc entrer à cheval dans le palais de l'adversaire et lui jeter un gant, un gant assorti au costume, c'est-à-dire en métal blanc. C'était bruyant, déclamatoire, provocateur. Il était déjà bien difficile de ne pas botter le chevalier. Tandis que là, ■mire deux v:hishics and soda, sous l'œil calmant du barman, parmi les hauts tabourets, dans le relent matinal d'un lieu public qui sent le culot de pipe, la poudre de riz et la fraîche odeur phénolisée du reliro marmoréen et missela.nl d'une onde pure... il me parait que tout, aurait pu s'arranger... Mais, peut-être, l'endroit était-il trop gourmé, le barman n'eut pas d'initiative.Ah! si Huerta et le Yankèe s'étaient rencontré au « Café d'El Compas so' », je parie que la senora Philippe leur aurait fait porter le zanzibar... Les deux clients seraient encore là. BOB. An jour le jour LA POLITIQUE _ Voiilà une de ces questions qui pré-(sentent l'aspect le plus insignifiant ou de plus grave, selon que vous l'-'exa-ani-nez -d'après ce qu'elle samWe ou -d'après ce qu'eiile est en réalité. .Dimanche, à Mons, au Congrès de la Fédération des cercles olérioaux, on .adopta des « vœux n tendant à créer des « œu-vres * pour les Flamands, en pays wallons. Ces « vœux (dit le Bien .public) furent appuyés .chaleureusement -pair le r. p. Maxiimin, capucin, — on sait eiue les Frères-Mineurs se dévouent tout particuîièreanent à l'évangé-■lisation des Flamands de Wallonie. ». Tiens, liens... -Mais ce « capucin de Mons » n'a-t-i! aucun rapport avec un autre « capucin de Mons » qui appela l'attention sur lui lors de •la visite du Roi, d'une façon plutôt désagréable?Devant celte nouvelle organisation, la Gazelle de Charleroi .manifeste la plus vive alarme. Le Bien public lui répond, non moins .longuement, et termine son article .par ces sages paroles : •i. Flamands et Wallons sont d'ailleurs chez eux en Belgique, dans toutes les parties de la Belgique, et ils ont droit, partout, à n'être pas traités en citoyens inférieurs à raison de la. langue qu'ils parlent. » "Voilà qui est au mieux, et nous devons i être, senîble-t-il, tout à fait rassuré ? ■Eh, pas tant que cela ! i n A peine est-il besoin de dire que les pro-i positions de M. X... visent, non point à an- ■ crer le flaminganti-sme en Wallonie, mais à ■ sauvegarder les intérêts religieux, moraux, i professionnels, économiques, des Flamands - intmiguês. t Que voilà donc des mots fâcheux dans une : seule phrase! Les Flamands « immigrés » est un terme particulièrement maladroit, (puisqu'on vient de nous rappeler qu'il n'y a qu'une iplatrie belge : D'autre part, nous croyons sur paa-ole le Bien public, lorsqu'il mous assure qu'il s'agit, avant tout, des intérêts « religieux, moraux », etc., lisez donc politiques. Mais alors, il est certain que ces groupement ne visent qu'à établir, en Wallonie, lo (système qui servit à asservir la Flandre. Le flamingantisme devient simplement article d'exportation. Vous coim;premez alors pourquoi le Bien public iparfe de « petits Flamands » tombés sur la terro wallonne (sic). Pourquoi il n'hésite .pas, en veine de « gaffe » à comparer son « œuivre » aux écoles des Allleanands en Belgique... Ceux-ci tendent à ce que leurs élèves (restent de fidèles sujets d'un .monarque étranger. Pour quel! souverain travailleront (les cléricaux flamingants en Wallonie? <Ce mouvement, qui pourrait être un excellent effort populaire, ne sera qu'un nouvel instrument de guerre, avec cette circonstance aggiraivante de s'installer en pileine Walloniî, iù où l'on est peu indulgent à ces genres de plaisanteries. PETITE CHRONIQUE Regarda en arrière 27 avril 1910. — PauThan franchit, avec étape, la distancc Londres-Manchester en aéroplane, 29G lïiWiàtreg. Wagner à Berlin, Le « cycle Wagner », que donne, nctuelle-ment, àe théâtre de la Monnaie, avec le concours de chanteurs allemands réputés, eut plu- ; sieurs précédents, notamment à Bertin. En 1881, Wagner, qui était un merveilleux metteur en scène, — dont, aujourd'hui encore, on respecte, .pieusement, les traiditions, — dirigeait, au théâtre Victoria, toutes les répétitions des « Niebelungen ». Impatient, parfois même brutal envers ses interprètes, i(l leur insu ff lait,'du moins, une foi ar.de.nte; et les premier et seicond cycles obtinrent um enthousiaste aiccu'eil.Aiprès .avoir entendu aSj.egfrieid», (Ernest-o Rossi s'écriait : « Après cela, il n'y a plus que le déluge ! » Mailgré ,ses 85 arts, l'empereur iluimême, — bien qu'élevé dans le culte d'un art tout différent, — assistait à la plupart des représentations, en compagnie ide sa sœur, la .grande-duchesse de Mdcklombourg, âgée de 87 ans... Gomme Wagner, enchanté, avait regagné Bay-reaith, ipour,y célébrer, — en famille, — s<on anniversaire, il y reçut un long télégramme, en vers, .de FOrster, le directeur du théâtre Victoria, télégramme qui se terminait par ces morts : «■ iCondtuis-nous, Maître honoré, à de .nouveaux combats, à de nouveaux triomphes pour ton art ! A toi, la faveur du peuple allemand ! Avec toi, tous l'es grands esprits ! » iGe à quoi le grand Richard, le soir môme, répondit : « Le peiuple ailleanand, c'est' beaucoup dire. Je comptais sur .vous, et j'ai osé. A qui l'Ait véritable ? Il s'agissait de le montrer! Vous me fûtes fidèles ; la partie est gagnée. Le nom de Wagner peut retentir. ». Tout simplement... L'auto srise. 'M. Caillaux a parcouru son arrondissement-de M amers, — en tournée électorale. Il a expliqué à tous ses «'lecteurs comment Gaston ■CaLmette avait brisé son foyer et comment, lui, vivant, est la victime de ce mort. « Le moit saisit lie vif ! » Jamais ce Vieil adage n'avait été aussi singulièrement appliqué. A l'heure où paraîtront ces lignes, nous saurons comment l'électeur français l'aura interprété.M. Ca;Uîlaux parcourt seâ fiels en auto. Une auto grise. Et le « Figaro », dimanche, parlait de « l'auto grise désormais cé/lèbre ». Est-ce hasiartd ? est-ce une de ces ironies mordantes et comme distraites que île «ploutocrate démagogue » peut rencontrer chaque jour dans les colonnes de notre grand confrère ? Nous ne le savons 1 Ge qui est certain, c'est que « l'auto grise1 céilèbre » entre toutes, est celle de Mont-geron, de la place du Havre, de Chantilly ; celle des fameux bandits en auto 1 Il ne faudrait pas confondre. Ceux-ci possédaient plus dT.un browning. Le temps des lilas. Dans le train, un affreux bonhomme manque vous éborgner en maniant une énorme "botte de branches d'arbres, dont les bouts rudes vous ont frôlé le visage. Vous songez à boxer l'intrus lorsqu'un parfum vous arrête : le colis malencontreux est composé de lilas. Au marché matinal, les bouquets s'entassent à hauteur d'homme; ils vont encombrer de lilas les revendeurs de toute espèce. Et. si vous voyez du vert qui frémit au-dessus des murs des derniers jardins bruxellois, vous y découvrez bientôt le thyrse violet, moussant, bondissant partout comme une marée do joie. L'ivresse de ce parfum délicat et fort de cotte fleur exquise et commune comme la jeunesse et l'amour, durera quelques jours à peine. ...Qu'importe, puisque cette heure aura été plus véritable que tant de jours mornes. Petits tableaux de la rue. •Elles fiont trois, comme les .Grâces et les vertus théologales, trois petits bouts de femme, qui révolutionnent la rue Neuve. Toutes crânes, nez au vent, sacoche sous le bras, comme une serviette de député, «lies voient converger sur elles les regards d'une foule un brin amusée, un ibrin 'scandalisée. Car elles ont, — usurpation d'un privilège masculin, — les mains dans les ipoolies de .leurs... jupes 1 .Un brave professeur, qui n'en croit pas son cristallin, a tiré son binocle et examine curieusement ce phénomène : peut-être en ex-1raira-t-il une belle théorie sur l'évolution do Ja sarigue. iDeux vieilles darnes trouvent l'attitude des .petites bonnes femmes scandaleuse : « Ce qu'on ose faire à ipriésent tout de inème. ! » Pour un peu, eGles rappelleraient .aux audacieuses le respect des (bonnes mœurs et de la crinoline. Soudain, aigaçé par 'tant de succès, le gavro-1 che de la bar.de ilance un : « Non ! mais pige-1 moi ces ballots ! » 'Et les ballots éclatent de 1 rire, (point lâchés du tout. La foule a -évolué, en bien, depuis les jupes-? culottes. Autrefois des violences, aujourd'hui > des sourires, — et presque de la complicité. Sentiment... C'est par une de ces dernières belles nuits,; dans une des chaussées où de larges estami-j nets ayant conservé l'enseigne de l'auberge qui les fit naître abritent force sociétés de musique. Et comme il fait beau, toutes fenêtres étant ouvertes, un flot d'harmonie se répand dans la chaussée déjà solitaire et sombre. Pourtant, quelqu'un s'est arrêté pour entendre, quelqu'un qui n'est autre que l'agent de police de garde. Les musiciens répètent une fantaisie sur la chanson populaire : « Je sais que vous êtes jolie ! » Tous les cuivres et la caisse agrémentent le couplet. Mais la tendre phrase insidieuse descend de là haut dans les notes claires des pistons et le bon garde l'écoute dans la rêverie des simples... Ce guerrier serait-il amoureux ? Cueillette judiciaire. wubiiicim juuiuidire. Au cour s d'une promenade dans le Palais de Justice encore un peu désert, nous sommes entré-dans trois salles d'audience. La visite no fut pas inutile, car voici les phrases que nous eûmes le pflaisir de recueillir dans chacune des plaidoiries prononcées devant nous. Au tribunal correctionne:!, en. une péroraison éloquente : « Je vous supplie d accorder, messieurs, vo tro indulgence a mon client. Sa femme a mis au monde hier un TOUT JEUNE enfant. > A l'étage supérieur, où l'on plaidait une af-fairc d'interdiction : « Cet homme ,n'a pas conscience de lui-même." On .le mène en laisse avec un verre de bière. » Enfin, au tribunal de commerce : ■ Croyez-vous donc qu'un navire se promène avec ses lettres de voiture en poclie ? *» Saouvoïlos à 1& main A Ja foire d 'Ette.rbeek. Deux messieurs flânent devant les baraques. Entrons-nous voir cette femme colosse? — Ca n'est pas bien curieux. — Une femme de deux cents kilos! • Ma belle-mère me -pèse plus que ça. L'ÉLECTION D'HAZEBROUCK UN NOUVEL ABBÉ DAENS LE CAS D'UN PRETRE DEMOCRATE SOUTENU PAR SES CONCITOYENS ET COMBATTU PAR SON EVEQUE . De notre envoyé spécial.-) mzebrouck, le 26 avril. I. t-iootioii u Hazobrouck présentait pour -nous un intérêt particulier, non seulement à cause de-la violence et du pittoresque tle la campanile qui d'à préaédée, non seulement à cause de Ja proximité .de l;a frontière, mais aussi parce que les conditions dans 'lesquelles se présentait -l'abbé Lemire rappelaient étrangement les luttes que la. idémocratie chrétienne .intégrale eut & soutenir dans notre pays avec il,e pa-.'ti .catholique officiel!. Nous retrouvons dans l'élection d'Hazebrouck le drame de conscience qui .finit par coûter Ja vie. à l'abbé Daens. 11 y a vingt ians que l'abbé Lemire. représente l!'a.rronkltesemen,t d'I-Iazebrouck ; il y a vingt ans Cfue ce coin de Flandre, catholique, mais démocrate-, reste fidèle à ce brave homme qui avait rêvé de concilier la religion avec la République, le respect (le son évèque et celui du suttragis universel. Le clergé -commença par l'appuyer, puis il demeura neutre. Depuis la 3oi de séparation, depuis le corubisme, a est franchement hostile. Mars ce n'est que depuis quelques années qu'il mène- vraiment campagne contre l'abbé démocrate. Celui-ci avait conservé jusqu'à ces derniers temps de nombreuses sympathies parmi ses confrères de. la campagne. Mais depuis un- an environ, il est en guerre ouverte- avec le nouvel évôque de Lille, et celui-ci a donné à son .clergé des ordres sûvèrcs et formels. UNE SITUATION FAUSSE Il faut avouer que la situation de l'abbé Lemire, comme celle de tous les prêtres politiciens, était assez fausse. Ou bien ils obéissent aux ordres d'e- leur évèque et alors il ne sont qu'une unité dans le parti,un peu plus empêchés que les autres; ou bien ils ont leur personnalité, le/urs idées propres, leur -interprétation particulière <lu devoir chrétien et du devoir politique, et alors ils cessent d'être les parfaits catholiques que leurs partisans veulent voir sous Heur -habit-. Qui dit catholique dit obéissant serviteur de l'Eglise. Dès que .l'Eg?ise s'occupe de politique active, le catholique intégral est obligé d'accepter, en politique, ie mot d'ordre de son chef ihiiêrarelûque. S'il n'est -pas décidé à le faire, le conflit doit léjçfiater tût ou tard. C'est ce qui s'est produit pour l'abbé Lemire. ■Pendant -vingt ans, iil a pu -louvoyer, tergiverser, équivoquer : le -moment est venu où on l'a mis au pi-eid du mur : il a fallu choisir entre sa conviction iiépu-blicad-n-e et démocratique e-t sa foi religieuse. M trouve moyen d'ôqujvoqucr encore, puisqu'il garde sa robe de prêtre, et qu'il se présente aux électeurs, malgré l'inter-idietion de son évèque. Mystère des' âmes cléricales auquel, il convient, du reste, de ne toucher qu'avec délicatesse, car la,situation de cet homme pris entre (Sa carrière, son intérêt, sa. .conviction politique, et. une foi, peut-être -vacillante, a quelque chose d infiniment douloureux. UNE GUERRE AU COUTEAU .Les industriels Kjatholiques du Nord ont fait à l'abbé Lemire une guerre acharnée, une guerre au couteau. Même si l'on fait la part des exagérations et dos histoires de brigands dont les amis de l'abbé so font, l'écho, il est certain qu'ils ont usé ide tout" leur influence pour obtenir de l'évêque de Lille un désa.veu formel d-e leur enn-eml .politique. On lui a représenté qu'il avait voté -avec t»s ennemis de l'Eglise, qu'en Flandre, il faisait ouvertement (de Qa démagogie, excitant, l'ouvrier contre le patron, le fermier contre le propriétaire.Après avoir longtemps hésité, t'ôvêq-ue a écouté ces voix et depuis lors, i! n'est pas de persécution dont on n'ait abreuvé le prêtre républicain. Son journal a été condamné, son principal, lieutenant, M. Bonté, a été excommunié, ses agents, ses amis, ont été boycotté: partout. Lui-même a été frappé de toutes le: peines ecclésiastiques dont disposait l'autorité. Dans tous les villages, les prêtres reïusent l'ab solution à tous ceux qui .sont soupçonnés de soutenir îabbé Lemii-e. Mais les électeurs français de l'arrondissement d'Hazeibrouck sont des Flamands obstinés, des têtes dures, comme disait Charles le Téméraire, et .beaucoup d'entre eux restent fidèles à ce député qui est des leurs, qui pense, sent comme eux, ip.arle leur patois, et leur a rendu d'innombrables services. il est incontestable que l'abbé est encore, très aimé .dans le pays, et que, sans l'appui officiel «le l'évêché, son concurrent, M. De Groote, eût eu peu de chances. A HAZEBROUCK 'Hazebroucli «st un gros bourg flamand qui ressemble à beaucoup de gros bourgs flamands de Belgique, à cela prés qu'on n'y voit nulle trace du style Helleputte-.Cloquet, et que la gare n'a rien de -gothique. Peu .de caractère, aucun monument digne- d'intérêt, mais un pittoresque aimable et confortable que met fort bien en valeur cette belle matinée de printemps. Beaucoup d'enseignes en flamand, dont ceOle-ci : .. In de Fransche Soldaat » (au soldat français).Car la fidélité au patois flamand s'ac-éorde très bien, ici, avec le patriotisme français le plus ardent. Dans les cabarets, ont paille le flamand ; dans les cafés bourgeois, le français. Mais, de temps -en temps, une phrase flamande se glisse dans la conv.er5ation.-et l'un ides éléments de succès de l'abbé Lemire est l'humour avec lequel il s'exprime de -temps en temps dans le vieux patois local. I<e soleil luit, un joli soleil- du dimanche. En Belgique -nous dirions, selon le plus vénérable des cllcliés électoraux, que c'est le soleil des Gueux. D.ira-t-on tout à l'heure que c'est le soleil de l'abbé Lemire, candidat républicain et, somma toute, bon gré, mal gré, anticlérical ? iLe fait lest que ses partisans sont pleins de confiance. Hier soir, — je suis arrivé hier soir, — dans la paix -de la petite ville endormie, j'ai (passé la soirée dans un c-até, je suis tombé dans un groupe de féministes ardents. . Il passera aiviec deux millie voix de majorité, » s'écrie un jeune- adjudant revenu au pays en permission. Et cependant,, on n'a rien égligé pour détruire la solide popularité dont il jouit dans le paysX'est surtout û.u confessionnal que s'est fait la propagande aijtSfemfri'ste. On raconte à ce suj-eit quantité d'anecdotes. Dans un bourg voisin, à Steenvoonde, on a refusé l'absolution à deux vénérables dév-otes, dont tes libéralités enrichissaient l'Eglise, parce qu'elles entendaient demeurer fidèles ii leur amitié pour 'l'aibbé Lemire. Dans un autre village, un ouvrier, .s'étant vu refuser -l'absolution à deux reprises différantes, est- retourné à confesse une troisième fois ; il est demeuré pendant une heure et demie ù discuter avec le curé ; les éclats devoixdesatlversaires s'entendent dans toute l'église, et finalement l'ouvrier lesniriste -a obtenu gain de cause. Il est sorti triom-pant, .et absous, en disant de son pasteur : « Je lui ai cloué le bec ! » COMME DANS LA BELGIQUE CLERICALE 'Ma'is .les efforts des cléricaux adversaires de il'ahbé ne se sont pas bornés là. Les g-ros propriétaires fonciers, dont M. De Groote, qui est ide leur caste, est le représentant, ont pesé de tout leur pouvoir sur leurs fermiers. Leurs journaux ne se sont pas contentés d'accuser l'aibbé Lemire d'être le candidat de M»» Cail-teux et de Rackette, — tous les candidats de France se jettent Rochett-e et M. Caillaux à la tête, — mais d'être l'allié, l'ami des anarchistes .et de la bande Pollet. -\"cst-ce pas que c'est étonnant comme cela rappelle certaines campagnes électorales en- Belgique t « Mais tout cela ne l'empêchera pas, conclut Il'adjudaint, d'être élu. Il est si populaire, il connaît tous les électeurs par leur nom. il a rendu tant rie services I » F. a rendu tant de services I Tout est là, avec île scrutin d'arronidissement. Le député, qui a rendu beaucoup de services individuels, est jusqu'ici indéboulonnable. Voila pourquoi l'abbé Lemire triomphera. A moins que... (L'Eglise dans ces Flandres'catholiques,même françaises, est -une redoutable puissance LES OPERATIONS ELECTORALES •El'lies sont, calmes et ne présentent guère plus de pittoresque qu'en Belgique. Dans une saille d'école ou de- mairie, un monsieur, l'air •assez respeictabfe (généralement, il a une barbe), entouré de quelques autres messieurs, reçoit les électeurs et leur remet -une enveloppe avec laquelle ils pénètrent dans l'isoloir, où ils y introduisent .le bulletin qu'ils ont généralement reçu imprimé des mains d'un icaimeHot. Le vote consiste à choisir entre les divers bulletins que leur ont remis les camelots. Cet isoloir et cette enveloppe sont, en France, des innovations dont on attend beaucoup.Quant à ^animation de la petite ville,elle est médiocre. Quelques groupes stationnent devant le « Cri ides Flandres », le journal de ll-'abbé Lemire. C'est une- modeste, très modeste maison ; mais, à la f enêtre, on adm'ire un gigantesque portrait de l'abbé, œuvre d'un artiste photographe d.u nom de André Biebuyclî. QUE DIT L'ABBE? Mais que dit-il, cet abbé. Je cherche à. le joindre. Il est, pour l'instant inabordable, oc-icupé des manœuvres de la dernière heure et soigneusement défendu par ses gardes du icorps. Du reste, tout lé monde sait cc qu'il dit, ll'abbé : « Je ne suis pas contre les riches,mais je suis avec les pauvres. Mon programme, le voici : le maire à la mairie, l'instituteur à l'école, le curé à l'église. » Je ne suis pas un révolté, je suis une liberté : votre liberté à vous, votre Tiberté politique, votre .liberté sociale, et même votre liberté religieuse. On continuera à me représenter comme un prêtre indigne. Je suis un prêtre qui souffre, et beaucoup d'entre vous, catholiques, souffrent comme moi, parce que nous croyons que la religion n'est pas faite pour l'exploitation et la tyrannie, mnis pour l'émancipation et la bonté. Je ne suis pas contre les ■gros. Je veux que chacun ait son jardin, sa maison-, sa retraite, et sa petite part de bonheur terrestre. Je veux que l'Eglise soit bonne et. qu'elfe s'inspire de la vraie morale chrétienne. » Ce sont là, incontestablement, des idées très simples, très justes et... très électorales. L. D. ▼ * On verra plus loin, parmi nos dépêches de France annonçant les résultats des élections françaises-, que l'élection de l'abbô Lemire est. 'asswéè par tflus de deux mille voix de majorité. LES ELECTIONS FRANÇAISES Renouvellement intégral de la Chambre des députés Les premiers résultats qui nous parviennent ne sont pas nombreux. Cela tient évidemment au système de votation récemment adopté et, pour la première fois, appliqué aux présentes élections législatives. La mise sous enveloppe du bulletin, si elle fait respecter le secret du vote, est de nature à retarder le dépouillement du scrutin. Il est donc à prévoir qu'un fort retard s'ensuivra, par rapport aux précédentes opérations électorales. Les résultats d'ores et déjà connus ont leur importance : nous voyons d'une part, M. Mil-lerand réélu, nonobstant la formidable opposition des socialistes unifiés et des radicaux. D'autre part, M. Painlevé, député sortant, une des gloires des mathématiques, et « deuxan-niste » enragé, est mis en ballottage par M. de Montebello, député sortant de Reims, et président de la commission de l'armée, qui avait abandonné son ancienne circonscription, spécialement pour lutter contre M. Painlevé. M. Briand est réélu : ce qui était attendu. Et l'abbé Lemire est aussi réélu : beau triomphe de la fidélité populaire. Nous voyons réapparaître M. Lasies. LES INCIDENTS DE LA JOURNÉE Pans, lo 20. — Les grands boulevards auraient gardé leur physionomie habituelle si les journaux n'avaient- pas leurs écrans lumineux retenant une grande partie des promeneurs. Devant chaque journal, la foule est plus ou moins nombreuse, commentant les résultats à. mesuiv qu'ils sont affichés. Certains journaux font suivre les résultats des élections de la photographie des candidats les plus favorisés. Un service d'ordre a dû être organisé devant les principaux .journaux pour que la circulation ne soit pas interrompue. Le public commente les principales élections, notamment celles de MM. Maurice Barrés, Lasies, l'abbé Lemire, Briand, Millerand, pour lesquelles des applaudissements se font entendre.De 8 à 9 heures du soir, l'animation s'aecenttio sur les grands boulevards. Les curieux sont si nombreux devant les journaux qui affichent les résultats des élections que la police se voit dans l'obligation d'établir d'importants services d'ordre. Dans différents endroits des grands boulevards, la circulation des voitures est interrompue,et les agents ont toutes les peines du monde à faire circuler la foule. A mesure que les résultats des élections paraissent sur les écrans lumineux, la foule accueille diversement, en applaudissant ou en poussant des «Hou! hou! », les noms des élus. Jusqu'à présent on ne signale aucun incident sérieux. RÉSULTATS A PARIS _ lor A RRCNi>] SSEM-ENT. — M. Maurice 'Barres, indépendant, est REELU. 2* A MU) NiDISSEM EXT. — L'amiral Bien aime, progressiste, est REELU. à"- ARRONDISSEMENT. — M. Gaili, pro-gress., est ELU. 3° ARRONDISEMENÏ. — M. Louis Puech, raci. soc., dép. sort., est. ELU. 3° ARRONDISSEMENT. — BALLOTTAGE entre 'M. Pa-inlevé, rad. soc., dép. sort., -1,.539 voix., et M. Lannes .de Montebello, conservateur, dép. sort, de Reims, 4,361 voix. Ge ARRONDISSEMENT. — M. Lasies, plébiscitaire. a ne. dép., est ELU. G* ARRONDISSEMENT. — M. Otaries Be-Jioist, progress., est REELU. 8° ARRONDISSEMENT.— M. Den.ys-Codnu, conservateur, est REELU. 9° ARRONDISSEMENT.— M. Georges Berry, progressiste, député sortaut, est ELU. 11® ARRONDISSEMENT. — BALLOTTAGE entre M. Paté, rapp. de la loi de trois, ans, rep. dem. 3,04<J voix. M. Jaeonnot, rep. <le gauche, l,ôo3 voix, et (M. P.-H. LoySon, rad. umne, 1,449 voix. 12° ARRONDISSEMENT. — M. LMiiierand, soc. ind., est ELU. 1G° ARRONDISSEMENT. — M. Miilevoye, progressiste, est REELU. 17* ARRONDISSEMENT. — M. Pugliesi-Conti, prog., dép. sort., est ELU. DANS LES DÉPARTEMENTS HAZEBROUCK, 2e circonscription. — L'élection de M. l'abbé Lemire est assurée par 2,0(H) voix de .majorité. LYO'N (iR'hiôiie). — M. Augagueur, républicain socialiste, est mis en BALLOTTAGE. OLOKON (Basses-Pyrénées). — M. Byrthou est ELU. SATNT-ETIENNiE (Loire). — M. Briand est ELU. VERSAILLES (Seine-et-Oise). — M. Prat, progresiste, est ELU par 6,288 voix, battant M. Thaïamas, radical socialiste unifié, qui obtient ô,389 voix. On sait que M. Thaïamas approuva, en une lettre rendue publique, l'acte de M.me Caillaux tuant 'AP. Calmette. HORS FRONTIERES Dimanche, 20 avril. L'événement canilal de la journée, s'il n'était les élections législatives françaises, serait la 'médiation des républiques sud-amc-ricaines dans le conflit des ■ Etats-Unis et du Mexiquè. Sans vouloir parler des conséquences immédiates,l'on, peut prévoir à longue échéance, des réactions an plus luml point importantes de celle intervention. Les puissances australes, si longtemps considérées comme mineures, prennent, politiquement parlant, une importance mondiale, alors que leur part d'influence résidait, jusqu'à présoir, dans le seul domaine économique. Mous pouvons également ij voir une application intéressante du principe de MonroS. Jusqu'à présent, l' n Amérique aux Améri-

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