La dernière heure

3468 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1914, 12 Mai. La dernière heure. Konsultiert 06 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/zk55d8qc2s/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

» 1 SEUL JOURNAL BELGE ayant fait contrôler et certifier par expert* comptables assermenté* pris des tribunaux, les tirages quotidiens et moyens de ses numéros payants. Constat i PAR JOUR : 125,922 NUMÉROS La Dernière Heure ABONNEMENTS ZtKUXXLLtS rBOVIBCS Fr. i.00. . UN MOIS. . . • 3.00. TROIS MOIS ft. 4.00 • 6.00. . SIX MOIS . . • 6.00 • 12.00. . UN AN . . . • 16.00 Pour l'étranger I* prix de Brmsolle», le porl en plus. 11 n'existe pat d'abonnement mensuel. — Pour Bruxelles indiquer, en «'abonnant, si l'on désire recevoir l'édition du «eir «a celle du matin. — Le» frais de recouvrement à la charge des abonné», - ' " J LE PLU® GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ N* ! 32 NEUVIEME ANNEE MARDI 12 MAI 1914 CINQ CENTIMES FÊTES D'ANTAN I APRÈS LE VIIe TOUR DE BELGIQUE LJO lUUli MSUiyo, ic uiuio uc mai donna lieu à. des fêtes aussi diverses que charmantes. En Belgique, la plantation de « l'arbre de mai » sst traditionnelle et s'est perpétuée un peu partout. Cette coutume semble, d'ailleurs, à peu près universelle.A Paris, notamment, la tête de mai était une des grandes fêtes de l'année. A la Cour on donnait un tournoi, un festin, un bal, en l'honneur du printemps. De grand matin, rappelle M. Bor-rossi, des fils de bourgeois, des « escholiers » se rendaient dans les bois qui entouraient la capitale, coupaient des branches d'arbres et cueillaient des fleurs pour décorer la ville. Les vieux pignons se paraient de rameaux verdoyants. Des guirlandes de violettes et d'é-glantines dessinaient leurs gracieux festons au-dessus des porches antiques. Les façades des maisons disparaissaient sous un rideau de verdure. « Mayl voici Mayl » criait le peuple, et les passants arboraient des chapeaux de feuillage et de fleurs. Mais la troupe la plus bruyante, eelle qui attirait sur son passage le plus de badauds était celle de la basoche. Le i" mai, à l'aube, les clercs Yêtus d'habits aux couleurs éclatantes, rouges ou verts, abandonnaient leurs vieux quartiers et gagnaient en corps la forêt. Des édits royaux leur accordaient le droit de couper comme bon leur semblerait dans les bois. Ils en usaient largement et saccagaient la pauvre forêt. Solennellement, ils arrachaient trois chênes choisis parmi les plus beaux et les rapportaient en triomphe en ville. Des trois arbres, deux devaient être vendus au profit de la corporation; le troisième servait à la plantation du May. Celui-ci, qui ne devait pas mesurer moins de cinquante pieds de haut, était magnifiquement décoré. Des rubans bariolés flottaient aux branches.Sur les charrettes qui les transportaient à travers les rues étroites, les beaux arbres frôlaient de leurs plus hautes branches les toits des maisons. Autour se pressait la-foule des escholiers, dansant, chantant, molestant les badauds. On se rendait ainsi au Palais de Justice, devant lequel vingt^cinq clercs étaient chargés de planter le chêne. Le May planté, les clercs montaient à cheval, accompagnés d'un orchestre de trompettes et se rendaient à la maison des principaux membres du Parlement à qui ils donnaient l'aubade dans un vacarme assourdissant. Une autre tradition est demeurée encore à peu près intacte dans nombre de provinces : celle qui consiste à. aller planter un mai à Sa porte des maisons où habite une jeune fille. Dans certaines régions, le jeune homme qui se propose de demander 1$ main d'une jeune fille, attend le 1" mai et, avant que celle qu'il aime ne soit éveillée, il accroche à sa fenêtre un rameau de peuplier et une branche d'aubépine entrelacés et noués d'un beau ruban. Si la jeune fille détache le gracieux cadeau, c'est qu'elle consent à se marier et, dans l'après-midi, le prétendant vient se faire connaître. Comme toutes les fêtes, celle de de mai a ses légendes. En voici une qui nous vient du Midi : Il y avait autrefois un jeune étranger fiancé à une jeune fille qu'il adorait; mais il était si pauvre que, pour amasser un peu d'argent il dut aller courir les aventures de la guerre au service de différents princes. De temps en temps, il donnait de ses nouvelles à sa fiancée, puis, un beau jour, celle-ci n'entendit plus parler de lui. Naturellement, aile l'oublia et accueillit les hommages d'un autre. Mai approchait et elle espérait bien que, le matin du premier jour, son fiancé nouveau viendrait lui offrir le mai. Dès qu'elle fut éveillée, elle ouvrit la fenêtre. Le mai était bien suspendu aux volets, mais flétri comme s'il avait été cueilli depuis longtemps. Or, quelques jours plus tard, un vieux routier qui traversait le village, annonça que le capitaine, fiancé à la jeune fille, avait péri et que sa dernière pensée avait été pour celle qu'il aimait. Sans doute son ombre était revenue errer au pays natal et avait flétri le bouquet de la parjure. Telles étaient, dans leur naïveté et leur grâce un peu simpliste, les légendes et les fêtes du i" mai d'antan, R. Bovet. Iune page de plus pour le football PROFESSIONNELS FINIS CORONAT 0PUS.. La grande quinzaine national© du cy- d'une fin d'épreuve de pareille enver- clisme a pria fin dimanche dans un dé- gure, avaient, d'ailleurs, pris toutes les cor d'apothéose; le «Tour de Belgique- mesures utiles pour que rien de fâcheux Professionnels» s'est terminé en beauté, n'arrivât: Des barrières Nadar avaient Jamais, chez nous, aucune épreuve été disposées aux endroits où l'affluence sportive, quelle qu'elle soit, aucun était la plus dense; cent pompiers, soi- «Tour» précédent même n'a suscité un xante-quinze agents et vingt-cinq gen- aussi vif intérêt, un enthousiasme plus darmes à cheval assuraient le maintien considérable, un succès aussi formida- de l'ordre; sans doute, leur service fut ble que la randonnée fameuse qui, pen- facilité par la bonne volonté de la foule, dant deux semaines, vient de tenir sous mais nous n'en éprouvons pas moins de le charme, de passionner les masses. gratitude à l'égard de M. Reyers, bourg- Partout où nous sommes passés de- mestre de Schaerbeek, grand ami des puis le 26 avril, on a fait fête aux cham- sports, à son administration communale pions du vélo composant notre petite et à M. Duchemin, officier inspecteur de armée vaillante dont les prouesses mul- police, auxquels nous devons une bonne tiplos ont donné à notre couirse un irré- part du succès sans précédent qui a sistible attrait s'affirmant chaque jour marqué la rentrée des «Tours». Partout nous étions attendus avec une Ovations sans fiîl réelle impatience, partout il y avait A l'intérieur du vélodrome se pres- foule, aussi bien aux départs d'étapes saient des milliers de spectateurs; il y que dans les contrôles et plus encore aux avait là des délégations venues de tous arrivées. Mais il y eut mieux: sur cer- jes coins du pays pour contribuer aux taines grandes routes à l'ordinaire dé- ovations devant saluer les survivants sertes, où l'on peut marcher des heures de la grande randonnée; il y avait là parfois sans rencontrer âme qui vive, en aussi un contingent important de sports- Oampine aussi bien qu'en Ardenne, des men bruxellois, et malgré la c^r.- r.rren- gens etaient venus de bien loin, souvent ce (je divers autres événements, nous en dépit de la pluie et du froid pour as- n'eussions pu espérer assistance plus sister au passage des rou/tiers. _ nombreuse, puisque la galle était com- Pendant quelques minutes, parfois b|e LOTS4ue les leaders dévalèrent sur vet£ ce spectacle suffit à leur emplir le ^ Plancher lorsqu'ils eurent âprement cœur d'une joie débordante et, dès lors, lutt?. P0™ 4la dernière victoire, la plus ils vécurent avec plus d'intensité les pé- de toutes, 1 enthousiasme trop ripéties de la grande randonnée dont longtemps contenu, se donna libre nous leur apportions le récit quotidien, «ours, ce furent des bravos, des accla- 1 ^ mations sans fm, sans cesse renouvelés Un succès sans précèdent et qui n'allèrent pas seulement aux Dans chacune des villes-étapes, notre vainqueurs, ni à ceux qui s'attribuè- « Tour » a pris les proportions S'un véri- r®nt le3 places d honneur, mais aussi à table événement: A Aiivers, à Ostende. à ch.af°™ Pe?, vaillants qui survint par la Dinant, à Namur, à Luxembourg et à su.,te' car ».l n,en, étMt P.as, un se.ult Pf" Verviers, des milliers et des milliers T[" eux qui n eut, parmi les assistants, de spectateurs furent les témoins des "es amis des admirateurs fervents, ultimes efforts, mais, quelle qu'ait été La fin a donc, dignement, couronné l'importance prise par chacune de ces l'œuvre; le « Tour de Belgique », à fins d'étapes, aucune n'est comparable chacune de ses rééditions, éclipse ses à ce que fut, hier, la rentrée triomphale devanciers, chaque année son intérêt à Bruxelles. s'accroît dans d'extraordinaires propor- Le succès a dépassé toute attente. Cer- tions; ce n'est pas sans une légitime tes, nous savions d'expérience que les fierté que nous en avons fait, hier, une sportsmen viendraient en grand nombre constatation nouvelle. acclamer les valeureux et les glorieux . . soldats héros de sept batailles ardentes, L8 trîomphô uU FTlSillGUr mais jamais nous n'aurions osé prévoir, pour la fin du «Tour», de pareilles af- C'est à Louis Mottiat, le grand vain- fluences. queur, qu'allèrent les plus chaudes, les Déjà à Louvain, des milliers de curieux plus frénétiques ovations et, certes, nul faisaient la haie au passage des «Tours», mieux que lui, ne les avait méritées. DEUX VALEUREUX "ISOLÉS,, jl^ -i_j w n. v J. a ;'._i a_. HECTOR HEUSGHEM 3e du classement général 1 LUCIEN BUYSSE er du classement général de cette catégorie mais à partir de Tervueren, ce fut véritablement extraordinaire, absolument unique et nul ne pourra, en toute impartialité nous taxer d'exagération lorsque nous dirons que rarement manifestation populaire eut le don d'attirer tant de monde. Toutes les estimations que l'on pourrait faire seraient en-dessous de la réalité.Une rentrée triomphale La joyeuse entrée des «rois de la route» dans la capitale n'eut pu être ni plus grandiose, ni plus belle. Le plaisir que nous avons éprouvé à voir notre œuvre si dignement couronnée s'est doublé de la constatation que nous avons pu faire de la grande sportivité de la foule; son éducation semble, aujourd'hui, parfaite. Bien sagement, depuis Tervueren jusqu'aux portes mômes du Palais des Sports, elle s'écrasa sur les trottoirs, les accotements des rues et des avenues, mais elle laissa aux coureurs toute la largeur de la voie pour qu'ils puissent san encombre disputer leurs chances jusque dans les ultimes foulées. Plusieurs suiveurs français, témoins du fait, ne tarissaient pas d'éloges à cet égard. Ils étaient réellement transportés d'admiration, jamais ils n'avaient vu de multitudes aussi dociles, au?si disciplinées et l'un d'eux n'hésita nas à nous dire: «Chez nous, eu de pareilles circonstances, souvent le premier coureur passe... et les autres -:-e débrouillent». Ici, il n'en fut rien : il fut loisible à chacun des ténors de donner jusqu'au bout la mesure exacte de -e- moyens. Dans tout la traversée de Schaerbeek, le service d'ordre avait été organisé d'une manière, impeccable, il n'y eut pas le moindre accroc à la belle ordonnance prévue et les quelque quarante autos, faisant aux leaders escorte d'honneur, purent gagner le Vél' d'Hiv', puis les coureurs surgir et donner le maximum sans que survienne le moindre incident. La réussite de la fête a été complète absolument. Les autorités communales, auxquelles nous devons de vifs remerciements poui leur bonne compréhension dos nécessités Avec une ardeur, un acharnement sans pareil, il a lutté jusqu'au bout, remportant, de haute lutte, la dernière victoire sur les plus réputés des sprinters du lot, démontrant ainsi, une fois encore, et d'une façon bien décisive, sa supériorité sur tous ses concurrents. Il n'y a aucun doute qui puisse subsister à cet égard : dans le « Tour » qui vient de se terminer, c'est bien le meilleur qui a triomphé. En 1913, Louis Mottiat était, ce que l'on est convenu d'appeler, 1' « homme qui vient »; déjà son Milan-San Remo, qu'il termina deuxième dans la roue de Défrayé, l'avait mis en vue; sa brillante victoire dans le dernier Bordeaux-Paris lui valut les honneurs de la popularité; celle-ci vient de s'accroître dans de considérables proportions en raison de ses prouesses répétées dans le « Tour »; la saison sportive, marquée par d'aussi retentissants débuts, ne peut manquer de lui fournir plus d'une occasion de s'affirmer encore primus inter pares. (Voyez suite page 2.) Les Yols en Chemin de fer Singulière trouvaille Dimanche soir, vers 8 heures, un agent de police, passant boulevard Clovis, a trouvé, le long du chemin de fer, une valise en cuir fauve, dont la serrure avait été fracturée et qui ne contenait plus aucun objet de valeur. Le policier porta le sac de voyage au commissariat de la 5° division, et l'officier de service l'examina avec soin, tant intérieurement qu'extérieurement. De son examen, il résulte que cette valise appartient à un prêtre américain et que le vol a été commis à Bruxelles-Nord, après son enregistrement à cette gare pour Paris. Il n'y a pas de plaignant jusqu'à présent, mais on s'attend à connaître la victime du vol d'un instant à l'autre, dè3 que celle-ci aura constaté la soustraction.L'enquête continu». IKaO "Jardin de Jenny,, La reine de la fête, la "Rose des Roses,, et sa demoiselle d'honneui la partie mexicaine se joue a tampico Londres, lundi. — On mande de Juarez ue suivant des avis parvenus à des offi-iers insurgés, la bataille la plus achar-lée de toute la période révolutionnaire e poursuivrait actuellement à Tampico, 'lusieurs puits et réservoirs de pétrole ont en flammes, ainsi qu'une partie de a ville. Le croiseur anglais « Essex » est parti irécipitamment hier à destination de tampico. — Havas. Washington, lundi. — Le ministre des rffaires étrangères du gouvernement du énéral Huerta a protesté auprès des médiateurs au sujet de l'arrivée de trouves américaines et du débarquement de roupes à l'île de Lobos entre Tampico t Vera-Cniz, ainsi que contre l'arresta-ion des gardiens de phares qui ont, du este, été remis en liberté, après que les Lméricains eussent pris possession des .ppatreils d'éclairage. On ne pense pas que les médiateurs iennent compte -e cette réclamation, ar le générai Kixe>rta ayant ordonné 'extinction dçs phares, il semble que la nesure £rise par les Américains 1 a été autant pour- protéger la navigation inter-bationâie /que la flotte américaine pro-irement dite. Des réfugiés. disent que le général luerta a subi de grandes pertes à Sal-illo. Beaucoup de déserteurs passaient lans les rangs des rebelles. On dit également que les Anglais et les Allemands e préparent à se défendre à Mexico. — leuter. ja prise de Taza par les Français Rabat, lundi. — Voici à la suite de fuelles circonstances les Français, sous es ordres du général Baumgarten, ont >u pénétrer dans Taza sans coup férir : Le général Lyautey avait prescrit au énéral Gouraud de déboucher, le 10 lai, de Zrarka et de marcher sur les ribus Tsoul pendant que le générai îaumgarten, de son côté, devait débou-her, le 10, à Msoun, afin d'assurer ia imultanéité du mouvement en avant es troupes du Maroc oriental et occi-ental. Le sergent Faure avec, comme iassager-observateur le capitaine Ray-nand, a effectué une reconnaissance au-essus des emplacements occupés par as tribus Tsoul dans le massif de Sl'az-a. Il a lancé des bombes sur ces tribus t leur effet a été très efficace. Les derniers renseignements qu'a ournis le général Gouraud apprennent ue dans la nuit du 9 au 10 mai, il a ébordé par trois colonnes concentriques a massif de Sfazza qu'il a occupé à huit leures du matin, après avoir mis en dé-oute les harkas ennemies. Le . général îouraud campera, ce soir, sur l'Oued imelil, situé à 16 kilomètres de Zrarka. /e général Lyautey et son état-major amperont, le 12 courant, avec la colonie du général Gouraud. — Havas. jic uu yciicidi uuuiduu. — iittvaa. LA MORT DE Mme VON BETHMANN Berlin, lundi. — Mme von Bethman-Holhveg, femme du chancelier de l'Empire, vient de mourir après une longue maladie. En ouvrant la séance du Reichstag, le président, Dr Kaempf. a annoncé à l'assemblée la mort de l'épouse du chancelier.Nous prenons tous, a-t-il déclaré, une part cordiale et sincère à ce cruel coup du sort qui frappe le chancelier de l'Empire. Je vous prie de m'autoriser à porter au chancelier l'expression de la part que le Reichstag prend à sa douleur et à déposer au nom de cette assemblée une couronne sur la bière de la défunte.Tous les députés présents se sont levés en signe de deuil et d'assentiment. Mme von Bethmann ressentit les premières atteintes du mal au commencement de l'hiver. Il s'aggrava subitement vers les fêtes de Pâques, ce qui provoqua le renvoi du voyage que le chancelier devait faire à Corfou. Une amélioration étant survenue, le chancelier put enfin partir. Mais, peu après, l'état de la malade empira, et, la semaine dernière, une opération qui fi.x faite par une des premières autorités médicales de Berlin, ne put la sauver.La nuit dernière, vers 2 heures, elle s'éteignit doucement, à l'âge de 49 ans. Les funérailles auront lieu, jeudi, au domaine familial de Hohonfinow. Auparavant une cérémonie funèbre aura lieu à Berlin. L'empereur, le prince impérial et sa femme, ainsi que tous les autres princes, ont exprimé au chancelier leurs condoléances. Le marquis di San Giuliano, ministre des affaire? étrangères d'Italie, a epvoyé au chancelier un télégramme particulièrement cordial. — Havas. UN DÉMENTI QUI EN DIT LONG COMME EN 1912 LES MINISTRES PROMETTENT CE QU'ILS DISENT CE QU'ILS FERONT i Quelle _ activité ! Les ministres ne /fi tarissent pas : lettres, interviews, jmi promesses, déclarations se succè-*1^1 dent et se multiplient! Partout on nous affirme que le gouvernement n'est pas en danger, la presse cléricale s'en vante, les candidats cléricaux le proclament; que serait-ce si ces messieurs avaient de l'inquiétude? En réalité, l'activité électorale ministérielle trahit les inquiétudes de consciences peu rassurées. Certes, en regardant les chiffres, en s'appuyant sur la proportionnelle, en considérant qu'une moitié du pays seulement est consultée, les cléricaux apaisent leurs alarmes. Mais quand ils songent à ce qu'ils ont fait depuis 1912, c'est-à-dire tout le contraire de ce qu'ils avaient promis, ils se demandent comment les électeurs vont les accueillir. Us redoutent de perdre des voix et même des sièges. De là les promesses des ministres, leur activité épistolaire, leurs interviews doucereuses.Leur imagination n'est pas à la torture, d'ailleurs; ces messieurs se répètent uniformément. Nous les entendons, comme en 1912, affirmer qu'il ne faudra pas de nouveaux impôts. Mais ce n'est plus M. Levie qui le dit. Il a eu la prudence de s'en aller. M. Debroqueville, lui, n'est pas gêné. Il avait affirmé, en 1912, solennellement, que le système d'un fils par famille était parfait et qu'il ne le modifierait pas. On sait ce qu'il a fait, et on sait aussi qu'il sera entraîné à faire plus encore, le régime nouveau ne permettant de fournir une défense efficace que dans de nombreuses années. On se doutait qu'il se préparait déjà, au ministère, de nouvelles aggravations des charges militaires. Nous pouvons en être sûr à présent.. Voici, en effet, ce qu'écrit à ce sujet un journal clérical bruxellois : Il s'agirait de nouvelles charges militaires qui, dans la pensée du gouvernement, s'imposeraient au lendemain des élections au patriotisme des Chambres et du pays. Lo contingent serait relevé. 60 pour cent des inscrits seraient' appelés à servir. Le temps de présence à, la caserne serait porté à, 2 ans. Nous avons appelé l'attention de l'honorable chef du cabinet, ministre de la guerre, sur ces bruits. Samedi, vers 5 h. 1/2, M. le baron de Broqueville a répondu à notre question : — Le « National » peut démentir catégoriquement. Il n'est question d'aucun projet aggravant les charges militaires, ou de nature à modifier la législation actuelle sur la maticre. Nous connaissons l'antienne. M. Debroqueville nous la chantait déjà en juin 1912, dans le moment même où ses bureaux préparaient la loi militaire nouvelle organisant le service généralisé. Son passé nous est un sûr garant de son avenir. Ce que M. Debroqueville se donne la peine de démentir à la veille d'une élection, est assuré d'une prompte réalisation au lendemain du scrutin. Il nous démontrera, clair comme le jour, que la situation a changé. UN CONSUL ASSASSINÉ DANS UN TRAIN EN TUNISIE Tunis, lundi. — En visitant les voitures du train qui a amené, la nuit dernière, à Tunis, les voyageurs et le courrier de France, arrivés par le paquebot à Bizerte, des employés ont trouvé, dans un compartiment de première classe, un pardessus, un parapluie et une canne. L'extrémité de celle-ci était tachée de sang. Une flaque de sang allait du parquet jusqu'au marchepieds. Dans une poche du pardessus, se trouvaient des papiers au nom de M. Patt, consul de Russie et de Norvège à Tunis. La Sûreté de Tunis vient de recevoir un télégramme disant que la victime avait avec elle une valise et une petite malle. Celles-ci ont disparu. Il y aurait donc eu crime et le vol en aurait été le mobile. Le corps de M. Patt a été retrouvé ~ur la^ ligne de Bizerte, à environ 25 kilomètres de la ville. Le cadavre porte la trace d'une balle de revolver sous la tempe gauche et des ecchymoses sous les deux yeux. Il paraît que dans le compartiment où se trouvait M. Patt, il y avait, au départ, un jeune homme de 25 ans. — Havas. LA COUR D'ASSISES JUGE le Drame du boulevard bischoffsheim Le rôle de la seconde session de la ' Cour d'assises appelle une affaire de coups de revolver tiré par un mari sur sa femme. C'est bien plus un drame de l'alcoolisme qu'un drame passionnel. La Cour est présidée par M. le conseiller Michielsens, M. le substitut de l'avocat général Fauquel occupe le siège du ministère public. L'accusé est défendu par M" Thys et Des Cressonnières fils. C'est un jeune homme qui n'a pas trop mauvaise apparence. Imberbe, la tenue soignée, vêtu avec une certaine élégance, il se présente bien et parle avec déférence. L'acte d'accusation Après l'appel des témoins, M. le président donne lecture de l'arrêt de renvoi et de l'acte d'accusation dont voici le texte : Plusieurs années avant les faits, la victimes avait été femme de chambre, chez M. C..., boulevard Bischoffsheim, chez qui sa tante, Levina Lecocq, remplissait les fonctions de cuisinière. UN MAUVAIS MENACE L'accusé habitait avec ses parents rue du Nord, à proximité du boulevard Bischoffsheim, et venait souvent chez les époux C..., pour y effectuer des travaux. Il fit ainsi la connaissance de Maria Lecocq ; l?s jeunes> gens se plurent et se marièrent en mai 1912. Mina quitta alors le service des époux C... et s'in6talla, avec son mari, rue du Nord, dans une maison garnie que tenaient les parents de celui-ci. La bonne entente entre les époux ne fut, malheureusement, pas de longue durée, car si la jeune femme avait, de l'avis de tous, une conduite exemplaire, il n'en était pas de même de son mari qui travaillait peu et avait la réputation de 6'adonner à. la boisson et à la débauche. Lorsqu'il avait bu, ce qui lui arrivait souvent, il devenait méchant et brutal et se livrait à des voies de faits sur sa femme. Oelle-ci ne tarda pas à regretter sincèrement une union qui ne lui causait que désillusions et déboires. Six semaines à peine après le mariage, elle quittait furtivement le domicile conjugal et se retirait à Ostende, chez sa mère. Elle revint ensuite dans l'agglomération bruxelloise et entra, comme femme de chambre, chez une dame de Mo-lenbeek-St-Jean, qui fournit sur son compte les meiLleurs renseignements. Enfin, vers le 15 janvier 1913, sur les pressantes instances do ea tante, elle obtint de rentrer au service des époux C... L'accusé ohercha, dès lors, à, se rapprocher d'elle, et, à partir du mois do mai, les époux recommencèrent à se voir, sans que la femme consentit toutefois à retourner habiter avec son mari. Celui-ci en conçut un vif dépit, et déclara à. un témoin que si 6a femme ne retournait pas aveo lui, il la tuerait. Cependant, comme à la même époque, il avait trouvé à se placer comme chauffeur d'automobile et qu'il paraissait disposé à -travailler et à mieux se conduire, sa femme commença à se laisser fléchir. Elle eut aveo lui plusieurs entrevues dans la chambre qu'il avait louée rue Van Bemmel, et il fut convenu qu'elle quitterait le service des époux C... dès qu'elle pourrait être remplacée, et qu'elle viendrait aussitôt s'fnstaller chez son mari. Les choses restèrent en cet état jusqu'au milieu de septembre, et les lettres que Mina Lecocq écrivit à son mari à cette époque, montrent qu'elle lui avait pardonné ses erreurs passées et nourrissait toujours pour lui les plus tendres sentiments. Le samedi 20 septembre, les époux s'étaient donné rendez-vous boulevard Bischoffsheim Après avoir attendu vainement «m mari pendant plusieurs heures. Maria Lecocq pe rendit ohez lui, ru© Van Bemmel; l'accusé y rentra vers 3 heures du matin, en état complet d'ivrosss. Ecœurée, la femme lui fit des reproches et, le 21 septembre au matin, retourna chez ses maîtres où elle raconta à sa tante ce qui venait de se passer, ajoutant qu'il n'y avait plus moyen de vivre aveo son mari, et manifestant même l'intention de s'expatrier parce que, dit-elle, « si je reste il va me tuer! » LE DRAME L'accusé tenta vainement de la ramener à d'autres sentiments. Il tâcha de la rencontrer, alla se promener sous ses. fenêtres, et, rendu furieux par l'insuccès de ses démarches, il éorivit une lettre qui 6e terminait par des menaces de mort. Il ne devait pas tarder à les mettre à exécution. Le 23 septembre, il fit l'acquisition d'un pistolet Browning et de cartouches à balle. Le 25, vers 9 heures du matin, il alla, muni de son arme, sonner chez les époux C... Ce fut sa femme qui vint lui ouvrir. Sans dire un mot, il la 6aisit à, la gorge, mais elle parvint à se dégager et, affolée, se sauva par le vestibule vers le jardin, poursuivie par son mari qui tira sur elle à. deux reprises. Attirée par ce tumulte, Mme C... voulut s'interposer, mais l'accusé la menaça de la tuer 6i elle le suivait; puis il descendit dans le sou6-sol où il rencontra la sœur de la cuisinière et tira un troisième coup de revolver qui n'atteignit personne. Au même instant, Levina, la sœur de celle-ci, revenait d'avoir été faire des courses de ménage, ello saisit l'accusé qui se tenait devant un café de la place Madou. où sa sœur s'était réfugiée, cherchant à. le maîtriser. LE MEURTRIER TENTE DE SE SUICIDER Flamand, en la voyant, s'écria : « Ah! c'est vous; allons, à votre tour! » et voulut faire usage de «on arme; il en fut empêché par un agent de police, accouru au bruit, et ee tira alors une balle dans la bouche. Sa femme, atteinte à, l'abdomen d'un seul coup de feu, n'avait pas été très grièvement blessée et, comme son mari, que le,3 médecins déclarèrent absolument responsable, elle fut promptement rétablie. L'interrogatoire de l'accusé L'accusé se défend d'avoir eu une conduite déréglée, mais il doit reconnaître cependant qu'il s'enivrait fréquem-« ment. Il lui est arrivé de rentrer tard, mais il ne se débauchait pas. L'accusé nie avoir jamais menacé sa femme de mort, il n'a pas tenu de propos en ce sens à un témoin qui l'affirm« cependant. Il reconnaît avoir écrit plusieurs lettres à sa femme pour qu'elle reprenne la vie conjugale, mais il nie avoir écrit une lettre portant la phrase : « Si vous ne partez pas je vous jure, sur ce que j'ai de plus sacré, que je vous tueTai ». Cette lettre n'est pas au dossier, l'accusé nie l'avoir écrite. En ce qui concerne les faits mêmes. Flamant assure qu'il n'a jamais eu l'intention de tuer sa femme. Il voulait se suicider devant elle, il n'avait pas l'intention de tirer sur elle. M. De Laruwière, juge d'instruction. explique sur un plan des lieux comment l'accusé a poursuivi sa. femme par toute la maison avant de tirer. "Pour toi je meurs!,, M. Delaruwière, juge d'instruction, retrace les précédents et les péripéties du drame. Un fait intéressant marque cette déclaration : une carte-photographie de la victime, portant les mots : « Pour toi je meurs » et la signature de l'accusé, a été remise à la justice par la sœur de Flamant. Celle-ci aurait été chercher cette carte-photographie chez l'accusé, et les mots : « Pour toi je meurs » auraient été inscrits à l'hôpital, après le drame, par Flamant, qui aurait ainsi voulu faire croire que sa seule intention était de se suicider. C'est du moins la déclaration de la locataire principale, chez laquelle la sœur de l'accusé aurait été enlever la carte. L'instruction n'a pu retrouver aucune autre photographie de la victime dans la chambre de Flamant. Il semble donc en résulter que la sœur de l'accusé aurait fait disparaître tout document compromettant. D'autre part, la sœur de Flamant nie avoir pris la carte-photographie chez l'accusé; elle prétend l'avoir trouvée dans un portefeuille, jeté par ce dernier avant le drame. Confrontées devant M. Delaruwière, les deux femmes ont maintenu leurs dépositions opposées. La question de savoir si la carte a été écrite avant ou après le drame, est évidemment de nature à éclairer le jury sur les intentions de l'accusé, point important.M. le professeur De Rechter dit que les blessures que l'accusé s'était faites en voulant se suicider, étaient graves et auraient pu entraîner la mort. Celles de la victime étaient moins importantes. D'autre part, l'accusé s'est écrié, en présence du médecin qui le soignait i « Ah ! laissez-moi mourir ! » M. le docteur Glorieux a examiné l'accusé au point de vue mental; Flamant n« présente aucune intoxication alcoolique, il est d'intelligence moyenne et est res» ponsable de se3 actes. M. Villers, médecin légiste, conclu! également à la responsabilité totale. Mme Cahn, qui a eu la victime comiD# femme de chambre et chez qui s'est déroulé le drame, raconte que l'accusé _la menaça également de la tuer si elle s'interposait; elle donne les meilleurs renseignements sur la victime. Au surplus, ell« narre les faits comme il est dit à l'actt d'accusation. , L'audience est levée à 12 h. 5, pouf être reprise à 2 heures. AUDIENCE DE L'APRES-MIDI On continue l'audition des Témoins à charge Un expert ari..urier donne des explications au sujet du fonctionnement du revolver dont s'est servi le coupable. M. Cahn, patron de la victime, affirme avoir vu des lettres de menace# adressées par Flamant à sa femme. Mina Lecocq. L'accusé nie. Mme Lecocq déclarc que sa nièce, la victime, lui a souvent exprimé son intention d'aller vivre à l'étranger parce qu'elle craignait les menaces de' mort de son mari. Comme elle était également en service dans la même maison que sa nière,'elle a reçu les deux lettres envoyées par Flamant à la victime. M. le président.- — L'accusé prétend que vous étiez 1111 peu la cause de la désunion des époux Flamant ? Le témoin. — Au contraire! Le témoin raconte ensuite comment elle voulut désarmer l'accusé et comment celui-ci tenta de se suicider en s'écriant :•« Non, vous ne 111'aurez pas ! 1 (Voir texte en page 2.) LE GRAND PRIX DE BRUXELLES LE VAINQUEUR, C0RNÎM0NT. ET SON PROPRIÉTAIRE

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La dernière heure gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Bruxelles .

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Themen

Zeiträume