La Flandre libérale

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s.n. 1914, 24 Mai. La Flandre libérale. Konsultiert 27 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/w66930ps8b/
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LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS I moli. 8 mois. » mol». lui. BELGIQUE s Fr» 2.00 4.00 8.00 Ï6.00 UNION POSTALE ! Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On s'abonna an bureau du Journal ei dans tous les bureaux de posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE BAND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND SCOMfîEMENTS ET ANNONCES i || -» RÉDACTION « Téléphone 32 || Téléphone 13 ANNONCES Ponr ïa ville et les Flandres, s'adresser aa tmreaE és JonrnaL _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. Elections législatives 10» 24 MAI 1914 H*I*H VOTEZ SOUS LE NUMÉRO CANDIDATS EFFECTIFS : MM. BRAUN, EMILE, ingénieur, député sortant, bourgmestre de la ville de Gand. MECHELYNCK, ALBERT, avocat, député sortant. BUYSSE, ARTHUR, avocat, député sortant. LIPPENS, PÀUL, ingénieur, député suppléant sortant. DE SAEGHER, RODOLPHE, avocat, conseiller provincial. BODDAERT, HENRI, avocat, député suppléant, conseiller provincial.DE SAEGHER, EMILE, ancien notaire, à Bottelaere. VAN DOORNE, CHARLES, directeur de banquq à Eecloo. VAN ZELE, JEAN, propriétaire, bourgmestre de Bouchaute. TERTZWEIL, LEON, industriel, conseiller communal à Gentbrugge GITTEE, EMILE, négociant, conseiller communal à Mont-Saint-Amand.LAGRANGE, industriel à Deynze. CANDIDATS SUPPLÉANTS : MM. LIPPENS, PAUL, ingénieur, Hé-puté suppléant sortant. DE SAEGHER, RODOLPHE, avoc. BODDAERT, HENRI, avocat, député suppléant sortant. DE SAEGHER, EMILE, ancien notaire. VAN DOORNE, CHARLES, Hirec-teur de banque. VAN ZELE, JEAN, propriétaire à Bouchaute. Comment il faut voter A chaque élection, nous nous apercevons -ue nombre d'électeurs confondent les régimes électoraux législatif, communal et provincial, qui sont absolument différents. Pour la commune, notamment, on peut voter pour plusieurs candidats de la même liste, voire même de listes différentes.Pour la Chambre, un semblable bulletin est radicalement nul. Le principe du scrutin législatif est le vote unique, soit | "il tête de liste, soit pour un seul candidat de la liste. En votant en tête et pour un candidat [ on fait un bulletin nul. En votant pour deux candidats on fait tin bulletin nul. Le principe absolu à observer est de ne noircir qu'un seul point du bulletin. Ce principe ne souffre qu'une seule I exception, d'uni intérêt minuscule: on peut voter pour un effectif et pour un suppléant de la même liste, à condition bien entendu de ne pas noircir la case de tête. Le roienx est encore, en résumé, de noircir le point blanc de la case de tête sous k numéro 2l AVANT LE SCRUTIN Voici l'heure du vote. Le moment n'est plus des longs discours : il s'agit d'accomplir un acte civique important.Sans doute, les élections d'aujourd'hui ne bouleverseront pas l'ordre des choses établi par le scrutin de 1912. Mais elles peuvent, elles doivent le corriger. C'est un espoir patriotique que tous les citoyens éclairés formuleront aujourd'hui. En juin 1912, les cléricaux n'avaient ] qu'un programme négatif : ils se sont bornés à apeurer le pays. Au lendemain de ces élections, ils ont réalisé une réforme qui leur servait la veille (l'épouvantail et en ont pris prétexte pour augmenter les impôts. Nous disons plus loin ce qu'il faut penser de la loyauté de ces procédés. Ils ont abusé du pouvoir que leur avait assuré un scrutin faussé par la peur, par la corruption, par la fraude et par la pression, pour réaliser aussi l'article le plus important de leur programme véritable, qu'ils avaient dissimulé : l'asservissement de l'Etat à l'Eglise, par la destitution du premier en matière d'enseignement, par l'octroi de dix millions nouveaux de subsides aux congrégations. Quant au programme d'aujourd'hui, •— après avoir menti aux électeurs en promettant une pension d'un franc par jour aux vieux travailleurs, pension qu'ils ont ensuite refusée, — il est impossible de le connaître. Les organes cléricaux et les ministres, interrogés, n'ont pas répondu. Le Fondsenblad, cependant, a tenté de le faire. Il nous résume âinsi le programme clérical : Laisser chacun en paix ; aller avec son temps, et prendre soin des intérêts du commerce et de l'industrie et du bien-être général. C'est pourquoi, 'évidemment, les cléricaux ont décrété une loi de guerre, refusent le suffrage universel, s'apprêtent à faire relever considérablement les tarifs de chemins de fer et à frapper de nouveaux impôts. En réalité, le maintien des cléricaux au pouvoir constitue un grave danger. Un danger économique d'abord, car notre avenir économique n'est nullement assuré. Nous avons à lutter avec de terribles adversaires, comme l'Allemagne, l'Amérique du Nord, l'Angleterre. La Eussie commence son évolution • industrielle et l'Italie exporte de plus en plus. Qu'a fait le gouvernement pour développer nos débouchés ? Bien : ni sous le rapport de la marine marchande, ni sous le rapport des consulats. La Belgique est toujours le pays des plus bas salaires et c'est grâce à ceia que nous avons "u lutter. Mais, à cause surtout du gouvernement, la vie a renchéri dans de notables proportions et les impôts augmentant toujours, les salaires devant suivre, que deviendront l'industrie et le commerce, demain ? Bappelez-vous le récent désarroi du railway, qui nous a discrédités à l'étranger? On a dénensé des centaines de millions dans des travaux inutiles, mais on n'a pas outillé le pays. Les cléricaux ont bénéficié toujours de la prospérité amenée par l'activité nationale, l'intelligence et l'initiative de nos compatriotes. Ils ont sucé la moëlle du peuple, mais n'ont rien fait pour la reconstituer. Les cléricaux ont fait pis': ils ont ruiné les finances du pays et nous avons assisté à ce spectacle extraordinaire et lamentable de voir l'Etat belge emprunter jusqu'à cent mille francs à la fois à ses propres fournisseurs ! Ah ! le temps est loin où le parti catholique se défendait de vouloir inaugurer une politique confessionnelle, où il s'intitulait " parti conservateur faisait a»ppel à tous les hommes " de bonne volonté", désireux du "minimum de politique et du maximum d'affaires ". Aujourd'hui, le masque est jeté : ce que l'on veut, c'est la domestication des âmes, c'est l'asservissement complet de l'Etat. Et voilà le grave danger politique. L'Eglise ne peut tolérer les libertés consacrées par les Constitutions modernes, que les pontifes ont solennellement condamnées et condamnent encore. La Constitution belge est une œuvre hérétique. Le mot célèbre est plus vrai que jamais : c'est une charretée d'ordures. On n'a cessé de 1' "assainir". Bientôt, on la brûlera tout à fait. En fait, elle n'existe plus, la mentalité des fonctionnaires, de la magistrature, de l'armée, de la gendarmerie ayant été pétrie à souhait. Si les cléricaux gardent le pouvoir longtemps encore, les haines vont se faire de plus en plus vives entre les citoyens. La moitié des Belges se sentent déjà isolés, en exil dans leur propre pays. La dernière génération cléricale est plus sectaire, plus fanatique, plus batailleuse que les précédentes. Celle qui la suivra provoquera chez nous la Eévolution. Les cléricaux ont abaissé le niveau moral du pays ; ils ont troublé la netteté des consciences en ravalant tout à la valeur du pourboire. Demain, ils ne connaîtront plus de frein dans leur œuvre Je dissolution et de domin&tion .• Si le scrutin d'aujourd'hui ne leur I donne pas tout au moins un avertissement, et s'il ne nous permet de réclamer avec plus de vigueur l'instauration d'un régime électoral plus honnête, plus équitable et plus propre, on pourra tout redouter. Echos & Nouvelles Ls surenchère démigsulpe Deux tendances se manifestent dans le parti clérical, qui sont également périt-leusels. La tendance confessionnelle et la tendance à la surenchère ^socialiste. Celle-ci, po'ur être récente, n'est pas l'a nioins dangereuse. Elle est issue de la gloutonnerie électorale des cléricaux, et s'expiliquei par la nécessité dans laquelle ils croient sel trouver de donner des gages et un aliment à cette vaste et puissante organisation de sociétés ouvrières qu'ils ont créée pour la conquête du suffrage universel. Comme l'un d'entre eux 3'en vanta naguère, ils ont Voulu baptiser les nouveaux barbares ; mais ceux-ci, stimu lés par las progrès du socialisme non baptisé, ont montré des appétits inattendus et des exigences imprévues. Il a fallu, il faudra de plus en plus satisfaire les uns et céder aux autres. Voilà, pourquoi les Jois dites sociales se multiplient et pourquoi le gouvernement incline de plus en plus vers la démagogie chrétienne.Cette tendance h la surenchère socialiste doit aussi êtrei signalée à l'attention deis électeurs du centre. Elle est, dans soni genre, aussi dangereuse que la tenchance confessionnelle. Ce serait rendre un grand service au pays que de les enrayer toutes les deux. %%% Les fuaérfiilles de H. Mmllla Les funérailles de M. Monville, député de Bruxelles, ont été fixées à lundi, à 1 heure et demie de l'après-midi. Plusieurs discours seront prononcés, notamment par MM. P. Hymans. au nom de la Ligue, et Mechelynck, au nom de la gauche libérale de la Chambre.Le matin du même jour se fera, à la cour de cassation, une cérémonie com-mémorative de l'éminent avocat. L'enseignement du rrscçals en illemtgne Il y a une année déjà, nousi avons annoncé;. que des instituteurs français, grassement rétribués, seraient appelés en Prusse, pour enseigner aux petits Prussiens du peuple l'usage de la langue française. La "Frankfurter Zeitung'' annonce que l'essai a pleinement réussi. Les 'résultats de l'enseignement de la. langue française ont été tels, qu'on \a l'introduire dans toutes lest écoles primaires de Prusse. Nous livrons cette nouvelle aux méditations de nos pédagogues, de quelques-uns, du moins, de nos "pédagogues \ H. le gaaïorneur général F. Fachi Le gouverneur général du Congo, M. Félix Fuchs, dont l'état de santé est excellent, se prépare à partir pour Stan-leyville, où il présidera le oonseil général de la colonie, qui sera composé des vic/e-gouverneurs généraux Wiangermée et Malfeyt, des commissaires généraux Moulaeirt, Deuster et Bertrand, ainsi que des commissaires des vingt-deux districts de la colonie. Le gouverneu.ri général rentrera en Europe dans les premiers m us de l'année prochaine et mettra son congé à profit pour entreprendre, vers le mois de mai, un voyage d'études dans Ici Indes néerlandaises. TT it- -IT- Sodé é beig* de péiloieciinle Un bureau de consultations pédoteclv niques est établi à Bruxelles, rue des Visitandines, 26; il est ouvert au public tous les dimanches, à 10 heures du matin. Cet organisme comprend : une section pour nourrissons, une section pour écoliers, une section pour jeunes gens et jeunes filles qui doivent choisir une profession. Il a pour but de fournir aux parents des conseils au sujet de l'éducation physique, intellectuelle, morale et professionnelle des enfants. Le servie© est assuré par d!es spécialistes, pédagogues et médecins. Les consultations sont gratuites. Ls Reins ?a faire une eure en Suisse La Reine, dont l'état de santé ne laisse en rien à désirer, va aller faire en Suisse une cure de -repos. Sa Majesté partira, selon toutes probabilités, dimanche, pour Valmont, un site charmant sur les hauteurs de Territet, où elle goûtera les charmes d'une nature merveilleuse. Le Roi conduira la Reine jusqu'à Val-monit et profitera de son séjour en Suisse pour faire vraisemblablement quelques excursions dans la haute montagne. On sait que le roi Albert est un très vaillant alpiniste. Clnémss de guerre On ne sait si les Etats-Unis et le Mexique sont en guerre, ni s'ils le seront un jour, mais l'état-major américain a déjà réglé dans le plus mince détail le contrôle des correspondants journalistes ou photographes qui, dans le cas d'une guerre effective, accompagneraient les troupes. L'article capital du règlement concerne j les " moving-picture men ", les hommes | du cinématographe, puisque c'est la | première fois que le procédé nouveau i aura l'honneur de fonctionner sous les canons de l'oncle Sam. Cet article est fort rigoureux ; il ressemble d'ailleurs en cela à tous les autres qui soumettent les dépêches à une censure sévère ; et celle-ci doit supprimer non seulement toute indication qui pourrait être nuisible, mais toute expression, toute critique qui dépasserait la mesure. A la moindre infraction, le correspondant se verrait retirer son permis. En matière de cinéma, les films seront adressés à Washington pour y être développés devant les autorités fédérales qui examineront s'il y a lieu de (les laisser paraître. Elles donneront 1' "exeat" aux moving-picture qui retraceront des victoires ou des_ traits magnanimes ; elles garderont le reste dans le cabinet noir. A côté de ces correspondants libres, il y aura un " photographe officiel de l'armée " attaché à chaque corps de troupes. Il fera pour le gouvernement des clichés garantis, qui seront communiqués aux journaux pour un prix très modeste. • Les congrégations exercent le commerce et l'industrie au détriment de la bourgeoisie —*— D'après M. Bossart, il s'est fondé depuis quelques années, en Belgique, les entreprises industrielles et commerciales ci-après, qui sont exploitées par les couvents : Fabriques de corsets . 3 Fabriques dei tapis .a 3 Ateliers d'e bonneterie 7 Lainage et confection de matelas . . 3 Chaussures en lisière 3 Vannerie 3 Fabrique de nattes , 1 Ganterie 1 Broderie, ornements d'église ... 4 Ouvrage de main 3 Fleurs artificielles . j . . . 1 Lingeries . r 50 Blanchissage et repassage .... 16 Dentelle, braderie, broderie sur tulle 68 Laiterie, beurre et fromage .... 12 Brasserie, vins et liqueurs .... 6 Chicorée et chocolat 1 Imprimerie-lithographie 12 ' Estaminet, hôtel 10 Et l'on sait que le livre! du: P. Rutten, dont les cléricaux ont fait tant de cas, a simplement confirmé les conclusions de l'ouvrage si documenté de M. Bossart. v-« • <»-- _ REVUE DE LA PRESSE «— La question qui se pose Z'Etoile belge indique clairement, en un bon article que nous reproduisons intégralement, de quelle façon se posa le problème que les électeurs auront à résoudre demain : La question qui est posée aux électeurs, en 1914, diffère de celle qui leur fut posée en 1912. En 1912, il dépendait des électeurs de renverser le gouvernement clérical. En 1914, la question qui leur est posée' est celle de savoir si la majorité cléricale sera diminuée ou renforcée. L'existence même du gouvernement n'est pas en jeu. Les électeurs doivent donc se borner à se demander si l'intérêt du pays exige que le gouvernement reçoive ou bien un avertissement ou bien un encouragement.Cette question est posée au corps électoral dans son ensemble; mais elle intéresse surtout les éléments modérés et flottants qui, il y a deux ans, par une sorte de mouvement réflexe dont ils ne pouvaient calculer exactement l'effet, ont fait pencher la balance du côté de la droite. Il est clair que ces éléments modérés et flottants, s'ils voulurent empêcher l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement libéro-socialiste issu du cartel, n'eurent cependant pas l'intention d'augmenter de dix voix la majorité parlementaire du parti clérical. Leur action électorale a été au delà de leur pensée. Leur élan les a portés plus loin qu'ils le voulaient; et c'est ainsi que, sans le savoir et sans le vouloir, ils ont donné aux_ cléricaux l'occasion d'accentuer leur politique. On sait aujourd'hui quels sont les résultats de la bataille de 1912. Le parti clérical est un parti à deux visages : un visage confessionnel et un visage démagogique. Le groupe vieux clérical proprement dit, que M. Woeste n'a cessé d'incarner, impose au gouvernement des lois de réaction imprégnées de l'esprit confessionnel le plus étroit. Le groupe démagogique chrétien, dont les vrais chefs, qui appartiennent au bas clergé et aux ordres religieux, ne siègent pas dans les Chambres, impose au gouvernement des lois de surenchère socialiste.Ces deux tendances sont contraires à la tradition du juste milieu chère aux éléments modérés et flottants du corps électoral. Ces éléments, «ils ont encore unê action consciente, doivent donc, pour être logiques, se prononoer contre les deux tendances, également excessives et dangereuses, du gouvernement clérical. LOYAUTÉ Nous ne nous adressons pas aux libéraux. Les convictions de nos partisans n'ont pu que se renforcer depuis quelques années et l'heure n'est plus de réchauffer leur enthousiasme. Ils feront tous, demain, leur devoir. Nous voudrions interpeller les gens sans opinion bien nette, préoccupés seulement des côtés matériels de l'existence et à l'usage desquels nos adversaires cléricaux ont toujours agité des épouvantails. C'est à ceux-là qu'il convient de poser quelques questions. Que pensent-ils, en effet, d'un gouvernement qui, à la veille d'élections particulièrement importantes, déclare et fait déclarer par ses amis que la défense du pays est parfaitement assurée, que le service général est inutile, et dénonce les libéraux dont l'intention est de supprimer la rémunération militaire ; et qui, le lendemain, le tour étant joué, réalise tout ce qu'il combattait la veille ? Est-ce là de la bonne foi et de la loyauté? Que ne peut-on craindre d'un tel gouvernement? Que pensent-ils encore, ceux qui n'ont pas d'opinions et qui forment cependant — à cause du faible écart de nos forces -— qui forment l'Opinion, que pensent-ils du gouvernement en matière financière? MM. de Broque-ville et Levie n'avaient-ils pas affirmé solennellement, à la veille des élec-tions, que la situation financière était excellente et que si les libéraux gouvernaient, leur premier soin serait de créer des impôts? Que s'est-il passé depuis? On a appris que le Trésoï battait terriblement la dèche ; que la dette publique dépassait cinq milliards ; et malgré cinquante millions de plus-values de recettes que l'activité nationale, et elle seule avait fournis à l'Etat, on nous a dotés de cinquante millions i d'impôts nouveaux. Le pays s'était-il prononcé, d'autre part, sur la loi scolaire? Non ; de l'aveu même de nos adversaires qui le proclamaient sur tous les toits, c'est le cartel qui n'a pas été compris par les flottants et par certains modérés. La loi scolaire avait été condamnée par le grand mouvement de 1911. Abusant de sa victoire due à la fraude, à la pression et à la corruption, le gouvernement a imposé une loi qui violente la moitié de la nation et indisposera vraiment les pères de famille catholiques qui désirent le maintien de ce qui reste de l'école officielle. C'est une loi de guerre que, sous peine de déchéance, nous ne pourrons jamais admettre. Jamais nous ne nous résignerons. Ainsi, le gouvernement " pacifique " de M. de Broqueville a créé un état de guerre. Que pensent-ils également, les neutres, de ce gouvernement dont le chef désavoue certains membres dans la querelle des langues et regrette publiquement des " vexations " ? Quand on a le pouvoir et la responsabilité, on ne permet pas que les citoyens soient l'objet de vexations, si on n'approuve pas celles-ci au fond du cœur. Ainsi, rien qu'en deux ans, notre cahier de griefs s'est doublé. Et l'avenir, que nous réserve-t-il? Après tant d'années de prospérité, malgré le chiffre sans cesse croissant des recettes, qui atteint actuellement 800 millions alors qu'il était, il y a quinze ans encore, de 500 millions, les cléricaux ne parviennent plus à boucler les budgets, tant ils ont gaspillé. Et quels sont ces gaspillages? Mutualités cléricales, travaux électoraux, enseignement — ou plutôt " dressage " — clérical, dépenses excessives au Congo dues à une administration métropolitaine, cinq fois trop nombreuse et composée de* fruits secs de Louvain, etc. De sorte que demain, pour les assurances sociales insuffisantes et surtout pour l'application de la loi scolaire, il faudra de nouveaux impôts. Cela finira par compromettre la prospérité du pays. Pour essayer d'échapper à la responsabilité électorale, les cléricaux n'hésiteront pas, demain, à accentuer le malaise économique en faisant relever les tarifs du railway par un comité auquel ils vont remettre l'exploitation du réseau.Enfin, il est impossible d'arracher une déclaration gouvernementale à propos du Congo : nous savons qu'il est question d'un emprunt d'un milliard et c'est tout. Eh ! bien, dans ces conditions, ne serait-il pas loyal qu'on fît connaître ses intentions? Les ministres de bonne foi hésiteraient-ils à s'expliquer?Mais nos ministres ne s'expliqueront pas, parce qu'ils sentent bien que si «——■ | « Il I I II ■ I .ll.l.—H. tout ne craque pas encore dans 1 'édifie© national, du moins des fissures inquiétantes se sont produites, qui fonti tout redouter pour demain. Les finances gravement compromi-: ses ; la prospérité économique mena-< cée ; la guerre des classes et la guerre) des races rallumées en même temps que la guerre religieuse, voilà l'œuvre accomplie sur laquelle on refuse do laisser le pays se prononcer par le système honnête du S. U. pur_ et simple. Et demain, q,ue sera demain? Qu'il' parle ou ne parle pas, un tel gouvernement ne nous livre-t-il pas à toutes les incertitudes? Que les électeurs " neutres " songent' que dans le gouvernement d'un pays, comme dans toute entreprise, il fauii de la franchise et de la loyauté. Nous leur demandons de voter contre _ uni gouvernement et contre un régime qui manquent de ces qualités si précieusement belges.. Le Mp! des chemins ds fer sa Sénat Un discours de M. C. De Bast M. le sénateur C. De Bast a prononcé hier au Sénat, lors' de la discussion duj budget des chemins de fer, un discours qui intéressera particulièrement les Gantois. M. De Bast a plaidé, de façon concise mais énergique, 'a cause de notre port et celle de. la gare dei Gand'-Sud.. Voici en quels termes s>!est exprimé notre dévoué sénateur: " En avril 1912, le prédécesseur du ministre répondit à une de mes questions relative aux expropriations a faire pour le raccordement de1 la gare de WondeL-gem à Gand'-St-Pierre, que le^ expropriations n'étaient pas terminées. A la discussion du budget d'es chemins de fer, je lui disais que sa réponse avait causé une grande déception, mais comme c'est devenu, hélas, jne habitude, le Sénat ne peut plus discuter les budgets qu'à la fin d'e's sessions ; le temps fait défaut pour une discussion approfondie et le ministre doit se borner à répondre quelques mots aux orateurs qui ont pria la parole. J'avais appelé en 1912 son attention sur diverses questions, et il ne me répondit qu'à une partie de mon discours.. Si je reviens à la charge aujourd'hui, c'est parce que l'administration des chemins de fer a reconnu elle-même qu'il y avait urgence à compléter le chemin de fer de ceinture tant pour désencombrer; nos gares maritimes que pour éviter des accidents en raison du mouvement intense entre Bruxelles et Ostende. Il y a plus de quatre ans que les premières expropriations ont été faites et il n'y a que quelques kilomètres à construire.Si j'insiste encore, c'est parce que j'ai appris que le département des chemins de fer a non seulement arrêté les expropriations, mais que les plans des deux ponts à jeter sur la Lys ne sont même! pas faits; je sais que le plan du viaduc à construire chaussée de Tronchiennes, est sur le point d'être terminé. On m'assure même que l'entrepreneur qui a exécuté une partie des travaux dans le's prairies a fermé ses bureaux et licencié son personnel. Est-ce la triste situation des finances de l'Etat qui est cause du temps d'arrêt que nous constatons pour l'exécution de ccs travaux reconnus cependant urgentsi par votre administration? Dans la négative, j'invite M. le ministre à bien vouloir nous apprendre quelles sont les rasions de la désespérante lenteur que son département met à achever les travaux dui chemin de fer de ceinture entre les gareg de Wondelgom et de Gand- St-Pierre ï Ces lenteurs sont injustifiables, et jci prie M. le ministre de vouloir1 m'appren-dre quand les expropriations seront terminées et quand les travaux de construction seront achevés? Je m'en réfère) aux considérations que j'ai déjà fait valoir lors de la discussion de deux ou trois budgets pour démontrer la nécessité qu'il y aurait à étendre en! faveur du port de Gand et des ports belges les tarifs exceptionnels accordés au! port d'Anvers. Les refuser aux autres ports belges, c'est en fait donner un monopole au port d'Anvers, enrayer, paralyser, le développement des autres ports. Les raisons invoquées pour justifier cel privilège, ne sont pas sérieuses, attendu que le département des chemins de fer a déjà, depuis 1908, accordé au port da Gand, l'application du tarif exceptionnel n° 76 ; par ce fait l'administration reconnaît que les raisons invoquées par elle pour se justifier n'étaient pas fondées. Je ne demande pa® un tarif égal pour! le port d'Anvers et de Gand, nous demandons, ce qui est juste et équitable1, que le coût kilométrique soit le même pour l'expédition d'une même marchandise pour les deux ports. Jusqu'ici, toutes les requêtes ont été vaines et l'administration s'est bornée à répondre par unei fin de non-recevoir. J'ajoute que le commerce maritime 40* innée - Dlmanchs 24 Haï 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. B. 144 — Dimanche 24 Mai 1914

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