La Flandre libérale

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s.n. 1914, 27 Mai. La Flandre libérale. Konsultiert 21 September 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/3f4kk95w6s/
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,W40'Année — MercredI27 Mal 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. H. 147 — Mercredi 27 Mai 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE •—:— — — ABONNEMENTS 1 moli. t mois. i nota. 3 as. BELGIQUE ï Fr„ 2.0C 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALB s Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 9n «'abonna an turrau du Journal et dans tout les bureaux A* poste RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE @ÂND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GANO ABONNEMENTS ET ANNONGES i I - RÉDACTION -Téléphone 32 | Téléphone 13 ajvïvcmvces Pour ïa ville et ïes Flandres, s'adresser an barean fonrnaL — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. |i victoire anticléricale —m— ■ Le gouvernement en minorité HL.fessons-le : nous n'osions espé- ■ un succès aussi marqué. Et jusque ■di soir nous sommes demeurés un ■ méfiants. Les chiffres officiels ■laient-il? pas nous apporter une ■es chiffres démontrent, au contraigne nous avons remporté dimanche, H pas un simple succès, mais une ■e, une écrasante victoire. ■ans doute, à ne considérer que le ■libre des sièges reconquis, l'avance ■mince. Mais M. Giroul perd son ■Mat à 15 voix près seulement. Es plusieurs arrondissements le der- ■ élu clérical est serré de très près, H la coalition des forces anticlérica-Havait pu s'opérer, il est évident que Hnajorité serait descendue à 6 ou à 8 ■fais nous savons que cette coalition Hgrale est impossible, qu'elle répu- ■ à beaucoup d'éléments, qu'il n'y Ht plus songer, et que le _ succès de Hanche la condamne définitivement, ■pis, sans le cartel, comme les deux ■«pales listes d'opposition perdent ■jeune autant de suffrages non utili-Bque la seule liste cléricale, il est Bent que pour obtenir deux voix Bernent de majorité à la Chambre, Hous faut une majorité de quarante Hinquante mille voix au moins dans ■es lors, seul nous importe le nom-lie suffrages recueillis. Est-il pro-Ble, est-il certain que si des élections Bra'es avaient eu lieu dimanche, la Borité du corps 'électoral eût dés-Bié le gouvernement ? Bela ne peut faire de doute pour au-B homme de bon sens et de bonne Bes chiffres officiels sont', en effeï, B rare éloquence, à cet égard. B Gazette et la Chronique ont pu Btta le compte des voix, dès lundi B. Le premier de ces confrères dé- ■ que les quatre provinces qui ont B dimanche avaient donné, en 1912, K, 641 voix au gouvernement et B562 voix à l'opposition. L'écart B de 90,000 voix. Dimanche, au Braire, cet écart s'est élevé à BWO voix, le gouvernement n'obte-Bplus que 570,806 suffrages et l'op-Btion 760,742. B» chiffres de la Chronique 'diffe-B quelque peu : l'opposition n'au-Brecueil'i que 735,209 voix, — la B0,»ï«e ne range pas les daensistes ■: l'opposition, — ce qui donne en-Bune majorité de 162,617 voix, ■i-à-dire 72,000 de plus que la dif-Bnœ de 1912. ■ conviendra de collationner et rl'e-Brexactement ces chiffres, de façon Bis ne puissent être réfutés. Ils sont, ®"et, d'une importance considéra-B Primordiale. Ces chiffres-là con-Bne"t, beaucoup plus nettement que ■ombre de sièges, le gouvernement Ba,re- La répartition du nombre de Bf; (;,.st complètement faussée par le Bc 'a R. P. actuelle. En effet, les Boailx ont obtenu dimanche 41 siè-Bavec 572,000 voix et l'opnosition B a eu que 46 avec 735,000 voix. ■ ®ïk ont un siège pour 14,000 voix ■sautres ont un mandat pour 16,000 Cette seule constatation suf-■' a faire justice du régime actuel ■ d°it disparaître. ■e?,■'es^ abs°lument certain depuis ■uWication des chiffres officiels, B ,que e gouvernement est en mino-B ;|'lrif- 'e Pays- Il n'avait obtenu K ^.10ns dernières qu'une majorité B770 selon les uns, de 77,000 B/J8 au.tres. Or, il perd plus de Bt '6 v°ix dans quatre des B! f'rovinces, tandis que ses adver-parmi lesquels il faut évidem- ■ 'ffl*r les daensistes d'Alost, en ■nent- 75,000. • mouvement de recul d'une part, ■ Kiession d'autre part étant géné-l.,®™1' évidemment manifesté Bl meme. vigueur dans tout le res- ; il est même probable que BL, Ç'eiical eût été plus vif encore ■tUxellesetàAnvers. E1';; °®.s conditions, nous avons le B),' ,lre, que le gouvernement ne Bvr ; 13 ,,a confiance du pays. • •olutiay°nS 'e r®clamer une ■ j '>n et des élections générales. B°%lanlCOlAire- vient d'être signée et Bie ^ ais le pavs déclare qu'el-*E11fï®treJapp1iquée.Bfeilp „ ma^dons instamment une , a^on générale du nays. Kanrlne T*'113 élémentaire la Le gouvernement clérical ne peut rester aux affaires après un tel scrutin.. Il doit faire place à un cabinet d'affaires qui procédera à une consultation générale. Mïsf eî Bujaupd't|ui Dans un discours prononcé à Verviers, M. Berryer établissait ce pronostic, il n'y a pas huit jours: la majorité catho-liaue sera renforcée de quatre voix. Il se trouvait ainsi curieusement d'accord avec les journalistes cléricaux, correspondants. de divers journaux du1 pays, qui se disaient aussi sûrs de leur fait. Aujourd'hui, M. Berryer trouve que ce qui s'est passé est naturel, que c'était prévu. Et il ajoute cette chose énorme: — Mais à cette chose inévitable et attendue '1-e recul clérical!!!) on peut opposer une chose certaine : C'est qu'il n'y -a, autour de nous, aucun1 pays où le parti gouvernemental dispose, contre tous les partis d'opposition réunis, d'une situation aussi forte que le reste encore la nôtre. Sommes-nous aveugles, ou frappés d'irrémédiable imbécillité ? Le gouvernement est en minorité dans le pays. S'il reste au pouvoir, c'est en abdiquant toute moralité, toute honnêteté. Et M. Berryer affirme tranquillement que ni le cabinet anglais, ni le cabinet français, ni le ministère hollandais ne jouissent d'une majorité égale à ! celle du gouvernement belge? On a crié ces jours-ci, à M1. Verhaegen, dans un meeting: "Weg met de bedrie-gers!"Nous sommes en droit de dire la même chose à M. Berryer, et de lui demander pourquoi il n'affronterait pas, puisqu'il est si tranquille, des élections générales. — • Echos & Nouvelles Les funérailles de ■. lentille Les funérailles civiles de M. Monville ont eu lieu lundi après-midi, à Ixelles. Elles ont montré1 combien nombreuses et fidèles étaient les sympathies dont jouissait le défunt'. Il y avait foule, en effet, à la mortuaire, rue du Trône. Impossible de citer : la plupart des collègues libéraux de M. Monville, à la Chambre, étaient présents, venus de tous les coins du pays. Du cabinet, MM. Berryer et Renkm ; de la gauche socialiste, MM. Vandervelde, Brunet, Camille Huysmans. ; de la droite, MM. Tbeodor et De Roo ; le général Deraette, aide de campi du Roi ; plusieurs officiers en uniforme. Des discours ont été1 prononcés : par M. Hymans, au nom du bano de Bruxel-lss et du bureau de la gauche ; par M. Fritz Mayer, au nom de la Loge, et par M. Vauthier, aiui nom du barreau. Les honneurs étaient rendus par une compagnie de grenadiers. En l'absence de M. Alfred Moeller, l'unique neveu du défunt, adjoint supérieur au Congo, le deuil était conduit par M. Wagemans. •ft* -ir L'échec de H«y M. Giroul, le1 candidat libéral, a échoué à 15 voix. Comme il y a il,520 bulletins blancs ou nuls, la vérification des résultats sera demandée à la Chambre pour les cantons des Avennes, Ferrière, Héron, Huy, Jehay, Landen, Nandrin. La défaite libérale est due à la tactique de nombreux libéraux qui, convaincus que le siège libéral était assuré, ont voté pour les socialistes dans le but de faire échec au second candidat clérical. Congrès dis melons élèves des écoles officielles de la Belgique Le premier congrès annuel de la "Fédération des anciens élèves des éooles officielles" se tiendra à Malines, les 31 mai et 1er juin prochains. Les questions suivantes seront portées à l'ordre du jour : 1° Les ligues d'anciens élèves: leur but et leur travail ; 2° La nouvelle loi scolaire (rapporteur M. A. Leys, Anvers) ; 3" Les écoles des -bateliers (rapporteur M Ch. de Lausnay, Tête de Flandre). D'autre part, le programme récréatif de ces journées comportera notamment une réception, un banquet, un concert de carillon, etc. *** L'exode des capitaux (rinçais en Belgique Par une loi promulguée le 31 mars 1914, le gouvernement français a élevé dans des proportions notables les impôts sur les valeurs mobilières : les droits de transmission et de timbre, notamment, subis-• sent de fortes augmentations. Soucieux de mettre leurs capitaux à l'abri d'une fiscalité de plus en plus avide et de ses inquisitions menaçantes, les capitalistes français se préoccupent de plus en plus de placer leurs fonds à l'étranger, et les dépôts en Belgique, déjà si importants, se sont accrus en ces derniers temps d'une façon considérable. Mais les mesures prises par le fisc français et, d'autre part, les nouvelles lois fiscales de la Belgique, ne vont-elles pas entraver ce mouvement? Un confrère examine cette double question et conclut : " Les capitaux français en Belgique n'ont jamais eu1 rien à craindre des administrations belges et françaises, au point de vue des droits de succession, tant qu un acte passé entre les héritiers n'a pas été soumis à la formalité de l'enregistrement soit en Belgique, soit en France, alors que les capitaux belges qui sont en France ne peuvent échapper au contrôle de 1,'administration française qui s'empresse de communiquer à la Belgique les renseignements qu'elle possède. " Il resuite de cette situation bizarre qu une valeur française possédée par un Belge est exposée à payer les droits de succession en France et en Belgique, tandis que la réciproque n'est pas vraie, une valeur belge, possédée par un Français, n acquittant pas -en Belgique les droits de mutation par décès. On voit, par suite, que les capitaux français qui se réfugient en Belgique sont assurés de la plus grande sécurité. /' La Belgique n'a d'ailleurs pas intérêt à entrer dans les vues du gouverne-ryent français et à favoriser les inquisitions fiscales. La Belgique, en effet, a un grand besoin de capitaux et l'on sait que les capitaux français ont puissamment concouru à l'essor économique du pays. „n intérêt lui conseille' donc de ne pas effrayer ces capitaux et de ne pas les déterminer à de nouvelles émigrations". — Billet bruxellois — Quel brillant état-major que celui de notre parti, me disait hier avec orgueil un de nos mandataires les plus distingués.../Quelques heures plus tard, je lisais ceci dans une interview de M. Berryer par le "Journal de Bruxelles" : — Au sein du Parlement, la qualité des hommes peut suppléer, pour la gauche moidérée, au nombre, à condition qu'elle s'accompagne de l'indépendance d'opinion et de caractère. Parmi les .recrues qu'a faites depuis quelques années la gauche libérale, il en est de- bonnes, au point de vue de la valeur intellectuelle et du talent, et l'on peut y ajouter le nouveau député, M. Hanssens, avocat de cassation, qui va remplacer le regretté M. Monville. " Le personnel parlementaire socialiste ne s améliore pas ; mais il me semble que le personnel parlementaire libéral a une tendance à s'améliorer. C'est même la un point sur lequel il serait peut-être bon d attirer l'attention des associations de notre parti qui président au choix des candidats pour les Chambres. Parmi toutes les conditions qu'elles se préoccupent de voir remplir par les candidats, ne se désintéressent-elles pas trop de ceille-ci : les qualités qu'il faut pour être, à la Chambre, un bon " débater un député qui acquiert de l'autorité, qui impose à ses adversaires par sa compétence, sa science, son talent? Evidemment, l'on peut rendre des services précieux à son parti comme député sans être un homme d'une culture étendue et de beaucoup de talent oratoire ; il serait même peut-être malheureux pour un groupe parlementaire de ne pas compter que des hommes de talent. Mais, cependant, quand une Opposition croît en députés de cette sorte, il n'est pas mauvais que la majorité veille à compter le plus possible de députés qui puissent leur tenir tête sous tout rapport et balancer leur autorité dans les discussions. " C 'est ce qui s'appelle une amère confession.Jamais on n'a avoué plus clairement, de façon officielle, que l'on était peu fier des nouvelles recrues du parti et que l'on était à court d'hommes de valeur. Il est évident que ni des Leyniers, ni les de Jonghe d'Ardoye, ni les marquis Impé-riali, ni les Max Pastur, ni aucun des fruits secs de Louvain que la corruption et la fraude ont fait entrer à la Chambre aux dernières élections, n'ont apporté de l'éclat au parti clérical. Quand on en est à songer à M. du Bus de Wairnaffe pour faire de cette illustration un ministre, et quand on en est à subir un Hubert, c'est qu'on se sent vraiment épuisé Et il est évident qu'au sein même clu cabinet, à part M. Beriryer évidemment — nous ne voudrions pas lui faire la peine de douter de son talent, et il est certain d'ailleurs qu'il n'en manque pas —, M. Renkin qui a de la vigueur, et M. Carton de Wiart, qui apporte au cabinet un peu d'élégance (Leba.:yy des neuf provinces...) il n'y a guère que des roublards, des manœuvriers, de gros malins ou des piocheurs, comme M. Van de Vyvere, M. de Broqueville, M Poullet Il n'y a pas un seul talent exceptionnel Tandis qu'à gauche... Nous ne prendrons pas la peine de défendre le parti socialis te: ça ne nous regarde pas et, d'ailleurs, un groupe qui compte MM. Viindervol'J^. Anseele, Destrée, Bertrand, Brunet. Royer, C. Huysmans et Wauters peut re- ■ garder en face un parti qui n'a plus d'autre réserve que MM. Mélot et Ver-haegen.Quant au parti libéral, l'hommage <*e M. Berryer est suffisant. Quel eiai major, en effet... Sans citer les députés des Flandres — je ne veux point passer pour courtisai) — évoquez simplement les noms : Hymans, Huysmans, Hanssens, qui remplace M. Monville et qui est une illustration du barreau — Paul-Emile Janson, Van Hoe-gaerden, Journez — que chacun, ami ou adversaire, se plaît à considérer comme un homme de valeur —, Masson, Franck, Loran-d. Et l'on peut y ajouter une pléiade de personnalités qui valent les premiers rôles du cléricalisme, au moins, comme MM. Maurice Féron, Jourez, Le-monnier, Cocq, Devèze, Pécher... Je ne parle que de la Chambre. La comparaison, au Sénat, serait au moins aussi avantageuse pour l'opposition. Eh ! bien, cela aussi est très réconfortant, très encourageant. Et attendons-nous, si le gouvernement ne comprend pas son devoir, à des débats serrés. Pauvres martyrs cléricaux... Il ne nous manque plus qu'un Ba.ra. Car, l'avez-vous remarqué, il n'y a plus d'esprits caustiques, il n'y a plus de goguenards, dans nos rangs. C'est dommage. C'ar se serait bien le moment de crier à la droite : — Taisez-vous, Auguste... Notre élection Les électeurs de notre arrondissement ont Voté exactement comme ceux des autres arrondissements belges appelés à se prononcer sur la politique de nos maîtres. Les mêmes causes ont produit ici les mêmes effets, et la condamnation de la politique cléricale y est, surtout en ce qui concerne la partie rurale, aussi certaine et aussi éclatante que partout ailleurs. Depuis 1912, sept mille voix, au moins, car il faut tenir compte de l'augmentation de 3000 voix du corps électoral, augmentation revenant pour plus de la moitié aux cléricaux, ont été enlevées à ceux-ci et les deux tiers de ces sept mille voix sont venus accroître le contingent libéral. Un tiers, allant du coup plus loin, a assuré l'élection du second candidat socialiste et, comme nous nous y attendions, établi la lutte pour le dernier siège entre les catholiques et les libéraux.Ce dernier fait, désormais incontestable, démontre combien nous avions raison en mettant nos amis en garde contre la manœuvre tentée par nos radicaux du Cercle progressiste auprès de certains libéraux pour les amener à voter pour les socialistes, dont le second siège était prétendument en péril. La manœuvre, c'est un autre fait, a réussi dans des proportions difficiles à, déterminer, et réduit d'autant les chances très réelles du quatrième candidat libéral. Si nous en parlons encore, c'est pour mémoire, nos amis étant désormais, il faut l'espérer du moins, édifiés sur les dangers de nouvelles aventures du même genre. Signalons en passant, à titre documentaire et pour souligner l'injustice de notre système électoral, ce fait que les cléricaux obtiennent sept sièges avec 82,499 voix, soit un siège par 11,799 voix, alors que les diverses oppositions qui recueillent 72,790 voix, n'ont que cinq sièges, soit un siège par 14,554 voix. Une majorité de 9,709 voix, la plus réduite que les cléricaux aient jamais obtenue depuis l'introduction du système plural, leur vaut donc deux députés de plus qu'à leurs adversaires.La partie rurale de l'aiTondissement a apporté à la liste libérale plus de trois mille voix nouvelles. Nos adversaires disent que l'obligation scolaire, l'aggravation du service personnel, les impôts nouveaux y ont suscité des mécontentements, et déterminé certains électeurs à fausser momentanément compagnie au parti clérical. Soit, mais nous discernons deux autres grandes raisons qui ont déterminé les électeurs en cause à apporter au parti libéral l'appui de leurs votes. On a dit avec vérité que lés élections de 1912 avaient été les élections de la peur et du mensonge et la preuve est faite aujourd'hui. La peur a disparu et nombre de ceux qui s'étaient laissés prendre aux lamentations hypocrites de prétendus conservateurs, ont discerné toute la gravité du péril clérical en voyant ses tenants à l'œuvre, en constatant qu'ils entendaient, désormais, imposer ouvertement et sans aucun ménagement, leiu-s vues confessionnelles. La publication de la loi scolaire trois jours avant les élections, alors qu'il n'y avait aucun péril en la de- LA VOIX DES CHIFFRES Voici comment, suivant un tableau emprunté au P eu p 1 e , se sont répartis les suffrages au scrutin du 24 mai : libéraux Socialistes Cartel Dém.-ehrêt. Slérlcaex n 3 A O OQ^7 QÀ 9 iO ri 7A9 R9. 9A1 »• • • • • — > 1 — Audenarde . . <a * . •— —- 14,922 -— 21,787 Termonde » 12,617 1,659 — 1,082 30,849 Saint-Nicolas . « . — — 14,298 — 39,577 Alo-st - 11,084 3,830 — 20,058 35,777 Liège 47,128 88,928 — — 55,1'52 Verviers 16,266 21,076 — —• 28,607 Huy-Waremme 13,521 28,745 — — 27,933 Hasselt 11,450 — — — 27,574 Tongrea 15,046 — — — 39,819 Mona 23,554 156,001 — — 33,208 Charleroi .... .. 30,534 100,108 — — 49,360 Tournai 36,162 26,828 —• — 44,782 Soignies 15,431 28,908 — — 27,667 Thuin 19,099 20,909 — — 22,062 TOTAL . ^ . 295,683 401,294 29,220 26,842 546,405 • Soit contre le gouvernement : 295,683 voix libérales ; 401,294 voix socialistes ; 29,220 voix cartellistes ; 26,842 voix daensistes ; Ou un total de 7 53,039 voix antigouvernementale^, et 546,405 voix gouvernementalesOr, ces 753,039 voix antigouvernementales obtiennent 47 sièges, tandis que les voix gouvernementales en ont 41. Si la représentation proportionnelle n'était pas truquée par le découpage en arrondissements, l'opposition) aurait droit à 50 sièges et la droite à 38 sièges. En réalité, la majorité cléricale serait tombée à 6 voix. Mais un© autre observation se dégage de la comparaison des chiffres. En 1912, le parti catholique obtenait dans la série qui vient d'être soumise à réélection 592,921 voix. Il tombe à 546,405 voix, soit une perte, dans la moitié du pays, de 46,516 voix. Mais, comme les partis d'opposition ont gagné 58,886 voix (753,039 en 1914, contre 694,153 en -1912), c'est, en réalité, en tenant compte de l'augmentation de la population, 58,886 voix que les cléricaux ont perdues. Voyons, maintenant, ce que disent les chiffres si nous additionnons les résultats obtenus en 1912, dans les provinces non soumises, cette fois, à réélection avec ceux du 24 mai 1914. Lea cléricaux obtenaient, eni 1912, dans les provinces d'Anvers, de Brabant, de Luxembourg, de la Flandre occidentale et de Namur 751,042 voix. Ils ont réuni hier dang les quatre autres provinces 546,405 voix. Soit, pour tout le pays, 1,297,447 voix. Les partis d'opposition obtenaient, hier, en. tout, 753,039 voix. Ils avaient réuni en 1912 dans les autres provinces 571,253 voix. Soit un total de 1,324,29! suffrages. TiVr.UKr.rt. T., 1 1 tUUUVilUkJV/UjJ XU'CA XJ.il/\^XACViXl/ la) KJ a-ici.H UC. Partig d'opposition ........ L,324,291 voix Parti clérical 1,279,447 voix Minorité gouvernementale! . . . u 26,844 voix L'élection d'hier a fait fondre la majorité, et le fléchissement clérical a été général, aussi bien dans le pays industriel qu'en Flandre agricole. Des chiffres du scrutin du 24 mai se dégage donc cette! conclusion : Même avac la fraude du vote plural, le parti catholique est en minorité dans le pays. Le gouvernement vient d'être désavoué par le corps électoral. *** Autre conclusion non moins intéressante. Il résulte qu'Un siège libéral vaut 16,203 voix Un siège socialiste vaut 15,43 4 voix ITn siège clérical vaut 13,814 voix Ce qui prouve que le système électoral actuel favorise scandaleusement les cléricaux. La preuve est faite. meure,-a été, à ce point de vue, caractéristique, et nous connaissons plusieurs catholiques modérés qui auraient vu, avec plaisir, M. de Broqueville dispenser le Eoi de sanctionner la loi scolaire à la vapeur, avant même que les électeurs puissent la juger. Nous partageons ce sentiment et nous pensons que cette bravade et d'autres du même genre n'ont pas été sans impressionner l'opinion. D'autre part, au lendemain même des élections de 1912, apparut toute la duplicité des vainqueurs. Ni augmentation de charges militaires, ni aggravation de charges financières, promesses de pensions nouvelles, promesses d'augmentation de traitements et de salaires, rien ne fut épargné pour rassurer les intérêts les plus bas et les plus égoïstes, et, à ce moment même, l'événement l'a prouvé, le ministère, voire sa majorité, étaient décidés à voter l'impôt militaire, l'impôt scolaire, l'impôt fiscal, en attendant le reste et, par dessus le marché, à oublier les engagements les plus patents pris en leur nom ! Hier, notre arrondissement a montré que, lui, il a bonne mémoire, et que parmi sa laborieuse population rurale, si inféodée, soit-elle, è- un clergé politique, il y a encore des esprits ouverts qui ne veulent pas être trompés platement et grossièrement' comme ils l'ont été. Ces deux causes générales n'ont pas agi sur les électeurs urbains gantois aussi profondément qufe sur les électeurs ruraux, notre progrès ne se chiffre en ville que par une augmentation de quatre cents voix. Ce fut insuffisant pour enlever un siège aux cléricaux et , c'est la seule ombre au tableau. Mais en ville moins encore qu'à la campagne nous ne désespérons pas d'éclairer nos concitoyens. Nous y a von/3 affaire à des hommes plus avisés, plus capables do discerner l'intérêt du pays, moins hyp-i notisés par le prétendu intérêt religieux. De graves difficultés provenant précisément de leur politique à courte vue et de leur duplicité, attendent le gouvernement et sa majorité. Les sourds finiront bien par entendre et les aveugles par voir. • •«—( Les nouveaux impôts et la loi de deux ans M. do Broqueville s'est fait interviewer par le " Journal de Bruxelles " et questionné à propos de nouveaux impôts qui devront fatalement être créés, il a déclaré : — C'est pure manœuvre électorale, nous répond l'honorable chef du cabinet. Il est faux que nous ayons cette intention, comme il est faux que je songe à proposer le service de deux ans. — Cependant, faisons-nous remarquer, on nous a cité des propos d'officiers qui tendraient à donner raison aux bruits répandus sous ce rapport par l'opposition.— Eh bien ! ces -officiers se trompent complètement sur mes intentions, vous pouvez le déclarer formellement. " Nous affirmons de la façon la plus formelle que le -service de deux ans était étudié et préparé non pas à l'état-major général de l'armée, mais au cabinet même du ministre. M. de Broqueville ju-

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Flandre libérale gehört zu der Kategorie Culturele bladen, veröffentlicht in Gand von 1874 bis 1974.

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