La liberté

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s.n. 1918, 11 Dezember. La liberté. Konsultiert 05 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/930ns0mv5w/
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MERCREDI 11 DECEMBRE 1918 DIX CENTIMES LE NUMERO 1** ANNEE N° 23 K Adresser toutes les lettres et communications à iifl. Joseph De Qeynst Directeur de La Liberté Courte rue Neuve, 28, Anvers PUBLICITÉ s S'adresser : «8 28, Courte rue Neuve, à Anvers « LA LIBERTÉ ABONNEMENTS i IUn an. . . fr. 12.00 Six mois . • . 6.50 Trois mois • . 3.50 I Un an. . « fr. 15.00 s>* ■»* • : ; ( Trois mois . i 5.00 Etranger : France, Angleterre, Allemagne et Union postale ï par trimestre fr. 9.00 Journal quotidien du soir I Journal admis par la censun ''il ==^= La question des Lovers I On sait qu'un projet de loi a été ctë Bposé sur le bureau de la Chambre, au: termes duquel certaines catégories d personnes sont exemptées de l'obligatio: de payer le loyer dû pour la durée d la guerre et d'autres voient leur loye réduit dans de notables proportions, ne wtamment 50 0/0, à moins que le proprié ■ jtaire ne justifie que le locataire a des res sources qui lui permettent de le payer Ce projet de loi s'inspire incontestable ment du désir d'alléger les obligation! des locataires qui ont souffert de 1: . guerre. K A cet éag"d, en général, les proprié Maires ne peuvent pas se plaindre. Il; doivent également contribuer dans uni .^certaine mesure à l'allégement du sorl de leurs concitoyens malheureux. Mai; il ne faut pas cependant que tout le poidi de cet allègrement retombe sur eux. Or il semble qu'ils se plaignent et il s< pourrait que leurs plaintes soient, er partie, justifiées. Tout d'abord, il j a lieu d'observer que la législatior nouvelle ne peut s'appliquer qu'au} loyers dûs pendant la guerre et en ver tu de conventions de bail conclus avan la guerre. I II est évident que celui qui a conclu ur 11 bail pendant l'occupation à un prix déjà ■réduit, — car il est avéré que pendani Bette période, les propriétaires ont de Heur propre initiative diminué le prix 'des loyers — ne peut réclamer l'application des dispositions nouvelles. Celui-là aurait en effet, de par la diminutior i nouvelle du prix du bail, un double ■avantage, ce que le législateur n'a certai-■nement pas en vue. [ D'autre part, en ce qui concerne le ■loyer dû par les militaires, il est convenu ■que ces défenseurs de la patrie pourroni ■obtenir une exemption de payer leur loy ■er, mais alors, il est juste que pour cett< ■catégorie de personnes,l'Etat intervienne ■et paie au propriétaire ce que la locataire ■s'il avait été présent, aurait payé.Il n'es! ■que juste que celui qui a donné son sang ■pour la défense du sol, se voit exonère ; de l'obligation de payer son loyer, mais il est aussi juste que l'Etat, dans ces con-Ij'ditions, ne frappe pas d'une contribution ■spéciale ceux qui avaient comme locatai- ■ res des miliciens. [ En ce qui concerne les petits loyers, ■l'oublions pas qu'ils a existé un Comité m des Logements et que celui-ci a travaillé ■activement. Dans la plupart des cas il ■ est intervenu, a conclu des arrangements ■ avec le propriétaire de façon à ce que ■ dans une foule de circonstances la loi ■relative à la diminuation du prix du ■bail de locataires de petites maisons ou ■ d'appartements ne trouvera plus son ap-■plication.I Restent alors les loyers plus élevés.Pour ■ceux-là il y aura évidemment des trans- ■ actions à intervenir.Mais l'idée d'imposer ■&u propriétaire l'obligation de démontrer ■l'état de solvabilité de son locataire pa-■'ait assez déconcertante; c'est le renversement du droit. Le droit, veut en effet ■Que celui qui invoque terme et délai bé-■ïïifice, des délais de grâce ou d'autres ■faveurs, justifie qu'il a droit à cette fa-■veur; c'est là une preuve positive qui in- ■ combe à celui qui invoque un droit, en ■l'espèce, un droint à une réduction. I Mais ne semble-t-il pas qu'il serait préférable de ne pas réduire par une mesu-■re législative les loyers à 50 0/0. Nous ne ■nous trouvons pas ici en matière assurances ou en matière d'abordage où des ■ dispositions forfaitaires peuvent être ■ comprises. Il s'agit d'une situation de ■faits qui varie de personne à personne et ■ il semble que c'est là plutôt une question ■ Qui ressort des tribunaux ou des comités ■ chargés d'amener la conciliation entre ■ Ie propriétaire et le locataire. Pendant ■ 1 occupation et à présent encore ont siégé partout des Comités des Logements. Ils se sont efforcés d'amener la conciliation entre le propriétaire et le locataire; ils j ont réussi dans des milliers de cas et les statistiques publiées par les Comités de Logements le démontrent. Pourquoi ne pourrait-on pas laisser l'appréciation souveraine entre propriétaires et locataires à différents magistrats du Tribunal civil qui pourrait siéger, non pas avec trois magistrats, mais être représenté par un seul magistrat, lequel ne déciderait qu'après que les parties se seraient présentées devant le Comité des Logements. Celui-ci a du reste un moyen puissant d'intervention. Le Comité des Logements dispose de ressources et pourrait intervenir d'une manière efficace pour ramener l'entente entre le propriétaire et le locataire. Il dispose de moyens d'investigations. Il a à sa disposition des Inspecteurs et des visiteurs qui se rendent sur place, font des investigations et des enquêtes et peuvent renseigner le Comité des Logements sur la situation morale et pécuniaire des parties intéressées. Le véritable système, à notre avis, serait donc de laisser les tribunaux, représentés par un seul magistrat compétent, tel que la loi le dispose, pour apprécier le litige, mais ne pouvant exercer ce droit qu'après que les parties auraient épuisé devant le Comité des Logements tout essai de conciliation. Ce Comité aurait à fournir un rapport au magistrat sur les investigations qui seraient faites et sur les motifs sur lesquels il y a eu impossibilité de s'entendre entre parties. Telles sont les considérations que nous suggère le projet de loi déposé, dont le législateur et les parties intéressées pourraient certes tirer profit. Revue (!e la Presse heloe La egusstàaii des loyers Du „Petit Bleu" : La commission spéciale chargée, à la Chambre des Représentants, d'examiner le projet de loi sur les loyers déposé par M. le Ministre de la Justice, est composée de MM. Brifaut, Brunet, de Ponthiè-re, Feuillien, Hanssens, Pirard, Tibbaut, Vande-walle, Wauwermans. Elle se réunira pc* la première fois après-demain, mercredi, à 10 heures du matin. Si elle admet — et nous ne voulons pas en douter — la nécessité d'une loi, elle aura à se demander tout d'abord si cette loi doit être restreinte dans les limites du projet gouvernemental ou si elle doit régler toute la question des loyers. La dernière solution est celle qu'on a adoptée en France (loi du 8 mars 1918), celle qu'ont notamment préconisée en Belgique la Ligue des locataires de Bruxelles et la Fédération nationale des ligues de locataires dans leurs avant-projets de lois (Brian Hill, éditeur, rue de l'Arbre-Bénit, 10G B, à Bruxelles-Ixelles ; prix, 85 centimes). Il y a d'ailleurs sur la question des loyers toute une ,,littérature" que la Commission voudra certainement étudier et parmi laquelle il faut signaler tout spécialement, avec la brochure des ligues belges, les excellents opuscules de M. Arthur Le-vasseur, député de Paris : ,,La Loi des loyers expliquée" et ,,La Défense de la propriété commerciale" (Aristide Quillet, éditeur, boulevard Saint-(Jirmain, 278, à Paris ; prix, 60 centimes et 1 fr. 50). Gand et !a France De «La Flandre Libérale»: «Mardi et mercredi dernier deux corps d'armée français ont traversé Bruxelles, au milieu d'ovations que l'on devine. Il ne convient donc pas à notre monde officiel que la ville, considérée par lui comme la «capitale des Flandres, fasse à l'armée française un accueil trop symptomatique ? La sympathie ardente et enthousiaste que notre population — ouvriers et bourgeois — a manifestée unanimement pendant la guerre à l'égard des prisonniers français, est un des faits les plus évidents qui se puissent affirmer. Les arrêtés allemands, affichés sur nos murs il n'y a que peu de semaines, menaçant de peines variées toute manifestation de sympathie et de pitié à l'égard des prisonniers français, sont encore dans toutes les mémoires,en tout cas dans celles des centaines de Gantois et de Gantoises, de toutes les classes, qu'ils ont envoyés en prison. Les flamingants activistes ont été enchantés de ces mesures de répression qu'ils avaient inspirées,de même que de l'éloignement soudain de presque tous les prisonniers français, qu'ils ont conseillé à leurs amis allemands. Les personnalités, qui exercent en haut lieu leur influence occulte, ont repris pour leur compte, depuis quinze jours, l'œuvre des activistes ; il faut que les «assises» de l'université flamande soient établies sans tarder, il ne faut pas que les Gantois manifestent leurs sentiments francophiles... Nous apercevons de mieux en mieux la tendance de ces plans clandestins ______ Revue de la Presse Etrangère Souvenirs de Voyage De M. Denys Cochin, dans „Le Figaro", ces souvenirs d'un voyage à Berlin : „Telles furent, en mon premier voyage à Ber lin, mes trois rencontres : le Kaiser, le Kronprinz et Clemenceau, attiré comme moi par la passion des musées et de la belle peinture. Quel enthousiasme pour l'Homme au Casque ! Et comme il avait raison! Je sens encore l'étreinte de sa main qui m'entraîne, et la magnifique création de Rembrandt est encore devant mes yeux. Deux jours plus tard nous nous retrouvâmes dans le train de Paris. C'était le 31 août ou le 1er septembre, et nous n'avions aucun dessein, ni l'un ni l'autre, d'attendre à Berlin le jour de Sedan : On partait à onze heures du soir. On déjeunait de bonne heure ; et on apercevait par les vitres du wagon-restaurant les hautes cheminées d'usine du pays de Dusseldorf. „Voyez, s'écriait Clemenceau, voyez partout en ce pays nos cinq milliards. C'est notre bien, c'est notre sang que ces gens exploitent : nous laisserons-nous toujours faire?" ,,On vous écoute, lui disais-je; prenez garde." Mais il ne s'en souciait guère, et continuait plus haut son ferm». et bouillant discours. Ce langage me revenait à la mémoire, quand je l'entendais dire si justement à la Chambre : „Depuis 1870 il m'a semblé que la guerre n'avait pas cessé!" Rien n'était plus émouvant; et, tout bas, mes souvenirs lui rendaient témoignage : il disait vrai. Le sentiment qu'il exprimait si bien était reste au fond du oœur, non seulement des députés protestataires, mais aussi des plus modestes soldats d'alors, moins heureux, et certainement aussi moins fermes et persévérants que ceux d'aujourd'hui. Il a toujours semblé aux survivants de la malheureuse armée de Bourbaki que l'expédition, dirigée vers l'Alsace, avait été seulement interrompue".Comment le Kaiser trompait son peuple On lit dans le „Hamburger Echo" : Lorsque le 23 mars dernier, on déclencha la grande offensive, sous la dénomination retentissante de bataille de l'empereur sur le front occidental, nos autorités navales de Kiel et implicitement le grand quartier général, l'empereur et son gouvernement savait pertinemment que la guerre sous-marine n'était plus un moyen décisif, bien plus, que l'Entente construisait plus de navires neufs que n'en coulait nos intrépides sous-marins. On peut en fournir des preuves irrécusables. Dès le mois de février, et même antérieur/-ment, on avait constaté que l'espoir de l'ancien gouvernement allemand de vaincre l'Angleterre par l'anéantissement de sa marine marchande n'était pas fondé, à plus forte raison l'opinion propagée sérieusement dans le peuple que les Américains ne passeraient pas l'Atlantique pour participer à la décision. Malgré cela la bataille de l'empereur fut engagée et l'empereur adressa à son épouse des télégrammes sensationnels pomme celui-ci : ^Guillaume lance une attaque (ço qui désignait le kronprinz) dans le sectçur de Reims". Au mois de juillet l'offensive prit le caractère de furieuses attaques locales et se termina par la contre-offen-sive de Foch à la fin du même mois. Puis, vers le 15 août,l'empereur quitta le front occidentale en disant : Je ne reste pas plus longtemps auprès d'une armée battue.A cette époque-là, on n'avait pas encore atteint dans la retraite la ligne Bapaume-Péronne. Les positions Hinden-burg, Siegfried., celles du Kemmel et du chemin des Dames étaient encore entre nos mains. Sans doute on savait déjà, à ce moment-là que pendant le mois de juin, environ 180,000 Américains étaient venus en France,en juillet environ 200,000, que l'ennemi avait accumulé une énorme quantité d'excellent' matériel et on était bien forcé d'en tirer les conclusions nécessaires. Ainsi, vers le 15 août, l'empereur (lui qui le 11 novembre a p'ris la fuite pour la deuxième fois) estimait que sa bataille était perdue. C'est seulement le 27 septembre que Ludendorff demanda un armistice immédiat, alors que, quelques jours auparavant, le chancelier Hertling avait rassuré les députés sur les bonnes conditions dans lesquelles se déroulait la bataille de retraite. Si l'empereur était, dès le mois d'août, fixé sur l'issue, il a commis une infamie épouvantable; il a joué une comédie indigne vis-à-vis de son peuple, lorsque, parlant aux ouvriers de munition d'Essen et chez Humboldt, il les a engagés à tenir jusqu'au bout. ASIsmagne el Russie Du «Temps» : Les événements d'Allemagne, si confus,semblent inspirer alternativement aux alliés deux inquiétudes contradictoires : tantôt on a l'air de craindre le bolchevisme et sa contagion.tan-tôt la restauration monarchique et ses velléités de revanche. Comment peut-on redouter ces deux périls tour à tour? Si tortueuse que soit leur mentalité, les Allemands ne peuvent pas évoluer un jour vers le groupe Spartacus et le lendemain vers l'état-major prussien. Où est donc la source de notre incertitude, sinon dans notre propre politique? Notre position est contradictoire en elle-même, et de là vient que nous nous contredisons jusque dans nos appréhensions.Pourquoi craignons-nous le bolchevisme en Allemagne ? Parce que nous l'avons laissé fleurir en Russie. Si la Russie était aujourd'hui en mesure de se réorganiser, si Moscou n'était pas le centre d'une propagande malsaine et richement alimentée, le bolchivisme allemand ne serait guère dangereux que pour l'Allemagne. Peut-être se développerait-il néanmoins ; mais tout autour du pays qu'il ravagerait,, une chaîne de nations ordonnées et vigoureuses attendrait, sans impatience m inquiétude, que l'empire des Hohenzollern eût fini de se dissoudre dans cette suprême expiation. Il n'en est pas ainsi. Les nations d'Occident sont vigoureuses, et ce n'est qu'un jeu pour elles de contenir à l'ouest toutes les convulsions de l'Allemagne. Mais à l'est, l'Allemagne n'aperçoit que des Etats en formation et une Russie en décomposition. Le mur contre lequel nous devions l'acculer n'existe pas. La politique allemande peut travailler, à son choix, avec ou contre Lénine ; avec lui, pour inoculer l'anarchie aux autres peuples; contre lui, pour rétablir le militarisme prussien. Ainsi nous avons en face de nous un® Allemagne qui trouve toujours quelque subterfuge. Si nous usons d'autorité, le gouvernement de Berlin s'écrie que nous allons causer sa chute, et qu'un flot bolcheviste va se répandre sur tout le continent. Mais si nous usions d'indulgence, la prétendue digue que la Prusse édifierait contre le bolchevisme deviendrait vite un rempart contre nous. Comment sortir de ce cercle vicieux ? En ai-,dant les Russes à rétablir l'ordre chez eux. C'est notre devoir d'alliés. Tant que nous y manquerons, il manquera quelque chose à notre victoire. Le mouvement séparatiste La «Gazette de Cologne» résume ce mouve ment en ces termes : Les conseils des uovrier^ et des soldats on' fondé une république nouvelle à Oldenburg dans la Prise orientale, à Brème, Stade, Ha roug, Hambourg, et dans le Slesvig-Holstein Les tendances séparatistes des provinces rhé nanes semblent devenir plus fortes. Une ré publique de l'Allemagne du Sud est en traii de se fonder; les provinces thuringiennes veu lent s'unir. On signale des mouvements contre-révolu tionnaires en différents endroits : à Essen, oi do jeunes officiers ont tenté d'arracher le dra peau rouge qui flottait sur un édifice, ce qu amena un échange de coups de feu avec de: protestataires. On compte plusieurs blessés A Leipzig, les autorités universitaires ontfai' abattre le drapeau rouge qui flottait sui l'Université. A Brunswick a été tenu un mee ting de protestation contre la dictature di prolétariat. Nos Echos Le commerce des marks Malgré les mesures de précaution prises par le gouvernement le commercf des marks continue toujours. Des individus achètent les marks en Hollande è raison de 75 centimes ,pour venir les revendre ici en Belgique. Ce trafie se pratique évidemment au préjudice de l'Etal belge. Les Belges en Allemagne Les colonnes d'infanterie ont atteint l£ transversale Niederkrachten, Rheinkeli-len, Rlieydt, Hemmerden; avec élément: légers à Beisheim et Vielsen. Rien de particulier à signaler. Doléances Elles nous viennent des «Piottes de l'Yser», comme ils se nomment. Sans doute, ils n'envient personne, ils comprennent que chacun aime revoir les siens, mais ils se demandent néanmoins pourquoi les internés rentrés de Hollande obtiennent dix jours de permission ei i cinquante francs d'indemnité, alors quo chez eux, les congés ne sont donnés qu'à deux hommes à la fois, par compagnie. De sorte que les derniers devront atteindre encore quinze jours, trois semaines peut-être... Et ils sont certainement aussi impatients que les autres! Sa position On voit, parfois, en Cour d'assises, déposer à la barre des témoins un forçat. C'estun complice déjà condamné, et qui vient raconter le erme commun. Rasé, vêtu de bure, il apparait humble, résigné. Quelque attitude cynique qu'il ail eue lors de sa propre comparution, il est le témoin respectueux et craintif. Tout de même, on se méfie, et deux gendarmes se tiennent à six pas en arrière, le cabriolet à la main. Tel est l'effet que peut faire à des familiers de justice Guillaume de Hohenzollern, futur justiciable d'un Tribunal international en préparation. Au correspondant du «Daily Chronicle» qui l'interviewait, il vient de répondre par la déclaration suivante: Je suis un simple particulier, et tant que je serai en Hollande, je ne ferai aucune déclaration, quelle qu'elle soit, pour qu'elle soit livrée à la pubilcité. Vous devez pleinement vous rendre compte de ma position. Je dois aussi être loyal envers le gouvernement allemand actuel. Je ne puis pas faire une déclaration qui pourrait compromettre d'autres personnes.M. Adolphe Buyl M. Adolphe Buyl, député libéral de la région de l'Yser, et échevin d'Ixelles, se trouve en ce moment à Paris. M. Buyl a été pendant l'occupation allemande de la Belgique un des patriotes les plus actifs dans le mouvement de résistance à l'oppression germanique, dit „Le Temps". Ce fut lui qui, en sa qualité d'écheivn de la bienfaisance d'Ixelles, organisa les solennelles obsèques des soldats français et anglais succombant dans les hôpitaux, obsèques qui, chaque fois, donnèrent lieu à d'imposantes manifestations patriotiques. M. Adolphe Buyl avait organisé également un des principaux services assurant l'évasion des prisonniers français, et fournissant aux jeunes Belges les moyens de passer la frontière pour rejoindre l'armée du roi Albert. Les Allemands mirent tout en œuvre pour établir sa culpabilité, mais ne purent jamais y parvenir. Plusieurs des collaborateurs de M. Buyl furent fusillés, d'autres déportés; jamais aucun de ces braves, mêmes au milieu des pires tortures, n'eut une défaillance, et ne livra le nom du député de la région de lTTser qui put ainsi accomplir son devoir patriotique jusqu'au moment de la signature de l'armistice. Chemins de fer vicinaux Une bonne partie du matériel, et aussi des voies de nos chemins de fer vicinaux ont été enlevés par l'occupant. Il va donc falloir reconstruire et rétablir. Un détail à ce propos qui caractérise bien ces bons Allemands. Chaque fois que les autorités . militaires enlevaient des voitures ou des voies, la société recevait peu de jours après, de la part 5 d'industriels teutons, des offres de fournitures 1 pour le remplacement du matériel réquisitionné. Le service, allemand des «renseignements» - industriels n'a donc jamais cessé de fonctionner ' en Belgique. - Avis aux chasseurs Le Moniteur publie un avis rappelant au i public et aux autorités locales qu'aucune espèce : de chasse n'est permise en ce moment. ! Toutefois, le propriétaire ou le fermier conser-. vent le droit de repousser ou de détruire, même ; avec des armes à feu, les bêtes fauves qui porteraient atteinte à leurs propriétés. t Le sanglier est considéré comme bête fauve et les occupants, leurs délégués et gardes assermen-. tés peuvent le détruire en tout temps à l'aide d'armes à feu et sans permis de port d'armes. L'occupant et ses ayants droit peuvent également prendre et détruire en tout temps les lapins sauvages à l'aide de moyens non prohibés, te1 s que le furetage, l'enfumage et le défonçage. des terriers et rabouillères, le bâton. A part le sanglier et le lapin ainsi que les gibiers considérés comme exotiques (bécasses, -perdrix rouges, lièvres blancs, rennes, grouses, etc.), tout transport, colportage, achat ou vente de gibier est actuellement interdit. Les Belges en Angleterre Le «Times» annonce que les réfugiés belges ayant séjourne à Bath ont offert de placer une tablette commêmorative en souvenir de leur l séjour dans cette ville et comme expression de ■ leur reconnaissance pour l'hospitalité qu'ils ont > reçue. Le maire de Batli a accepté cette offre. Pour calmer l'impatience Le public, impatient par nature, s'étonne de ce qu'il appelle « la lenteur avec laquelle on réorganise les services ». 11 faut bien qu'il 1 comprenne, tout d'abord, que nous sommes-toujours en état de guerre et que, par conséquent, les besoins de l'armée et du ravitaille j ment passent avant tout ; que les Allemands, en j partant, ont détruit les voies de communication, | les appareils télégraphiques, téléphoniques et , ont généralement mis tout sens dessus dessous,, i II est nécesaire qu'on se dise que c'est un travail ï de Titan que de reconstruire, de réorganiser le j pays entier, car tout se tient, et bien des recon-! structions doivent marcher de pair. D'un autre côte — et c'est là surtout le but de ses lignes — le gouvernement, c'est-à-dire les ministères et les organisations doivent comprendre l'impatience du public et tâcher de lui faire saisir les difficultés de la situation et suivre les progrès graduels de la réorganisation en le renseignant presque au jour le jour. Nous ne saurions assez conseiller aux autorités de s'organiser pour tenir la population au courant, par la voie d'explications fournies à la presse, soit par les différents ministères, soit par des bureaux de centralisation. Il nous semble que si cela existait pour tous les domaines de l'activité publique, on aurait le droit de demander au public de faire aux autorités le crédit dont elles ont droit. Au Port Nous apprenons qu'on attend pour aujourd'hui mercredi l'arrivée, au port, de plusieurs milliers de réfugiés et de soldats belges mutilés revenant d'Angleterre. L'activisme rural Dans les grandes villes, les administrations communales font tout leur devoir envers ceux des membres de leur personnel qui se sont jetés dans l'activisme et ont coopéré à la politique dissolvante de l'ennemi. On peut regretter de ne point voir les administrations rurales montrer le même zèle dans leurs instructions à charge des activistes. Certaines d'entr'elles, inspirées par des considérations électorales, ferment les yeux et semblent vouloir passer l'éponge sur les actes des activistes.Il importe que le Gouvernement rappelle) cets administrations au respect de leur devoir et aussi de leur dignité. Il ne peut y avoir deus poids et deux mesures. Le Roi à Malines Dimanche dernier, le Roi, accompagné de M< Delacroix,premier ministre, et du comte d'Oul-tremont, aide de camp, ainsi que de plusieurs officiers s'est rendu chez le cardinal Mercier, au palais archiépiscopal de Malines. Dans un discours ému le Roi a rendu hommage à l'ardent patriotisme du primat de Belgique et lui a remis le grand cordon de l'Ordre de Léopold. Le cardinal, visiblement ému, a remercié et a célébré de son côté la conduite héroïque du Roi. Après un entretien d'une heure environ, le Roi est reparti ovationné par la population malinoise accourue en foule, tandis que le carillon de St. Rombaut, muet depuis quatre ans, égrena joyeusement ses notes cristallines sur la ville en fête. Arrivée des soldats belges venant d'Angleterre Lundi après-midi, les premiers soldats belges — 1500 — venant" d'Angleterre, sont arrivés à Anvers à bord des vapeurs «Archangel* et «Prince George . Le transport complet était placé sous le commandement du major Maurioa van £<idh de J eude. Tous sont des soldats bles-

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