La Métropole

1902 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1914, 14 April. La Métropole. Konsultiert 18 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/k649p2x69g/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

LA MÉTROPOLE 21e Année No~103~~ p-dition. B A.J30 rvi*j BIMENTS • ••••••• £ l® - jj SlJ molt ............ .£ 8 Trou & 460 On r«t>onno t tons les burr*ui da poste et anx facteur». ETRANGER, le port en sus: poux Ia HOLLANDE, s'abonner de préférence aux hnrMux do ooste. olutôt uu'au lournal môme. le numéro Journal quotidien du matin le niiero H Tous les jours 59.ruedes Peignes,Anvers Le dimanche de 4 à 10 Administration: » 3519 de 10 à 16 CENTIMES pages Rédaction : Téléphone 617 | Pag®8 CENTIMES Annonces z la petite Chronique sportive la ligne ligue . fr. 0 SO t- 3 00 Annonces financ.icL » I 00 Faits divers fin ld. • 2 00 Réclames la ligne, » I 50 La Ville td. » 5 00 Faits divers corps ld. » 3 00 Emissions rrlx a convenu: Pour toute la publicité, sauf celle de la province d'Anvers, l'adresser à T'AGENCE HAVAS : à BRUXELLES : 8. place des Martyrs. à PARIS . 8. place de la Bourse. & LONDRES : u3. Cheauside E. C . m ■■!■■.. i i »■ ■!!■ m iiMii ii[irrTTTTinrT-T~"flBrrrTrîr Mardi 14 avril 1914 Mariages militaires Ce mois d'avril, incidemment nous -a piène, par suite de la coïncidence des fête; ide Pâqu- ., un accroissement sensible di plrffro des unions matrimoniales, postpo pétv jusqu'après la clôture de la quaran fcaine du Carême. Cette circonstance don pera peut-être que'que intérêt au rappe da^s ex ; ordrj d'idées, de souvenirs vieu: jdéjà d'un sièc'e, mais intéressants toute fj's parce qu'ils nous commémorent un période dont la ressemblance avec la ne fcre est profonde et considérable. Anvers, au début du XIXe siècle, fa paît partie de l'empire français. Nap< féon avait déjà, cherché une série de m< j»ura>8 qui devaient provoquer bientôt f éveil de sa prospérité commerciale et 1 transformation de sa physionomie séci iaire. Mais alors les conséquences de « picsures ne s'apercevaient pas encore. L population restait attachée à sa vie coi jtumière, à son existence quelque peu ei L k?c *mie; elle ne se rendait pas enc r k trmpte des bienfaits à tirer de la situa ï rr nouvelle qui lui était offerte. E'1 n'oubliait pas ses griefs contre les Fran «als, elle s'isolait soigneusement des non; fbreux fonctionnaires que le régime nor -veau Lui avait amenés; elle détestait frar t ichome- t l'Empereur et ne ménageait pa «es manifestations de cette aversion. fît pourtant les conquérants n'épaj gîtaient pas les avances; ils prodiguaier les cérémonies officielles;ils multipliaiei les fôtes populaires. Telles furent c< unions matrimoniales qui devaient ri poncilier le peuple avec l'armée et prt [ yoquer, du moins on l'espérait, un raj iprochement intime entre les natifs et le S immigrés. Ce procédé ne fut pas appliqué à nos pre | yinoes seulement, il fut imposé à l'Empi j. re tout entier. Napoléon avait en effe jcherchu, que chaque année, dans chaqu. Commune, la municipalité devait fain fchi)ix d'une u fille sage », la doter, biei entendu aux frais de la commune, d'ut trousseau et d'une somme de 600 francs,ei laprèo l'avoir solennellement sacrée « ro siée », l'unir en légitime mariage à ur «homme ayant fait la guerre. Cette céré-[monie devait se célébrer le jour de l'an-! nivftrsaire du couronnement de l'Empe-\ reur, et les frais de *a solennité devaient [encore une fois incomber à la caisse com-lm a a aie. L'application d^ cette mesure ne fut, j»111 fau* en croire des relations de l'épo-qu-, pas partout facile. A Dunkorque,par Kx.cnpie, malgré les recherches de la mu-meipaJité, on ne put en 1807, trouver une ^/fciiJe jeune fille remplissant les conditions exigées. Cet insuccès n'était guèn Rflattour pour la population de cette ville nous aimons à croire, que si les autorité; communale avaient fait preuve d'un pei ide ïôle, elles n'auraient guère eu de dif CLculté à découvrir la rosière demandée Quoi qu'il en soit, à Anvers, et ceci es tout à l'honneur de notre brave popula tion, jamais la municipalité n'éprouvj pareil mécompte. Elle n'eut que l'embar ras du choix. C'est ainsi, pour ne cite qu'un exemple, qu'en l'année 1809, le di pi -ncho 3 décembre, furent célébrées ei ■même temps en notre ville, et les fête fr l'anniversaire du couronnement d< Empereur et celles du mariage de la ro Ipiore, Livine-Marie Heyaert, avec un sol Hat. de marine. f< Mais bientôt une circonstance extraordinaire devait donner à ce système matri lUt niai un développement considérable. ■ Le 22 avril 1819, Napoléon devait épou-le; Marie-Louise. Il voulut que pour Commémorer ce grand événement, on ma- priât le même jour dans toutes les communes de France, 6.000 militaires retraités, et tue chacun reçi une dot de 600 fr. ■ Lo nombre d'union* étant proportionné fà l'importance de la localité. Les villes Ide l'Empire devaient procurer aux vétérans des armées impériales, dix jeunes Billes d'une « honnêteté reconnue ». Angers, ohef-lieu ail département des Deux iNèthes, eut, elle aussi, à se soumettre à ttet.be injonction. g Le programme détaillé do cette cérémo r, remise au 23 avril, nous été conservé mérite, par son originalité qu'on er ^appelle les principales prescriptions. ■ Dès le soir, du 22, des sonneries de clo Bhes et le jeu du carillon annonçaient les 'festivités du lendemain; ceux-ci du resta se renouvelaient le jour même dès 6 heure? du matin. Les fiancés, conduits en voiture, se réunirent à dix heures à la mairie ■après l'exécution des formalités de Pu-:n»on civile, ils se rendirent dans les qua fce églises paroissiales de Notre-Dame, 'Sfc-André, St-Augustin et St- Antoine, pour y recevoir, h 11 heures, la bénédic tL> î nuptiale. h A. midi, un banquet était offert par 1e J&unicipalité, dans les salles de la mairi< au marié», à leurs parents et à leurs Rrnoins. Pendant la durée du repas un ophestre choisi joua les morceaux les pLs entraînants de son répertoire. En ï. àèîi)-» temps, sur la Grand-pLace, étaient distribués des vivres aux pauvres de la tillo par les soins du bureau de bienfai-•n cei II deux heures, commença une série de x populaires. Ce fut d'abord au bord l'Escaut, où un mât, enduit de savon, i* été assujeti horizontalement au-îus du fleuve. Trois petits drapeaux ent fixés à son extrémité. Les concur-ts assez heureux pour éviter les glis-îs et conquérir un de ces drapeaux vaienfe obtenir un prix: une tabatière argent, un gobelet du même métal ou douzaine de foulards en soie. <>iir ceux qui craignaient les chutes yit&blc-j dans l'Escaut, un autre mât •ît été dressé à la place Bonaparte, no-place. Verte actuelle. Celui-ci était t aussi copieusement enduit de savon. * premier grimpeur assez heureux if conquérir le drapeau qui flottait à M®1# de la perche, recevrait une on argent. ans ^'autres quartiers ce furent en-® uao fois_ des joutes populaires qui nt organisées. C'est ainsi qu'à I'Es-i-v e ,a;va^ l*eu» t>l 4 1/2 heures, une . Pédestre dont le gagnant reçut une ' ires \ , ^ arg«nt, tandis qu'à 5 ! » a la Grand'Place, les commères s du voisinage pouvaient s'exercer au traditionnel jeu de l'aiguille. A la même heure commença au théâtre un-) représentation gratuite. Des places d'honneur étaient réservées aux nouveaux mariés et a leur famille. Enfin, oes festivités devaient se clôturer à 8 heures du soir, par l'illumination générale de la ville. L'adjoint du maire, F. Dubois, adressa un appel pressant à la population pour l'engager à contribuer sans abstention à la réussite de cette manifestation patriotique. Ce programme, qui aujourd'hui nous paraît quelque peu modeste, n'eut guère le don de surexciter bien profondément les Anversois.il est vrai, que les amateurs de jeux populaires ne se privèrent pas de leur spectacle favori et s'empressèrent, pour conquérir les prix offerts aux plus - adroits; la bourgeoisie, par contre, mon- - tra peu d'enthousiasme pour cette extraordinaire cérémonie matrimoniale. Et 9i d'aventu>*e nos lecteurs ces jours- ■ ci passent par la Grand'Plaoe et s'éton-r.ent de la multitude des équipages divers, qui sans cesse amènent dans notre hôtel de ville, luxueusement transformé, de multiples couples de fiancés, accompa- e gnés do suites nombreuses et élégantes, il ■- leur faudra une bonne dose d'imagina-e tion pour se représenter la scène qui se - déroula au même endroit, il y a ue bon - siècle, quand dans un cadre encore pro- ■ 9£uquement provincial, au milieu d'une - foule pittoresque et bruyante, s'avançait s vers la mairie le typique cortège des deux rosières anversoises et de leurs fiancés mi-'■ litaires,qui, aux frais de la municipalité, t devaient légalement être unis de par les t rclres de S. M. l'empereur Napoléon. !s Jean-Louis. : L'jidualité >—«•<»—i i Vers la guerre douanière ' russo-allemande Le gouvernement et le Parlement russes ont mis un empressement 4XWJL. vraiment extraordinaire à faire le nécessaire pour oréer des difficultés à l'importation de blés allemands en Russie. La mesure, il est vrai., n'est que d'une importance relative, car l'importation de céréales en Russie doit êtrQ plutôt d'une importance relative. Si l'on considère l'exportation des masses énormes de produits agricoles faites par la Russie méridionale et les pays de la mer Noire, on se demande comment il peut se trouver, encore en Russie des importateurs de céréales allemandes. La chose évidemment n'est pas impossible, et il se peut que par suite de certaines me-; sures douanières dans les deux pays, l'impor-1 tateur russe puisse acheter en Allemagne ou. > pour être plus exact, en Prusse, des céréales i à un prix inférieur à oelui qu'il devraiu payer . en Russie. La loi douanière allemande, par suite des dispositions concernant la ristour-1 ne de droits de douane pour une certaine quantité de blés mentionnée par les certificats d'importation et réexportée d'Allema-1 gne, permet au commerçant «allemand de ven- - dre ù l'importateur russe des oéréales à des r prix inférieurs aux cours des marchés inté-. rieurs allemands. Cependant, la production ! agricole en Russie est telle que malgré tout , les importations de oéréales d'Allemagne ne 1 peuvent être d'une très grande importance. 5 Ce qu'il convient de noter à ce sujet, c'est ' bien plus l'intention malveillante à l'égard - de l'Allemagne qui a inspiré cette mesure à la majorité de la Douma et au gouvernement . russe. En outre, il est fort probable quo les . droits sur les céréales ne vont pas être les seuls à être augmentés ou établis toux simplement. D faut s'attendre à d'autres mesures de ce genre et il est fort possible que celles-là atteindront plus sensiblement les exportateurs allemands. Un commencement a été fait déjà par le décret du ministro.de la marine. Par suite de certains incidents assez malheureux, il est vrai, mais sur la nature desquels toutes les suppositions restent permises, ce ministre a déeJaré que si des commandes étaient encore faites par l'administration do la flotte en Allemagne, il faudrait exiger des fournisseurs allemands des cautionnements contre l'arrestation arbitraire des agents réceptionnaires russes. Certain? le ces agents^ ont été effectivement arrêté* ces jours derniers et si les incidents ainsi pro voqués ont été aussitôt aplanis, rien ne dit que ces agents n'avaient pas donné par leiv attitude et par certaines démarches mdiscre, tes tout au moins un prétexte à l'adaninistm tion de la police pour prendre contre eux der . mesures. Si_ une aventure" désagréable arri vait à la suite de l'arrestation de l'un de ce< agents, les cautionnements fournis par 1er 1 maisons allemandes devraient être saisies 1 d'après le ministre de la marine. On oompren dra que peu de maisons se laisseront imposer ; les conditions de cette nature, et cela avec , raison. Ces ma:tKms pourraient exiger avec la même raison fie l'administration de la ma rine russe qu'elle fournisse un cautionnemen' contre les tentatives d'espionnage dont sef agents réceptionnaires se rendraient coupn bles. Avec des procédés de ce genre, on n'a vance certainement pas les affaires dJur , n&vs. Le gouvernement russe naturellement > no se soucie guère de tout cela. Il asn't sur , des instigations venues d'ailleurs et l'on ver ' ra sans doute sous peu à quoi ont servi et ?' quoi ont abouti les campagnes menées par le 1 oresse française contre l'industrie alloman de et contre la situation que cette industrie prenait en Russie. Le souci de la légalité n'entre pour rier d'ailleurs dans ces mesures du gouvernement russe. On aura vu que la Douma a disent/ une loi spéciale frappant de droits très élevés les oéréales importées d'Allemagne er Finlande. L'autonomie finlandaise ne pèse plus guère dans les résolutions du gouverne ment moscovite et passant par dessus la tête I le l'assemblée législative du grand-duché d<" Finlande, elle a voté des droits d'entrée suies blés auxquels les représentants du penpl' finlamdiais n'ont certainement pas donné leur assentiment. On viole ainsi la Constitutior finilandiaise en même temps que les traité1 de commerce qui, d'après la presse allemande interdisent au gouvernement russe de modifier la situation en cei qui concerne les re lations commerciales entre l'Allemagne et la Finlande, à moins d'un préavis de deux ans M. Sassonoff, dit-on, a protesté tout d'abord-tu Conseil des ministres contre l'intention de M. Knvoscheine, ministre du commerce, dr :aire ainsi violence à l'autonomio finlandaise 3t de créer de fait une union douanière en :re la Russie et la Finlande par des voies lussi détournées qu'illégales. Tout ce qu'il a < )u obtenir, c'est que le droit fut différen' I xmr la Finlande et pour la Russie "et qu'on ] >ût ainsi établir la fiction d'une mesure t>ri-•o par la Finlande elle-même contre l'Aile- î nagne. Ce n'est pas très loyal ni surtout très ( nncère, mais le but paraît atteint, s'il faut t n juger d'après les «approbations tapageuses 1 (ont la presse française aoeompagne les me- q ures du gouvernement russa. — J, Jooro. a Échos, LA VILLE Programme de la journée : COURS Polyglot-Club. — A 8 heures trots quarts, ani Syn-diJ&art. du commence e<t de l'industrie, couine rue Neuve, réuralon de La section d'espagnol. Borlitz School, 8. Meir. — Langues vivantes. EXPOSITIONS Salle Forst. - De 10 à 6 heures, exposition de Mme Bl-anche Tricot (ouverte Jusqu'au 22 avril) Cercle Artistique. — De 10 à 5 heures, exposition Victor Thonet (ouverte Jusqu'au 16 avrtl) Cerclo Catholique. — De 10 à 4 heures, exposition par la sectton des beaux-arts (ouverte Jusqu'au 19 avril). Lendemain do fêtes On a passé deux jours de fêtes loin de la tâche quotidienne. On s'est reposé ou fatigué en randonnées champêtres ou autres. On s'est laissé vivre bien tranquillement, en famille, entouré de ses enfants, de ses amis, ne pensant à rien si co n'est de profiter largement, copieusement, de cette courte, mais si bienfaisante halte au milieu des occupations habituelles qui nous sont imposées dans la lutte pour le pain de chaque jour. Le temps '../érable nous a permis d'user largement au grand air et beaucoup n'y ont pas manqué. Aujourd'hui, on reprendra le chemin du bureau ou de l'atelier, et dès la porte franchie, il nous semblera que depuis fort longtemps nous avons quitté les objets familiers. Impression de courte durée, passagère, peut-être un peu désagréable, mais tôt disparue, oar vite remis au Labeur habituel, nous penserons déjà avec plaisir aux prochaines vacances, tels des enfants que nous ne cessons jamais d'être.... Chl va piano... Il était une fois, dans un petit pays très prospère, une grande ville qui se désolait de n'être point assez belle. Un jour, que ses plaintes se faisaient plus amères que de coutume, et que tristement appuyée oontre un des piliers de sa gare centrale, elle exhalait son dépit de n'avoir point, comme une autre grande ville sa voisine, do luxueux mâts d'éclairage monumentaux ornant la vaste place qui s'étendait à ses pieds, une fée belle comme le jour, vêtue d'une robe magnifique toute tissée de rayons de soleil brodés d'espérance, apparut soudain à ses yeux éblouis. — Je sais pourquoi tu pleures, dit la bonne fée. Mais sèches tes larmes, car tes vcoux vont être exausés. ! Et, touchant do sa baguette magique M. l'ochevin Van Kuyck qui précisément sortait d'un déjeuner au Jardin Boologique, elle disparut dans un nuage. Ceci commence comme un conte de fée, mais, hélas! finit tout autrement. Car le pouvoir des fées a beaucoup diminué depuis le temps de Cendrillon, et c'est grand dom- i mage, car la grande ville ne vit point apparaître les mâts monumentaux qu'elle s'atten- ' dait à voir surgir tout coupés du crâne de 1 son échevin des beaux-arts. Cependant, il • n'en faudrait point conclure à l'inanité de < la féérique promesse, bien au contraire ; seu- < lement, le délai d'exécution est un peu plus long qu'à l'époque où les fées opéraient el- ; les-mêmes. Et celle-ci ayant délégué sa mission à une administration, c'est administra-tivement que les choses se passent. Donc, c'est vers 1911, si nous avons bon souvenir, que l'érection do ces mâts fut décidée. Quelques mois plus tard, en 1912, on annonça qu'ils étaient prêts, et des ouvriers vinrent, en juillet de la même année, planter des enclos à la place do la gare, autour des endroits où les mâts devaient s'élever : les travaux devaient être terminés pour la Joyeuse Entrée du 14 août. Mais M. Van Kuyck eut des craintes et des scrupules; U obtint l'enlèvement des enclos et la remise des travaux après la visite royale. Les mâts seraient placés un peu plus tard, voilà tout. Mais alors on eut les vacances, et puis l'hiver, et puis 1913 tout entier: comme sœur Anne, la place de la gare ne voyait rien venir.Et voilà qu'il y a quelques joure — en 19141 — on adjugeait lo coulage en bronze des pièces d'ornementation de ces mâts dont on allait commencer le placement il y a deux ansl Comme logique et célérité administrative, c'est assez réussi l Et M. Van Kuyck, qui connaît son monde, avait joliment raison de craindre que les travaux ne fussent pas terminés pour la Joyeuse Entrée de 19121 La question de Flesstngue Une solution radicale — mais irréalisable — < de la question de Flessingue vient d'être proposée par une personnalité de la Flandre •-^landaise du pays de Terneuzen, l'Ecluse et t Breskens. Dans son journal le « Volkswil ». < M. Van Dalsum préconise la restitution de i ce*.te région à la Belgique — qui l'a possédée jusqu'en 1609. Ainsi notre pays atteindrait < la rive gauche du bas Escaut, celui-ci serait : vraiment internationalisé et l'un des deux ' Etats riverains n'aurait plus le droit d'en c barrer militairement le chenal. Il est certain ' que la situation actuelle de cette terre hol- 1 landaise, située entre le fleuve et la Belgique ' 'ont elle dépend économiquement alors que i -es habitants sont séparés par l'Escaut de I 'ours centres politiques, est des plus para- c doxales. Mais, pour toutes sortes de raisons, 1 la proposition de M. Van Dalsum n'a, on le I comprend, aucune chance de succès. 1 Les Belges à l'étranger L'écrivain espagnol Gomoz Carillo consacra à l'expansion belge, dans un des principaux journaux de Buenos-Ayres, la « Nacion •, un important article dont voici le passage essentiel : ( < Cinquante-six grandes maisons de commerce établies dans l'L.npire allemand ont ( lenir siège social en Belgique et sont essen- j tieU'ement belges. C'est de ce petit pays que ? les hommes et les capitaux qui les ont fon- ; bées sont sortis. On peut en dire autant de 1 l'Angleterre.Au sein même de Londres,ce sont des capitaux et des sujets belges qui détiennent la fabrique internationale électrique, ( r.o'Je du fer et de Facier, celle du coton, de la ] cristallerie, etc. 1 » En France, on compte 168 entreprises s belges de grande importance: banques, en- ? broprises minières, agricoles, industrielles, de j Fabrication et de construction. » Les 1,114 entreprises belges à l'étranger, r ?n registre es actuellement avec un capital r DEPASSANT QUINZE MILLIARDS, sont f Meséminées dans 1e globe entier, ©t H n'est r >as de pays, quelle qu'en soit la latitude où t l'aient pénétré le travail et le capital belges." • Le Belge n'a pas besoin d'émigrer pour îhercher un salaire ou tenter la fortune. Il o orme une unité économique avec son capital p K>ur développer la richesse, là où il se fixe, c » L'Espagne est un des pays qui doit le ri us aux capitaux, à l'activité belges. Les 8 entreprises qu'ils y ont établies sont de r elle importance qu'on peut affirmer sans p yperbole que la Belgique a contribué près- c ue autant que la France au développement ctuel de la richesse espagnol*. lt > Les Belges ont construit le chemin de ter oentral à Aragon, le CentraJ-Catalan, les chemins de fer de Madrid à Villa ded Prado, de Saria à Barcelona, les chemins de fer à voie étroite de Barcelone, de Soria et d'Andalousie, les tramways de Madrid, Barcelone, Oarthagène-Murcie, Malaga, Valladolid et Galice; ils exploitent plus de vingt-cinq concessions minières et ont établi de grandes fabriques de produits chimiques, amidon, huiles, etc. » Il n'en est que plus regrettable, constatons-le une fois de plus, quo tant d'entreprises montées avec des capitaux belges soient dirigées et exploitées par des étrangers. Nous touchons les dividendes certes, maâs une grosse part des frais d'exploitation, au lieu d'être récupérée par nos nationaux sous forme d'émoluments à des contre-maîtres, ingénieurs, directeurs, sous ferme de frêts, de commissions do tout genre, est accaparée grâce à notre manque d'initiative et de coordination de nos efforts, par les Anglais et les Allemands... Le jour où les capitalistes Belges comprendront cela, nous ferons un pas immense... L'Invasion Voilà bien les effets de l'entente cordiale: les Anglais ont entrepris l'invasion de la Belgique. On avait accoutumé de les voir, depuis de longues années, arriver en nombre aux vacances de Pâques, mais jamais ils ne furent aussi nombreiix que maintenant. C'est à croire que les trois royaumes, et môme la principauté de Galles, nous ont envoyé tous leurs sujets valides. Peut-être le football, qui prend décidément dans la vie moderne la place qu'occupaient les jeux du cirque dans l'existence des Romains — « rumpsteack and football » au lieu de l'antique « panem èt oircenses > — intervient-il pour une part dans cet accroissement du tourisme britannique vers notre pays? Les tournois do Pâques amenaient un peu partout, surtout à Anvers, Bruxelles, Bruges. Gand, voire môme Tongres, des équipes anglaises naturellement suivies des groupes de a supporters » et d'autres contingents. Mais il est certain que les excellents rapports qui se sont rétablis et se resserrent encore constamment entre nos voisins britanniques et r. 'us depuis la visite de l'« Antrim », contribuent puissamment à entretenir et à augmenter co courant d'excursionnistes, dont Anvers est la première «à bénéficier. Au surplus, les étrangers y sont bien reçus et ne démandent qu'à revenir. Nos hôteliers s'en frottent les mains avec une évidente satisfac tion et tout le commerce local après eux. Comme quoi il vaut toujours mieux vivre en bons termes avec tous ses voisins. Les horloges-contrôle Elles sévissent toujours, et si on en parle moins dans le public, le personnel de l'administration oommunale, lui, ne cesse pas de >'en ^ plaindre. Non sans raison, prétendent es intéressés, d'après qui l'exactitude des lites horloges est ossentielîi.a.-ent relative, filles ignorent l'exactitude absolue et ne sont' 5xactes qu'à quolques minutes près: tantôti m retard, tantôt en avance de deux ou trois; ninutos. Cela n'est rien, semblerait-il, et î'est au contraire très important, car lorsqu'elles avanoent, ce qui leur arrive plus souvent qu'à leur tour, les horloges-contrôle signalent comme retardataires des employés; >arfaitement exacts qui sont ainsi exposés in-j ustement aux sévérités du règlement. Quant mx carottiers, ceux dont les retards habituels et séfieux ont motivé l'instauration de îo régime, ils n'ont pas renoncé à leur douce labitude. Or, comme ils étaient parfaitement ionnus auparavant et traités en conséquen->e, l'institution des horloges-contrôle apparaît de plus en plus comme une inutile et enfantine vexation à l'égard des employés îérieux qui fonment la grande majorité. Ve-cation coûteuse? au surplus, car les horloges-contrôle étaient .si souvent détraquées ^ue la Ville a dû créer la fonction de mécaniciens chargés de leur entretien. Que M. Cools réclame donc le retour à la reuille de présonoe, et la vente do c.1 s coi'i-beux ustensiles que sont les horloges: cela lui mettra un peu d'argent dans sa caisse I Folklore Le peuple reste fidèle à ses coutumes, on ;'a pu voir hier enoore. C'est, en effet, une bradition parmi nos sociétés populaires d'aller en oorps, le lundi de Pâques, déposer des xjuronnes sur la tombe des affiliés disparus lans le oourant de l'année, ou même depuis >1 us longtemps encore, lorsque le disparu ïtait un membre en vue du petit monde où .1 évolua de son vivant. En vit-on passer hier de ces cortèges pré-jédés d'une musique où sévissait finévitable WDarche funèbre de Chopin, avec un simili-cn->afalque porté à bras, des enfants chargés, le couronnes, et tous les amis affectant une >omponction grave et triste, que d'ailleurs 1s iront noyer consciencieusement ensuite lans les nombreux cabarets qui jalonnent lr rhemin du retour. Les femmes même pre-iaient part à la oérémonie; le mouchoir à la nain, quand elles en ont un, on les voit marcher dans le cortège, non moins recueillies que es hommes, essuyant parfois d'un geste las eure pauipères que n'humecte aucune larme. >n en a connu une cependant, fidèle habituée de oes « plantations • de croix, qui ►leurait vraiment et intarissablement, à qui ette douleur si bien de circonstance valait ine particulière estime: il est vrai que pour ►révoquer d'authentiques larmes, elle aissi-nniait un oignon dans son mouchoir I Et tout céda paraîtrait un peu puéril si etto coutume^ n'était, au fond, qu'une touchante naïveté. Une calomnie M. Poullet a prononcé dimanche un grand liseours politique à Landen, dont le « Courier de Huy » nous apporte le compte-rendu. Vu cours de ce discours; l'honorable ministre les sciences et des arts a repété une fois de >lus l'allégation d'après laquelle le pays no e serait pas prononcé sur la loi scolaire iv .it les élections générales de 1912, et il a ôurni à cet effet une preuve typique. « Nos adversaires, a-t-il dit, nous reprochent de n'avoir pas fait les élections de 912 sur le projet scolaire. C'est là une ca-omnie toute gratuite. Ici même, dans cotte aile, en mai 1912 et quelques heures avant Huy, je suis venu moi-même expliquer le ►rojet scolaire ». Comme preuve à l'appui, le ministre a don-é lecture do plusieurs extraits du compte-endu dn « Courrier de Huy » qui consacrait lusieurs colonnes à l'exposé fidèlement sté-ographié quo M. Poullet avait donné au héâtre de Huy en 1912. « Nous avons, a conclu le ministre, Fait >uvre de justice et exécuté fidèlement lo ro gramme ratifié par vous tous, électeurs atlioliques du canton do Landen », On peut en dire autant pour tous les ar->ndissements. La loi scolaire a été voulue ar tout le pays catholique, qui a exprimé lai rement ce vœu en 1912. Son vote par le Sénat ne sera que l'abou-ssement d'un mouvement Général EXTÉRIEUR France LA REPUBLIQUE ET LE CATHOLICISME Un discours du ministre de l'intérieur Gramat, 13 avril. — A l'issue d'un grand banquet que lui offrait la municipalité, M. Malvy, ministre de l'intérieur, a prononcé un discours dans lequel il a dénoncé la renaissance du parti catholique. Il a montré l'Eglise, grâce à une organisation méthodique, à une action soutenue et à une propagande ardente, s'efforçant d'atteindre et de discréditer l'écolo laïque et de mettre la main sur la jeunesse française en créant des œuvres scolaires et post-scolaires de toutes sortes. Il a affirmé la volonté du gouvernement de garantir la République oontre les empiétements de l'Eglise par une organisation plus complète et plus méthodique de l'éducation do la jeunesse. A. oeux qui veulent revenir sur les lois qui régissent les congrégations religieuses ou qui rêvent de reprendre les rc-lations diplomatiques avec Rome, le gouvernement, a dit le ministre, répondra en assurant l'application intégrale des lois de libération des consciences. ' Prix littéraire Paris, 12 avril. — Le comité de la Société des poètes français, sous la présidence de M. Charles Lecomte, a décerné, en lo partageant, le prix fondé par Mme la duchesse de Rohan, et destiné à une œuvre poétique à doux poèmes: « Les lettres », par Mme Ma-rie-Loaiise Dromart, et « T/es_ Paroles du Si-lonce », par M. Raimond Christoflour. Italie L'accord austro-italien Rome, 13 avril. — Le marquis di San Giu-liano, ministre des affaires étrangères, est parti pour Abbazia, où il va se rencontrer aveo le comte Berchtold. I/o « Messagero » exprime l'espoir que de nouveaux accords rendront plus populaire l'alliance austro-italienne, en faisant oesser 'es persécutions que subissent les Italiens en Autriche. Angleterre Le parti travailliste imposé Londres, 13 avril. — La conférence du parti indépendant travailliste qui s'est tenue aujourd'hui à Bradford a décidé d'imposer une •ontribution d'un shelling à chaque membre du. parti. Le parti, déclare-t-on. n'a pas d'argent pour une élection générale qui pourrait avoir lieu en juillet. La contribution d'un shelling produira une somme totale de 1.500 liv. st. La conférence a reçu de l'étranger plusieurs télégrammes de svmpathie. La conférence des comités des P. et T. Londres, 13 avril. — La première conférence annuelle des associations des commis des postes et télégraphes s'est ouverte^ aujourd'hui à Londres. 310 délégués représentant environ 20.000 employés assistent à la conférence dont les travaux se termineront jeudi. Japon Le nouveau premier ministre Tokio, 13 avril. — M. Okoaima a accepté le poste de premier ministre. Turquie Le nouvel emprunt Constantinople, 12 avril. — On sait qu'une loi provisoire sanctionnée hier soir par arrêté impérial, autorise Djavid bey à signer une convention relative à un emprunt à effectuer à Paris. Le montant de cet emprunt est de 35,200,000 livres turques. L'intérêt est de 5 %. La convention visée concerne seulement une première tranche de 22 millions dont le produit est destiné spécialement au paiement des avances conclues avant, pendant et après la guerre de Tripo-litaine et la guerre balkanique. Une somme, qui sera approuvée par le ministre des finances, sera affectée à l'ouverture immédiate de travaux pour la construction du chemin de fer de Samsoum à Sivas et des ports de Jaffa et d'Haïffa. La présente loi est sanctionnée sous réserve de son approbation par lo Parlement dès la rentrée de celui-ci. Le nouvel ambissadeur à Paris Constantinople, 12 avril. — La Porte a demandé au gouvernement français son agré-m nt à la nomination d'Halid-Zia bey, ancien premier secrétaire dji Palais, comme ambassadeur à Paris. Rrfaat pacha deviendra sénateur et probablement ministre des affaires étrangères. Maroc Un capitaine espagnol disparu Oeuta, 12 avril. — Malgré d'activés recherches, qui se sont poursuivies toute la journée, on n'a pas de nouvelles du commandant d'infanterie Garcia del Valle qui était parti hier se promener aux environs de Ceutai en compagnie de plusieurs indigènes notables; de ses amis. Le commandant est un arabistc distingué. Il jouit d'un certain prestige parmi lee indigènes. Algesiras, 12 avril. — On prétend que le oommandant Garcia del Valle, qui a disparu hier à Coûta, serait séquestré par les indigènes. Les œufs chers Les œufs les plus chers ne sont pas toujours aussi frais qu'on pourrait le croire. II on est qui datent de 70 ans et qui valent des sommes foïïes. Ce sont des œufs de palmipèdes grands comme des oies. Ces oiseaux sont disparus, il est vrai, de la surface du globe et sont allés rejoindre le mammouth dans le royaume des souvenirs. Leur disparition est plus récente, sans aucun doute, et elle est due aux chasseurs infatigables, dont les fusiils meurtriers ont réduit à néant une race d'oiseaux nombreux a-utrefois. Il n'en reste quo des vestiges, des squelettes et des œufs, mais de spécimen vivant plus le moindre. C'est du c grand pingouin » qu'il s'agit, disparu pour toujours en 1844. En 1830, ses eufs se vendaient 5 francs l'un, 100 francs en 1840 7,280 francs en 1897. Qui dira ce qu'ils valent à présent? En les comptant à 10,000 francs pièce, cela met le quarteron à 260,000 Francs. Comment les industriels intelligents et peu scrupuleux n'ont-ils pas encore lancé sur lo marché des œufs de grand pingouin parfaite-mont imités? Ce ne doit pas être difficile "i Paire et ça serait d'un rapport excellent. Al-ons, à l'œuvre, les œufs de grand pingouin xrat trè6 demandés I — ta Jfétrepde est servie gratuitement pendant 8 jours sur demande Un coup de balai, s. v. p. —)of- Les mercantls de Bourg*Léopold A côté de très honnêtes gens, dût la « Belgique miliitaiire », il y a autour de notre camp d'luistruction tombe une population hidieaise. qu'on désignait autrefois sous le nom gépéral <le « ra masseurs de balles », Qui envahit le<-carrés, excite les soldats à toutes sortes de vices, dom le jeu de bonneteau est le plut fréquent. Toute une légion de fîliles diles de joie, qui sont des fi t'es de misère, louées par certains tenanciers du bourg pour les jours fériés et les jours de solde, corrompent nos jeunes soldats et les exploitent. Et les rôdeurs qutI ramassent les restants de repas, surtout les pommes de terre jetées par les hommes, qui reviennent sous la forme de tartes... et les marchands de coco, dont Horace Vau Offel, dans la «Chronique», a montré l'âpreté, la nuisance I Il est temps de balayer tout cela. Aussi, ill y a lieu d'applaudir, sans aucune réserve, à La décision d/u ministre de la guerre d'accorder une allocation aux commandiadiits de compagnie pour s'en servir dans le but de récréer les soldats, en les retenant dans le-s carrés. En combinant cette excellente mesure a vec une surveillance très attentive de la gendarmerie pour l'expulsion des carrés de tout ce monde interlope, on peut arriver à assaitnàr notre camp de toutes ces pestilences. Tout ce qui sera fait pour donner aux capitaines les moyens d'agir sur leur petite faimiLMe mdiliiitaire doit être approuvé .et encouragé.* * * Le «Soir» .qui ne passe pas pour bég-ueule, s'empresse de reproduire ces observations. I^a <( Belgique militaire » et le « Soir » justifient ainsi des critiques fondées dont lo presse catholique s'est faite l'écho à diverse-reprises, »et à propos desquelles elle a été l'objet des brocards des feuillles libérales« partisans sans doute des théories du député Branquart. On peut espérer que de nouvelle-s instructions, plus sévères encore que les précédentes, seront données pair le gouvernement pour amener l'assainissement définitif de Bourg-Léopold. A TRAVERS LES REVUES LA CRISE DU RESPECT De M. CartauLt dans la u Revue bleue », un intéressant article sur !& prise du respect : On prête un jold mot au cardinal Richard, l'ancien archevêque de Paris; uai de ses vicaires lui disant un jour: « Monseigneur, ut .respect s'en va. » — « Vous vous trompez, mon cher ami, lui répondit-iil, vous vous trompez; il est parti.» A en juger par l'opinion courante, oe ne serait point là seulemeni une boutade spirkueMe, mais l'expression d'une vériJté, que l'expérience de chaque jou.-conrirme, et dont chacun est en mesure d'apporter la preuve. Qui n'a répété-maintes fois: « 11 n'y a plus de respect ! » mais, si la phrase est usuelile, on la prononce avec des inflexions variées, tantôt avec dépit, comme la constatation imitante d'un fait, qui vous atteint personnellement et dont on souffre, tantôt avec une complaisante ironie, quand l'irrévérence s'adresse à autrui et qu'elle est justifiée, tantôt enfin avec légèreté et non sans une nuance de scepticisme, comme si la chose après touit n'était pas si sûre ou que ce ne fût pas un mal. Admettons provisoiremen i qu'il ai'existe plus; comment et pourquoi a-t-il disparu ? L'intellectuel y est-il -oui-quelque chose et mérite-t-ll d'être traité, comme on est porté à le faire, d'homme qui ne respecte rien? * * * Qu'est-ce que. le respect? C'est la reconnaissance méditée et voulue d'urne supériorité, à qui on rend hommage et devant laqueJïe on s'inciline. Il comporte une part d'abnégation et d'humilité; une personne qu'on respecte est par un certain côté au-dessus de vous; tacitement on en convient; et c'est en cela que le respect diffère de l'estime; estimer, c'est apprécier une valeur ; mais, parce qu'on découvre une valeur et q-u 'on lui attribue son juste poix, on n'avoue point par là-même qu'on n'en possède point une équivalente, et peut-être même sous-entend-on le contraire, on se met de plein-pied avec quelqu'un qu'on estime, et on attend de Lui sur soi un jtige-ment analogue; parfois l'assurance qu'on donne de son estime ne va pas sans un air protecteur; on est bien aise de laisser voia que, si on est capable d'apprécier les qualités qu'on reconnaît, c'est parce qu'on sait en être pourvu en abondance. Naturellement le respect ne va pas sans l'estime; il est quelque chose de plus; mais en revanclie, il est beaucoup moins que l'admiration; l'admiration s'adresse à tune qualité saillante, disproportionnée avec oelilies qu'on se connaît; c'est une confession d'infériorité plus marquée qaw.-le respect; cependant, elle coûte moins; car les gens qu'on admire sont rares et appartiennent à une élite si haute, si restreinte, qu'on n'a pas la prétention d'y figurer. Ce n'est point préciser assez que de définir 1e respect par la reeonnaissonce d'une supériorité; oar toute no le commandent pas. La plus pénible à constater est celle tle la force, force, parce que c'est une menace d'oppression, qu'on ne lutte pas aveo elle à armes égales, qu'on ne s'y soustrait qu'en biaisant, par la ruse toujours inavouable et dégradante; nous la redoutons, nous la détestons; elle n'a rien qui inspire le respect et nous le lui refusons dans un a révolte sourde. Certains de nos semblables ont une sensibilité plus aiguë, plus développée que la nôtre, un oœur meilleur et plus ouvert, sont plus compatissants à la souffrance, plus capables d'émotion de dénouement, de sacrifice ; en comparaison d'eux nous nous trouvons secs. D'autres ont une intelligence mieux organisée, plus vive, plus pénétrante; ils oompren-i.ent oe que nous ne comprenons pas ; ils ont des lumières et des facilité* qui nous manquent. D'autres enfin ont plus de volonté, de décision, font des choses dont notre mollesse est. incapable. Ces supériorités provoquent en nous des sentiments qui n'ont rien de commun avec le respect; nous regrettons de ne pas les posséder, nous estimons plus heureux ceux qui en jouissent; nous ^ les louons sans réserve quand elles se manifestent avec éclat. Or elles ont un trait'identique : ce sont des dons de nature ; ceux^ qui les reçoivent en partage sont des favorisés ; elles ne nous sont pas échues ; nous n'y pouvons rien ou peu de chose. Il s'en suit que ce qui^commande le respect ce n'est pas une supériorité quelconque; c'en est une qu'on doit an partie à soi-même, qu'il nous est loisible i'acquérir, si nous le voulons fermement, et lue nous n'avons à un moindre degré que ru-ïo que nous n'avons pas fait l'effort nécessaire, en un mot la supériorité saoraie. BRUXELLES Au Palais. Le Roi, la Reine et leurs enfante sont parw tis hier après-midi pour Ostende, où ils passeront plusieurs jours, ainsi que nous l'avons annoncé. /a Famille royale est arrivée à Ostende-Quai, à 3 heures. ELle a été reçue par le* au jorites locales, qui ont souhaité la bieo-venue au Roi, à la lleino et à leurs enfants. Le Roi a remercié. ,,e6 souverains se sont ensuite rendus directement au chalet de la digue. Leurs Majestés étaient accompagnées du commandant Preudhomme, officier d'ordonnance, et de la comtesse de C ara m an, daim d'honneur. Great Zwans Exhibition Le succès de la Great Zwans Exhibition ojv g avisée par la presse bruxelloise au Marché de la Madeleine est assuré, si l'on en juga par l'empressement avec lequel les artistes répondent à l'appel du comité organisateur-Non seulemen un nombreux groupe de peintres et do sculpteurs sont occupés à brosser et à modeler au local même de l'exposition des œuvres destinées à faire rire, mais dans beaucoup d'ateliers maîtres et disciples rivar-liseat d'ingéniosité et d'humour dans l'exécution dœuvres drolatiques: Quelques indiscrétions: la Zwans Exhibition comprendra une section rétrospective (œuvres ayant figuré à des salons similaires en 1862, 1883 et 1885), une section de maîtres anciens ; une section albanaise, montrant d. ; tableaux d'une t^cole inconnue car jusqu'à co jour elfle a souffert de la conspiration du silence; une section de personnalités modernes; Dans le compartiment de la sculpture c- verra notamment des productions de l'écola des ubiquistes dont le roi Ubu fut le précurseur. INTÉRIEUR — ) o ( — Le chemin =le fer Bruxelles-Arlon. Nous avons eu l'occasion de parler des me* sures que le département des chemins de fer so disposait à prendre en vue de prévenir le désarroi sur la ligne du Luxembourg. A l'heure actuelle, oe mémo département .se préoccupe activement d'une nouvelle serie de moyens à mettre en œuvre à l'effet de dégager cette ligne, dont le trafic s'accroît rsu pidement. Il se propose d'acheminer par une iutre voie les importants transports de co-ke (1,000 à 2,000 tonnes par jour) à diriger de Sluyskil] vers Atlius. Il a, en effet, été reconnu qu'il convient l'utiliser assez largment la ligne de ïluy-en-Louvain-Court-St-Etienne-Tamines - Met-tet-Dinant-Houyet-Bertrix.En vue de l'organisation, par cet itinéraire, de trains de forte composition, il est nécessaire de disposer dans les stations du parcours, de voies de garage de 525 mètres de ongueur utile. I^e oomité de direction a donc examiné les dispositions à prendre dans ce but sur la seo-tion de Louvain à Court-St-Etienne et sur celle de Court-St^Etienne à Tamines. En vuo do la construction de la donble voie de la ligne de Louvain à Lodelinsart, tous les aménagements des stations intermédiaires ont été conçus avec lo dispositif d'entrée directe sur les voies de garage. La ligne sera armée du block-système par appareils. A Laroche* la voie de garage actuelle * une capacité de 37 véhicules. Un plan d'aménagement approuvé comporte un allongement do cette voie, qui sem portée à 525 mètres; les terrains sont acquis. Un nouvau bâtiment des recettes sera construit.Un projet d'aménagement de la gare de Villerè-IîuVille a également été approuvé. Seront également agrandies, les gares de Tilly. Marbais; Ligny (Carrières), Fleuras, Lamousart, etc. A ViDei*s-la-Ville, l'administration des ponts et chaussées exécutera des travaux importants pour le rétablissement d'un étang et la construction d'une nouvelle avenue vers les ruines de l'abbaye de Villers. Les travaux à la ligne de Louvain à Lodelinsart comportent encore la construction de passages supérieuis et inférieurs en divers endroits, pour supprimer des passages à niveau, de nouveaux bâtiments des recettes, de tunnels, etc. Les dépenses sont estimées à trois millions de francs minimum. Les concerts aériens. Désormais, tous les samedis, à 5 heures de l'après-midi, le grand poste de T. S. F. de Laeken organisera des concerts aérions par T S. F. à l'aide des appareils Marz. Les fervents de la T. S. F. seront enchantés de cette occasion pour so perfectionner dans le maniement de la bobine d'accord, du condensateur et du détecteur. Ajoutons, à l'intention des amateurs, qu'il est presque inutile d'essayer de recevoir la téléphonie sans fil sans disposer d'un dispositif récepteur qui permette d'entendre facilement CleetJiorpee (Jozubo) en plein jour. C'est la raison pour laquelle beaucoup d'a-•nateurs qui reçoivent bien FL prétendent que les émissions annoncées par Laeken sont un. oremier avril en retard 1 Une nouvelle église. Lo 4 mai prochain aura lieu l'adjudication des travaux de construction de la nouvelle église paroissiale de Cortenberg, travaux évalués à 194,000 fr. A la mer. Un soleil radieux a favorisé la premier# journée de Pâques, qui coïncide avec l'ouverture de la saison balnéaire. Dès samedi, les bains ont fonctionné et déjà il y eut des fervents do la brasse et de la coupe. A la digue, on se serait cru en pleine saison, tellement la foule est grande. La plupart des hôtels sont remplis. Outre M. de Broqueville, chef du cabinet, dont nous avons déjà annoncé l'arrivée à Os-tende, M. Davignon, ministre des affaires étrangères, s'y trouve également avec sa famille.De mémoire d'Os tendais, jamais on ne vit foule si nombreuse et si élégante à pareille époque. Pour la première fois, il y a eu samedi *>îr une retraite militaire qui a parfaitement réussi» —>—i2> «»—< CONGO Le reiour de 1' « Elisabeth ville» La moite congola ise « Elisabeth ville » est rentrée au port hier matin, vers 7 heures, iprès une excellente traversée. A bord se pouvaient 91 passagers, dont ^8 de première, M de seconde et 2 de troisième classe. 33 passagers sont descendus à la Pallioe. Ces passagers rapportent le décès, à Thys-/ilile, de M. VerEnden, ajusteur-monteur à la compagnie des chemins de fer des Grand». Lacs. On annonce également la mort de l'amt-;ien chef indigène Zapozak, qui a rendiu de grands services aux Européens dans la cok>-lie.Au Kaaai, une sévérité plus grande pour le caoutchouc a eu une heureuse influencs sur le marché; la qualité des produits offerts

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Métropole gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in - von 1914 bis 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Themen

Zeiträume