La Métropole

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s.n. 1914, 12 Juli. La Métropole. Konsultiert 28 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/h707w68608/
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: 9*,: . TWÀIK-OVER : jg StiOES IwÊ0*2m '%k MEIR ^ 44 OLYSLAOER FRERES 21e Année No 192 Edition B LA MÉTROPOLE k ^ """ ABOIVIV UUVXKUNr'I-S Diu ' 1 ■ 1 1 1 î 1 1 1 • ■ 1 > b- "* Six moli .fr. ®~ Trois mol». Ou l'abonn» t toaa lei bureaux do poite et aux iacteu». ETRANGER, le port en sus: Pour la HOLLANDE, «'abonner de préférence aux bureaux de poste, plutôt qu'au journal même. le numéro Journal quotidien du matin le niiero g Tous les jours 59,ruedBS Peignes, Anvers Le dimanche ^ ds 4 à 10 Administration: » 3519 de 10 *16 CENTIMES Annonces : la petite Chronique sportive la ligne ligne . , . . fi. 0 »0 £r. 3 00 Annonces financ.ld. » I 00 Faits divers fin ld. » 2 00 Réclames la UKne, » 1 50 La Ville ld. » 5 00 Faits divers corps ld. » 3 00 Emission» Prix A convenir Pour toute la publicité, sauf celle de la province d'Anvers, «'adresser à l'AGENCE HAVAS : à BRUXELLES : 8, place des Martyrs. i PARIS : 8. place de la Bourse, à LONDRES : n3. Cheaustde E. C. WALKOVER SHQES F§ 22.50 k|\ MEIR . ^44 OLYSLAOER ^ FRERES Dimanche 12 juillet 1914 i mm ii 11 i Kwi^*um>w«d-»«r-i,wnn^ I La METROPOLE d'aujourd'hui paraît sur 10 pages {Science pour tous J L'utilité des forêts Il y a longtemps que les savants reconnaissent la grande utilité clans l'économie terrestre de:; surfaces boisées, qui, ccxnsti-fl tuant de véritables réservoirs d'eau, con-[ itribuent à assurer la régularité du débit des voies navigables et des forces hydrau / jt' liques, à éviter ou à diminuer les inonda -B h tions, et même à égaliser le climat. C'est R| \B>insi qu'on a pu dire que la Révolution I Ida 1789, en livrant à la pioche du bfiche-■ ron d'immenses étendues de forêts, a exer-cé une influence néfaste sur les conditions | J rcétéorologiques de la France, en exagé-tirant leur caractère continenta'. Aussi est-il à juste titre qu'un éconourscé français ' • bien connu, M. Pierre Baudin, a pu écri-R*, re: « Le déboisement est un des fléaux les plus redoutables qui menacent l'humani-É lté ; ce n'est pas assez dire, ill est un péril Ê-%PVdr îa même de l'Univers ». PA "î/tais ce fléau n'est pas assez connu, ou JjP'm jftioins l'étendue de ses ravages n'est 7 'pas suffisamment appréciée. Aussi est-il Bfnfeiile d'en dire un mot et de se demander des mesures d'ordre international ne j' pourraient être prises pour réglementer t ivec plus d'ensemble le problème du re-'Vbois>emen<t.Les effets malheureux de la disparition , progressive des forêts se fait peuit-être_ le vmieux sentir dans toutes les industries qui sont tributaires de la production du bois : papeterie, industrie minière, chemins de fer, bâtiment. Non seulement le bois devient de plus en plus cher, mais encore les bois de grandes dimensions sont dès à présent introuvables. Cela provient de ce qu'en réalité, on a consommé chaque année, dans le monde entier, plus de bois d'œuvre que les forêts actuelles n'en produisent. La consommation par tête d'habitant a doublé depuis quarante ans en Angleterre, depuis trente ans aux Etats-Unis. En 1910, l'industrie du papier seule engloutissait 30 à 35 millions de mètres cubes de bfcîs, soit cinq fois la production 'de toutes tes forêts françaises. Il est vrai que d'énormes réserves non exploitées subsistent en Amérique, en Russie, en Asie, en Afrique. Il n'en est pas moins vrai que le monde entiers© déboise et que si on n'y prend garde, il ressemblera bientôt à œ « globe rasé, sans barbe et sans cheveux » dont parlé Musset. Mais la forêt ne sert pas qu'à produire 1 rdu bois. Elleexeroe une grande influence dans l'alimentation des voies navigables. Elle ralentit le ruissellement des eaux, elle facilite l'imbibition du sol et entretient aussi le débit des sources, elle protège les terrains en pente contre l'érosion qui leur enlève l'humeur fertile, elle atténue dans une large mesure l'irrégularité des fleuves ou rivières que les atterrisse-ments, lies crues comme les basses eaux, rendent également impropres à la navigation, enfin elle contribue à l'alimentation 'des canaux. Et tout cela, sans aucun frais, simplement parce que la forêt re-I bient et évacue lentement l'eau déversée par la pluie. La relation ,de cause à effet que les études des sylviculteurs ont mise en lumière dans ce "domaine apparaît d'une façon frappante dans la dégradation de la Loire, qu'on a mise en rapport, très justement, avec le déboisement du plateau central. Au XVIIe siècle, ainsi qu'en témoigné Mme de Sévigne, on pouvait gagner la Bretagne par la Loire, même sur un gros bateau, ce qui est impossible .au-I jourd'hui, à cause du déboisement inconsidéré des massifs où cp fleuve et ses affluents prennent leur sources. La Gironde esit dans le même cas. Bouquet de la Grye a montré que la quantité de vases et de sables déposés par ce fleuve pendant Isa période 1872-1892 était supérieure des 'doux tiers aux dépôts annuels de la période 1825-1872, par suite des déboisements pyrénéens. Le même phénomène désastreux se manifeste dans la production de la houille il 1 anche, qui demande des eaux régulière? et claires, tandis que les régions déboisée? te fournissent aux usines hydro-élecWri-ques que des eaux troubles, au débit irrégulier, qui détériorent les turbines et en oambrent de détritus les réservoirs construits à grands frais. Les forêts contribuent aussi par leur méf-anisme régulateur à empêcher les inondations ot à éviter les sécheresses. Les effets des déboisements ont été une fois i de plus mis en Lumière par la récente grande crue de la Seine e-n 1912. M. Alfred Picard, président de la commission des inondations a écrit à ce sujet : Un devoir impérieux incombe aux pouvoirs publics: conserver intacts les massifs boisés existants, encourager les plantations nouvelles. inculquer les bonnes méthodes d'exploitation, pousser à la production des bois d œu-ra© en remplacement des petits bois, soulager 1-s propriétaires forestiers qu'écrase l'impôt et qui sont entraînés à alléger leurs charges par l'abat âge d'un plais grand nombre d'arbres do futaie. 'effet des forêts sur le climat n'est pas moins marquant. Ici, les conséquences désastreuses du déboisement atteignent la collectivité, car toutes les nations sont tributaires pour 'eur cliimat de la situation forestière des régions les plus éloignées. Dès 1833, Gaston Les pi au1, t, de Bordeaux, faisait remarquer que les cyclones s'étaiem. multipliés aux Etats-Unis par suite de la dénudation de grandes surfaces boisées et M. Girod-Gened écrivait à la suite d'une étude des plus documentées : Nous sommes logiquement amenés à conjure que la destruction des grandes masses forestières doit avoir pour conséquence de provoquer des perturbations dans l'atmosphère, dans le climat, de relever brusquement en certains lieux la température et d'engen-jdrer ainsi des troubles dont l'intensité doit être en raison directe des surfaces déboisées. iLes vagues de chaleur dont nous avons rab jsenti les effets et qui ont, pendant l'hivor 1909-1910, provoqué les cataracte* aui oat, engendré le débordement de nos rivières — à cvtte époque c'est de la neige qui eût dû couvrir l'es hauteurs des bassins inondés — n'ont sans doute pas d'autre cause que le déboisement inconsidéré de certaines parties du g(lo-be. En matière de météorologie, les frontières sont inconnues. Arago, Bahinet et von Humbold avaient d'ailleurs fait depuis longtemps des réflexions analogues. Inversement, le reboisement exerce un heu-reux effet sur le climat. La Société cultivatrice des landes de Danemark, fondé© à Viborg en 1866, et qui a mis en valeur en quarante-six ans 4575 kilomètres carrés de terres incultes, .presque toutes reboisées, constate que l'effet per-trestres carrés de terres incultes, presque toutes re boisées, constate que l'effet pernicieux des vents d'Ouest a diminué, que la quantité d'eau pluviale a augmenté, que la moyenne des pluies tombées pendant les dix dernières années, est snpé-x ieure de 8 pour cent à celle des vingt-deux années précédentes. Tout cela sans préjudice d'effets démographiques et sanitaires heureux parmi lesquels il faut citer une augmentation sensible de la natalité.La nécessité de s'opposer aux déboisement de reconstituer le domaine forestier attaqué, est heureusement de mieux en mieux comprise par les nations. Plusieurs pays d'Europe et d'Amérique ont complété dans ce sens leur législation forestière, des associations forestières se sont constituées un peu partout, ndîtanmient en Belgique, où existe une Société centrale forestière très active et où on a organisé plusieurs fêtes des arbres; on a encouragé de divers côtés le crédit forestier ; on a organisé un Congrès international de Silvyculture (Paris 1900) qui fusionna peu après avec le Congrès international d'agriculture, lequel tint une session Gand en 1913; on a organisé un Congr- ; international de l'aménagement des montagnes (Bordeaux 1907) et un Congrès forestier international (Paris 1913); on a créé une Union internationale des stations de recherches forestières (Bruxelles, 1910), un Comité permanent des congrès internationaux de il1'aménagement des montagnes (Bordeaux) et un Office Forestier international (Paris). Mais les efforts louables auxquels pesant livrés tous ces organismes ne paraissent pas assez fortement coordonnés. M. Paul Descombes, dans la Vie Internationale, souhaite avec raison la oréabion à'une association générale pour une action commune, qui constituerait un comité directeur chargé de répartir les études et les subsides des gouvernements. Quand tous les apôtres du reboisement se seront entendus pour cotnpléter l'outillage de leurs investigations et qu'ils se prêteront partout un mutuel appui, qu'ils pourront agir avec force sur les gouvernements qui laissent détruire sans le re-j constituer les ressources forestières indis-; pensables à la vie normale de la planète I < o aux besoins de sa popuilaion, le péril; du déboisement pourra certes être plus facilement conjuré. Deleatur. L'.Actualité L'imbroglio albanais La situation en Albanie empire de jour en jour. Personne ne sait plus par quels moyens l'autorité du prince peut être mainbenue et l'on vit généralement à Durazzo dians un état^ d'esprit que l'on pourrait comparer à La quiétude fartai lnste de l'Arabe du désert. On vit au jour le jour et il paraît que l'on s'étonne de voir luire encore un nouveau jour, alors que la, veille on s'attendait aux pires catastrophes.! On laisse aller les événements et l'on n'essaie même pins de réagir. La dislocation cites troupes gouvernementales a donné aux rebelles une nouvelle confiance dans leur succès l'inal et il serait difficile de leur démontrer qu'ils ne se rendent pas un compte exact de la situation. Ils savent trop bien que la situation du prinoe est désespérée et qu'il ne leur faudra qu'un peu de patience pour arriver à leur fin. Eu Italie on est tellement persuadé que le prince de Wied n'aura, i>lus qu'à quitter Durazzo que l'on parle déjà de son successeur. Les organes les plus influents proposent de confier, après le départ du prince de Wied, le gouvernement de lAlbanie à la commission do contrôle internationale. Puis après que cette commission aura gouverné au moins pendant deux ans il faudra donner un successeur au prince de Wied. Du côté autri-cii.Ln n .semuu; que l'on se uesinteresse ue ^a question. A Vienne on est devenu sans doute également fataliste et l'assassinat de l'archiduc-héritier a exercé dans cet ordre d'idées une fatale impression sur l'opinion publique autrichienne. On se désintéresse meme ues informations les plus graves qui viennent du Sud de l'Albanie et qui sont bien de nature 'à remettre la question albanaise à l'ordre du jour des conversations diplomatiques entre deux gruau» groupes uu puissances, vjn annonce en effet que les EpLrotes et les troupes grecques ont occupé de nouveau les lcca— lités que la conférence des ambassadeurs de Londres avait attribuées à l'Albanie et dont l'évacuation par les troupes grecques était une condition sine qua non de l'occupation des îles de l'Egée par les Grecs. Que va-t-on faire de tout cela ? Faudra-t-il de nouveau adresser un ultimatum à la Grèce ou bien M. Vénizelos parviendra-t-il à convaincre les troupes grecques à quitter les territoires reconnus à l'Albanie? De tous les côtés le problème albanais se complique donc d'une façon étrange et personne ne sait ce qui résultera de tout ceia. Il est certainement inutile dans ces conditions de chercher la cause de cet imbroglio. On ne se trouve pas en présence d'une cause unique, elles sont au coati-aire multiples les considérations qu'il faudrait faire valoir pour expliquer l'anarchie albanaise. Certainement le peuple albanais lui-même n'était pas préparé à son autonomie ou plutôt à son indépendance complète. Le sentiment national existe certainement chez ce peuple, mais ii faut reconnaître qu'il se complique d'autres sentiments d'ordre religieux et sur ce terrain il était difficile pour ne pas dire un-possible de faire l'unité nationale en Albanie. La révolte qui a éclaté maintenant et dont on accusa Essad pacha d'avoir fomenté l'explosion, est surtout un mouvement religieux. Les rebelles sont avant tout des musulmans et oe qu'ils veulent, ils l'ont dit assez clairement : un prince musulman ou bien le rattachement du pays à l'empire ottoman. S a n.-, aucun doute, ces idées ont été inculquées aux rebelles par des agents révolutionnaires que le gouvernement jeune-turc connaissait parfaitement et qu'il soudoyait peut-être, mais ces agents ont trouvé un terrain tout préparé et il leur a été facile d'entraî ner les musulmans dans ce mouvement contre le prince. Il est à peu près certain que le départ de la Gour mettrait fin immédiatement à la révolte. A moins quelles éléments chrétiens orthodoxes et catholiques ne s'unissent pour demander à leur tour le rétablis-i sement d'un prinoe chrétien sur le trône d'Albanie. Il ne faudrait pas trop s'étonner de cette éventualité. Elle ne se produira pas si les hommes des chefs chrétiens sont convaincus de leur infériorité en nombre et en organisation vis-à-vis des éléments musulmans; mais cette oonviction ne leur viendra pas tout de suite et maintenant encore il; n'est pas cerbain que l'issue lamentable de La campagne contre les rebelles la leur ait donnée. Un autre élément de la faiblesse de la roy-j auté albanaise, c'est l'attitude des puissances! européennes. Malgré les promesses les plus solennelles, on a laissé le .prince d'Albanie aux prises avec toutes les difficultés et les intrigues italiennes par exemple, contre les intérêts autrichiens en Albanie> n'est pas une des dernières causes de la faiblesse du régime. La création de l'Albanie a eu lieu d'ailleurs dans des conditions telles que l'on devait s'attendre aux intrigues de tous les adversaires de oet Etat indépendant. La Triple-Entente ou tout au moins la Russie et la France ont fait ce qu'il fallait pour ruiner l'autorité du prince et pour faire tomber l'Etat indépendant lui-même. La situation actuelle ne pourra d'ailleurs plus durer longtemps et peut-être au cours de cette semaine encore nous verrons la solution du conflit. — J. Joerg. Échos LA VILLE Programme de la journée FETES ET CONFERENCES Royal Yacht Club d'Anvers.— Semaine d'Anvers: deuxième jiKirné',' des régates interna tien a,les. A 7 heures départ des concurrents. A 8 heures et demie précises, au poaiton Marguerie embarquement du Roi, d'PS autorités et invités a bord de la maile « Stad Antwerpon ». Deuxième départ de la maJle à midi trois quarte. Fête des Eperons d'or. — A 8 heures et demie, à la place Verte, exécution de la « Rubenscantate » Académie Royale des Beaux-Arts d'Anvers. — A 10 heures et demie, dans la salle des fôtes du Jardin Zoologlq-ue, distribution solennelle d«?s prix. Association belge de photographie. — A 7 heures â la g aire Centrale, départ de l'excursion à Helde. La Fraternelle Anversoise. — A 8 heures, excursion à Hansweert. Fédération espérantiste d'Anvers. — A 9 h. 16, è la gare de Zurenborg, départ de l'excursion à Schilde. COURS: Borlitz School, 8, Meir. — Langues vlvaates. La vieille Boucherie On annonce que, très probablement, grâoe aux efforts diligents des membres de la commission du musée d'art industriel, le public pourra avoir accès aux nouvelles salles du musée installé à la Vieille-Bouoheriej dans un avenir très prochain. Cette inauguration coïnciderait avec l'ouverture de la kermesse d'Anvers, comme celle des salles du rez-de-chaussée coïncida, l'an dernier, avec cette même date. Rappel à l'ordre Le « Peuple » exige la revision sans délai. 11 déclare que si on ne lui donne pas satisfaction il recommencera à « jouer grève ». Un peu de calme I répond la c Flandre libérale » : « Croit-on qu'il soit possible de recommencer sans graves périls une telle expérience? Croit-on qu'une seconde grève générale se1 passerait aussi pacifiquement, et ceux qui osent la conseiller directement ou indirectement, sont-ils sûrs de ne pas avoir demain du sang sur les mains? » La « Flandre » ne se nourrit pas d'illusions. t M. de Broqueville ne fera pas la revision », dit-elle. Mais « est-ce une raison pour aller aux extrêmes? » La feuille libérale s'alarme des a gaffes » de ses amis. Il semble qu'elle aurait pu s'y mettre un peu plus tôt... Les flamingants de gauche Nous avons montré l'autre jour en quels termes presque toute la presse d'opposition d'expression française traitait La partie du discours de M. de Broqueville qui avait trait à la question des langues. Cette partie lui servait de thème aux plus grossières excitations antifLamamdes. Nous avons dût comment leur effet se trouvait compromis par l'opinion de certains journaux libéraux flamands qui accusent le chef du Gouvernement de... wallingantisme. : La presse d'opposition ne souffle mot d< cela, et pour cause ! Mais il y a mieux. Lo a Patriote » rappelle avec à propos que la Chambre est saisie depuis le 19 novembre 1912 d'une proposition de loi de M. Franck, député LIBERAL d'Anvers, transformant l'Université de Gand en université flamande et que ses deux oo-signa-baires immédiats sont M. Persoons, déput/ LIBERAL de Saint-Nicolas et le citoven An-secle, député SOCIALISTE de Gand. M. Franck a tenu à rédiger et à signer '•ii-même l'exposé des motifs de cette nropo-;;ition : « L'heure est venue, écrit-il, d'acne-rer l'œuvre de réparation en rendant au flamand, dans l'enseignement supérieur officiel, la place qu'il aurait toujours dû y occuper, 'est-à-dire une place de parfaite égalité avec le français ». M. Franck ne se contente pas d'une solution suggérée naguère dans des milieux modérés : le dédoublement des cours à l'Université de Gand, c'est-à-dire la création de cours en langue flamande avec maintien de touf les cours français. Non, ce qu'exige M Franck (article 1 de sa proposition de loi) c'est que désormais on donne l'enseignement universitaire français_ à Liège et qu'on enseigne à Gand exclusivement en flamand. Que dire, après ce rappel des faits, des diates et des textes, de l'attitude de la oresse d'opposition qui cherche présentement à ameuter contre le gouvernement les populations wallonnes? Et que dire du silence des députés de l'opposition qui ont contresigné la proposition Franck ou qui ont applaudi à son dépôtP Les courses à Anvers Pouvait-on rêver une plus délicieuse journée que. celle d'hier pour une journée de courses? Après-midi splendide, quoiqu'un peu chaude, qui comptera parmi les^ plus belle* des réunions hippiques organisées à l'occasion du cinquantenaire de la Société des courses d'Anvers. Au pesage, il y avait la coliue des élégantes qui n'avaient pas craint d'affronter les rayons brûlants d'un soleil dans tout son éclat. Il y avait les jolies femmes que l'on regarde et celles qui regardent... les chevaux ei qui font leur jeu d'un air décidé se voyant toutes en possession du bon tuyau. C'était une débauche de demtellles, de_ soie, :1e franfreluches et de bijoux. Il y avait des boilettes vraiment étourdissantes, tout _ un parterre de femmes enjouées qui papotaient :1e n'importe quoi sur n'importe oui et regardaient sans rien voir à travers les carreaux le leurs faces-à-mai®. Comme les hommes pa raissaient mal habillés à côté d'elles; C en était presque humiliant. Dans les tribunes, c était une harmonie de bleu de rose, d'orange et de blanc d'Un effet délicieux et presque rafraîchissant. Certaines courses furent réellement passionnantes. Au galop d'essai de la sixième course, ce furent des petits cris d'émoi quand le jockey de « Francolin » fit une chute à la haie en'face des tribunes. Vite en selle, le jockey prenait place parmi les partants et... rechutait à la deuxième haie sans se faire de mai, heureusement. Journée réellement réussie et que l'on ne demande pas mieux de revoir le plus souvent possible. Théâtre d'été Il fait beaucoup meilleur au théâtre qu'à l'air, en cette saison. Ainsi, le thermomètre n'accusait que vingt-trois degrés centigrades — au-dessus de zéro, évidemment — hier, dans la salle du théâtre flamand : une température idéale pour se livrer à des ébats dramatiques. C'est ce que firent, avec une conscience qui les honore, les élèves du cours de déclamation et d'art scénique du Conservatoire roc-al flamand, qui affrontaient l'examen de sokie. Mlle Anna Robbens et M. G. Cam-mans subissaient l'épreuve, ayant Mlles A. ALbrecht, G. Parkinson et J. Vermoeleai, MM. J. Platteau et L. Vermeer pour leur donner la réplique, dans un-fragment de Lucifer, le drame «t l'Enfant » de Heyermans et cet autre drame: «Jean-Marie», d'Anvlv' Theuriet. Tout cela fut des trémolos à n'en plus finir, des torrents de larmes, des accès de désespoir heureusement factices. Les ac. urs n'ont certes pas encore tout l'acquit de comédiens éprouvés, ils manquent un peu d'allure et de distinction^ mais ils se tirovent assez adroitement d'affaire tout de même. Et cela leur valut un accueil chaleureux — malgré la température, lin accueil frais ne leur eut pas fait plaisir, —^de la part 'lu très nombreux publie qui garnissait la salle. Un joli square Un square tout à fait joli, c'est bien, depuis hier, celui qui entoure le monument Dhanis à l'Avenue du Sud. Ce malheureux monument a été assez critiqué jusqu'ici, et voici que, par l'art du jardinier, il change totalement d'aspect, au point sans doute, d'en arriver à désarmer les railleurs. Tout un paysage exotique vient de naître autour de lui. Le borna d'où Dhanis surgit, le fusiii à la main, émerge lui-même, maintenant, des bouquets de palmiers et autres plantes équatoriailies de tous genres et de toutes tailles, qui transforment ce^ jardinet en un petit coin «pays chaud» tout à fait réussi. Les Africains authentiques n'y reconnaîtron: peut-être pas absolument leur brousse sauvage et leurs forêts épaisses, t mais pour nous, l'illusion est très suffisante, et le monument pai'aît d'une conception plus heureuse au milieu de ce cadre adéquat. Il faut aller voir cela, c'est bien imaginé et bien exécuté. Le service des plantations oommunales a mérité là un gros bon point. La Ligjaae eies petits Etats Nous recevons l'intéressante lettre suivante : Anvers, le 11 juillet 1914. Monsieur le rédacteur en chef, Journal la « Métropole ». Dans deux articles successifs, « Rendons à César » et « l'Idée est' en marche », La « Métropole » a parlé des avantages d'une entente entre la Belgique et la Hollande et de quelques autres petits pays, pour consituer un tampon entre leurs puissants voisins. L'idée remonte à plus haut que le supposent vos correspondants. Dans un livre, oublié aujourd'hui, « d'Anvers à Gênes », 1854, M. Jottrand préconisait une ligue entre les nations avoismant le Rhin, la Belgique, la Hollande, ie Luxembourg, les pays Balkans, la Suisse, îa Savoie et le Piémont. a Notre Belgique, disait-il, n'est que le premier anneau d'une chaîne de petits pays que la Providence, bien avant les traités politiques, a tendu de l'Océan à la Méditerranée, entre des pays, condamnés, dirait-on, à une rivalité éternelle. » « La conception a une base historique, dit l'auteur, qui dresse à grands traits le tableau que l'histoire offre des peuples « qui, de la mer du Nord au golfe de -Gênes, s'interposent aujoui-d'hui entre la France et la monarchie proprement dite, sur un point; la France et la monarchie autrichienne, sur un autre point. » Il signale que les populations de ces territoires ont des oaractères communs et des aspirations identiques. U constate que les Rhénans prussiens, les habitants du pays de Nassau, les Hessois et des Badois et une partie des anciens Helvétiens, ont des oaractères qui les séparent des autres Allemands. « Ces petites nationalités vivaces ont conservé leur caractère jusqu'à ce jour, malgré toutes les vicissitudes politiques. » Napoléon rencontre _ les Belges, classés comme ils l'étaient depuis la fin de l'empire Je Charlemagne; les Bata.ves, constitués en république; les Rliénans, associés à l'empire germanique mais gouvernés én Etats séparés ; les Suisses, constitués en république ! tive ; les Savoyards et Piémontais, réunis sous une seule dynastie; les Génois et les Suisses, républicains. » Certains d'entre eux deviennent de simples Départements ; les autres sont séparés ou placés sous sa médiation; mais, après la chute de l'empire, les anciennes individua-« iités effacées par le conquérant, les Bataves, Belges, Rhénans, Suisses, Savoyards, Piémontais et Génois viennent se ranger côte à côte entre l'Allemagne-Au triche d'une part et la France de l'autre. » La conclusion de l'auteur est _ qu'il faut ; resserrer les liens entre les petits peuples pour qu'ils puissent remplir leur mission qui oonsiste principalement a séparer des forces matérielles et purement brutales, qui se_ menacent et se provoquent sans cesse et à infiltrer peu à peu .dans ce6 niasses, l'intelligence politique qui leur fait encore défaut. M. Jottrand ne négligeait pas de signaler les avantages économiques de la ligue des oetits Etats. Favorisée, ddt-il, par les antécédents politiques et par sa position _ géographique, la Belgique, comme ses voisins, doit participer au progrès anglo-saxon. A_ qui visitera Gênes et Anvers dans vingt-cinq ans, dit-il, nous recommandons d'observer le courant anglo-saxon établi erytro les deux métropoles du commerce continental. Reconnaissons que l'auteur a vu juste, en prophétisant il y a soixante ans, l'ampleur les relations commerciales entre Anvers et l'Italie d'une part, la Grande-Bretagne de l'autre. M. Jottrand n'a pas songé à ' encadrer le Danemark dians sa fédération de petits Etats. La Savoie et le Piémont, de même que -les riverains du Rhin, ont eu des destinées qui les soustraient à la possibilité de l'entent entrevue. Mais celle-ci reste possible entre la Belgique, la Hollande, le Luxembourg, la Suisse et peut-être 1 'Alsace-Lorraine. L'accession de celle-ci ne faciliterait-elle pas la réconciliation franco-allemande ? Recevez, ie vous prie, Monsieur, mes salutations sincères. Ernest Strop. Lettres de Bruxelles Correspondance particulière de la «Méti opole» L'université de Gand. — Ce qu'on compte faire. — Les résultats probables. — Le bureau de polémique de la ville de Bruxelles. — Le procès Wilmart. Le 11 juillet. On a fait, et l'on continue à faire grand bruit autour de la déclaration faite, 1 autre dimanche, à Turnliout, par M. d»3 Broqueville. La « Métropole » a déjà réduit à ses jusoes proportions ce qu'il fallait retenu' de tout ce tapage. _ ^ ^ L'honorable chef du Cabinet a tenu a anir-m-er essentiellement qu'il voulait maintenir l'union nationale et arranger les choses de manière que personne, ni flamand, iii A\al-lon ne puisse se considérer comme paria dans notre pays. Mais, s'exclament quelques-uns, ion va réaliser la suppression de l'Université française de Gand, et la remplacer par une Université flamande. Que faut-il en croire? Je me suis enquis auprès d'une personnalité particulièrement compétente, il esi superflu de la citer, car cela lui vaudrait veut-être des avalanches de vaines apostrophes, et j'ai vraiment trop de sympathie et à'amitié pour sa personne que pour lui vouloir, en cette période de vacances parlementaires surtout, susciter le moindre ennui. — Que va-t-on faire exactement pour Gand? lui ai-je demandé. ^ — Rien n'est décidé de manière tout à fait définitive, m'a répondu mon éminent interlocuteur ; mais ce qui paraît probable, c est que l'on va dédoubler les çours des diverses facultés en commençant par la faculté de médecine. Et, sans vouloir m'aventurer, je pense que cette faculté notamment ne gardera pas très longtemps ses cours français. Non pas, notez-le bien, que le Gouvernement entende supprimer ceux-ci, mais par la force inéluctable des choses. v » Eu effet, cette faculté compte, a 1 heure présente, un peu plus de cent dix étudiants ; tous, à quelques rares exceptions près, se trouvent être des fils de la petite bourgeoisie, d'agriculteurs des Flandres, tous sont Flamands, ont été élevés dans cette langue, et comptent exercer un jour leur profession en pays flamand. H va s'en suivre, fatalement, que TOUS vont suivre les cours donnés en langue flamande, et il adviendra que Les cours français désertes se trouveront supprimés « ipso facto ». C'est évidemment dans cette pensée-là que M. de Broqueville a pu faire à M. Verachtert la déclaration que celui-ci lui aurait prêtée d'après certains journaux du Limbourg. » Il y aurait là un état de fait contre lequel toutes les déclamations ne pourraient ^rien. — Pensez-vous qu'il en soit éventuellement ainsi des autres facultés? — Dans un avenir très lointain, peut-etre, mais je ne le crois pas, m'a répondu mon interlocuteur. * « * Je vous signalais, Pu litre dimanche, cette incroyable histoire du service de l'instruction publique de la ville de Bruxelles, transformé an bureau politique, rédigeant, _ pour les journaux de l'opposition, sur papier officiel de la ville, des notes de polémiqué contre le Gouvernement. Et, sans sortir^ aucunement de la note modérée qui est de règle en notre maison, j'émettais l'avis que pareilles situations étaient vraiment inadmissibles. Ima-gine-t-on, en effet, que l'argent des contribuables, et parmi eux il n'y a pas moins d'un gros tiers de catholiques qui, que je sache, paient au même titre et autant que les autres, que cet argent puisse servir à des œuvres de polémiques?!... . C'était le bon sens même. Je me l'imaginais, et vous aussi. Nous nous .trompions. En parlant ainsi, nous avons parlé comme... des « enragés » ! Pour toute réponse à nos observations, la sage « Gazette » a trouvé cela. Ouil il faut être enragé, déclare la « Gazette » en question, pour estimer que ces choses sont inadmissibles.Je ne sais si votre correspondant tut, en l'espèce, atteint « d'une crise rabique », — comme le déclare avec une urbanité toute confraternelle notre suave confrère, — est-ce que, par hasard, oe serait lui qui est chargé de la rédaction des notes de polémique de la 6e division ? I — mais je me permets de croire moi, qu'employé au service de l'administration liberale de Bruxelles, ce frère a forcé quelque peu la note, et que son échevin lui-même se sera dit que, vraiment, il n'y avait rien de plus dangereux qu'un maladroit ami. _ v Souhaitons néanmoins que cela vailiie a ce thuriféraire exacerbé une augmentation de traitement. Et lorsqu'il l'aura obtenue, qui sait, peut-être, voudra-t-il nous dire si, à son avis, une administration publique qui se prévaut de mettre de la neutralité dans son enseignement, donne aux parents la preuve de cet esprit de neutralité en organisant dans ses services fies bureaux _ chargés d'attaquer les lois votées par la majorité légale du pays et de polémiquer avec le Gouvernement dan? les journaux, non seulement à propos de choses scolaires, mais d'affaires qui n'ont rien à voir avec les écoles. Maintenant que l'accès est passé, notre confrère voudra certes nous donner un avis, loyal et sincère. * * * Le procès Wilmart qui se traînait, languissant. a repris quelque intérêt en ces dernières journées. Et il faut le reconnaître, c'est Wilmart lui-même qui semble avoir galvanisé la torpeur qui s'était emparée de tous. Il a parlé. Dans l'organisation pénale actuelle, cela s'appelle « l'interrogatoire du prévenu ». En réalité, Wilmart a plaidé. II a plaidé « son affaire » de manière tout à fait remarquable. Pendant près de deux heures, il a exposé sem système, écouté avec une attention soutenu^ par le substitut du procureur du Roi, par le tribunal, par le public, par les avocats. Et l'un de ceux-ci, au cours de cet exposé vivant, nerveux, pittoresque et précis — oh! d'une rare précision quant aux dates; aux chiffres, aux plus menus faits, — me disait : « Quel admirable avocat d'affaires eût fait cet homme-là! » Après l'avoir entendu, après avoir entendu son avocat, Mtre Morichar, qui fut remarquable de délicatesse, de doigté, do mesure, il faut bien admettre que Wilmart n'a agi, comme il l'a fait, que pressé par les circonstances et mû par la volonté de sauver « son » chemin de fer. A côté de celui-ci il avait organisé une série d'autres affaires, toutes au plus variées; il était intervenu dans les combinaisons les plus disparates ; mais, tous comptes faits, il n'avait détourné qu'un peu plus d'un million... qu'on aurait retrouvé, et au-delà, si on n'avait vendu pour une pièce de pain tout son actif. Loin de moi la pensée de vouloir plaider la cause d'un monsieur qui eut le tort de_confondre trop délibérément le sien et celui des autres, — il paiera, et son avocat n'a. d'ailleurs réclamé pour lui que des circonstances atténuantes, — mais cette affaire aura line morale : c'est d'attirer l'attention de bien des gens sur la manière par trop indifférente dont ils remplissent les fonctions d'administrateur et de commissaire, acceptées par trop à la légère vraiment, et aussi sur le sans-sên* avec lequel trop 4* lifli^daMui* d'af faires, sans se soucier des intérêts des orean- ■ eders bazardent l'avoir de ceux-ci. * I^a loi nouvelle sur les sociétés anonymes contient d'excellentes dispositions, souhaitons qu'à la lumière des faits révélés par l'affaire Wilmart, on l'applique avec rigueur. Il est temps de mettre fin aux exploits de certains financiers et à l'inconscience bénévole de ceux qu'ils s'arrangent pour placer autour d'eux. — 1 Four les ^migrants polonais; X F Il existe en Pologne autrichienne ime so- q ciété d'émigration dont l'activité prodigieuse e et l'influence considérable méritent d'être u étudiées. Cette société, fondée en 1908 a réa- " lisé aux points de vues social et économique r une tâche ingrate, hérissée de difficultés qui <J parurent au début insurmontables, mais dont f elle a triomphé grâce au dévouement inlas- '!| sable de ses administrateurs. r Cette Société d'émigration, qui ne poursuit P aucun but lucratif, compte parmi les insti- r tutions les plus importantes qm ont surgi, depuis un certain nombre d'années, du sen- '• timent patriotique des polonais de Galicie. '! En somme, on s'étonne à bon droit que la ll tâche énorme que la société s'est assignée s n'ait été tentée plus tôt par le gouvernement autrichien lui-même. Mais celui-ci s'en est de tout temps désintéressé, laissant à l'initiative -particulière le soin d'organiser cette œuvre d'humanité, à^vrai dire très onéreuse. Ici J s'avère l'étonnant esprit d'entreprise des Po- > lonais, et leur inaltérable patriotisme qui ne * se nourrit pas de vaines paroles, de mani- 1 festations bruyantes et passagères, mais s'efforce de réaliser des œuvres utiles, capables ® i la fois de développer dans les masses popu-laires le sentiment national et de soutenir le <~ progrès économique et social du pays. Le Polonais n'est guère chauvin ; et cet aspect ^ sympathique et sérieux de son caractère prouve l'excellente qualité de son nationalis- , me. C'est chez lui un sentiment de race, g irrésistible et durable. La Société d'émigration a opéré_ des prodiges parmi les populations polonaise, et ru-thène qui émigrent en masse pour tous les , pays. La surpopulation dans les campagnes de Galicie est un des grands dangers d'aujourd'hui. Les conditions économiques de l'indus- ^ trie étant très mauvaises dans ces régions j. par suite du désintéressement du gouverne- ^ ment de Vienne qui accorde tous ses encou- ^ ragements à l'industrie du centre de_ l'empire, g et par suite aussi de la méfiance, injustifiée1 r d'ailleurs, des autres pays, il existe en Galicie des milliers de bras disponibles,^ que la terre ne peut plus nourrir. La Société d'émi- ' gration s efforce de servir d'intermédiaire ' entre les ouvriers et les pays qui réclament ^ de la main-d'œuvre. Elle a pour but encore de sauver ces ouvriers des mains des agents j spéculateurs qui ne se font pas scrupule de ^ tromper en les alléchant par de fallacieuses j promesses. Elle se propose^ en suite de systématiser le mouvement d'émigration, de le lim'i- • ter aus^i, clans la mesure du possible, car il £ n'échappe' à personne que la plupart de ces ^ émigrants forment la partie^a plus jeune de, L la population, la plus audacieuse, celle dont ^ le pays peut attendre le plus d'activité. La Société a à résoudre dans ce domaine un problème particulièrement délicat, qui est celui d'éviter le départ de cet élément actif et producteur en l'utilisant dans le pays même. On voit par là la largeur du but purement philanthropique et national que la Société se propose. Le plus important mouvement d'émigration polonaise s'est produit jusqu'ici vers la Prus- v se, où le Polonais, bien qu'entravé dans sa l! liberté politique, trouve néanmoins du tra- c vail. Afin d'éviter à ces travailleurs les tra-oasseries dont on les abreuve à cause de leur qualité de polonais, la Société s'efforce de 1 leur trouver d'autres débouchés économiques. Nous aovns dit que le gouvernement de , Vienne n'a rien fait pour encourager l'œuvre si importante dont nous parlons. Sans lui être ^ hostile, il s'en désintéresse. C'est ainsi que la Sooiété, qui réclame depuis longtemps la ^ création de consulats spéciaux aux Etats- ^ Unis et dans l'Amérique du Sud, pour le pla- :.-cernent et l'aide des travailleurs expatriés, j; n'est pas encore parvenue à obtenir gain de _ cause en cette matière. La Société d'émigration s'occupe du trans- i port des ouvriers dans les principaux pays industriels du monde, en Bohême, en Autriche, en Belgique, en France, au Danemark, Q en Suède et dans les deux Amériques. Elle ne peut, cela va sans dire, supporter les frais n du voyage ; mais elle veille à ce que le transport des émigrants so fasse dans des condi „ tions humaines, à ce que les traversées, v v r l'Amérique surtout, soient pour l'ouvrier r] exemptes des vicissitudes pénibles dont ils £ onf souvent à souffrir, par suite des mauvai-seâ installations ou du nombre exagéré des c] passagers. Aucune opinion politique n'est affichée dans cette œuvre que nous avons montrée t exclusivement humanitaire. En dépit de cette a absence d'esprit de parti, la Société a rencon- cl tré des adversaires, principalement parmi les grands propriétaires terriens de Galicie; et C cette résistance, à vrai dire, ne doit pas éton- g ner, puisque l'émigration prive certaines parties du pays des bras nécessaires à l'agncul- s< ture. Car les paysans, en général mal payés, é préfèrent aller tenter fortune à l'étranger, plutôt que de végéter chez eux.Mais, comme I dans la plupart des contrées de Galicie, la surpopulation campagnarde est plutôt un dan- C ger? cette hostilité qui se conçoit aux en- s< droits moins populeux, n'existe pas ailleurs. Il est à regretter que tous ces bras jeunes et c actifs ne puissent être utilisés dans une industrie nationale. Il y aurait là une main- 1; d'œuvre abondante et,bon marché pour met- c tre à profit les richesses d'un pays qui abonde o< en mines de toute sorte, charbon, naphte, sel, etc. . f( La Société d'émigration est dirigée par é M. Okolowicz. Elle a son siège à Oraoovie. Ses administrateurs se sont efforcés d'étendre v autant que possible l'activité et les ressorte de la société, afin de la rendre à même de h produire les résultais les plus féconds. C'est 1 ainsi qu'elle a créé, entr'autres, des asiles de nuit pour ouvriers nécessiteux. Elle possède en outre un organe périodique de propagande et de renseignements, répandu aux quatre Q ooins du monde, et- une bibliothèque très ^ fournie. Des filiales ont été établies dans les principaux centres de Galicie, dirigeant cet énorme torrent du travail populaire qui s'échappe du pays, faute de ressources et d'emplois. Franz Hellens. 1 La Famille royale à Qstende Le Roi et la Reine, et leur suite, venant L de Berne, sont arrivés à Bruxelles, hier ma- c< tin, à 8 h. 28, par l'express Bâle-Ostende. b Les souverains ont continué leur route vers ei Ostende, où ils sont arrivés à 10 h. 29. Les petits princes, et la princesse atten- u daient le Roi et la Reine à la gare. Le bourgmestre Liebaert a remis une gerbe d'orchidées à la Reine. Mgr Camerlinck, curé-doyen d'Ostende, et le colonel du 3e de ligne se trouvaient é<rale: ment à la gare pour saluer les Souvec qui li se son' rendus immed nient au haletm royal. , P Ils comptent faire un long séjour à la reine oi des pdages. " » .expansion belge en Perse —)o(— NOUVEAUX PROJETS La Perse est certainement un des pays que s Belges doivent tenir tout spécialement en ne. Nos compatriotes y occupent avec dii^ni-i des situations élevées danis les diverses dniimiistraitions gouvernementales, et ont su î faine apprécier très hautement dans l'exerce de leurs fonctions élevées. Nos commerçants pourraient certainement rofiter de oe bon renom acquis à la Belgique dans l'empire persan. De vastes projets, n. vue de faciliter les voies de communication i;térie<ure danis ce pays, vont bientôt per-îettre à celui-ci, qui est d'une richesse naïu-2'lile si grande, de donner tout ce qu'il pe«u< ornner. Il est donc à espérer que nos oom-îerçants belges profiteront de la voie qui ;iuir est ouverte là-bas, et qu'ils s'implante» anit en Perse en nombre suffisamment grand our pouvoir faine profiter notre Belgique des îssources de oe pays. Au point de vue des communications entra i Belgique et la Perse, nous avons cité qu'un ouveau service de passagers vient d'êtri lauguré par la Haniburg-Amerika Lir*te, arvice qui est con.trôlé dans notre port pa< i firme Tonnelier et Schepems et dont le pre-lier bateau, le «Christian X» a quiitOÔ Lnvers dimanche dernier. Par suite d'un voyage que notre sympa-lique consul général de Perse, M. Inouïs 'oetermrams, ne pouvait remettre, il Lui a été mpossible d'assister à bord de oe bateau à la écepbion officielle qui s'est tenue la veille. Toutefois, ainsi que tous ceux qui s'intéres-enit aux affaires avec la Perse le savent très ien, il ne pouvait laisser passer une telle ccasion d'encourager les représentants de lia lamibuirg-Amerika Linde qui travaillent 'unie façon si assidue au resserrement des apports entre la Belgique et la Perse. C'est ainsi que le mercredi 1er juillet^ M, xxnis Coeitermans a voulu voir en détail 1« uperbe bateau qui allait inaugurer ce ser-ice vens son pays d'adoption. Il y fut reçu ar M. Lucien Tonnelier et M. Salomon, liireoteur de la succursale anversoise de la lambuirg-Amerika Linie et le sympathique apitaine du bord M. lutt. - Ce bateau, vraiment remarquable au ooint e vue confort, installation hygiénique, per-îctioninemènt technique, émerveilla M. Louis k>etenmans, qui fut heureux, au nom du pays u'il représente, de remercier tous ces messieurs présents pour le beau pas qu'ils viea> enit de faire dans la voie du développement ommercial belgo-persan et de leur promette dans l'avenir comme par le passé tout :>n appui. Le lendemain, M. Coetermans réunit^ en m banquet au «Paon R°val» les officiers ,u «Christian X» ainsi que MM. André et >ucien Tonnelier, Verbeeck et Creten de la rme Tonnelier et Schepens, Salomon et lgen. M. le bourgmestre De Vos, qui ne manqua, imais non plans de s'intéresser à toute mani-:station commerciale relativement à la mC-'-opole, assista au banquet. . La petite fête cordiale et chaleureuse laissa . chacun le meilleur souvenir. BRUXELLES -)0(- Le lord-maire à Bruxelles C'est le 21 courant, à 5 h. 15, qu arrivera Bruxelles le lord-maire de la Cité de Lon-res sir T. Vansittart Bowater, baronet. < li ' sera accompagné de six aldermen: sir oseph Savorv, baronet ; the Right Honou-able sir T. Vezev Strong, conseiller privé; olonel sir Charles Cheers Wakefield; sir Edward-Ernest Cooper ; M. James Roll ; sir ohn Baddeley; de deux shérifs; lieutenant-olonel sir John Humphery, alderman, sir Yédéric-George Painter, députe ; du ^word-earer: major John-Charles Ker-Fox, Master f Arts : du Common Cryer and bergeant-t-Arms : colonel Thomas-J oseph Kea rns, ■ompanion of the Bat: du City Marshal : cap lin Alfred-Edward Wood ; du Town Clerk : r James Bell, et d'une délégation de vingt enibres du City-Council, délégation conduis s par M. Richard Davies, Justice of th« eaoe. . , La suite du lord-maire comportera, en utre, dix-huit employés et gens de service ui amèneront de Londres trois carrosses de ala et neuf chevaux. A leur arrivée à la gare du Nord, le lord-îaire et la délégation de la Ci té de Londres ront reçus par le colège échevinal et con-uits à l'hôtel où clés1 appartements leur ont fcé réservés. Un dîner aura lieu à l'hôtel, puis les hôtes e la ville de Bruxelles assisteront au parc à ne fête de nuit. , Le 22 juillet, le lord-maire et les représen--nts de la Cité assisteront dans la matinée u défilé des troupes de la garnison, placs js Palais. A 1 heure un déjeuner sera offert par Ja hambre de commerce britannique de Bel-ique.Dans l'après-midi, le lord-maire et les per-miialiiés qui l'accompagnent visiteront te liamp de bataille de Waterloo. I^e soir, un dîner de gala aura h0U au alads du Roi. , Lo 23, le lord-maire et les délégués de U ité assisteront au Longchamp-fleuri organi-> par Bruxelles-Attractions. Le soir auront lieu un dîner, puis un con-îrt au Waux-Hall • Le 24, le lord-maire et les représentants d« i, Cité, visiteront, dans la matinée, le Musée >lonial de Tervueren où un lundi leur sera rfert par le ministre des colonies. A l'issue de ce lunch, promenade dans la ►rêt de Soignes et five o'olock à Groenen-iel.Le soir, grand banquet officiel à l'Hôtel de Llle- , , A , Le 25, le lord-maire et les représentants d« , Cité de Londres quitteront Bruxelles è h. 13. Le monument Max Waller C'est le dimanche 4 octobre prochain .l'aura lieu, au square Ambiorix, 1 inaugu-ition du monument élevé à la mémoire d« [ax Waller. La nouvelle gare de Bruxelles-Midi L'administration des chemins de fer d« Etat se dispose à mettre la nouvelle gare ix marchandises de Bruxelles-Midi en ser-ce à la fin de l'année courante. Cette nouvelle gare sera desservie dnect*-ent par les trains de passage de et vert uttre et Braine-le-Comte. On transférera à tte gare une partie du service des trans-jrdements de la station de Bruxelles-Tour-/—TaxisLa commune d'Anderlecht devra établir i chemin d'accès aux marchandises. Aral. Le couronnement du Shah. Le couronnement du shah de Persô aura m le 21 juillet. A l'occasion de oet éventent, S. Exc. Mahmoud-Khan, ministre <b ?rse à Bruxelles, offrira un grand < metf ficiel suivi d'une réception et d'une usinai*.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Métropole gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in - von 1914 bis 1918.

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