La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1918, 07 Februar. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Konsultiert 17 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/9c6rx9488w/
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The Newspaper for Beigian» LA METROPOLE Il ONE PENNY L„t. cinq centimes Ri?INDE * VIJF CENT pENT: MX CENTIMES- ■ _ A Tk.TTWTl.1 1.1 PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux: 43, Chancery Lane, W.C.2 — Téléphoné : Holbora 212. ABONNEMENT 3 l~mois,r3Ish. ; £32mois, 9 sh. 125-" ANNEE JEUDI 7 FEVRIER 1918 No. 38 LA GRANDE GUERRE Réparation russe de 1 Lglise et de 1 Ltat Arrestation de Krylenko Fin des grèves allemandes les bolchéviks continuent à suivre les eS exemples de ta première révolution nçaise. Ils viennent de décréter la sé-jation de l'Eglise et de l'Etat, la con-iation de tous,îles immeubles apparte-jt à des communautés religieuses à iception de ceux servant directement culte, et l'interdiction de tout enseignent religieux dans les écoles. usqu'au mois d'octobre dernier, _ la fo!ution ignora sagement l'Eglise, st-à-dire qu'elle reconnut indirecte-nt son influence dans l'organisation ditionnelle de l'Etat. L'Eglise, de son é, accepta la Révolution et élut pour aplacer à sa tête l'Empereur déposé, "patriarche", qui fut l'ancien >mé-polite de Moscou, l'archiprêtre Tik-î. Cependant, dès longtemps avant la ite de Kérensky, les extrémistes or-îisèrent dans lés villages une propa-ade anti-religieuse déstinée,'" disaient-à contrecarrer l'agitation anti-révo-ionnaire du olergé- Après la révolution novembre, les terres de la " main-rte " fuirent déclarées confisquées, is comme toutes celles des propriétai-; terriens se trouvaient dans le même i et que cette confiscation satisfaisait cupidité paysanne, elle passa presque perçue dans le tohu-bohu général. Aujourd'hui, cependant, Trotzky s'at-|ue aux moines des villes et, en bon litique, il a frappé à la tête, et a fait :uper, à la pointe des baïonnettes par i " ministère du Bien public ", le faux monastère Alexandronevsky, dé-ndant de la cathédrale Alexandre wsky et qui appartient à une des com-nautés religieuses russes les plus ries et les plus influentes. Ce monastère me en plein centre dte Pétrograde une ritable peitite ville, habitée par des moines " plus ou moins religieux et i, sous l'ancien régime, était entière-lent autonome. ■[L'affaire de la " saisie " date déjà, ■après un télégramme officiel bolchévis-fci du 26 janvier. Ce jouir-là, les " commissaires de la Charité publique " ins- Iîrent le monastère, décidèrent de uper et prévinrent le supérieur et le opolite de la nécessité de déména-Le 28, après la- nomination d'un nmissaire" du monastère, le supe-s'opposa à l'inventaire indispensa-t refusa d'évacuer ses appartements ; r février, on fit appel à la force f t rrêta le supérieur. Le commissaire 'ossé, ainsi qu'il convient, mais 'es Lts rétablir l'ordre. Les dépêches officielles racontent les choses d'une 1 un peu plus mouvementée et disert pendant deux jours, il y eut de vé.'i-s batailles dans le couvent. Quoi en soit, ce furent, comme toujours, icaires mercenaires de Trotsky, gar-■» rouges et marins de Cronstadt, qui purent te dessus. ■Ces mesures de force ont déjà provoque de nombreuses protestations et 1 E-Pse orthodoxe a pris officiellement en F1®1'! le mouvement de révolte morale, r patriarche Tikhon, installé à Moscou, j lancé un édit excommuniant "les \io-feteurs bolchévistes de la religv>n, de la Betde la justice" et de grandes pioces-P°ns, composées pour les neuf dixièmes B femmes portant des icônes et chante"1 des hymnes, ont parcouru la capi-We pendant plus de cinq heures, assis-PF ^ deux services en plein air, l'un Bvant 1® monastère, l'autre devant l'an-[ "îue cathédrale de Ka/ao Le^ gardes |jru"!'s brillaient par leur absence et ■fotsky leur aura probablement donné Hrdre de "laisser faire ' aussi longtemps Pu' '-a foule resterait oalme, mais on re ®rquait de nombreux officiers ;;lle-■ands et autrichiens en uniforme, qui B^paient le haut du pavé comme s'ils Iballadaient sur l'Unter den Lindcn ■Pétrograde se germanise de plus en T Le commissaire des prisonniers de ■^rre de Pétrograde déclare officielle-BD! que les Soviets locaux libèrent les prisonniers de guerre " par milliers " et qu'ils se dirigent vers la capitale en grand nombre; on dit qu'il y en a déjà quarante mille dans la région où ils sauront bien "s'organiser" sous les ordres de leurs officiers pour le plus grand profit du liebes Vaterland! Un télégramme de Berlin dit que, d'après une dépêche par sans fil de Kieff, les légionnaires polonais, dont nous signalions hier l'activité, ont occupé Mohileff, le grand quartier général russe sur la route de Pétrograde, et qu'ils y auraient ! arrêté le "généralissime" Krylenko et tout son état-major ! La même dépêche dit que la révolte bolchéviste de Kieff a été étouffée et que le chef de la délégation ukrainienne à Brest, M. Holubo-vitch, a été nommé premier ministre de la république. Mais ces nouvelles demandent évidemment confirmation. On peilt en dire autant de l'avance des Tar-tares de Crimée contre Sébastopol et des échecs qu'ils infligent aux gardes rouges. D'une façon générale, cependant, il paraît évident qu'au moins en provin- j ce, et à l'exception de la Finlande, le bolchevisme perd du terrain. Le troisième congrès général des Soviets s'est terminé le 21 janvier. Il a ratifié notamment un décret abolissant l'épithète de "provisoire" accolé au titre du gouvernement bolchéviste. Ce gouvernement sera désormais "permanent". Il a été envoyé aussi un message d'encouragement aux ouvriers allemands "dans leur lutte si glorieusement commencée" (sic) et à la Finlande révolutionnaire. Le Comité central exécutif a élu 300 membres, 'dont 160 sont bolchévistes. Les organisations politiques lettones et esthoniennes ont publié des déclarations demandant l'autonomie politique de leurs nations, protestant contre leur annexion déguisée et exigeant l'évacuation des troupes d'occupation. Les négociations russo-allemandes paraissent décidémment devoir être reprises. Après les conférences de lundi à Berlin, auxquelles participa également le Kronprinz, le baron von Kuhlmann et le comte Czernin sont repartis mardi soir pour Brest, aux fins d'y poursuivre leurs pourparlers, tout '"àu moins avec les Ukrainiens. Le bruit a couru du retour des délégués bolchévistes à Pétrograde, mais il ne faut l'accepter que sous réserves. On attend avec quelque curiosité la nouvelle attitude allemande, telle qu'elle a été fixée au Conseil de lundi. D'après la Gazette de Voss, l'Allemagne serait disposée à reconnaître " l'indépendance " des Etats-frontière russes, de la Finlande au Caucase, comme un fait accompli, de conclure la paix avec -eux pour les amener au moins partiellement " en relations plus étroites avec les Centraux", de provoquer ainsi pratiquement la disparition de l'ancien grand empire russe. Il faudra voir ce que signifie cette " indépendance " ! Petits raids et activité d'aviateurs sur tous les fronts. Les grèves allemandes ont pratiquement pris fin. D'après un télégramme de Berne, une bombe aurait été jetée samedi soir par un groupe de grévistes sur la palais impérial de Berlin. Vingt-cinq arrestations auraient été opérées. o—o Le général Lemant grand cordon de l'ordre de Léopold Désireux de témoigner son admiration et sa sympathie au général Léman, le roi Albert a remis a celui-ci le grand cordon de l'ordre de Léopold. o—o Letchworth LA METROPOLE : : est en vente chez : : : : M. BEDDOE : : : : STATION ROAD : : La médaille de la Reconnaissance française à la reine des Belges [ M. Raymond Poincaré, président de la République française, a prié le roi Albert de remettre à la reine Elisabeth, de la part du Gouvernement français, la médaille de la Reconnaissance française, en hommage de gratitude pour les grands services que la Souveraine a rendus à la France au cours de la présente guerre. o—o t Benoit XV et la paix 1 k La Sun de New-York a publié une déclaration faite par le Pape à M. Ed-s ward Marshall dans les termes suivants : Il y a, a déclaré le Pape, une chose certaine dans cette guerre : c'est qu'elle a fait comprendre à des millions d'hommes la nécessité de sacrifices pour l'idéal. Cela est beau, parce s que le sacrifice élève les âmes. Ceux de vos compatriotes, ainsi que les hommes des au-'■> très nations qui participent à ces luttes gigan-a tesques gagneront moralement, et le monde it trouvera une récompense pour les norreurs qui :t l'accablent et pour les souffrances que la guer-e re a amenées. Mais tout esprit raisonnable se a dira que si l'humanité est actuellement capable de fournir un effort surhumain pour faire la guerre, dans l'avenir elle devra se montrer capable d'un effort semblable pour maintenir e la paix mondiale. :- C'est en suivant le fil d'une pareille pensée n que je suis arrivé â me convaincre de la né--- cessité d'implorer constamment l'humanité de ■s se joindre à moi pour que du désastre effroya-j ble qui désole le monde jaillisse un nouveau . courant de sympathie fraternelle qui seule ' | pourra rapprocher les peuples et leur assurer un avenir paisible.,* Le journaliste américain demanda au Saint-Père s'il estimait que l'entrée des > Etats-Unis dans la guerre hâterait et as-a surerait la paix future. Le Pape resta lt; un moment silencieux, regardant au loin *e par la fenêtre, puis lentement il pronon-f Ça: — Certainement, je crois que la participa-tion de l'Amérique dans la grande lutte est de nature à faciliter l'avènement de cette paix 1- que j'ai souvent préconisée comme désirable, 1- une paix qui assurera un sentiment de pleine [u sécurité à tous les peuples du monde. L'Amé-rique est un grand pays, où l'intelligence e£ est splendidement développée. is On remarquera que le Pape ne s'est rs plus prononcé sur 1' "impossibilité" >n d'une victoire pour les Alliés et sur la ;s nécessité de négociations immédiates. o—o 0. a~ Le cas Huysmans •i- à Quel est le ministre belge responsable le de sa présence ici? !e M. Camille Huysmans n'est certainement pas venu, en" Angleterre, sans que 'S le gouvernement belge ait été consulté. Quel est le ministre qui a émis un avis favorable à ce défenseur ardent de l'In-' ternationaie allemande ? Voilà un point d'histoire qu'il faudra éclaircir en raison des activités actuelles de M. Huysmans. Ce dernier orgatnse réunions sur réunions. Ce qu'il y dit, on le devine. î_ Ce qu'on devine moins c'est île mon-s> tant des sommes dépensées ainsi pour le 111 plus grand profit de l'Internationale al-:c 1 cm an de depuis trois ans. Elles dépas-B" sent de beaucoup les 4.000 francs par an ;s que reçoit M. Huysmans comme député. e" Et dans ce dernier cas la question se ■}' pose : Est-ce à la Nation belge à payer ie une partie de! la propagande en faveur de F Internationale allemande? ir o—o La Belgique martyre ie Toujours les déportations 1- • Des nouvelles qui nous parviennent d Belgique, par la frontière hollandaise, nous apprennent que les Allemands ont recommencé les déportations des civils. A Termonde, ainsi que dans les villa-n ges des environs, ils se sont emparés de 23.000 hommes et jeunes gens et les ont envoyé sur le front. Des mesures identiques furent prises à Assenede, Bou-n chaute, Ertvelde et dans la région de ai Selzaete. •n A la suite d'un nouvel ordre allemand toutes les femmes et les jeunes filles doivent se faire inscrire au bureau du contrôle militaire. Cette mesure odieuse a provoqué une Véritable panique parmi la population qui craint de nouvelles mesures rigoureuses dont les femmes seront les victimes innocentes. L'affaire Bolo Quel est le Mayer, banquier à Anvers? On demande les prénoms ! Le rapport du capitaine Bouchardon nous apprend que, au mois d'août 1914, Bolo a avoué à Mlle Lafargue qu'il était ruiné. Aucune trace ne fut trouvée des millions qu'il prétendit, par après, avoir en dépôt à Anvers et à Hambourg. Après la bataille de la Marne, l'Allemagne trouvant que son attaque foudroyante n'avait plus aucun espoir de succès, désira un rapprochement avec la France afin ainsi de battre la Grande-Bretagne (Il est à remarquer que peu après cette époque date la propagande anti-anglaise que l'on nota parmi les Belges et notamment parmi certaines personnalités marquantes, campagne que la Métropole a dénoncée N. d. 1. R-.). Il était nécessaire de préparer l'opirrion publique à une paix séparée. * * * On demande la liste Les documents montrent que l'ennemi décida de faire de larges sacrifices d'argent. A tous les points de vue, Bolo était l'homme qui convenait. Parmi les documents saisis par la police suisse se trouvait une liste de noms d'agents qui avaient reçu des sommes considérables d'argent de l'Allemagne. Dans ces listes se trouvait le nom de Bolo. * * * Le couvert de la religion Bolo envoya Sadik Pacha, en France a$ec des instructions secrètes pour amener un rapprochement entre la France et l'Allemagne. La Banque catholique créée à Fribourg devait fournir le capital et soutenir la presse sous le couvert defropagande religieuse. Cette idée ne fut pas acceptée par Vienne. Bolo proposa alors à von Jagow l'achat de journaux. Des documents d'origine indiscutable prouvent quelle Khédive reçut le 26 mars 1915 une somme de 2 millions 267,565 francs 60 centimes dont une partie fut remise à Bolo. Celui-ci prétend que c'est en restitution d'un prêt. Outre les publications que nous avons citées se trouvent la Revue de Paris et le Cri de Paris, parmi celles que guettait Bolo. » » • Les témoins qu'on voudrait entendre M. Salles, l'avocat de Bolo, en réclamant l'ajournement, demanda que M. Hearst, " l'homme le plus puissant des Etats-Unis, après le président Wilson, fut entendu et qu'une autorisation spéciale soit accordée à M. Mayer, banquier à Anvers, à Abbas Hilmi et à Saddik Pacha actuellement à Constanti-nople, pour apparaître comme témoins, ainsi que Pavenstedt, l'intermédiaire de Bernsdorff, actuellement en prison à New-York. * * * Nous n'avons aucun souvenir d'un-M. Mayer, banquier à Anvers. La justice française ne pourrait-elle livrer les prénoms de ce Mayer? * * » La deuxième séance Bolo nie tout La deuxième séance des assises n'a été marquée — en dehors des habituelles ripostes de Bolo, ripostes empreintes d'une suffisance de parvenu —. que par l'histoire de la mission en Amérique, Le pauvre Porchère, questionné sur ses relations avec Bolo, répondit : " Comment ne pas avoir confiance dans un homme ayant d'aussi hautes relations. Je ne trouverai aucun mal à aller en Suisse, chercher l'adresse du Khédive." Il déclare n'avoir jamais reçu un sou pour ses rapports avec des étrangers douteux. Il s'en fut rechèrcher le Khédive que Bolo avait dit lui devoir de l'argent. Questionné sur le point de savoir pourquoi il employait un chiffre pour correspondre avec Cavallini,Bolo dit qu'il devait être prudent.Une lettre de Sadik Pacha, datée de septembre 1915 fut lue, mentionnant que Bolo n'avait pas tenu ses engagements parce qu'il n'avait pas reçu les fonds. — C'est une lettre forgée,v dit Bolo. C'est du reste son système. Au sujet de sa mission en Amérique pour acheter du papier pour le Matin et le Journal et où il rencontra Pavenstedt, qui lui suggéra de voir Hearst, Bolo dit que Pavenstedt se donna comme Tchèque. Bolo nia avoir jamais parlé à Bernsdorff mais reconnut avoir accepté l'argent offert. Sur le manque d'indication du transfert de fonds de la banque Mayer d'Anvers (?) à la banque Amsink de New-York, Bolo répondit : '• C'est fort simple. La banque fit cette opération en dehors de sa comptabilité ". Quand on lui rétorqua que les 10 millions de la Deutsche Bank avaient été tracés jusqu'à lui. " C'est Hugo Schmidt qui dit cela ". o—o Une entrevue des deux Kaiser ? D'après des nouvelles de Vienne, le Kaiser ot l'empereur d'Autriche se rencontreront très prochainement à Dresde. M, Boutroux et les socialistes allemands M. Emile Boutroux, l'éminent philosophe, qui est peut-être un des Français qui connaît le mieux la pensée moderne en Allemagne, a fait à Excelsior, à l'occasion des grèves de Berlin, de clairvoyantes déclarations que nous recommandons à l'attention de tous les Belges . M. Emile Boutroux convient que le mouvement gréviste paraît considérable; le socialisme, dit-il, est d'ailleurs plus avancé en Allemagne que partout ailleurs : Cependant, même si elle existe vraiment, je ne pense pas que nous ayons lieu de nous féliciter de cette agitation. Voyez-vous, j'en suis resté à l'avertissement de Henri Heine, qui, lui, n'est-ce pas, connaissait bien l'Allemagne : " Si vous voyez les Allemands entrer en guerre civile, prenez garde ! C'est, alors que vous devrez avoir le plus peur. Car ils se réconcilieront pour noies combattre." Heine donnait cet avertissement aux Français, et il ajoutait : " Ne vous mêlez pas à leurs affaires. N'y prenez pas d'intérêt. Soyez toujours armés tant que vous aurez les Allemands comme voisins."Depuis Heine, j'ai pu m'en rendre compte, ) l'âme de l'Allemagne n'a pas changé. L'Allemagne est toujours redoutable pour ses voisins. Elle a marché dans le sens que Heine nous dévoilait. Il peut se faire que le mouvement socialiste allemand ait un aboutissement. Mais, quelque révolution qui se produise, j'ai bien peur que nous n'en retirions aucun profit. Le courant de haine qui, jadis, souleva l'Allemagne, n'a fait qu'accroître sa force absorbante. La guerre actuelle a développé encore ce sentiment. Elle lui a surtout donné, elle a plutôt fortifié, cette conviction qu'elle est la première nation du monde. — La mégalomanie allemande?... — Mieux et pis que cela ; une confiance en soi portée au paroxysme. La seule moralité qu'elle tire de la «uerre, c'est qu'elle est plus forte que toutes les nations ensemble et que la puissance allemande domine la puissance du mtfnde. C'est d'accord avec ce sentiment qu'elle reste et restera fidèle à cette profession : " Soyons unis, et nous serons les maîtres du monde!" C'est l'axiome allemand. Aussi bien le répète-t-elle tous les jours dans ses chants orgueilleux. On connaît peu, en France, le " Deutschland ùber ailes ! " Son troisième vers n'est autre que Pexaltatiori de cette formule : " Soyons unis, et nous serons les maîtres du monde!" Et ils sont unis. Et cette unité fait leur force. Ils le savent et sont imprégnés de cette idée. M. Boutroux ne croit pas qu'une révolution allemande puisse avoir lieu au cours de la guerre : — Non. Je n'y crois pas, Ils resteront unis. Certes, ils sont capables d'accepter des solutions verbales. Mais ce serait pour réserver l'avenir. Ah! ils sont habitués à la politique! Mieux qu'aucuns ils ont l'art d'admettre les mots tout en repoussant les choses. Je les ai un peu fréquentés. Ils parlent de liberté et de démocratie avec quelque élégance. Mais ce qu'ils appellent liberté eux, ce qu'ils appellent démocratie, c'est l'asservissement. Ils ont une façon différente d'entendre le sens des mots-Ce qui est certain, c'est que, s'étant longuement organisés pour être le Herren Volk — ne traduisez pas : le "peuple de maîtres, mais le peuple maître — ils ont la prétention de le demeurer. On leur enseigne dans les écoles, comme dans les universités, qu'ils sont le "peuple maître ". Ils le croient. Cette opinion ne me semble pas près d'être extirpée de leurs cerveaux tenaces. Il faudrait, pour y arriver, que les Alliés leur montrassent leur force. Ils ne se refuseraient pas à nous faire entendre que nous n'avons plus rien à redouter d'eux à l'avenir, qu'ils ouvrent leurs esprits et leurs âmes aux idées nouvelles, apaisantes et larges, et, dès qu'ils nous auraient bien convaincus et endormis par les grâces hypocrites qu'ils savent, à l'occasion, déployer, ils nous tomberaient dessus. C'est à mon avis, leur plan. Quant au parti socialiste allemand* si vous voulez moji dernier mot à ce sujet, c'est qu'il est très fort, et, de tous, le mieux organisé. Mais il est aussi passionné que les autres partis pour la domination allemande ; il est aussi orgueilleux, aussi insolent. J'en parle en connaissance de cause. Les socialistes allemands méprisent et dédaignent les socialistes étrangers. Je les ai entendus dénigrer la foi socialiste française, la dénier. La conclusion dte l'éminent philosophe est qu'il faut se battre, tenir, vaincre et "dominer, non seulement maintenant, mais pendant cinquante ans, afin que soit définitivement changée l'idée allemande de suprématie". o—o Notre journal : : EST EN VENTE AU : : : : COIN DE FRANCE : : 17-18, GREEN STREET, 17-18 : : LEICESTER SQUARE : :

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1919.

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