La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1916, 27 August. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Konsultiert 20 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/k06ww77x8b/
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LA MÉTROPOLE ONE PENNY I CINQ CENTIMES i"?fîinP" VIJF CENT ■flOLLANUt ■ „ CENXIME. PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux: 43, Chancery Lane, W.C.—Téléphoné: Holborn 212. ABONNEMENTS : 1 mois, 3 sh. ; 3 mois, .9 sh, Etranger : 1 mois, 4 sh. ; 3 mois, 12 sh 23ME ANNEE DIMANCHE 27 ET LUNDI 28 AOUT 1916 Nos. 239-240 LA GRANDE GUERRE Violentes contre=attaques allemandes LA GARDE PRUSSIENNE BATTUE F LES RAIDS DE ZEPPELINS La bataille de la Somme se poursuit Lec une violence inégalée. Vendredi a tlJ mie nouvelle avance britannique de plusieurs centaines de mètres sur les litières est et nord-est du bois des Fou-eaux (nord-est de Guillemont) avec capture de deux cents prisonniers, ainsi que je nouveaux progrès au sud de Thiep-jal, où les troupes du général Haig en-fevèrent une tranchée de 700 mètres coupant le fameux saillant de Leipzig, avec prise de 105 prisonniers. Pendant ce temps, les Français résistaient à de faneuses attaques allemandes autour de Maurepas et de la cote 121, où malgré [è caractère déterminé des tentatives ennemies, ils maintenaient tous leurs gains it consolidaient le terrain conquis. Samedi, les attaques allemandes se portèrent principalement contre le front britannique, et surtout >sur la redoute de Leipzig, dans le secteur de laquelle l'ennemi a effectué une importante concentration d'artillerie, de même sur les nouvelles positions anglaises au sud du village de Thiepval. L'importance que l'ennemi attache à cette position vitale, .point d'appui de toute son aile gauche, e~t bien illustrée par le fait qu'il n'hésite pas, pour essayer de la maintenir, de faire donner la garde prussienne, cette pierre angulaire de l'armée allemande joujours composée de troupes de premier choix, fraîches et bien disciplinées. Malheureusement pour von Falken-hayn, même la garde prussienne ne peut plus se mesurer avec les jeunes troupes britanniques de la " misérable petite armée Les régiments du Wiltshire et du Worcestershire tinrent avec vigueur sous un des bombardements les plus violents qu'on ait enregistrés jusqu'ici sur lé front anglais, et quand la garde déboucha et monta à l'assaut avec un courage auquel il est juste de rendre hommage, elle fut reçue avec tant de fermeté que son attaque ne put pas même atteindre les barbelés. Cette résistance victorieuse des nouvelles levées britanniques aux meilleurs cléments de l'armée allemande constitue fin succès marqué, dont nos amis anglais ont le droit d'être fiers. Elle montre que 'offensive britannique est irrésistible et lue tout ce que l'ennemi peut faire, c'est de la retarder en ne cessant pas de s affaiblir. Dès que les réserves allemande ne suffiront plus à cette tâche écrasante, le général Haig fera des pas de géant. En attendant, et malgré les contre-attaques de l'armée sous les ordres (le von Boehm, il ne cesse pas de progresser. Près de la ferme du Mouquet, 'es Anglais ont encore enlevé quatre Çents mètres de tranchées ennemies le l™g de la route Courcelette-Thiepval, Nturarlt un officier et 66 hommes- I ouest de Guillemont, entre les car-nt,ts et la route de Montauban, d'au-! (rft attaques allemandes ont également ltf repoussées avec pertes. ur le front français de la Somme, les 'emands ne renouvelèrent plus leurs c°uteuses attaques contre Maurepas, se contentèrent d'effectuer une fai-e reconnaissance contre la cote 121 et e a're parler leurs canons. Par contre, Champagne, dans cette région de a ure qui fut ]e théâtre de la grande ^fnsive d'automne, l'an dernier, l'enne-1 tata le terrain sur deux points en jin'.ant des colonnes d'attaque. L'une repolisse, l'autre prit pied dans un 1 saillant de la ligne française où, ,aPres Berlin, l'assaillant fit des prison-^rs mais dont il fut promptement ex-Wsé Peu après. JfUr la Meuse aussi, l'ennemi se montra :re 1' m.ais ses tentatives d'attaque con-e village de Thiaumont et les tran-l'olr 'ança'ses voisines de l'ouvrage iour 'n,-ent aucun succès et furent tou-jre "j ls"Persées avant d'avoir pu atteinte ^ ar'3e^s- L'aviation fut très ac-IfttesT' t°U.t 'e front occidental. Les pi-■'tnçais ne descendirent pas moins de douze aéroplanes et deux ballons captifs; les Allemands bombardèrent de nouveau la petite ville ouverte de Baccarat. Le calme paraît régner à présent sur tout le front russe entre la Baltique et l'aile droite de l'armée de Bothmer. Par contre, plus au sud, Letchisky est toujours actif dans le secteur des Carpa-thes. A l'ouest de Nadvorna ses éléments avancés, après avoir dispersé l'ennemi, occupèrent le village de Goûta et atteignirent, en montagnes, les sources des rivières Bystritza et Bystritza-Nadvorna dans la région de Rafolof. En Caucasie, les combats se poursuivent sur la ligne Kighi-lac Van. Après avoir occupé la ville de Mouch, les troupes russes se sont avancées jusqu'à la crête du Kourt Dagh, où elles ont fait de nouvelles captures de prisonniers. Elles continuent aussi à repousser sur Mosoul les débris défaits de la IVme armée ottomane. Sur le front de Salonique, les Serbes avancent maintenant sur l'aile gauche, mais continuent à rencontrer une forte résistance de la part des Bulgares, qui disposent évidemment d'une artillerie nombreuse et efficace. Nos amis ont fait quelque progrès dans le secteur d'Os-trovo et dans la région montagneuse de Moglena, dans la direction de la frontière. Les Anglais ont détruit trois ponts au sud de Sérès, sur le rail de Dédea-gatch, malgré la résistance des Bulgares. Ceux-ci, sur l'aile droite des Alliés, paraissent continuer à s'avancer à travers la Macédoine grecque, vers la mer Egée. D'après Sofia, ils occuperaient la plaine de Sarebachan et les hauteurs au nord de Cavalla. Les Alliés, de ce côté, se contentent, on le sait, d'observer les forces ennemies et de s'opposer à toute avance vers Salonique. Leur but est, en ce moment, non de tirer les marrons du feu pour la Grèce, mais de reconquérir la Serbie et de porter un coup droit à l'Autriche par le sud. Ils disposent sur les Bulgares de l'avantage de lignes de communication intérieures qui leur permettront, lorsqu'ils le voudront, de concentrer rapidement des effectifs sur tel point vulnérable de la ligne ennemie. Sur le front italien, on ne signale pas de changement dans.le secteur du Carso; par contre, nos amis enregistrent des succès locaux dans les Dolomites. Le raid de zeppelins de vendredi matin a été un des plus sérieux de ceux effectués par les Allemands depuis la double attaque de Londres, l'an dernier. Cinq ou six dirigeables ennemis y prirent part. Ceux qui attaquèrent les côtes sud et sud-est de l'Angleterre furent rapidement découverts et attaqués, l'un d'eux même par un aviateur qui vida dans sa direction, à bout portant, un magasin de sa mitrailleuse, mais paraît avoir été empêché de poursuivre ses opérations par un nuage de fumée noire dans lequel s'enveloppa le zeppelin. Presque tous durent se délester de leurs bombes en mer et prendre la fuite en hâte. Quelques-uns purent jeter une trentaine de bombes sur la terre ferme, sans faire de dégâts. Un ou deux des rigides cependant réussit à atteindre les confins de Londres, tuant 8 personnes, en blessant 21 et faisant assez bien de dégâts, notamment dans une usine d'énergie électrique et dans des fabriques de mécanique. Les pompiers maîtrisèrent rapidement les incendies provoqués par les bombes incendiaires. Presque simultanément, les aviateurs navals anglais effectuèrent un raid sur les hangars à dirigeables des environs de Namur. Deux d'entre eux furent atteints, mais la brume empêcha d'observer exactement les dégâts effectués. Un des avions n'a pu regagner sa base. Un navire d'abordage anglais, le Duke of Albany a été torpillé et coulé en mer du Nord jeudi par un sous-marin ennemi. Deux officiers et 22 hommes se sont noyés. L'appel des hommes de 18 à 40 ans Plusieurs lecteurs nous écrivent : " L'article 1er de la loi du 21 juillet est ainsi com;u : " Article 1er. — Sont tenus à l'inscription, tous les militaires belges nés après le 30 juin 1876 et avant le 1er juillet 1898, sauf : " i. Ceux qui, à la date du 21 juillet 1916, se trouavient dans la partie de la Belgique occupée par l'ennemi; " 2. Ceux qui font déjà partie de l'armée belge : sont considérés comme en faisant partie, les militaires qui, depuis le 31 juillet 1914, ont été déclarés inaptes au service, mis en congé ou LICENCIES pour quelque cause que ce soit." Est-ce que les gardes civiques licenciés à Bruges et à Ostende en octobre 1914 doivent ou ne doivent pas se considérer comme " militaires licenciés "? " 11 ressoc-t de renseignements qui nous ont été fournis que tes gardes civiques ne Mint pas considérés comme " militaires " et doivent se faire inscrire suivant les prescriptions de la loi. La Commission du retour Le conseil de cabinet réuni mardi à Sainte-Adresse, sous la présidence de M. de Broqueville, a arrêté le texte des arrê-tés-lois préparés par la Commission spéciale dite " Commission du retour ". Parmi ces arrêtés, figurent ceux qui é-dictent des peines contre les Belges—rares, disons-le bien vite—qui se sont mis au service des Allemands pour les aider, soit par 1 espionnage, soit par l'émission de gaz asphyxiants dans les feuilles à la solde des Kommandantur Prussiens de jadis, Prussiens d'aujourd'hui Ce n'est pas seulement à des ordres, mais aussi à des traditions qu'obéissent les soldats du Kaiser quand ils se livrent aux exactions par lesquelles ils signalent leur passage. Il y a cent ans, c'étaient les mêmes hordes de pillards dont la patte brutale se faisait sentir cruellement aux populations paisibles, innocentes victimes de la guerre ! Voici ce qu'écrivait ' Gronow dans ses Réminiscences de 1815, lorsque les troupes de la Sainte Alliance occupèrent Paris : Les troupes de Blùcher étaient logées chez les habitants, qui étaient forcés de les nourrir et de les habiller ; dans un ordre du jour que j ai vu, Blùcher ordonnait aux habitants de fournir à chaque soldat prussien, avec un lit contenant une paillasse, un matelas de laine, deux couvertures neuves et une paire de draps. Les rations journalières de chaque soldat se composaient de deux livres de viande de boucherie, d'une bouteille de vin, d un quart de livre de beurre, d'autant de riz, d'un verre de cognac et de tabac. Les généraux de Blùcher occupèrent les meilleurs hôtels du Faubourg St-Germain, le général Thieleman occupa celui du maréchal Ney où il prit possession de force delà vaisselle, des voitures et des chevaux. D'au-tre"S généraux prussiens agirent de même. Les Russes et les Autrichiens entrèrent peu après nous à Paris. Les Prussiens, qui bivouaquaient à côté de nous au bois de Boulogne dans les premiers jours de juillet, s'amusaient à causer les plus grands dommages sur tout ce qui les entourait ; ils abattirent les plus beaux arbres et mirent le feu à la forêt en plusieurs endroits. Il est agréable de rappeler que le duc de Wellington adopta un système bien différent avec les habitants du pays. Toute réquisition était régulièrement payée. L armée anglaise donnait ainsi un exemple de générosité et d'humanité qui fait honneur non seulement à la nation mais aussi à la profession des armes. Ceci démontre, s'il en était encore besoin,que la bête prussienne doit être châtiée durement et définitivement mise hors d état de nuire, sinon elle recommencera la guerre des qu elle le pourra. Nous espérons que les Alliés, se souvenant des exactions allemandes, feront entrer dans le lourd cerveau teuton la crainte des repré-' sailles. La race germanique n'est sensible qu'à la force. Essayer de tout autre moyen c'est peine perdue. Le " Berliner Tageblatt " reparaît Le Berliner Tageblatt a reparu sans l'éditorial habituel de son directeur Théodore Wolff. Le général von Kessel, commandant la pla.ee de Berlin, n'a en effet permis la continuité de la publication de ce journal qu'à la condition que Wolff cesse d'y collaborer. lia interview de M. Briand. Un journal progermain d'Amsterdam ayant publié un article tendancieux, dans lequel il développait cette thèse, à savoir " qu'un impérialisme français était bien plus à craindre que l'impérialisme problématique allemand-, et qu'une victoire française, par conséquent, ne semblait guère désirable M. Briand, président du conseil, à qui le correspondant du Telegraaj d'Amsterdam vient de soumettre cet article, a fait la réponse suivante : Comme on reconnaît bien là l'éternelle manière allemande ! C'est toujours la même histoire : toutes les nations ont des ambitions impérialistes, excepté l'innocente et pacifique Allemagne ! Cette guerre en est d'ailleurs la preuve ! Ce qu'il y a de plus étrange, c'est qu'en dehors de l'Allemagne il y ait encore des gens qui croient — ou qui font mine de croire — à toutes ces fables d'impérialisme français, l ue menace pour les neutres ! On n'en croit guère ses oreilles quand de pareils propos vous arrivent, car qui dit " impérialisme " entend bien " politique d'agression et de conquête ", n'est-ce pas ? L'histoire de ce dernier demi-siècle n'a donc rien appris à ces meneurs d'opinion publique qui, dans les pays neutres, ne craignent pas de se faire l'écho de pareilles énormités. Mais, à chaque page de nos annales s'inscrit la réfutation de toutes ces fantaisies calomnieuses. A-t-on jamais vu un pays plus pacifique que le nôtre ? Que n'avons-nous pas enduré pour sauvegarder ce trésor précieux qne l'on nomme la paix ? On peut même se demander si cet amour poussé à l'extrême limite n'a pas contribué à déchaîner la guerre qui, depuis deux ans, ensanglante toute l'Europe. Nos ennemis n'ont-ils pas pu se faire une idée erronée de notre conception de la dignité nationale ? Qui nous le dira ? Toujours est-il qu'aucun pays au monde n'a jamais été plus systématiquement et plus souvent provoqué par un voisin qui faisait l'impossible pour amenerdesconflits, que la France ne l'a été par l'Allemagne.Les provocations allemandes sont innombrables depuis l'affaire Schnaebelé en r887 jusqu'à l'atterrissage du zeppelin IV à Lu né ville, en avril 1913, et l'incident de Nancy, quelques jours plus tard, sans parler de l'affaire des déserteurs à Casablanca, en septembre 1908, et du coup d'Agadir, le 1er juillet 1911. Malgré les preuves irréfutables de la mauvaise foi de nos adversaires et l'évidence de notre bon droit, nous nous sommes soumis à l'arbitrage — qui nous donnait généralement raison ; nous avons consenti des accords directs qui nous coûtaient souvent une concession d'amour-propre. Que voulez-vous ? Pour la paix, il faut bien faire quelques sacrifices. Le monde a été témoin de notre bonne foi sans bornes et a dû souvent être stupéfié de notre patience et de notre calme. Ni calme ni patience n'ont pu, cependant, conjurer la catastrophe que l'Allemagne, assoiffée de conquêtes, a âprement voulue et méthodiquement préparée. Son but était toujours de nous forcer à déclarer la guerre, comme Bismarck y avait réussi à l'aide d'un faux. S'apercevant que, malgré tout, ses projets s'écroulaient, car nous étions bien décidés à lui laisser la responsabilité pleine et entière de son crime devant le monde et devant l'Histoire, l'Allemagne nous a déclaré la guerre sous le pauvre prétexte que des aviateurs français avaient lancé des bombes sur la voie ferrée, près de Carlsruhe et de Nuremberg. Or, vous savez que dernièrement ces allégations ont été déclarées mensongères par des personnalités officielles allemandes. Voilà, en résumé, l'histoire des provocations de l'Allemagne vis-à-vis de la France pacifique, depuis bientôt quarante ans. Je refuse de croire qu'il existe des neutres sincères qui, en prévision de la victoire des Alliés (une victoire dont plus personne ne doute, pas même l'officielle Allemagne), craignent plus l'impérialisme français que l'impérialisme allemand, dont le premier acte dans cette guerre fut l'assassinat de la Belgique neutre. Quant à cçux des neutres qui ne sont pas sincères, ils île méritent aucune attention de notre part, et nous n'avons pas à tenir compte des opinions éventuelles qu'ils peuvent émettre. La puissance des Alliés effraie l'ennemi La Bremer Burger Zeitung écrit : " Nos adversaires ont rassemblé, avec le secours du Japon et des Etats-Unis, un matériel formidable, l'Angleterre a fait un effort militaire qui n'est pas dans ses habitudes, l'Italie s'est armée, la population russe offre des ressources inépuisables ; il n'est point douteux que nos ennemis disposent de tous les avantages du nombre. C'est ce qui constitue la marque originale de la période actuelle ; attaquer à la fois de l'ouest et de l'est, nos ennemis l'ont essayé déjà maintes fois, mais jamais ils n'avaient mis sur pied des effectifs comparables." L'aviation belge M. René Baz,in décrit dans l'Echo de Paris un centre d'aviation belge : Bientôt, nous entrons dan*» un vaste terrain nivelé, inculte, où se dressent des ba-1 aquements d aviation. Les pilotes nous montrent les grands biplans destinés aux expéditions de bombardement, et les avions de chasse, tout petits, rapides, aux ailes maquillées. Sur le capot d'un des grands appareils est peinte une tête de mort; sur un autre, un hibou. Ce sergent qu'on ine présente, et qui se nomme Vermeulen, est 1 inventeur d un système de lance-bombes adopté maintenant par les aviateurs français et anglais. J'entends le ronflement d'une hélice et je sors des hangars. C'est un monoplan Nieuport qui va faire une randonnée au-dessus des lignes allemandes. Le mécanicien écoute le moteur. Il touche les fils d'acier, les ailes. Autour de lui la tempête de vent couche 1 herbe. Le pilote, tranquille, vêtu de fourrure, casqué de fourrure, plaisante avec les camarades qui lui souhaitent bon voyage, et je suis frappé dè la façon dont ses longues lèvres prononcent les mots si bien martelés et lancés qu'ils se font jour dans le bruit de la machine. J'interroge : - Quelle profession, dans le civil? Avocat à Anvers, trente-cinq ans; il plaide fort bien et plane de même. J'ai déjeuné au mess des aviateurs, c'est-à-dire parmi la jeunesse et les belles histoires, vraies et invraisemblables. J'avais devant moi un bachelier qui a fait une chute de 4.000 mètres et, parvenu, tant bien que mal, à redresser l'appareil à 300 mètres du sol, a été retiré de dessous les débris; il raconte l'aventure sans aucune émotion, comme une chute de cheval. Un de mes voisins a, malgré lui, touché le sol de la Hollande, au milieu d un village populeux, et comme on venait pour séquestrer l'avion^ s'est envolé. Je me demande ce qu'ils seront, un jour prochain, ces jeunes gens, car enfin la paix viendra et il leur faudra descendre parmi les hommes, à titre définitif. Je ne les vois pas tout à fait semblables à ceux qui les ont précédés. Ils au-iont reçu la leçon d'énergie, que certains avec un peu de naïveté allaient chercher en Amérique; ils ne douteront plus qu'il y ail une patrie, un droit, un honneur, une foi ; ils serpnt prémunis contre l'abominable propagande qui va, de nouveau, tenter les faibles, les persuader que nous avons d'excellents amis en Allemagne et que la vie est faite pour s'amuser. Avant de quitter le camp d'aviation, je feuillette plusieurs albums d'admirables photographies militaires. L'officier qui dirige le service photographique projette, sur un écran, des images si parfaites des tranchées allemandes, que les profanes eux-mê-mes distinguent l'emplacement des mitrailleuses, I homme de garde auprès de son lance-bombes, et jusqu'aux petites ornières imprimées dans la terre par le passage d'un chariot de munitions. Le cardinal de Reims et celui de Cologne Extrait du Matin de Paris du 22 août : Dans la cathédrale si affreusement mutilée, mais toujours debout et victorieuse, j'ai entrevu le cardinal-archevêque de Reims. Seul, agenouillé dans la poussière, insensible à tous les bruits du dehors, le vénérable vieillard faisait son " chemin de la Croix". Un peu plus tard, dans le nouvel hôtel aichiépiscopal si voisin de l'ancien que les obus qui ruinèrent ce dernier éclaboussé' rent sa façade de leurs éclats, Mgr Luçon a bien voulu me recevoir. — Je n'ai quitté Reims, me dit-il, que'poui le conclave et, récemment, pour un séjour de deux semaines à Paris. Ma place est ici. Je ne la déserterai pas. Je désirerais entretenir Son Eminence de certaines manifestations récentes du clergé allemand : du scandaleux discours prononcé à Vouziers, en présence du Kaiser anti-romain, par le cardinal von Hartmann, archevêque de Cologne ; de la campagne' menée par les journaux catholiques d'outre-Rhin contre le pèlerinage de Lourdes, au profit des " madones allemandes"; car, de même qu'un vieux Dieu germain, ils ont des vierges teutonnes, walkyries mal baptisées, toutes propres à bénir les incendiaires de Louvain et de Reims 1 La plupart de ces faits sont connus de Mgr Luçon. Pour le cardinal von Hartmann : — J'ai évité, me dit l'archevêque, de lui adresser la parole au conclave, à lui comme à tous les " porporati " autrichiens ou allemands. J'ai dû protester contre le fait qu'il ait officié pontificalement à Laon, sans l'autorisation de l'ordinaire. Il n'en avait pas le droit ! Alors même que le diocèse de Soissons eût été déjà annexé à l'empire allemand, ni les circonscriptions ni les juridictions ecclésiastiques n'auraient changé...

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1919.

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