La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 06 Juli. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Konsultiert 28 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/q23qv3d51k/
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*-~. ANNEE. 22ME |A GRANDE GUERRE. il DISCOURS DU KAISER.-PAS DE NOUVELLE CAMPAGNE D'HIVER?L'ECHEC DU KRONPRINZ EN ARGONNE—LA RETRAITE RUSSE.— LES OPERATIONS ITALD2NNES—LE SULTAN DE TURQUIE EST-IL MORT?ATTAQÜE AEREENNE A HARWICH. vient de com- d'habitude on «lucubrations de ce ii 3a Majesté Guillaume Lgttre un nouveau discour EL sous silence enrage/" mais aujourd'hui il a dit au chose d'intéressaht et dorit on Ichien • •tt* jLjJ\. ÉTROPOLE A LONDRES. N°- 187. DENVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT MARDI 6 JUILLET 1915. LA JUSTICE ALLEMANDE. —♦■—■ UN JUGE BELGE CONDAMNE. LES MENSONGES ALLEMANDS. METHODE ALLEMANDE. LES PRETS AUX BELGES. AU PAYS. PRETRE TEMOIGNAGE D'UN " BELGE." LES TROUBLES DE LIEGE. UN AVIS INTERESSANT, Une. des dernières condammations mfligee par les tribunaux extraordinaires allemands, a Bruxielles, feit grand -bruit dans emoade du Palais, dit te " XXe Siècle." L histoire vaut d'etre contée. M. Etaiüe Ernst, juge au tribunal de première iasttoee de :Bruxelles, passant ces dienriers jouirs, bou'levaxd du Nord, apercut a la montre d'une boutique allemande ou s'étalent a profusion avec le portrait au Kaiser, des journaux et des illustres d outreRhin, une affiche collée sur la vitrine meme et représentant ' des Belges francs-trreuxs. C'était un de ces factums mensóngers comme l'eanemi en a répandu a profusion dlans les •pays neutres pour essayer de justifier ses pares teruautés et oü l'oa voit des civils, armes de ïuaas et die revolvers, metten* en joue de paicifiques soidabs. Provocation évidente et Voulue. Des passants s'en montraient justement offenses. M. Ernat, sans faire part a personne de ses intentions, pénetitta dans le magasin. La tenancière s'empressa vers client, la bouche en, cceur. Estrce vous, Madame, qui taagasin? „, Sans doute, Tépliqua la marchande enexcellent francais.-. Comment osez-vous, Madame, poursuivitM Ernst, affic-her ainsi en pleine ville que lesBelges sont des francs-tireurs? C'est de la provocation et je me plaindrai. Je vousdonne cinq minutes pour enlever ce papier devotre étalage. Si vous vous refusez, ]esignalerai le fait a la " Kommandantur, La femme imméddatement changea de ton et entra d!aas urne violente fureur. Elle emit enlangue teutonne quelques onomatopées mcompréhensibles, aooompagnées d'un torrent d'imprécationB et de blasphemes. Averti par les glapissements de son épouse, le mam de la libraire vint se mêler a la " conversation. Ce eommeircant portait un uniforme guerrier. Son premier soin fut de demander le nom et 'la qualité du troulble-fête; son second de quénir un soldat et de conduite le juge a la " Kommandantur." Le magistrat dut subir le désagrément de cette double compagnie et aecompagnei les deux hommes rue de la Loi. On le relacha après verification de son iden- tdté.1^^ Quelques jours se passèrent. Le ]uge biruxellois fut invdté a com.plaraitre devant un officier de police allemand. Celud-ci'prit acte de la protestation et, après avoir éoouté M. Ernst, il lui donna connaissance d'une plainte detafflée de la conrmercante, plainte dans laquelle I'incident était naturellement dramatise, denature, ampldfié., teS M. Ernst, en bon magistrat, s'empressa de prendre des conclusions. Il fit valoir que n'ayamt comaJis aucune infraction, a regard de 1'armee ou de l'autorité allemande, il S'agissait ia d'un délit de droit commun pour lequel la juridiction ordinaire seule était com'pétente'. Quant au fond, il déclara que d'admimstrstion allemande ayant interdit les drapeaux, 'chafflbs, écrits'ou dessins pouvtant froisser l'armée d'oecupatiion. deviait', 'dans une egale mesure, respecter les susceptdtoilites des 'citoyen® belges. Tel devait d'ailleurs avoir 'été le'sentiment de a'autoxité •supérieure alle'marude' puisque Faffiche offensante avait été, depuis, déeeüée de la vitrine et mise moins en evidence au fond de l'étallage. La " Kommandantur " ne s'inoHna pas devant pes raisons et renivoya M. Ernst devant 'un tribunal extraordinaire, siégeant a huisclos, oü il eut la surprise d'apprendre qu'on l'inculpait a la iois pour menaces, tentative de contraimte, injures et VIOLATION DE DOMICILE! Le tribunal considérant, sans doute, que les griefs de la plaignante étaient' excessife; n'osa pas maintenir les trois preniières preventions, mais il jugea la quatrième dument établie et condiamna M. Ernst pour violation de domicile a une amende de trois cents marks en vertu du code pénal allle- mand.!''^n1^^1sl^ï&s;,'^!' , Le juge vöulant pousser l'affaire jusqu au bout, s'adressalaussdtöt a M. von Bissing pour lui signaler l'étrange conception que la magdstratuire allemande avait de ses devoirs et l'interpétation evidemment abusive que ce tribunal donnait des articles du code pénal beige et même allemand relatif a la violation de domicile. Il fit remarquer de plus au gquvemeuir general qu'en vertu de la Convention de La Haye le code pénal beige seul était applicable dans le territoire occupé et que d'après ce code il était justiciable comme _* _iJ- J^ l'n' nnnm A\* A .irinrvöl TH j^y\TVi-r\l QI.O ilo Le tribunal correction'nel de Liége voyait comparaitre devant lui le respectable total de 63 prévenus, dont 27 femmes, * Flémalle, Seraing ou Tilleur. sont des houilleurs, lammeurs les inculpées, des femmes d^uv^_eis; est détenu, Pierre Mart. ré- Nous avons reproduit l'information pandue par la télégraphie sans fil allemande au sujet de declarations faites par un pretje beige dans le "Boerenbond Blad" de Bruxelles (?). Le "Telegraaf" reproduit cettedéclaration qu'ii trouve dans le " Boerenbond BTad " du Brabant du Nord (Hollande) et due a un religieux " hollandais," le R von Eisen. Vodci ce qu'éorivait ce "Beige' : "Si le Bon Dieu devait intervenir avec force, 'écrit-il, le monde resterait ce qu'il était avant la guerre, c'est-a-dire un troupeau de bêtes. Puisque l'humanité ne s'amende pas après tant de malheurs, Dieu doit permettre que les hommes se punissent beaucoup plus et bien plus longtemps. Si la société est si pourrie qu'elle ne croit plus a Dieu, qu elle n'écoute plus l'Eglise, qu'elle laisse toutes les passions se déchainer et qu'elle est devenue l'égale du monde des bêtes, qu'on me dise alors a quel moyen il faut rocourir pour la convertir? Il n'y a pas d'autre moyen, a mes yeux, que la guerre, la peste, la famine et d'autres calamités. Puisque les coups que les hommes recoivent ne parviennent pas a leur ouvrir les yeux, car nous entendons dire qu'il y a encore peu de changement a constater dans les mceurs, je suis d'avis que la Providence agit sagement en n'intervenant pas. Je crois que des calamités encore plus graves s'abattront sur le monde et que nul ne peut en prevoir la fin. "La Belgique a été éprouvée.^ mais elle n'en a tiré aucune lecon. Qui n'a pas eu a se olaindre de la légèreté de la conduite des réfugiés, de leur ignorance en matièies religieuses, de leur indifference et de leur ingratitude. J'ai parlé dernièrement avec un prêtre 'hollandais' qui venait d'arriver de Belgique, oü il avait passé la moitié de son existence. Je hii demandais ce qui se passait en Belgique. Il répondit sans hésiteT: ' La situation y est excellente. C'est ce qu il y a de mieux au monde. Jadis, on ne voyait plus d'hommes a l'église; nous autres, ' prêtres, nous ne pouvions pas sortir le soir, surtout le dimanche, a cause des scandales qui se passaient dans la TÜe. Actuellement, tout est change. Nous nous trouvons sous la poigne des fonctionnaires allemands qui savent comment il faut s'y prendre. Ils ont mis de la discipline et du bon ordre. Lea églises sont fréquentées par les soldats allemands qui s'y cpnduisent; bien. Les Belges commencent a imiter leur exemple'. " Les Belges ont été privés contre toute justice de leur indépendance. J'espère qu'ils la Tecouvreront un jour, mais il est nécessaire qu'ils supportent encore pendant dix ans le joug allemand. Il se pourra qu'alors ijs deviennent des cathollques oonvenables et des catholiques sans reproches. La guerre aura été pour eux une grande benediction.' " Nous devons prier pour la paix, conclut le P. von Eisen, mais si la paix ne veut pas encore apparaïtre, nous nous garderons bien d'en vouloir a Dieu. Au contraire, nous devons louer sa sagesse. Nous devons nous soumettre a' ses desseins et applaudir." Si ce R.P. voulait bien balayer devant sa porto et faire ce qu'exigent l'amour de la vérité et la charité chrétienne, sans parier de la neutralité, il est certain qu'il aurait fait plus de bien a la cause qui doit lui être chère. L'injure sied mal a un homme qui porto la buxe; il oublie, du Teste, que les catholiques belges s'accommodent mal de la domination, d'oü qu'elle vienne. La Federation des notaires belges en Angleterre a son attention vivement attirée en ce moment sur la situation de jour en jour plus difficile, faite aux personnes riches en Belgique, mais dont les ressources en Angleterre sont épuisées ou bien prés de l'être. La plupart de ces personnes se sont adressées ici aux banques belges, mais, ne pouvant offrir les garanties exigées, elles n ont pu odtenir aucune ouverture de crédit, malgre ia preuve de grands depots en comptes courants en Belgique, le cautionnement de leur signature par d'autres Belges riches, etc.... Il s en suit cette anomalie: que de nombreuses families sont sans ressources alors qu il pourrait leur être accordé sans danger un large crédit Cette question financière est devenue aujourd'hui tellement;grave que bien des personnes, voire même des families entières, .sont obligees de rentrer au pays, contrairement a l'avis affiche au consulat; mais en presence dela misère a breve échéance, on prefere se soumettre au joug allemand avec toutes ses exigences et ses dangers!i*f; ... Les notaires surtout connaissent la toste situation faite ainsi a nombre de leurs clients, dont les plaintes leur arrivent journellement, et leur federation *a cherché a y remedier. Grace au concours de personnalités anglaises elle a pu créer un comité en vue de la constitution d'une société puissante, ayant pour but—sans profits pour elle et a un taux d interets relativement minime—d'avancer aux Belges notoirement reeonnus comme riches, les mensualités nécessaires. Mais comme elle a besoin encore, pour la mise en marche de cette .société, de l'appui, si pas financier du moins moral du gouvernement beige, et que pour l'obtenir elle dort pouvoir prouver Tintérêt public de ces pTêts, la Federation des notaires serait tres heureuse si les personnes intéressées a de pareilles ouvertures de crédit voulaient se faire connaitre. Les lettres peuvent être envoyées au présidentdent" Notaire Em. Butaye, 50, Station-road, Sidcup (Kent)." Elles seront considérées comme confidentielies et ne seront remises au omiTOTTiement beige que s'il les exigè.. tous habitant Les inculpésverriers, etc;Un seulMe Charles Philip4 defend ce: Mes Lebeau, Groven, Lafontaine, Deitz et Dubois-GuUlot se partagent la defense des autres. Il sont tous inculpés d'avoir pillé, au cours des grèves du 19 raai dernier, des magasins situés a Seraing, rue Ferrer, rues du Papillon, du Cheney de Chatqueue, Cockerill, etc. Sous la présidence competente de M. Bonjean les débats s'ouvrent par les depositions des prévenus qui a peu prés tous maintiennent n'avoir fait que ramasser la provsnde que d'autres leur jetaient dé l'intérieur des magasins Puis vient Faudition des témoms a charge, commissaire de police, négociants lésés. L'un d'entre eux se plaint même d'un dégat de 12,000 francs. Les témoins a décharge déposent selon le type habitnel a ce, ^enre de témoins. Après quoi, Me Loiseau, du banc du minstere public, demande quelque indulgence pour les accuses. " C'est trois ans de prison que le tribunal pourrait inniger a certains d'entre eux, pour soustraction par menaces avec effraction dans des maisons habitées... en plus des pénalités encourues pour recel. Mais je tiens a proclamer que si des scènes de ce genre se reproduisaient, c'est la peine de rigueur que je réclamerais du tribunal..." Avec grande eloquence, les défenseurs requièrent a leur tour la clémence et invoquent les circonstances atténuantes. Le jugement sera rendu prochainement. üoins quelque L tirer les conclusions qu on veut.La 4re sera finie pour Ie mois d'octobre a-t-il et l'Allemagne ne f era pas une nouvelle ipagne dhiver." On peut s'en réjouir, car iglarhétorique du Kaiser on peut lire que jes operations ne se font pas tout-a-fait selon L désirs et si la grande offensive, dont les LLratif's' se voient dans l'Argonne, ne réLit pas avant la fin d'octobre, la guerre se Irmiaera parce que l'un des belligérants—on lequel—demandera la paix. C'est quoi sous peu, un effort considerable—Ie Lier-iera tenté, et si les Allies parvienL a opposer aux hordes allemandes une reTstance obstinée, on* ne tardera pas a voir Allemagne, enfin, mettre les pouces. Doiton voir dans les violates sorties des Demands, dans l'Argonne, ét dans la region Anas, un symptöme de cette suprème offenJL? ón ne Ie sait, mais il est a supposer 'les-Allemands, comptant sur Ie manque de unitions sur lequel les journaux ont tant misté voient Ie moment venu pour se lancer au Uier assaut; d'autre part il est peu probable £e von Mackensen, qui tente son grand effort Intre Varsovie,- puisse se passer de troupes iffisantes pour les envoyer dans l'ouest. _ Daas tous les cas les attaques dans la region Arras contre Souchez, contre Ie labyInthe," sur la Moselle, et dans la partie ouest ju Boisle-Prêtre, n'ont guère eu de résultat bpréciable, puisque d'un cóté les attaques jit été aussitót arrêtées, et dé l'autre cóté les Iemands n'ont réussi qu'a reprendre -pied tor un terrain qu'ils avaient occupé aupara- |ant- Le Kronprinz n'a pas eu de veine, non ftts dans "l'Argonne; nous savons par exlïiénce que les Allemands sont poursuivis jar la déveine quand ils se mêlent de fixer dates, et le 4 aoüt—pourquoi diable, tendre eette date fatale?—pourrait bien Biquer pour son Altesse Impériale, une nouIe semonce, mais plus verte, de son impelal père. Les 45,000 hommes que le Kronprinz a lassés sur un front de quatre kilometres, ntre le Four de Paris et le bois de la rurie, dans l'intention de briser les lignes taajaises, sont revenus tout penauds de leur [venture, car ils ne réussirent même pas a tteindre la seconde ligne francaise, et en utre cette offensive laissa sur le champ de «taille prés de 10,000 morts et blesses. La leilleure preuve de eet échec de dimension j trouve dans le communiqué allemand, qui 'en .souffle mot. Et cela prouve, en outre, tie. les Allies attendeht de pied f enne. En Eussie, la situation Teste stationnaire. es engagements, sur la nature desquels étrograde ne s'étend pas. se sont livrés sur Bzura, et entre la Vistule et la Bug. Une tensive ennemie. sur le Wyznica fut arrêtée, ]t autour de Krasnik, oü l'ennemi avait conpntré son effort principal, il fut repoussé. ai contre sur la Gnila Lipa, oü comme nousSvons vu les Russes n'offrent qu'une résiskfflce temporalre, nos Allies ont été repoussés PS la ZÏota Lipa, et y ont perdu quelques ffiiers de prisonniers. En Italië-, oü la prise de Tolmino n'est pas |ncoie officiellement confirmee, le duel d'arlerie-dans le Tyrol, le Trentin et la Carniole pönfinue, de même que les attaques et contrel'taques sur les pentes du Pal Grande et le plateau de Carsic; V, guivant le communiqué jutrichien, les efforts des Italiens pour capper la position de Woltschach, a l'ouest de "olmino, n'ont pas réussi, et les troupes des ''pes y furent repoussées. La lenteur des pérations de ITtalie ne doit cependant éton'fl' personrie, car sur lTsonzo les Autrichiens ut creusé des tranchées formidables tout prés ufleuve. Les troupes italiennes se trouvent pc en face de la grande difficulté de garder leurs positions sur l'autre rive du fleuve avec want eux des retranchements laborieusepent construits et sans place pour se mouvoir. .Dans les Dardanelles, dit une dépêche de Mytilène, les Allies ont commence une attaque pombinée par terre et par mer, -dont nous appiendrons, sans doute sous peu, des détails 'S complets. "En même temps nous parNnt, de Constantinople, la nouvelle que le pultan aurait rendu son ame de fourbe a Kahomet, mais les jeunes Turcs garderaient povisoirement: la nouvelle pour eux. Il est Nrtain que ï'état de santé du chef de FEmpire Futc laissait beaucoup a désirer, mais en ces ™mPsde rumeurs extraordinaires, il est bon p se métier; néanmoins eet evenement pourfait infhiencer de beaucoup le cours des operations actuelles.- I "'Amsterdam"'on annonce que suivent le pmmuniqué officiel du grand quartier alleParid, des engins aériens auraient bombarde Felort de Harwich et une flotille de contreTOilleurs anglais, amarrée dans le voisinage Pu fort. Mais jusqu'ici les autorités anglaises Pont guère eonfirmé la chose. 'Methode allemande, organisation allemande, "Deutsche Vollstandigkeit" ! Des critiques amers n'ont que ces mots-la a la bouche. A les entendre, tous les succes, d'ailleurs temporaires, que les Allemands ont obtenus jusqu'a présent, dans la guerre mondiale, sont dus a la fagon dont ils savent tout, calculent tout, prévoient tout, et n'oublient, en rien, le plus petit détail. D'après nos critiques, cette qualité serait essentiellement germanique. Les Francais, les Anglais, les Italiens, les Belges peuvent avoir plus de génie (merci!), individuellement ils peuvent 'être les meilleurs, mais ils ne sauraient s'organiser comme on peut seul le faire a Berlin, et ce défaut retardera toujours leur victoire. le Ne discutons pas, voyons plutót a l'ceuvre cette fameuse methode, et citons un exemple, d'après des sources allemandes qu'on ne pourrait suspeeter ds partialité. tenez ce LEUR DERNIÈRE LEVEE. Jusqu'ici tout le monde croyait que les Allemands, pour combattre les troupes des Allies, ne disposaient que de soldats vivants —si pas vivaces—en chair et en os... Erreur profonde... Ils ont également avec eux les... "ames moxtes"... Brrr!... Oyez plutót ce qu'en dit le " Zentralblatttür Okkultismus " :—" Nous savons, d'aprèsd'anciens récits de guerre, que des ames deguerriers ayant déja rejoint les regions astrales (?) furent autorisées a continuer decombattre pour leur patrie et pour leur roi,entre autres aux batailles sanglantes deLeuthen et de Magenta.$,'V " En serait-il autrement aujourd'hui? "Evidemment non. Après le trépas de l'ame, la juste cause allemande incitera encore maintenant le corps astral a «mployer toutes ses forces magiques a continuer a combattre pour la liberté et la sauvegaTde de la patrie. " Nous doutons cependant que les ames des ennemis—qui s'apercevront petit a petit qu'ils se sont battus comme des valets de bourreau pour des maitres injustes—peuvent également continuer a combattre, parce que !e Dieu juste ne toléTera pas une aide pareille." Eh bien, si les soldats sans foi, sans aveu et sans ame du Kaiser doivent compter sur le concours "astral" des ames mortes, nous pouvons être" tranquilles: Les soldats allies en general—et les nótres en particulier—ont une* ame assez bien tTempée et assez vivante pour en faire voir de rudes a cette levee d'ames boches mortes! gouvernement beige que s POUR DE NOS PRISONNIERS GUERRE. Le Comité bernois de secours aux prisonniers de guerre nous fait parvenir la communication suivante;— Dès les premières semaines de sa creation, le Comité bernois de secours aux prisonniers de guerre eut l'occasion d'apprendre par les médecins militaires et infirmiers revenant des camps d'AUemagne, la triste situation des prisonniers belges, qui se trouvaient dans l'impossibilité d'obtenir aucun secours de leurs families. S'intéressant a ces malheureux, le Comité bernois avait fait son possible pour'leur venir en aide; un de ses membres, Mile la comtesse Germaine Errembault de Dudzeele, s'oecupa spécialement de ses compatriotes; elle se mit en correspondance avec ceux dont on connaissait les adresses et les pria de lui faire part des noms de leurs camarades les plus nécessiteux. M. le baron de Groote, ministre de Belgique a Berne, signala cette activité au Havre, et grace a des listes de souscriptions ouvertes dans les journaux belges, ainsi qu'a de généreux donataires, l'ceuvre pour les prisonniers belges en Allemagne a pu s'agrandir de plus en plus. Le gouvernement beige ayant créé au Havre un comité central de secours a ses prisonniers de guerre, vient de demander au Comité bernois de bien vouloir se rattacher a cette oeuvre. C'est ainsi que le Comité bernois a formé une section officielle belgo-suisse, qui recevra avec reconnaissance les dons et subsides qu'on voudra bien lui remettre, et a laquelle pourront s'adresser toutes les personnes désireuses d'obtenir des renseignements . sur les prisonniers belges tant civils que militaires. Mmes N. Valentin, présidente du Comité bernois; L. Jaggi, vice-présidente; Ruffy, présidente du Comité de secours aux réfugiés belges a Berne; MM. Jaggi, trésorier du Comité bernois; Mile la comtesse Germaine Errembault de Dudzeele, présidente de la Section beige; MM. le comte Errembault de Dudzeele, trésorier; Octave Maus, avocat 'a la Cour'd'appel a Bruxelles; De Jongh, avocat a la Cour d'appel de Bruxelles, membres de la Section'beige. Les lettres, télégrammes ou communications concernant la Section beige doivent être adrèssés a Mile de Dudzeele, Section beige du Comité bernois, Bogenschützenstrasse 1, Berne. Une escadre d'aéroplanes francais s'en vabombarder Karlsruhe. Les Allemands saventdepuis longtemps, au moins depuis des années, qu'en cas de guerre francoallemande,cette ville est a la portee des bombes ennemies. Or, la methode allemande est supérieure. Elle a done dü trouver depuis bellelurette tous les moyens idoines a prévenirl'effet facheux d'un bombardement aérien.Elle doit posséder un service de renseignements supérieur, par télégraphe, telephone, T.S.F, et héliographe, qui signalera le moindreaviateur passant la frontière, et, a fortiori,quarante aeroplanes hostiles; dès que l'alarmeaura été donnée, toute la machine de guerre allemande, qui fonctionne comme une horloge,avec une précision mathématique, se mettraautomatiquerhent en marche: cent aviateurs(les Allemands en ont a revendre!) prendrontl'air pour chasser les intrus, deux cents autosmunis de canons anti-aéroplanes servis pardes canonniers experts (les Allemands en possèdent des milliers!) se précipiteront sur lesroutes et, düment avertis du nombre, de l'altitude, de la direction et de la vitesse des aeroplanes ennemis (a un centimetre prés) ils déchaineront un ouragan de shrapnells, qui réduiront en miettes les importuns. En admettant même que,, par un incroyable concours decirconstances, les avions ennemis parvinssenta survoler une capitale comme Karlsruhe, ilne se passerait rien de grave, car, encore unefois la methode allemande a tout prévu. Les habitants ont été prévenus longtemps a l'avance de se réfugier dans leurs caves a la reception d'un signal particulier, les toits des usines a munitions, des principaux batiments,de la gare, sont capitonnés de sacs ;de sable etcouverts des meilleurs veilleurs, des meilleurscanons et des meilleures mitrailleuses—marque Krupp, Essen—dont' les servants, mums desfameux telescopes de Zeiss, uniques au mondescrutent nuit et jour l'horizon. Il ne saurait done y avoir, ni une victime, ni un incendie.La "Deutsche Vollstandigkeit" a tout calculé, v compris l'impossible.■ ECHOS. Garden party a Sidmouth. Jeudi 15 juillet prpchain, grande gardenparty au Cottington, a Sidmouth, organisée par la colonie beige de cette ville, au profit de la CroixRouge anglaise. Cette fête sera corsée d'un brillant concert artistique, auquel participeront les artistes de la colonie beige; plusieurs artists anglais prêteront leur gracieux concours. Le maire d'Exeter, ainsi que ceux de plusieurs villes du Devon, honnoreront cette fête de leur presence. Recital Emilia Conti. Rappelons que c'est aujourd'hui a 3 h. 15 qu'aura lieu Grosvenor-square, W., 35, le recital Conti organise sous le patronage de la princesse Christian et de Son Altesse Impériale et Royale la princesse Napoléon. Miss Marjorie Hayward, violoniste, et Miss Mabel Rutland, pianiste, prêteront leur concours a cette séance musicale, qui promet d'attirer un auditoire d'éüte. Une exposition interessants. Notre compatriote Paul Wissaert, élève de J. Dillens et de Ch. Vanderstappen et de l'Ecole nationale des beaux arts a Paris, expose en ce moment a la Goupil Gallery, 5, Regent-street, les principales oeuvres éxécutées durant son exil en Angleterre. . — Le "Lokal.Anzeiger" de Berlin rapporto que lors de sa dernière visite au front occidental, l'empereur Guillaume alia s'agenouiller a la ïisière d'un champ oü étaient tombes un grand nombre de soldats allemands et pria avec une tres grande ferveur. En se relevant, il déclara a ceux qui rentouraient: " Certes, je n'ai point voulu cela! " Commediante! CQmmediante! — L'Académie des Sciences de Paris vient de décerner un certain nombre de prix. C'est un savant beige, M. Cesaro, professeur a l'université de Liêgé, président de l'Académie royale de Belgique, qui obtient le prix Gegner de 3800 francs, pour l'ensemble de ses travaux sur la cristallographie. Viennent les aviateurs, qu'arrive-t-il? Ils ne sont pas signalés. Ils passent la frontière sans encombre. Ils couvrent cent kilometres en pays ennemi sans être vus. Aucune autocanon ne va a leur rencontre. Aucun Taube ne les attaque. Ils i survolent Karlsruhe comme si la capitale du grandduché de Bade était un village de Flandre. Au bout d'un quart d'he,ure on leur_ envoie quelques rares pruneaux qui, mal dirigés, éclatent loin de leur but. Pendant une demieheure, ils lancent leurs bombes tout a leur aise. Dans la ville, personne n'est prévenu, on croit a des amis et on court la rue. Aucun toit n'est protégé, pas même celui du chateau, qui abrite une reine. Les usines a munitions flambent comme des allumettes, il y a deux cents morts et blesses et des millions de dégats. Puis, comble final, les aviateurs francais s'en vont comme ils étaient venus. Au retour seulement, on réussit a en descendre un—sur quarante! magistrat de la' Cour d'Appèl. Tl oompléta sa lettre par une petite lecon de droit dans laquelle, après avoir défini la portee des articles du code beige et allemand relatif s a la violation de domicile, — la violation commise avec violence, la seule qui puisse motiver une condamnation—il s'efforcait de le convainore de 1'erreur commdse a son detriment par des magistrats ignorants ou de mauvaise foi. ' Mlais M. von Bissing n'a vu dans l'affaire que les trois cents marks et la decision a été maintenue! En Qu'est-il arrive? La merveilleuse machine allemapde at-elle trouvé son grain de sable? Ou la fameuse "Deutsche Vollstandigkeit" est-elle une blague a l'usagede l'exportation? Il s'est trouvé, a Karlsruhe même, de bons bourgeois pour Se le demander, et un general allemand pour y répondre dans une note officieuse qu'insèrent plusieurs journaux d'outre-Rhin Elle vaut vraiment la peine d'etre lue. voici la traduction:— Les ce doivent d'abord être essayés et OTganisés. autorités militaires allemandes etudient problème avec ardeur.... On ne saurait avouer, semble-t-il, de facon plus pertinente que la " methode " allemande n'est pas infaillible et qu'elle ne saurait " tout" prévoir, en d'autres tormes que la " Deutsche Vollstandigkeit" est, au sens absolu, une illusion. Le fait qu'un " truc " aussi simple que le voyage " en courbe " des aviateurs francais sur Karlsruhe ait réussi a mettre en défaut tout le service allemand de surveillance, et qu'une vulgaire interruption téléphonique ait paralyse toute l'organisation des avertissements, est des plus significatif. Enfin, l'aveu que les canons Krupp sont impuissants contre des aviateurs decides vaut d'etre note. Mais la discussion technique de ces problèmes nous entrainerait trop loin. Il nous suffit de constater une fois de plus que tout 1' "automatisme" allemand échoue devant une ruse, un trait heureux, une initiative individuelle,'que toute la machinerie germanique, si compliquée, si complete, si soigneusement préparée est imparfaite -malgré tout, qu'elle peut être égalée et même surpassée. Nous y amverons, on peut en être certain. Toute oeuvre humaine a des points faibles. C'est par eux qu'on peut l'attaquer et la détfaire. A,AUeman

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