La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1916, 16 Mai. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Konsultiert 06 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/q52f767957/
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LA MÉTROPOLE prixeddïhumero ■ anirr * CINQ CENTIMES SsBffi— S53T coynxewt : dix centimes D'ANVERS. PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux: 43, Chancery Lane, W.C.—Téléphone: 212 Hoiborn ABONNEMENTS: 1 mois, 3 sh. ; 3 mois, 9 sh, Etranger : 1 mois. 4 sh. : 3 mois, 12 ml. 23ME ANNEE MARDI 16 MAI 1916 No. 136 LA GRANDE GUERRE LES BELGES A KIGALI Considérations strategiques LA CAMPAGNE DU CAUCASE Le communiqué officiel belge du 13 mai I dit: " La journée a été calme sur le front I belge à l'exception de quelques actions I d'artillerie dans la région au nord de I Steenstraete Le colonel Repington publie dans le I Times d'intéressants renseignements sur I la disposition des forces armées en pré-I sence dans le conflit européen. D'après ■ ses chiffres les Allemands disposent en I ce moment sur le théâtre occidental de I la guerre de 119 divisions (de vingt mille ■ hommes environ chacune) et de 49 sur ■ le front russe, plus deux ou trois divi-I sions au sud du Danube, soit 171 divi-I sions maximum au total.Les Austro-Hon-I grois ont 76 djvisjons, dont 42 font face I à la Russie et 30 à l'Italie, les Turcs I ont en ligne 5a divisions et les Bulgares I une douzaine. Les" Alliés se trouvent ain-I si en présence de 311 divisions, dont 119 I à l'ouest et 91 sur le front russe, et une I décision doit être cherchée dans la dé-I faite d'un de ces deux groupes ou d'une I partie importante de l'un d'eux. Le centre de gravité de nos ennemis ■ est toujours l'armée allemande, sur la-I quelle s'appuient les trois alliés de la I Prusse et c'est donc toujours et avant I tout vers la défaite de l'Allemagne que I doivent tendre les efforts des Alliés. L'éminent critique militaire anglais I fait remarquer que la stratégie allemande ■ sur le front occidental demeure para-I doxale. Les Allemands ont, d'après ce ■ qu'ils prétendent, violé la neutralité de ■ la Belgique parce qu'ils trouvaient les ■ défenses françaises de la Meuse trop for- ■ Us. Et cependant, après vingt mois d'ef- ■ forts et après avoir subi des pertes énor- ■ mes, ils sont revenus à la tactique qu'ils ■ avaient prétendument jugée au-dessus de ■ leurs forces au début du conflit. Cette ■ constatation, dit le colonel Repington,fait ■ apparaître les violateurs de la neutralité ■ Mge non seulement comme criminels, Biais encore comme stupides. Les Alle- ■ mands accentuent devant le monde neu- ■ tre cette impression de stupidité en pré- ■ Kndant qu'ils ont attaqué à Verdun cin- ■ quante et une divisions françaises formi- ■ dablement retranchées, avec vingt-cinq ■divisions seulement. Si ce chiffre devait ■ttre exact, il prouverait que Falkenhayn ■ a pu appeler devant Verdun que l'uni-Mine division en réserve sur le front orien- ■ ''1 et quelques divisions postées en Ser- ■ fe- 11 ne pourrait faire plus sans affai-MMir les armées qui tiennent le restant la ligne française et jusqu'à présent ■tout au moins, il n'a pu appeler de l'in- ■ prieur de l'Allemagne aucune division I Le but des Allemands était évidem- ■ ment de frapper un grand coup à Ver-■^un, puis de renforcer de leurs phalan- victorieuses accompagnées d'un for-■®idable train d'artillerie les quarante di-■ls'ons opposées aux armées britanniques ■Ju nord de la Somme et d'essayer de les ■enfoncer à leur tour. I D'après le colonel Repington, il n'est ■Pas encore certain que, malgré que le ■Premier acte de la comédie n'ait pas ■ r'"JS$i, le second ne soit pas joué, car les ■^lemands n'ont pas distrait un seul ■Jonrnie des effectifs opposés aux armées ■ "Uniques pendant la bataille de Ver-■et cela malgré le besoin urgent ■ hommes devant la citadelle française. ■ s ^posent, il est vrai, d'une " réser-■j': bottante " de quinze divisions ■ i°°ooo hommes environ) qu'ils peuvent ■^P'oyer sur l'un ou sur l'autre point ■®">s la recherche d'une décision, mais ■,e réserve stratégique est insuffisante ■ ,s « phase actuelle de la guerre. ■ • colonel Repington reconnaît que ■ 'JiI1'0n alliée est lassée de voir l'initia- ^ratégique continuellement aux H»é^ ^es Allemands et de vo'r ^es ar" Britanniques condamnées à l'immo-Belle' 'ette impatience, dit-il, est natu-Kem, ltla's Peu logique. Les Anglais ne ■rgnj"11.. attaquer avec succès les qua-■°Pi)0 , l'isions allemandes qui leur sont ■défen7S' et 9U' sont bien retranchées, ■et m U.es Par des obstacles formidables ■lorsr, '■J68 c''un armement énorme, que . disposeront de la supériorité s'Ure pour être assurés de la vic toire. Il faut donc conclure de cette déclaration du colonel Repington, généralement bien informé, que les armées anglaises ne disposent pas encore du quotient de supériorité jugé indispensable Quant à la Russie, ses forces sont tou-jour immobilisées par l'état des route; mais d'après le critique militaire du Times, cette situation touche à sa fin. En conclusion, le colonel Repingtor reproche au haut commandement anglais de ne pas avoir su utiliser convenablement les immenses ressources de l'empire britannique. D'après lui, les Indes auraient déjà dû expulser les Allemand; de Perse, dominé la Mésopotamie, défendu l'Egypte et conquis l'Afrique orientale, et imposé en un mot leur volonté à l'Orient. Il n'est pas trop tard, dit-il, pour effectuer un grand effort de et côté. En attendant, les nouvelles de la guerre sont bonnes dans l'ensemble. Pendanl 'la journée de dimanche il ne s'est produit aucune action d'infanterie devant -Verdun, et même l'activité de l'artillerie n'a été qu'intermittente. Par contre, les choses ont été moins calmes sur le front britannique. Après un très violent bombardement les Allemands ont attaqué samedi soir en trois points différents les lignes anglaises près du bois de Ploegsteert, au sud du saillant d'Ypres. Sur un point, ils pénétrèrent dans une tranchée mais en furent expulsés aussitôt; sur les deux autres, ils rencontrèrent les Ecossais sur le parapet et durent se retirer, avec pertes. L'artillerie a été active dans de nombreux secteurs. En Afrique orientale allemande, l'occupation de Kigali, la ville principale de la province allemande de la Ruanda, sur le Kivu, est confirmée de source belge. Le général Tombeur télégraphie qu'une brigade de nos vaillantes troupes coloniales sous le commandement du colonel Molitor, y est entrée le 8 mai, apparemment sans rencontrer de résistance. On se rappelle que les Belges avaient atteint le 30 avril le lac Mohasi, à peu près à mi-chemin entre les lacs Kivu et Victoria et qu'à ce moment les Allemands se retiraient vers Kigali et vers le lac Victoria. Les Belges ont aussi réoccupé l'île de Kwidjivi, longue de 24 kilomètres et large de 10, située dans la partie sud du lac Kivu, près de son bord ouest, qui avait été occupée par surprise par l'ennemi au début des hostilités. Une nouvelle offensive turque dans le Caucase, plus spécialement en Arménie, a rejeté les avant-postes russes dans la direction d'Erzeroum et à une distance de cinquante kilomètres de cette ville. Massés en grand nombre dans la région d'Ashkala, les Turcs réussirent, après une bataille qui dura une journée entière, à refouler les Russes, mais par suite de leurs énormes pertes ils durent cesser leur offensive. D'autre part dans le district de Mosul, en Mésopotamie, les Russes ont occupé le district de Revanduza, et l'ennemi dans sa fuite abandonna une quantité considérable de matériel. Un correspondant du Times raconte en détail l'histoire du siège de Kut, commencé le 3 décembre 1915 ; l'avant-gar-de ennemie se trouvait à 16 kilomètres; la position était une espèce de presqu'île formée par un coude du fleuve, et fut entourée de tous côtés excepté à l'ouest. Le 9 le général Townshend fut invité à se rendre, mais refusa et un bombardement terrifiant suivit; le 11 l'ennemi s'approcha jusqu'à 600 mètres. Plusieurs sorties le repoussèrent et le 29 il demanda un armistice. A l'annonce de l'arrivée de l'expédition de secours la garnison s'occupa de lutter contre la faim, et les aéroplanes les aidèrent dans la mesure du possible. Mais la maladie aidant la garnison vit arriver le moment où il faudrait se rendre, et ce fut chose faite vers la fin d'avril. De Copenhague on annonce que vendredi matin un grand dirigeable fut attaqué près de Heir (?) par des torpilleurs et disparut dans le brouillard après être descendu très bas; on suppose qu'il a péri. Internationalisme impénitent On lit dans le Figaro : Il y a encore, dans le parti socialiste français, des internationalistes impénitents. Les leçons cruelles de la guerre ne leur ont ' pas profité. Ils croient encore ajix balivernes de la social-démocratie sur le pacifisme et l'humanitarisme. Ils ne veulent pas renoncer à leurs chimères. L'année dernière, à Zimmerwald, ils tentaient un rapprochement. Les conversations, on le sait, n'aboutirent pas. On espérait qu'ils s'en tiendraient à cette manifestation avortée. C'était mal les connaître.Us viennent de recommencer. Trois députés socialistes, M.M Raffin-Dugens, Alexandre Blanc et Brizon — pourquoi M. Jobert ne s'est-il pas joint à eux ? — ont assisté ces jours-ci à une réunion qui eut lieu à Kinthal — en plein Oberland — et qui eut le même caractère que celle de Zimmerwald — à une petite différence près, cependant, c'est que, dans l'occurrence, les représentants du parti socialiste français sont parmi les moins qualifiés pour engager des conversations sur la manière. Il y avait donc à cette réunion de Kinthal, trois députés français, puis un Allemand, le député Hoffmann, un rédacteur du Vor-waerts, deux citoyennes, quelques députés italiens et un député serbe. Qu'y a-t-on dit ? Je n'ose pas l'indiquer, car la censure interviendrait certainement pour m'em-pêcher de révéler des secrets qui ne sont point diplomatiques. Mettons qu'on a parlé de choses et d'autres. De la pluie, du beau temps, de la France, de l'Allemagne, de la guerre, de la paix. On a dressé un petit procès-verbal de cette conversation, un de ces procès verbaux qu'en langage parlementaire on appelle une motion. Cette motion n'est pas bien grave, elle est d'autant moins grave que MM. Raffin-Dugens, Brizon et Alexandre Blanc n'ont pas été mandatés par le parti, qu'ils ont fait ce petit voyage à leurs risques et périls et qu'ils manquent, on s'en aperçoit, de l'autorité nécessaire pour exprimer une opinion sur (Censure). Mais leurs conversations, que je me garde bien, comme on le voit, de rapporter, auront peut-être eu sur leur esprit une salutaire influence. On m'assure — et je gage que la censure ne m'interdira pas de le publier — qu'ils ont appris sur l'état intérieur de l'Allemagne des choses qui les ont bouleversés tout en les ravissant. L'Allemagne paraît bien gênée, on n'y mange pas comme on veut, les émeutes signalées par les journaux dans divers quartiers populaires de certains grandes villes ont été beaucoup plus sérieuses qu'on ne l'avait pensé. Enfin, ils ont recueilli presque la certitude que quelque chose craquait dans l'Empire. Peut-être pour se renseigner était-il inutile d'aller jusqu'à Kinthal... Mais les voyages forment la jeunesse et l'intelligence. Il était bon que MM. Raffin-Dugens, Brizon et Blanc allassent en voyage. Si M. Jobert s'était joint à eux, cela eût été parfait. MM. Raffin-Dugens, Blanc, Brizon et Jobert assagis, calmés, silencieux... Quelle aubaine pour la rentrée de la Chambre ! Ils ne doutent de rien La Gazette de Cologne du 4 mai publie un article d'un Allemand qui, dit-elle, a été longtemps fixé en Angleterre, qui y connaît le pays et les habitants, et qui en est revenu tout récemment. Entre autres choses, cet Allemand raconte qu'il existe à Utrecht, en Hollande, une société dite Union of Reconciliation qui, comme son nom l'indique, travaille à gagner des partisans pour la paix. Cette société, ajoute le correspondant de la Gazette de Cologne, " étend ses tentacules à partir d'Utrecht, parce qu'une propagande faite en partant d'Angleterre même est rendue impossible par la censure postale ". Nous serons heureux si, en donnant plus de publicité à la révélation de la Gazette de Cologne, nous pouvons attirer sur l'Union of Reconciliation la surveillance qu'elle mérite. PERTE D'UN DIRIGEABLE FRANÇAIS Toulon, 15 mai.—Un dirigeable français qui avait quitté Paris est tombé à la mer au large de la côte de'Sardaigne et son équipage de six hommes s'est noyé. Quatre des cadavres ont été retrouvés. Un navire de guerre français se rendit aussitôt sur les lieux de l'accident ; toute l'assistance désirable lui fut donnée par les autorités italiennes. Le transfert des cadavres des victimes sur le navire de guerre qui les ramena à Toulon donna lieu à une cérémonie imposante à laquelle les autorités navales et militaires italiennes prirent part. On continue à rechercher les deux hommes manquants.— Reuter. Sir Edward Grey et la paix Sir Edward Grey, le distingué secrétaire d'Etat du Foreign Office britannique, a accordé, à titre exceptionnel, une interview à un représentant du Chicago Daily News, dans lequel il a parlé de la paix telle qu'elle devra être assurée après la guerre. Parlant d'abord de la destruction du militarisme prussien à laquelle on a si souvent fait allusion, Sir Edward Grey déclara que l'idéal de la Prusse, c'est la suprématie prussienne sur une Europe modelée et gouvernée par elle, avec le droit de disposer des libertés de ses voisins et de nous tous. Les Alliés trouvent que, à ces conditions, la vie est impossible : ils combattent la conception prussienne de la salubrité et de la désira-bilité de la guerre en tant que guerre. La philosophie allemande prétend qu'une paix stable entraîne la désintégration, la dégénérescence et le sacrifice des qualités héroïques du caractère humain. Une pareille philosophie, dit Sir Edward Grey, si elle survit comme une force pratique, signifie une appréhension et une inquiétude éternelles, des armements allant toujours en augmentant, et l'arrêt du développement de 1 humanité au point de vue de la culture et de la civilisation. C'est cette idée que nous combattons, dit Sir Edward Grey ; nous n'avons pas foi dans la guerre comme la méthode idéale de calmer les disputes ; nous avons foi dans la controverse, et cette méthode réussit toujours là où il y a de la bonne volonté et où il n'y a pas d'esprit agressif. Sir Edward Grey rappela alors les pourparlers d'avant la guerre, pourparlers auxquels l'Allemagne s'est toujours dérobée ; la conférence proposée par la Grande-Bre-tagne ou celle proposée par le Tsar aurait mis fin à la dispute en peu de temps. Parlant ensuite de la Belgique, Sir Edward déclara : La Belgique était un rempart défensif pour l'Allemagne, pour la France et pour la paix européenne. Ce rempart n'était en danger d aucun côté jusqu'au moment j où l'Allemagne décida de faire la guerre. En avril 1913, nous avions donné à la Belgique l'assurance renouvelée de respecter sa neutralité. Quand nous vîmes la menace de guerre, nous demandâmes à la France si elle adhérerait à sa promesse de respecter la neutralité de la Belgique. Elle répondit oui ! Nous posâmes la même question à l'Allemagne, mais elle refusa de répondre Aussitôt après, faisant injure à sa signature, elle attaqua et détruisit le rempart. Herr von Bethmann-Hollweg reconnut le tort, prétextant que " nécessité ne connaît pas cL lois " et promit qu'aussitôt que le but militaire de l'Allemagne serait atteint, elle restaurerait la Belgique. A présent le chancelier déclare qu'il ne peut y avoir de statu quo, ni dans l'est ni dans l'ouest. Ën d'autres mots l'indépendance de la Belgique n'existe pas plus que celle de la Serbie ni du Monténégro, à moins que les Alliés ne puissent la rétablir.En face de tout cela, nous disons à l'Allemagne : " Reconnaissez le principe proclamé partout par ceux qui aiment la paix ; donnez aux nationalités d'Europe une liberté réelle, non pas la soi-disant liberté accordée aux peuples sujets à la tyrannie prussienne, et faites les réparations autant que vous pouvez pour le tort que vous avez causé." Sir Edward Grey conclut en disant que cette guerre doit ternimer la guerre inhumaine et que l'humanité ne souffrira jamais une paix de fer. Mort de Paul Billiet Nous venons d'apprendre d'Anvers la mort de notre confrère Paul Billiet, décédé à l'âge de 78 ans, après une courte maladie. Le défunt qui était une des figures anver-soises les plus connues occupait une place des plus en vue dans le monde de la Presse. Après avoir contribué à la fondation de l'Association de la Presse Belge il y joua durant toute sa vie un rôle aussi actif que dévoué. Successivement président de la section Anvers-Limbourg et trésorier de l'Association de la Presse Belge on était toujours certain de rencontrer Paul Billiet à toutes les réunions professionnelles, étonnant les jeunes confrères par son étonnante verdeur. Paul Billiet siégeait depuis de nombreuses années au conseil provincial d'Anvers. Cette disparition, qui sera regrettée par tous, laissera un grand vide dans la famille des journalistes. — On annonce de source officieuse que le colonel House aurait l'intention de faire un nouveau voyage en Europe. II est temps qu'on use de représailles Les prisonniers Français et Belges ne pourront plus recevoir de pain La direction générale des postes suisses fait savoir que les ministères allemands de la guerre et des postes annoncent la prohibition, à partir du 15 mai, de l'entrée en Allemagne de tous envois de pain destinés aux prisonniers de guerre français et belges. Or les renseignements reçus d'Allemagne s'accordent tous à dire que la situation des prisonniers devient de plus en plus pénible à cause de l'insuffisance de la nourriture. Il restait un moyen d'y suppléer, le gouvernement allemand vient de nous mettre dans l'impossibilité de l'employer. Dans ces conditions, il ne reste aux gouvernements alliés qu'à mettre les prisonniers allemands au régime que subissent les nôtres. Comme il y a parmi eux des gens qui appartiennent à de grandes familles et ont de grands estomacs, on obtiendra peut-être ainsi, pour les soldats français et belges retenus dans les camps allemands, le traitement auquel ils ont droit et que leur refuse la cruauté hnrhp. TJne mascarade bulgare à Berlin Le service allemand de propagande annonce que les " députés " bulgares qui se trouvent à Berlin (on sait ce que c'est que les élections en Bulgarie) ont appris, à la fin d'un grand déjeuner qui leur était offert, " la nouvelle du succès remporté sur la cote 304" (sic). Parmi les députés, cette nouvelle a provoqué le plus grand enthousiasme Puis les Bulgares ont été reçus par le chancelier, et le service allemand de propagande ajoute cette réflexion stupéfiante : " Les membres du Sobranié ont manifesté un vif plaisir en faisant la connaissance du jeune prince de Bismarck, petit-fils du chancelier allemand qui présidait, en 187$, le Congrès de Berlin. " C'est en effet Bismarck qui a démembré, en 1878, la grande Bulgarie émancipée par les Russes. Quel lustre ce souvenir peut-il donner au jeune homme qui porte aujourd'hui son nom ? La guerre aux diseuses de bonne aventure Les commissaires de police de Paris et de la banlieue vont partir en guerre contre les diseuses de bonne aventure. Il paraît que c'est par centaines que se comptent à présent les voyantes, somnambules, cartomanciennes et autres pythonisses qui exploitent la crédulité publique et plus spécialement les angoisses des femmes, filles et mères de mobilisés. Le Parquet entend mettre fin à ces pratiques qu'il assimile à l'escroquerie. Qu'on mette à l'ombre les devineresses qui voient trop clair, sinon dans l'avenir, au moins dans le porte-monnaie de leurs dupes, c'est un moyen d'enrayer le mal ; mais est-ce le meilleur moyen ? Il y aura toujours du marc de café, des tarots et de fines mouches pour s'en servir, tant qu'il y aura des superstitieuses pour y croire. La maladie de M. Delbruck Annemassa, 12 mai.—M. Delbruck, secrétaire d'Etat allemand pour l'Intérieur, a donné sa démission au chancelier de l'Empire et a déjà quitté son poste en attendant qu'un successeur soit nommé. M. Delbruck avait quitté Berlin au début d'avril en congé de maladie, et à sa rentrée, alors qu'il était complètement guéri, il découvrit que, pendant son absence, le chancelier impérial avait décidé de créer un nouveau ministère pour le ravitaillement national, confiant à la direction du nouveau département le contrôle de l'approvisionnement en vivres, jusque-là exercé par M. Delbruck. En outre comme les arrangements pour la création de ce nouveau département étaient presque terminés à la date de son retour, il interpréta les modifications comme une censure de son administration. Il offrit donc aussitôt sa démission. Le gouvernement, pour sauver la situation, fit annoncer que la santé de M. Delbruck exigeait un nouveau congé, malgré que, trois jours auparavant, on eût annoncé officiellement que M. Delbruck était complètement guéri. Suivant les bruits qui circulent dans les milieux politiques de Berlin, Herr Delbruck serait furieux qu'on fasse de lui le bouc émissaire pour la grave situation intérieure causée par le blocus britannique ; et il semble que le chancelier voudrait relever la dépression de la population en lui faisant croire que le manque de vivres ne résulte pas de la vigilance de la flotte britannique mais de la négligence des départements officiels.Il est d'ailleurs significatif que, depuis que Herr Delbruck a offert sa démission, la censure a autorisé la publication des plus amères critiques de ses méthodes de contrôle de l'approvisionnement national. On attend généralement la nomination du baron Stein, sous-secrétaire d'Etat pour l'Intérieur, à la succession de Herr Delbruck.—Wireless Press.

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