La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 04 Mai. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Konsultiert 13 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/rf5k93284m/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. ggME ANNÉE. MARDI 4 MAI 1915. No. 124. LA GRANDE GUERRE. en flandre—encore les l bombes asphyxiantes. — un succes " colossal " allemand — leur nouvelle invasion—l'in-tervention de. l'italie. — les pirates. ^ calme le plus complet a succédé, dans . flaodies, au carnage de la semaine der-niU Des deux côtés on mesure le gain ou lebpertes et l'on... attend. f j# Allemands semblent avoir manifesté un d'activité près de la côte- 60 et aux en-rmnade Saint-Julien, où ils ont une nouvelle f0;s fait usage de leur procédé asphyxiant, malgré lequel, dit un communiqué du maréchal Frenck les Groupes anglaises infligèrent de fortes pertes à. .l'ennemi. Le communiqué de Berlin annonce, comme d'habitude, un succès sérieux" au sud-est de SainWulien, où les Allemands auraient capturé les fermes de Formel; même communiqué, qui est fort long aujourd'hui» annonce une série de succès remarquables, dont on pourrait accepter la probabilité s'ils n'étaient pas si énormes et merveilleux- C'est ainsi qu'au cours de leur invasion des provinces baltiques et de leur marche vers Riga les Allemands auraient capture des mitrailleuses et 1700 prisonniers au stkJ de Miitau, portant le total des prison-cierc à 3200; d'autre part ils auraient remporté m grande victoire au nord-est de Skiernïe-via;kt dans le sud-est les troupes allemandes ,ous .les ordres du généralissime le feld-marc-■ital archiduc Frédéric (remplaçant donc von llicdenburg, qui se "refait" en Belgique), lurdieni- " percé et écrasé partout le front russe a entier de la frontière Tion'groise jusqu'à l'en-îioifc où le Dunajeé -se jette clans la Vistule. Ceux des ennemis qui ont poi s'échapper lattent hâtivement en retraite ; les trophées ne ment pas encore être estimée en ce aoment." 11 est probable qu'ils ne le seront imais, pour ie bon motif que l'Allemagne avait esoin d'une victoire assez grande pour com-enser la perte de'ses deux contre-torpilleurs, ont elle ne souffle mot. Ce que M. von Hin-enburg se morfondra de n'avoir pas été là en ; moment! Le communiqué russe admet u'une offensive énergique s'est produite en alicie, aux environs de Czenkowice, mais ennemi fut obligé de se retrancher à six cents i.- des tranchées russes. Quant à 1' " inva-on allemande '' dans te nord-est, accom-îgnée de visites occasionelles de torpilleurs ins le golfe de Riga, les combats sur la Nié-en continuent, et près du village de Tayenko ute une compagnie d'infanterie allemande :st rendue. Dans les Dardanelles, suivant des télé-animcs d'agencies, un nouveau débarquent aurait, eu lieu à E-nos, mais l'Amirauté a guère, foi en ces bruits. Entretemps les ire?, dans Joui' communiqué officiel, si-ialcnt qu'ils auraient, repoussé les Alliés dans péninsule de Gallipoli,-ct qu'ils auraient dommage d'autres navires de guerre do la tte Alliée. Ces succès .leur sont si habituels 'on perd son temps à-vouloir les démentir. Lés nouvelles d'Italie sont rares aujourd'hui, auôlui détail ne transpire au sujet de négociions avec n'importe quelle puissance. inauguration du monument aux " Mille " lontaires de Garibajdi semble devoir donner u à une cérémonie très patriotique où l'on 'd des choses intéressantes, sans douté, " à té" de la situation réelle. ' A l'ambassade •ienne de Londres la nouvelle d'une inter-ntion prochaine de l'Italie a été démentie et i bruits d'une action le lo de ce mois ne sont s " officiellement " sanctionnés. La leçon assez, dure que les torpilleurs glais ont infligée aux pirates allemands ne nble pas encore avoir porté de fruits: un îs-marin a. en effet, pourchassé des3chalu-rs d'Aberdeeai mais sans résultat tandis 'un chalutier de Hall a été coulé par le afin d'un sous-marin aux environs de North-ields.. Un peu de patience, leur tour viendra ssij îne gkaote manifestation de SYMPATHIE EN PORTUGAL. ^ Maurice Wîlmotte, professeur à l'univer-é de Liège,, a fait à la Société de Géographie Lisbonne une conférence qui a eu un grand -cè?. Assistaientô à ...cette réunion les Distres do Belgique, de France et d'Angle-re, les membres du gouvernement portugais plusieurs notabilités de Lisbonne. tenant pour thème de sa conférence: "La Igîquc glorieuse," notre compatriote, après Jir adressé un salut ému à la nation portu-■sc, toujours amie de la Belgique, développa, milieu'des applaudissements de l^nombreuse semblée, le passé glorieux de notre pays, demies temps des Romains, en faisant l'éloge ^ trois souverains qui l'ont gouverné depuis f,l!o jouit de son indépendance. Les passes relatifs à la noble attitude de Sa Majesté roi-Albert, devant l'invasion allemande, ont Qnc lieu à uno enthousiaste manifestation de Apathie pour notre souverain. Le conférencier fît un exposé écrasant de te invasion et des procédés sauvages cm-jyés par les nordes du Kaiser contre les belges et leurs paisibles habitants. Il Stdit suffisamment documenté pour pouvoir "rmer que toutes ces atrocités faisaient partie plan préalablement établi par les diri-ants. Ce sont les généraux allemands qui ^poussé les spldats aux meurtres, pillages et M. Wilmotte a été longuement applaudi à la 't) i con^érence et l'assistance a acclamé Belgique héroïque., . yOn mande de Maastricht le 30 avril, que frontière hollando-belge est rouverte depuis ■ri E*0 nombreuses personnes sont ^vées aujourd'hui de Belgique, par Vrohen-jen et Lanaeken. Il est interdit aux tou-^ de pénétrer en Belgique. ^7 On mande de Bruxelles que des passe-^ .ont été refusés aux jeunes gens hol-> rappelés en Hollande, et qui résident THEODORE BOTREL SUR LE FRONT. UNE ODE AU PRINCE LEOPOLD • Le barde breton, que nos soldats ont déjà applaudi dans les tranchées, vient de faire une nouvelle tournée sur le front belge. Cette fois, c'est au milieu des carabiniers que Théodore Botrel s'est fait entendre. Le colonel Collyns présidait la petite fête; il a rendu hommage au talent prime-sautier du chansonnier breton, dont la verve égale l'entrain.A l'issue de }a séance, le Roi a reçu Botrel en audience particulière. Le souverain remercia le poète pour }e réconfort moral apporté par ses chansons et ses conférences patriotiques, aux blessés des ambulances et aux troupes cantonnées sur les rives de l'Yser. Voici le poème inspiré au barde, par l'entrée du prince Léopold dans l'armée:— LE PETIT PKINC&SOLDAT. Lo Roi-Chevalier vient sur la Grand'Place Présenter son fils à ses compagnons: " Voici—leur dit-il—l'Espoir de ma Raoe ; Il tient l'Avenir en ses poings mignons ; Il a do l'ardeur; aussi d.u eouuage; S'il n'a que treize ans d'hier révolus, Dites-vous, amis; Malgré.son jeune âge. La Belgique compte un* Soldat de plus! " Tout près, sur l'Yser, hurle la bataille (L'Ennemi s'enfuit tout en tiraillant), Et le jeune " bleu redresse sa taille, •Tout ce bruit convient à son cœur vaillant. Ah ! pour ses " Anciens " l'orgueil n'e6t pas mince i Quel joli conscrit parmi ces " poilus " î ' Comme frère d'Arme on leur donne un Prince : La Belgiquo compte un Soldat de plus ! Va, petit David, prépare ta fronde (En la regardant Goliath rira). Fais-là tournoyer; qu'elle siffle et gronde; Lance le caillou: Dieu le guidera! Atteint en plein "front" le Géant s'arrête; T1 chancelle et tombe, à demi perclus... Cours, petit David ! Tranche-lui la tête ! ... La Belgique compte un Soldat do plus ! Envoi. Prinoc, en regardant la flamme allumée Dans tes yeux profonds, clairs et résolus, Sais tu ce qu'on dit de Toi, dans l'Armée? "La Belgique compte un Vengeur de plus!" Tïieodore Botrel. Flandre Belge, 7 avril 1915. LES AVOCATS J)E BELGIQUE. UNE LETTRE DE M. J. DESTREE A la suite de là belle et noble lettre du bâtonnier du barreau de Bruxelles protestant contre l'oppression dont le barreau belge venait d'être l'objet de la part des Allemands, M. Jules Destrée, président de la Fédération des avocats, vient d'écrire à M. Léon Théodor cette lettre que publie le " Secolo " :— Mon cher et honoré confrère, Un cas tout à. fait fortuit m'a donne l'occasion, ici en Italie, si loin de vous, de lire la plaidoirie que vous avez prononcée il n'y a pas longtemps, pour discuter la légalité des juridictions exceptionnelles établies en Belgique par l'ennemi. ... Vous vous êtes présenté, soutenu et suivi par tous les membres du conseil, pour contester la régularité de si étranges dispositions qui écartaient l'ordre des avocats des conflits entre propriétaires et locataires. Vous avez, en termes nobles et mesurés, réclamé les droite séculaires de notre profession. Personne de ceux qui ont l'honneur de porter la robe, pourra lire san3 une véritable émotion et sans fierté les passages de votre magnifique protestation. Et il n'y aura pas un Belge.non plus, qui pourra lire sans avoir un frisson le superbe langage avec lequel vous avez traduit en cette occasion nos sentiments de confiance indéfectible dans l'avenir. Vous vous êtes levé avec un tranquille courage pour rappeler aux maîtres du moment la vérité du Droit et pour leur apprendre que sept mois d'une si lourde invasion n'avaient pas du tout affaibli les sentiments les plus purs de notre indépendance. En accomplissant avec tant de noblesse lès devoirs do la charge que vous occupez,vous vous êtes. affirmé ensemble grand avocat et grand citoyen. Il faut dès aujourd'hui que votre nom soit inscrit à côté de ceux qui deviendront le symbole il lustre de la Patrie, le général Léman, le cardinal Mercier, et le bourgmestre Max. Le président de la Fédération des avocats de Belgique vous envoie ses plus grands regrets de ne pas partager vos dangers, l'expression la plus intime de son admiration et de sa reconnaissance, et il tient à vous" dire combien tous les confrère» d'Italie qu'il a pu approcher, partagent avec enthousiasme ses sentiments. L'impossibilité dans laquelle jet me trouve, grâce à la civilisation allemande, me force à vous écrire par ce moyen ("Il Secolo"), dans l'espoir que peut-être, comme le vent qui disperse au loin la semence des plantes, le hasard se chargera de vous porter mon hommage profondément, respectueux et cordial. JULES DESTREE. UN INCIDENT A G AND. Ce qui suit est le récit d'un incident pathétique qui eut lieu il y a quelque temps déjà~ C'était en février, quajid le peuple de Gand vit un soldat anglais à l'allure décidée et aux formes athlétiques qui marchait à travers les rues entouré de trois soldats allemands, bayon-nettes au oanon. Le troupier anglais était sans coiffure, mais fumait une cigarette avec un plaisir visible. Une femme s'avança dans le but de donner un couvre-chef au soldat, mais les gardiens la repoussèrent. Cela n'était pas permis sans ordres du quartier-général. 1 Tous sympathisaient avec le prisonnier jusqu'à ce qu'à la fin une pauvre femme éclata en sanglots au côté de l'Anglais. Le soldat s'en aperçut, retira sa cigarette de sa bouche et avec un sourire lui dit: " Ne pleurez pas, mère; j'en ai tué vingtreinq d'entre eux ! " — Qu'est-ce que vous dites? lui demanda un des Allemands? Et le soldat répondit en mauvais français: "Je demandais le chemin pour Tipperary.'' — Un peu plus loin, au burea.u de la Kom-mandantur no. 6," lui répondit le garde satisfait. Et la foule de rire I A ANVERS. AU CONSEIL COMMUNAL. LE MORATORIUM. ANVERS, 29 avril.—Le Conseil communal s'est réuni lundi après-midi, en séance publique à 4 heures et demie. Voici un extrait du compte-rendu, concernant le budget de 1915:— 3VL Cools fait un long exposé de la situation financière de la Ville. U rapeile ses déclarations du 28 décembre 1914 au sujet des évaluations de recettes de 1915, et la décision prise par le conseil d'ajourner la discussion du budget. Après un examen approfondi le déficit du budget de 1915 a été porté à fr.12^205,649. D'après les état s'de recettes des taxes et impositions de la ville, l'arrière des taxes s'élève au moins aux 3/10 des sommes inscrites éru buaget de 1914, sans parler des loyers arriérés de propriétés communales. Il n'y a pas moyen de recourir pour le moment à la création de taxes qui ne pourraient pas même être supportées par la, population en temps normal . D'autre part, la ville est obligée d'amortir le 15 décembre 191&, l'emprunt de 15 millions, qu'elle a contracté pour pouvoir payer son indemnité de guerre, de sorte que nous nous trouvons devant un déficit, en chiffres ronds, de 34 millions. Lorsque la situation normale éera rétablie, cette somme, ainsi que la dette flottante, devront être couvertes, et il nous faudra avoir recours à un emprunt de consolidation, dont les amortissements annuels devront être payés pair de nouvelles taxes. Il est évident que les évaluations budgétaires sont Uniquement basées sur des données ne pouvant être justifiées ni examinées pour le moment. Des lors il se peut que le déficit de 1915 soit encore plus considérable. Une discussion du budget n'aurait, aueunc utilité et le Collège vous propose d'adopter purement " et simplement les propositions bùdjgétaires qui vous ont été soumises après mûr examen. Tous les chapitres de dépenses ont subi des diminutions, tçl est surtout le cas pour . le chapitre XI (dépenses facultatives), qui descend de fr.599,967 à fr.191,167, çt ne contient plus guère que des allocations de pensions qu'il serait difficile de ne pas considérer comme dts droits âcqùiè. : .Quant aux dépenses extraordinaires, elles ont été prévues au total de 8,172.505.26 francs. Cette somme comprend les crédits qui sont indispensables, soit pour l'achèvemev.'.- de travaux en cours, ou ceux dont J'ùtilité est démontrée. Cependant, vu les circonstances actuelles, aucune entreprise ne sera entamée ni continuée, avant que le Conseil en ait délibéré spécialement. A première vue ce crédit paraît exorbitant. Cependant, le Collège, afin de donner une preuve de sa confiance dans la force vitale de notre cité, a pensé ne pas devoir apporter des modifications aux propositions du service compétent. J'espère que le Conseil se ralliera, à cette manière de voir et montrera ainsi sa confiance inébranlable dans l'aVendr de notre chère ville. Apres lecture des entêtes de chapitres du projet de budget par le secrétaire commîiuiàl, budget est approuvé à runanimite par le conseil. Il s'élève en recettes à 26,252,262.47 en dépenses: à 44,368,112.31 soit un déficit de £r.18,115,849.84. % * • La Chambre de commerce de notre ville ayant appris qu'il 'est question de supprimer définitivement le moratorium belge au 1er juin prochain, vient d'adresser à M. Strandes, président de l'administration civile allemande à Anvers, une lettre longuement motivée, appuyée sur des statistiques et une argumentation fort démonstrative, en vue de signaler les conséquences néfastes qu'aurait l'application de cette mesure. Le moratomum, loin d'être le cause de la stagnation économique actuelle, allège dans do notables proportions les conséquences pénibles produites dans notre pays par les ravages de la guerre. II. reste actuellement dans le seul portefeuille de la Banque Nationale, pour 750 millions de traites en souffrance, concernant évidemment les débiteurs les plus gênés, -les plus atteints par les événements, les moins capables de trouver, dans les circonstances présentes, les ressources nécessaires pour 1e faire redevenir solvable d'ici à deux ou trois mois. Après avoir relevé tous les faits qui ont causé cet abaissement et qui empêchènt ce relèvement des situations économiques particulières, la lettre conclut que la suppression du moratorium serait la multiplication effrayante des protêts, compromettant la notion de l'honneur commercial dans la confusion totale des détresses respectables et des manœuvres équivoques- La situation est4 particulièrement à considérer en ce qui touche Anvers, vu le grand nombre do réquisitions qui y ont été faites. Beaucoup des traites sur Anvers en souffrance à la Banque, sont même motivées par ce fait. * 9 * Samedi, oiit été célébrées, en l'église du Saint-Esprit, au milieu d'une assistance nombreuse et sympathique, les funérailles de M. Emile Firlefyn,. médecin-vétérinaire du gouvernement, décédé à Anvers*, le 21 avril 1915, .à l'âge de 61 ans. ' ' Le deuil était conduit par les frère, neveu et cousins du défunt, en l'absence de son fils cadet, M. Paul Firlefyn, ' qui se trouve à l'armée. «• •» Le I6e bulletin hebdomadaire du Service communal d'hygiène donne les chiffres suivants :— Du 11 au 17 avril 1915. Naissances : 80 dont 3 appartenant à la population flottante (1- naissance gémellaire). Décès : 57 dont 3 appartenant à la population flottante. 21 mariages ont été contractés dans-le courant de cette semaine. O'divorce a.été prononcé.—^ 1Â.Belgique^ POUR NOS HEROS INFIRMES. J —.— LA REINE LES GUERIT. M. SCH0LLAERT LEUR ENSEIGNE UN METIER. r M. le docteur Vandeperre, le député anver-sois bien connu, a constaté, au cours d'une tournée, de quels soins infinis, on entoure nos héros, rendus infirmes après avoir servi leuî patrie. On verra, par les lignes qui suivent comment notre petite Beine, aidée en cela pai 'M. Scholiaert, s'efforce à les rendre à l'humanité:—.Le Havre, 30 avril. Le déclanchement brutal de la. guerre s frappé le monde de stupeur; le carnage a pari: un moment la loi morale de la destinée humaine. La première impression dissipée, une explosion de charité prit le dessus. Le mond* civilisé tout entier rivalise pour soulager lef misères et réconforter les âmes. Qui ne se sen1 ému à l'heure actuelle de la manifestation dt charité universelle, où l'Angleterre a pris une place prépondérante, gui marquera dans l'his toire de l'humanité. Cette, manifestation, est si grande que nous ne.pouvons l'embrasser dans une vue d'en semble ; que d'âmes généreuses se dévouent, dont l'œuvre sublime se dérobe à notre admiration?En tournée en France j'ai pu jouir du privi lège d'en, visiter quelques-unes. Défiant les reproches des humbles et d'autant plus sublimes déyoûments. je veux en ce moment en dire un-mot aux lecteurs de.la' Métropole. ■ Dans.ce petit coin inoccupé de la Belgique, la Pieine a fondé un hôpital qui passe pôur.lc modèle du genre. Sa Majesté daigna me re eevoir dans son bumble demeure et me donnei quelques indications au sujet de son œuvre qu'il m'a été donné, par après, de visiter de plus près. Un grand hôtel est transformé er hôpital pour nos soldats blessés. Dès centaines y reçoivent les soins de chirurg^enî éminents et de dames charitables.- La nuit avant notre arrivée on avait amené uno cin quantaiiue de civils blessés, le soir même, par un nouveau bombardement d'Ypres. Ceî Belges attachés à leur ville- -natale* à leiir de meure et à leur pays; n'avaient voulu parti] que blessés ou- mourants. . Une petite chapelle est attenante.à. l'hôpital. Sa Majesté*a compris que les soins moraux sont souvent, plus réconfortants qtie les soins physiques.; et lef soldats lui en savent gré. Cette œuvre a-ura un effet durable même pour celles qui s'y dévouent: " Que je regrette, me dit une infirmière, de ne pas suffisamment connaître la langue flamande de ces pauvres soldats, tombés en héros pour la patrie.. Ma mission eût été autrement complète !" De jour en jour cotte œuvre se perfectionne ; de nouveaux bâtiments démontables sont oons^ truits. . ... Non loin de l'hôpital, dos bains sont installés, simples, modestes, mais propres, et. confortables. Des dizaines de soldats se'pressent la porte. Introduits par petits groupes île se baignent, cépondent que leurs vêtemo.nte sont passés à l'étuve. A la sortie du bair chaque soldat, reçoit un trousseau bien propre et des vêtements parfaitement désinfectés. Cinq cents, soldats profitent journellemenl de cette installation, et • bientôt lo nombre pourra en être double. • Vis-à-vis de la-salle'de bains ^ trouve" ls buanderie, où-des femmes'à journée soigrienl les. trousseaux des. soldats sous là directior éclairée de «la sœur de M. Hymans, notre ministre de Belgique à Londres, qui nous fil l'honneur de nous conduire eians l'établissement.Non loin de l'œuvre royale se trouve celle de M. SchoLlaert, président de la Chambre belge, quj^ constitue le corollaire et le -complément de l'hôpital de la Reine. > La grande majorité des soldats sortent âc 1 hôpital convalescents, "hélas! souvent, in-firmes. C'est alors que M. Schollaert les reçoit da,ns ses asiles, ses éoolô3 professionnelles. U m 'a conduit dans -son auto à tous les-établisse-ment s. Qu'elle, est belle, l'œuvre aooompîk par M. Schollaert, depuis des mois, modestement, humblement, loin du. monde à réclames ! Jo l'ai vu, a-u milieu de ses soldats; il leur parlait cette langue do l'amour, fraternelle, inspirant la reconnaissance, l'affection et le respect. Nous voici à un premier dépôt des réformés. Us. ont la plupart du temps perdu l'aptitude physique pour leur métier. Ils en choisissent un autre sous la direction éclairée d'un médecin. Les voici donc apprenant l'agriculture, l'horticulture. Qu'ils ont l'air heureux dans leur nouveau métier, travaillant sous le soleil bienfaisant du printemps, dans ce jardin entourant leur maison de refuge ! Nous y visitons leur salle de réunion, leur dortoir, bien proprement arrangé. Nous passons successivemont aux autres dépôts, à la boulangerie, la pâtisserie, la menuiserie,, la tapisserie, l'atelier de chaussures, tous installés dans des .maisons separées, qui souvent ont été gracieusement mises à la disposition de M. Schollaert.. Nous terminons notre visite, décrite trop sommairement, par l'école, où renseignement est donne par des instituteurs blessés sur le ebamp de bataille. J'ai assisté à la leçon; j'ai vu l'écriture de ceux. qui. ayant perdu le bras droit, apprenant à écrire de la main gauche. C'est merveilleux combien vite s'opère l'adaptation ! Dans ce même local les hommes des différents dépôts se réunissent pour prendre leur repas, proprement préparé par des religieuses belges de Hérenthout. . La visite de toutes ces écoles professionnelles m'a laissé une impression profonde. Elles préparent admirablement à la reconstruction de la Belgique de.demain. Elle m'a confirmé d'autre part dans mon • idée, paradoxale à première vue. qu'un examen consciencieux d'infirmes, m'a suggéré il y a deux ans; c'est-à-dire, que bien souvent les ouvriers devenus infirmes gagnent mieux leur vie après qu'avant l'accident. J'ai voulu alors en rechercher la r^iikott-èt je.pense l'avoir tiy'XP?ée«cn,-part-Ksda2rs 'LES CORRESPONDANCES POUR LA BELGIQUE. NOUVEL APPEL AUX REFUGIES. Nous recevons encore la lettre suivante de 1' *' Algemeen Belgisch Vluchtelingen Comité— Troost in Nood " de Flessingue :— Dans l'intérêt commun nous faisons un pressant appel à tous les réfugiés belges, pour nous envoyer leur adresse actuelle. Journellement ; nous recevons des "centaines de lettres de la Belgique demandant des adresses d'exilés. ■ Ne-us sommes en relation avec la Belgique . entière, à l'exception de la Flandre oexû-dentale, par l'intermédiaire de nos agences; . pour satisfaire aux demandes il est indispensable que nous ayons toutes les adresses des réfugiés résidant à Pétrangcr. Les réfugiés n'ont qu'à nous envoyer une carte, nous renseignant leur nom (prénoms et nom do famille), résidence actuelle et demeure en Belgique (adresse exacte). Tous les réfugiés peuvent correspondre, par l'intermédiaire de notre bureau, avec la. Bél-' gique, moyennant: un timbre international, ' timbré du bureau d'émission, pour les localités Bruxelles et faubourgs, la ville d'Anvers. Liège et faubourgs. Deux timbres internationaux (toujours timbrés, du bureau d'émission) pour les autres localités. Pour toute demande de renseignements, les réfugiés doivent joindre un coupon réponse, timbre du bureau d'émission. Nous avons puhlié'déjà six listes de réfugiés recherchés et avons réuni, ,à l'heure, actuelle, 38-1 familles et personnes. Nous avons répondu à 1032 demandes der renseignements, jusq u'à présent nous avons envoyé en Belgique 3517 lettres et avons reçu 1433 réponses. que nous a vont fait parvenir aux destinataires respectifs. Ces chiffres montrent que les réfugiés ont ■ tout intérêt à correspondre par notre bureau pour se mettre en rapport avec leur famille et ■ . amis. Nous rappelons qu'il est imprudent pour eux de donner leur adresse dans leurs lettres " destinées à la Belgique occupée, ces lettres ; étant soumises à la censure allemande. UNE LETTRE DE JAN OLIESLAGERS. ■ i L; imprimeur-éditeur de V " E-eho. d'An vers " • j que'noire confrère R. dé Gers dirige à Berg.en- 1 :'op-Zoom-, vient de recevoir là lettre suivante:— !.. La Panne, 19 avril 1915. ■ Cher Monsieur Verlinden,— Dans plusieurs journaux illustrés/ je vois toujours mon portrait " Olieslaegers à l'hôpital de Londres." U n'est pas agréable pour moi de voir oon-tinuellement oc cliché, surtout que je suis aussi biçn portant'que le jotfr où je fis mes démonstrations a Bergen-op-Zoom. Veuillez donc avoir la bonté d'en avertir tous mes amis, lecteurs de votre estimé joiînnal. Au mois de janvier, j'ai passé une eiizmino de jou'fs à l'hôpital de Calais, mais -soyez sans CTâiïite, mon appareil était plus malade que moi;.tout cela est oublié depuis longtemps; je fais ici mon devoir au front comme tout bon patriote doit le faire pour sa patrie. A preuve, je puis vous faire savoir que je me , suis e;nga.gé comme "simple" au début des hostilités; je devins caporal- à Anvers, sergent à Louvain, premier sergent à Dunkerque, chevalier de l'ordre de Léopold et sous-lieu-, tenant aviateur,.ici, au front. Vous remerciant d'avance, je vous envoie ma photo, et vous présente mes- salutations em-, pressées, Jan Olieslagers. sous-lieutenant aviateur. les commissaires d'arrondissements et les allemands. Herr von Bissing, gouverneur provisoire de la Belgique, vient de prendre un arrêté concernant l'exercice des pouvoirs qui appartiennent aux commissaires d'arrondissements. Il est ainsi conçu : " Article 1er.—Tous les pouvoirs appartenant, aux commissaires d'arrondissements en vertu dés lois sur l'administration des provinoes et des communes sont exerces par les chefs militaires d'arrondissement allemands (Kreischefs). Les commissaires civils près les chefs militaires d'arrondissement cixereent au nom de ces derniers la surveillance de l'aeiministration oe-s communes et de la tenue des registres de l'état-civil qui, d'après les articles 132-138 de la loi provinciale, incombait aux commissaires d'arrondissements, ainsi que des affaires qui s'y rattachent. " Art. 2.—Le chef de l'administration civile près le gouverneur-général est chargé de l'exécution de cet arrêté." ce fait que l'enfant, de la classe ouvrière, ayant été lancé dans un métier pour lequel il n'avait pas' d'aptitude, devenu adulte et infirme, adopte, grâce à. la .réflexion, un métier plus productif. Cette constatation est consolante j>our l'avenir, quand la société comptera un si graneJ. nombre d'infirmes, à èoridi-tion que la société fasse son devoir, tout son devoir, sans'compter, pour,ceux qui se so.pt sacrifiés pour elle. Si en. écrivant ces notes j'ai blessé des modesties, qu'on me pardonne. L'exemple donné, la voie tracée sont trop beaux, pourque la société n'en profite. Il'me resterait à parler du vestiaire dirigé par Mme Helleputte, de l'œuvre de renseignements poulies soldats et leurs familles dirigée par Mme Pauw, mais j'ai hâté, de terminer- cet article trop long par un appel à la charité inépuisable en faveur des héros invalides de la Belgique. Parmi eux il y a un grand nombre d'amputés dont la capacité physique serait énormément accrue par l'adaptation d'un membre artificiel. C'est bien le moins que nous puissions fairo pour eux que de le remplacer par un membre artificiel. Qui ne Voudra, avoir l'honneur d'en prendre un pour son compte? - . Dr. VANDEPEERE,.débuté.' "DIE BELGISCHEN GREUELTATEN." Î SOI-niSANT VICTIMES ALLEMANDES ET AUTRICHIENNES x. Le grief, a été fréquemment articulé en Allemagne, que les Allemands résidant en Belgique lors de la déclaration-de la-guerre avaient été l'objet, au moment de'leur dé-part, de traitements inhumains de la part de habitants des grandes villes, notamment à Bruxelles et à Anvers. Le gouvernment allemand a invoqué ce grief, dans une note remise le. M août-1914, voie diplomatique au gouvernement belge, afin d'informer celui-ci que." la. guerre prendrait un caractère cruel" (einen- grausamen Chara^ter). La note affirmait notamment, pour justifier cette décision, .que la .populace avait, à Anvers, détruit- des propriétés allemandes et "écrorgé de façon bestiale" (in bestialischer Weise. niedergemetzeli) des femmes et des enfants. L'Autriche-Hongrie a, de. son côté, tenté de .légitimer-sa déclaration de guerre à la Belgique du 27 août 1914 (reçue ï)ar-le gouvernment belge le 2S août) par le fait que:— Les ressortissants autrichiens et hongrois, se trouvant en Belgique, ont, sous lés yeux des autorités royales, dû subir un traii-e-ment contraire- aux exigences les plus ijri-mitiyes de l'humanité et. inadmissible même vis-à-vis des sujets d'un Etat ennemi...' Cette imputation, a été répandue, par de nombreuses publications dans'la presse (îa Kôlnische Zcitung," pai exemple), dans d^s bre>chuies 'de propagande (comme ^''Die-bêl-gischên Greliéitaî.Sn-A'mtliche und gl-àubetis-vvùrdige' Berrehte ") (Les atrocités 'belles. Rappoj-ts officiels et dignes de foi").' ' Elle a sen'i de prétexte à un décret du baron votl Bissing, .gouvemeur-généràl de là Belgique occupée: daté du 3 février 1915, et- créant dès tribunaux d'exceptiou :—' " daris le but de permettre la consiatio:;i du dommage- causé' par'les. ^'Xcès qui ont été commis au mois d'août 1914, dans plusieurs communes de la Çé.lgiq'.ie,aiiLsi que la. fixation des dommages-intérêts qui seraient dus de ce chef"..! Ce grief .ne soutient, même . pas l'épreuve de îa vérification par les faits. . .- . Des le.début, du mois, d'août', 1914, le. -oti-vernemènt belge'et 'los^^àùtqrijés.jpçàles avaient, ; pris, sàns délai;, les".mesurés* -exigées ;pn r j'éîfer-vescencè ' naturêHé; et toute exeusabl»^. 'dvs esprits. Pendant, toute la période qui a"suivi l'ultimatum allemand, le gôuvernment' a été tenu journellement au ..cou rant, par les Parquets, de tous les incidents qui '^e produisaient. Les ordres nécessaires 'étaient donnés pour prévenir et éventuellement reprimer tous désordres. Nulle part des faits d'une réelle gravité ne furent constatés; aucunes violences 'véritables ne furent eomihises contre les personnes: Tous les délits se bornèrent, à quelques caareaux cassés ot à quelques dégâts matériels à des -habitations occupées par des sujets allemands ou autrichiens. L'expulsion des Allemands et des Autrichiens s'opéra'dans' des conditions d'humanité que les étran>Ts expulses'd'Allemagne éussent été heureux de se voir appliquer. Une.commission d'enquête allemande, a publié, ii est vrai, une série de - prôcès-vêrbaûx des témoignages'-portés par des Allemands non-combatants, sur des cruautés ou rnolçî--tations dont, ils auraient ét<> victimes en pays ennemi, notamment en Belgique. Mais les différents, cas relevés en Belgique se déduisent, en supi>osant que. leur exactitude fût démontrée, ce ejui n'est pas, a dés événements de la plus minime importance, Examinons ces faits de plus près- a la lumière du rapport officiel de la. commission d'enquête allemande:— 1. Le directeur Albert .1.. <ie iîruxèlles. déclara que, dans la .soirée du (> août, une grande foule se réunit, devant sa demeure, crissa les vitrines, et une partie des gciis pénétra, parla fenêtre dans la maison. J. ^enfuit avec sa famille au grenier. La foule le poursuivit, mais.n'enfonça pas la porte du grenier, pensant sans doute que la,maison, dans laquelle ne brillait pas de lumière,, était .'.abandonne. Nous, n'avons sauvé notre vie que parce qûe nous nous sommes enfuis/au moment, voulu. (À suivre.) LES BELGES EN ANGLETERRE Rappelons que c'est aujourd'hui mareli, à 3 heures, qu'aura lieu l'ouverture des conférences organisées par le " Cycle-d'Art Belge" à la Goupil Gallery, 5, Regent-stroet. Notre distingué confrère, Charles Delcbe-yalerie, de Liège,, parlera des poètes et des prosateurs .de ^cherâ nous. Vendredi prochain, à heures, aUra lieu à ■ Ewel 11'inauguration du nouveau refuge pour soldats belges infirmes. ANNONCÉS. 9 poûco U lisoe.—Joùïdr® le œoataut aux ordree, b.T.p. ÎjllCANCOIS DHÀrÔS,. oflloicr do police, Gare c]'Al<(.-t.. a^tuoUornftnt Ik'acopbjll Ottape. Pona, Biicks, iccbercbe fa.ruil 1^ Dr/roy rl lté ('.'looeit.; _ NOUS mettons v;venieut nos compatriotes eu garde colofcté certaines aS6nc.ee de placement d'employés. QQi ne rident qu'à leur cw-roquer .'lo -L'argent. Ne- rensea d« cautionnement ou de .-carant.ie qu'avec les .vdfcrencea les. pluj feérieo^es.' . ■ ...... ON cherche Belge pour .entrer Maison anglaise qui exporte machines textiJes et la représenter eu Belgique et i'rante Nord «près là guerre, nécessaire con-naifsanoe machines industrie cotonniers ainsi qu'une certain® c/jucai^fance langue anglaise.—Box 36, t. B. Brownc'6 AdTer-tising Offioes, 71. Market-strect. Manoheeter. NAISSANCES. Met Mme JEAN VAN DE PUT-MEEUS • lonfe part de l'heureuse naifisàniïe d'une fille.—14, treuil Park, Tunhridse Wellâ. LA METROPOLE paraît chaque Uiatjn, sauf le dimanche, dann le " Standard." vendu chez tous lea marchands do journaux au prix drun peûûy. 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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1919.

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