La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 18 Juli. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Konsultiert 04 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/gb1xd0rt6v/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 22me ANNÉE. DIMANCHE 18 ET LUNDI 19 JUILLET 1915. Nos. 199 — 200. Ia GRANDE guerre. -rvtfREE EN SCENE DE VON HINDENBURG.—LE NOUVEAU PLAN ALLEMAND. -L' "ETAU" QUI DOIT TERMINER LA GUERRE—QUI FERA LA GRAND-DUC?—LE CAS D"ABANDON DE VARSOVIE. —LE DESERT RUSSE.—LE NOEUD DE LA GUERRE. k semaine écoulée a vu les événements en p,-;je .se compliquer d'une nouvelle façon, .^]a rentrée en scène—et en grâce—du 'juchai von Hindenburg. Après s'être pieusement reposé et avoir pris du temps ur réfléchir, le fameux maréchal " Vor-,-rt- " a conçu un plan grandiose, destiné à craser enfin les Russes qui lui ont donné tant je til à retordre. Se basant sur le système très Jease de chemins de fer de la Prusse orientale, [ â pris une offensive vigoureuse. La grande partie de ces forces opérant contre le front de aXarew, s'appuient sur la Miawa et les routes àePrcâSQysz. pour marcher directement contre V ovie et la grande forteresse avoisinante [(owGeorgievsk ; une colonne descend pro-^ t vers la Mlawa et une autre vers la igDe<iechemin de fer de Lomza-Osovietz-Sou- pour atteindre l'importante jonction de liai'de fer de Bielostok, conduisant directe-Jvers Varsovie. Delà les colonnes descen-.v:n| probablement dans la région située der-tere Brest-Litovsk, où elles comptent rencon-rtrvon Mackensen, et opérer la jonction des [rmées du nord et du sud. et ainsi fermer l'étau qui doit faire un Sedan décuple, et ionnne on l'a dit de von Hindenburg, " réaliser e fait le plus étonnant de l'histoire et devant Erminer cette guerre." Le saillant des armées du grand-duc Nicolas •\ attaqué violemment de trois côtés à la fois, i sud von Mackensen avance dans la région ! (îrabovietz et Gruleshoff dans la direction e Choîni et en même temps essaye de forcer : passage de la Bug à Sokal. Si l'effort pour itourer les armées du grand-duc ne réussit 15. les Allemands espèrent au moins le dé-iger de Varsovie et de toute la Pologne, le pousser derrière la Bug et diviser ses armées ir les marais du Pripct. Alors... on esterait d'atteindre Kieff, la mer Noire et la jrquie. Que iera le grand-duc? D'un côté il opère r des lignes intérieures s'appuyant sur un .(client système de voies ferrées doublies, liées' directement avec Petrograde et Moscou ; plus, au cœur du saillant se trouve le meux quadrilatère polonais, Varsovie, angorod, Brest IJtovsk, Bielostok; le grand-ic possède ainsi toutes 'les facilités dési-blcs pour l'approvisionnement, l'envoi de mort aux points menacés, redistribution pide, et si nécessaire la retraite. D'autfe-rt les deux bras de l'étau allemand sont core distants de plus de trois-cents kilo-:tres et n'avancent que fort lentement contre positions fortifiés successives que les sses leur opposent. ! Dans ces conditions il'semble qu'il faudrait j miracle pour garder Varsovie et la Vistule îtra'le, mais que ne peut-on attendre dans • régions à surprise? Si le grand-duc ne "de pas la capitale de la Pologne et se retire temps. Hindenburg -mordrait à l'amorce, mdrait Varsovie, mai? il n'en serait pas is avancé pour " détruire les armées ses." Il ne faut, du reste, pas oublier que rmée Tusse est dans une forme splendide, oit des quantités enormes de munitions par naine qui permettent au'grand-duc d'armer réserves "considérables sur un meilleur d que les Allemands. En outre, les popu-ions se retirant devant l'invasion et brûlant it derrière elles, ne laisseraient que fort peu profiter pour les Allemands, qui eux lissent chaque jour, loin de leurs bases, milieu d'un véritable désert. Ce qui per-1 de supposer que l'effort colossal qui doit miner la guerre actuelle n'aura pas main-ant encore, la conséquence que le peuple îmand attend avec impatience. 'ans l'ouest les différentes scènes d'opéra-tis ne semblent guère avoir changé beau-|p. et les succès locaux sont de trop peu nportance pour avoir une influence quelque sur la marche générale. Les Alliés is l'ouest observent la politique d'attente, la enterre d'usure, débilitante à l'extrême ir l'agresseur, suffit en ce moment, où la lite des Allemands dans l'est doit amener r faillite dans l'ouest; et c'est là le seul ides Alliés: la victoire à l'est, vaincre la «tance passive" des Balkans, aplatir les es. prendre Constantinople. Lorsque tout ' sera fait on ne parlera plus longtemps de •uerre. M. MAX DANS SA PRISON. I n'y a pas bien longtemps que des noues alarmantes ont couru sur la santé de M. Iphe Max. ancien patron, comme avocat, M. Louis 'Gitans, ministre d'Etat, vient de recevoir •»i une carte illustrée dont le texte, que 8( reproduisons ci-dessous, prouve que la " physique et morale de bourgmestre de xeiles ne laisse rien à desirer. " 24 mai 1915. " Mon cher Patron, Je vous remercie du fond du cœur de les choses belles ei si réconfortantes que s m'avez écrites. >ous trouverez ci-contre l'image de ma de-lfe Elle n'est pas—ainsi que vous pouvez juger—d'aspect très souriant. Mais qu'im-" Il me semble que l'horizon s'éclaircit lue déjà l'on voit poindre les jours meil-"s.1 espère que vous aurez reçu d'heureuses ■elles de votre fils prisonnier en Alle-'nc—mon vaillant ami Alexandre—et que * êtes, ainsi que tous les nôtres, en bonne te. Votre bien dévoué, 1 ADOLPHE MAX." \?D aPPrcnrï '*a mort, à l'âge de 81 ans, .v. Edmond Dupont, inspecteur-général e du service de santé de l'armé LES SOCIOS DU KAISER. ENCORE UN TRAIT EDIFIANT. C'eût été dommage, vraiment, que le " Vor-waerts " eût définitivement cessé de paraître. Depuis qu'il a repris sa publication, il a rendu déjà à la cause allemande plus d'un service méritant la faveur impériale. Signalons, à titre d'exemple, un article du Herr Doktor von Liebig, emprunté avec empressement par le " Vorwaerts " aux " Ber-liner Neueste Nachrichten," organe dont les liens avec l'usine Krupp sont bien connus au-delà du Rhin. Le baron von Liebig, professeur de chimie à l'université de Giessen, et qui n'a rien de commun avec son illustre ancêtre, au point de vue du talent, s'occupe dans cet article des besoins de l'Allemagne. Il ne s'agit pas de farine, de blé ou de pièces d'or, mais des conditions nécessaires pour que l'Allemagne devienne "un peuple mondial dans le sens de puissance mondiale." On va voir quelles sont les opinions du Dr von Liebig à ce propos. En premier lieu, l'Allemagne doit avoir une frontière facile à défendre, et préparer des forces militaires capables de protéger les intérêts du " peuple mondial " dans toutes les parties du monde. Bien entendu, il faut renforcer en proportion la marine allemande. Après cela, l'Allemagne doit entrer en possession d'autant de territoire que le requièrent les nécessités de l'agriculture. Si le gouvernement, cédant à la pression qui s'exerce sur lui de toutes parts, a décidé de conserver le territoire principalement industriel et commercial que ses armées occupent maintenant, il doit en outre acquérir des territoires étendus où les Allemands puissent s'établir. Après cela, l'Allemagne doit avoir ses colonies à elle, et pas seulement des coins de l'Afrique Centrale. Quatrièmement, il faut à l'Allemagne des territoires d'où elle puisse tirer ses matières premières, particulièrement le coton et les minerais. Le professeur von Liebig ajoute:— " La cinquième condition nécessaire pour devenir une puissance mondiale est l'acquisition d'un rivage ininterrompu, d'un accès libre à la mer mondiale. Une base navale isolée, si forte soit-elle, n'est pas suffisante. La mer du Nord n'est évidemment pas la mer mondiale: ce n'est qu'une mer intérieure que l'Angleterte peut fermer à plaisir, ainsi que cette guerre nous le montre." C'est, on le voit, le programme impérialiste çlans, joute sa beauté. Le " Vorwaerts " a reproduit cëfc article sans une ligne de commentaire, sans un mot de réserve. Aussi bien, pour les soqialistes du Kaiser, ce "Liebig" ne doit-il avoir rien de trop fort! Encore n'était-il pas mauvais d'en avoir l'aveu... L'UTILITE DU SACRIFICE DE LA BELGIQUE. Un historique vivant et complet de la violation de la neutralité belge paraît aujourd'hui à 'la librairie Flammarion sous le titre: "La Belgique, terre d'héroïsme." Son auteur. M. Henri Charriaut, qui a déjà publié un livre très remarqué sur la " Belgique Moderne," considérée comme " terre d'expériences," écrit dans la préface: "Témoin d'un crime, j'apporte mon témoignage." Ce témoignage est décisif. Il constitue un document d'une valeur d'autant plus grande que M. Henri Charriaut, correspondant d'un grand journal anglais en Belgique, a vécu les heures tragiques dont il précise la portée militaire, politique et morale. Voici un passage de "La Belgique, terre d'héroïsme," où «son auteur considère que l'exemple donné par la Belgique est une raison de croire à la justice internationale:— Le moderniste italien Attilio Begey se lamente: "Pour cueillir le fruit, il faut l'arbre; et l'arbre manque, personne n'ayant fait le sacrifice nécessaire..." Comment personne? Une nation, qui n'avait aucun intérêt dans la guerre, n'a-t-elle pas fait le sacrifice de toutes ses richesses et risqué son existence au nom du sentiment le plus élevé de la dignité humaine? Ne s'est-elle pas fait ainsi le champion de la plus sainte des causes? Jamais dans l'histoire plus bel exemple de loyauté et d^ courage fut-il donné plus simplement?Ah ! certes, notre humiliation d'hommes civilisés a été grande au speetacle de tant d'attentats au droit des gens commis avec tant d'impudeur. Mais il suffit de songer à la Belgique pour se délivrer des angoissantes obsessions du désespoir. Des grandes misères surgissent les grandes énergies. L'holocauste de la Belgique nous vaut déjà des forces inattendues.. Par un heureux choc en retour, l'idée de la fraternité humaine n'a jamais été plus vivante et ne s'est affirmée plus impérativement qu'au spectacle de cette horrible conflagration. La guerre a révélé les passions les plus dégradantes. Elle a aussi réveillé les plus nobles instincts. La résistance de la Belgique, la lutte du droit contre la forcç, a été une sanction de la justice internationale. L'intervention de l'Angleterre a été aussi une sanction. Il y en a eu d'autres; il y a eu ln jugement de l'opinion, 1a, notification publique des infractions, la vindicte des populations lésées, les enquêtes poursuivies pour établir des responsabilités précises, enfin la crainte même dés représailles. L'opinion publique est une force. Son pouvoir est immense. Elle constitue déjà un embryon de tribunal suprême. Il ne faut donc pas dire que tout ce que la civilisation a construit depuis un siecle s'est écroulé. L'Europe a reçu une 'leçon. Elle la méritait peut-être. Mais elle en tirera une morale d'autant plus haute qu'elle en aura plus souffert. — Un courrier, Herman, 28 ans, marié et père d'une nombreuse famille, qui essayait de passer la frontière vers Hulst a été électrocuté. Le malheureux avait'touché imprudemment le fil électrique tendu par nos ennemis. Il avait le corps entièrement noirci* NOTRE FETE NATIONALE. SUR LES TOMBES DES HEROS. Ce n'est pas seulement à Londres qu'auronl lieu des fêtes patriotiques, mais c'est dans toute l'Angleterre que nos compatriotes se trouveront réunis dans un même sentiment, de confiance dans l'avenir et d'amour pour la Patrie, A Manchester le cercle des Belges, sous lr présidence d'honneur de M. L. A. Gallé, consul de Belgique, organise une démonstration patriotique à laquelle sont conviés tous les Belges sans distinctions. L'on se réunira îe mercredi 21 juillet à o.lc h. du soir, en face du Grand Hôtel, Aytoun-street, Portland-street, tout près de Piccadilly, Le cortège sera précédé par des drapeaux belges et un corps de musique, et comprçndra un groupe de soldats réformés et convalescents, un groupe d'enfants, lei adultes, messieurs et dames fermeront la marche. Le cortège se rendra au Town Hall, où une délégation sera reçue par le Lord Mayor, auquel il sera remis une adresse. Cette cérémonie sera suivie immédiatement par un grand concert dans la salle deg fêtes du Town Hall. La fête prendra fin vers 9.30 h. Tous les Belges sont priés d'arborer les couleurs nationales à la boutonnière et la population de Manchester a été invitée à pavoiser ce jcur-là en l'honneur de notre chère Belgique. Pour tous renseignements s'adresser à M. Henri Everaerts, secrétaire du consulat à Manchester.La nombreuse colonie belge résidant à Wimbledon, un des plus charmants faubourgs du sud de Londres, organisera à l'occasion des fêtes nationales une remarquable manifestation patriotique. Cette cérémonie, qui promet d'avoir un caractère vraiment imposant, aura lieu sous le haut patronage de S.A.R. Mme la duchesse de Vendôme. Le comité organisateur est placé sous la présidence d'honneur de M. .Jean Waterkeyn, d'Anvers. La fête se déroulera le mercredi 21 juillet à 4£ heures, dans les ravissants jardins du " Keir " à Wimbledon Com-mon, gracieusement mis à la disposition des Belges par M. et Mme Richardson Evans. La réunion sera honorée de la présence de M. le maire de Wimbledon, et constitutera une occasion pour la colonie des réfugiés d'exprimer à la nation anglaise, à la municipalité et aux membres du comité local ses sentiments de gratitude à leur égard. Les Belges résidant à Folkestone célébreront dans des sentiments qui conviennent aux circonstances la fête du 21 juillet. Une messe de requiem sera dite d'abord à l'intention de nos compatriotes morts au champ d'honneur ou victimes de la barbarie allemande. Puis aura lieu un " Te Deum " auquel assisteront toutes les autorités civiles et militaires.Immédiatement après la colonie belge se rendra au cimetière de Shorncliffe où une manifestation patriotique se fera là où dorment du dernier sommeil plusieurs de nos héroïques soldats. L'après-midi le comité de 1' "Union belge" lequel a organisé la journée, fera une visite aux ambulances belges et anglaises. Une adresse sera envoyée à cette occasion au roi des Belges. On nous annonce aussi qu'une grande manifestation aura lieu à Birmingham. Une grande réunion patriotique a été organisée au Digbeth Institute, Deritend, près de Bull Ring, à 8 heures du soir. On s'y rendra en cortège, drapeau en tête, réunion à h. au bout de Corporation-street, devant le Labour Exchange. Des orateurs prendront la parole dans les deux langues (française et flamande) et des artistes belges ont promis leur concours. Nous tenons à informer nos lecteurs que c'est par erreur que nous avons annoncé .que l'imposante cérémonie religieuse qui aura lieu mercredi prochain à l'occasion de la fête nationale commencerait à dix heures. C'est à dix heures et demie précises que commencera la grand'messe dans la superbe cathédrale catholique de Westminster. Les manifestations de nos compatriotes à Londres, à la mémoire des héros morts pour la patrie auront lieu à Brompton Cemetery (Earl's Court) et à St. Mary's Cemetery, Ken-sal Green. Dans le premier de ces cimetières on a enterré jusqu'à la fin novembre les militaires belges qui moururent dans les hôpitaux de Londres, et dans l'autre on a inhumé les soldats décédés depuis lors. Dans la partie catholique de St. Mary's Cemetery, la légation de Belgique et un comité ont établi des tombeaux.Voici le programme des deux manifestations qui le 21 juillet, avant toute autre démonstration patriotique, exprimeront l'éternelle reconnaissance de nos compatriotes pour les Belges qui ont donné leur vie pour la patrie. Brompton Cemetery (West of London and Westminster Cemetery), à Earl's Court, à neuf heures et demie des fleurs seront déposées sur le tertre où reposent seize combattants belges, et notamment le commandant Guffens; des discours seront prononcés par MM. Achille Chainaye et De Bauw. Mme Bianca-Conti Boine, lauréate du conservatoire de Bruxelles, récitera "Tombes fleuries " de M. Marcel VVyseur. Lieu de réunion à neuf heures à Earl's Court (station du métropolitain), située à quelques minutes du cimetière. St. Mary's Cemetery, Kensal Green, à neuf heures et demie, des fleurs seront déposées également sur les tombes de six soldats belges et un discours sera prononcé par M. l'abbé Priems. Lieu de réunion à neuf heures 'Èdgware-road (gare de l'Underground), pour y prendre le bus 6 qui conduit à Kensal Green. On annonce que les membres de l'association " Les Maires Alliés " assisteront à ces cérémonies. Ils déposeront des fleurs sur les tombes des soldats belges et sur celles des soldats anglais morts des suites de blessures reçues sur notre sol natal. La Ligue des Patriotes fait appel aux sentiments de gratitude des Belges pour que lès tombes d.s soldats belges aux cimetières LE PROCES DE COEN. Le procès De Coen se déroule, actuellement devant les assises de Bruxelles. On se rappelle que ce banquier alostois avait abattu à coups de revolver MM. Duthoit et Jooris, dans le magasin de M. Fivé, marchand-tailleur, établi rue Royale et que M. De Coén commanditait. Ce crime fit grand bruit à l'époque. Aussi le public qui suit les débats aux assises est-il extrêmement nombreux. Jusqu'ici, il ne s'est produit aucun incident, sinon que les médecins—comme dans toutes les graudes affaires criminelles!—n'étaient pas d'accord, sur la responsabilité de l'accusé. I/cs docteurs Villers, Héger et Maes concluaient à la responsabilité—plus ou moins atténuée, d'ailleurs—tandis que les docteurs Ley, Cuylits et Grocq prétendaient que l'absence de remords était une preuve que la conscience chez De Coen est abolie, que l'examen de ses réflexes devait faire conclure à la dégénérescence, et un des médecins traça de l'accusé le portrait suivant: De Coen n'était pas en parfaite santé. Il avait eu plusieurs fièvres typhoïdes et se plaignant d'art-hritisme. Parmi son ascendance, son père était d'une violence extrême ; de même, son oncle et une de ses tantes, qui avaient de'profonds et longs accès de colère. Les enfants de De Coen sont également très colériques. De Coen, lui, est de qualité médiocre. Il a fait des études très superficielles. Son cerveau est resté en friche. Au point de vue de la sensibilité morale, elle est peu élevée. L'accusé n'a jamais eu d'idéal. Il préférait les exercices violents pendant ces moments de loisir. 11 aimait le genièvre et buvait cinq à six litres de bière par jour. D'où discussions, contestations très vives: Hippocrate et Galienî... Ce qui donna à Me Bonnevie, défenseur de De Coen, l'occasion de lancer une pointe acerbe contre le diagnostic des princes de la science, qui se fâchent en discutant les cas pathologiques de la colère. Piemière, escarmouche! Le grand avocat, on put s'en rendre compte, n'a rien perdu de son ardeur combative. LA QUESTION DU COTON EN ALLEMAGNE. S'il faut en croire des informations de Berlin parvenues en Danemark les autorités militaires ont interdit la fabrication d'étoffes de coton dans toute l'Allemagne à la suite de la prohibition anglaise d'exportation de coton brut. D'après un télégramme Exchange de Copenhague le décret allemand entrera en vigueur le 1er août et aura pour effet d'arrêter com-plètemerit l'industrie cotonnière en Allemagne. Ivo coton' étant une des matières premières I nécessaires à la fabrication des explosifs, il est intéressant de connaître ce qu'écrivait récemment au sujet de cet article "Le rapport hebdomadaire sur les conditions générales de l'Allemagne durant la guerre européenne " publié par l'Asociation germano-américaine du commerce et du trafic à Berlin :— " Par suite de l'approvisionnement limité que nous possédons, disait ce rapport, le prix du coton brut a atteint un chiffre extraordi-nairement élevé. A Brème, on demandait le 31 mai dernier ls. 2+d. par pound'contre lOd. et lld. avant le conflit avec l'Italie et-6d. avant la guerre. "Depuis l'entrée en scène de l'Italie, les fabriques de coton ont augmenté leurs prix d'environ 2o pour cent. Les produits manu-facturés-de coton ont augmenté d'au moins 19 pour cent, et comme le stock diminue rapidement une prochaine augmentation de prix est inévitable. " Les marchands de coton sont d'avis que la situation pour le commerce n'est pas couleur de rose. D'autre part, une chose est certaine c'est que l'approvisionnement pour l'usage militaire est absolument assuré, et que, même dans le cas d'une guerre de longue durée, l'armée et la marine en seront amplement pourvus." Dans le territoire ennemi occupé par les Allemands, la Belgique, le nord de la France et la Pologne russe, on a trouvé de telles quantités de coton manufacturé et de coton brut que c.et. approvisionnement seul couvrira amplement la demande pour l'usage militaire." Comme ces lignes ont été publiées avant que paraisse l'interdiction militaire concernant la fabrication de marchandises de coton, on peut en déduire que l'approvisionnement de coton dont fait état le Bulletin commercial, dont il est question ci-dessus, n'est pas aussi considérable que l'Association germano-américaine de Berlin voudrait le faire croire. AU BARREAU DE BRUXELLES. Lundi 12 juillet ont eu lieu, dans le prétoire de la 2e chambre de la Cour d'appel, au Palais de Justice, les élections pour le renouvellement du conseil de l'ordre des avocats du barreau d'appel. Contrairement aux précédents, les quatorze membres du conseil sont déclarés rééligibles, ainsi que le bâtonnier dont les fonctions prennent généralement fin' après deux années d'exercice. C'est le cas pour le titulaire actuel de cette dignité, M. Léon Theodor, qui a été élu bâtonnier en 1913 et réélu en 1914 et qui vient d'être maintenu à la tête du conseil de l'ordre. — M. René Dandoy, fils du directeur de la Banque Populaire de Jumet, vient d'être condamné à 25,000 francs d'amende et à deux mois de prison pour avoir transporté des lettres à l'insu des Teutons. d'Hanwell, de Woolwich, situé entre Ixmdres et Gravesend, de Southampton, de Folkestone (Shorncliffe), de Bournemouth, de Liverpool, notamment pour les tombes des nôtres, disons-nous, soient fleuries le 21 juillet. Cent cinquante-cinq soldats belges sont inhumés en Ahgleterre. * * * Les militaires en uniforme sont admis à titre gracieux à la grande manifestation patriotique au " Oxford Theatre." Le public peut se procurer moyennant un shilling un billet d'entrée au contrôle du théâtre, Oxford-street, coin de Tcttenham Court-road, à partir de lundi 10 heures, jusque mercredi 1 heure. L'ALLEMAGNE ET LA HOLLANDE. LES BOUCHES DU RHIN. Le " Vrijzinnige Democr&at," organe hollandais influent, publie un article de-M. J. Nier-meyer, qui est une autorité dans le domaine de l'économie politique et de la géographie. On y lit";— Il n'est pas possible de s'occuper de la communication du Rhin et de l'Escaut en évitant notre territoire. La nature accidentée du sud du Limbourg rend l'établissement d'un canal de grande section si difficile et si coûteux que personne n'y a jamais pensé... Le Dr Bos écrit au sujet des projets d'annexion: " La dernière séance du Reichstag a de nouveau fait comprendre que la majorité, d'accord avec le contenu de la plupart des écrits qui paraissent en Allemagne pendant la guerre, veut l'extension du territoire aussi bien à l'est qu'à l'ouest." Depuis lors, une autre déclaration importante est venue s'y ajouter, le roi de Bavière a prononcé pendant un congrès du " Deutsche Kanal Verein," les paroles que l'on sait, desquelles il résultait que lorsque la guerre fut déchaînée, il se réjouit de ce que l'Angleterre eût ('gaiement déclaré la guerre, et bieti, disait-il :— Parce que nous pouvons à présent régler nos comptes avec nos ennemis, et parce que nous pouvons enfin, et ceci concerne spécialement le "Kanal Verein." nous attendre à ce que nous obtienions des communications plus favorables avec la mer aussi bien pour l'Allemagne du Sud que pour l'Allemagne " occidentale." Les " Munchener Nachrichten " qui essayèrent d'adoucir d'une façon d'ailleurs très maladroite les conséquences de ce discours en ce qui concerne la Hollande, déclarèrent: " Que le Roi parlait d'une façon tellement catégorique d'une communication directe du Rhin avec la mer, que tout le monde devait en conclure que notre Roi, qui devait en tous cas avoir les meilleurs renseignements au sujet de la situation militaire, ne pouvait pas douter que nous serons en état, lors de la conclusion de la paix, de mettre la main sur la Belgique." Quand le journal écrit plus loin qu'en ce qui concerne une embouchure allemande du Rhin, il ne peut s'agir que de territoires belges et que la Hollande, correctement neutre, ne pouvait être désavantagée en aucune façon par ce projet... "le débouché du Rhin allemand vers la mer allemande sera, comme symbole de cette guerre, une question exclusivement allemande," alors on se demande en tous cas :— Estrce que l'on croit à Munich que nous ne connaissons pas la topographie de la région du Rhin et de la Meuse, et que nous n'avons pas tenu compte des différents projets d'un canal du Rhin à l'Escaut dont aucun n'évite le territoire néerlandais? Non, le roi de Bavière a vraisemblablement su dès à présent, comme tant de gens en Allemagne. qu'il s'agirait ici d'une embouchure du Rhin allemand, et par conséquent d'une annexion de la Belgique et d'une partie de la Hollande. Mais quelle politique perfide se manifeste ici? On attaqua immédiatement la Belgique pour pouvoir surprendre la France. Le Limbourg néerlandais offrait .bien des difficultés, mais on put l'éviter et on le fit avec soin; on en fut même remercié amicalement par quelques voix néerlandaises, parmi lesquelles même celle d'un grand journal. On ne voulait pas avoir la Hollande comme ennemie; pas encore. Cela pouvait être quelque peu difficile de l'avoir dans le dos. La Hollande tiendra bien à la paix jusqu'à ce qu'il soit trop tard, voilà ce qu'on semble avoir escompté à bon droit. Et cependant on avait déjà l'idée de derrière la tête que le grand projet que beaucoup envisagaient en premier lieu n'était pas dirigé contre la Belgique mais contre la Hollande. La Belgique n'aurait fait valoir contre le projet du canal aucun grief; si cela avait uniquement concerné la Belgique et l'Allemagne, on aurait pu l'exécuter en pleine période de paix. Mais la Hollande aurait-elle pu alors s'opposer à ce projet en temps de paix, demandera-t-on. Et si oui, l'exécution du canal a-t-elle une telle importance qu'elle doit en effet ctre considérée comme un des motifs principaux de la guerre du côté allemand? La réponse doit être: La région du Rhin souhaite une -communication avec le mer, de telles dimensions que des navires de mer ayant de trois à quatre mille tonnes pour raient arriver aux grands ports intérieurs du Rhin, Duisburg, Crefeld, Neuss, Dusseldorff, Cologne, de sorte que l'on ne devrait pas procéder à un transbordement à Rotterdam ou à Anvers. Pour réaliser un pareil canal, on doit emprunter tant d'eau au Rhin que lorsque le niveau est bas la navigation sur le bas Rhin et le Waal serait rendue difficile, oui peut-être impossible. Et cela, la Hollande ne saurait le tolérer. LA BANQUE CENTRALE ANVERSOISE. Les Allemands viennent de faire à Anvers ; un nouveau coup de force. La Banque Centrale anversoise va être ab- ; sorbée par la Deutsche Bank et l'administrateur délégué de ladite banque devient directeur j de cette institution. Cette nouvelle fera sensation tant dans les milieux financiers et com- ; merciaux que dans la bourgeoisie. On peut se demander comment la chose s'est faite, car si même le conseil de la banque s'est laissé faire, les actionnaires auront certainement protesté eii tout cas, les actionnaires "belges qui doivent être majorité. D'après ce que nous apprenons, dit " La Belgique," cette absorption, serait tout simplement un coup de force défiant toute loi, toute justice, un de ces coups de force dans lesquels les Allemands sont passés maîtres. Voila une nouvelle qui surprendra peu ceux qui savaient quel Boche avait la main haute sur les affaires de la Banque Centrale. ECHOS. La liste des comités belges en Angleterre. . En vue de dresser une liste complète defl divers comités belges fonctionnant en Angleterre, le comité officiel belge pour l'Angleterre prie ces divers organismes de bien vouloir envoyer le plus tôt possible leur adresse au secrétariat au comité officiel, 21, St. James's-square, London, S.W. Contre les risques de guerre. La Direction générale des assurances mutuelles contre les risques de guerre rappelle aux réfugiés belges que l'Association mutuelle belge industrielle et commerciale, contre les risques de guerre et l'Association mutuelle bruxelloise contre les risques de guerre ont établi un bureau à Londres, 20, High Holborn, W.C., afin de fournir aux intéressés tous les renseignements par écrit ou verbaux relatifs au fonctionnement des assurances et les moyens d'assurer leurs propriétés et mobiliers en Belgique avec le minimum de formalités et de dérangement. La prime des assurances est de deux pour cent pour les immeubles et trois pour cent pour les mobiliers, ou marchandises inflammables. Un vingtième seulement de la prime est exigible à la conclusion de l'assurance le solde ne sera reclamé qu'au règlement. A gouverne, les assurances contre, les risgues de guerre couvrent en général, et de la façon la plus complète tous les risques non couverts par les assurances incendie ordinaires. c.a.d. la destruction, l'incendie, le vol et le pillage, le saccage à condition cependant qu'ils aient leurs origines dans un fait de guerre. Les associations sont conçues sans espoir de lucre ou de benefice; elles sont considérées d'utilité publique. Adresser, la correspondance au délégué pour l'Angleterre, M. Ch. Philips, 20, High Holborn, W.C., Londres. LE CADRAN REBELLE. Pendant toute une période on a laissé l'heure belge au cadran de l'Hôtel de Ville d'Anvers. Un jour un supérieur venu chez nous pour soigner ses rhumatismes et aussi, disent .es , mauvaises langues, pour obtenir plus tard une pension militaire, imagina que le prestige allemand souffrait d'une chose aussi périlleuse. C'était subversif. Et d'un coup de pouce, nous vieillîmes d'une heure sur le champ. Si cela devait souvent se produire, les enfants au maillot seraient vite en âge de devenir électeurs au Sénat ! Quant aux drapeaux, on en a arboré à la gare et à l'IXôtel de Ville. Au début on ne les sortait qu'en cas de victoires. Mais comme celles-ci se succédaient à jet continu depuis qu'ils sont à Paris ou même aux Pyrénées (en imagination, s'entend), les couleurs allemandes ne quittèrent plus le balcon de l'Hôtel de Ville. Au reste, elles sont symboliques; noir et blanc n'impliquent-ils pas le grand deuil de l'Allemagne pour son sang inutilement versé (le Touge)? Mais on s'habitue à tout surtout lorsqu'on sait que c'est temporaire. — Les brasseurs de Munich son-tdans la-désolation. Ils ne pourront plus fabriquer leur mixture que dans des proportions extrêmement restreintes. Le commandant du 1er corps bavarois vient, par voie de proclamation, d'inviter le public à modérer son ardeur pour les " choses du gosier." Beaucoup de Mumichois boivent dix litres de bière pa.r jour; la ration maximum ne pourra désormais dépasser un litre et demi. C'est une véritable catastrophe ! — Tout n'est pas rose dans le Luxembourg. Les Boches qui occupent ce minuscule et malheureux pays ont pillé vaillamment tous les cafés où l'on refusait de leur servir des .consommation à l'œil. A l'infortuné patron qui protestait, on a fait comprendre ju'un mot de plus et... son établissement serait mis à sac—et à sec. Et il a fallu marcher. On reconnaît bien là les Teutons. ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. •Des ouvriers belges désirant travailler dans 1« Royaume-Uni sont informés que les " Board of Tràde Labour Exchanges" (qui sont les seules autorisées paT le gouvernement britannique de présenter des ouvriers belges aux patrons anglais), ont un grand nombre d'emplois a conférer, surtout dans le industries agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites à la Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adresse se renseigner au bureau de postes oe la localité. Des belges se trouvent dans les asiles de réfugiés à ïx>ndTes peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asiles; d'autres Belges résidant à Londres, à la Bourse du Travail à Aldwych Skating Rink. ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindre le montant aux ordre», o.T.p. BUNCK. JEAN, 12e ligne et Verliassel, Arthur, 3e chasseurs, internés au camp d'Harderwyck, Hollande, baraque no 9, fieraient heureux do recevoir des chaussures pointure 41 et 42. ' • • . DEMOISELLE Belge désire donner leçons pein. turc, eau forte, pointe sèche, français, flamand; Prix modérés.—S. L., 78, Onslow-gardens S.W. DENTISTRY.—VICTOR CÔTfLS, d'Anvefrs (rue Qucllin).—Consultations tous les jours do 2.30 à 6 heures.—Oxford-street. 351. IV'.rphone "782 Mayfnir. DR K KSTK I.OOT (d'O^t^ndc).—< nnsuit.at ions tous les jours, 800, High-road, Tottenham (gare de White Hart-lane). ' , Toutes missions Belgique. Lettres avec réponse lsh. timbres; express double prix. —A. Dutoit, Box 92, La Haye, Hollande. NAISSANCES. MONSIEUR et Madame Marcel Berré font part de l'heureuse naissance d'une fille.—Hendon, Sunny-gardens, 44. DECES. MME Marie Isabelle de Keersmaecker, Vve de feu Martin Brouwere, épouse Jules Broeckx vient de décéder inopinément à Londres dans sa 51e année, après une pénible maladie. Munie des SS. de la Sainte Eglise. Les funérailles auront lieu, mardi 20 et. à lûh. à l'église, " Ora-tory of .St. Mary Magdalen," Bast Hill, Wandsworth, London, S.W. Ils la recommandent dans vos prières. "VTOUS mettons vivement nos compatriotes en garde contre certaines agences de placement d'emplo^ts, qui ne visent qu'à leur escroqueT de l'argent. Ne versez da cautionnement ou de garantie qu'avec les références le» plus sérieuses î

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1919.

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