La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1916, 19 Februar. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Konsultiert 27 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/ns0ks6k60j/
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"LA METROPOLE," the influential Belgian newspaper now enjoying the hospitality of âîliaîJarîJ, was removed to this country after the destruction by the Germans of its Antwerp offices- Through its appearance in conjunction with this paper thousands of refugees from Antwerp and other parts of Belgium are able to obtain the latest Belgian news in their own language. LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 23ME ANNÉE. SAMEDI 19 FEVRIER 1916. N°- 50. LA GRANDE GUERRE. [ L'ACTIVITE ALLEMANDE SUR LE FRONT OCCIDENTAL—SON BUT.—CONTRE-ATTAQUONS !—TOUJOURS LA CHUTE D'ERZEROUM. — LE BUTIN. — CON-STANTINOPLE SE TAIT, MAIS BERLIN PARLE. — LA ROUMANIE. — ÀCTIOK CONCERTEE DANS LES BALKANS.— LA FIN DES COLONIES ALLEMANDES _ LE CAMEROUN EST OCCUPE. -L'EST AFRICAIN VA SUIVRE. L'activité leste assez grarfde sur le front occi-i Jental. Le communiqué français de jeudi soii I saule le feu " destructeur " des batteries I lourdes contre les organisations ennemies vers [ Sieeustraete et devant Boesinghe En Artois f au environs de la route de Lille, les Aile-F mands firent sauter une mine dont les Fran-f- çjis occupèrent le cratère. Entre Soissons et ! Eheims les batteries de nos Alliés borobar-[ dèrent des troupes en mouvement dans la ré-| «ion de Condé, sur l'Aisne, et démolirent les I travaux ennemis au nord de Soisson6. Le communiqué britannique indique l'expio-I sion de deux mines vers Loos, mais l'ennemi ne put en occuper le cratère. L'artillerie anglaise fut active près de La redoute Hohen-zollern et à l'est, d'Armentières. Berlin signale une tentative infructueuse des ! Anglais pour reprendre la " tranchée internationale," une attaque français sans résultat au [ sud de la Somme, des duels d'artillerie et un bombardement aérien de Poperinghe en repré-i tailles de raids aérien® nocturnes sur les (cantonnements ennemis) en Flandres. Ii appert de tous ces petits événements que [ les Allemands semblent toujours chercher !e point faible de la ligne des Alliés, mais qu'ils î ne l'ont pas encore découvert, et pour cause. Us dépensent beaucoup de munitions et ont aussi mis en position de l'artillerie lourde^ ve-I nue du front oriental, mais la qualité de léuTS troupes ne s'est pas améliorée. Le ffénéral Berthaut, un des critiques niili-ï taires français les plus écoutés, écrit à ce pïo-' pos:— L'ennemi sait fort bien nu'il n'existe aucun j point faible dans nos lignes de défense, qu'il n'a guère de chances de nous faire reculer sen-| sibiement nulle part, même en faisant un très i gros effort et d'énormes sacrifices. A plus L forte raison n'a-t-il rien à espérer par l'emploi I de moyens réduits. A mon -sens, cette tactique n'a pas d'autre objet que de nous entretenir dans l'incertitude sur le choix qu'il peut faire | d'un secteur d'attaque, une grande entreprise décidée sur un point ne devant ainsi se dis-I tinguer au début d'une attaque habituelle par rien de particulier. C'est à nous de veiller. I La disposition de nos réserves partielles et i générales est précisément combinée pour parer » to.ut événement. Si l'offensive allemande a l'eu d'ici peu sur me importante échelle, comme diverses infor-I nations paraissent l'annoncer, nore rôle sera soutenir le choc, d'abord, de le briser, et ' dy trouver peut-être l'oceas'on de déelanc'her [ a notre toivr, sous forme de contre-attaque, I pour commencer un mouvement en avant dans l 'S,î conditions favorables. Le communiqué russe ne parle que de la I chute d Erzeroum, qui est occupée maintenant I P" .?s trou-Des du Tsar, mais ne donne pas de détails sur le sort de l'armée de campagne turque. La statistique de l'énorme butin con-I trnue. Vingt-neuf canons de plus ont été cap-ures dans 1'a.ssaut des forts de première ligne i «t 39 officiers et 1413 «réguliers faits prisonniers dans la région d'un des forts du.nord seulement, le fort Taft, à L5 kilomètres de la | ville. Celle-ci est partiellement en flammes. I tonstantinopl-e ne paraît pas encore con-t naître la grave nouvelle; du moins, l'officiel I Mo 11 en dit encore rien, mais les journaux I allemands ont été autorisés à en parler, d' I 7'p Une c^^P®c'1,e de Londres ( !) Le " Gazette i, e Cologne " reconnaît franchement que la ■ de la citadelle est un succès' pour les K "ïses et cherche à consoler un peu son public ■ Montrant combien, dans une région dé-I ArtVj? c'° °'ieinins de fer, l'envoi de renforts I 'ai difficile. La ligne d'Agora est à deux I f,t0'|S Marelle, celle de Bagdad à un mois [ l *11: ?ftr contre, les Russes dispensaient („ , )usciu'à Karst, sur la frontière de Cau-E'e, à 80 kilomètres seulement d'Erzeroum. ' «Mette" suggère que l'armée de cam-l'fflio s est retirée vers l'ouest. Quoiqu'il en soit, le sans-fil de Rome oon-ie le bruit de désordre à Const-antinople, où 1er^r°U&e ^ ^"l>rnands d'avoir " abandonné " t»iiHUrCS' une récrimination qu'on en- _ ra encore souvent, et ailleurs qu'en Turquie, avant la fin de la guerre. t/.r f jres certaines dépêches, qu'on fera bien, (l'iv nt' d'accepter avec prudence, la chute nié0MlOUra' d-ém-ontre le mordaait de l'ar-v„n, u'oSe' aura:t décidé la Roumanie à int-er-rniiin 'Pem®nk Dans les cercles rou- ! centrL j °n déclare que la Russie con- tBend- ^ i <î^.ec^^s importants en Bessarabie Roumo • î110'3 ma,i;|S< pour permettre à la Ha ? compléter sa concentration sur IMussov,1*6?0 )u'"are- Entreteiïips, les Alliés niaiio ren^°rcement de l'armée de Salo-îc signai niY<en^on Roumanie serait [kan-s'et î ' ' neWoyage " concerté des Bal-Priche et p?f,mm€noement de la fin pour l-'Au-On A|lcniagne. Acceptons-en l'augure ! itagne ,i.,0p'ce 0®cle^en'ient la fin de la cam-[position ri. 'amerou,n> qui, à l'exception d'une lest ent'i^nS nord, sur la colline de Mora, [praneai^ '""t6"1 entre mains des Anglo !réushi comniandant Zimmermann a ;dè Muni (*c 'aPPfr dans la colonie espagnole Toute, iL U ! interné avep ses hommes, rtméoî ,,CO onies allemandes sont donc cap-k peu q^p i excePtion de l'Est-Africain, et pour [s«raenvnli;gsUerre c'UTe encore un peu, celui-ci tçn date dû %S°r '°-ur' 'jne dépêche officielle |s»tice ccmti V r.'er signale une reconnais-l^ienduo allemande de Salaita, |J"ait iiitér,.,.- rce> annonce incidemment le Ipticaiiip ^<>a? r'ue '8 deuxième brigade sud-|*naîtri5e ri 'rouve déjà sur les lieux. La i?angaiiyik-1 ,n®*°"®elges étant assurée sut le |î>tochaiiif.m' i °^oses prendrooit sans doute [ Il n 'y e™ent T6 bonne tournure. iles rapnnrtJa> i c^anoenient apparent dans Btnis. L!ï €ntre l'Allemagne et les Etats- LES SOCIALISTES BELGES. Le 21 janvier, le gouvernement allemand a fait afficher en Belgique l'extraordinaire publication qu'on lira ci-dessous et qui a d'ailleurs été reproduite par toute la presse embochée du : pays :— AFFICHES, ARRETES ET AVIS ALLEMANDS. Le bureau socialiste international. On sait que Camille Huysmans, le représentant de Bruxelles, a transféré son domicile à La Haye, afin de pouvoir continuer à exercer ses fonctions de secrétaire général du Bureau socialiste international. Ce bureau, qui siégeait autrefois à Bruxelles, a été reconstitué; à cette fin, les représentants Vandervelde et Anseele se sont Tendus également à La Haye. Au Congrès socialiste d'Arnhem, Huysmans a prononcé dernièrement un discours remarquable. Il a déclaré qu'il ne regrettait pas d'avoir été nommé secrétaire international des partis adhérents de tous les pays. Les délégués belge ne refusent pa6 leur collaboration, car ils ne veulent pas commettre l'action odieuse d'abandonner leur poste de confiance et s'exposer à être atteints deux fois en leur double qualité de Belges et de socialistes. La proposition de laisser la direction du bureau aux Belges a été soumise aux partis des divers pays, qui tous, à l'exception de la France, l'ont acceptée. Huysmans croit qu'en dépit des difficultés qui, dans les pays occupés, s'opposent à l'action de l'Internationale, celle-ci a prouvé sa force vitale; il croit qu'elle peut travailler puissamment à établir une paix durable. Par sa situation militaire favorable, l'Allemagne est surtout à même de le faire, elle qui a conquis de précieux gages. Dans son. discours, Huysmans a ensuite manifesté son vif désir de travailler avec " tous " les groupes de l'Internationale au rétablissement de la paix universelle. Les paroles franches du député bruxellois lui ont , valu les attaques les plus violentes de certaine presse à la solde des réfugiés belges. Sans doute, les paroles prononcées par M. Huysmans ont été tronquées dans cette affiche, notamment en ce qui concerne "la situation militaire favorable de l'Allemagne"; n'empêche que M. Huysmans doit se rendre compte du danger qu'il y a à prononcer des discours comme celui d'Arnhem. Ajoutons, pour être tout à fait justes, que le " Nieuwe Rotterdamsche Courant" du 3 février a publié une lettre où M. Camille Huysmans, rectifiant certains points d'un compte rendu de ce journal, a reproché au gouvernement allemand d'avoir fait afficher partout en Belgique le résumé tendancieux qu'on vient de lire du discours d'Arnhem, résumé dont le résultat a été le mécontentement de la population belge. LE MECONTENTEMENT. Le concert des plaintes et des réclamations en Allemagne continue. C'est aujourd'hui au tour de la " Gazette Populaire de Cologne " d'y mêler sa voix en déclarant que tous les intérêts privés font trop souvent perdre de vue l'intérêt public. Les prescriptions sur les jours sans graisse, gémit la "Gazette," ne sont pas observées; les hôteliers s'effiorcent de satisfaire aux désirs des clients sans tenir compte des ordonnances. Dans de nombreuses familles on agit avec la même coupable légèreté. On continue à porter des robes et des étoffes de Paris ; on fait venir de l'étranger des articles de mode et des fourrures de prix. Il faut revenir à la saine simplicité allemande, et quant aux économies qu'on réalisera ainsi, on les donnera à l'Etat pour les emprunts de guerre, on les consacrera à des œuvres d'assistance. De son côté, le " Beriinèr Tageblatt," infatigable, signale les condamnations qui pieu-vent sur les fraudeurs et les indisciplinés. C'est ainsi que le tribunal correctionnel de Cassel a condamné à un an de prison un meunier pour avoir mêlé pendant des mois de la chaux à de la farine de blé, opération qui a provoqué de nombreux cas de maladie. Enfin, il n'est pas jusqu'à l'office impérial des pommes des terre qui ne soit une cause de troubles et de récriminations. La nouvelle que le conseiller provincial Peters, du cercle de Andow, était plaoé à la tête dudit office en remplacement du docteur Hantz, fait dire au correspondant de la " Gazette de Francfort," que toutes les mesures prises ces temps derniers n'ont pas seulement porté un coup sensible à l'agriculture et bouleversé complètement le marché des pommes de terre, mais qu'elles ont aussi jeté le trouble parmi les consommateurs et provoqué chez eux un mécontentement réel et très justifié. AU CERCLE DES BELGES '<IE MANCHESTER- Le Cercle des Belges annonce pour samedi prochain 19 courant un magnifique comoert pour sa réunion hebdomadaire. M. Greenwood, organiste et pianiste réputé, et quelques-uns de ses amis, ont comnosé un programme de tout premier ordre. M ."le vice-ohancelier et les professeurs de l'université invités par le Cercle ont promis leur présence. Nous faisons remarquer que les concerts des samedi après-midi sont absolument gratuits et réservés aux membres du cercle. Toutefois les Belges et amis anglais qui n'en font pas partie sont admis sous la condition d'être présentés par deux membres. Le samedi 26 février, M. et Mme Marien, de Malines, viennent donner une représentation extraordinaire du théâtre des " Fantoches vivants." Ceux qui voudront y assister sont priés de retirer leurs cartes, soit au local du Cercle des Belges ou au secrétariat du Cercle, 63, Brown-street, avant le 24 février, au soir. Le nouveau local du Cercle Militaire et Civil Belge, sous la présidence de M. Gallé, consul de Belgique, vient d'être fixé définitivement aux Nos. 301-303, Oxford-road, en face de l'université. Il y a une grande salle pour les réunions, un salon de lecture, un salon de conversation, une salle pour les cours d'anglais, une grande salle de récréation pour les enfants. L'ACTE DU HAVRE. (16 FEVRIER 1916.) PAR DIPLOMATICUS. L'acte du Havre que nous avons fait connaître dés avant-hier à nos lecteurs constitue un événement dont l'importance n'aura certes échappé à personne, mais dont il n'est pas inutile de faire ressortir la haute et profonde signification. Le fait que chaque mot de cet instrument diplomatique aura certes été pesé avec soin en autorise sans doute une analyse un peu serrée. L'acte comporte quatre déclarations bien distinctes et placées dans un ordre qui n'est certainement pas accidentel et qui indique une gradation ascendante. lo. La France, la Grande-Bretagne et la Russie, c'est-à-dire les puissances alliées restées fidèles aux traités garantissant l'indépendance et la neutralité de la Belgique, renouvellent tout d'ajbord les engagements qu'elles ont pris à l'égard de notre pays en répondant à son appel lors de la violation de notre neutralité par l'Austro-Allemagne. Aucun Belge n'a jamais douté que ces engagements seraient tenus. Cela n'empêche pas qu'il n'était pas sans importance de les voir renouvelés. Ils ne constituent pas cependant, notons-le bien, un renouvellement du traité de 1839, puisque celui-ci a été .signé aussi par la Prusse et par l'Autriche-Hongrie qui, depuis lors, ont parjuré leur signature, et que, par ce fait, le traité de 1839 a été déchiré. L'acte du Havre ne préjuge donc en rien du futur statut de la Belgique. Tout ce qu'il affirme c'est que la Belgique de demain sera indépendante, sans indiquer notamment qu'elle restera comme pair le passé perpétuellement et obligatoirement neutre. 2o. L'acte déclare ensuite que, " lorsque le moment sera venu, le gouvernement belge sera appelé à prendre part aux négociations de paix." Cette déclaration, qui constitue la consé* quence logique du premier paragraphe de 1' acte, est peut-être la plus-intéressante de toutes au point de vue international, car, non -seulement -elle inaugure une pratique toute nouvelle dans la forme des relations entre grandes puissances et nations mineures, mais elle marque aussi la fin de la tutelle dans laquelle le traité de 1839 avait placé la Belgique. Notre pays, on le sait, ne fut pas partie à ce traité. Celui-ci disposa de la Belgique comme d'une chose, et plus dans l'intérêt des puissances elles-mêmes que dans celui de notre nation. Aujuord'hui, ces conditions sont toutes différentes. A la veille de la paix, la Belgique ne subira plus le sort que les puissances voudront lui imposer. Elle aura voix au chapitre et disposera elle-même de sa destinée. Elle ne sera, ni " tolérée," ni " admise " à cette tâche, mais " appelée" par une invitation solennelle qui, sans lui en imposer les lourdes obligations lui donnera tout le relief d'une Puissance. Ce sera, en un mot. la reconnaissance publique de la gloire impérissable dont 1-a Belgique s'est couverte en se faisant le champion de la plus haute Moralité internationale, de la cause du Droit et du Devoir. Et si (comme on le prévoit en vue de leur attitude passée et présente) les neutres ne jouiront pas des mêmes avantages, le lustre qui en rejaillira sur notre pavs n'en sera que plus grand. Par la collaboration que ses diplomates apporteront à l'élaboration du nouveau statut de l'Europe, et de tout le Centre africain (l'acte du Havre ne limite pas leur tâche à l'élaboration du statut de la Belgique seule), celle-ci sera placée du coup au premier rang des puissances secondaires du monde. 3o. L'acte du Havre déclare que les Alliés " ne cesseront les hostilités que quand la Belgique aura été restaurée dans son indépendance politique et économique et largement indemnisée pour le dommage qu'elle a souffert."Cette déclaration est la répétition des nombreuses affirmations analogues effectuées par de nombreux hommes d'Etat alliés depuis dix-huit mois, par M. Asquith au banquet du Guildhall. par les télégrammes de M. Poincaré au roi Albert, par des déclarations de MM. Briand, Viviani, Albert Thomas, Barzilai, etc. Remarquons cependant une ajoute importante. Les Alliés ne s'engagent pas seulement a restaurer notre indépendance " politique," mais aussi notre indépendance " économique." Cette ajoute ferme définitivement la porte à tous les projets allemands pour replacer notre Roi sur son trône en nous faisant entrer dans le "Zollverein" ou en conservant une mainmise quelconque sur nos ports. Après la guerre nous serons libres de mener à l'égard de l'Allemagne la politique économique qu'il nous plaira -et nous espérons qu'elle sera sévère ! 4°. L'acte du Havre déclare enfin que les Alliés prêteront leur aide à la Belgique pour assurer son relèvement commercial et financier."Cette clause est également d'une importance capitale. Il ne suffit pas, en effet, qu'à la paix notre indépendance soit rétablie et que 1' Allemagne soit forcée de nous indemnisej "largement"—après quels délais? Nous retrouverons un pays semé de ruines, et tout notre outillage économique systématiquement détruit-. U ne faut pas o.ue cette situation nous fasse perdre le bénéfice de la victoire et de -notre labeur passé. U faut que nous reprenions aussi rapidement que possible notre rang dans la hiérarchie économique des nations. Il ne faut pas que l'Allemagne ou certains neutres peu scrupuleux puissent profiter de nos malheurs pour nous voler notre place sur le marché commercial, financier et maritime, ou nous assujettir économiquement. Les Alliés prendront des mesures à cet effet, et l'on peut être sûr qu'elles seront efficaces. Notons aussi que, en déclarant, dans le langage diplomatique, qu'ils " n'avaient aucune objection à faire à la déclaration des Alliés," l'Italie et le Japon, empêchées d'y prendre part par le fait qu'ils ne sont pas compris dans le nombre des " puissances garantes," s'y sont en réalité associés. Nous pouvons attendre d'eux le même bon vouloir et la même sympathie agissante. Remarquons, enfin, que l'acte du Havre répond, en fait, aux préoccupations des Belges NOUVELLES DU PAYS. ■ ♦ A la suite d'une ordonnance publiée ces de niers jours, les propriétaires de. stocks de 1: préparé sont obligés de déclarer au bour mestre de leur commune, avant le 3 de chaqi mois, les quantités qu'ils ont en possession la date du 1er du mois. Les 'bourgmestres q! centralisent la besogne doivent fournir avant 5 du mois une liste mentionnant la quanti des provisions se trouvant -sur leair territoir Le lin brut et les tiges de lin ne doivent pi être déclarés. En même temps les Allemands-ont fixé d< prix maximum. * * * Toutes ces mesures et réquisitions de ces de niers temps n'ont pas produit une impressic aussi pénible que la saisie des nayers. "A ' campagne, écrit 1' 'Algemeen Handelsblad tout le monde tient beaucoup à ces arbri superbes. Mais ' Krieg ist Krieg,' et on coi tinue toujours à enlever ces fruitiers, ce qi signifie une grande perte pour les petits laboi reurs. Car annuellement, le noyer leur pri duisait environ une centaine de francs, ce qi représentait une bonne partie de leur loye U est regrettable, mais dans les moments ai tuels, on n'attache pas même de l'important à la vie des êtres et des animaux. Il n'y donc rien d'étonnant à ce qu'on ne fasse p| grand cas d'un arbre." Ah ! s'il s'agissait des arbres de Hollande ! URGENT. Los nombreuses réponses qui nous parviennent nous donnant l'adresse des vendeurs de la Métropole nous révèlent l'énorme difficulté qu'il y aurait pour nous en cas de publication séparée à assurer le service de vente et à tenir les comptes do3 vendeurs. Jusqu'à présent nous aurions à assurer ce service pour plus do trois cents localités, stations ou vendeurs. Nous prions, en conséquence, ceux de nos lecteurs qui NE PEUVENT obtenir la Métropole aux agences t'o la maison W. H. Smith & Son de nous faire parvenir immédiatement 3 SKELLINGS' montant de l'abonnement mensuel. A cette condition seulement nous garantissons l'ininterruption de la réception du journal. Inutile de dire que si notre publication dans le "Standard" pouvait continuer, les souscriptions reçues seraient renvoyées aux destinaires. En ce moment difficile, nous réclamons de nos dévoués lecteurs un peu de bonne volonté. LES SOUDARDS. Mme Kraut, pendant que la famille s'attable.—Aujourd'hui, j'ai fait des lentilles à is soude, comme le recommande le livre que ti m'as apporté, mon cher Erir. M. Kraut.—Bien, ma chère Tylda... Non: allons voir ça... (Après avoir goûté). C'es: tout simplement délicieux. Mlle Kraut.—Kolossalement exquis ! Une vraie otélikatesse ! .M. Kraut.—Ce vous a un petit goût... je n( sais pas comment le définir. 1er Fils Kraut.—Un petit goût de lessive. M. Kraut.—C'est cela même!... U me sem ble que je su<ie un de mes caleçons ou la cami sole de votre maman... C'est rudement bon. 2e Fils Kraut.—Nous mangeons notre lingt sale en famille. Mme Kraut.—Ach, comme tu as de l'esprit 2e Fils Kraut—C'est à cause de la soude, Je pétille... comme un soda. Mlle Kraut.-—A la guerre tu seras un bon soda prussien. 1er Fils Kraut (avec joie).—Pas seulement lui ! Ce repas fait de nous tous de vrais soudards ! (Enthousiasme général, acclamations patriotiques.) M. Kaut.—Hurrah pour la cuisine de guerre allemande!... Sais-tu quoi, Tylda? La prochaine fois tu mettras dans le plat quelques boules de bleu de lessive... pour remplacer les lentilles. Mme Kraut.—Ach, comme tu as de bonnes idées, mon cher Erik ! M. Kraut.—C'est parce que je suis un vrai Allemand. Jamais 'des "Français ne seraient capables d'en avoir de pareilles ! Tous, -se levant.—Deutsch'1-and uber ailes! qui voulaient voir adhérer la Belgique au pacte de Londres. Cette adhésion n'est sans doute pas possible pour des raisons techniques qu'on devinera, le pacte -en question semblant réservé aux grandes puissances proprement dites. ^ Mais, sans lier expressément la Belgique, l'acte du Havre lui donne les garanties pTécis-es que réclamaient certains esprits clairvoyants et sensibles à la réalité des choses. Ces garanties existent dès à présent. D'autre part, la Belgique, par l'organe du baron Beyens a déclaré comme "contre-partie" à l'acte, que " nous sommes tous décidés à combattre énergiquement " avec nos loyaux garants " jusqu'au triomphe du Droit." Sir E. Grey a pu dire à la chambre des Communes que l'acte du Havre n'était pas une réponse à des propositions allemandes. Mais il ne déclarera pas, sans doute, que les organes de l'opinion belge qui ont demandé une définition plus nette des rapports existant entre la Belgique et les Alliés ne sont pour rien dan-s son heureuse conception. DIPLOMATICUS. L'APRES-GUERRE. 'n" L'ASSEMBLEE GENERALE DU g- C.N.E.B. ie a Le C.N.E.B. s'est réuni le 9 février en assemblée générale dans la grande salle du la 'e " Belgica " très obligeamment mise à sa dis-:e position. M. Borboux, député, présidait, assisté de ls MM. L. Janssens, secrétaire-général adjoint, et Ch. Bouvin, secrétaire de la présidence. Après une allocution de M. Borboux félicitant les présidents et membres des sections du r- travail déjà accompli et constatant le vif in-n térêt avec lequel ces travaux sont suivis par > tous nos compatriotes, M. L. Janssens fit un ;3 exposé des idées qui avaient présidé à l'in-î- stauration de C.N.E.B. et de l'orientation dans u laquelle il importait d'après lui de le main-1_ tenir pour assurer à ses travaux des résultats 'j féconds. r Puis M. Bouvin fit rapport des travaux des différentes sections de Congrès Permanent. :e La Division Financière, dont les sections des a créances, des indemnités, du change, des s bourses, et des banques ont tenu de multiples réunions et formulé une série de vœux pratiques, a été particulièrement active. = La Division Maritime, de son côté, a vu le _ succès de ses délibérations assuré dans les diverses sections des ports, de la marine marchande, des voies fluviales, et de la pêche maritime. D'autres questions sont prêtes à être abordées. La question industrielle notamment, d'une importance capitale pour notre pays, requiert impérieusement le concours de toutes les compétences et le comité du C.N.E.B., désireux de donner aux débats de cette section toute l'ampleur qu'elle comporte, fait appel à tous les industriels pour étudier les nombreux et importants problèmes qui se poseront notamment en matière d'outillage, de matière première et de main d'oeuvre. L'assemblée procéda ensuite au renouvellement de la moitié sortante du comité. Préalablement M. le président soumit à la ratification des membres du congrès, la nomination de M. Paul Du Chaine en qualité de président-adjoint. Tous ceux qui ont suivi les travaux du C.N.E.B. avent la part importante qu'y a prise M. P. Du Chaine. Aussi l'assemblée fut-elle unanime à applaudir chaleureusement à la confirmation de son mandat. La désignation de M. L. Janssens, secrétaire général adjoint, était également toute indiquée pour le poste vacant de secrétaire-général qu'il n'avait pas cru devoir accepter lors de ta constitution du C.N.E.B., dont, rappelons-le, il fut le promoteur. Furent ensuite nommés ou confirmés comme membres du comité, en qualité de vice-présidents :— MM. Hubert, professeur à l'université de Liège; de Gottal, notaire à Anvers; Suetens, ingénieur en chef aux chemins de fer de l'Etat Belge; R. Billiard, ingénieur, adjoint à la présidence; H. John, industriel, trésorier; et De Ridder et Vendelmans, secrétaires. M. P. Du Chaine, se fit l'interprète du ■comité pour marquer à M. Bouvin, secrétaire de la présidence, combien son activité et son dévouement avaient heureusement contribué au succès de l'œuvre du C.N.E.B. L'assemblée témoigne par le chaleureux accueil qu'elle fit à la motion de M. Du Chaine, combien elle était heureuse de s'y associer. En fin de séance M. A. Maeterlinck voulut bien, à la demande du comité, faire un exposé de la question du moratorium. > Cette question toute d'actualité, en raison de . récent arrêté du gouverneur allemand mettant fin au régime moratoire instauré depuis août • 1914, intéresse vivement tous nos commerçants et_ industriels. L'exposçé documentaire et i critiqiie présenté par l'orateur et qui fut suivi d'une intervention de M. C. Bauss, servira de base à un examen approfondi de la question • par la section compétente du C.N.E.B. Signalons en terminant, que la réunion de la section des indemnités te«ue la veille, avait 1 entendu l'exposé très complet, présenté par M. Van Hooren, du fonctionnement des œuvres chargées en Belgique de l'évaluation des dommages de guerre en vue d'indemnisations éventuelles. M. Renkin, ministre des colonies, de passage à Londres, avait bien voulu assister à cette réunion et bien que sa présence n'eût aucun caractère officiel, il a tenu à marquer personnellement tout l'intérêt qu'il témoigne à l'œuvre du C.N.E.B. Les paroles élogieuses et les précieux encouragements de l'honorable ministre montrent que dans tous les milieux belges, les travaux du congrès sont suivis avec la plus vive attention et que les résultats déjà obtenus sont hautement appréciés. La section, sur la proposition de M. P. Du Chaine, a adopté une motion priant le gouvernement de prendre attitude immédiatement en matière d'indehinité, soit par une déclaration, eoit par lë dépôt d'un projet de loi. LE CARDINAL MERCIER NE PEUT S'ARRETER A GENEVE. Le " Courrier de Genève," qui est l'organe catholique de la Suisse romande, -avait proposé au cardinal Mercier de s'arrêter à Genève en revenant de Rome, mais l'archevêque de Malines lui a répondu ce qu'il -suit:— ROME, 27 janvier. J'ai été très vivement touché par l'accent chaleureux de votre lettre et je vous remercie de tout mon cœur pour les efforts que vous consacrez à la plus noble des causes. Le temps me manque pour vous répondre longue- I ment. Je désirais vivement passer à Genève, I mais j'ai pour mes voyages des itinéraires qui ne dépendent pas de moi- Cardinal MERCIER. Le cardinal a jouté en note: "Plus exactement, aucun itinéraire ne m'a été imposé, mais tout: le monde comprendra que je m'impose à moi-même une grande réserve." ECHOS. Belgian Workmen's Association de Birmingham. Les membres de l'association désirant faira partie de la caisse de chômage, dont le président a annoncé la formation à l'assemblée générale de dimanche dernier, sont priés de sa réunir demain -dimanche, à 7 heures du soir, au Colonnade Hôtel, New-street. Ordre du jour:—Elaboration des statuts; for' mation du comité ; divers. Festival de musique belge. Au bon temps où nos compatriotes assis* taient aux grandes auditions musicales qui se donnaient soit à Bruxelles soit à Anvers ;1 il suffisait généralement d'une vedette pour attirer la grande foule. Ce fut donc une véritable aubaine, malheureusement due aux circonstances dans lesquelles nous vivons, qui nous valut de trouver un véritable brelan de virtuoses au programme du grand festival de musique belge qui eut lieu hier après-midi dans la vaste salle du Queen's Hall. La solennité organisée par M. Paul Lam* botte, directeur des beaux-arts en Belgique, ainsi que par MM. Ysaye et Anthony Dubois avait été placée sous le haut patronage de S.M. la Reine Alexandra et la présidence d'honneur de M. Paul Hymans, ministre de Belgique. Ce fut un véritable événement, tant au point de vue mondain qu'au point da vue artistique; notons la présence de S.A.I. et R., la princesse Clémentine de Belgique, lai duchesse d'Argyll, la duchesse de Wellington, M. le ministre Paul Hymans, le comte de Lalaing, M. Paul Lambotte, directeur des beaux-arts, M. Ein. Wambach, directeur du, conservatoire royal d'Anvers, etc. Le programme, très classique et admirable» ment fait pour mettre en valeur certains éléments de notre jeune école nationale, débuta par les "Variations et Fugue," sur un thème de Haendel, composition dans laquelle Louis Delune affrma, une fois de plus, son intéressante personnalité. De Joseph Jongen on exécuta ensuite pour la première fois le " Poème pour violoncelle et orchestre," conduit par l'auteur P. Maurice Dambois. et interpréta avec une réelle virtuosité, la partie de violoncelle. Arthur De Greef prit alors place au pupitre et l'on vit notre grand pianiste national diriger quatre vieilles chansons flamandes transcrites pour orchestre. Succès aussi complet pour le chef d'orchestre que pour le compositeur. Le morceau capital du programme fut lâ "quintette en fa mineur" de César Franck. L'œuvre du grand musicien liégeois demeurera comme un monument dans notre art musical. L'entendre interpréter par des éléments comme Arthur De Greef, Eugène Ysaye, Ed. Deru, Lionel Tertis, et Em. Dochaerd constitua pour les auditeurs un régal rare, aussi le public emballé Tappela-t-il à plusieurs reprises ceux qui venaient de lui procurer cette jouissance artistique. Après avoir écouté, avec émotion, l'adagio pour instruments à cordes du regretté Lekeu on vit Eugène Ysaye prendre possession de la baguette directoriale et conduire deux chœurs pour voix de femmes de Théo Ysaye dont le second surtout: "En passant par 'la Lorraine," parut plaire particulièrement au public. Le réputé violoniste, qui se prodigua réellement ancours de cette séance musicale, dirigea ensuite " Le Chasseur Maudit " cette admirable page de César Franck. Concert superbe pour lequel nous ne pouvons assez féliciter les organisateurs et qui se clôtura de la façon la plus patriotique, par la " Brabançonne " et le " God save the King '*■ chantés par l'assistance. LA CORRUPTION ALLEMANDE. La "Gazzetta del Popolo " écrit:— Lès journaux de Bucarest formulent une accusation grave contre le sénateur Seccleanu qui fait partie du groupe Marghiloman. Us lui reprochent d'avoir, en sa qualité de membre de la commission d'exportation, reçu- ur; pot-de-vin des_ Autrichiens et dés Allemands qui ont acheté 50,000 wagons de céréales en Roumanie. L'affaire a été portée à la tribune du Sénat ou une discussion s'est engagée ; tous les orateurs ont exprimé l'opinion que M. Seccleanu doit restituer l'argent-qu'il a reçu à titre de commission." ON DÉMANDE DES OUVRIERS DANSEE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans le Royaume-Uni sont informés que les " Board of Trade Labour Exchanges" (qui sont les seules autorisées par le gouvernement britannique de présenter des ouvriers belges aux patrons anglais) ont un grand nombre d'emplois à conférér surtout dans les industries agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites à la Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adresse, se renseigner au bureau des postes de la localité. Des Belges se trouvant dans les asiles dé réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans CC3 asiles; d'autres Belges résidant à Londres, à la Bourse du Travail chez " The War Refugees Committee," General Buildings, Aldwych, W.C. (au premier étage). ANNONCES. 9 penco la lign«.—Joindre le montant aux ordres, s t.p. Prière de s'adresser directement à nos bureaux, 1C4, Sho«« lane. au premier. ALPHONSE HUYS, cie. travailleurs La Rochelle, France (Charente inférieure), demande nou-velles de pa famille. \ D. CÔRYN, profes&eur de chant français au Guildhall School of Music, leçons particulières. réper« toire.—S'adresser par correspondance au journal or au GuilcL hall Music School, John Carpenter-strcet. CYRILLE COQ MANS, A. 18, 2e escadrôn, armée belge en campagne, serait heuteux d'avoir marraine pour correspondre. DEMOISELLE voudrait s'occuper éducation, et instruction d'un enfant.—Ecrire: M. S., bureau du Journal. DENTISTRY.—VICTOR COTILS, d'Anvers (rue Quellin).—Consultations tous les jours de 2.30 % 6 heures.—Oxford-street, 351. Téléphone, 2782 Mayfair. JEUNE anglaise, institutrice diplômée, cher-che occupation.—Ecrire bureau du journal, L. B. JEUNE fille, 16-18 ans, recevrait hospitalité dans famille anglaise habitant ^layward's lïealh. en échange léger travail de ménage et' soins à donner aux enfants. Vie de famille.—Ecrire\V^L^^)"»jeau du journal.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1919.

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