La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1916, 13 Januar. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Konsultiert 02 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/p26pz52n13/
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"LA METFOPOLE," the influential Belgian newspaper now cnjoying the {j0Spitaiity of t J$t3îïî)ar&, was removed to this country after the destruction by the Germans of its Antwerp offices* Through its appearance in eonjunction with this paper thousands of refngees from Antwerp and other parts of Belgium are able to obtain the latest Belgian news in their own language. LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 23me ANNÉE JEUDI 13 JANVIER 1916. N0, 13. i la grande guerre. [prisedu mont lovchen—son importance strategioue—l'equilibre de l'adriatique rompu.—cat-xako inexpugnable — cettigne est menacee. — les archives s0nt transferees. — avance methodique russe. — l'insucces allemand en champagne.—une k forte explosion a lille—la i version allemande : " complot I anglais." La vaillante que le petit royaume de Loniénégro a entreprise contre les envahis-IW» jutrichiens ne semble pas pouvoir éviter ja défaite fatale. Durant des mois les forces I monténégrines» avec un héroïsme digne do ■leurs frères serbes, se sont opposés à la vague ■menaçante, mais aujourd'hui un des points i; vitaux du pays a été atteint et la capitale est I menacée. Après un combat féroce livré sur la mon-Ifegne, dans des conditions presque sur-I humaines, la forteresse de Mont Lovchen a I cédé et est tombée entre les mains de l'ennemi. L'importance du Mont Lovchen au point de (vuestratégique est si grande qu'on l'a fréquem-[ment appelé le "Gibraltar" de l'Adriatique. [Cette hauteuT non seulement commande Cat-I taro et la baie intérieure qui en fait une base .navale quasi-inexpugnable, maâs elle domine Cettigné, capitale du Monténégro, l'est et une [partie du nord de la-c de Scutari. Cattaro n'est attaquable que par voie de terre, c'est-à-S-dire, du côté de Lovchen, le sommet le plus i élevé du pays (environ 1500 mètres). Depuis longtemps déjà les Autrichiens avaient préparé ce coup, et des renforts d'artillerie lourde avaient été envoyés dans cette région; par contre, les Monténégrins s'étaient bien fortifiés, et ils avaient déjà réussi à réduire le grand fort de Warmatz, à Cattaro. L'importance stratégique suprême de la place inquiétait surtout l'Italie, vitalement menacée sut la mer Adriatique, et lorsqu'à la fin de la première guerre balkanique l'Autriche demanda qu'on lui cédât la montagne l'Italie s'y opposa vivement, parce que cette cession détruirait l'équilibre dan£ l'Adriatique, et serait "au désavantage de l'Italie." Par , cette victoire les Autrichiens menacent directe-; ment Cettigné, autour de quelle ville se livrent |des combats acharnés; en prévision d'une . capture possible toutes les archives ont été éloignées. A ce propos signalons encore que le prince-héritier Danilo, de'Monténégro, s'est Tendu à Rome, où il a aussitôt été reçu par le [Toi d'Italie. On peut se demander comment les Italiens [n'ont pas prévu cc coup et n'omt pas envoyé tau Monténégro des artilleurs et les gros cajions I de montagne de modèles perfectionnés dont il '([servent avec tant de succès sur la frontière [autrichienne? i En France il règne un calme relatif; des ! poupes de travailleurs allemands ont été dis-'perses entra l'Argonne et la Meuse. Quant l'attaque allemande en Champagne eile a été ictorieusement repoussée, et l'échec que l'ennemi a souffert dans ce district paraît être considérable; malgré le grand nombre d'effectifs (trois divisions, soit 60,000 hommes) fit l'usage de gaz aspyxiants, ils n'ont obtenu aucun résultat dans leurs attaques renouvelés huit fois, mais ils laissèrent sur le carreau un nombre considérable de morts et de blessés. En Russie les opérations actives n'ont pas encore repris ; pendant ces trois derniers jours, annonce la T.S.F. française, l'ennemi, au prix de sacrifices énormes, a essayé de déloger les Eusses de CzaTtorysk, en Volhynie, d'où ces derniers menacent l'aile gauche des Austro-AHemandis, du côté de Kolki. Malgré la neige avance.russe se développe méthodiquement; sur la Stjrypa moyenne le front russe s'étend en . w moment sur cinquante kilomètres, et paraît i ~ ^ a^ri d'un retour offensif ennemi, j aivajjt le communiqué de Berlin un dépôt ' munitions à Lille aurait fait explosion, Jfant' ^sent-ils, la mort de 70 personnes ««mandes probablement) et en blessant 40. •WS dégâts dans les environs sont considères. Les Allemands "croient" que l'ex-? osion e3^ due à un raid aérien effectué par avions britanniques. Jusqu'ici l'amirauté lannique n'a l(jonné aucune confirmation de l'p .e.no.UV0Ue. Suivant une autre version Eridemme ^ue ® un " cornPl(>^ anglais." en belgique. ssnafjC6?}s ouvriers sont au travail à l'ar-pffilo i ^ ''nes- Leur besogne consiste à fabri "ayonnettes, à aiguiser des sabres, à dp,!;!"!"' pièces d'acier pour les wagons i-i estransport des troups. tiom? m! ',ers d'uniformes belges sont confec-comit/i8 faIines- Us sont envoyés par un ma™n! 8 aUX Prisoniliers belges en Alle-d'améi;^00 qui aux ouvriers tailleurs situation'01 *)ar^e"ement leur misérable k noïop affichée à Louvain an- à loger SSfîïSW doivent se préparer et les rioi ' soldats allemands le 22 janvier ; j„s deufjours suivants. ménaiïf'r3, leureu1x Louvanistes, qui ont pu se Mes en m'11 mo^es'e at,ri dans leurs immeu-incendiaiJèseS' eVront encore le céder à leurs I ^ouv^auv Tagebiatt " croit que les Pt p^uiront 750 à 800 millions "«cl pPn t probablement même un mil-•«re de T=f n»'» Suivant la "Gazette ftopu-^'opposprnni i -• , soc>alistes allemands rects et w ;„d 'production d'impôts indi-est fort dL, al,déclare Q-ue M- Helfferich t€ndeinen» = !la!r. r^PÔt de guerre, dont le ~-D'ar ' ' ^ "6S 'n^rieUT a ses prévisions, i b®eau de^Lf™ \°rvvarts," les employés de i Parce qlIP , * £ruPP sont très mécontents t tTetien d6 \Z traitement ne suffit pas à l'en-[ fuient de i ," mi^e a cause du renchéris-I nées. il v Vle survenu ces dernières an-I fait oîio*i Un m®contentement particulier I patifkatiori w -?m!?nlo,y^s n'ont pas reçu la ■ M6rai)npin i au nouvel an. Il est K^aissé comm ' f ''i1,6 'PS usines Krupp ont en-mme Profit net 84 millions nour 1914. HYPOTHESES. LES CONDITIONS D'EVACUATION DE LA BELGIQUE. On a annoncé que le cardinal Hartmann avait exposé au Pape les conditions allemandes d'évacuation de la Belgique. Cette nouvelle, à laquelle on n'a pas prêté beaucoup d'attention, a retenu la nôtre. Nous l'avons rapprochée du fait de la présence à Rome d'au moins deux évêques belges. Nous avons retenu aussi que dès son retouT de Rome le cardinal Hartmann est allé directement faire son rapport au Kaiser. Tout en considérant l'évacuation de la Belgique comme une nouvelle sujette à caution nous croyons qu'elle n'a rien d'invraisemblable.L'Allemagne, en effet, n'ignore plus le tort moral que lui a causé l'occupation de la Belgique. Elle retirerait donc un avantage moral auprès des peuples neutres en évacuant notre pays, et elle trouverait dans les conditions de cette évacuation l'occasion de discuter avec ses ennemis. Cette occasion, nous le savons, elle la cherche depuis quelque temps déjà. Mais, dira-t-on, comment le gouvernement du Kaiser présentera-t-il la chose au peuple allemand? Notons que des journaux allemands ont été suspendus récemment pour avoir réclamé l'annexion de la Belgique. Nous voilà loin, très loin même de l'époque où l'Allemagne tout entière par l'organe de ses journaux, par la voix du roi de Bavière, de von Dernburg, du parti du Centre, du parti national libéral, de quantité de groupements, réclamait l'annexion de la Belgique, des bouches du Rhin et du Pas de Calais. L'Allemagne est donc préparée aujourd'hui à cet abandon de ses projets odieux et ambitieux. Tout ce qu'on a entendu formuler timidement dans ces derniers temps, de l'autre côté du Rhin, c'est que l'Allemagne garderait les territoires situés à l'est de la Meuse. Quoi qu'il en soit, l'opinion publique en Allemagne se contenterait même d'une paix honorable, c'est-à-dire, lui assurant la situation " ante bellum." Il resterait au gouvernement allemand à présenter à l'opinion publique cette évacuation comme offrant des avantages militaires. La chose est possible. D'abord parce que l'Allemagne a tiré de la Belgique le plus clair de ce qu'elle pouvait tirer, ensuite parce qu'elle a avantage à réduire son front occidental. Evidemment, cela .constituerait l'aveu du renoncement à la marche sur Paris, ce serait, sous quelque brillantes couleurs qu'on présente la chose, l'indice d'une faiblesse. Mais en est-on encore, en Allemagne, à rêver d'une entrée triomphale à Paris, d'un passage du Pas de Calais? Nous ne le pensons pas. L'autorité militaire allemande peut justifier le rétrécissement du fronit par cette raison, du reste vraie, que cette opération équivaudra à un renforcement du front occidental, qu'elle mettra à la disposition du commandement les troupes ainsi épargnées et qu'on prolongera la résistance indéfiniment de ce côté. Il est évident, d'autre part, que le rétrécissement du front allemand ne sera réel que si l'Allemagne retire ses troupes de France sur une grande longueur. Jusqu'où? Jusqu'à la Meuse. La Meuse en Belgique, comme en France, est une position infiniment plus foTte que la position actuelle. En ne retirant ses troupes de Belgique que jusqu'à la Meuse, l'Allemagne trouverait l'avantage diplomatique qu'elle cherche depuis longtemps. Diviser pour régner est évidemment une préoccupation du gouvernement allemand. Sa proposition d'évacuer la Belgique jusqu'à la Meuse serait de nature à provoquer dans notre pays des dissensions. Une partie des populations belges aux yeux desquelles on ferait briller cette espérance pourraient désirer que le gouvernement belge accepte les propositions allemandes. Ce ne serait, pas faire montre d'un sentiment bien noble à l'égard des provinces qui resteraient envahies, mais il faut compter avec la lassitude de l'occupation, il faut compter avec les agents allemands qui, en cas de refus feraient valoir que l'évacuation sans combat préserverait de destruction ce qui reste de la Belgique; il faut compter avec les effets de la campagne anti-anglaise menée en Belgique; il faut tenu- note enfin de la tentative récente des autorités allemandes de constituer dans la Belgique occupée une sorte de gouvernement avec lequel elles discuteraient, puisque pour elles le gouvernment du Havre ne compte pas. Nous savons, en effet, de bonne source que de hautes personnalités belges, des représentants de la nation, ont été pressentis pour la constitution de pareil gouvernement. Elles ont refusé. Mais l'exemple donné par la Commission intercommunale d'Anvers, qui a traité avec l'autorité militaire allemande n'est pas oublié. Que le gouvernement allemand formule par l'intermédiaire du Vatican les propositions d'évacuation de la Belgique telles que nous les formulons par hypothèse; que le gouvernement belge écarte ces propositions, soit parce qu'elles exigent l'engagement de sa part de ne pas attaquer les troupes allemandes sur la Meuse, eoit parce qu'il n'obtiendrait pas des puissances alliées décidées à vaincre l'Allemagne la promesse qu'elles ne pénétreront pas en Belgique, qui oserait affirmer qu'il ne se trouverait pas en Belgique occupée une demi-douzaine d'individus qui accepteraient d'être bombardés ministres provisoires et avec lequel le gouvernement allemand traiterait? Evidemment le Roi, le gouvernement, l'armée seraient toujours là. Il n'en serait pas moins vrai que deux opinions opposées diviseraient le peuple belge, que le gouvernement belge se trouverait devant un problème ardu et délicat pouvant susciteT des difficultés avec les Alliés. Nous ne devons pas songer un instant que le gouvernment belge accepterait les propositions allemandes. En effet, ce serait admettre ce que nous n'avons pas admis le 4 août 1914, c'est^à-dire que les troupes allemandes en guerre avec la France traversent et occupent une partie de notre territoire. Encore une fois, ce ne sont là nue des hvno- L'UNIVERSITE FLAMANDE DE GAND. Comme nous l'avons déjà dit, la presse allemande annonce officiellement la germanisation de l'Université de Gand. Le traître Gustave Vermeersch consacre à la publication de cette nouvelle, dans la germanophile " Vlaamsche Post" du 31 décembre, l'article que voici, intitulé "Notre Université":— Le gouvernement-général a décidé de flaman-diser l'université de Gand. Les crédits nécessaires aux travaux préparatoires nécessaires sont inscrits au budget. La flamandisation sera effectuée aussitôt après la cessation des hostilités par la réouverture de l'université, qui sera réouverte comme université flamande. Cette heureuse nouvelle remplira certes de joie le cœur de tous les Flamands. Et surtout ceux qui se sont sacrifiés pendant des années à. don; ner des meetings, et ont souvent, ainsi, détérioré leur santé, seront heureux d'apprendre que toute leur peine n'a pas été prise en vain. Et cependant, elle aurait été vaine si la guerre n'était pas venue; nous n'en doutons pas. Il n'était pas dans le rôle de feu le gouvernement belge de nous donner cette juste satisfaction. Son rôle était uniquement de nous franciser pour nous lier à la France, et dans ce sens, on nous aurait donné une satisfaction apparente, on nous aurait amadoués avec Un quart de solution qui aurait encore aggravé la situation, et qui aurait peut-être mis immédiatement en péril l'existence de la nouvelle organisation chancelante. Car feu le gouvernement belge n'aurait pas non plus pris en cette matière la mesure décisive: la flamandisation. Il entretenait ■ une solution de la question ressortissant de sa propre initiative, comme le déclara un jour de Broqueville, et les Flamands savent par expérience la loi sur l'emploi des langues dans l'armée et sur l'enseignement primaire le démontrant à suffisance -—ce que nous avions à attendre de cette propre initiative. Maintenant, au contraire, c'est bien la solution la plus Tadicale que nous obtenons, avec toutes les garanties de_ suffisante, comme seul l'esprit germanique peut les offrir. Pour réaliser le projet, on n'hésitera pas à chercher les éléments nécessaires là où ils sont à trouver, à l'étranger également, car nous savons mieux que personne que nous ne pouvons trouver ces éléments nécessaires dans le pays même; cela est du reste évident après quatre-vingt-cinq ans de francisation ! Mais en Hollande il y a des forces convenables et toutes prêtes. Ainsi apparaîtra également non fondée la crainte de moyenne mesure dont feu Lodewijk De Raedt avait tellement peur, parce que ce n'est plus la moyenne mesure belge, celle-là même qui a mené notre pays à la situation où il se trouve maintenant, qui organise, mais le compétent esprit germanique qui doit à sa puissance d'organisation ses succès d'aujourd'hui. Nous obtenons donc la flamandisation. complète, pour toute l'université existente_ avec tous ses départements techniques, et en même temps avec l'adjonction de toutes les nouvelles branches qui furent proposées par la commission universitaire ("'Hoogeschoolkomissie "). Que l'université n'est pas immédiatement Té-ouverte est attribuable au fait que les professeurs flamands refusent également de reprendre leurs cours. C'est donc la faute aux Flamands eux-mêmes (sic). Et maintenant que ce vœu suprême des Flamands est proche de sa réalisation, il nous peine d'autant plus que l'homme qui a consacré le meilleur de ses forces a la solution du problème, ne soit plus. Mais son ombre—l'ombre de Lodewijk De Raet —frémira d'allégresse en apprenant l'heureuse nouvelle. Tout commentaire déplorerait cette prose abjecte. Nous voulons, pourtant, enlever au traître Vermeersch une de ses illusions, et lui dire que Lodewijk De Raet, qui était un bon patriote, doit se retourner dans son cercueil en voyant un Flamand moquer le gouvernement légitime de son pays et accepter du plus fourbe des envahisseurs un présent qui ne doit tendre qu'à germaniser complètement la race flamande. C'est une insulte à la mémoire de De Raet que de supposer qu'il eût pu avoir une autre opinion sur ce point, et la meilleure preuve en est dans le refus des professeurs flamands de l'université gantoise (auxquels Vermeersch fait le joli compliment de son a'Uusion aux concours nécessaires attendus de l'étranger), de reprendre leurs cours dans iffie université flamande créée et organisée par "l'esprit germanique."Pour le reste, le gouvernement alîériiand ne prévoit l'ouverture de l'université germanisée qu'à la paix. A ce moment-là, il n'aura plus à se mêler de nos affaires, et le traître Vermeersch aura sans doute suivi ses maîtres à Berlin. Du moins, nous plaisons-nous à le croire... pour lui, si, comme tous les traîtres, il tient avant tout à sa peau ! gantois recalcitrants. Les Gantois ne sont pas très coulants vis-à-vis des Boches. Voici, pour le prouver, le texte d'une affiche qui a été placardée sur les murs de la cité des Arteveldes:— Avis.—Par ordre de Son Excellence M. l'Inspecteur de l'Etape, je porte à la connaissance des communes ce qui suit:— L'attitude de quelques fabriques qui, sous prétexte de patriotisme, et en s'appuyant sur la Convention de La Haye, ont refusé de travailler pour l'armée allemande prouve que, parmi la population, il y a des tendances ayant pour but de susciter des difficultés à l'administration de l'armée allemande. A ce propos, je fais savoir que je réprimerai, par tous les moyens à ma disposition, de pareilles menées qui ne peuvent que troubler le bon accord existant jusqu'ici entre l'administration de l'année allemande et la population.Je rends responsables, en premier lieu, les autorités communales de l'extension de pareilles tendances et je fais remarquer que la population elle-même sera cause que les libertés accordées jusqu'ici de la façon la plus large (sic !) lui seront enlevées et remplacées par des mesures restrictives rendues nécessaires par sa propre faute. Lieutenant-général, (s; GRAF VON WESTARP. Le commandant de l'Etape. thèses, mais il faut tout prévoir, il faut compter avec le machiavélisme allemand et savoir se préparer à y faire faire. C'est la raison de ces " suDDOsitions." NOUVELLES DU PAYS. M. Félix Fuchs, gouverneur-général du Congo Belge, a offert, sa démission. Son successeur sera le colonel Henry, actuellement vioe-gouverneur-général à Borna. * * * Suivant un inventaire que le gouvernment belge vient de terminer pour les provinces de Brabanit-, Liège, Anvers et N,amur, le total des monuments et maisons détruits par les Allemands depuis leur entrée par le Luxembourg s'élève à 18,207. A Louvain 1120 constructions furent détruites; 1000 furent pillées sur 7433. A Dinant il en fut détruit 1263 sur 1375; à Visé 575 sur 762, etc... * * * M. Lucien Feltesse, fils de Mme Feltesse Ocsombre, l'excellente cantatrice bruxelloise, ayant été indisposé au front, fut envoyé dans l'hôpital le plus proche. Or, la Reine, pour distraire et réconforter les malades et les blessés, a fait don à chaque ambulance de plusieurs gramophones. L'un d'eux ayant été placé à proximité du jeune et vaillant soldat, fit entendre l'air d'un grand opéra. Quelle ne fut pas l'émotion de Lucien Feltesse en reconnaissant la voix de sa mère. Il lui sembla qu'elle était à côté de lui et il en éprouva la plus grande joie. Renseignement pris, l'on sut bientôt à 1' hôpital que la Reine y avait spécialement envoyé ce gramophone poux provoquer l'heureuse surprise du jeune soldat. Geste aimable et charmant qui n'étonnera pas, notre souveraine étani coutumière de pareilles attentions. * * * Les pommes de terre continuent à faire défaut; uin jour de la semaine dernière, au marché de ScliaeTbeek, il n'y en avait pas une seule. Or, d'après une enquête faite à Schaer-beek par M. l'officier de police et trois employés de l'alimentation, il résulte qu'en novembre on a déchargé aux gares du chemin de fer vicinal ci^après: arrêt de la chaussée de Haecht, à Evere, 1,100,000 kgr. de pommes de terre; aux Deux Maisoijs, chaussée de Louvain, 1,570,000 kgr., et rue Eenens, au dépôt central, 1,500,000 kgr. Toutes ces pommes de terre étaient destinées à des marchands de la ville et faubourgs. Que sont-elles devenues? On n'en trouve plus. Il est à espérer que cette enquête portera ses fruits et que tous ces accapareurs, dont les noms sont cotnnus, amèneront bientôt toute leur marchandise au marché pour éviter aux autorités la peine d'alleT les chercher dans leurs dépôts. 11 est à noter que cette enquête n'a été faite que sur un seul point de l'agglomération; il y a d'autres lignes vicinales qui amènent des marchandises vers Bruxelles, notamment le vicinal de Grimber-gen, Meysse, la ligne de la chaussée de Ninove et celle de la place Rouppe. Si les autres communes du plus " Gross Bruessel " procédaient à une enquête comme il a été fait à Schaerbeek on découvrirait sans doute des stocks énormes. * * * Une lettre mortuaire ainsi conçue a été distribuée récemment:— " La mort de Madame Pomme de Terre tuée par les accapareurs. " M. Auguste Epluchure, M. François Canada, M. Charles Crompire, M. Auguste Patate, etc., etc., ont la profonde douleur de vous faire part de la perte cruelle et irréparable qu'ils viennent d'éprouver en la personne de Dame Louise-Joséphine Pomme de Terre, leur épouse,' mère, belle-fille, etc., née à Paris aux XVIIIme siècle et décédée à Bruxelles le 28 novembre 1915, apTès une courte et pénible maladie, munie des Secours des Patriotes affa-meurs."* * * On s'occupe énormément d'enseigner, par le moyen, de conférences, l'agriculttt'fe aux bourgeois, aux petits rentiers, aux ouvriers. C'est ainsi qu'à Eecloo se donnent régulièrement des conférences puElîqués" et gratuites sur la culture maraîchère et l'arboriculture fruitière. A Gand, des leçons de floriculture sont également organisées par le professeur Vam Eeckhaute. Et les élèves sont, partout, fort nombreux. * * * Les Allemands ayant mis plusieurs carrières sous séquestre à Lessines. Us y font travailler des prisonniers russes au nombre d'environ 180. Dernièrement 18 de ces malheureux tentèrent de s'échapper du monument public où on les enferme la nuit, en creusant un trou dans le mur; l'un d'eux fut abattu par une sentinelle, les autres parvinrent en ville; mais comme ils ne connaissaient ni le pays ni la langue, ils retombèrent rapidement aux mains de leurs bourreaux. # * * De véritables émeutes éclatent sur les marchés, provoquées par la cherté des vivres. A Hasselt, les marchandes demandaient huit francs pour un kilo de beurre! Un consommateur ayant lancé une livre de beurre, dont on lui demandait quatre francs, à la figure d'un vendeur, une niêlée s'en suivit, après quoi les marchandes replièrent leurs marchandises et s'en retournèrent vers leurs villages. Des soldats allemands allèrent toutefois les repêcher et leur firent vendre le beurre à trois marks le kilog. Au marché suivant, il n'y avait plus aucun vendeur sur les places publiques ! # # # Depuis le 25 novembre, les bons de chômage émis par la ville de Bruxelles sont remplacés par une modèle nouveau. Les nouveaux bons sont impossibles à imiter. Us sont fabriqués comme les billets de banque. L'émission des bons de vingt-cinq centimes a été assez importante. # # ■# La succursale de la Deutsche Bank à Bruxelles a réalisé, pendant l'année 1914. le bénéfice colossal de fr. 97,628,701.33! C'est là le bénéfice brut que les charges et frais ont réduit à fr. 51,343,102.57. Un dividende de 10 pour cent a été distribué aux actionnaires et le solde à nouveau s'élève à fr. 15,144,849.88 LA MARINE BELGE. LA SITUATION ACTUELLE. Notre ministère de la marine, manifeste, maigre la guerre, une activité qu'on ne peut qu'admirer, on sait qu'il y a environ quatre mois un bureau des frets a été créé à Londres par le département de la marine pour les transports à effectuer pour le compte des divers départements. Grâce à ce service il a été possible d'établir de l'unité et de la cohésion dans la direction des transports et il en est résulté déjà à cette heuTe une sérieuse économie pour le Trésor. En même temps des démarches ont été faites auprès des autorités britanniques afin d'exonérer les armements belges de nouvelles taxes éventuelles. Ces négociations-tiennent compte de l'impôt de guerre auxquels nos armateurs se soumettent volontairement en. contribuant aux transports de l'Etat par la mise à sa disposition, à des conditions favorables, d'une partie importante de leur tonnage. La question des diplômes à conférer en Grande Bretagne à nos officiers de marine a été résolue de façon entièrement satisfaisante. Les pourparlers entamés avec le Board of Trade en vue de lui voir prêter son concours à la collation de diplômes à nos officiers de marine pendant la guerre, en attendant la réouverture de nos écoles de navigation, ont heureusement abouti. Les candidats seront examinés par l'organisme anglais. Un arrêté royal autorise le ministre de la marine belge à délivrer des diplômes belges, définitivement valables. Chaque fois que les nécessités de la marine marchande l'exigent, l'administration intervient d'autre j^rt auprès du ministre de la guerre pour obtenir des exonérations du service militaire. D'autre part, un décret du 5 novembre du président de la République française autorise les diplômés belges à embarquer, sous certaines conditions, sur les navires français. De nombreux agents du pilotage sont restés jusqu'ici inoccupés le pius souvent malgré eux à Flessingue, où se trouve, on le sait, une importante station de pilotes belges. L'administration de la marine a fait un pressant appel auprès de ces agents, pour qu'ils engagent dans la mesure du possible leurs services en Angleterre ou en France, et elle les aide à y trouver des occupations de façon à leur éviter l'oisiveté. Quant aux cadets du navire-école, la majorité se trouvent actuellement sous les drapeaux. En cas d'utilité pour les besoins de la marine marchande, il a été entendu toutefois que certains de ces jeunes gens pourront être remis à la disposition du ministre des chemins de fer, marine, postes, et télégraphes. l'armée compte aussi pouvoir trouver parmi eux de bons candidats aux fonctions d'officier. Et que deviennent nos pêcheurs entretemps, peut^on se demander? On ne sait guère ce qui se fait à l'école de pêche d'Ostende, probablement désertée;-à ce mai il a été paré également.Les dirigeants des écoles de pêche subsidées par l'Etat dans la partie non envahie du pays ont été invités à reprendre les cours, qui avaient été interrompus pour certaines d'entre elles. On sait qu'une partie de nos pêcheurs continuent exercer leur industrie sur les côtes d' Angleterre et de France. Dans la première de ces régions la saison de la pêche au hareng, qui vient de se terminer, a été très fructueuse pour nos chalutiers à vapeur. Nos chaloupes vont également se livrer à la pêche au hareng sur les côtes françaises. En outre, l'administration de la marine se préoccupeid'éviter la dépréciation du matériel de pêche réfugié dans certains ports anglais et français. Sous réserve de récupérer la dépense à la charge de qui de droit, elle a sollicité un premier crédit lui permettant de iaire effectuer les réparations les plus urgentes à ces barques'et à leurs accessoires. Quant aux " sauveteurs " qui se trouvent dans la partie non-occupée du pays, ils continuent à maintenir leur réputation de braves parmi les braves; des primes de sauvetage ont été allouées par le ministre de la marine au personnel de sauvetage de La Panne, pour l'assistance que ce personnel a prêtée au va-, peur " Southgard." au ftioment où celui-ci, échoué sur le " Trapegeer," fut attaqué par des avions allemands et des batteries de Wes-tende.Le département de la marine a décidé également d'accorder aux équipages des paquebots belges mis récemment à la disposition de l'amirauté anglaise, la bonification du change sur les indemnités de vivres qui leur sont allouées. La malle à turbines " Princesse Elisabeth " pourra bientôt être remise en service. Les chaudières de ce paquebot ont notamment dû être renouvelées. Ces réparations, qui avaient été entamées en Belgique, peu de temps avant la guerre, sont actuellement en voie d'achèvement dans un port anglais. — Suivant des chiffres publiés par M. Run-ciman, président du Board of Trade, les propriétés anglaises en Allemagne sont estimées à une valeur de £72,200.000; les propriétés allemandes en Grande-Bretagne ont une valeur de £105,000,000. on demande des ouvriers dans le royaume-uni. Des ouvriers belges désirant travailler dans le Royaume-Uni sont informés que les "Board of Trade Labour Exchanges " (qui sont les seules autorisées par le gouvernement britannique de présenter des ouvriers belges aux patrons anglais) ont un grand nombre d'emplois à conférer surtout dans les industries agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites à la Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adresse, se renseigner au bureau des postes de la localité. Des Belges se trouvant dans les asiles de réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asiles; d'autres Belges Tésidant à Londres, à îa Bourse du Travail chez " The War Refugees Committee," General Buildings, Aldwych, W.C. (aii Dremipr ptairp.Y LES FUNERAILLES DE LORD BURNHAM. On fit hier à Lord Burnliam, propriétaire du " Daily Telograph," des funérailles dignes de la vie de ce grand philamtrope, dont nous avons retracé la vie, toute d'activité, dana notre dernier numéro. De nombreuses personnalités du monde politique et de la presse tinrent à accompagner à sa dernière demeure le regretté défunt et prirerat place dans le train spécial qui quitta à dix heures et demie la gare de Marylebone en destination de Beaconsfield. Le service funèbre eut lieu dans la coquette église paroissiale de Beaconsfield en présence d'une foule des pluis recueillies, dans laquelle nous notons la présence du marquis do Lin-colnshire, Earl Howe, M. Harry Stonor, Sir Clement Kinloch Cooke, Sir John Hare, Sir J. Lawrence, Field-Marshal Lord Grenfell, Sir Alexander Mackenzie, Sir Squire Bancroft, Sic Walter Gilbey, Sir A. W. Pinero, M. Ha n'y E. Brittain, M. Isidore de Lara, Sir Evelyn, Ruggles Brise, M. Charles J. Fitch (secrétaire du Oarrick Club), M. Henry Perraton, M-N. C. Simpson, directeur-général du Greab Western Railway, et M. Charles Aldington, superintendant. Le " Press Club " était représenté par son président M. Grover, le colonel Tamplin et MM. Lock et George, tandis que 1' " Institute of Journalists " avait délégué à la funèbre cérémonie son président M. Gardiner, M. Gilbert Wood, ex-président, M. George Spring-fieid, M. F. E. Reiner, ainsi que le dévoué secrétaire, M. Herbert Cornish. La section anglaise de l'Association de la Presse Belge était représentée par son président M. Flor Burton, ainsi que par nos confrères Savino et Hagaerts. Citons encore des représentants de la plupart des grands journaux anglais. Sa Majesté le roi George avait délégué à la solennité religieuse le colonel Sir Harry Legge, tandis que le prince et la princesse Christian étaient représentés par Sir Archibald Edmon-stone.Le deuil était conduit par notre distingué confrère le colonel Harry Lawson, entouré de la famille du regretté défunt. L'enterrement eut- lieu dans le caveau de la famille à l'ombre de la riante église paroissiale de Beaconsfield et à deux pas du supeTbe domaine seigneurial dans lequel Lord Burn-ham aimait à se voir entouré de ses amis. CE QU'ILS NE DISENT PAS. Les neutres qui voyagent en Allemagne, dit " La Suisse," sont stupéfaits de voir avea quelle assurance, avec quelle tranquillité les Allemands attendent la paix victorieuse... peut-être moins victorieuse qu'ils ne l'espéraient, mais enfin une paix avantageuse. Soyez de leur avis... Alors—-quelquefois—i'a oseront exprimer un petit, oh!... un bien petit doute à propos de tel ou de tel événement. Lea Allemands, ainsi que leur gouvernement, bluffent non seulement pour les étrangers, mais ils bluffent en famille, au,restaurant, au café, entre eux, pour se soutenir le moral qui chancelle.Ce qu'ils ne disent pas?... Us ne disent paa leur amertume profonde de se .savoir traités de barbares par des hommes respectés de l'univers entier, de comprendre le blâme qui lea atteint pour les holocaustes aussi inutiles qtie ceux du " Lusitania," et l'assassinat de misa Cavell. Us ont peur de ne pas pouvoir reprendre pied chez le voisin une fois la guerre terminée, alors que le cataclysme financier est inévitable, car tous lès alliés de l'Allemagne sont des'" ruines," ét.êela dèp'uis de longues années. Ils tremblent à l'idée d'un boycottage commercial, .eux qui ,nç pourront pas user d'S représailles, J-^mopde. rivant très bien se passer de l'exportation allemande, tandis qu' eux sont obligés d'importer les matières premières. Ce qu'ils ne disent pas?... Leur certitude que les Austro-Hongrois sont épuisés depuis bientôt six mois et que les soldats dont regorgent Murs c'a&epjtes sopt ou des " vieillards " ou des employés aux services auxiliaires. Ces derniers ont décuplé depuis le,commencement de la guerre, l'Allemagne ayant nop seulement ajoutp la Belgique et là Pologne, mais aussi la Turquie et en partie la Bulgarie à sa propre administration. Ce qu'ils ne disent pas?... Leur peur de voir le change—la Suisse et la Hollande en sont le baromètre—continuer à descendre et surtotit avec l'accélération des mois derniers, pour l'Allemagne de 124 à 100, pour l'Autriche de 104 à 69 (il faut dire maintenant 91 at 59 i). Tout cela ils le sentent, ils le craignent, mais ils n'en parient jamais. Oubliées aussi sont leurs colonies avec le fameux mot de l'empereur, " Notre avenir est sur l'eau." — La " Gazette de Francfort" annonce que la grande-duchesse de Luxembourg vient de publier un manifeste déclarant qu'elle saura intervenir au moment voulu pour défendre la liberté et l'indépendance du pays. ANNONCES. 9 pence la lizne.—Joindre le montant aux ordres, s t.p. Prière do s'adresser directement à nos bureaux, 104. Sno®i lane, au premier. DAME belge distinguée demande à prêter pour quelques mois petit lit d'enîant arec accessoires.—■ Offres, 146, Kenaiingfcon Park. DEMANDE dans famille belge femme da chambre, bons gages, écrire ou s'adresser, 6, Tba V-jrange, Wîmbledon Common DEMOISELLE, de bonne famille belgër"de~slr9 s'occuper d'un ou deux enlajits l'après-midi, ou autr® occupation; parlant français, flamand, et ayant de bonnos p.otjons d'anglais.—Ecrire J. V., bureau du journal. DENtIsTRY.—VICTOR COTILS, d'Anvers (rue Q.iellin).—Consultations tous les jours de 2.30 m 6 heures.—Oxlord-street 351. Téléphone, 2782 Maylair. FAMILLE anversoise demande cuisinière belge, bons gages; certificats exigéa.—Ecrire Madame V.. ^Sfc. Margaret's, Weybridge JADAM, opérateur T.S.F., A.112 E.M., armïë • belge en campagne, serait heureux trouver marraine anglaise. r _ rOS. BONNECOMPAGNIË, bar. 2, camp Har- derwyk demande personne anglaise pour correspond-'e. M ARA Y ANTOINE, A.5S, 2/1. de Saj'pt Nicolas, armée belge on campagne, desire virement» recevoir des nouvelles de sa. famille. __ PIERRE PEELMANS. iOe regt. de lignë7~fait savoir qu'il va bien et est avec son régiment.—Lettres adressées au directeur do l'hôpital; Horton, Chipping Sod-

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1919.

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