La Métropole

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s.n. 1914, 27 Juli. La Métropole. Konsultiert 21 September 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/8g8ff3mv9r/
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LA MÉTROPOLE o.» ib- LE™° Journal quotidien du matin le numéro U(rne. Upetite fr.„30°^" «port*, Six mol» B- Annonces financ.ltL » I 00 Faits divers fin ld. » 2 00 P Année Trois mois. . , . , fr. <60 f®2* ——, t - P* Réclames la ligne, » I 50 La Ville ld» » 3 00 _ . , , . . , ^ Tous les jours 59,ruedes Peignes, Anvers Le dimanche Faits divers corps ld. » S 00 Emissions Prix 4 convenir Lundî *>A*7 t'abonne à toas tel bureaux de poste et aux tacteur». * \Jr Pour toute la publicité, sauf celle de la province d'An- Mo 2U7 ETRANGER. 1, port « sus: de 4 à 10 Administration :» 3519 detOàlô V"3''^IruIeLL^ SHAp7a«Ls Martyrs. 27 juillet 1914 BJditioH. !3E5 poux la HOLLANDE, s'abonner de préférence aux fEiVTIMFX ___ I fiENTIMRS ^ PARIS : 8, place de la Bourse. bureaux de poste, plutôt qu'au journal même. I illlLi3 pagOS Rédaction \ Téléphone 617 | pBQQS ^ ■ ii!mbi Authour de l'affaire Caillaux Impressions d'audience flnm,nPnAn,]nn^ A,n In .. A,f,î+ Le procès Caillaux. — La quatrième audience. — Le jour de Mme Guaydan. — Une apparition émouvante. — Les fameuses lettres intimes. — Un geste noble, enfin. — Les résultats acquis par la déposition Gaydan. Paris, 23 juillet. Enfin, nous avons eu aujourd'hui un témoin dont la déposition sonne, en notes profondes, un chant de vraie, et belle, et noble humanité. Ce chant était un lamento, il est vrai mais un lamento de grand style. Pour la première fois depuis l'ouverture des débats il a été question d'autre chose que d'intérêts d'ambitions, de succès, de situations politiques, de fortune et do « confortable ». Pour la première fois, quelqu'un est venu faire entendre à la barre autre chose que des leçons laborieusement préparées, autre chose oue des discours de personnelle apologie. IVIme Guaydan, ci-devant femme légale de , $1. Oaillaux, répudiée par celui-ci sous la < oravache » d'une maîtresse qui voulait se faire épouser, Mme Guaydan^ qu'on accusait depuis trois mois d'avoir livre moyennant argent à Calmette un lot pl-us ou moins impor- , tant de lettres d'autrefois, intimes, Mme , Gaydan a paru. Dès son apparition dans la salle d audience, on sent que la scène qui se prépare sera puissamment émouvante. Entre elle et l'actuelle Mme Caillaux, le contraste est singulièrement tranché. Autant, en effet, celle-ci, blonde et jolie, certes, est banale et manque de rayonnement, autant l'abandonnée, brune et belle, et grande, a de caractère, et tout d'abord prend par son charme.^ Pas un regard n'est échangé entre les n-yales d'hier. L'une, à l'apparition de l'autre, s'est littéralement effondrée dans son box, «fc tout le temps que durera la déposition tragique, elle respirera dés sels,_ sans cesser de chercher, d'un œil qui, parfois, veut sou-* rixe, lo regard de M. Caillaux. LUutre, debout, grave, effrayante de majesté,'vraiment douloureuse et sincère, se défend pied à pied contre tout le monde à la fois : — contre la partialité scandaleuse du président et du procureur général qui veulent l'empêcher de se servir de notes, ce qu'ils ont sans hésitation permis à son ancien mari, — contre le bâtonnier Labori qui, d'abord, l'outrage d'un « respect provisoire » oontire lequel proteste, heureusement pour le barreau, Mtre Chenu — contre l'auditoire où l'on sent que les calomnies répétées par toutes les voix de la presse depuis trois mois, ont donné leur fruit et qui se montre hostile, nettement, au premier abord, — contre M. Caillaux, enfin, dont l'attitude, tout le temps, ne cesse pas d'être insolente, et qui, à la fin, trouvera l'occasion et le moyen ae se déshonorer, encore, en répondant « argent » aux rappel? poignants d'une histoire de trahisons ot de mensonges dont il fut le triste héros, et à In générosité d'une victime qui désarme devant le péril de « l'intruse »... Impossible de résumer. Il faut, si l'on n'a pas entendu, lire en son entier cette déposi- i tion commenoée sous l'oppression d'une prévention générale, et dont la f:" justement saluée par une ovation unaninu que M. Albanel lui-même, impuissant à V comprimer, n'ose pas dire intempestive. Mai? la lecture ne pourra suppléer à l'impression produite par l'acoent des mots et. par le timbre de la voix, par l'attitude simple et parle geste sobre qui n'exagèrent ni ne faussent, ni ne tendent à l'effet*- jamais. Comment sup- rléer à oéia ? L'émotion de la salle était telle certains moments, qu'on sentait les sanglots monter, et que des assistants nombreux, pour dissimuler et contraindre leur bouleversement intime, faisaient visiblement des efforts, d'ailleurs superflus. Le résultat de la déposition de Mme Guaydan est considérable et multiple. 1. Elle a prouvé, irrésistiblement prouve l'inanité rédhibitoire de la fable inventée par les Caillaux, à savoir que la menace de voir publier les lettres intimes dont Mme Guaydan possédait les photographies a seule provoqué l'assassinat du directeur du « Figaro ». Les photographies en question n'ont pas quitté le ooff re-fort de Mme Guaydan, et quand celle-ci, pour conclure, les offre au procureur général dont elles ruinent le système, ni l'un ni l'autre n'a souci d'accepter un pareil présent. C'est Mtre Labori, à qui, par un excès de générosité peut-etre, Mme Guaydan les confie. Et Mtre Labori laisse déborder aussitôt son allégresse immodérée dans l'expression un peu tardive de son respect définitif. Il fallait voir, jusqu'à ce moment, les Caillaux « Jo » et sa « dame », blêmes, haletant? et crispés, ne se tenant pas de terreur d'assister — qui sait ! — à la lecture de ces lettres tant alléguées. On aurait pu juger aloi^ « de la vanité du prétexte invoqué pair eux, et il eût éclaté, enfin.' que le véritable mot: qui arma Mme Caillaux, c'est la peur qu a-vait son mari de voir paraître au « Figaro » le document diplomatique d'où ressort clairement la preuve de sa forfaiture: ce document dont l'existence a été niée avant-hier •— au nom du parti au pouvoir, dont M. Caillaux est le chef! — par le procureur général créature de ce parti. 2. La déposition de Mme Gueydan a etabl' de plus, en fait, la mauvaise^ foi de Ca^Maux et permis de juger du caractère véritable d" la pseudo « bourgeoise » entre les doigts dr qui les brownings partent sans pression. Lr mâtine qui a été, pour épouser Caillaux et parvenir ainsi au faîte des honneurs convoite par ses ambitions, capable des longue? attentes et de tous les honteux détours révélés hier à la barre est mal venue ensuite d essayer de plaider l'irrésistible impulsion et la Burprise involontaire. Sa psychologie, désormais, est fixée, et si les jurés... Mais ne préjugeons pas. Les jures auront, à leur h eue e. leur part d'honneur ou d'autre chose, sel^-leur verdict. En attendant, il est entendu qu'ils verront les fameuses lettres intimer Confiées généreusement a Mtre Labom. II? auront donc de quoi fonder le verdict qu ois rendront. * * * Avant et après l'ex-épouse du mari de la t dame sanglante », on a entendu des témoins, — parmi lesquels M. Barthou, dont (intervention a semblé, par comparaison, dénuée d'intérêt réel. Il est bon de noter pourtant, que ces témoins, quand ils ne sont pas des amis personnels de M. Caillaux, de-hientent invariablement les puopos que M. Caillaux ou sa « dame » leur attribuent, touchant les fameuses lettres intimes et touchant les menaoes prétendues de Mme Guaydan. Ces démentis, quand ils_ s'adressent a Mme Caillaux, ne doivent infirmer en lien, on .s' oïl. sou vient, d'après le thème de défense choisi par Mtre Labori, les déclarations, si formelles, de l'accusée. « Même si les propos n'ont pas été tenus, professe lù-dessus_ l'omirent avocat, je maintiens pour certain que Mme Caillaux ne les a pas moins entendus.)) Faudra-t-il appliquer le même système au mari? Nous dira-t-on sérieusement que M. Caillaux, lui aussi, est halluciné, comme sa « dame » ? C'est le seul refuge qu'on ait pou r ne se vçjr pas acculer h convenir, en fin de compte* ffti'il n'a paoeessé de mentiav de con cert avec l'accusée, depuis la soirée du 16 mars... A demain, paraît-il, l'audience des médecins qui essaieront d'établir que si Calmett3 est mort, la faute n'en est pas à IV • usée, mais aux praticiens, qui n'ont pas su îiJ conserver. Il sera dit que l'on aura essayé des pires gageures. Le procès Caillaux. — La cinquième audience. —La journée de l'ami. — Encore les lettres. — La Partialité de la Cour éclate scandaleusement. — Le mobile du crime apparaît malgré tout très clair. Faris, 24 îu'JIet. Après la journée, si tragique, de 1a femme •épudiée, qui sut être si digne et si grande ju'elle emporta l'admiration générale, voici lue nous avons la journée de l'ami. M. le dé-yu té de Vervins, Ceccaldi, est l'ami de M. Caillaux. Il s'en fait gloire, et même il exa-zère^ un peu, en bon méridional du midi et lemi qu'il est. Sous couleur de déposition, il >st venu faire à la barre, d'un ton déclamatoire, emporté, d'un accent terrible, avec des çestes qui ont l'air de brandir des armes nortelles mais qui ne partent pas toutes •,suies, heureusement., un discoure sans fini emportant d'une part un passionné pané-j lyrique de Caillaux, « mon ami, mon meil-i eur ami, celui qui est comme mon frère, mon ; 'hef, le chef de mon parti », puis une at-ta-j tue à fond de train contre M. Louis Bar-j -hou, et enfin, pour la bonne bouche, des in-;inuatiou6 perfides touchant la fortune oue aisse l'assassiné du « Figaro ». Il faut dore jue les attaques, plutôt basses, contre Cal-nette, n'ont pas été moins maladroites que 'éloge de M. Caillaux. M. Ceccaldi, avec feu, déclare, dans sa plaidoirie (car les témoins de la défense plai- i lent et ne témoignent pas, et on les reccn-j iaît à ce signe fort remarquable que M. Al-j >anel omet de les interroger) qu'en déferlant Caillaux (non sa « dame », notez cela-')' c ce n'est pas lui seulement qu'on défend. | ï'est le parti républicain tout entier. » Et. \mdiide, il a ajouté qu'en défendant Ca.il-aux il défendait, lui, Ceccaldi, « ce qui est m peu mon honneur.^ car demain,# si cet homme était atteint, je serais atteint en même temps ». Et le procureur général n'a oas récusé ce « témoin ». Et M. Albanel n'a Tas cru devoir lui rappeler qu'avant que de r>rêter serment, il a, celui qui parle ainsi, solennellement déclaré n'être pas au service le liacojisée. Plaisanterie ! Etre au service du nari, au point, où M. Ceccaldi tient à hoin-îeur de s'y montrer, n'est-ce pas, nécessairement, être au service de la femnie? M. Ceccaldi montre bien, tous ces jours-ci, com-nent il entend servir jusqu'au bout ses amis, .'un et l'autre, sans distinction. C'est lui jui, quotidiennement, distribue à des Corses, lont plusieurs sont connus pour avoir été con-lamnés pour « vagabondage spécial », les >ent cartes non moins spéciales d'admission ians la salle d'audience, >\s cent cartes, que tous les matins, dans le bureau du oornman-:lant du Palais, M. Lavaroni, directeur du Cherche-Midi, remet à M. Ceccaldi. Ces cent Corses font à Caillaux, lorsqu'il arrive, une double haie, et, quand il quitte le palais, une ovation provocatrice. Entretemps, ils font, dans la salle, la claque du parti Caillaux. Ce service, si compliqué qu'il puisse être, est organisé par M. Ceccaldi, si bien nue l'on doit souhaiter que le député de Vervins, luand il gouvernera Madagascar, à quoi ses wnis au pouvoir l'ont prédestiné sur sa demande, mette au service général autant d'activité et de zèle qu'il met ici au service d'intérêts moindres... En attendant, il parle. >rie, gesticule, écume, trépigne. Très rouge, î-t beaucoup trop sur les nerfs pour faire impression, il frappe à tort et à travers tel mot m hasard dans ses phrases, et son_ geste, ad-nirablement quelconque, en souligne d'autres, non moins au hasard. C'est visible. Le ïreux de ces déclamations, qui s'éternisent, j ?st accusé violemment par les dispositions1 vuivantes: et tout d'abord par celle de M. Barthou, qui, entre autres choses, raconte| ^animent M. Oaillaux, alors président du Conseil, avait, lorsqu'il reçut les déclaration ? j juppos^es confidentielle^, du procureur gé-1 léral Fabre, dissimulé deux attachés de Oa-j -)inet derrière les rideaux du cabinet ptrési-; lentiel... Indication précieuse, certes, et qui, x>ncorde avec tant d'autres, pour la îxsvcho-i ogie intégrale de M. Caillaux. On compren-j Ira de mieux en mieux ce que disait hier, à: a barre, l'ex-mairi de Mme Guaydan, qu'entre cette dernière et lui toute fusion pro-onde et définitive était ^ impossible, à cause le la différenoo irréductible des deux races. Libre à chacun de préférer la race de Mme 3-uaydan. * * * Après M. Barthou, revoici, justement, Mme Guaydan à la barre. C'est le président Albanel qui, au début de l'audience, à la demande de Mtre Labon", l'a fait mander d'urgence, à son domicile personnel. Il paraît que lepuis hier les Caillaux et leur défenseur ont moralement réfléchi sur ce qu'il convenait le faire des lettres confiées par elle, si noblement, à Mtre Labori. Lire ces lettres à .'audience ne va pas sans inconvénient, et même, à en juger par les hésitations des lyants-cause et par les précautions oratoires m usitées dont se sert Mtre Labori, on est îutorisé à penser que l'inconvénient serait ?rave. Ne pas les lire, d'autre part, est_ excessivement fâcheux pour des gens qui, à tout propos et avec tant d'exubérance, affirment leur passion de lumière et de vérité. Du s'est donc résolu à une solution intermé-liaiine, assez étrange. Sur huit lettres, on en ira trois. Seulement, on sent bien que ce l'est pas dans cet esprit que Mme Guay-lan, lîier, a fait l'honneur à l'avocat de la léfense de lui confier le dossier. C'est pourquoi on l'a fait venir. Ce qu'on voudrait, ce ju'on espère, ce que l'on va tenter par tous es moyens disponibles, obtenir d'elle, c'est qu'elle admette la discrimination proposée et jenible convenir ainsi, au moins tacitement, que les cinq lettres qu'on veut taire sont, quant au procès actuel, sans intérêt. Mai? >n a comipté sans la force de volonté et sans a probité rigoureuse de cette femme qui, lier, a bien voulu renoncer à user d'un droit j que rien ne l'empêcherait de prendre, mar-qud ne consentira point, quoi qu'on fasse, à ïontribuer à l'étranglement du débat. Com-j me on pouvait bien s'y attendre, sa réponse lux propositions que lui fait Mtre Labor: ïst formellement négative. On tente vainement de lui attribuer un revirement, depuis lier. Son absence de tout à l'heu'ro prouve issez qu'elle entendait bien, au contraire, ie rien reprendre de ce qu'elle avait accordé. Et le fait que le défenseur de l'accusée l'a -a.it dhereber fait sentir qu'on attendait l'elle une complaisance de plus, dont Mtro Labori était prêt à tirer parti. Mme Goiay-lan, avec autant de calme, que de fermeté, lont, à Penvi, Mtre Labori,^ et le président Albanel, et le procureur général l'ont exactement investie. Elle n'a pas voulu laisser sé-ectioruner par la défense, ni saisir^ par le tri-rnmai les lettres,, dont elle a ^r^-isé les lirait toutes, ou que l'on n'en lirait aucune. Finalement, après une discussion où le président Albanel et le procureur général ont laissé par trop clairement apparaître qu'ils faisaient bloc, par principe, avec la défense, ce qui, à tout le moins, peut être dit paradoxal, c'est aux mains de Mtre Chenu que le dossier, des mains de Mtre Labori, a passé, et qu'il est resté. * * * Au cours de la discussion entre avocats qui a précédé cet accord, h un moment où, visiblement, les efforts combinés du défenseur et du procureu r général faisaient ressortir l'intérêt considérable du débat, lequel tournait évidemment à l'avantage de la partie civile M. le président Albanel eut l'idée soudaine de proposer la suspension. PI y eut un nfo-ment de stupeur générale, au milieu de laquelle on entendit un des assesseurs, M. Da-goury, dire au trop partial magistrat trois mots : — Vous nous déshonorez. Ces mots, qui ont eu un écho dans toutes les consciences, coûteront cher, probablement à celui qui, dans un sursaut d'indigna-tion; les prononça. Ils ont eu pour effet, provisoirement, de contraindre le président, déjà demi levé, à se rasseoir. Aussi visiblement _ que la partialité des juges, le mobile du crime., en dépit des efforts qu'on fait pour augmenter l'obscurité et pour embrouiller les jurés, transparaît d'heure en heure im peu plus et s'impose. La déposition du frère de l'assassiné, le docteur Calmette. directeur de l'Institut Pasteur de LilUe (qui a remis au président de la République les documents diplomatiques trouvés dans le portefeuille du défunt), n'aura pas peu contribué à en augmenter l'évidence. On n'a pas osé objecter à ce témoin-là que les documents sont des faux, E. B. L'Jldualité La situation & Si la non acceptation par la Ser-bie des conditions de la note austro-hongroise — refus du reste prévu autorisait hier toutes les appréhensions quant à la guerre, il nous fait reconnaître que, puisque la rupture diplomatique n'a pas été suivie de la^ déclaration de guerre, la situation est moins grave qu'elle ne paraissait dès l'abord. La plus grave des éventualités immédiates est la localisation du conflit, o'est-à-dire la guerre austro-serbe. Mais encore avons-nous lieu de croire, malgré le ton très vif de la presse viennoise, qui parle de la guerre et de son issue comme d'un fait accompli, que_ la conflagration sera évitée par l'intervention des puissances. Celles-ci sont certainement entrées en conversation. L'ambassadeur d'Allemagne a fait savoir à la France qu'une intervention de celle-ci trouverait l'Allemagne aux côtés de l'Autriche. C'était trop évident pour qu'il fût nécessaire de le dire. Il semble même que clans les câi^oonstanccs actuelles un autre langage aurait pu être de circonstance, mais n'est pas diplomate qui veut. Nous eussions cartes préféré que les grands pavs se tinssent ce langage : N'intervenons pas, tâchons de localiser le différend, de faire ajourner sa solution par les armes et ensuite de proposer une intervention pacifique. C'eut été d'autant plus sage, que l'Autriche-Hongrie, malgré le ton inacceptable de ses prétentions, ne se trouve pas en aussi bonne posture qu'on pourrait le crôire. On a vu par l'état des deux armées que nous avons publié hier, que l'éoart n'est pas si extraordinaire entre les forces qu'elles peuvent mettre en présence, surtout si l'on tient compte du fait que la situation intérieure oblige l'Autriche a décréter la loi martiale et par conséquent à laisser dans le Pays des troupes considérables pour maintenir en paix les éléments dissidents. Et l'on sait s'ils sont nombreux. Au contraire, la Serbie peut ^ans hésitation mettre en ligne toutes ses troupes. Il y a tout lieu de croire qu'elle recevra le concours des éléments serbes éparpillés dans les Balkans et même dans l'empire austro-hongrois. Si l'on ajoute à vce? données que la Serbie vient de faire l'expérience d'une guerre moderne qui l'a épuisée sans doute, mais l'a aguerrie aussi, qu'au; point de vue de F armement l'Autriche est fort en arrière et qu'enfin l'es armées autrichiennes dans ce dernier siècle n'ont guère connu que des défaites, il ne faudrait pas plaindre plus que de raison les Serbes d'être menacés d'écrasement par un grand pays. Et puis il y a la Save qui, une fois franchie par les armées autrichiennes, pourrait leur jouer un mauvais tour. Mais ce sont là dies considérations peut-être fort peu opportunes. _ Pour l'instant, il serait peut-être curieux de rechercher pourquoi l'Italie a mobilisé avant le conflit austro-serbe et pourquoi el^ hâte si fébrilement Cette mobilisation. Ne dirait-on pas on'pille connaissait les événement"; à l'avance. Voilà un allié qui doit avoir, aux veux de l'Allemagne et de l'Autriche singn-i lièrement l'air de vouloir travailler pour son1 oornpte. Là est peut-être le facteur espéré de la paix. — Intérim, Échos LA VILLE Programme de la journée FETES Société belge do géomètres. — Fôtes du 23me anniversaire. — A 9 heures et demie, à l'hôtel des Société3 savantes, réunion, à midi, ouverture de l'exiposition: l'après-midi visite (le la ville, à 8 heures, au Cercle artistique, conférence de M. le commandant baron G. de Bétliune: «La Plioto-g,ranimé trie». Algemcen Nederlandsch Verhond. — A 8 heures et demie, à l'Hôtel Wagner, assemblée générale. Concert de carillon. — Ce soir de 9 à 10 h., pai M. T. Nauwelaerts, carillonneur de Bruges. EXPOSITIONS: Société horticole Llnnœus. — De 10 a 8 heures, au local Gambrinus, chaussée-de Turnhout, 403 exiposltâon horticole (ouverte jusqu'au 27 juillet). Institut Anna Byns. — De 10 à 6 heures, dans les locaux, rue des RécoAlets. exposition des travaux • élèves (ouverte jusqu'au 28 juillet). Ecole professionnelle pour jeunes filles. — De 10 à 6 heures, dans les locaux, rue de Boni, 45, exposition des travaux des élèves (ouverte jusqu'au 28 juilleit). Société belgo de géomètres. — De 12 à 6 heures, en la saffle de l'Académie royale des Beaux-Arts, rue Vénus, exposition (ouverte Jusqu'au 10 août). COURS: Berlitz School, 8, Melr. — Langues vivantes. Le conflit austro-serbe et le gouver-nement catholique De tout boas l'on fait flèche. Voici que la « Gazette de Charleroi » trouve dans l'ultimatum de l'Autriche à la Serbie une occasion d'attaquer le gouvernement catholique de Belgique. « Convenons entre nous, dit-elle, que le gouvernement bel^e a choisi une bien mauvaise période pour diminuer les effectifs sous les armes. » Notons en passant que la « Gazette de Cfearleroi ». jreçoainaît i'"*: matiun de l'Autriche est « un véritable cou de théâtre » et qu' « on ne s'attendait pas ce que les observations qui pourraient êtr faites (par l'Autriche) fussent rédigées su un ton aussi comminato re qui exclut pref qu'entièrement la possibilité de discussion et d'explications ». Le oonf^it était donc ir attendu. N'importe! le Gouvernement belg aurait dû être plus prévoyant que tous le politiciens d'Europe et prendre des mesures Il faut au surplus une belle audace à u organe libéral pour oser reprocher au gou vernement catholique la prétendue insuffi sanco de notre situation militaire. La grand' majorité des amis de la « Gazette de Chairl-e roi » n'ont-ils pas refusé de voter la loi au g mentant nos effectifs du jadis? N'ont-ils pa tous refusé de voter le budget de la guerr de'telle sorte que si les libéraux avaient ét lies maîtres de nos destinées, nous n'aurion ni soldats, ni armes, ni munitions? Aprè cela ces Messieurs n'ont plus le droit de par 1er de défense nationale. Distributions de prix « Vivent les vacances... » nous l'avon tous chanté, le couplet qui célèbre la fin de pénitences, et voué fort irrévérencieusement les professeurs au bûcher, en compagnie de livres. D'ailleurs, les professeurs, philosophes ne se fâchent point et sont les premiers à ei rire: ils se souviennent l'avoir chanté avan nous. Or, les voilà revenues, les vacances, le voilà, annoncées par le solennel prélude d< la distribution des prix. C'est, dirait-on, h fête nationale qui continue, le 21 juillet qu no se décide pas à finir; les toilettes blan clies des fillettes qui transforment nos rue; en parterres émaiiLés de marguerites. Cha que jour nous en apporte quelques-unes de oes distributions de prix, qui mobilisen — et qui immobilisent! — les autorités,inom dent les parents d'orgueil, comblent les en fants de livres aux reliures éclatantes ou d couronnes de chêne, et convoyent- les équi pages, les fiacres et les taxes en longue théo ries aux portes des salles de fêtes. Et. oom me oes cérémonies sont fertiles en émotions comme les émotions creusent l'estomac, le uns en équipage, regagnent hâtivement 1 logis familial où les attend une table dé!: oate, les autres, pedibus cum jambis, enva hissent les pâtisseries et même les cafés., une fois n'est pas coutume, et il faut biei faire plaisir aux enfants! La ventilation des selles d'école Un savant, M. Johnes Wiîkes Shepherd vient de faire une série d'expériences trè intéressantes sur la ventilation des salle d'école. Son étude contient quelques donnée, qui présentent un haut intérêt pour les hy giémstes qui s'occupent : du rafrachissemen" des locaux habités. Il est admis, aux Etats-Unis, que la meil leure température à maintenir dans une pièc< oscille entre + 20 degrés et; -f 21 degrés cen tigrades. Cependant, quelques hygiénistes es timent oes températures trop élevées et pré fèrent l'habitude anglaise (+ 15 degrés l -f 16 degrés 5 centigrades). La difficulté d< choisir entre ces deux valeurs pour indique; lia température convenable provient de ce qu< l'on n'a tenu aucun compte de l'état hygjro métrique de l'atmosphère. En fait, on a généralement considéré uni température de + 20 degrés à -f 21 degré: centigrades avec une humidité^ relative d< 70 pour cent comme les conditions les plu Favorables ; -cette proportion die 70- pour oen d'humidité relative est d'ailleurs tout empi rique. M. Shepherd a recherché dans ses expo riemees le diegré de température et l'humidité auxquels lies occupants d'un salle sont à leu aise. Ce degré correspond à ce qu'on peu appeler la zone de confort. Ce terme de zon< de confort implique qu'il existe une limiti maximum de température avec une limita minimum d'humidité relative et une t°mpé rature minimum avec une humidité relativ< maximum, et, que,, entre ces limites, les occupants d'une pièce sont à leur aise. L'expérimentation a constaté qu'une température dé + 18 degrés à -f v21 degrés centi grades, avec une humidité relative ooinres pondante de 55 à 30 pour cent semble er constituer les limites. © ShsrksJosgph, princi ât iiffii Le centenaire de sa mo t à Ath et Be Iceil. — Séance académique. — Dan3 les jardins de Beiœil. (De notre envoyé spécial) Dimanche. Jamais Ath ne s'est trouvée à pareille fête, depuis lo jour déjà lointain où elle éleva ai centre de son archaïque Grand'Place, un( statue à l'un de ses enfants, qui illustra h nom de Defacqz. On attend trois cent mille personnes ai moins, nous dit une bonne femme, auber giste de son état, qui nous sert une liqueui du terroir, un el'ixir des cultivateurs, di goût et de la couleur duquel il vaut miein no pas disputer. La rue des_ 'Jades, qui af fecte de vous conduire en droite ligne vers 1î Grand'Place, en passant devant de ravis santés façades anciennes, - ou de frustes bas reliefs vous étonnent et vous émerveillent, i déjà accueilli une foule de gens endimanché: que les petits Athois dévisagent avec curio sirté. Des archéologues pensifs et prématurément changes, déambulent avec de gros por tefeuilles sous le bras ; des gens de lettres barbus comme des mouiicks ou rasés de frais cèdent le milieu de la rue aux premiers oer cles orphéoniques, floraux et autres dont h pluie lustre les cartels. Les quatre sorties de_ la gare vomissent l l'arrivée de chaque train spécial (il y en ; une vingtaine) une foule élégante que de: commissaires à brassards jaunes conduises par un dédale de ruelles étroites vers la salk des concerts — petit hémicycle avec des soup çons de balcons et de loges d'avant-scèn< grillagées, — le tout jaune, avec des fleur rouges et blanches dont le vernis frais relui' à l'électricité. L'auditoire, pas trop nombreux, oomprenc les membres de la famille de Ligne, des fa milles alliées, le vicomte de Jonghe-d' Ardoye délégué du Roi; MM. Beckers et Rouvez directeurs du ministère des Sciences et de: Arts, délégués du ministre. Du fond, de lî -cène où un buste crayeux du prince d.< Ligne entre deux bouquets de sapins se dé bâche sur des drapeaux aux couleurs de Bel gique et de Ligne vont surgir tour à tour e" s'installer devant une table minuscule, cou verte d'un tapis à ramages, le président di Cercle Archéologique d'Ath, M. Maurice Wil motte, le général de Heusch et um jardinist* die Bruxelles. Ne pouvant plus chez vous figurer 'dans l'histoir Chers Belges, conservez de moi quelque mémohv Oes deux vers du prince Charles-Josepl ont trouvé un écho réjouissant. Les Belges l'ont commémoré dignemeni hier, par l'organe de M. Maurice Wilmotte de rAcadémio Royale de Belgique tou d'abord, scandant à la manière professoral ses phrases cadencées du pouce et de l'inde? clroôfe ? tant », comme il l'a dit, « au déclin du goût à français, à la chute de la monarchie, Cliaries-e Joseph de Ligne, admirateur de Molière, de r La Fontaine, de Voltaire, de Laharpe, _ le - Prince cosmopolite avec sa patrie ad libi-s turn », tel M. Wilmotte l'a dépeint d'une - voix monocorde, lâchant ses feuillets, pour 0 se rejeter le dos contre le dossier de son s siège, et marquer le piquant d'un bon mot, . par un mouvement des sourcils, qui couvrent 1 à peine les coins intérieurs des yeux. « « » A grand renfort de citations, la voix mâle du général baron de Heusch émeut d'autant 5 plus, qu'il improvise l'exorde de son discours, ? qui sera un éloge du guerrier que fut le _> prince de Ligne. ~ Figure imposante malgré le binocle, les s épaulettes à gros grain, faisant paraître plus larges encore les épaules, la poitrine étinoe-lante d'un angle droit de croix et de médailles, le vieux soldat, ainsi que s'appelle le général commandant supérieur de la garcl-civique du Hainaut, admire surtout dans lr s prince de Ligne, l'auteur de quatorze volu 5 mes d'art militaire ; la quantité stupéfie le : général, de même que la qualité, car prétex- > tant que le prince de Ligne parle mieux que , lui, l'orateur taille largement dans les pré-i jugés militaires et ponctue ses citations d'ur ; geste bref et sec comme un commandement. tandis que sa voix après s'être voilée un mo- > ment, éolate soudain comme un coup de gong ; à l'oreille des gens de lettres indifférents aux t choses de la guerre. i La sympathie de l'auditoire pour l'énergique orateur s'accroît encore, lorsque le gé- > néra.l renonce à raconter les deux cents ba- - tailles décrites par le prince de Ligne, oparce , nue cela pourrait bien, comme il dit, durer iusqu'au centenaire suivant » ; d'ailleurs, l^ - livre d'or du oeptenaime contiendra lé discours - du général de Heusch.^ et dès lors il lui est î ppraiis d'abréoien* sa spirituelle allocution. Le prince Charles-Joseph doit s'être étonn-' - d an > sa tombe d'avoir entendu le nom du . h-oisième orateur de oette matinée académi-, que. T e héros de cette commémoration n'a-t-'' ? "as écrit: r Tant pis pour les Flamands, si peu mélodieux. Leurs noms choquent parfois un tympan déital- fgneux ] Le nom de M. Van der Swaelmen, architecte-paysagiste, est do _ ceux auxquels le Prince dut songer en écrivant oes vers; cela n'a pas empêché le porteur de ce nom de faire avec beaucoup de couleur, de méthode et une diction élégante, l'éloge du prince de Ligne, •ardimste original, qui aimait « l'air jatxlir. inx forêls et l'air forêt aux jardins ». qui légua à la postérité oe merveilleux parc de Helcoil, dont on ne parle dans le Hainaut que les yeux levés au ciel et les mains jointes l'admiration. L'après-mîdi A la petite gare de Beiœil où deux trains spéciaux ont amené des mi-Uiecs d'admirii-teurs du prince de Ligne, le corps de musique du lr de ligne accueille d'une Brabançonne les autorités : MM. Carton de Wiart. ministre de la Justice; le commandant vicomte de Jonghe d'Ardoy e, représentant le Lloi. Les hcmmeui-s sont rendus par une ooni-' pagnie du lr de ligne accompagnée de son : drapeau. Deux courts speaches souit prononcés par ; le bourgmesti-e de Belceil et par le président du comité local. Des visiteurs, entraînés par • lo rythme d'un pas redoublé, se rendent au rond-point de Beiœil entee une haie de sapins verts reliés par des guirlandes d'ampoules électriques sous les regards admira-tifs de martiaux sapeurs q>ompiers plumetés de rouge. Compter les drapeaux serait folie : la Maison du Peuple elle-même arbore les couleurs, trioolones. L'on ne pourrait pas dénombrer davantage les personnes massées autour do-la statue en pied de Charles-Joseph de Ligne Autour de l'estrade où, avec la famille cV Ligne, les Mérode, les Tour et Taxis, a pris place le oom te Oliary Ald.ringen, ministre ri'Autriche-Hongrie, et le colonel Rousset. délégué français. Après un « Gott erhalte Franz den Ka:-ser », on entend, parmi lo tintinabulemeut des médailles aux cent drapeaux de sociétés, le comte Clary faire au nom de^ l'Autriche l'éloge d'un des plus grands généraux dn saint empire. La foule dévisage curieusement le diplomate dont le pavs^ peut-être en ce moment a grand -besoin de généra.ux de la 1 trempe de Charles-Joseph de Ligne. La voix ardente, enthousiaste, au registre varié de M. Carton de Wiart porte au-delà du rond-point l'éloge de l'homme que Gœtlie a.pq>ela a l'homme le plus gai de son siècle » . ' du guerrier, du poète, de l'auteur dramatique, du philosophe sans le savoir, de l'homme " enfin qui alliait, chose rare en son siècle, la bonté à l'esprit, l'enthousiasme au sentiment religieux. A coup sûr, comme le souhaite M. Carton de Wiart, tous les Belges voudront collaborer, à l'exemple dn prince de Ligne, à augmenter notre patrimoine moral. La « Marseillaise » éclate^ et le colonel , Rousset souligne les qualités littéraires du prince au n om de la Société des Gens de Lettres, mais la foule se lasse de ne point entendre à vingt pas cet orateur et son attention n'est détournée des prometteurs roulements de tambour que par les accents vigoureux de la voix de M. Destrée, toute en exclamations gutturales, marquées de longs nepos ; toute spontanée, la harangue du tribun bun aux cheveux longs et (rares qui exhorte les Wallons à chérir le sol natal ainsi que le fit Charles-Joseph de Ligne — (remerciements du prince de Ligne, chef de la famille, acclamations frénétiques), — et puis c'est le brouhaha des grandies foules devant le socle fleuri du monument. Une demi-heure plus tard, dans la gracieuse allée entre le château et la grande pièce d'eau bordée de géraniums et de bégonias tubeneux, défilent les sociétés aux noms pittoresques entraînées pair d'infatigables fanfares. Le grand cirque de hêtres et de ; nlatanes forme un cadre idéal à oe défilé qui | se termine près du théâtre de verdure dans ' le parc aux daims. Un auditoire nombreux et élégant y attend la représentation de « Colette et Lucas r>. [ comédie en un acte du prince de Ligne, il-' lustrée musicalement par M. Martin Luns-| sens, professeur au Conservatoire d'e Bruxelles.Les daims parqués près de la scène bien montée ne semblent prendre qu'un plaisir ' médiocre à l'acoondage des instruments de la symphonie de l'Harmonie Royale de Bruxelles.Le soleil voudrait bien dorer d'un ravon le. décor de l'œuvrette pimpante die Charles-Joseph, mais il y a de gros nuages qui finissent par Crever et c'est la drache dont^les wallo-nisants, fussent-ils même de belcicises, ne se sauveront pas. La voix des arbres, que le vent secoue, couvre celle de Mlle Roanne, qui dit avec beaucoup die talent des extraits des œuvres dn prince de Ligne. Enfin une édlalrcie permet la représentation de « Colette et Lucas », dix-huitième siècle tout plein, léger et charmant. La musique ^ de * M. Lunssens est très jolie et les interprètes ' orincipa.ux, Mlle Argell et M. Stolting, la font bien valoir. Les choses les plus belles ont une fin. de même cette fête qui se termina très pitto-resquement par une fête de nuit un instant compromise par le temps incertain. Le ternies manque pour dire toute la beamté du spectacle de la grande pdège . d'eau #miinée. ' Noël, Le conflit austro-serbe La situation reste menaçante L'Autriche=Hongrie mobilise en partie. - Les réservistes sont rappelés. - La loi martiale est proclamée. = Violentes manifestations à Vienne à Berlin et à Paris. - La Belgique songe à se défendre. EN FRANCE Conseil de cabinet Paris, 26 juillet. — Le conseil de cabinet, qui s'est réuni ce matin à 11 heures au ministère des affaires étrangères sous la présidence de M. Bienvenu Martin s'est entretenu de la situation internationale. Les manifestations à Paris Paris, 26 juillet. — Un peu avant midi un groupe de jeunes gens et d'étudiants slaves ont fait une manifestation devant l'embas-sade d'Autriche en criant aA bas l'Autriche». Un d'eux a sorti de sa poche un lambeau d'étoffe rouge et noir aux couleurs autrichienne pour y mettre le feu. Des agents sont aussitôt intervenus et ont dispersé la manifestation et ont procédé à des arrestations. Dès que le gouvernement français a été mis au courant de ce fâcheux incident il a fait exprimer à l'ambassadeur d'Autriche-Hongrie à Paris et a chargé notre ambassadeur à Vienne d'exprimer au gouvernement austro-hongrois les plus vifs regrets du gouvernement français. La Franco restera calme Berlin, 25 juillet. — Plusieurs journaux estiment que la note communiquée sur l'en-, tretien de M. de Schoen avec M. Bienvenu Martin marque le désir du gouvernement français de ne pas se laisser aller aux sugges-j tions de la presse nationaliste et chauvine et j de garder une attitude calme et qui contribuera à éviter une conflagration générale. En Autriche-Hongrie Les journaux viennois demandent la guerre! Vienne, 26 juillet. — Aucun journal du matin n'annoneo la remise à une date ultérieure des diverses fêtes et manifestations sportives. ; Le fait que la guerre n'est pas encore déclarée laisse jusqu'ici à la ville son aspect nor- j mal. Les journaux consacrent aux événements des articles fort calmes où la conviction dans le bon droit de l'Autrche-Hongrie éclate à Le ban droit de l'Autriche-Hongrie éclate à toutes, parts dans la ville ne laisse aucun dou- ; te sur la popularité de la croisade contre la Serbie. On attend maintenant de Saint-Pétersbourg la décision qui doit, comme on dit ici purifier l'atmosphère. La «Wiener Morgen Post» écrit que Vienne et Berlin mêlent aujourd'hui leurs sentiments et leur confiance et des millions d'hommes sont dominés par la même émotion et sont prêts comme autrefois. Le peuple a raison : la guerre doit être menée jusqu'à la dernière extrémité afin que la paix illusoire qui existe actuellement devienne une paix véritable.La «Zeit» écrit: Cette guerre décidera du sort de l'Autriche-Hongrie et des Balkans, peut-être même de celui de toute l'Europe : du sort de l'Autriche-Hongrie seule si on nous laisse seuls avec la Serbie ; de celui des Balkans si un Etat balkanique se mêle_ au différend, de celui de l'Europe enfin si la Russie intervient. Le «Deutsche Volksblatt» estime que la Serbie a .été invitée hier à établir avec l'Autriche-Hongrie des rapports normaux. La monarchie lui a tendu franchement la main. La Serbie a méprisé son geste. Que les conséquences en retombent maintenant sur ce pays. «L'Arbeiter Zeitung» espère que la Russie, malgré son langage menaçant et pour une misérable question de prestige ne provoquera pas une guerre européenne. Samedi, 9 heures du soir Vienne, 25 juillet. — 9 heures soir. ^— On déclare dans les milieux bien informés que les relations diplomatiques avec la Serbie sont rompues, mais que la guerre n'est pas déclarée.Une mobilisation partielle Vienne, 25 juillet. — Le bruit court qu'on a ordonné une mobilisation partielle. A VIENNE Manifestations patriotiques Vienne, 25 juillet. — La ville de Vienne Diffre oe soir un aspect extraordi nairement animé. Les journaux du soir avaient jusqu'à 6 heures sur la foi de nouvelles de sources diverses répandui dans le public l'impression que la Serbie répondrait affirmativement aux questions posées dans la note. La «Wiener Allgemeine Zeitung» reproduisait l'article de la «Samouprava» comme au moment de la crise de Bosnie avec l'entête «La Serbie cède». Des manifestations ont eu lieu. Un cortège formé de plusieurs centaines de manifestants parti des bureaux du «Tageblatt» s'est dirigé vers le ministère de la guerre entraînant sur son passage une foule de gens sortant de leure affaires. _ Cettet foule fortement encadrée par la police qui la dirigeait sans difficulté se porta ensuite dans la direction de l'ambassade d'Allemagne en chantant l'hymne national et la marche de «Rakovsky» et en criant: «Vive l'Autriche! A bas la Serbie!» A ce moment cependant la population était encore persuadée que la monarchie remporterait une grande victoire diplomatique. Les ambassades d'Allemagne, de Russie et d'Angleterre étant séparées par quelques maisons de très forts cordons de police en protégeaient l'accès pour éviter que dans leur surexcitation les manifestants ne se livrassent à des actes d'hostilité contre l'ambassade de Russie. Le gros des_ manifestants s'écoula alors vers le palais impérial, mais en arrivant près de l'Opéra il rencontra de nouveaux crieurs de journaux annonçant par les éditions spéciales la nouvelle de la rupture des négociations diplomatiques. La ville présentait à 9 heures du soir un aspect extraordinaire. Les officiera sont portés en triomphe. Les bâtiments publics sont assiégés par la foule qui attend avec impa ■ Làence les nouvelles de Belgrade. La légation Je Serbie est gardée par des forces imposantes de police. Vienne, 25 juillet. — La nouvelle de la rupture des relations diplomatiques avec la Serbie a été connue à Vienne à 8 heures par les éditions spéciales des journaux. Une foule nombreuse massée dans les rues a accueilli la nouvelle par des acclamations en l'honneur de l'Empereur. Des cortèges ont circulé dans [es rues en chantant des chants patriotiques st en acclamant l'Empereur François-Joseph 3.t l'Empereur Guillaume. Des discours^ patriotiques put prononcés. Partout règne Ile plus grand enthousiasme. Les nouvelles Ui'" [arrivant de province signalent partout des manifestations patriotiques. LA LOI MARTIALE EST PR0CLAMEÊ Un appel au patriotisme Vienne, 25 juillet. — Une série de dispositions exceptionnelles à l'intérieur de la mo> narchie ont été prises, entre autres: transmission des pouvoirs d'administration au comité supérieur militaire en Bosnie-Herzégovine et en Dalmatie, la suspension des loi» constitutionnelles sur la liberté des personnes, la liberté des lettres, de la puesse, suppression des jurys, la réduction du système de transport des passeports, la soumission des personnes civiles inculpées d'actes repréhen-ïibles contre l'armée devant la junitl^y militaire, l'interdiction partielle de l'importation, l'entrée en vigueur de la juridiction | militaire, la clôture du Landtag et du Reichs-rath.Le communiqué fait remarquer quelle répercussion ces mesures dans un certain sens auront sur la vie bourgeoise normale. Il est permis cependant ajoute-t-il en raison de la gravité de l'heure de prendre des décisions exceptionnel es avec la certitude que la lourde nécessité qui oblige cette mesure sera comprise par tous les habitants de la patrie tout entière. Manifestations enthousiastes en Hongrie Agraui, 26 juillet. — De grandes manifestations patriotiques ont eu lieu hier soir. Le public a défilé en cortège sur la place d'Iokatchitchi aux cris de «Vive la Croatie. A bas la Serbie.» Les manifestations se sont prolongées tard après ..minuit. A Budapesth Budapesth, 25 juillet. —_ A la nouvelle de la rupture des relations diplomatiques avec la Serbie une manifestation grandiose s'est organisée dans les rues. Une foule de plusieurs miLliers de personnes a parcouru li ville en criant: « Vive la guerre! A bas la Serbie!» Malgré la pluie la foule 6e pressait dans_ les rues en chantant des refrains patriotiques. L'officier qui commandait le groupe de tambours formant la tête du cortège des manifestants a été porté en triomphe. Les soldats ont été acclamés avec enthousiasme.Les préparatifs militaires Mouvement de troupes Belgrade, 25 juillet. — Des informations proviennent ici sur les préparatifs de l'Autriche.Le 3me corps occupe la Slavonie. Des troupes campent dans tous les villages entre Sem-lin, Camponivo et Provice. A Semlin, qui est situé de l'autre côté du Danube en face de Belgrade, les maisons privées regorgent de soldats. 12 canonnières sont mouillées à Neusatz. Les dépenses de la guerre Vienne, 26 juillet. — D'après certain! journaux le baron En^el de Mainfeldin, mi' nistre autrichien des finances, se serait misj par l'intermédiaire des caisses d'épargne pos^ taie, en relations avec les banques de Vienn' afin d'assurer la couverture des dépenses ex» traordinaires qui pourraient éventuellement devenir nécessaires par suite de la situation politique._ Le ministre hongrois des finances doit également prendre des mesures à cet égard. La somme qui paraît devor être nécessaire s'élèverait à 300 millions de couronnes. En Allemagne Comment fut saluée la nouvelle à Berlin Berlin, 25 juillet. — L'animation est ex* traordinaire dans toutes les grandes artères de la vile. La foule se dispute les éditions spéciales des journaux. Sous les Tilleuli quand la nouvelle du refus de la Serbie a ét4 connue des hourrahs se sont élevés. Un cortège de plus de 5,000 persones s'est rendu devant l'ambassade d'Autriche-Hongrie en chantant des hymnes patriotiques et lo «Wacht am Rhein». L'ambassadeur d'Autriche est apparu au balcon et a'remercié lea manifestants. Le cortège était passé devant les ambassades de Russie et de France sans aucun incident. Dans les cafés on réclame le* chants des hymnes patriotiques. Des manifes tations ont eu lieu également devant le ministère des affaires étrangères.Malgré l'heure tardive l'animation est toujours.aussi vive et la foule aussi dense. Pas de concentration de flotte Berlin, 26 juillet. — On dénient formelle* ment la concentration de la flotte allemande dans les eaux norvégiennes. Guillaume H rentre Bergen, 25 juillet. — LTSmpereur d'Allé magne est parti spontanément à 6 heures ci soir pour l'Allemagne. Toutes les divisions de la flotte allemande ont reçu l'ordre de se concentrer ce soir à des endroits préalablement désignés au large des côtes de Norvège. Un officier supérieur de la marine allemande qui séjournait au même hôtel que l'Empereur est parti pour l'Allemagne à bord d'un contre-torpilleur. Berlin, 25 juillet. — Le «Lokal Anzeiger» dit que l'Empereur est parti hier soir à 6 1/2 heures cle Balestrand. Il est arrivé dans la soirée à Swinnemunde et pourrait être à Berlin par conséquent dans la nuit de dimanche à lundi. Que fera l'empereur Guillaume? Saint-Pétersbourg, 26 juillet. — C'est sous le titre « A la veille de là guerre. La guerre est inévitable » que les journaux enregistrent ce matin les phases du conflit ans! be et dans leurs commentaires on rot : jours la même nécessité d'une in te ; énergique. # _ Comme la « Novoie Vremia », la « Gazette de la Bourse » ne croit plus que dans une^ intervention de l'empereur Guillaume. Si l'Al-'emagne veut que ses déclarations officielles sur ses sentiments amicaux à l'égard des pays voisins trouvent un écho; dans la masse du peuple russe, déclare la « Gazette de la Bourse ». il faut que Berlin renonce a soutenir lî politique provocante et slavophobo de l'Au/ triche qui menace la paix européenne. Echanges de vues entre le Tsar et l'Empereur d'Allemagni Suivant la « Roth » le Tsar et

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Métropole gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in - von 1914 bis 1918.

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