L'ami de l'ordre: journal politique, commercial et littéraire

915 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1914, 06 August. L'ami de l'ordre: journal politique, commercial et littéraire. Konsultiert 06 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/n58cf9k30c/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

/ Pour fcamur %Dur ia Belgique, 7 S* AMKEE, No 213 i Tarif des annonces • âwftonces 4« pag», la pets lig. O 20 > -âaoonc.*0 25 v «~ aouiraa, avoués, kulsai«ra, directeur «e ventefat lign* ^ $étUm*3«» Seerologie 3P*its divers fin» | faite divers cor?»• k Chronique locale ÏUparaiwus judicre Dec remises sont aceorAftea Jîf©Uoi»tionBellenieni au nombre vm» insertions demandée», On traite i forfait poor lev •finances périodtaue». Poor h proviDee de Kama», 2 ^adresses' au ïmreau du jonrwi, \ *»e de 2a Croix, îïamur. Pour le raa Udu poy« et l'étraj fer, s adreeeer a l'Agence Bava*. ., place de» Martyrs, 8, Bruxelles ■a MUSEUMIEPéR EB MBMERO : § CEMTfMSS JOURNAL QUOTIDIEN BUREAUX ru* dm ia Croix, 29, Namvr Jeudi 6 août 1914 College iV.-Z>. de la iJaix Namur Bulletin météorologique du 0 heures du matin) Maittew barométrique à 0. . 000 0 Variation barom.depuis la veillé 0 0 Temperature de l'air .... 00 0 Temperature maximum delà vefUe 00 0 lemveraiure minimum de la nuit 00 0 Direction, du wtnt. . « . Vitesse du vent (par seconde) '. . 0 0 Eumtdiié de îairpar maa?.=«10& 0 0 Eau tomoee en mtilim0 0 Téléphona 10 Publication autorisée par le Gouverneur militaire MMMBMna^pwwiaw^waBwateaBWBWWMMWM^^nu _ muwmumm—mmmmmmmeiemmm i|i■ HI I I III 111 '»^—TI—WT—T—■"■ 1 I■!*""■ mi.inmmmmmmmmmmmmmmmMmmmemmmmmmmÊmmtmmmmmmmmmmmmemmmmmmmmmm^mi—m———ia—a—aa^ séance historique au Farleme belge m DMIRABLE UNION PAT DISCUSSIONS DES CHAMBRES LÉGISLATIVES DE BELGIQUE fiere de la Belgique Lundi matin le gouvernement belge .'émettait la réponse suivante à la note Allemande : « Par sa note du 2 août 1914, le gouvernement allemand a fait connaître jjue, d'après des nouvelles sûres, les for es françaises auraient Le départ üa Souverain À a milieu de la haie des députés et, sénateurs qui encombrent les couloirs, le Roi sort au milieu d'une immense acclamation. Les cris de « Vive ia R*ine! »» éclatent à nouveau, suivis des cris répétés de : Vive la Belgique! » CHAMBRES REUNIES Communication du QouvËrnsmsist r -uarc^ersur*a^euse p&rcm vet et Nanti yuui m iiuuiui&i muretjaBelgique, malgré sa meil l'intention de SESSION EXTRAORDINAIRE DE 1914 o volonté, ne serait pas en état de marche en M. de Broquoville, ministre de la guerre (prenant place à la tribune). Messieurs, je -repousser sans secours une vais poser on acte qui est contraire à nos avant des troupes françaises. Le gouverusages parlementaires, je le reconnais; los ! -îement allemand s estimeraitdans 1 obli Chambres n'ont pas l'habitude d'entendre, réunies, la parole ministérielle; mais nous sommes dans des circonstances où certaines pîitions, l'Allemagne propose au gou verexceptions se justifient.i cernent du Roi de prendre vis-à-vis d'el- Perraeltezmoi de le dire, ce sont des docu- [ jeuneattitude amicale; il s'engage au ments que je vais vous lire }et j'espère qu'après {. moment delapaixagarantir l'intégritéles avoir entendus, vous considérerez que le F, rnvfnim* flf do sp«T nnwsRÎons dansGouvernement est digne de la confiance que *» jojaume et ae bes possessions a ansle pays tout entier, y compris ses adversaires \ '?«te£ur étendue. La note ajoute quepolitiques, veut bien mettre en lui sur le ter- fesi ia Belgique fait des difficultés à la rain national, et que vous jugerez qu'à l'heure !. marche en avant des troupes allemandessolennelle où nous sommes, il serait profondé- [ 'Allemagne sera obligée de la considément imprudent de se livrer à une délibéiomme ennemie et délaisser lerègle- qaeîconque sur la communication nflenx Etats l'un vis- avoif i noüüsur d» votifs faire. ^Mài niâtes d'assentiment.) SEANCE ROYALE DU MARDI 4 AOUT 1914 cation de prévenir cette attaque et de . ioler le territoire belge. Dans ces con- vis de Ta utre à ia décision des armes. «Cette note a provoqué chez le gouver- Dimanche passé, à 7 h., S. E. le ministre d'Allemagne est venu donner au gouvernement communication de la note suivante, rédigée en allemand et scrupuleusement traduite : La note allemande «Le gouvernement allemand a reçu des nouvelles sûres d'après lesquelles les forces françaises auraient l'intention de marcher sur la Meuse par Givct et Namur. Ces nouvelles ne laissent aucun doute sur l'intention de la France 'le marcher sur l'Allemagne par le territoire belge. Le gouvernement impérial allemand ne peut s'empêcher de craindre que la Belgique, malgré sa meilleu>!onté>!, ne soit pas en mesure de repousm* secours une marche en avant fraa■ d'un si grand développement;. Dans oe fait, on trouve la certitude suffisante d'une menace dirigée contre l'Allemagne. (Exclaons-) C'est un devoir impérieux de conservation pour T Allemagne de provenir ceite al laque de l'ennemi, le gouvernement allemand regretterait très vivement que la Belgique regardât comme un acte d'hostilité contre elle le fait que les mesures des ennemis de l'Allemagne l'obligent de violer de son côté le territoire beige. (Nouvelles exclamations.) Afin de dissiper tout malentendu, le gou- ment altemand déclare ce qui suit : t. L'Allemagne n'a en vue aucun acte d'hostilité eonlre la Belgique. (Sourires.) Si h; Belgique consent, dans la guerre qai va commeneér, à prendre une attitude de neutra lité bienveillante vis-à-vis de l'Allemagne, le gouvernement allemand, de son côté, s'cngage,au moment de la paix, à garantir li- royaume et ses possessions dant toute lour étendu*. (Exclamations.) L'Allemagne s'engage sous la conditionénoncée à évacuer le territoire belge aussitôtla paix conclue : Si la Belgique observe une attitude amicale, l'Allemagne est prête, d'accord avecles autorités du gouvernement belge,à acheter contre argent comptant tout ce qui seranécessaire à ses troupes, et à l'indemniser pour les dommages causés en Belgique. (Exclamations.) Si la Belgique se comporte d'une façon hostile contre lee troupes dlemandes et fait ni des difficulté» à leur marche en avant, par une opposition des fortifications de la Meuse, ou par des destructions des routes, chemins de'fer, tunnels ou autres ouvrages d'art, l'Allemagne sera obligée de considérer la Belgique en ennemie. (Murmures.) Dans ce cas, l'Allemagne ne prendra aucun engagement vis-à-vis du royaume, mais elle laissera le règlement ultérieur des rapports des deux Etats, l'un vis-à-vis de l'autre, à la décision des armes. Le gouvernement allemand à l'espoir justifié que cette éventualité ne se produira pas et que le gouvernement belge saura prendre les mesures appropriées pour l'empêcher de se produire. Dans ce cas, les relations (Pamitié qui unissent les deux Etats voisins deviendront-plus étroites et durables, u . (Longs murmures. Cris : Chut \) A la réception o*e cette note, nous avonsédialrmentut minis d'Elai. sans distinction d'opinion politique, de bien vouloir se joindie au gouvernement afin de délibérer en conformité absolue de sentiment avec la nation tout entière. J'ai le droit d'affirmer que c'est à l'unanimité de tous les membres présents à cette réunion que les décisions communes ont été prises dans î'intérei oommun de la patrie. (Très bieuty nement du Roi un profond et douloureux étonnement. » Les intentions qu'elle attribue à la France sont en contradiction avec les déclarations formelles qui nous ont été faites le 1eraoût au nom du gouvernement de la République. D'ailleurs, si, contrairement à notre attente, une violation de la neutralité belge venait à être commise par la France, la Belgique remplirait tous ses devoirs internationaux et son armée opposerait à l'envahisseur la plus vigoureuse résistance. Les traités de 1839, confirmés par les traités de 1870,consacrent l'indépendance et la neutralité de la Belgique sous la garantie des puissances et notamment du gouvernement de S. M. le roi de Prusse. «La Belgique a toujours été fidèîeàses obligations internationales. Elle a accompli ses devoirs dans un esprit de loyale impartialité. Elle n'a négligé aucun effort pour maintenir et faire respecter sa neutralité. L'atteinte à son indépendance dont la menace le gouvernement allemand, constituerait une flagrante violation du droit des gens. Aucun intérêt stratégique ne justifie la violation du droit. Le gouvernement belge, en acceptant les propositions qui lui sont notifiées, sacrifierait l'honneur de la nation en même temps ^u'il trahirait ses devoirs vis-à-vis de l'Europe. Conscient du rôle que la Belgique joue depuis plus de 80 ans dans la civilisation du monde, il se refuse à croire que l'indépendance de la Belgique ne puisse être conseï qu'au prix de la violation de sa neutra lité. (Très bien! répétés.) Si cet espoir était déçu, le gouvernement belge est fermement décidé à repousser par tous les moyens en son pouvoir toute atteinte à son droit.» (Longue ovation.Les députés, les sénateurs, les tribunes, tout le monde debout crie : Bravo ! L*s mouchoirs s'agitent, la minute est impressionnante.) Nous avons attendu jusque ce matin à 6 heures la réponse à la note que je viens de vous communiquer. Cette réponse, la voici : La déclaration de guerre à la Belgique Oe matin, à 6 heures, le ministre d'Allemagne remettait à M. Davignon la réponse prussienne : Bruxelles, le 4 août 1914. Monsieur le Ministre, J'ai été chargé et j'ai l'honneur d'informer Votre Excellence que, par suite du refus opposé par le gouvernement de S. M. le Roi aux propositions bien intentionnées que lui avait soumises le gouvernement impérial, celui-ci se verra, à son plus vif regret, forcé d'exécuter, au besoin par la force des armes, les mesures de sécurité exposées comme indispensables viaà-vis des menaces françaises. Dès 9 heures do matin, les membres de la Chambre des représentants et do Sénat arrivent nombreux et prennent place dans la salle des séances de la Chambre. Derrière le bureau présidentiel, des drapeaux belges et le drapeau de la colonie du Congo encadrent les armoiries do royaume, arborés en trophée. A 9 1/2 h., M. Delvaax, doyen d'âge des deux assemblées, et MM. Pécher et Devèze, les deux plus jeunes membres de celles-ci, constituent le bureau provisoire, secondés par MM, Pauweîs. greffier de ia Chambre, et M. LE PRESIDENT. — Messieurs, il va #tre procédé au tirage au sort des deputations -chargées de recevoir Leurs Majestés au seuil du Palais de la Nation. — Il est procédé à ce tirage au sort. La deputation*chargée de recevoir S. M. le ifloi est' composée de MM. Nobels, D'hondt, '•Gilles de Pelichy,Van Gîeemputte, de Wouters id'Oplinter, Boôl, Feron, Borginon, Maenhaut, de Meester, Ortegat, et Dejardin. La deputation chargée de recevoir S. M. la ,ReineestcomposéedeMM.Delbeke,Vergauwen, !Behaghsl et de Kerchove d'Exaerde. i M. LE PRÉSIDENT. — Je prie les membres désignés par la voie du sort de bien vouloir se rendre au-devant de Leurs Majestés. — A 10 heures, S. M. la Reine fait son «ntrée dans la salle, accompagnée de LL. AA. RR. le Duc de Brabant, le Comte de Flandreet la Prinoesse Marie José, des membres de la '• délégation et des personnages de sa suite. L'assemblée, debout, salue Sa Majesté aux ; oris répétés de : « Vive la Reine! » soulignés i de longs applaudissements. Aussitôt après, S. M. le Roi, précédé de i 'de MM. les questeurs et des membres de la , deputation et accompagné de ses aides de camp, entre dans la salle. La Chambre, debout, accueille le Sooverain t par des acclamations enthousiastes et les cris "longuement répétés de : « Vive le Roi! Vive fia Belgique! » Les mêmes manifestations pa: triouques se produisent dans les tribunes, où I loos les auditeurs sont debout et agitent des '< mouchoirs. j S. M. le Roi monte au bureau, prend place | au fauteuil présidentiel et, devant l'assemblée debout, prononce le discours suivant ; i L'appel du Souverain aux Le Roi, debout, ia main droite sur la poitrine au milieu d'un silence aogoissant.pronenI ce l'impressionnant discours que voici ; Messieurs, Jamais, depuis 1S30, heure plus grafve n'a sonné pour la Belgique : l'intégrité de notre territoire est menacée ! La force môme de notre droit, la sympathie dont la Belgique, fièrede ses libres insriitutions et de ses conquêtes morales, n'a «essé do jouir auprès des autres nations; •la nécessité pour ^équilibre de l'Europe de notre existence autonome nous font >, espérer encore que les événements redoutés ne se produiront pas. Mais si nos espoirs sont déçus, s'il nous faut résister à l'invasion de notre soi (acclamations ^prolongées) et défendre nos foyers menacés, ce devoir, si dur soit-il, nous trouveve» armés et décidés aux plus grands sacrifices. (Nouvelles acclamations et cris de : Vive le Roi ! Vive la Belgique!) Dès maintenant, et en prévision de toute éventualité,notrevaillante jeunesse est debout, fermement résolue, avec la ténacité et le sangfroid traditionnels des Beiges, à défendre la patrie en. danger. (Longue ovation.Les acclamations retentirent interminables. Tous les députés sont debout et, avec eux, les tribunes tout entières poussent des vivats.) f o lui adresse, au nom de la nation, un fraternel salut. (Acclamations et cris de: Vive l'armée.) Partout, en Flandre et en Wallonie, dans les villes et dans les campagnes, un seul sentiment étreint les cœurs : le patriotisme; une seule vision emplit les esprits : notre indépendance compromise; un seul devoir s'impose à nos volontés : la résistance opiniâtre. (Vivats prolongés. Des acclamations émouvantes retentissent pendant plusieurs minutes.) l0r»**} graves circonstaenJ vertus sont 'indispensables : le courage calme (nouveaux applaudissements) mais ferme eil'union intime de tous les Belges. (Bravos.) L'une et l'autre viennent déjà de s'affirmer avec éclat sous les yeux de la nation remplie d'enthousiasme.(Bravos.) L'irréprochable mobilisation de notre armée, la multitude des engagements volontaires, le dévouement de la popution civile, l'abnégation des familles ont montré, de façon indéniable, la bravoure réconfortante qui transporte le peuple belge. (Vifs applaudissements). Le moment est aux actes. (Acclamations.) Je vous ai réunis, Messieurs, afin de permettre aux Chambres législatives de s'associer à l'élan du peuple dans un même sentiment de sacrifice. Vous saurez prendre d'urgence, Messieurs, et pour la guerre et pour l'ordre public, toutes les mesures que la situation comporte. (Marques unanimesd'assentiment). Quand je vois cette assemblée frémissante dans laquelle il y a plus qu'un seul parti, celui de la patrie, (acclamations enthousiastes aux cris de : Vive la Belgique!), où tous les coeurs battent en ce moment à l'unisson, mes souvenirs se reportent au congrès de 1830 et je vous demande, Messieurs : Etes vous décidés, inébranlablement, à maintenir intact le patrimoine sacré de nos ancêtres? (Les cri£ Our! Ouüsortent de toutes les poitrines.) Personne, dans ce pays, ne faillira à son devoir. L'armée forte et disciplinée est à hauteur de sa tâche : mon gouvernement et moi-même nous avons pleine confiance dans ses chefs et dans ses soldats. (Applaudissements.) Attaché étroitement à la population, soutenu par elle, le gouvernement a conscience de ses responsabilités, et les assumera jusqu'au bout, avec la conviction réfléchie que les efforts de tous, unis dans le patriotisme le plus fervent... (Applaudissements prolongés.)... unis dans le patriotisme le phis fervent, le plus généreux, sauvegarderont le bien suprême du pays. ( A pp laudissements. ) Si l'étranger, au mépris de la neutralité dont nous avons toujours scrupuleusement observé les exigences, viole le territoire, il trouvera tous les Belges groupés autour du Souverain qui ne trahira jamais son serment constitutionnel, et du gouvernement investi de la confiance absolue de la nation tout entière. (Longue ovation, les membres debout acclament ces paroles.) J'ai foi dans nos destinées : un pays qui se défend, s'impose au respect de tous : ce pays ne périt pas. * (Très bien! Vive le Roi! Vive la Belgique!) Dieu sera avec nous dans cette cause juste. (Applaudissements.) Vive la Belgique indépendante! (Longue ovation! Cris : Viw la Belgique! Vive le Roi!) (De longues et unanimes acclamations de l'assemblée et des tribunes accueillent la fin de ce discours) Veuillez agréer, Monsieur le ministre,les assurances de ma haute considération.(S) VON BÜLOW. Son Excellence M. Davignon, Bruxelles. (Mouvement prolongé et colloques.) Messieurs, cette réponse se passe de tout commentaire, parce que tout commentaire affaiblirait ce qui vient de se passer aujourd'hui. (Très bien!) A l'heure aotuelle, la parole, hélas! est aux armes, mais, sur le terrain des armes, nous ferons franchement, énergiquoment, tout notre devoir. (Vive approbation et cris de : Vive la Belgique.) Gomme l'a dit tantôt Sa Majesté le Roi, un peuple qui ne s'abandonne pas, peut être vaincu, mais il est certain qu'il n'est pas abattu. (Nouvelle et vive approbation.) Et moi je le déclare, au nom de la Nation tout entière, groupée en an même cœur, en one même âme, ce Peuple, même s'il était vaincu, ne sera jamais soumis!(Salve d'applaudissements et longues acclamations. — M. le ministre quitte la tribune, salué par les acclamations unanimes de l'assemblée et les cris répétés de : « Vive la Belgique! » De toutes parts, des tribune5» mêmes, éclatent les bravos, les cris de : « Vive la Patrie!) L'émotion est telle que nombre des assistants ont les larmes aux yeux. M. Carton de Wiart. ministre de la justice. — Vive la Belgique! L'Union fait la Force! M. le président. — Messieurs, nous devons prendre acte des déclarations solennelles que M. le ministre vient de faire au nom du gouvernement. Notre unique réponse, c'est que nos cœurs sont avec lui et que nou.5mettons en loi tout notre espoir. (Vive approbation.) Nous lui crions : Vive la Belgique!Soutenue par l'énergie des Belges, soyon3-en convaincus, elle ne périra Das! (Nouvelles et longues acclamations. — Vive la Belgique ! sur tous les bancs.) — La séance plénière est levée à 10 heureset demie. (MM. Ie3 sénateurs se retirent dans leur salle de délibération,) Présidence de M. Delvaux, doyen d'âge. La séance est ouverte à 10 h. 30. MM. DEVEZE et PECHER, les deux plus jeunes membres de l'assemblée, remplissent les fonctions de secrétaires. M.LE PRESIDENT.- Messieurs,la Chamréunie, comme vous le savez, en | vertu d'un arrêté royal en date du j qui la convoi Messieurs, nous avons'en tout premier lieu à procéder à la vérification des pouvoirs des membres nouvellement élus. Je propose à la Chambre de remplir cette formalité aussi hâtivement et avec le moins de formalités possible. (Approbation unanime.) • Plusieurs membres : Validons en bloc ! De toutes paris : Oui! Oui! M. LE PRESIDENT. — Messieurs vous allez audevant de ma pensée. Dans les circonstances actuelles, nous devons écarter toutes les formalités, et je vous propose de déclarer installés dans leurs fonctions tous le- fo h lues de la Chambre que les suffrages de la Nation ont désignés comme mandataires du pays. (Nouvelle1approbation unanime.)' Les pouvoirs des membres nouvellement élus sont donc validés par acclamation. (Applaudissements unanimes.) Je les invite à prêter le serment constitutionnel. — Les nouveaux élus' de la Flandre orientale, du Hainan t. de la province de Liège et du LimCourg prêtent successivement le serment constitutionnel. M. LE PRESIDENT. — Ces membres sont donc déclarés installés dans leurs fonctions. FORMATION DU BUREAU DEFINITIF M LE PRESIDENT. — L'ordre du jour appelle maintenant la nomination du bureau définitif. MM. HYMANS et JOURNEZ.— Nommons l'ancien bureau en bloc, par acclamation. ')--! oui'. Applaudissements prolongée.) M. LE PRESIDENT. — Vous entendes, leurs, la proposition qui vous est faite. Puisque la Chambre est unanimement d'accord, il en sera donc ainsi. (Nouveaux applaudissements sur tous les bancs.) En conséquence^ je prie M. le président et MM. les secrétaires de la session précédente de prendre place au bureau. ALLOCUTION DE M. LE PRESIDENT M SCHOLLAERT prend ptaee au fauteuil présidentiel, accompagné de MM.MANSART et BORBOUX, secrétaires. Après avoir donné l'accolade à M. ledoyen d'âge, aux applaudissements répétésde l'ao, M. le président, très ému, s'adresse en ces tenues à la Chambre, qui l'écoute debout : Messieurs, Le Belge, peu expansif,sent profondément, mais il faut des événements extraordinaires pour l'amener à manifester ses sentiments. L'Europe est aujourd'hui témoin de la vigueur de son patriotisme. Probe et honnête, la Nation belge a scrupuleusement rempli ses devoirs internationaux envers toutes les puissances et particulièrement envers celles qui lui ont imposé la neutralité et s'en sont portées les garantes. (Très bien! de toutes parts.) Nous avons pris soigneusement les mesures qui doivent nous permettre d'assurer le respect de cette neulialité,quel que fût l'Etat qui songerait à la violer. (Nouvelle et vive approbation.) Nous devions et nous pouvions espérer que plus de quatre-vingts ans de pratique rigoureuse de ces obligations auraient continué h nous valoir le respect de nos droits garantis par les traités. La Belgique ne demande qu'à vivre pacifique et libre. (Bravos !) Et, cependant, nous voilà menacés ! et, dès ce moment, dans un admirable élan patriotique, tous étroitement groupés, nous avons fait taire tout ce qui peut partager, pour assurer dans la dignité et l'honneur, le respect de notre droit (Vifs applaudissements. ) Etrangers à toute cause de conflit, nousnoue trouvons, malgré nous, indans l'une des plu?s mêlées qui ait jamais éclaté en Europel Sort* Nous saurons remplir les nouveaux devoirs qui nous sont imposés avec courage, abnégation et virilité. (Longs applaudissements.) Dès l'ordre de la mobilisation, on vit dans les campagnes les hommes rentrer hât ment ce qu'ils pouvaient de récoltes, puis aller livrer leurs beaux chevaux à la remonte de l'armée et enfin tous, de toutes les conditions, de tous les points du pays, abandonnant leurs parents, leurs jeunes femmes, leurs petits enfants, reprendre leur régiment, tout cela simplement, sans une défection, sans une plainte, sans un murmure, pour la défense de la Patrie. (Applaudissements répétés.) M. RAMÀEKERS. — Vivent nos soldats 9 Vive notre armée ! Un membre : Vive la paix! M. LE PRESIDENT. — Ahi les braves gens, et comme on est fier d'être Belge ! (Acclamations.) Et cette nuit du dimanche!... Le soir, la menace éclate. La nuit, sous la conduite de notre Roi, les résolutions viriles sont prises pour assurer le respect de nos obligations internationales; aux premières lueurs du jour, nos vaillantes troupes volent à la défense de nos frontières, et, depuis, sans cesser, nos jeunes gens, par milliers, viennent grossir nos bataillons. (Nouvelles acclamations.) sieurs l'heure grave des durs sacrifices a sonné. Faisons tous notre devoir, tout notre devoir, et que le Dieu tout-puissant bénisse nos efforts et protège la Belgique. (Tiesbien!) Vive la Belgique indépendante et libre 1 (Bruyantes acclamations.) Messieurs, Je serai votre interprête à tous en remerciant notre vénéré et toujours vaillant doyen d'âge et les secrétaires du bureau provisoire. Ces derniers, l'un et l'autre, si vous le permettez, iront, en sortant d'ici, prendre l'armée. (Ovation prolong Durant notre séparation, nous avons perdu un excellent et distingué collègue, M. Alfred Monville, représentant de i'arrondisiit de Bi ilepuis ie mois de mai 1900. C'était un patriote dévoué, partieul'ment préoccupé de amelioration de nisystème de défense nationale. Rien de cequi concernait celle-ci ne lui était étranger. 11 se consacrait tout entier à l'étudf solution (ioblèmes. Bon. cerd parmi nous que des nieront affectueusement son i bienl] i esse en du Roi. Je crois que nous seron^ unanimes pour . charger le but eau d'adresser à Sa Majesté notre profonde reconnaissance pour la démarche qu'elle a faite et pour lui jurer la plus absolue fidélité à la défense de la Patrie. (Très bien! très bien! Nouveaux applaudissements unanimes.) Nous devrions ensuite, messieurs, nommer les commissions permanentes. (Non ! non! de toutes parts.) M. LORAND. — Maintenons celles de la session précédente. (Approbation.) M. LE PRESIDENT. — J'accorde maintenant la parole au gouvernement, qui a demandé à. déposer divers projets urgents. (Adhésion unanime.) M. de BROQUEVILLE, ministre de laguerre. — Messieurs, d'après les ordres duRoi, j'ai l'honneur de déposer sur le bureaude la Chambre on projet de loi mettant àla disposition du gouvernement un crédit de 200 millions, en vue de faire face aux dépenses résultant de la guerre prochaine.(Très bien! sur tous les bancs et cris de : voix! aux voix!)M. LE PRESIDENT. — La Chambre votera dans quelques instants le projûl dt. le ministre vient>ser. M. de BROQUEVILLE, ministre d guerre (en proie à une émoi I peine surmonter). — Messieurs, j'ai le douir de communiquer à la Chambre que le territoire est violé. (Sensafmn prolongée.) En conséquence, nous avons donne 1 ordre de rappeler les Me et 15ee. (Très bien! Très bien!) ^Messieurs, j'ai eu l'honneur ddire tout à l'heure que dans le. tances que nous avonqui s'aggravent sans cesse, nous avoui chez nus adver ax et, permettez-moi de ie dir associés a nous d'une [ac.on p. rement impressionnant! de la. note dont j'ai eu L'honneur donner lecture, f! sionnés par le spectacle qui né. nous avons cru que nous d i les pénibles circonstances que nous .-ons el runion qui en nte par racle que ralliant, a noire proposition, S. M nommé M. Emile Yandei velde, d'Etal. » (Applaudissements sui I bancs. — Les députés de tous quittent leurs bancs, viennent féliciter M. Vandervetde et lui serrenl la main. — Cris de : Vive la Belgique!) Messieurs, permettez-moi d'ajouter que nous comptons sur les ministres d'I Dans toutes les graves circonstances que traverse.le pays, ils sont les appn nation tout entière, et le Gouvernement so fait un devoir de les consulter sous la présidence de Sa Majesté; permettez-moi i d'exprimer le vœu qu'ils né s'éloignent pas de la capitale,afin que nous pui les moments faire appel à leur concours (Très bien!: M. VANDER\ ELDE. — Jun mot à dire, monsieui lîandissements unanimi M. LE PRESIDENT. — Messieurs ainsi que vous Vbxl de la Chambre et un membre duobtenu la même distinction. (Très bien.)Je crois être votre organe a tousadressant au nom de la Chanilsincères et plus cordis(Ap- plaudissements.) COMMUNICATION DU GOUVERNEMENT M. CARTON DE. AVI ART. i justice. —Messieurs, le gouveruem déposé 3ur le bureau du Sénat trois j

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'ami de l'ordre: journal politique, commercial et littéraire gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Namur von 1839 bis 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Zeiträume