Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1917, 01 März. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Konsultiert 11 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/fn10p0xt3c/
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ABONNEMENT POSTAL, ÉD. g Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3<60 Les bureaux de poste eu Belgique et à l'Etranger n'acceptent que des abonnements TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours ks 1 Ja-nv. 1 Avril 1 Juillet 1 Octob. On peut s'abomier toutefois pour les flenx derniers mois ou même pour le dernier mois de chaque trimestre au prix de : 2 Mots I Mots Fr. 3.00 - Mk.2.40 Fr.1.50 - Mk.1.20 TIf?ÂGEsî«0.©O0 PAR JOUR Le Bruxellois ANNONCES — La ligne Faits divers et Echos . fr. 5.00 Nécrologie 3.0C Annonces commerciales . 1.50 » financières. . . 1.0® PETITES ANNONCES La petite ligne 0.59 La grande ligne. ..... 1.0® T1RÂCE:HO-000 PAR JOUR S Rédacteur en Chef : Kené jvx'xxia.aoïcl a Jranal Ouflffla l«iiipsiiEiiS IRédactl o nAdt'niiïist'r'aîion, Pi"biïcité, Vente : I BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS | LE DISCOURS DU CHANCELIER LA GUERRE tauaiiiKi iiifcleÉ BERLIN, 20 février. — Officiel de midi ; ïnéatre de la guerre à l'ouest. Des pouss es anglaises de reconnaissance contre quelques endroits du front d'Artois ont été lejetées. Dans la région de l'Ancie, des engagements d'infanterie sur le terrain devant nos positions se sont déroulés suivant l'intention du commandant. A l'ouest de Vailly, sur es bords de l'Aisne, l'un de nos postes de sûieté de la rivière a été surpris par les Français, t'ai une contre-poussée, la position de hauteur et la garnison déjà prisonnière sont rentrées en notre possession. Sur la rive gauche de la Meuse, des attaques françaises partielles ont échoué, qui s'étaient portées la mut après une vigoureuse canon-naae contre nos tranchées au notd-est d'Avocouri. A l'ouest de Markirch (Vosges), les entreprises de quaire détachements français d'éclaireurs ont échoué. Théâtre de ia gusrre à l'Est. front d'armée du îekimaréciial général prince Laopold de Bavière: La situation est inchangée. Front d'armée du général colonel archiduc Josspii : Des deux côtés de la route de Valeputna, dans la partie méridionale des Carpathes boisées, une attaque bien préparée, hardiment exécutée, a valu à nos troupes la possession de plusieurs positions russes des hauteurs russes; 12 officiers et 1,300 soldats ont été faits prisonniers, 11 mitrailleuses et 9 lance-mines capturés. La ligne cbnquise a été maintenue contre plusieurs contre-attaques nocturnes. Un point d'appui russe situé au sud de la route,après destruction de ses installations, a été de nouveau évacué, à cause de la situation défavorable pour nous, sans l'intervention ennemie. Groupe d'armée du ieltimaréchal général von Mackausen : Rien de nouveau. Front de Macédoine. Dans la boucle de la Cerna, <nw #r= laqué après une copieuse préparation d'artillerie, avec de foils effectifs, la position de hauteur au sud de Paralowo, conquise par nous le 12 février. L'attaque s'est écroulée avec des pertes nombreuses. Nous n'avons pas perdu un seul 'pouce de terrain.BERLIN, 27 février. — Officiel, soir : En quelques endroits du front de l'ouest il y a eu line vive activité combattive intermittente. Aucun événement essentiel au front de l'est. Mise au point. BERLIN, 21 février : _ Le ministre de la marine français a Annoncé le 13 février^ qu'un sous-marin ennemi s'est montré à la surface de l'eau le 12 février à 5 heures de l'après-midi à proximité de Vembouchure de l'Adour et qu'il a tiré 6 coups de canon contre la côte. Les batteries de la côte auraient immédiatement riposté en ouvrant le feu contre le sous-marin ennemi, qui atteint par le premier coup de canon, tiré d'un artilleur français, aurait rapidement plongé. Le sous-marin en question est revenu indemne et a copieusement bombardé le 12 février les vastes installations des forges de l'Adour près de Bayonne.Le succès a été constaté par plusieurs grands incendies. Seulement après un long espace de^emps le sous-riamw a été pris sons feu sans succès de la côte. Le sous-marin en question, ensemble avec un autre ont coulé 11 vapeurs, 3 voilieis et deux bateaux de pêche d'un tonnage total de 37,500 tonnes. Awfsu.€m^us VIENNE, 27 février : ïii^àtre de la guerre à l'Est. Activité combattive plus intense par endroits. Théâtre de ia guerre au Sud-Est. Tuéatre de la guerre italien. Situation inchangée. BULGARES SOFIA, 27 févrim. — Officiel du 26 février : Front en Macédoine: Activité d'artillerie minime sur tout le front. Fai- t fusillade, et feu de mitrailleuses entre les déia-ments ennemis avancés, dans la région de Bito-lia et de Moglena. Vive activité aérienne dans la vallée du Vardar et au littoral, près d'Orfano. Un avion a été abattu en combat aérien près de Gew-gheli.Front roumain : Escarmouches d'avant-postes près de Mahmudie. A l'est de Tulcea, un détachemeht d'infanterie russe, sous la direction de deux officiers, a tenté de s'approcher de nos postes en traversant le fleuve gelé, mais il fut dispersé par notre feu. Un officier fut fait prisonnier. FRANÇAIS PARIS, 27 février. — Officiel de 3 h. p. m. : Au sud de Vailly, ncus avons fait une incursion dans les lignes ennemies et nous avons ramené des prisonniers. Rencontres de patrouilles dans la région de Bezonvaux et dans les Vosges. PARIS, 27 février. — Officiel de 11 h. p. m. : Au cours de la journée, lutte d'artillerie assez vive dans ies secteurs de l'échelle cte Saint-Aubin et de Bcuvraignes (sud de l'Avre), 'ainsi qu'en Argon ne vers Vauquois. Dans la région de Vailly, un coup de main ennemi a échoué sous nos feux. Nous avons ■effectué des tirs de destruction sur les organisations ennemies du bois de Malancaurt et d'il secteur de la côte 304. Dans les Vosges, une incursion dans les lignes ennemies au sud du col de Sainte-Marie nous a permis de faire des prisonniers. Rien à signaler sur le reste du front. EUSSES PETROCRAD, 26 février. — Nos détachements de reconnaissance ont effectué une poussée après une préparation d'aitillerie dans les tranchées etuie-mies à l'ouest de Zablinitza et au nord-est de Koes-tnezou. Nous avons ramené 26 prisonniers. En Roumanie, feu réciproque de détachements de reconnaissance. ITALIENS ROME, 26 février. — Officiel : Hier, action habituelle de l'artillerie, particulièrement intense dans la vallée de la Sugana, dans le secte uf de Plava et à l'est de Goritzia. Des tentatives d'irruption ennemies dans nos positions sur les versants septentrionaux du Colbricon (vallée du Travignolo), à Navaguis (Haut-Degano) et sur le Stane (Monte-Néro) ont été rapidement repoussées avec des pertes sensibles pour i'asseillant. Dans la région au sud-est de Goritzia, des détachements ennemis ont atlaqué, après une violante préparation d'artillerie, nos positions avancées au sud de Ver-toiba. Ils ont été repoussés et dispersés et ont laissé quelques prisonniers en nos mains. L'adivité aérienne a été animée. Nos batteries ont atteint un avion ennemi, qui s'est abattu perpendiculairement à proximité de Duino. La nuit dernière, deux de nos dirigeables ont bombardé la gare de Rifemberg,dans la vallée de la Branitza (Fngido) et le champ d'aviation de Prefeccio, au noid-est de Trieste. Deux et demie tonnes de puissantes matières explosives ont été lancées avec bon résultat sur les buts visés. Les dirigeables sont reypnus indemnes dans nos lignes, malgré le violent jeu d'artillerie ennemi et malgré le vent, qui jaisail rage. A'WGLÂiS LONDRES, 26 février. — Officiel : La marche en avant anglaise sur les deux rives de l'Ancre continue sur un front d'une largeur de 11 milles et d'une profondeur de tiois milles. Nous avons occupé la forte position nommée Butte de Warlencourt, les villages de Warlencourt, d'Eau-court, de Pys et de Miraumont, avons atteint ia lisière de Puisieux et d'irles et avons effectué aussi des poussées heureuses et des attaques d'artillerie. Le 'Discours 'du ChïrîfÉtîer Voici le texte dti discours du chancelièr de l'Empire von Bethmann-HoUweg, prononcé au Rrichstag: Messieurs 1 Pendant que nos guerriers sont là-bas sous le feu rouiant dans les tranchées et que nos sous-ma-rius sillonnent les rmrs en méprisant la mort, pendant que nous autres au pays natal n'avons autre chose à faire que de produire des canons et des munitions, de procurer des vivres pour les répanir equiiablement ; au^niiieu, dis-je, de cette iutte tendue au possible, il n'y a qu'une seule exigence à l'ordre du jour, qui domine toute autre question politique, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur : « combattre et vaincre »! (Vifs applaudissements.) Les crédits de guerre qui ont été volés la semaine dernière par le Reichstag avec une majorité écrasante, ont annoncé au monde entier noire résolution irrévocable de combattre jusqu à ce que l'ennemi sera acculé à la paix. (Viis applaudissements.) On a beaucoup écrit dans la presse et parlé dans les assemblées, depuis que les buts de guerre ont été nettement établis, de l'aspect que revêtira cette paix. La Chambre des députés piussienne a discuté aussi récemment, si la paix nous apporterait des gains de territoire et lesquels, et quelles seraient les garanties que devait nous apporter cette paix. Si décisives que puissent être ces questions, pour notre avenir, et si profondément qu elles puissent émouvoir, à juste titre, nos âmes, j'estime qu'il ne m'appartient pas de m'immiscer d'ans de tels débats. (Très juste I à gauche et au centre.) Il serait stérile de ma part de faire des promesses ou de formuler nos con dîtions en détail. Les potentats ennemis, eux, l'ont fait copieusement, ils se sont donnés rmttuellement des assurances exagérées, mais ils n'ont abouti à autre chose, qu'à se plonger eux et Jp»rs peuples, plus avant dans la guerre. (Vive approbation à gauche et au centre.) Leur exemple ne me sourit guère. (Très bien 1) Ce que je pourrais dire du sens et du but, deNnos conditions, je l'ai répété à diverses reprises : mettre fin à la guerre, par une paix durable qui nous garantisse un dédommagement pour toute l'injustice subie par l'Allemagne, une existence et un avenir assurés. (Vifs applaudis®.) Voilà notre but! De même que sur le terrain de la politique extérieure, de grands problèmes se sont élevés dans la politique intérieure du pays.je me bornerai ici à des considérations générales. De même que pour nos-buts de guerre, les opinions diffèrent en ce qui concerne nos affaires intérieures. Orientation nouvelle, n'est pas un beau mot. (Très juste !) Je crois, que c'est la première fois que je le prononce. On se fait si aisément une fausse conception par ce mot, comme s'il dépendait de notre bon vouloir de nous orienter ou nrui dans un sens nouveau. Non, messieurs, le temps nouveau avec un peuple rajeuni est <*là ! (Très juste !) C'est la guerre formidable qui a créé cette situation. (Très juste !) Une génération qui par une expérience aussi inouïe, a été secouée jusque dans les dernières fibres de ses sentiments, un peuple dont un mot poignant d'un poète combattant au'front, a pu dire que son fils le 'plus pauvre était aussi le plus fidèle (applaudissements), une nation qui apprend chaque jour sous' mille fermes, que ce n'est que la force réunie qui peut faire face au danger extérieur et le vaincre, voilà Messieurs, des forces vives, qui ne se laisseront ni restreindre, ni écarter de leur voie par aucun programme de parti, qu'il vienne de droite ou de gauche. (Très juste !) Là où des droits politiques sont à réglementer à nouveau, il ne s'agit pas de récompenser le peuple poiir.ee qu'il a fait! (Vive approbation !) Cela est précisément indigne. ^Nouvelle approbation.) li s agit simplement de trouver l'expression politique*' et officielle exacte pour exprimer ce que ce peuple est ! tirés juste 1) Messieurs, de lourdes tâches, politiques, spirituelles, économiques et sociales, nous attendent après la guerre. Nous ne pourrons ics accomplir que lorsque la force totale dont ia concentration seuie nous rendra capables de gagner- la guerre, se maintient aussi en temps de paix, et que les voies iui seront ouvertes, dans lesquelles elle pourra se développer librement et joyeusement. (Très juste 1) Cela ne se régie pas d'après ia routine des paiiis, car c'est une exigence ae .-a force intime de notre iitat et cette exigence suivra sm chemin. (Approbation.) Celui qui voudrait cbj=cier a ceci, qu a-près les guerres a affranchisse ment,d ii y a cent ans, les espoirs d'une adaptation populaire de la constitution intérieure drt l'Etat alleniimd ont été déçue,«e se rendrait pas compte de ia ciiiérsnce des époques. (Très juste !) Les temps où les gouvernements étaient dominée pa. ia politique ue cabinet, où les courants liéraux étaientt pius ou moins cosmopolites, ont vécu. Autrefois l'idée nationale ne brillait que dans un nombre restreint d'ini;ii'genœs. A présent elle s'est emparée de tout nche peuple (très juste!) dans toutes ses classes de tout rang et de tout parti, et nous a soudé uans une ui n- indissoluble. (Très juste!) De même que les espi.ts conservateurs le reconnaissent aujourd'hui, je crois, aussi que les champions pondérés d.e la démocratie estimeront à leur juste valeur nos institu ions monarchiques. Les Briand et les Lloyd George, veulent faire accroire au monde, que leur but est de libérer i'Allemagne du militarisme prussien et ne gratifier le peuple allemand, d'institutions démocratiques émanant u'eux-mémes. Or, Messieurs, s'il faut nous libérer de quelque chose, nous nous chargerons nous-mêmes do cette besogne (très bien 1) et pour ce qui est du militarisme, nous savons to^s — et Lloyd Geoige 1 r su avant la guerre — que notre position géographique nous i appelle sans cette le mot de Frédéric-ie-Giand : « Toujours en vedette! » Cette pui®ûee ne j v eue uablis d'une façon plus efficace au apfuVMySur les institutions qui ' reposer sui uirv^-.!X-cl ôWfodLlU.-., -j rii-^ r.ffj. cacement sur une monarchie,qui a!'ses racines dans le peuple, envisagé dans sefi coucius uig-'s; et si elle tire sa force de celte souri s inépuisable, qui est l'amour de l'homme libre. ( îravo !) Tels sont le sens et l'essence de l'idée ïm; |riale allemande et de la royauté prussienne, et non iutpe chose. Messieurs! J'en reviens lue l'avenir aux événements présents. Mon dernier discours devant le Reichstag assemblé, \ie-ait la proposition de l'Allemagne et de ses Alliés, d'entamer des pourparlers de paix. Notre proposition a rencontré également le meilleur accueil chez les Etats neutres. Eiie a reçu son expression dans les démarches connues du président des Etats-Unis, dans l'attitude des gouvernements, de la Confédération suisse et des royaumes scandinav.es. Toutefois chez nos ennemis, la passion de guerre acharnée,de leurs gouvernants fut plus forte que Je cri des peuples vers la paix, leur réponse fut plus grossière et plus présomptueuse que n'importe quel homme de bon sens chez nous et chez les neutres n'eût su se l'imaginer. (Très juste !) Les effets de ce document barbare du mépris et de la haine sont manifestes. iN'os alliances et nos fronts en sont rafiermis, le peuple allemand est plus uni et plus ferme que jamais. (Bravo !) A nos adversaires seuls, incombe la culpabilité inouïe de l'effusion continue du sang, sur eux seuls retombe l'anathème de l'humanité souffrante ! Ce sont eux qui ont repoussé ia main conciliatrice. J'ai parlé ie 31 "janvier devant votre Commission principale du barrage maritime, que d'accord avec l'Autriche, nous avons établi autour de l'Angleterre, de la France et de l'Italie. La note que nous avons publiée alors et par laquelle nous annoncions le barrage, a été accueillie par les neutres avec réticences, avec réserve., ave?1 des protestations. Nous ne nions d'ailleurs pas les grandes difficultés qui ont assailli la navigation neutre, et nous cherchons la possibilité d'atténuer celles-ci. C'est dans ce but que nous nous eiforçons de procurer aux Etats neutres, les matières premières, dont ils ont besoin, telles que le charbon et le fer, dans la mesure de nos forces ; mais nous savons aussi qu'en fin de compte ces difficultés §ont créées par la tyrannie maritime brutale de l'Angleterre. (Très juste 1) Cette vassalité de tout ce qui ne relève pas du transit maritime britannique, nous voulons la briser, et nous la briserons. (Vifs applaudissements.) Nous tâcherons de combler les vœux des neutres pour autant que cela est en notre pouvoir,mais notre volonté d'en agir de la sorte,se trouve inébranlablement limitée par notre décision irrévocable, de maintenir fermement le barrage en question. (Vif succès.) Je suis convainou, qu'un jour viendra où les neutres ncus saurons gré de cette fermeté (applaudissements.), car la liberté des mers, pour laquelle nous combattons, leur sera profitable. Les Etats-Unis, on le sait, sont allés pftts loin que les Etats neutres européens. Au reçu de notre note du 31 janvier, le président Wilson a rompu brutalement les négociations diplomatiques. Je n'ai pas encore reçu de communications- authentiques sur lés mobiles, qui l'ont amené*?! cette décision (écoutez ! écoutez!), l'ex-ambassadeur américain à Berlin, s'étant borné à faire part au secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères", de la rupture des relations diplomatique» etp à réclamer ses passes-ports. Cette, forme de rupture des relations entre deux grands Etats, qui vivaient en paix, est sans précédent dans l'histoire. (Très juste 1) Faute de documentation officielle, je dois m'en rapporter à une source incertaine, communiquée par l'agence Reuter, au sujet Id'un message que le président Wilson a adressé le 3 février au Congrès. D'après Reuter, le Président aurait dit, que par notre note du 31 janvier, nous avions violé brusquement et sans indication préalable la promesse solennelle, que nous avons faite le 4 mai 1916. Pour ce motif, Il ne serait resté aux Etats-Unis aucun autre choix, compatible avec sa dîfenité et son honneur, que de recourir à une atlitude qu'ils avaient déjà préconisée dans leur note du 20 avril 1816, dans le cas où l'Allemagne ne voudrait pas abandonner sa méthode d'opérations sous-marines. Messieurs ! Si cette argumentation était authentique, je .devrais protester én^rgiquement contre elle (très exact.) Depuis plus d'un siècle les relations amicales entre nous et l'Amérique ont été entretenues avec soin. Comme l'a déclaré autrefois Bismarck, nous les avons maintenues comme un legs de Fréde-ric-le-Grand. Les deux pays y ont trouvé leurs avantages. Depuis le début de la guerre, la situation a changé au delà de l'océan : encore le 27 août 1913, au cours des troubles mexicains, le président Wilson avait déclaré dans son message au Congrès, qu'il croyait observer les meilleurs usages internationaux relativement à la neutralité, en interdisant la fourniture d'armes et de matériel .de guerre aux deux partis belligérants mexicains. (Cris répétés de : Ecoulez ! Ecoutez 1) Un an plus tard, eu 1914, ces usages n'étaient visiblement plus jugés tels. L'Amérique a fourni à l'Entente une quantité innombrable de matériel de guerre, et pendant qu'on veillait jalousement au droit des citoyens américains, de pouvoir voyager librement vers les pays de l'Entente et de faire librement le commerce à travers ies chan;de batailles navals, avec l'Angleterre et la France, même de faire le commerce que nous avons chèrement payé avec du sang allemand (écoutez! écoutez!), le droit des citoyens américains ne semblait pas être protégé avec la même énergie vis-à-vis des Puissances Centrales. (Très vrai.) On protesta, il est vrai, contre les violations du droit des gens par l'Angleterre, mais on se soumit. Dans ces conditions le reproche du dédain semble singulier et je dois repousser avec ia même énergie le reproche, comme si nous avions porté atteinte à l'honneur et à la dignité de l'Amérique par le retrait des garanties données par notre note du 4 tT"'iWfijfi Kp»s avons de f.rirne abord (très juste) formellement (très'juste) et sans malentendu ble (vive approbation) dit que ces garanties deviendraient caduques dans certaines conditions. Messieurs, je vous prie de vous souvenir de la conclusion de notre note du 4 mai, dans laquelle nous disions que nous observerions, au point de vue de la guerre sous-marine, les formes de la guerre des croiseurs. Les phrases finales disaient ; « Dans la lutte pour l'existence, qui est imposée à- l'Allemagne, les neutres ne peuvent exiger d'imposer des restrictions en considération de leurs intérêts, dans l'utilisation d'armes efficaces, si nos adversaires peuvent continuer à appliquer, selon leur bon plaisir, des moyens contraires au droit des gens. Une exigence pareille serait incompatible avec le sens de la neutralité. Le "gouvernement allemand est convaincu qu'une pareille prétention est loin d être visée par les Etats-Unis. Et il conclut de la déclaration renouvelée du gouvernement nord-américain, qu'il est décidé à rétablir la liberté des mers violée vis-à-vis de tous les belligérants. Le gouvernement allemand espère donc que ses nouvelles instructions aux forces navales écarteront tout obstacle dans l'accomplissement de la collaboration proposée dans la note du 28 juin 1915, au rétablissement de la liberté des mers encore pendant la guerre, et il ne doute pas que le gouvernement des Etats-Unis n'exige formellement du gouvernement anglais le respect des règles internationales, qui étaient généralement reconnues avant la guerre et qui ont été exposées notamment dans les notes de l'Amérique du Nord à l'Angleterre, du 28 décembre 1914 et du 5 novembre 1915. Si la démarche des Etats-Unis n'obtenait pas le résultat espéré de faire respecter les loi humanitaires chez toutes les nations be-Higéran-, tes, le gouvernement allemand se trouverait devant une situation nouvelle (écoutai ! écoutez !) et devrait se réserver une complète liberté d'agir. Le gouvernement des Etats-Unis nous a accusé réception des notes des 4 et 10 mai. S'il y a exprimé i'o-pinien que' nous n'avions pas l'intention de rendre la politique de la guerre sous-jrçrine dépendante du résultat des négociations du gouvernement américain avec un autre gouvernement quelconque, cette opinion contredit si ouvertement ce que nous avons dit si clairement sans malentendu possible, dans notre note, qu'une réplique de notre part n'aurait -rien changé au point de vue des deux partis. Personne, même en Amérique, n'a pu et ne peut douter que les conditions auxquelles nous avions lié le recouvrement de notre liberté d'action, se sont réalisées depuis longtemps. (Très vrai.) L'Angleterre n'a pas renoncé au blocus de l'Allemagne, elle l'a «au contraire aggravé, d'une façon permanente, sans égard aucun. (Cris répétés : Très bien 1) Nos adversaires n'ont, pu être-ramenés au respect des règles internationales et dif^lois de l'humanité. La liberté des mers que l'Amérique voulait rétablir avec notre collaboration, d'après la déclaration formelle du Président, a encore été plus radicalement anéantie par nos adversaires. C'est « publici iuris », et l'Amérique ne l'a pas empêché. (Très vrai.) Encore fin janvier, l'Angleterre a publié une nouvelle proclamation de blocus pour la mer du Nord, et neuf mois se sont écoulés depuis la date du 4 mai!! Quelqu'un pouvait-il donc s'étonner que nous ne > considérions pas la liberté des mers rétablie le 31 janvier et que nous en avons tiré les conséquences? (Très juste.) Messieurs ! Nos ennemis et les cercles américains malveillants à notre égard, ont cru devoir appeler l'attention du public sur la différence importante [existant entie nos agissements et ceux des Anglais. L'Angleterre, disait-on, détruit simplement des va-, leurs économiques qui peuvent être remplacées,mais l'Allemagne détruit des vies humaines, irréparables. Mais, Messieurs, pourquoi les existences américaines ne courent-elles aucun danger chez les Anglais? Pour la simple raison que les pays neutres et notamment l'Amérique, se sont volontairement soumis aux ordonnances de l'Angleterre (très juste) et parce que l'Angleterre était ainsi dispensée de la nécessité d'atteindre son but en recourant à des actes de violence. Que serait-il arrivé si les Américains avaient insisté sur le trafic sans entraves de passagers et de marchandises a. ec Hambourg et Brème? (Vive approbation.) S'ils avaient fait cela, nous aurions été délivrés de l'impression pénible que, d'après l'appréciation américains, uno soumission à la puissance anglaise et au contrôle anglais est compatible avec ia neutralité et que ia reconnaissance des moyens de défense allemand» est par contre incompatible avec la neutralité ! Messieurs ! Considérons tout le développement de notre situation vis à-vis de l'Amérique, la rupture de ses relations avec nous, sa tentative de mobiliser les neutres' peur appuyer le point de vue américain. Cela ne sert point la cause de la paix, que visait également 1e Président Wilson, cela ne peut servir qu'à fortifier le dessein de l'Angleterre, qui est de nous affamer. Nous regrettons la rupture avec un peuple qui, par tout son passé historique, semblait tout indiqué pour collaborer avec nous à un. idéal commun et non à le contrecarrer. Toutefois, comme notre proposition loyale de paix n'a eu d'autre effet que de déchaîner la tempête de guerre de nos adversaires, il n'y a plus moyen pour nous de revenir sur notre décision ; nous ne reculerons pas, nous ne ferons que marcher en avant. (Applaudisse- . ments.) Messieurs ! Il était à prévoir que l'Angleterre chercherait à représenter la guerre sous-marine renforcée, comme le plus grand crime de 1 histoire du monde. L'Angleterre se croit la dominatrice prédestinée des mers en même temps que ia bienfaitrice générale de toute l'humanité. Le droit des gsna avec ses règles concernant la guerre maritime, aurait été pour tout autre un engagement sans condition; pour l'Angleterre, il ne l'est que pour autant que ses intérêts sont en jeu. Récemment encore, un lord anglais a déclaré à la,Chambre des Loi ds, que la police maritime appartenait â l'Angleterre et relevait d'elle. Mais qui dcnc surveille l'Angleterre dans l'exercice de sa police? Tout adversaire, qui ne veut pas se plier ii élargir ou à restreindre ses décisipns, suivant les élastiques nécesfttés politiques militaires et commerciales, est considéré comme un ennemi de l'humanité. Avant la guerre, lorsque le danger d'une guerre sous-marine ne menaçait pas encore, la situation était tout autre. Je puis m'en référer à ce sujet à la déclaration de Sir Per-cy Scott, une autorité de la marine anglaise, peu de temps avant que la guerre eut éclaté. On a objecté .»■ contre l'affirmation d'après laquelle l'avenir de la guerre maritime appartient aux sous-marins, que d'après sa nature technique, le sous-marin ne pouvait pas capturer, qu'il ne savait que détruire, ce qui serait contraire à l'humanité. Or, voici ce que Sir Percy Scott répond dans le «Times»: «Qu'on ne représente le cas suivant : Voici qu'un pays insulaire dont le ravitaillement dépend de l'importation maritime, se trouve engagé dans une guerre. L'adversaire considérera comme de son devoir, de lui couper cette importation. Dans ce but, il établit une (peinture de mines et de sous-marins autour de l'île, informe tous les neutres qu'un tel blocus a été établi et que si l'un de leurs ^avires s'approche de l'île, il le fait à ses risques et périls, au point de s'exposer à être détruit par des mines et des sous-marins. » C'est donc exactement notre cas. Or, comment Sir Percy Scott apprécie-1-il une telle situation? Ecoutez plutôt : « Une telle annonce serait parfaitement en règle, et si des vaisseaux anglais ou neutres, n'en tenant pas compte, cherchaient à briser le blocus, on ne pourrait admettre qu'ils agissent dans un but pacifique et s'il leur arrivait d'être torpillés, on ne pourrait y voir un acte de sauvagerie ou de piraterie. » (Vivement : Ecoutez! Ecoutez!) C'est donc exactement le point de vue où nous nous plaçons avec la seule- différence qu'il est encore renforcé par le fait, que c'est le pays insulaire qui a instauré le régime de la faim qui nous a obligé à nous défendre. (Très juste 1) La « Gazette de Cologne » a mis le doigt sur la plaie en réimprimant cet article -du «Times» du 14 juin 19i5 en y ajoutant ae-tte remarque : « Si la situation en ce qui concerne la guerre sous-giarine était inverse actuellement, toute. l'Angleterre parlerait comme <un seul homme comme parlait naguère Sir Percy Scott. » (Très juste !) Je le répète vis-à vis de la campagne d'excitation que l'Angleterre mène contre nous, dans le monde entier, et je le souligne encore une fois : notre guerre sous-marine actuelle est une riposte au blocus dé la faim que l'Angleterre exerce contre nous, depuis le début de la guerre. (Très juste.) Les gouvernants anglais se bercent de lîisspoir, que la guerre ne leur coûtera pas trop cher, que d'après l'échantillon que nous en avons, les Alliés exécuteront sur le continent la besogne de l'Angleterre, et que l'Angleterre pourrait se contenter de nous obliger par la faim au moyen de sa flotte dont elle èst si fière, à capituler, sans perdre elle-même des vies humaines. L'a recette n'était à vrai dire pas neuve pour TAngleter- « re.Qu'il me suffise de rappeler les fameux camps de concentration où l'Angleterre traînait les femmes et les enfants des vaillants Boers et les y soumettait au traitement le plus inhumain, dans le but avoué, d'amoindrir par leurs souffrances, la force de résis-:} tance de leurs hommes se trouvant en campagne.-Comme on l'a admis au Parlement anglais, cette mesure qui marquera d'une tâche indélébile le nomt anglais eût précisément i'effet opposé. Elle eut pou^ Année 8711 - EdL» H CllffTIlfiiS Jfeuwil* 1 Mars 1917 ■m—«M-n.aimmr.il wmwiTtnMi mi«i—i—n i i iibiiii ■ m—nrr.-*i'i -rTrr-BW.TTj-irt w , , , h^--, — { ■

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le bruxellois: journal quotidien indépendant gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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