Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1917, 25 Juli. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Konsultiert 03 Juli 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/rf5k932b8d/
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LE BRUXELLOIS Politique anglaise Extrait du « Journal de Bruxelles », n. 181, du Primidi 11 Germinal, an VIII, de la République française (1 avril 1800) : « Lee Anglais répandent, avec soin, dans le Nord, le bruit que les denrées qui proviennent de leurs colonies, sont reçues dans les ports de France, tandis que nous exigeons des Hollandais qu ils ne les admettent point dans les leurs. Ceux qui ne connaissent qu'à demi la politique anglaise, pourraient croire que cette supposition a pour seul objet de persuader à nos alliés que nous voulons nous attribuer à leur exclusion des bénéfices qu'ils devraient partager ; mais il en existe un autre. Hambourg regorge de denrées coloniales qui appartiennent à dïs maisons anglaises. Le débouché qu'on dit leur être ouvert dans nos ports peut tenter de cré-' dulee spéculateurs ; une hausse peut s'en suivre ; et l'on espère ainsi atteindre le double but que se promet te commerce anglais dans toutes ses combinaisons, SON BIEN PREMIEREMENT ET PUIS LE MAL D'AUTRUI. » Et cet article est publié comme venant ue Paris, le 7 Germinal avec mention : « article officiel ». L'histoiire est» un continuiez rccoinnicn.c'dxiciit. Voici un extrait' du discours-proclamation que le citoyen Giraudet, nouveau préfet de Dijon, à peiiw entré en fonctions adressait le 7 Germinal, an VIII (28 mars 1800), à ses administrés : « Le f>lan de ces perfides ennemis, vous le connaissez, ce n'est, disent-ils, qu'après que nous serons rentrés dans nos anciennes limites, qu'ils peuvent nous accorder la paix. Si l'on peuvait être séduit par ce que cette proposition présente en apparence de modération et de justice; si quelqu'un de vous, indifférent à la gloire nationale, pouvait croire qu'on peut exister en se restreignant dans l'ancien territoire, et qu'L lût teinté de n'attribuer qu'à de vains motifs d'ambition la volonté de conserver nos riches départements réunis, que même se borner à 1 ancien domaine, quand tous les autres peuples ont accru leurs possessions, quand nous sc-mines privés de nos colonies,c'est nous réduire à une faiblesse relative, incompatible avec toute existence politique; c'est nous mettre dans l'impuissance de relever notre commerce, de résister et de nous défendre. » Et ces perfides ennemis de 1800, sont approur vés par la France, pour la même politique, en 1917! Voici, d'autre paît, le portrait politique du roi d'Angleterre, tracé par un conscrit du département de l'Ourthe, en 1800 : « Georges de Brunswick, doué de vertus domestiques, n'a jamais quitté les murs de Saint-James ou les futaies de Windsor. Paisible dans sa famille, il règne par ses ministres et combat par ses généraux. Dans la* tête de Grenville est son génie, dans la main d'Yorck son épée. » Y aurait-il autre chose que dieux noms à changer pour croquer le roi Georges V actuel ? On est bien venu de blâmer ie système de guerre sous-marine dont usent aujourd'hui les Puissances Centrales quand dès avril de l'an 1800, on préconisait dans la presse une guerre maritime du genre de celle-ci ; « Les papiers anglais ont annoncé que 1© moyen de brûler la marine de toutes les autres nations a-vait été offert au Roi d'Angleterre. Le citoyen Delneufcour, membre du corps législatif, publie aujourd'hui que ce secret lui est connu, ainsi qu'à quelques autres Français et qu'il appartiendrait bientôt à une nation qui psut se suffire à elle-mê-me, si sa liberté courait des dangers trop imminents, à cause de ia perfidie anglaise. % Ce secret est d'autant plus dangereux, ajoute-t-il, pour les puissances maritimes, qu'à feu de frais on peut embraser 'a plus grande surface d'eau et inoendier tout ce qui s'y rencontrerait. » (Extrait du « Journal de Bruxelles », n- 212, du 2 Floréal, an VIII de la République française.) Voici enfin le rapport du ministre de la police générale au premier consul (Quintidi, 1S Floréal, an VIII de la République française, 5 mai 1800.) « Citoyen consul, depuis longtemps la police suivait le fil des intrigues du Comité anglais. Après beaucoup d'observations et de recherches, elle a reconnu plusieurs individus pour être les agents de ce Comité; elle a cependant différé de les faire arrêter, afin de pouvoir épier leurs démarches et connaître leurs liaisons. J'avais acquis la certitude que des sommes considérables d'argent étaient distribuées tous les trois mois pour solder des libelles contre le gouvernement et les meilleurs citoyens; c'est en faisant la recherche de ces libelles et die leurs auteurs, et en saisissant plusieurs de ceux qui y travaillaient, que Je suis parvenu en remontant la chaine des divers instruments de l'étranger, aux premiers agents de l'Angleterre, à connaître la maison où ils tenaient leurs séances, et à saisir le dépôt de leurs papiers et de leur correspondance. « Cette correspondance est maintenant sous les yeux des conseillers d'Etat <qae vous avez nomsiés pour en prendre connaissance. Calomnies, libelle®, incendie des forts, assassinai des premiers magis-traits, ri;n ne répugne aux agents anglais : tels sont leurs projets, tels sentit les juayesi® qu'ils croient propres à les conduire à leaar tait.» (Signé) Fauché. Rien de neuf sous le soleil... Qu'en pensent les mânes des archiducs d'Autriche assassinés à Serajevo et de Jaurès supprimé en juillet 1914 ,à Paris? Propos libres et variés- ■ LA CHANSON FLAMANDE. Quelqu'un a dit — c'était un Belge — qu'on ne pouvait pas plus avoir deux langues maternelles que deux mères. Eh bien I plus que tout autre, .un Belge a bien tort de parler ainsi. D'abord, le proverbe s'applique ; Comparaison n'est pas raison, car il est impossible d'assimiler complètement les deux cas, encore bien qu au point de vu>e moral, tout au moins, il est arrivé plus d'une fois à un enfant de subir profondément l'influence d'une autre femme encore que sa mère : tante, sœur aînée, etc. Pour parler directement de la question d«s langues, il va sans dire qu'une seconde langue apprise artificiellement, « en six mois » et pour les seuls usages pratiques, ne saurait revendiquer l'action charmante et bienfaisante, le rôle éducatif de la langue maternelle. Mais, dans les pays bilingues comme la Belgique, les deux langues à ce point se compénètrent, elles concourent si réellem>*tt, bien qu'à des degrés divers, à former l'esprit, l'imagination de l'enfant, que celui-ci vraiment peut se glorifier de posséder deux langues maternelles. Cette complexité est une richesse propre à certains pays, dont le nôtre, et qui compense largement ce que peut perdre en purisme chacune des langues ainsi parlées simultanément. Quand les deux langues maternelles et nationales sont ^ français clair, élégant, léger, et le flamand aimable, gracieux et tendre, le trésor est doublement précieux. " Aussi n;ai-je jamais compris, sinon par l'excuse de leur ignorance ou de leur parti-pris, que nombre die Wallons dédaignent d'apprendre, de lire, et à tout le moins de quelque peu parier et écrire le flamand, de même qu'il est absurde et anti-national pour le Flamand de rejeter le français, seconde langue traditionnelle de la Belgique. Moi, Wallon, — exclu même la raison d'utilité et de patriotisme, — j'ai toujours trouvé un grand charme aux accents frais et naïfs du parler flamand. Je sentirais mon âme moins belge, moins riche esthétiquement, si j'ignorais tout de ma seconde langue nationale, des chefs-d'œuvre si divers qu'elle a produits en tous temps et spécialement au XIXe siècle. C..s réflexions .me sont inspirées, ainsi que l'idée de cette petite mercuriale aux Belges, par la lecture d'un recueil de chansons flamandes, récemment édité. Je connaissais déjà et je possédais en ce genre .un autre recueil, datant de quelques années, à l'usage des écoles, mais trop scolaire, trop officiel, d'un patriotisme aussi un peu artificiel, parce que trop direct. Beaucoup de ces chants — c'étaient moins des chansons — avaient été composés ex-professo et sur un certain patron non sans banalité. L'idée, plus ou moins heureuse en soi, de donner chacun des mêmes morceaux en nos deux langues nationales et parfois aussi en allemand, avait de plus, en pratique, été souvent réalisée peu heureusement. Malgré ces défauts et vu son emploi scolaire, le « Recueil de chants patriotiques pour les écoles moyennes », ne laissait pas d'avoir ses avantages et son agrément. Mais pour leur spontanéité, leur vérité et leur variété, je préfère les receuils originaux de chansons françaises, élégantes et satiriques, ou de chansons wallonnes malicieuses et sentimentales, ou, enfin, de chansons flamandes, plein».s de grâce et de naïveté et aussi — je songe à notre Luxembourg — de chansons allemandes, graves et pénétrantes. Comme je l'ai dit, il vient d'être édité récemment et pour le modeste prix de 20 centimes — 15 pfennjge — un joli recueil de « 100 Vlami-sche Volkslieder ». Le titre seul du recueil est allemand, le recueil lui-même comprenant des chansons flamandes, empruntées soit à la tradition populaire, soit à des écrivains connus. Toutes offrent d'ailleurs l.e mérite, inséparable de la vraie chanson, d'avoir un caractère populaire, dû à la simplicité et à la grâce naïve tant du style que des idées et des sentiments exprimés. J'ai savouré nombre de ces chansons flamandes, celles surtout consacrées à l'enfant, à la mère, aux sentiments vrais et profonds du cœur humain. Certaines disent les premiers émois d'un amour délicat. D'autres sont consacrées à lia nature, à la 1 Flandre, au pays. - ' Waar de Maas en Schelde vloeâen, c : En de frisciie wekten bloeien, t Waar nog eiken staik en trotech i Ruischen in het dichte bosch: t Da&i is ons Vaderland, « Di[ heilig psnd, _ t Het schoone Vaderland. t Nos cormpatriotts Wallons spécialement, pourront, dans ce recueil, apprendre à connaître et à i sentir la fraîcheur, la rêverie, la tendresse pieuse de l'âme flamande, l'une des richesses et l'un des i éléments de la patrie belge. Humanus. 1 — iV'l I II" ' Iifl@ fi® Passif < Les chauffeurs parisiens et le public. — Le nouveau préfet de police, M. Hudiela, manifeste l'in- 1 tention, dit l'a Indépendance .Belge », de mettre < un terme aux mille menus scandales des conduc- ! teurs d'automobils qui, depuis deux ans surtout, rendent la circulation dans Paris très désagréable. L'audace de ces wattmen n'a pas d'égal®. Us ont pris l'habitude de ne prendre les voyageurs qu'à j leur convenance, après avoir demandé où on. désire aller et quand la course ne leur convient pas, ce qui 1 arrive neuf fois sur dix, ils refusent de marcher. [ Quant au tarif, iis n'en tiennent aucun compte, mettant le compteur au troisième cran, que vous soyez seul ou non. Au sortir des théâtres, ces insupportables personnages ne consentent à prendre les voyageurs qu'à des prix fixés par eux et variant 1 de cinq à dix francs, sans compter le pourboire. Oh 1 le fameux pourboire! Quand il y a quelques années les cochers et conducteurs se mirent en grève pour demander" l'adoption du compteur horokilométrique, ils alléguaient qu'ils voulaient, surtout, supprimer le pourboire. Ah ! bien oui ; essayez de ne pas donner, vingt-cinq centimes de pourboire ' pour une course de vingt sous, et vous serez injurie de belle manière pair ces messieurs. Ces conducteurs sont devenus une des honte® de Paris. Ils sont d'ailleurs arrivés à faine élire le président de leur syndicat conseiller municipal de Paris, et le gaillard, qui est fort intelligent, soutient tous les méfaits de ses camarades. Il -n'y a que le public qui n'est pas défendu. L'opinion en France. — Berlin, 11 juillet. — L'organe du gouvernement italien, le « Gfornale d'Italia », apprend ce qui suit au sujet de l'opinion qui règne actuellement en France : L'effet moral de l'attaque de l'Aisne sur le peuple français est en opposition directe avec les succès militaires remportés par les troupes françaises. Après les premiers accès d'enthousiasme, 1e peuple fut déprimé aiu point qu'il finit par parler d'une grave défaite. Des bruits monstrueux au sujet du chiffre des tués et des blessés tombèrent comme une douche sur l'enthousiasme du peuple et la capital® se vit envahie par ma ma aise et un découragement croissants. On trouve la oause de oette apparition dans le fait qu'une partie d>e la presse française n'a jamais dit la vérité au peuple. Ce sont les journaux les plus sérieux qtd prédisaient depuis octobre 1914 des innovations, des révoltes en Allemagne, l'écrasement de l'armée allemande et des alliés de l'Allemagne. Il s'en suivit un scepticisme provoqué par les trop fréquentes désillusions. Les journaux sont donc responsables de ce que le peuple français se laisse prendre par tous les bruits alarmants qui se répandent si inopinément. Ceux-ci étaient répandus par des envoyés de l'ennemi sou® le masque neutre. Le gouvernement français a découvert la filière de ces menées parmi la population civi'e et au front et a donc ordonné une surveillance sévère des gares, des trains .et des endroits publics. Les recherches nombreuses de tous les étrangers sans distinction, aiMés ou neutres, provoque, par son maintien, un mécontentement justifié. Les voyageurs doivent attendre pendant des heures dans le soleil et la pluie, ils doivent se soumettre à des interrogatoires interminables et à des formalités ridicules. La haine de® étrangers, si facile à provoquer-chez le peuple français, recommence à prendre le dessus. TRIBUNE LIBRE Une fois n'est pas coutume Nous n'entendons nullement nous inquiéter souvent des balivernes et des incongruités qu'un certain Louis Piéraird dépose régulièrement dan® 1' « Echo des Entretenus », paraissant à Amsterdam sous la devise dont on a tant de fois abusé: « l'Union fait la force », que le® Bruxellois lous-tiques traduisent souvent par « l'oignon fait la farce ». Il ne nous convient pas de suivre M. Louis sur le terrain « gluant » des personnalités, qu'il laboure, il faut l'avouer, avec une virtuosité, digne d'une meilleure cause. A chacun selon ses goûts. 34 Feuilleton du Bruxellois. PLIK ET PLOK Et la discussion allait s'entamer, si, du haut du sentier, un homme ne fût accouru dans la plus grande agitation : c'était le pêcheur Pablo. — Par la Vierge, fuyez 1 — s'écria-t-il ; — fuyez ! les habits de cuir sont sur mes pas; nous sommes trahis par le marin Punto. Il a indiqué le lieu de débarquement à l'alcade de Vejer; il a promis de tuer le Gitano; il a promis d'augmenter encore le désordre où vous jetterait 6a mort, en larguant les amarres de la tartane pour donner le temps aux douaniers d'arriver et die vous couper toute retraite. — Mort. ! mort à Punto ' — Et les couteaux luisaient.— Ce n'est pas tout, — ajouta-t-il ; — les crime® et les profanations du maudit retomberont sur voue, et monseigneur l'évêque a ordonné de vous traquer et de vous tuer comme des loups de la Sier. ra, pour vous être joints à un excommunié. — Le saint pasteur change ses brebis en loups? Quel miracle ! — ajouta le philosophe. — Ainsi, fuyez t... fuyez !... point de quartier pour vous. — Mort à Punto le paître I mortl — Et tous les couteaux le cherchaient. — C'est faît, — dît le Gitano en poussant du pied le cadavre. — Ainsi, chargez vos marchandises en toute hâte, car la mer monte, le ciel se couvre de nuages; et sd une fois vous avez vu briller là-haut carabines des habits de cuir, ce sera à choisit^ l0 feu et l'e«u, mes fil». Puis il donna un coup de sifflet prolongé, et tous les noirs, ayant regagné la tartane, retirèrent le pont et se hâlèrent au long d«s rochers qui formaient t£ bord opposé du chenal. Le damné resta sur la grève, monté sur son fidèle Iskar. — Je le disais toujours au supérieur, — criait le moine : — Prévenez monseigneur l'évêque que le damné est à votre solde, et les poursuites seront dirigées en conséquence. Point... I) a voulu le lui cacher, et voici oe qui arrive. Et s'adressant au Gitano avec inquiétude; — Mais pourquoi fais-tu éloigner ton navire, le regagnerons. nous donc à la nage ? — A quoi bon ce navire maintenant, mon père? Je ne puis sortir avec le flot au milieu de ces brisants.— Mais au moins nous y serions en sûreté, dans le cas où les douaniers descendraient ce chemin pour nous surprendre; et, par le Christ 1 ils n« pourraient approcher de la tartane à travers ces vagues et ces roches. Fais donc mettre le pont « terre. Le Gitano fit en souriant un geste négatif qui terrifia le moine. Les contrebandiers n'avaient pas pris part à cette discussion, tant ils étaient empressés d'emballer en toute h«te les marchandises qu'ils comptaient 'avoir à bien meilleur marché, grâce à cet événement. Le philosophe surtout chargeait son cheval de telle sorte que le malheureux animal ployait déjà sous le faix ; et pourtant le philosophe entassait toujours ballot sur ballot, disant tout bas : « Une fois sur ia route de Vejer, il faudra que Dieu te prête les ailes d'un séraphin pour me rejoindre, moine. » Et son cheval portait au moins un tiers de la cargaison de la tartane. Ai ' )'ï — dit 1g moine, que 1© ©jgne de , tête du Gitano avait beaucoup effrayé,— j'y suis : le seigneur capitaine reste avec nous, parce qu'il con nait une secrète issue qui peut nous aider à sortir de cette anse sans remonter ce sentier, aussi haut que l'échelle de Jacob. Le seigneur capitaine me l'a dit cent fois, je me le rappelle maintenant. En achevant ces mots, ses dents s'entrechoquaient ; il était aussi pâle qu'un cadavre, et pourtant il tâcha de grimacer un sourire en regardant l'excommunié de l'air le plus humble et le plus affable. La figure du Gitano prenait une expression équivoque,lorsqu'à la lueur d'une fusillade qui partit du haut de la montagne on aperçut les gardes-côtes qui se développaient et prenaient position. Tout espoir de retraite était perdu de ce côté. — Sainte Vierge ! sauvez-nous, mon&icur le capitaine, — dit le moine; — le passage 1 Seigneur Dieu ! indiquez-nous le passage I — Le passage ! — répétèrent les contrebandiers avec effroi, sans savoir ce dont il s'agissait. — Quel passage ? — demanda le Gitano ; — mais vous rêvez, mon père, et je crains que vous ne fassiez un mauvais songe ; car les habits de cuir commencent à descendre, et les balles sifflent. Tenez I — Mais, mon Dieu ! vous m'avez dit qu'il y avait au milieu de ces rocs une issue cachée qui rejoignait la côte, une issue qui pouvait nous donner le moyen de sortir de cette anse fermée que la mer gagne déjà, et des rochers partout!... Sainte Vierge ! partout des rochers à pic ! — s'écria le moine désespéré, en regardant au-dessus de sa tête. — Partout des rochers à pîcl — répéta 1e Gitano.(A suivre.} ■Jous vouions, une fois par exception, offrir à nos ecteurs une petite anthologie d'aménités débitées tans l'organe susdit à l'adresse de nus compatrio-es flamands, qui sont assez osés, pour ne pas ad-airer sans réserve tous le® arrêtés-lois, auquel no-re gouvernement du Haivre donne trop souvent un issor plutôt intempestif. Quelques notes en marge les textes cités suffirent pour en faire ressortir out le mérite. Dans le numéro 993 — 13 juillet — de l'Echo îous lisons: « On me certifie que parmi lee 70 étudiants Piéraird n'en voit qu'un pour deux !» de l'Universii-é de Gand, flamandisée par von Biissing, il y a... m Turc. Cet original voudrait-il sacclimater à By-:anoe "l'idiome que nos ennemis qualifient à tort le « bas-Allemand? » — Non Monsieur, ce vrai lurc a confiance dans la très haute valeur scien-ifique de l'enseignement qui se donne en Néerlao-lais à Gand et ne nie pas même l'utilité de cette angue. Un abruti, quoi? Continuons: « Il paraît qu'il y a aussi parmi les élèves de 3and, moins nombreux que les professeurs, cilnq eun.es Courtraisieas nés malins (concurrence dé-oyale à M. Piérard !) Ils ont appris qu'il y avait à 3and moins d'élèves que de bourses à études, que iuelques-umes de celles-ci étaient encore sans titulaires. Us se sont dit en outre, qu'après tout, mal->ré les misères du temps, Gand était encore une /ille plus gaie que Courtrai, qu'il y faisait meilleur pour vivre.... » — P... connaît-il le règlement »no;rnant la jouissance des bourses d'étude, ou ;st-ce l'oreille fêlée du dépit qui perce ici? Et puis: « Si l'on va à la source des agissements ie la poignée de traîtres « activistes » que le peuple belge, à commencsr par les flamands, vomit ivec dégoût, on découvre presque toujours le même intérêt personnel, le même bas appétit l'argent et de prébendes. Les Allemands eux-mêmes en sont écœurés (comme M. Peat dans le Secret des Dieux !) Quand ils appliquèrent la sê-parition administrative aux différeots ministères, ils se heurtèrent à une résistance patriotique vraiment admirable: les fonctionnaires démissionnèrent en masse, malgré les offres alléchantes..,, de l'autorité allemande. » — M. P... ne sait-il donc pas ou feint-il d'ignorer que beaucoup de ces « démissionnaires » qui ont agi sous la pression morale où la menace de leurs chefs, regrettent — un peu tard — leur sottise? Le commencement de la sagesse, — comment? Encore: « On m'assure que les Allemands ont nommé comme fonctionnaire dans l'un des ministères le tenancier d'une maison à rideaux roses... » — Nous demandons pour M. Piérard un sauf-conduit afin qu'il puisse venir désigner plus clairement l'infâme. Accepte-t-il? Après avoir raconté, avec les inévitables injures à la clé, que MM. Vandan Broeck et Borms avaient été grossièrement insultés dans um restaurant par un olibrius mal embouché, le délicat journaliste ajoute; « Inutile de dire que le lendemain le vaillant patriote (de ce côté-ci du front) qui avait tenu ces propos vengeurs était appelé à la Kommamdantur. A présent i'1 doit savourer dans le calme d'une prison l'intime (ou tapageuse) satisfaction, la parfaite volupté d'avoir prononcé de® paroles qui, contenues (pourquoi donc?) doivent brûler les lèvres de tous les Belges du pays occupé. » Le Havre ne manquera sans doute pas de décorer amplement l'individu mal-appris en question; il l'a mérité tout autant que son séjour involontaire actuel. Et pourquoi M. Piérard ne vient-il pas le délivrer avec ses innombrables cohortes de vrais patriotards, y compris les tiripoteurs « naionaux » en denrées alimentaires, les falsificateurs « fidèles à la patrie jusqu'à la besace... des malheureux », les « étrangleurs » et les coupe-jarrets de l'alimentation publique. La victoire, la délivrance nationale ne sauraient vou® échapper, M. Louis. Accourez donc au grandissime galop ! Au faît, pourquoi n'êtes-vous pas au front? Seraiit-ce par lâcheté comme on vous l'a déjà dit souvent? De plus fort en plus fort, comme Chez Nicolet : « Les intellectuels flamands disent à leurs frères wallons (en premier lieu à ceux qui proclament qu'après la guerre il ne sera plus question du flamand) en Belgique occupée : « Abandonnez-nous les activistes. Nous nous chargeons de leur régler leur compte. » Indubitablement. Nous avoue pu le constater à l'occasion de la commémoration de la bataille des Epérons d'or à Bruxelles et à Anvers, pour ne citer que ces deux centres d'ardent Belgicisme. Des milliers de manifestants activistes nos digne® patriotes n'ont fait qu'une bouchée. Us ont vengé l'honneur de Philippe-le-Bel, du Roy, faux-mon. nayeur et de son aimable moitié, Jeanne de Navarre. Depuis lors, il n'y a du reste plus d'activistes. Les plus impétueux s'embourbent subrepticement dans le fossé fangeux creusé par Van Cau. welaert et Hoste junior, quelques-uns poussés par le plus sombre désespoir, cherchent à franchir \a frontière septentrionale, pour venir s'abriter sous l'aile tutélaire de M. Louis, d'autres se pendent (le revolver étant interdit). Enfin, un cataclysme! A d'autres, cher M. Louis Piérard ! J. M. BRANS. Çà et là La corruption ie fruits et de légumes conservés. — La corruption de fruits et de légumes conservés se manifeste extérieurement par la formation de moisissure, par un aspect trouble, une odeur aigre ou pourrie ou par le bombage des boîtes. La moisissure des confitures, des marmelades et des gelées, etc., n'a au début aucune influence nuisible sur la santé et à peine sur le goût ; en ayant soin d'enlever rapidement la moisissure,les produits peuvent être utilisés immédiatement ou bien après une nouvelle cuisson. Pour les légumes (haricots conservés, cornichons, chouoroute, etc.), la moisissure peut également être nuisible au début. Après avoir enlevé la couche de moisissure, on doit surtout examiner soigneusement la qualité des produits au point de vue de l odeur pourrie, moisie,. Si cette odeur n'existe pas, il faut, après l'enlèvement de la couche de moisissure, verser sur le® légumes une forte solution de sel. L'aspect trouble des fruits et du jus de fruits (stérilisés an verres et en bouteilles) se présente rarement aussi longtemps que les récipient® sont fermés; il se présente plus souvent chez les légumes. En ouvrant ces récipients, on perçoit sang plus une odeur pourrie ; le contenu est gâté et ne peut plus être consommé. Odeur aigre. Cette espèce de décomposition est connue sous le «"«>. M * fermeaution », Les récipients se sont sauvent ouverts d'eux-mêL mes (bouchon sauté) et des gaz s'échappant par deig bulles montant à la surface. Il faut cependant biei» distinguer entre une feimentation de fruits et unfll fermentation de légumes. Chez les fruits, la va-: leur nutritive n'est diminuée par la fermentation que dans une mesure restreinte; elle n'est pas dangereuse non plus au point de vue hygiénique •etg les fruits peuvent, après un traitement convenable (cuisson, nouvelle stérilisation), être utilisée. Tel n'est pas le cas pour les légumes (asperges, pois, choux-fleurs), ils sont devenus nuisibles à la saint»,. Odeur pourrie. Toutes les provisions de fruits et dig légume® qui ont une odeur pourrie sont nuisible® à la santé et ne peuve-nt être utilisées. En règle gjéoet, raie, la décomposition est si avancée que le ccn- . tenu forme une masse giutineuse. Bombage dea boîtes en fer-blanc. Dans le® boîte® en fer-blanc, if se forme, lors de la décomposition du contenu, des gaz (azôte, hydrogène, acide carbonique), et untef forte pression en résulte ; le fond ou le couvercle bombe. Le contenu des boîtes en fer-blanc bouchée^ est gâté et nuisible à la santé. Les légumes séchéa courent le moins de danger de se corrompre et nie peuvent perdre leur goût que par suite d'une fortg moisissure. Une petite quantité de moisissure peut être enlevée complètement par un lavage. Les ]|â-gumes sont dès lors 'es plus sensibles et parmi les légumes ceux qui sont stérilisés. Cette année, on aura, par suite du manque da boîtes et de verres, conservé plutôt les légumes les acidulant (choucroute, cornichons) et en les séchant. Les fruits en conserve sont moins sensibles, et, s'ils sont en décomposition, ils ne sont, la plupart du temps, pas nuisibles à la santé et.peuvent encore être utilisés, c'est-à-dire on peiut le|a cuire encore une fois, telles les confitures, les marmelades, les gelées; pour évaporer ccmplètemeni la quantité d'eau superflue et les rendre durables^ les ju® de fruits et les fruits qui ont commencé à fermenter peuvent être cuits à nouveaù à 70° C« INFORMATIONS FINANCIERES J3GUK3S OFFICIEUSE DE BRUXELLES! Les cours du jour. — Mardi 24 juillet. Rentes et Lois ie villes. — Rente Belge 3 p. O, mai-nov. 72; Anvers 1887 85; Anvers 1903 69 1/2| Liège 1897 65 3/4; Gand 1896 66; Schaarbeek 61 1/2. Banques. — Crédit Anversois.410 ; Outremer cap, 577 1/2; Crédit Nat. Ind. ord. 317 1/2. Chemins iv jer et Tramwuys. — Caire jouisg, 550; Vérone cap. 43; id. div. 11 1/2; Buenos-Ayraâ fond. 190; Espagne Electr. div. 58; id. cap. 131; id. fond. 127 1/2; Railways div. 517 1/2; Tient3iia fond. 1745. Métallurgie. — At. Thiriau 310; Aumetz-La Pai!x 792 1/2; Baume-Marpent 1180; Email. Gosseliea 150 ; Ougrée 820. Cha.bonrwgJS. — Grande Machine 1700, 1705; Houillères Unies 730, 750; Centre Jumet 2025; Grand Gonty 555, 560; Gosscndarief fond. 127 1/2; Carabinier 890; Laura div. 1160, 1155; Villurm-Sophia 1820, 1840; La Louvière 230; Trieu-Kaisia 1305, 1300; Marcinelle Nord 530; Nord Rieu-duk Cœur 557 1/2, -560. Valeurs coloniales. — Culture Java fond. 1135, 1140; id. cap. 175; Hévéa 222 1/2; Kassai 78, 77; Katanga 2815, 2850 ; Plant. Lacourt fond. 555 ; Sert. —<-nah Rubber 74 1/2, 74; Soenghei-Lipoet 517 1/2, 525; Taniga 113 1/2, 115; Union Minière cap. 1685, 1700; Zuid Preanger 217 1/2, 222 1/2; Solange* 425, 427 1/2. Valeurs diverses. — Sucreries Européennes cap. 90, 95 ; id. fond. 80, 82 ; Sucreries St-Jesn cap. 132 1/2; id. fond. 285, 292 1/2; Pétroles Grosnyi ord!, 2735; id. priv. 3010; Pétroles Tustanow cap. 71 1/4; id. fond. 85; Belgo-Canadiesi Pulp. priv. 545; Explosifs Favier 97 1/2; Pétroles Boryslaw cap, 63 1/2. Valeurs étrangères. — Cornp. Agr. Egypt. cap. 277 1/2, 287 1/2; id. div. 232 1/2, 240; Dyle et Bacalan ord. 805; Héliopolis obi. 432 1/2; Ltijar 740, 750; Tanganyika act. 114, 115; Egypt. Entr, 168 3/4, 175; id. div. 141 1/4, 145; Ligure Toscana 279 1/2; Mêlai. Russo-Belge 1930, 1925; Braziliain Traction 337 1/2; Real Badajoz 535; Auer Italien 17 1/2. Mines. — Raccarès 107 1/2; Miines d'Or Austral, cap. 205. Glaceries. — Bennert-Bivort ord. 466 1/4. Textiles. — Huillerie Odessa fond. 37 1/2. COURS DU GHAÎ1GB. New-York, 21 juillet. — Berlin —.— ; Parfe 5.7550; Londres 60 jours 4.72; Cable Transfers 4.7645; Argent en barres 73 1/2. Vienne, 21 juillet. — Berlin 155.75; Suisse>, 217.25; Hollande 443; Sofia 127.50; Copenhague 313.50; Christiania 315.50; Stockholm 333.50; Rouble 3.25 ; Constantinople 30 7/8. Berlin, 23 juillet. Acheteurs Vendeurs Hollande 284.75 285.25 Danemark 201.50 202.00 Suède 214.25 214.75 Norwège 202.75 203.25 Suisse 139 1/8 139 3/8 Autriche-Hongrie 64.20 64.30 Turquie 19.85 19.95 Bulgarie 80.50 81.50 Espagne 125.60 126.50 Zurich, 23 juillet. — Angleterre A 21.80, V 21.90 France A 79.50, V 79.90; Allemagne A 62.50, V 63.75 ; Autriche-Hongrie A 40, V 41 ; Italie A 63.40, V 63.90; Hollande A 188, V 189.90; New-York chèque A 4.55, V 4.60; id. court terme A 4.55, V 4.61 ; Copenhague A 132, V 135; Stockholm A 142, V 145; Christiania A 133, V 135; Pétersbourg A 95, V 105; Madrid A 105, V 106. BOURSE DB NEW-YORK. New-York, 21 juillet. — Atch. Top. a. Santa Pé 4 p.c. 100; Unit. Stat. Steel Corp. 5 p.c. 104; Atch. Top. a. Santa Fé 100 5/8; id.préf. 95 1/2'; Baltimore a. Ohio 70 1/4; Canadien Pacific 162; Chesap. a. Ohio 61 ; Chic. Milw. a. St-Paul 68 3/4; Denv. a. Rie-Grande 9; Erié 24 7/8; id. Ire prof. 37 1/2; id. 2e préf. 28; Great North. préf. 104 1/2; Illinois Centra' 103; Intarbor. Cs. Corp. 9 1/4; id.préf. 56 1/2; Kans. City a. South. 21 3/4; id. préf. 51; Louisvil'e a. Nashville 123 1/4; Miss. Kans. a. Tex. 6 ; Missouri Pacific 32 ; Naitè Railw. of Mex. 2e préf. 6 ; New-York Central a. Huds.Riv, 89 1/4; New-York Ont. a. Wst. 28; Norfolk a. Wst. 122; Northern Pacific 100 7/8; Pennsylvania 53 1/4 Reading 95 1/4; Southern Pacifie 93 1/4; Soutl», Railway 27 5/8; id.préf. 56; Union Pacific 13$; Wabash préf. 49 3/4; American Ca-n. 49 1/8; An», Smelt. a. Réf. 103 1/8; Anaconda Cop. Mg. 76 3/B; Bethlehem Steel 128 7/8 ; Central Leather 87 5/9; Intern. Merc. Mar. 30 5/8; id.préf. 88 7/8; Uûâ». Stat. Steel Corp. 123 1/8; id.préf. 118. Imprimerie J nier nationale.. 9>, rue Ritysiav

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